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| Hall of Shame. [PV Marius] | |
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Mist Á mon cerveau regretté
♦ Sexe : ♦ Influence : 405 ♦ Messages : 651 ♦ Âge du perso' : 20 ♦ Fiche : Un gros Poney. ♦ Date d'inscription : 03/05/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Hall of Shame. [PV Marius] Sam 9 Juil - 23:37 | |
| Rappel du premier message :
Marius m'avait proposé de m'appuyer sur lui pour le retour, la tentation était grande, mais Mist le Valeureux ne pouvait se permettre cet écart de conduite alors que la veille même il avait dit ne pas être une grosse victime. Même à moitié noyé comme un chaton nouveau né, je me devais de rentrer par mes propres moyens. Surtout que Marius portait déjà la petite fille, et qu'il n'était pas plus de l'étoffe du gladiateur gros plein de muscle que moi. Je regagnais donc la Vieille Masure en me trainant derrière Marius, et en sachant fort bien que la journée était loin d'être finie. Tout ce que j'avais promis la veille, il fallait que je l'applique, je me sentais poussé par quelque chose que je ne comprenais pas très bien. Sincèrement, quel rapport y a-t-il entre le terrorisme et le fait que je prenne un bain ? Réponse : rien. Je visais aussi autre chose, mais j'avais du mal à me l'avouer.
Donc j'ai effectivement pris n bain et changé de vêtement. Ça faisait longtemps. Enfin je suis passé après la petite dans la baignoire, parce qu'à cet âge là, rester couvert de merde et avoir froid, c'est dangereux. En effet, on avait décidé de la ramener, finalement, et la femme rousse l'avait prise sous son aile, ce qui m'a grandement rassuré. Je ne savais pas plus que Marius qu'est ce qu'on était censé faire d'un enfant. Donc là elle a pu se laver, enfiler une tunique usée pour faire comme une robe mais sauf que les bras sortent pas des manches – on manquait de vêtements pour enfant ici, effectivement, déjà que moi j'trouve pas ma taille – et manger des tartines. Et elle ne manqua pas finement de rappeler qu'elle avait mangé des tartines avec les mêmes personnes auparavant, mais elle ne se souvenait plus trop pourquoi. Dans la foulée, la rousse avait lavé son ours aussi qu'elle continuait de serrer contre son cœur. Une fois bain et nourriture engloutie, elle avait l'air beaucoup mieux et s'est endormie par terre devant la cheminée avec Chester en Armure. Une bien belle matinée donc. C'est fou la capacité de cicatrisation de l'esprit quand on est gosse, dans sa tête elle avait décidé qu'elle était tombée toute seule dans le fleuve et qu'elle passait un genre de journée sympa avec des amis avant de retourner chez son papa. Il y avait son ours favoris ici, donc tout allait bien en fait ?
Enfin moi j'étais parti m'occuper de trucs autrement plus importants en attendant. J'ai commencé par voler une ceinture décente, parce que la ficelle autour des hanches, ça fait pas sérieux. Le cuir, oui. Un vol qui s'est très bien passé, rien à signaler. J'ai juste dû faire plein de trous en rab' avec mon couteau. Ensuite j'ai mis tout le produit de ma mendicité bout à bout pour péniblement acheter une pommade contre la gale, que je ne pouvais pas voler puisqu'il ne suffisait pas de rentrer dans le magasin et se servir pour en avoir. L'apothicaire m'a donné un pot de pommade que j'ai ramené à la maison, sans oublier le truc contre les poux et les puces – mais là j'ai pu me servir tranquille sans payer, c'est plus simple comme produit. Donc mort aux parasites. Il me restait plus qu'un truc que je voulais faire aujourd'hui.
J'ai pris Vicieux Irvin avec moi, parce que j'avais l'intention de réclamer un service que je n'allais pas payer après, et au cas où je ne courrais pas assez vite... enfin un chien comme ça, c'est la sécurité, il se battrait avec lui même si il pouvait. Et je suis sûr qu'il gagnerait. Mais bref. Je cherche donc le pigeon qui ne me demandera pas de payer avant la chose accomplie. Je finis par trouver, on trouve toujours. Je veux faire sauter le cadenas qui m'empêche d'enlever le collier en fer autour de mon cou. Le problème, c'est de trouver un maréchal-ferrant qui sache lire aussi, mais je finis par m'en sortir. Je pose la tête sur l'enclume, et en deux coups de burin c'est finit. C'est les deux plus longs coups de mon existence, ça me fait résonner les dents et j'ai une trouille monstre que ça finisse dans ma tête, mais je peux enlever le collier. Potentiellement. En fait je m'aperçois que je ne m'en débrouillerais pas seul, parce que dès que je le bouge un peu ça fait mal. Je réfléchis un peu, et j'me dis que le mieux à faire c'est de demander à Marius de m'aider à tout arracher, comme un sparadrap. Et puis je me casse en courant de chez le maréchal-ferrant. Hélas, je ne cours pas assez vite, donc je me fais rattraper par un gars capable de plier des barres en fer qui me cueille d'un bon coup de poing dans l'arcade avant de me bourrer de coups de pieds dans le ventre avant que Vicieux Irvin ait le temps de réagir et de lui sauter à la gorge. Je rentre donc plié en deux à la Vieille Masure, au temps pour ma combattivité. Ça aurait pu rester un secret si seulement mon œil ne s'était pas teinté d'une magnifique couleur violette et que j'avais pas des bleus partout sur le ventre et la poitrine. Foutu pour foutu...
Et là je me lance dans du ménage anti-parasite, je fais bouillir tout ce dans quoi je dors et mes fringues, et je me relave les cheveux, et j'fais passer les chiens au même traitement. La rousse soulève habilement après que j'ai fait bouillir les tas de draps qui composent le nid dans lequel je dors le problème de place pour étendre le linge. Donc après avoir envahi la cave de draps, j'ai dû en foutre partout dans la pièce où je dors, sur des fils spécialement placés pour l'occasion. Ça fait con et ça fout de l'eau partout. Mais au moins, les chiens sont tout doux et bien brossés, et moi aussi, même si mes cheveux, c'est toujours trois centimètres de bleu électriques dressés sur mon crâne dans tous les sens. J'aime pas.
Puis je me tartine la poitrine de pommade – autant aller vite – et je vais voir timidement Marius dans sa chambre en lui tirant la manche pour lui demander de l'aide. Bon dieu, pourquoi j'ai pas pensé au fait que j'aurais l'air con avec de la pommade partout avant d'aller voir Marius ? Que je sois à moitié à poil, c'est assez indispensable certes parce que je pense saigner un peu pendant l'opération et je veux rien saloper, mais j'ai terriblement honte quand même, surtout quand je me compare à Marius. On est pas gros tous les deux, mais lui il est pas maigre, il est svelte. Et puis il a des cheveux fins et tout ce genre de saloperies aristocratiques. Même ma peau, plutôt basanée, je l'aimais bien avant, ça faisait doré tout ça, maintenant comparé à Marius je trouve juste que ça fait sale. J'ai envie de me mettre un sac en papier sur la tête pour plus qu'on voit que je suis moche. Mais peu importe. J'écris à Marius
« Je suis allé chez le maréchal-ferrant pour enlever le cadenas sur le collier aujourd'hui, mais j'ai pas payé (d'où les bleus, si tu te posais la question). Tu veux bien écarter d'un coup sec les deux parties du collier pour l'enlever s'il te plaît ? Je crois que ça a un peu cicatrisé dessus, et ça me fait trop mal j'y arrive pas tout seul. Si tu pouvais tirer d'un coup très rapidement, ça serait fait et j'aurais pas mal longtemps. »
Bon, ce qu'on savait pas tous les deux à l'époque, c'est que toute ma peau a adhéré dessus et qu'en tirant, ça ferait juste de grands lambeaux de peau qui partiraient avec du sang partout et de la douleur qui gicle sur les murs mais bon, sans ça, c'est pas rigolo quoi. |
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Lun 18 Juil - 0:52 | |
| Mist pleurait... et l'esprit embrumé par l'alcool, Marius voyait sa figure défigurée par les sanglots, sans comprendre. Parfois, il fermait les yeux, et se penchait en avant, le monde était si différent de celui d'habitude ! Il avait changé ! Il lui semblait plus obscur et froid, encore plus, et surtout, il crut l'espace d'une seconde qu'un Inquisiteur voulut l'étrangler, lorsque Mist prit son ardoise et lui sauta presque dessus. Marius ne protesta pas, et se contenta de tomber sur le dos comme une loque, sa tête heurta le sol, et il émit un grognement de douleur. Depuis quand le sol n'était plus fait en gélatine ? Bizarre ça... vraiment bizarre, il fallait étudier la question ! Enfin... pas tout de suite, car Mist pleurait, et Marius ne savait pas pourquoi, son ignorance était aussi cruelle qu'idiote, et elle lui faisait mal. Tant mieux. Mist pleurait à cause de lui, il pleurait parce qu'il l'avait blessé, et presque tué, et il ne le comprenait pas, il pensa juste que Magdra avec sa chevelure rousse et son caractère de charpentier l'avait effrayé, mais cette pensée s'envola avec le peu de raison qui lui restait.
Il peinait un peu à respirer, Mist ne pesait pas lourd, et pourtant, ce n'était pas la première fois qu'ils se retrouvaient dans ce genre de position, non ? Il se souvenait vaguement de l'avoir gardé dans ses bras, une fois, mais ce souvenir était si lointain, comme tout le reste, qu'il ne le comprit guère. Il posa un oeil sur l'ardoise que le jeune homme lui montra, il semblait si triste, le pauvre ! C'était encore d'Arken ? Il fronça les sourcils, « promis promis promis » pourquoi « promis promis promis » ? Il avait du mal à comprendre les mots, en fait, il lui avait fallu des efforts pour le lire, si bien qu'il avait abandonné deux ou trois fois, mais poussé par sa volonté, il y était parvenu. Mist pleurait... et ce n'était pas normal. Qui avait osé lui faire du mal ? Marius s'écarta un peu, et tremblant de froid, il chercha le visage de Mist avec ses mains, celles-ci d'ailleurs glissèrent d'abord sur ses côtes pour finir par trouver sa tête, il chercha son regard pour murmurer :
— Pardon ? Paar du don ? Part du dindon ? Pourquoi tu pleures ? D'Arken est venu ? Non ! Il est venu ici ?
Le jeune homme voulu se relever, persuadé que d'Arken se cachait peut-être sous le lit, et qu'il devait le tirer de là pour lui mettre son poing dans la figure, mais il bougea à peine qu'il retombât comme un sac à patates. Il grogna et se mit à rire un peu, tout bougeait ! Comme dans un manège, ou comme lorsque gamin, il s'amusait à tourner sur lui-même, c'était drôle ! Les choses bougeaient, et lui, il restait immobile. La Terre s'arrête de ne tourner pour personne, après tout. Il grimaça et cessa aussitôt de rire, il posa sa main sur l'épaule de Mist, et finalement, il se laissa tomber contre le plancher, il avait mal au dos, mais tout lui venait de façon si lointaine que c'était bizarre, la douleur. Il saignait un peu derrière la tête, mais il s'en foutait, car il sentait quelque chose, sur lui. Un corps. Un corps chaud contre lui, et ce n'était pas la première fois, cependant, l'alcool lui faisait découvrir des choses qu'il n'aurait jamais osé découvrir auparavant. Il pouvait sentir la chaleur de Mist l'envahir, les vibrations de son corps, son coeur battre à toute allure contre sa poitrine, et il pouvait même le toucher, s'il le voulait. Il se mit à rire, encore :
— D'Arken ! Je suis certain que tu es là ! Allez... viens te battre si tu es un homme !
Il leva la main comme pour tirer une épée, mais celle-ci retomba aussitôt dans le dos de Mist, sans doute trop brutalement. Avant qu'il ne recommence son manège, Marius se rendit compte que la situation rendait son corps plus tendu, ou du moins, que son coeur ne battait plus de façon aussi calme et mesurée, mais vite, très vite, s'emballant encore et encore, plus il prenait conscience de sa soudaine proximité avec Mist. Il frémit en percevant sa respiration saccadée, de même qu'il trembla un peu en se rendant compte que sa main se trouvait dans le dos de l'infirme, Marius toussota un peu, la gorge nouée, il pouvait juste sentir la gêne croître en lui. Il peinait à respirer, aussi, sa poitrine se soulevait plus vite que d'habitude, et l'alcool lui faisait prendre conscience ce que c'était de sentir quelqu'un contre soi, quelqu'un pour qu'il ressentît beaucoup d'affection, et pour qui il aurait donné sa vie.
Marius essaya de réprimer la vague de gêne, ainsi que les picotements qu'il sentit dans son ventre, c'était bizarre, cette présence, sur lui, Mist sur lui, les doigts enfoncés dans sa chemise, comme s'il était la chose la plus précieuse qu'il pouvait posséder. Il frémit en glissant sa main dans le creux du dos de son « ami », et s'arrêta sur sa hanche, son coeur s'était de nouveau emballé, et de son autre main, il jeta un regard à la bouteille de cognac qu'il tenait. Il y avait quelque chose de pas normal, là-dessous, ce n'était pas normal de vouloir toucher quelqu'un comme il venait de le faire, même si c'était une assez légère caresse, ça le fit soudain devenir tout rouge. Il se tourna vers Mist qu'il regarda un moment, comme si c'était lui qu'il voyait rouge comme une pivoine, il eut un mouvement de recul en voyant les différentes marques qu'il avait, il avala sa salive et fit :
— C'est d'Arken qui t'a fait ça ? JE VAIS LE TUER !
Il s'écarta toujours aussi rouge de gêne, voulu se lever, et laissa la bouteille rouler sur le côté. Il chancela, et marmonna :
— Mais je vais vomir avant...
Il parvint alors à se relever pour bondir sur le couloir en ouvrant la porte, emporté dans son mouvement, il tomba à genou et vomit une partie de ses tripes dans le couloir, Magdra allait le tuer, le lendemain, si elle voyait ça. Il essuya le coin de sa bouche, et se relevant encore, il retourna dans la chambre en s'aidant du mur pour marcher. Il chercha du regard son illusion d'Uriel, mais ne rencontra que la silhouette du lit, il gronda :
— Viens ! Je vais te tuer d'Arken !
Il leva une épée imaginaire au-dessus de sa tête, voulu foncer sur son « Uriel d'Arken », toujours aussi rouge, mais il s'emmêla les pieds en tombant la tête en avant. Il se cogna le front, et se tournant sur le côté, Marius se mit à rire. Un rire sec, et froid, plein de désespoir. Il but une gorgée de cognac qu'il laissa tomber sur le sol, et fourra sa tête dans son bras, il avait froid, et chaud en même temps, et son coeur continuait de battre dans sa poitrine, vite, très vite.
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Lun 18 Juil - 12:40 | |
| Marius était complètement torché en fait. Je m'en foutais, ça restait Marius quand même, mais ça compliquait la conversation. Je le vis parcourir d'un regard aviné mes mots, sans les comprendre, et puis décider de courir après Uriel d'Arken pour le tuer, comme quoi il m'aurait fait du mal. Oui bon il m'en a fait, certes, mais pas y a cinq minutes. Marius tenta de se lever avant de retomber brutalement, moi toujours accroché à lui. Il ne me chassait pas, ne me frappait pas non plus, j'étais soulagé et heureux, même si il voulait me défendre de menaces invisibles. J'étais épuisé par toutes les larmes que j'avais versé et voyait juste que Marius était contre moi et me laissait le toucher. Je fourrais mon visage dans son cou et respirais l'odeur de sa peau, si proche, elle était contre la mienne, j'avais même le visage dessus et je bougeais pas pour bien en profiter, je sentais sa respiration, les battements de son cœur et je le sentais bouger quand il se mettait à rire ou à gueuler. D'ailleurs j'ai dû bouger ma tête quand il s'est encore mis à délirer à propos de d'Arken qui serait dans la pièce. Je haussais un sourcil en regardant autour de moi, plein de bonne volonté pour le satisfaire, mais je voyais de Haut Prêtre nul part, et crois bien que je le reconnaitrais si je le voyais. Des délires d'ivrogne, mais de mon ivrogne préféré à qui je pardonnais tout, même d'être parti se torcher alors que j'avais besoin de lui et de m'avoir fait terriblement peur. Mais je serais gentil ! Je serais gentil et je le pousserais plus à culpabiliser, même accidentellement, parce que sinon il ne me parlerait plus du tout.
Marius me mis une claque dans le dos, je bronchais pas même si je l'avais senti passer, c'était l'alcool ça, il se rendait pas compte de sa force. Je le regardais juste avec de grands yeux humides et gonflés, en attendant qu'il s'endorme, ou qu'il me dise quelque chose de cohérent. Je pouvais bien attendre.
Mais là, Marius me fixa avec un drôle de regard, sa respiration s'accéléra et je sentis sa main glisser le long de mon dos nu pour aller s'échouer sur ma hanche pas plus habillée. J'écarquillais les yeux, j'osais pas bouger mais j'ai eu tellement de frissosn dans le ventre que ça m'a fait mal. Oh ! J'ai compris soudain, ou j'ai cru comprendre. Marius n'aimait pas ça, donc il s'en voulait si il ressentait ce genre de chose aussi nan ? C'est peut être en parti pour ça qu'il culpabilisait tout le temps, mais là avec de l'alcool en lui... Il piqua un fard magnifique, moi je pouvais pas en faire d'aussi beau, j'avais la peau plus sombre, mais je crispais les doigts dans ses fringues et je respirais trop vite, j'espérais qu'il laisserait la main là où il l'avait mise, sans qu'on ait à réfléchir trop chacun sur ce qu'on était et comment c'était sale. Mais il la retira, et j'avais froid à l'endroit où il l'avait posé. Il se releva et partit de nouveau dans des délires à propos d'Uriel d'Arken qui m'aurait fait des trucs dans cette chambre. J'avoue que dans mes rêveries à propos de Marius, je ne voyais pas cet homme m'emmerder même pas là, mais bon. La réalité, c'est jamais aussi bien que dans la tête. Je glissais moi même pour me relever et enfilait en vitesse un pantalon que j'eu bien du mal à faire tenir sans la ceinture, mais pas le temps. Et si Marius partait encore très loin de moi ? Bourré, il pourrait tomber dans le fleuve ou.. je frissonnais que ça arrive. Je couru vers lui mais ça va, il était juste parti vomir dans le couloir. Je le laissais faire, pensant qu'il reviendrait vers moi, mais il se contenta de partir de nouveau dans une guerilla éthylique. Enfin il trébucha et se cogna la tête, outch ça devait faire mal ça.
Je me précipitais sur lui pour le prendre par les aisselles et le tirer péniblement vers le lit. J'avais beaucoup de mal et le hisser dessus fut un véritable calvaire. J'ai failli lâcher prise plusieurs fois, mais finalement il a fini dans le lit. Je me jetais sur lui pour monter à califourchon sur son ventre – heureusement que j'avais mis un pantalon. Il fallait qu'il dorme et qu'il arrête de courir partout, il allait se faire mal.
« Tu es saoul ! Il faut dormir ! Tu tueras Uriel d'Arken demain ! »
Ensuite je me suis mis à coté de lui dans le lit, et je me suis accroché comme une grosse ventouse à lui après avoir remonté la couverture. Pour m'assurer qu'il ne s'envole pas, il fallait que je le tienne. J'avais mis mes bras autour de sa poitrine et mon ventre était collé au sien. J'ai pas tenu, la fatigue nerveuse, le fait qu'il m'ait touché... je l'ai touché aussi. J'ai passé ma main dans ses cheveux doucement, comme j'ai toujours rêvé, et c'était aussi doux que je l'imaginais. Je me suis ensuite un peu remué pour atteindre sa tête et l'embrasser. Oui oui, t'as bien lu, j'ai fait ça. Je l'ai fait tout doucement et j'ai juste posé mes lèvres contre les siennes, et c'était aussi chouette que ce que j'avais imaginé. Avec un peu de chance, avec l'alcool, Marius ne s'en souviendra pas et ne m'en voudra pas, mais j'étais tellement heureux qu'il soit revenu ! Je lui souriais, un peu, puis je me suis collé à lui, le visage contre sa poitrine, même si j'avais trop chaud comme ça et que c'était pas confortable, je voulais rester avec lui comme ça ! |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Lun 18 Juil - 15:38 | |
| Où était-il ? Où se trouvait-il ? Marius le cherchait des yeux, essayant notamment de glisser un regard sous le lit, mais il ne trouva rien d'autre que de la poussière, et de l'obscurité, où était-il ? Il était persuadé que d'Arken ne se trouvait pas loin, il était dans cette chambre, peut-être cachée derrière la porte, l'attendant pour lui faire : « BOUH ! », ou peut-être était-il à la fenêtre ? C'était la nuit, les Ombres étaient présentes, c'était le meilleur moment pour lui pour frapper, il le cherchait du regard, désireux de mettre fin à la vie de cet homme qu'il haïssait tant. Sa main tremblait, prêt à se saisir de cette gorge blanche pour l'étranger d'une pression trop forte, Marius l'attendait, mais Uriel d'Arken ne venait pas. Où se cachait-il ? Il détestait ça ! Il détestait vraiment ça ! Il tâta son corps à la recherche de son arbalète, mais avec une certaine lenteur qui ne lui était pas coutumière, l'alcool lui grillait les neurones, et la moindre petite chose lui était pénible à faire.
Il cilla à peine lorsque finalement, sans doute lassé de le voir se comporter comme un imbécile, Marius le prit par les aisselles tant bien que mal, et le foutu sur le lit. Il sentit son épaule entrer dans le matelas, il émit un grondement rauque, pourquoi on l'obligeait à dormir ? Il n'était pas fatigué ! Il avait quelqu'un à tuer, et ce serait aujourd'hui qu'il le ferait. Marius en était persuadé, mais ses jambes ne paraissaient pas vouloir lui obéir, tss... les traîtres, elles allaient le lui payer, il irait le couper, quand il aurait retrouver un peu de force. Furieux contre ses membres, il tourna la tête vers l'ardoise, et de nouveau, Marius lutta pour comprendre ce que Mist lui avait écrit, il fronçait les sourcils, concentré avec la figure d'une vieille ménagère qui se demandait comment faire disparaître la tache sur son meuble. Mist était au-dessus de lui, avec un pantalon cette fois, et le jeune homme sursauta soudain, l'espace d'une seconde, il avait cru qu'un autre Mist était apparu prés du premier, mélanger sa silhouette. Il grogna d'une voix enrouée :
— Mais... maiiiis j'veux lui faire sa fête maint'nant, j'veux le... le... saucissonner !
Ses deux derniers mots se passaient de commentaires, surtout lorsqu'ils avaient été proférés avant autant de sincérité, oui, Marius dans son délire voulait saucissonner Uriel, logique, et vraiment dangereux, c'était lamentable, il était désolant et déplorable. Marius laissa un petit rire lui échapper, tandis que Mist ramenait la couverture, il tourna la tête sur le côté, le regard fixé sur la porte, attendant que sa cible apparaisse pour lui faire : « Coucou ! Je suis le grand méchant loup ! », mais Uriel ne venait pas, ni Magdra, ni Alvaro, ni personne ; il y avait juste Mist et lui dans le même lit. Le sourd-muet d'ailleurs qui s'était collé à lui, il avala un peu péniblement sa salive, se rendant encore compte de cette proximité, il n'osait pas le regarder, le coeur en train de nouveau de s'emballer, le corps tendu, il avait chaud, très chaud. Il était mal à l'aise, gêné évidemment, et l'alcool le déridait un peu, en temps normal, il se serait enfui de cet endroit et se serait rassuré, en disant que rien ne s'était passé.
Cependant, là, il ne bougeait plus, il se contentait de sentir la chaleur de son compagnon d'infortune l'envahir, et le griser. Mist passa sa main dans ses cheveux, ce qui le fit toussoter, il... pourquoi ce geste ? La question heurta son esprit ivre, mais pas assez longtemps pour détourner son attention de l'infirme qui remua un peu, il se redressa un peu, alors ? Mist l'avait vu ? Uriel ? Il était là ? Il alla tourner la tête, mais il s'arrêta aussitôt. L'alcool lui faisait tout de même voir, ou sentir des choses carrément étranges, ou qui n'étaient pas réelles, comme Mist par exemple qui venait de l'embrasser pour X raisons. Toutefois, totalement surpris, Marius ne le repoussa pas, il resta juste... paralysé, tremblant, et fiévreux. Il posa juste timidement sa main sur l'épaule de Mist, fermant les yeux, l'alcool lui faisait vivre des choses bizarres. Pourquoi Mist l'embrassait... et pourquoi ça lui faisait... des choses ? Il sentit tout un tas de frissons parcourir son corps, et pourtant, ça ne paraissait pas grand-chose. Son coeur s'était arrêté, et s'emballa aussitôt dans sa poitrine, au point où sa main se crispa sur l'épaule de Mist. Il avait du mal à respirer, il tremblait, et il sentait ses entrailles se retourner, pas d'écoeurement, mais de quelque chose qu'il n'arrivait pas à déterminer.
Au bout d'un moment, Marius se détacha, et fuit encore Mist du regard, mais c'était plus de gêne, car il avait de nouveau rougi. Il fixa le plancher, comme si c'était la plus belle des choses, sa main cessa de se crisper sur l'épaule de Mist, ce dernier lui souriait, et il lâcha, la gorge brûlante :
— Pardonne-moi.
Pardon... encore toujours des excuses, mais cette fois-ci, c'était parce que tout de même, entre ses divagations, il avait compris plus ou moins que c'était à cause de lui que Mist avait pleuré. Il avait blessé brutalement quelqu'un qu'il était censé protéger, ça lui déchirait le coeur de le voir comme ça, il ferma les yeux en poussant un soupir, tout bougeait tout le temps autour de lui, tout le temps, tout le temps, rien n'était stable, pas même leurs mouvements. Marius toussa encore un peu, sentant encore et encore la chaleur de Mist, et la sensation de ses lèvres collées sur les siennes, il rouge comme tomate, c'était ridicule, mais il ne pouvait pas s'empêcher de ressentir tout ça. Il sentait des choses, dans son corps, c'était perturbant, mais l'alcool aidant, la situation paraissait moins grave.
Notamment, lorsqu'il passa une nouvelle fois sa main dans le dos de son compagnon d'infortune, il effleura ses cheveux de ses doigts, puis se fut sa nuque, et son omoplate, son coeur battait de plus en plus vite, Mist était contre lui, Mist l'avait embrassé, et ça ne le laissait pas de marbre. Chose amusante avec l'ivresse, elle réveillait toutes ces choses qu'habituellement, Marius refusait de ressentir, comme l'excitation, par exemple. Car son corps ne tarda pas à le trahir, et il « attrapa » (selon lui du moins) une érection. Le jeune homme déglutit en sentant sa troisième jambe se durcir en sentant le corps de l'infirme contre le sien, paniqué, rouge, toujours, il fuit à nouveau son regard pour tourner la tête, et la fourrer dans son bras. Merde... l'alcool... lui faisant vraiment sentir des choses bizarres. |
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Lun 18 Juil - 18:03 | |
| Il piquait des fards absolument magnifique, je m'étais attendu à ce qu'il m'envoie chier, mais non. J'étais tout éberlué, les yeux écarquillés, je savais... pas quoi faire maintenant. Enfin j'en avais bien une vague idée, y a en général un usage particulier aux gens qui vont dans ton lit, mais même dans mes rêveries les plus débridées, Marius me faisait tout au plus un chaste baiser sur la bouche. J'avais jamais pratiqué la chose après tout, l'ignorance venait assez vite me bloquer dans mes fantasmes, et si la veuve poignet était déjà venue me rendre visite, c'était pas ma connaissance folle du corps humain et des pratiques associées que je m'en sortais jusque là. Disons qu'il fallait pas mal élaguer les parties compliquées. Donc en embrassant Marius, je disais coucou à Mère Nature un peu pour la première fois, jusque là elle ne m'avait pas trop gâté de ses bienfaits, mais je dois dire que Marius, c'était une putain de belle offrande.
Et la putain de belle offrande, elle répond à mes attouchements en passant sa main sur mon dos, lentement, en passant par mes cheveux. Elle me touche volontairement, sans avoir l'air dégoûté, avec un réel intérêt quoi ! Si on m'avait y a six mois que ça aillait m'arriver, j'aurais bien rit. Je n'ai pas pensé à accuser l'alcool de ça, et c'était tant mieux parce que je me serais dit que Marius allait me haïr à mort le lendemain. Dans ma logique, boire, c'était pareil qu'être à jeun mais en plus rigolo, je pensais pas que ça pouvait casser tant de barrière chez Marius, mais je n'avais pas l'expérience, je buvais peu, faute de moyen. Je le vis se cacher derrière son bras en rougissant, je comprenais pas pourquoi il avait l'air si... gêné. En fait, je connaissais rien de cet aspect là de la vie de Marius, mis à part qu'il voyait ce genre de contact comme le vice suprême. J'aurais jamais pensé qu'il voyait ça comme ça à ce point là. En fait, je pensais même pas qu'il puisse être... bah puceau aussi en fait. J'aurais vu ça comme un putain de gaspillage.
Je l'ai senti bander contre ma cuisse – je m'étais remonté pour être bien face à lui, mais j'étais un chouilla plus petit que lui alors son entrejambe m'arrivait là, voilà - et une érection m'a pris aussi. J'me retrouvais comme un mec en fasse d'une forêt à déboiser, une tronçonneuse dans la main mais infoutu de trouver le bouton ON. Qu'est ce que je fais mon dieu ? Marius m'avait demandé de le pardonner, je sais pas de quoi, mais je soupçonnais que si je faisais pas quelque chose, ce moment allait finir, voilà, comme ça, alors que j'étais horriblement bien et tendu. J'avais tout Marius pour moi, en chair et en os et à peu près consentant – j'arrivais pas à savoir ce qu'il voulait, je savais juste qu'il avait honte. Comme aurait dit Magdra, il fallait que je prenne mes couilles en main, ou un truc du genre, sinon on allait se regarder en chien de faïence ad vitam eternaem.
J'ai pris sa main dans mon dos pour la poser sur mes fesses, et je tremblais tellement j'avais pas l'habitude de faire ça et que ça me faisait un peu peur, c'était trop bizarre et trop nouveau. Je l'ai embrassé à nouveau en fermant les yeux et j'ai un peu tiré sur sa chemise pour dégager son ventre. Il était mouillé, j'aurais pu lui dire de l'enlever pour pas attraper froid, mais c'était trop con et trop osé, j'me sentais pas de faire de l'humour bizarre, et puis prendre ma petite ardoise pour écrire... j'aurais tout cassé. Peut être que Marius se serait mis à réfléchir à ce moment là et ça aurait tout cassé. Puis j'aimais bien avoir la main sur son ventre, contre sa peau, au niveau de son nombril. J'avais bien pensé à faire un truc plus explicite au lieu de rester tout niais tout fleur bleu là, mais je pouvais pas ! Mes doigts se sont un peu crispés sur son ventre, de toute façon, là, Marius était sans doute complètement dépassé. |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Lun 18 Juil - 19:43 | |
| Marius ne voulait pas regarder Mist, il ne voulait pas lui montrer son visage, la honte le rendait ridicule, et son orgueil en prenait un sacré coup. Il avait toujours essayé de lui donner une image forte pour qu'il puisse avoir confiance en lui, ou du moins s'appuyer sur lui, dans n'importe qu'elle situation, mais là... c'était différent. Il lui renvoyait une image qui le dérangeait, et le terrorisait, l'alcool aidait peut-être encore, il n'en savait rien, mais dire qu'il ne sentait pas le sexe de son compagnon d'infortune contre lui, ce serait du pur aveuglément, et il ne pouvait pas l'être dans un tel moment.
Alors le jeune homme se cachait, il essayait du moins, il était trop déboussolé pour réfléchir de façon convenable, et surtout qu'il commençait avoir horriblement chaud, il était certes trempé, mais c'était plus de la sueur que de la flotte que Magdra lui tantôt lancé. Il avait le coeur aux bords des lèvres, et une partie de ses pensées simplement situées sur son entrejambe, l'excitation ne se calmait pas, bien au contraire, car plus il sentait le corps de Mist sur lui, plus il avait l'impression que son pantalon se serrait sournoisement sur sa troisième jambe, il ne savait pas comment réagir, à nouveau. Il réfléchissait sans réellement réfléchir, tout lui paraissait venir avec une certaine lenteur, alors que son corps réagissait très rapidement.
La fièvre le prenait, et il évitait toujours saignement de regarder Mist, il releva juste la tête, lorsque ce dernier lui prit la main pour l'amener... à ses fesses, Marius se crispa un peu, étonné, plus qu'étonné même, et osa lui envoyer un regard interrogatif. Alors qu'un grondement satisfait sortit de sa gorge, tremblant, il n'osa pas le toucher plus, alors il laissa sa main ici, tremblant, fébrile, tout comme le reste de son corps qui paraissait le brûler. Il poussa un soupir, et ferma les yeux, il ne voulait pas que Mist le voie dans cet état. Ça le dérangeait encore plus, et surtout parce qu'il n'avait strictement pas la moindre idée de ce qu'il pouvait se passer, ou de ce qu'il devait faire. Se montrer entreprenant ? Ca lui semblait chose difficile, c'était... trop... honteux, gênant, et il restait paralysé comme un imbécile, en essayant de ne pas regarder Mist, alors soit ses yeux se fermaient, soit ses yeux se posaient partout dans la pièce, autre part que sur Mist. Il avala sa salive, et mort de peur, il se laissa embrasser par l'infirme, en se crispant un peu, son autre main glissa sur le bras de son compagnon d'infortune, alors que malgré lui, il ne put s'empêcher de coller son corps davantage au sien pour sentir son sexe en érection contre lui, son coeur battre contre sa poitrine, et divers petits frissons qui parcouraient tout son corps.
Son coeur n'arrêtait pas de s'emballer, tandis que sa poitrine se soulevait et se baissait de plus en plus vite, il le colla tant qu'il le put contre lui, ne contrôlant plus ses gestes, sa raison semblait s'être fait joyeusement la malle pour partir en vacance. Il frémit lorsque Mist ramena un peu sa chemise pour lui toucher le ventre, il se crispa aussi, tendu, raide, terrifié, comme jamais il ne l'avait été. La réalité lui semblait lointaine, et il détacha ses lèvres pour soupirer prés de oreille, c'était bizarre, tout ceci était bizarre, mais il ne pouvait pas nier l'excitation croissante qui lui faisait mal aux tripes. Il serra les dents, le regard voilé, il resta un moment immobile, se laissant aller aux caresses du terroriste, frémissant beaucoup, soupirant parfois, totalement hors de la réalité. Il ne savait pas exactement ce qu'il voulait, c'était totalement nouveau, ça avait le goût savoureux de l'interdit, c'était grisant, ça le rendait fou d'excitation.
Au bout d'un moment, il ramena sa main sur la nuque de Mist pour coller son front contre le sien, et lui murmurer son prénom, encore et encore, en boucle, soufflant contre ses lèvres. Il déglutit, le cerveau vide de toutes pensées cohérentes — s'il y en avait encore —, il raffermit sa prise sur la nuque de Mist, et soudain, répondant à une pulsion, à une envie trop forte qui fit céder les quelques liens qu'il gardait avec sa raison, Marius se redressa et le colla contre lui pour l'embrasser. À son tour, il posa ses lèvres sur les siennes, mais avant avec autant de douceur que Mist avait faite ; il fit glissa sa main de la nuque, à l'épaule, puis sur les côtes pour remonter sur sa poitrine, toujours fébrilement, tremblant de tous ses membres, et le regard voilé. Finalement, sa main qui s'était retrouvée un moment sur les fesses de son « ami » se retrouva, à déboutonner sa chemise le plus rapidement possible, soumis à l'excitation, il arracha presque les deux premiers boutons, alors qu'il se redressait, et essayait de se coller le plus possible à Mist.
Finalement, il renversa leurs positions, les lèvres toujours sur les siennes, incapable de savoir comment se passait le reste ; le seul baiser qu'il avait eu (avec la langue), c'était avec le Marquis Étienne Heartsick, et il en gardait un souvenir amer, il avait l'an passé l'impression de se retrouver entre les mains d'un pervers, mais cette nuit-là... était complètement différente. L'alcool aidant sans doute, du moins lui servant peut-être encore de justification, il plaça un genou entre les jambes de Mist, et enfin, il détacha ses lèvres pour l'observer. Un long blanc s'ensuivit, qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Ou plutôt qu'est-ce qu'ils étaient en train de faire ? Il se sentait encore grisé par la chaleur et les caresses du sourd-muet, mais pourquoi ? Et qu'est-ce qu'il s'était apprêté à faire ? Le feu toujours aux joues, il écarquilla les yeux, une main sur les côtés de Mist, l'autre sur son poignet. Il se trouva immonde.
Que faisait-il ? Pourquoi avait serré le poignet de Mist avec autant de force ? Pourquoi s'était-il redressé de la sorte pour le pousser, et... lui faire des choses ? Lui faire du mal, oui ! Soudain réduit à un être sale, capable du tout en songeant à son propre plaisir, soumis à ses pulsions comme un vulgaire chien, obsédé par l'idée de fourrer sa chienne. Il déglutit, toujours aussi rouge, toujours un peu ivre, toujours excité. Bon sang... voilà ce qu'il devenait, quelque chose qui le dégoûtait et le rabaissait au même rang qu'Uriel d'Arken, au même rang que son frère. Marius ne pouvait pas se leurrer : après tout, son frère violait toutes les filles du peuple ayant le malheur de lui plaire, Aniya en était la preuve vivante, et c'était son frère, ils avaient le même sang. Les mêmes gênes, et comme ce salopard, il avait manqué de blesser la seule personne qui comptât réellement dans toute sa vie. Après tout, ils étaient frères, cette tare comme le reste se trouvait chez Salomon, comme ça se trouvait en lui ! Il se dégoûtait, et il se méprisait. Il avait envie de vomir pour avoir osé faire quelque chose qu'il avait toujours honni. Il passa une main sur son visage, soufflant, il fit d'une voix tremblante, lourde :
— Pardon... pardonne-moi ! Plus jamais... plus jamais je ne ferais ça, je te le promets ! Je... je ne voulais ne pas te faire de mal, je... déteste-moi, c'est... je suis dégueulasse !
Marius sauta presque hors du lit, voulant à tout prix éviter de souiller Mist aussi, persuadé que cette « tare » risquait de le toucher aussi. Il le regarda, figé sur place, tremblant encore d'excitation, écoeuré de ressentir ça, écoeuré d'avoir voulu l'espace de quelques secondes le posséder. Il recula, frotta son visage, soupira, le coeur déchiré de douleur, et il recula, un pas, deux pas, trois pas, quatre pas vers la porte. Il n'arrivait pas à murmurer autre chose que des « pardons, plus jamais je ne te ferais de mal comme ça » et son dos cogna la porte. Il l'ouvrit et le regard désolé, prêt à s'excuser à genoux s'il regardait encore Mist, Marius la referma, tout son être lui hurlait qu'il était comme son frère, et qu'il ne valait pas mieux que lui, après tout, c'était dans les gênes, non ?
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| | | Mist Á mon cerveau regretté
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Lun 18 Juil - 22:39 | |
| Marius sembla enfin surmonter ses difficultés que je ne connaissais pas exactement pour participer un peu. En fait il participa beaucoup, on roula un peu sur le lit. Mes jambes se prirent dans les couvertures, un petit peu, mais quelques coups de pied ont résolu le problème. Marius cherchait à coller le plus possible sa peau à la mienne et j'aurais été en pleine félicité si il n'y avait pas eu quelques arrières pensées dérangeantes comme « oh là là qu'est ce que je vais me faire engueuler demain ». Et y a pas si longtemps, je pleurais toutes les larmes de mon corps à propos de l'humanité que je n'arrivais pas à acquérir, et là je me livrais à quelque chose de très humain – les chiens, ça va vachement plus vite. C'était effrayant comme ça allait vite, une partie de moi s'en affolait et aurait bien voulu qu'on réfléchisse à tout ça au calme autour d'une bonne tasse de thé. Une autre avançait l'argument que j'avais passé la nuit à pleurer la disparition de Marius, que j'étais complètement lessivé psychologiquement et que l'avoir la main dans mon froc, c'était finalement tout ce que j'avais souhaité et qu'il fallait pas râler. Une troisième hurlait juste de la testostérone en boucle et je préférais me plier à l'avis de la majorité. Marius chuchotait mon prénom, je le voyais par moment et je trouvais ça très beau. Ça avait une valeur particulière, plus que ses doigts sur ma peau, c'était le contexte et tout... il affirmait comme ça que c'était moi qu'il touchait et que c'était exprès, pas seulement pour le plaisir mais parce que c'était moi.
Mais là Marius s'arrêta brusquement, tendu au dessus de moi en me tenant le poignet très fort, il avait l'air bizarre, enfin disons qu'il avait pas l'expression que j'attendais de lui. Il avait l'air horrifié, j'avais soudain peur qu'il soit en train de se dire un truc du style « mais... merde, c'est ce putain de difforme de Mist que je suis en train de tripoter ! » mais en fait nan, il s'est mis à bafouiller partout des excuses incohérentes, la moitié du discours me passa au dessus de la tête d'ailleurs tellement il était troublé et avait du mal à parler. Je suis resté quelques secondes con, le temps de comprendre le brutal changement d'ambiance, et Marius en profita pour se tirer.
Oui donc je savais que son frère avait violé son amie, et que le sexe le dégoûtait – ça se voyait quand il parlait de sa rencontre avec le noble bizarre et tout. Quand il m'avait expliqué ça, j'avais tiqué, forcément. Je comprenais pas tous les tenants et les aboutissants, mais il avait visiblement l'impression de me faire mal. Mais cette fois ci, hors de question de le laisser fuir au loin.
J'ai sauté du lit pour lui courir après, me suis mangé la porte et ait frappé dessus à coup d'épaule en croyant que Marius l'avait fermé : bah nan, je la poussais au lieu de la tirer. J'ai fini par réussir à sortir de la chambre pour foncer sur le terroriste à toute jambe et sauter dessus. Il allait pas s'en tirer comme ça, et j'allais pas me remettre à pleurer. Il semblait détruit, il oscillait, je sais pas si c'était l'alcool ou la douleur qui lui faisait ça. Sincèrement, j'ai eu envie de le gifler, mais j'ai mis un peu mon cerveau en marche en me disant qu'il était comme moi : il croyait des trucs faux vrai. Gros problème de l'humanité, ça, apparemment. Je l'ai plaqué contre un mur pour pas qu'il s'enfuit, c'était facile, il était un peu ivre. J'y voyais pas d'abus de pouvoir, seulement quelque chose d'indispensable à faire. Et puis Marius sobre n'aurait même pas toléré une bise, déjà. Il fallait que je dissipe tout avant qu'il décide qu'on se revoit plus jamais, la folie de mon comportement me sautait aux yeux maintenant : Marius ne laisserait pas passer un truc comme ça. Je sais pas ce qu'il ferait, mais ça serait sans doute douloureux pour moi, mais il estimerait ça plus sain, comme me couper la bite. Je lui ai mis mon ardoise sous le nez pour le forcer à lire.
« Marius ! J'ai l'air d'avoir mal ? »
J'ai froid et j'ai peur à vrai dire, mais j'essaye d'avoir l'air relativement neutre. Et pas trop excité, sinon il va se dire qu'en fait, le violeur c'est moi et il me tuerait. Je savais que je marchais sur le fil du rasoir et je savais pas trop comment m'en sortir.
« Il n'y a rien de mal, personne n'a mal. Tu me disais de ne pas me rabaisser mais tu crois des choses fausses aussi ! »
Oui je sais je partage les vérités que je découvre sur l'humanité, je suis trop bon.
« S'il te plaît arrête de culpabiliser, tu ne m'a rien fait de mal ! Tu es mon seul ami et je t'aime beaucoup. »
Je continuais de le tenir contre le mur du couloir le temps qu'il réfléchisse, le front contre sa poitrine et je lui caressais les cheveux. Je faisais l'expérience de la ténacité là, en fait, et c'était presque méchant que je tienne Marius pour l'empêcher de s'enfuir. Je ne voulais pas seulement assurer qu'il retourne dans mon lit – bon si un peu, mais je sais que c'est pas bien, là, t'es content ? - mais aussi qu'il aille pas se jeter dans le fleuve ou un truc comme ça. Ou qu'il me castre, aussi, histoire d'éliminer toute tentation. Un truc de Marius quoi. |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mar 19 Juil - 0:09 | |
| Les bruits d'épaules frappant contre la porte, lui venait dans le crâne, résonnant d'une force incroyable, lui criant les oreilles, lui écrasant les tympans comme un marteau l'aurait fait sur une enclume. Marius chancela en grimaçant, sans la moindre idée où il devait aller, les choses bougeaient trop autour de lui, ça le rendait malade, pourquoi rien ne voulait rester en place ? Pourquoi rien n'était stable ? Il n'aimait pas, lorsque les choses bougeaient, ça lui donnait l'impression d'être une pauvre petite chose perdue au milieu de l'océan, soumis aux vagues, soumis aux vents, soumis aux caprices du hasard, et qui pouvait s'écraser à tout moment. Il voulait partir de cet endroit, ou au moins, laver son visage, ses mains, sa nuque, tout ce qui avait touché Mist. Qu'avait-il manqué de faire ? Le toucher ? Le... quoi exactement ? Il ne savait pas, c'était juste... sale ! Il avait failli faire quelque chose qu'il détestait, réduit à une simple pulsion, réduit à l'excitation du moment, il avait mal, et l'idée de s'ouvrir le ventre ne lui échappa pas.
Ce fut pour cette raison que rapidement, le jeune homme se baissa pour reprendre son poignard dans sa botte, l'alcool le faisait délirer, il voyait en cette lame le seul moyen de laver ses « pêchés », ou du moins ce qu'il ressentait pour son ami infirme. Un homme ne devait pas ressentir de l'excitation face à un autre, de même qu'un homme ne devait posséder personne ! C'était vil, c'était rabaisser l'autre à l'état d'animal, ou d'objets, il ne valait pas mieux que sa famille, et ça laissait un goût amer dans sa bouche. Qu'est-ce qu'il avait cru pendant tout ce temps ? Qu'il aurait pu changer les choses ? Pour qui se prenait-il avec ses grandes idées, hein ? Il prit le poignard et fixa un moment son poignet, il pouvait encore sentir la chaleur du terroriste sur ses doigts, comme il pouvait encore sentir les frissons qui l'avaient parcouru, lorsqu'ils s'étaient touchés.
Au fond, il était mort de trouille, ça l'énervait, il se détestait, et le meilleur moyen de faire disparaître au moins son érection, c'était de s’ouvrir les veines, toutes les choses impures en lui se déverseraient, et tout redeviendrait normal, au presque. Il rapprocha la lame de ses veines, mais un bruit arrêta son geste, et chancelant, Marius se retourna à peine qu'il sentît Mist le plaquer contre le mur, sa tête claqua contre celui-ci, la vision floue, il peina à regarder Mist correctement. Son visage ne lui apparaissait pas clairement dans ce flot de douleur, alors il tourna la tête sur le côté, le crâne victime de tout un tas de choses, coups et les sons lui venaient toujours plus fort, il avait mal, il ne voulait pas avoir mal. Il déglutit, et combattu l'ivresse pour parvenir à lire ce que Mist s'était dépêché d'écrire, il ferma les yeux quelques secondes pour les rouvrir ensuite, il frémit en le voyant torse nu, et chercha à le fuir autant qu'il le pouvait. Toutefois, ses jambes tremblaient trop, son corps était trop raide, et il se sentait trop vidé pour faire quoi que ce soit, le poignard tomba par terre.
Mist s'accrochait à lui, désespérément, il ne comprenait pas pourquoi, il ne comprenait pas son entêtement à vouloir de lui, alors qu'il l'avait fait pleurer, alors qu'il s'enfuyait dés que les choses dérangeaient trop son esprit étriqué. Il sentit encore sa main dans ses cheveux, il ne répondit pas tout de suite, la bouche ouverte, il avait juste très mal au coeur. Il remua les lèvres avec la sensation qu'il allait vomir ses tripes sur lui, chose qu'il voulait au moins éviter de faire. Un ami ? Il l'avait pensé aussi, mais est-ce qu'on embrassait un ami ? Est-ce qu'on le touchait ? Est-ce qu'on lui faisait ressentir « ça » ? De l'excitation ? Car Mist était contre lui, la tête contre sa poitrine, derrière laquelle son coeur battait très fort, ses entrailles se soulevaient, plus les secondes défilaient.
Un ami ? Est-ce qu'on ressentait ça pour un ami ? Est-ce qu'on s'excitait juste en le tenant contre soi ? Il avait la poitrine comprimée dans des liens en épines, et celles-ci pénétraient sa chair de façon violente. Marius peinait toujours à respirer, surtout maintenant que Mist se serrait contre lui, il en frissonnait, il en rougissait encore, une partie de lui occultait le reste, disant qu'il devait en profiter, et que l'ivresse lui donnerait une excuse en béton, lorsque le lendemain, il se réveillerait avec la gueule de bois, et le corps en morceaux. Et l'autre partie, toujours aussi emmerdante, lui hurlait qu'il n'était qu'un immonde salopard, profitant de son ami infirme pour satisfaire les plus basses de ses pulsions, les mots de Mist n'avaient pas son effet, car Marius y croyait tellement !
Qu'est-ce qu'il foutait là ? Franchement ? Qu'est-il foutait dans ce couloir, le laissant lui toucher les cheveux ? Alors qu'il devrait le repousser, et lui dire qu'ils avaient fait quelque chose de sale, et qu'ils continuaient ? Parce qu'il n'en avait pas envie, au fond ? Il était terrorisé, terrifié par tout ce qu'il pouvait ressentir. Il avait mal, ressentir ça le bouffait ! Qu'aurait-il pu faire d'autre ? Rien ? Se laisser emporter par les évènements ? Laisser Mist le toucher, même dans des endroits intimes ? Et lui faire la même chose ? Ça le clouait de peur ! Il ouvrit la bouche, et lâcha :
— Je suis fatigué.
Il posa une main sur les côtes de Mist, puis son front contre son épaule pour le ramener contre lui, mais merde ! Qu'est-ce qu'il foutait ? Qu'il foutait ? Merde ! Il devait le rejeter, arrêter de le blesser, et partir ! Au lieu de ça... il ramenait Mist contre lui, en murmurant toujours des excuses, il n'était bon qu'à ça. Il tremblait, il n'arrêtait pas de trembler, ça lui faisait peur, ça lui faisait trop peur. Il déglutit, et prit Mist dans ses bras, comme il l'avait fait des jours auparavant chez le Prêtre, mais pas avec les mêmes sentiments qui se battaient en lui, cherchant à lui faire le plus de mal possible. Il ouvrit la bouche, et se recula, soudain, il était pitoyable, il l'était, et pourtant, il s'écarta. Cette fois-ci, ça n'avait rien de cruel, c'est juste que son estomac... ne supportait pas tant bien que ça l'alcool, il y avait trop de choses dans sa tête. Alors malade, il souffla :
— Mal au coeur...
Marius chancela péniblement jusqu'à la salle de bain, et ouvrant la porte, il alla vomir ses tripes dans la baignoire, il cracha tout ce qu'il put. Le corps secoué de fièvre et de frissons, les mains crispées sur la baignoire, il avait l'impression que ses organes se battaient dans sa bouche pour sortir les premiers, alors, il régurgita une partie de l'absinthe et du cognac qu'il avait bu. Il essuya sa bouche avec une serviette qui se trouvait là, et se tournant vers Mist, il lui sourit pour lui dire : « Tout va bien ! », la tête posée contre le froid de la baignoire, il essaya de prendre sa respiration. Marius se sentait mal, et déjà, il regrettait de ne plus avoir entre ses doigts son poignard, il avait envie de s'ouvrir le ventre, cette fois-ci, ses entrailles brûlaient, il brûlait partout, ça le tuait.
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| | | Mist Á mon cerveau regretté
♦ Sexe : ♦ Influence : 405 ♦ Messages : 651 ♦ Âge du perso' : 20 ♦ Fiche : Un gros Poney. ♦ Date d'inscription : 03/05/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mar 19 Juil - 6:51 | |
| C'est là que je me disais que j'étais pas si con, puisque je m'étais rendu compte que nous disions des choses fausses tous les deux. « Tous les deux », ça veut dire moi inclus. Je prétends pas que d'un coup c'est la libération, je me mets à courir dans un champ de fleur en chantant à ma santé mentale retrouvée, je dis que je vois le bout du tunnel. C'est différent, mais c'est beau aussi. Je me rappelle de Marius chuchotant mon prénom sous la couverture alors qu'il sait que je ne peux pas l'entendre, c'était mon moment préféré, je m'en souviendrais toute ma vie, même si je vis très très vieux – genre plus de dix ans.
Mais il veut bien me serrer contre lui ! Je trouve ça très chouette, je me dis que peut être il a fini d'être en crise et tout, mais je le regarde et je suis déçu, il est toujours en conflit intérieur, je n'arrive pas à le convaincre. Je veux bien croire que cela prend du temps. Je me sens très sage, d'un coup. Peut être parce que je suis au delà de la fatigue, la journée a été trop longue. Donc on est là au milieu du couloir la nuit, torse nu, et il me dit qu'il est fatigué et qu'il a mal au cœur. Il me repousse , mais pas méchamment et je le laisse faire. Je le vois se diriger vers la sale de bain et vomir beaucoup d'alcool – ça se sent. Il s'essuie la bouche et je cours lui chercher un verre d'eau propre – ce n'est pas une maison bien rangée et de la vaisselle traine un peu partout, et j'en suis pas encore à un stade où je fais plus que rincer un verre avant de l'utiliser. Je cherche quoi lui écrire pour qu'il se sente mieux, je vois pas. Je n'ai pas vu le couteau, il l'a fait tombé mais le bruit ne m'a pas alerté, forcément, moi je regardais son visage. Je commence à gratter ma craie contre l'ardoise, efface, recommence, je suis un peu brouillon et je sais pas quoi lui dire, je commence des phrases sans les finir, changeant d'idée en cour de route. Les bougies dans la sale de bain ont presque finies de se consumer et certaines se sont éteintes, on voit des petits morceaux de cire un peu partout, ça fait une ambiance bizarre, j'ai l'impression d'être tout seul au monde avec lui parce que à cette heure ci, tout le monde dort.
En gros, je lui dis que si il veut, on peut aller dormir mais sans faire comme tout à l'heure – oui je me la mets derrière l'oreille, c'est beau – mais que j'aimerais bien être avec lui quand même, même si c'est que pour dormir. J'essaye de lui expliquer que au début je ressentais que beaucoup de gratitude à son égard et la joie d'avoir trouvé un ami, chose que je n'avais pas avant, mais qu'en le connaissant mieux bah... mes sentiments avaient gonflés. Gonflés oui, je trouve pas de meilleur mot, mais je suis pas très littéraire et ça expliquait au moins que quand Marius se trouvait dans mon champ de vision, bah j'arrivais plus à respirer tellement mes entrailles et ma poitrine faisaient la fête. Enfin bref, je continuais à écrire – et là c'était le plus délicat – et je tentais de lui dire que si je pleurais, c'était par peur de le perdre pour toujours parce que j'avais cru qu'il m'en voulait, ou que je sois pas assez bien, et que je m'attendais pas du tout à... ce qui s'était passé dans le lit tout à l'heure, mais que ça m'avait rendu très heureux, surtout quand il avait dit mon prénom parce que ça voulait dire que c'était pas par pure bestialité mais que c'était pour moi tout ça. Ensuite je lui ai dis que si il voulait plus que souffre jamais, il avait qu'à me tuer comme ça j'aurais plus jamais mal, et puis il pouvait me mettre dans un bocal de formol, et que ce serait pas différent d'avant que le rencontre parce que avant j'avais rien à perdre du tout, sauf mes chiens mais c'était pas pareil. Oui j'étais pas très gentil de lui dire ça, ça allait sans doute le mettre dans tous ses états mais j'espérais aussi qu'il comprenne mon point de vue, p'tète pas aujourd'hui mais plus tard. Ishtar ne s'était pas construite en un jour et blah blah blah.
Je restais un peu loin de lui – bon, tout au plus cinquante centimètres, mais c'était loin ! - pour qu'il puisse mettre de l'ordre dans ses idées. J'espère qu'il va pas criser et s'enfuir, mais cette fois je me mettrais entre la porte et lui et au besoin je le maitriserais physiquement pour le plaquer au sol. Plus jamais il court dehors en me laissant pleurer dans mon lit ! |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mar 19 Juil - 9:48 | |
| Une pensée le heurta soudain, sûrement la seule pensée cohérente, ou qui n'était pas victime de l'alcool, lorsque Magdra se réveillerait, et qu'elle verrait le bordel pas possible qu'il avait foutu en vomissant un peu partout, Marius allait mourir. Et pas d'une mort douce, non non, elle ferait durer l'agonie le plus longtemps, beuglant qu'il n'était qu'un gamin, incapable de tenir debout, et qu'elle allait lui arracher les cheveux et sa peau pour s'en faire un paillasson, et, etc., etc. donc, le lendemain, lorsque le soleil viendrait briller dans le soleil, et que les oiseaux allaient gazouiller, Marius se ferait tuer par la grande rousse, tout allait bien. Il observa Mist, le regard à moitié perdu dans un marasme de pensées idiotes et désespérées, il avait terriblement chaud, il avait le sentiment d'avoir perdu la moitié de son poids après avoir craché ses tripes, et il ne lui restait plus quelques heures à vivre, bien.
Il le remercia pour le verre d'eau, ses tempes battaient très fort, ainsi que son coeur, mais on ne va pas repasser sur ses émois, sans doute les premiers et les seuls de toute sa vie, oui, il devrait boire plus souvent, tout comme il devrait apprendre à se décoincer un peu. C'était ça qui était bien avec l'alcool, car le lendemain, Marius ne se souviendrait probablement de rien, ou peut-être seulement des sensations, et il demanderait à Mist ce qui s'était passé, alors le sourd-muet aurait le choix de lui écrire que Marius lui avait sauté dessus pour le tripoter, ou passer tout ça sous silence. Marius but une petite gorgée de l'eau, il tremblait toujours, la fatigue lui écrasait les épaules, et il avait envie de passer sa tête dans de l'eau froide pour avoir moins chaud, il ne savait pas si c'était dû à ce qu'ils avaient fait tous les deux, ou si c'était dû à l'alcool, ou un subtil mélange des deux.
Il toussa un peu, passa une main sur son visage trempé de sueur, et laissa ses yeux tomber sur l'ardoise, lutta encore pour arriver à lire, la tête allant d'avant en arrière, frappant la surface dure de la baignoire, vive les bleus. Marius était moins sensible à l'ambiance qui se dégageait ici, sans doute trop pris dans une sorte de mur cotonneux pour s'en rendre compte, il approuva d'un signe de tête les mots gravés sur l'ardoise par son ami, il avait du mal à penser, parfois même à comprendre le sens de ses phrases. Un frisson le secoua dans le dos, lorsque Mist lui fit rappeler ce qu'ils avaient fait dans la chambre, et un autre quand il lui fit souvenir qu'il n'avait pas arrêté de murmurer son prénom, ça le gênait, toutes ces vagues de sensations qui le submergeaient, lorsqu'il pensait à... tout ça.
Il ne comprenait pas son corps, pourquoi il avait réagi de la sorte, et des questions encore et encore ; le reste de ses paroles le blessa, parce qu'il avait conscience qu'il ne pourrait pas sauver Mist, pas comme il le voulait, et que ses efforts se vouassent en échec, à chaque fois qu'il essayait de faire quelque chose pour lui, tout lui semblait si complexe et blessant qu'il le fixa longuement, sans rien dire. Il continuait de trembler, ne sachant pas trop ce qu'il devait dire, ou faire, retourner dans le lit ? Même si c'était simplement pour dormir, ça lui paraissait un peu trop tendancieux, mais il ne voyait rien d'autre, de toute façon, et puis il avait envie de sentir Mist près de lui, la chaleur que son corps dégageait lui manquait. Mais au moins, il ouvrit la bouche pour souffler :
— Mais j'ai besoin de toi, moi.
Sa voix avait été faible et tremblante, cependant, Marius n'ajouta rien de plus, il l'approuva et mort de fatigue, il se releva en s'aidant de la baignoire. Il n'avait pas l'intention de s'enfuir, ses jambes ne l'écouteraient pas de toute façon. Une main posée sur le mur, chancelant toujours, soumis à divers vertiges, Marius déglutit pour essayer de marcher jusqu'à la chambre, le lendemain, Magdra le tuer, mais au moins, il voulait profiter de quelques heures de sommeil, et avec un peu de chance, la grande rousse l'assommerait, alors qu'il dormait, et tout est bien qui finit bien. Après moult efforts, où Marius manqua plusieurs fois de s'écraser lamentablement sur le sol, il arriva jusqu'à la chambre, le cerveau vide, épuisé, se retournant parfois pour voir si Mist était encore derrière lui. Le jeune homme poussa faiblement la porte, et alla s'échouer comme une baleine sur le lit.
Sur le ventre, il enfonça son visage dans l'oreiller, frémissant encore, tendu, il n'osait plus bouger, de peur sans doute de rallumer toutes les pulsions dont il avait été la victime. Mist lui avait écrit qu'il n'avait pas eu mal, et que ce qu'il s'était passé lui avait plu, lui aussi, ça lui avait plut, et ça le tuait de honte. Pourquoi ressentir ces choses-là ? Pourquoi être coupable d'autant de gestes ? Il ne supportait pas de perdre le contrôle de lui-même, et au fond, il supportait encore moins l'idée d'en avoir toujours envie. De toute façon, Magdra allait le tuer, il n'aurait plus de soucis à se faire, car une fois mort, ça l'étonnerait qu'il bande en pensant au monde des vivants, si on pouvait penser une fois mort. Il se tourna sur le dos, défit d'une main fébrile les boutons de sa chemise, c'était comme si on avait plongé son corps dans de l'eau bouillante, et qu'il était en train de fondre, il luttait encore contre toutes ces sensations qu'il avait pu ressentir, la situation lui paraissait encore dangereuse, et le faisait frémir encore et encore.
Il ne voulait plus faire pleurer Mist, et même s'il ne lui avait rien dit, jamais Marius ne l'abandonnerait, ce n’était impossible, c'était au-dessus de ses forces. Il était capable de se jeter dans un champ de mines pour lui, Mist était la personne à qui il le tenait le plus. Il poussa un profond soupir, il eut un bref rire, et remuant un peu, les couvertures roulées n'importent comment, il finit par jeter ses bottes après avoir lutté pour les enlever quelque part dans la pièce, et foutu son bras sur ses yeux, le coeur battant, toujours fébriles et pleins de fièvre, accablée par le doute, accablé par ce qu'ils avaient vécu tous les deux en quelques heures, il détestait se sentir déstabilisé, surtout par des choses qu'il ne comprenait pas.
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| | | Mist Á mon cerveau regretté
♦ Sexe : ♦ Influence : 405 ♦ Messages : 651 ♦ Âge du perso' : 20 ♦ Fiche : Un gros Poney. ♦ Date d'inscription : 03/05/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mar 19 Juil - 10:29 | |
| Marius avait besoin de moi ! Il l'a dit, je l'ai bien vu ! On m'a jamais rien dit d'aussi beau. Je l'ai aidé à atteindre le lit, il était vraiment saoul et s'est écroulé plus qu'autre chose. Je l'ai aidé à se débarrasser de ses bottes et à remettre les couvertures bien, puis je me suis allongé à coté de lui pour dormir, le cœur battant. Il ne fit pas un geste pour me toucher mais mis son bras sur ses yeux. Il était couvert de sueur et tremblait un peu, il semblait torturé de l'intérieur. Mais sa respiration ralenti et il s'est endormi. Moi je le dévorais des yeux, c'était super de dormir à coté de lui ! Bon, j'avais trop chaud parce que j'avais tenu à me coller à lui, mais c'était un moment rare. Ça avait été si bien tout à l'heure ! … c'est dommage que ça ait pas continué, mais il trouvait ça sale et puis il était fatigué... Je lui ai délicatement écarté les cheveux de la figure puis je me suis endormi aussi, même si j'avais trop chaud. Quand je me réveillai, le soleil était déjà haut. Je m'étais éloigné de Marius pendant mon sommeil, et je me rapprochai aussitôt. Il n'avait pas beaucoup bougé, lui. Il dormait encore. J'ai mis quelques secondes à recadrer tout ce qui s'était passé la veille et ça faisait peur. Mais y avait des trucs bien aussi. Mon prénom chuchoté à l'infini, ses doigts sur moi, le moment où il a dit que j'avais besoin de moi. Une situation très inédite, j'avais l'impression que j'avais pris la place de quelqu'un d'autre tellement j'en revenais pas. Je me demandais si j'avais le droit de le réveiller... oui ? Non ? Peut être qu'il était encore fatigué, ou qu'il se mettrait à hurler. J'aurais été un petit con vicieux, je lui aurais touché la bite, mais j'envisageais même pas tellement c'était... bah tellement j'étais puceau quoi. Au lieu de ça, je l'ai embrassé doucement pendant son sommeil. Toujours ça de pris ! Quand il se réveillera, il sera sans doute dans tous ses états par rapport à ce qui s'était passé, et il ne me touchera sûrement plus jamais. Je pris mon ardoise pour écrire un petit mot pour quand il se réveillerait. « BONJOUR !!! Je vais très bien !!! :) » J'ai dessiné une tête de bonhomme qui sourit à coté – bonhomme bâton hein, un rond, deux points pour les yeux et un sourire - puis je me suis posé la pancarte appuyée en biais sur la tête, pour faire comme une pancarte de clodo, genre t'annonces ton état aux passants. Et en fait, sur ma tête, c'était en face de la sienne, donc il allait la voir direct en se réveillant. Tu noteras que j'ai la mauvaise habitude de mettre des points d'exclamations en trop et des smileys partout, mais n'étant pas un fin littéraire, je savais pas comme ça faisait con. Ensuite, je me suis demandé comment le réveiller subtilement, parce que Marius endormi c'est bien, mais en train de me tripoter, c'est mieux – oui j'espérais toujours secrètement qu'il le fasse encore. J'ai un peu soulevé la pancarte pour voir en dessous et HAN ! Il était torse nu ! Bon je le savais, je l'avais plus ou moins senti, mais le voir en vrai ça fait un choc. Autant Marius m'avait vu un million de fois la bite, autant moi je savais à peine qu'il avait un corps. Qu'il était joli ! Je voyais bien sa cicatrice sur le ventre, oui, mais c'est pas ça que j'ai touché. Sa poitrine plutôt. J'y ai distraitement passé les doigts, sur ses... tétons aussi. J'ai honte hein, si si j'ai honte. J'ai retiré ma main et je me suis caché sous la pancarte, j'en ai fauché des trucs dans ma vie mais de l'excitation sexuelle, jamais. Bah maintenant j'allais « très bien !!! :) » et j'avais une érection, voilà. |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mar 19 Juil - 11:31 | |
| Marius remua un peu en marmonnant, après avoir senti une main le toucher, mais ce n'était que des paroles incohérentes, prononcées d'une voix enrouée. Cependant, le jeune homme ouvrit les yeux au bout d'un moment, grimaçant, il grogna de douleur, car la première chose qu'il sentit en émergeant, c'était l'énorme mal de crâne qu'il avait. Un mal de crâne comme jamais il n'en avait senti, auparavant lorsque ça lui arrivait, il avait juste l'impression que son cerveau servait d'enclume à un marteau, mais comparée à ça, ce n’était rien. Là... cette fois-ci, Marius avait plus l'impression qu'on lui avait arraché sa cervelle pour la mettre au bord d'une route, devant un fiacre filant à toute vitesse.
Tous ses neurones paraissaient s'être fait écrabouiller péniblement dans son crâne, ses tempes le comprimaient, il avait la tête lourde, pleine de nausée aussi, il se sentait mal, oui, mais il commençait à découvrir les effets de la gueule de bois. Premier constat : il sentait l'alcool, et l'odeur pénétrait ses narines avec tellement de force que ça ne faisait qu'accentuer son mal de crâne, il avala péniblement sa salive, le corps lourd comme du plomb. Il laissa finalement sa main tomber mollement contre lui, et il se rendit soudain compte de la présence d'une pancarte, ce qui le fit sursauter, et il se cogna brutalement contre le mur, il grogna et mit du temps pour lire la pancarte, et comprendre que c'était Mist. Le sourd-muet lui avait fait peur, très peur, se réveiller et voir ça, alors que le monde paraissait s'être écrasé sur lui, c'était assez dérangeant. Il secoua la tête, avec le sentiment de s'être fait tabasser par les sabots d'un cheval, Mist allait très bien, lui avait-il écrit, et il avait même dessiné une sorte de chose qui semblait sourire. Marius murmura d'une voix faible :
— Hum... pourquoi tu te caches avec la pancarte ?
Marius avait juste... un gros problème au niveau de la compréhension des choses, de même qu'il essayait de se souvenir de ce qu'il s'était passé la veille. Notamment, il se demandait ce qu'il faisait dans la chambre de Mist, dans son lit surtout, et torse nu, la gueule de bois lui avait arraché une bonne partie de ses souvenirs. Il fixa un moment le visage de Mist qui paraissait plutôt être de bonne humeur, il ne savait pas pourquoi, et ne pensa pas à le lui demander, c'était peut-être le Masque à Gaz qui lui donnait un peu d'euphorie. Après tout, Marius l'avait pris aussi parce qu'il savait qu'il avait perdu le sien en prison, enfin il ne se souvenait pas de l'avoir revu avec après ce séjour, tant mieux si ça lui faisait plaisir. Lui, il avait un énorme trou noir, et il était incapable de s'imaginer qu'ils avaient pu faire des choses ensemble, le mal de crâne le déchirait, il peinait à se concentrer, et il avait encore mal au coeur.
Il avait aussi une bosse derrière la tête, il grimaça de douleur, et se redressa péniblement sur le lit, la tête basculée en arrière pour fixer le plafond. Il gronda encore, le corps lourd, il avait encore très chaud, et il ne savait pas réellement pourquoi, il mit ça sur le compte de la fatigue. Il avait juste cette odeur insupportable de l'alcool, et le goût encore dans la bouche. Et il tremblait encore, lourd, et il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il avait foutu la vieille. Il toussa encore, la vision toujours un peu floue, le crâne en bouille, la nausée au bord des lèvres, et une chaleur propagée dans tout son corps, il frémissait en sentant la présence de Mist, il ignorait pourquoi, et ça le frustrait. Il voulut se redresser pour se lever, et au moins passer sa tête sous de l'eau froide, mais Marius fit à peine quelques mouvements qu'il tombât sur le dos dans le lit, il poussa un grondement de frustration et de douleur, bordel ! Il lui arrivait quoi ?
— Il est quelle heure ? Ah...
Il grimaça en gémissant un peu cette fois-ci, bon sang ! C'était énervant, merde ! Il avait quoi à la fin ? Et d'ailleurs, il avait foutu quoi cette nuit ? Il avait bu ? Mais pourquoi ? Bon sang ! Mais quel irresponsable ! Et... et plus il s'énervait, plus il avait mal au crâne, et plus il avait l'impression qu'on prenait ses neurones à pleine main pour les écrabouiller avec sadisme. En plus, la présence de Mist dans son lit renforçait ce sentiment de frustration, d'accord... ils avaient déjà dormi ensemble, une fois, mais il avait juste l'impression que ce n'était pas la même chose, et en plus, le savoir prés de lui le faisait frémir. Il y avait un gros blanc dans sa tête, grillant tout sur son passage, laissant juste un mal de crâne pas possible, et des nausées. Il était malade, au moins, il avait cette certitude. Il frémit encore, frotta ses bras, et... se retrouva gêné, le fait de se retrouver torse nu ne le dérangeait pas plus que ça, habituellement.
Mais... devant Mist, ça le rendait tout honteux, et timide. Il détourna son regard, en essayant de chercher du regard un vêtement pour se couvrir, et Mist aussi était à moitié poil, donc on pouvait dire qu'il avait raté un gros morceau de l'épisode. Il n'osait pas non plus lui demander ce qu'il s'était passé, et songea qu'il fallait voir Magdra, au moins, elle pourrait lui donner une explication. En espérant que cette explication ne soit pas trop dérangeante. Il ramena une couverture contre sa poitrine, toussota, et frotta sa tête en grognant, en plus, son humeur maussade risquait d'ébranler Mist, il s'en voulait aussi pour ça. Il poussa un long soupir, et posant ses coudes sur ses genoux, il frotta son visage pour essayer de calmer son mal de crâne. Il poussa un soupir, et regardant timidement Mist, il fit d'une voix faible :
— Je me sens pas bien... tu peux aller chercher Magdra, s'il te plait ? J'ai l'impression que ma tête va exploser !
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| | | Mist Á mon cerveau regretté
♦ Sexe : ♦ Influence : 405 ♦ Messages : 651 ♦ Âge du perso' : 20 ♦ Fiche : Un gros Poney. ♦ Date d'inscription : 03/05/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mar 19 Juil - 15:45 | |
| Marius se réveille ! Il est très joli aussi le matin, même si il a les yeux gonflés et qu'il pue de la gueule, je l'aime pareil quand même. Il paraît que l'amour rend aveugle hein... bah j'vérifie le concept, et c'est vrai, en fait. Marius, même avec un paquet de merde sur la tête et une plume dans le cul, il est beau, voilà. Et torse nu aussi. J'essayais de l'imaginer sans pantalon, mais j'échouais vite par ignorance. J'optais pour dire qu'il avait probablement une jolie bite, même si j'avais aucune idée de à quoi elle ressemblait. Marius avait vu la mienne plein de fois par contre, mais il me semble pas qu'il ait eu un regard ou une parole à ce propos. Mais à quoi je pense là ?! Ouais, il faut que je me la mette derrière l'oreille, ça sera plus sain pour tout le monde, et puis je me sens... pas prêt. Et Marius, il pourrait la mettre où la sienne hein ? J'avais bien une vague idée de la topologie moyenne d'un gars, et je connaissais à peu près les endroits consacrés, mais ça avait l'air de faire mal. Mais il faut la mettre où bordel ? Bouhouhou.
« J'avais pas d'autre endroit où la mettre. La pancarte. »
Je regardais Marius avec des yeux d'épagneul dévoué. Il m'avait embrassé ! Il était d'accord, je l'avais senti bander, ça lui avait plu ! Je plaisais à Marius ! J'étais dans tous mes états. J'espérais que ça allait continuer comme ça aujourd'hui, où il me ferait des câlins et tout. Bon, mis à part cette histoire de sexe que j'arrivais pas à régler correctement, je demanderais à Marius comment on faisait le moment venu, là ça m'apparaissait juste... bah rien, ça m'apparaissait rien, je savais pas ce que ça faisait ni comment exactement on le faisait. Jouir de quelqu'un, ça avait l'air compliqué.
Marius tenta de se lever, sans même me faire un câlin ni rien mais ah ! Il a la gueule de bois. Bordel de merde, c'est pas cool ça. Je m'étais déjà envoyé de la gnôle à plus en savoir mon nom dans ma vie, et le lendemain est pas rose. Je crois que le pire, c'est les nausées. Tu fais l'amour à tes toilettes le lendemain quoi, enfin si t'as des toilettes. Mais c'était triste que ce soit le matin où... bah après qu'il ait chuchoté mon prénom et tout. Je ne me doutais pas qu'il se souvenait de rien, mais ça m'aurait brisé le cœur, comme si ça avait pas été important. Il me demanda d'appeler Magdra.
« Tu as la gueule de bois, il n'y a pas de remède contre ça. Elle servirait à rien. »
Et puis j'avais pas envie que cette connasse vienne. Je voulais être tout seul avec Marius moi ! Je me suis collé à lui pour marquer mon territoire – oui maintenant c'est le mien – et parce que, apparemment, il essayait de pas me toucher, ce qui me frustrait terriblement. Et je n'ai même pas songé qu'il puisse vouloir autre chose, c'était trop en contradiction avec la veille, et puis ça m'aurait fait mal. J'veux dire, j'avais été brusquement balancé au paradis, et on me dirait comme ça bah qu'en fait je peux retourner comme un con tout seul dans les limbes à cause d'une erreur administrative ? C'était trop... cruel.
Je me suis jeté sur lui pour coller sa poitrine à la mienne et l'embrasser, mais doucement, parce que je savais pas qu'on pouvait faire autrement et parce que rien j'étais pas assez blasé de Marius pour que un contact léger ne me fasse aucun effet. |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mar 19 Juil - 19:49 | |
| Mist pouvait se rassurer, ou au contraire avoir peur, Marius était encore plus ignorant que lui dans tout ce qui touchait au sexe ; selon lui, qu'importe que ça pût être agréable, etc., c'était sale, écoeurant, comme une agression, mais en plus terrible. Il frémissait toujours en sentant la chaleur de son ami prés de lui, sans réellement comprendre pourquoi, il n'avait même pas idée de ce qui s'était passé durant la nuit, tout ce qu'il gardait, c'était une incroyable nausée qui lui martelait le crâne. C'était un peu la première fois de sa vie qu'il buvait pour se saouler, cherchant à oublier tous ses soucis dans l'alcool, au moins, il avait réussi à effacer de sa mémoire ce qu'ils avaient fait, et si on le lui affirmait qu'il avait embrassé Mist parce qu'il avait eu envie de lui, Marius... n'en aurait même pas ri, son sang se serait glacé d'effroi dans ses veines, et il aurait sûrement eu un arrêt cardiaque. Donc, il savait brièvement comment se composait le corps humain, merci papa maman pour les cours de dessin, mais c'était tout.
Enfin, il ne se préoccupait pas trop de l'énorme trou noir dans son crâne, mais plus de l'explosion pénible de chacun de ses neurones, tandis que son corps se brisait, il avait très mal au crâne, au point que les mots étaient trop faibles. Il avait bu jusqu'à son saoul une fois dans sa vie ? Ce sera aussi la dernière, hors de question de sentir ça de nouveau. Il continua de frotter son visage, il avait très envie de vomir, bon... il le faisait assez souvent, l'angoisse avait tendance à lui arracher les tripes par poignée, mais il avait juste mal, au point de vouloir se frapper la tête contre la fenêtre, songeant que ce serait moins douloureux. Il posa ses yeux sur l'ardoise, poussant un soupir, Marius alla dire à Mist que si, Magdra devait bien avoir un truc pour l'aider, vu comme elle s'envoyait régulièrement du cognac, mais il ouvrit à peine la bouche que le sourd-muet bondit presque sur lui pour se coller contre sa poitrine. Le jeune homme tomba de surprise en se cognant la tête (pauvre victime), et en poussant un gémissement de surprise.
Marius ne comprenait pas ce qui se passait, il ne comprenait comment Mist était arrivé sur lui pour... pour... si le langage internet existait sur Ishtar, on pourrait résumer l'état de Marius par : O.O ou encore un exceptionnel WTF ? Sauf qu'évidemment, monde médiéval et fantastique oblige, on simplifiera en disant qu'il avait un gros blanc. Mist... lui faisait quoi exactement là ? Il... il avait posé ses lèvres sur les siennes ? Donc... lorsqu'on posait ses lèvres sur celle de quelqu'un d'autre, c'était un baiser, donc Mist l'embrassait. Son cerveau déserta misérablement les lieux, et surpris, paralysé, il ne le repoussa pas tout de suite. Marius se sentait mal, et étrangement bien, il en frissonnait, et il ne tarda pas à sentir le sexe dur de son... ami contre lui, ce qui le perturba deux fois plus. Il garda les yeux ouverts, sentant tous ses sens basculer de gauche à droite, et de droite à gauche... vers l'excitation.
Cependant, il n'avait pas d'excuse cette fois-ci, l'alcool lui avait juste donné une gueule de bois diabolique, et son corps réagissait contre sa volonté, car un brasier s'alluma dans son bas-ventre, douloureux, tandis qu'il comprenait que son entrejambe réagissait aussi. Il se maudit tout de suite, son sexe se dressait contre Mist, et il en rougit de honte. Ça le fit frémir, et aussitôt que son corps réagit à celui du sourd-muet, aussitôt il se détacha de lui, et le regard, presque horrifié, le visage toujours rouge, partagé entre plaisir, et dégoût pour ce qu'il ressentait. Il se redressa, tout tremblant de honte, et prenant sa chemise, il bondit presque du lit (en réalité, il se cassa les dents par terre) en fixant Mist, sans comprendre ce qu'il venait d'arriver, ou ne voulant pas le comprendre.
Que se passait-il ? Il remit en vitesse sa chemise, et quitta la chambre, bon sang... il avait manqué quelque chose, là, il était certain de ce point, depuis comment pouvait-il ressentir ça ? Depuis quoi il s'excitait en sentant Mist contre lui ? Il toussota, et fuyant un peu (et encore) le sourd-muet, il se mit à la recherche de Magdra qu'il trouva dans la cuisine. Il manqua de tomber sur elle, et d'une voix forte, elle lui ordonna de se calmer et de s'asseoir, ce qu'il fit, tout bouleversé. Il posa ses coudes sur ses genoux, prit son visage dans ses mains, et essaya de reprendre son calme, chose très très difficile dans l'actuel il lâcha :
— Magdra... que... hier... il s'est passé quoi ? Je ne me souviens de rien !
La grande rousse eut un grand bâillement, elle passa une main dans ses cheveux avant d'allumer sa pipe, elle lâcha le plus naturellement du monde :
— Ce qui s'est passé ? Tu es rentré complètement bourré ici, et tu t'es jeté sur ce pauvre Mist qui ne t'avait rien demandé pour lui faire des choses douteuses. — ... — ... — ... Pardon ? — Tu as très bien entendu, je n'aime pas me répéter.
Marius releva la tête sur elle, et la dévisagea longuement sans rien dire, il resta simplement la bouche ouverte, choqué parce qu'il venait d'apprendre. Il avait fait... quoi ? Il avait fait quoi à Mist ? Mais elle se foutait de lui ou quoi ? Magdra poussa un soupir, et alla lui chercher un peu d'eau, il fit d'une voix tremblante :
— Tu... ce sont des bêtises ! — C'est toi qui dis des conneries, souffla-t-elle.
Il ne la remercia même pas lorsqu'elle lui donna au moins un verre d'eau, il détourna la tête pour lui cacher son visage rouge de gêne, et crachant un peu de fumée, elle lâcha toujours de façon aussi naturelle :
— Au fait Léonard, tu bandes.
Et elle s'en alla en sifflotant, alors que Marius s'étranglait avec un simple verre d'eau.
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| | | Mist Á mon cerveau regretté
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mar 19 Juil - 20:30 | |
| Marius a bandé encore ! C'était comme hier, tout comme hier, sauf qu'il n'était plus saoul. D'ailleurs, j'aurais dû prévoir le coup mais j'étais trop impatient pour ça, il m'a repoussé un peu après et s'est jeté hors du lit. Je lui ai couru après après une petite pause de stupéfaction. Dieu que j'étais con ! C'est pas parce qu'on avait dormi ensemble et tout que Marius ne s'en voudrait plus dès que son corps l'appelait à des choses très terre à terre ! C'était terrible comme c'était compliqué. Et j'arrivais à rien prévoir du tout ni à réfléchir parce qu'on m'agitait sous le nez quelque chose que je désirais désespérément, je crevais de manque devant. Mets toi à ma place !
J'ai fait un petit arrêt pour enfiler mon masque à gaz, parce que j'avais honte de moi, un peu. Avec le masque, je me sentais mieux, parce qu'on pouvait pas voir mon visage, et peut être que Marius se sentirait moins agressé si je n'avais pas la capacité physique de l'embrasser ? Je suis descendu quatre à quatre – c'est fou ce que je courais en ce moment – et je me suis arrêté brutalement pour espionner Marius et Magdra dans la cuisine, quand je les ai vu tous les deux, l'idée m'est venu de ne pas annoncer ma présence, et j'ai bien fait ! Je n'ai vu que la première partie de l'échange, mais ça m'a bien suffit ! Magdra racontait des mensonges pour blesser Marius ! Marius qui ne se souvenait de rien ! J'étais triste à cause de ce dernier point d'ailleurs, mais j'avais pas le temps d'en faire mon deuil. J'ai écris avec frénésie, un peu n'importe quoi comme ça me venait, sans suivre la suite de l'échange et je me suis précipité sur Marius – je n'ai donc pas vu la remarque concernant sa trique, mais c'est pas très grave. J'ai pas pu m'empêcher de m'accrocher à son bras en passant, pour le plaisir et je lui ai limite balancé mon ardoise au visage pour qu'il la lise. C'est le problème de ne pas parler, ma voix n'est jamais dominante.
« C'est que des mensonges ! C'est une salope de menteuse ! Hier j'étais triste, tu as parlé des attentats que tu voulais faire contre Uriel, c'est pour ça, j'aime pas parler de ça, alors j'ai crisé, tu arrivais pas à me consoler et tu t'en voulais, ou tu as pris peur, je ne sais pas. Parce que je t'ai dit que je t'aimais aussi !!! Que je suis amoureux de toi !!! Tu m'as répondu que je te surestimais alors que c'est pas vrai ! J'aurais jamais dit un truc pareil si je savais pas si c'était vrai ou pas ! Et t'es parti boire, et t'es revenu et j'avais pleuré en t'attendant parce que j'ai cru que tu me détestais ou je sais pas quoi et que tu allais pas revenir ! Tu étais bourré alors tu savais pas pourquoi j'étais si triste, et puis t'as voulu me consoler mais c'est moi qui me suis jeté sur toi pour te faire des trucs douteux ! MOI !!! Mais tu m'as dit que tu avais besoin de moi, t'as chuchoté mon prénom et c'était le meilleur moment de ma vie ! Salope de menteuse qui gâche tout ! Mais tu culpabilisais parce que tu disais que tu me faisais du mal et que c'était dégoûtant alors que c'est pas vrai ! Moi j'étais très heureux, plus que je ne l'ai jamais été dans toute ma vie parce que tu étais là et j'arrive même pas à dire comment c'était bien !!! Et puis on a dormi mais j'espérais que ça serait pareil au réveille parce que c'était trop bien, et c'est pour ça que je t'ai embrassé mais j'espère que tu me déteste pas maintenant. Mais on a pas fait l'amour, on a juste fait des bisous, rien de méchant, et puis je t'aime. »
Et pendant que Marius lisait tout ça, moi j'ai fait un bras d'honneur à l'autre salope, et elle s'est beaucoup énervée. Elle m'a traité de petit con et a commencé à me courir dessus. C'est là que c'est parti en couille, parce que j'ai pris peur, j'ai craint qu'elle me batte à mort, alors je me suis faufilé sous la table. Elle s'est penchée pour m'attraper la jambe, et là j'ai fait la connerie à pas faire, je lui ai donné un coup de pied dans le visage pour qu'elle me lâche. Là je l'ai vu hurler en grand, et j'ai pas osé rester sous ma table, j'ai couru dans la maison et là a débuté la course poursuite la plus stupide de l'histoire du monde. Je savais pas comment échapper à un char d'assaut roux, mis à part en courant plus vite, chose à laquelle j'excellais. J'arrivais pas néanmoins à courir suffisamment vite pour la semer et me cacher quelque part, elle me retrouverais de toute façon, c'était sa maison. J'ai donc fait ce que je fais habituellement dans ce cas là : j'ai grimpé sur le toit. Enfin j'ai essayé. Je suis sorti dehors, et j'ai commencé à escalader. Bien sûr, Magdra, alias la salope de menteuse, ne pouvait pas me suivre. Je grimpais vite et bien. Mais guidée par l'alcool ou un réflexe idiot, elle a commencé à me jeter des pierres pour me faire descendre. J'en ai senti une me blesser au dos, mais si j'avais pu, je l'aurais traité de sale alcoolique qui sait pas viser. Jusqu'à ce qu'elle vise bien.
Une grosse pierre, en plein sur ma main droite. J'aurais voulu hurler de douleur, et mes doigts se sont du coup décroché du mur que j'escaladais, j'ai perdu mon point d'appui principal et je me suis senti tomber dans le vide. Plus rien sous mes doigts ni mes pieds. J'en étais déjà au deuxième étage, c'était une grande maison, et des jets de terreur pure m'ont traversé les veines. J'ai griffé l'air à la recherche d'un mur invisible pour me raccrocher.
Puis j'ai rencontré le sol, j'ai eu très mal et j'ai perdu connaissance. |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mar 19 Juil - 22:20 | |
| Mist le fit de nouveau sursauter, Marius manqua de tomber de sa chaise, et prenant l'ardoise, paniqué de se retrouver prés de lui, il le laissa faire ce qu'il voulait avec Magdra, plutôt concentré sur ce que le jeune homme lui avait écrit avec autant d'ardeur. Il avait beaucoup de mal à se concentrer, il fermait les yeux souvent, luttant contre son mal de crâne et sa nausée. Les mots se mélangeaient souvent dans son crâne, se battant parfois, perdant la victoire d'autre, et Marius secoua la tête, soupirant, il ne comprenait pas Mist, et ces mots le fit frémir. Les souvenirs lui revenaient avec beaucoup de force, il... il voyait Mist écrire sur son ardoise son affection pour lui, il se souvenait de la peur qui l'avait saisi, lorsque les paroles du sourd-muet l'avaient atteinte. L'aimer ? Ça... ça le bouleversait trop d'entendre tout ça, ça lui faisait mal, comme ça lui faisait peur, aimer ?
C'était quoi ? C'était porter toute l'adoration que lui portait Mist ? C'était... c'était avoir le coeur qui lâche, dès que Marius le voyait en danger ? Pourquoi tout était devenu compliqué ? Pourquoi tout avait basculé ? Qu'avait-il fait ? Quelle erreur avait-il commise ? Bon sang... il... il ne comprenait pas ! Il était plein de rage, plein de peine et de peur. Aimer ? Ça voulait dire quoi ? Et... et c'était Mist qui lui avait fait des choses douteuses ? Mais quoi exactement ? Comme se coller à lui et l'embrasser ? Il... il ne voulait pas ! Ça le faisait se sentir sale, et répugnant, comme son frère, il ne voulait pas être comme son frère ! Il... il avait peur, tellement peur, et pourquoi son corps réagissait de la sorte, hein ? Il... il était écoeurant, non ? Enfin, la voix tonitruante de Magdra résonna dans son crâne, comme si on venait de lui enfoncer un clou dans la tempe, il sursauta, et regardant autour de lui, il ne vit personne.
Mais... bon sang... que se passait-il ? Marius bondit de sa chaise, le crâne toujours douloureux, et chercha les deux idiots dans toute la maison, mais bordel ! Paniqué, connaissant les colères de Magdra, et les courses de Mist, le jeune homme ne pouvait que craindre que le pire. Il perçut soudain près de la porte d'entrée un énorme : « Oh putain de bordel de merde ! Mais qu'il est con ! » et sursautant, il fonça dehors pour retrouver Magdra en train de fixer Mist. Mist qui... avait le bras droit dans un drôle d'angle, il lança un regard paniqué à Magdra, et la grande rousse grimaça, sans lui donner d'explication, elle lui ordonna de l'aider à le ramener en haut. Inutile de dire qu'elle ne fut pas des plus douces avec lui. Marius crut mourir pour la seconde fois. La première était lorsqu'il l'avait vu sombrer dans le lac, pourquoi le malheur s'abattait-il toujours sur Mist ? Il n'en pouvait plus, il avait même l'impression que ça venait de lui. Il l'aida à remonter Mist, et elle le vira de la chambre sans le moindre ménage, beuglant qu'il devait au moins prendre un bain.
Au moins, deux jours après, Mist semblait aller mieux, Marius avait eu aussi le temps de décuver. Bonne nouvelle donc. Magdra était passé tôt le matin pour voir Mist, et lui refaire ses pansements, toujours aussi énervés contre lui, elle marqua tout de même sur son ardoise, quelque chose comme : « Toi, je vais simplement dire que tu es aussi con que l'autre, tu n'as pas compris qu'il fallait savoir manipuler un peu les gens pour obtenir quelque chose d'eux ? J'ai essayé de te donner une chance, bordel, tu réfléchis ? T'as une cervelle dans ta tête ? Enfin, je suppose que non. Ton coup, je te le rendrais dans les parties quand tu iras mieux, la dernière fois que j'ai frappé un malade, il m'est resté mort dans les bras. Alors... au moins, j'espère que tu as pu en profiter un peu, parce ça ne se reproduira pas de sitôt, et je n’ai pas l'habitude de donner du viagra. Magdra, ta “salope de menteuse” ».
La grande rousse laissa l'ardoise prés du lit, et sortit en râlant dans sa barbe. Elle hurla sur Marius qui était juste en train de se laver le visage d'aller apporter à Mist de la nourriture, et qu'elle avait fait les courses la veille, énervée, elle donna un coup de pied dans la porte qui claqua, il ne répondit rien, en fait, il ne réagit pas. Il sortit au bout de quelques minutes, encore plus fatiguées qu'avant, et sans un mot, il alla dans la cuisine pour prendre un verre de lait, un peu de pain, une bouille d'avoine, et un plateau. Maigre repas sans doute, mais bon... c'était tout ce qu'ils pouvaient s'offrir pour le moment, et malgré la tête peut appétissante que ça, il y en avait en abondance. Il mit le tout sur un plateau, encore plus désolé qu'avant de ce qu'avait fait Magdra, mais incapable d'aller la disputer, elle était largement plus grande et plus forte que lui.
Et... il en avait peur, la seule personne à lui faire peur était une femme rousse et stérile. Il plaça prés de l'assiette une serviette qu'il avait soigneusement pliée, répondant à des petites attentions qui le dépassaient, pourquoi faisait-il tout ça, hein ? C'était complètement ridicule ! Parce qu'il voulait faire plaisir à Mist ? Il avait surtout envie de se baigner dans de l'eau froide, au moins tout redeviendrait comme avant. Il se sentait mal en sa présence, mais comme il jouait bien la comédie, il faisait comme si tout allait bien, évitant de songer à ce qu'il lui avait écrit ça le mettait mal à l'aise. Il monta dans la chambre, et poussa la porte avec l'épaule pour saluer Mist en souriant niaisement, et il lui demanda comme ça allait, des banalités, la banalité était plus rassurante. Il posa le plateau sur la table, sans regarder l'ardoise, et tira une chaise pour l'observer, ou du moins discuter un peu, si Mist en avait envie. |
| | | Mist Á mon cerveau regretté
♦ Sexe : ♦ Influence : 405 ♦ Messages : 651 ♦ Âge du perso' : 20 ♦ Fiche : Un gros Poney. ♦ Date d'inscription : 03/05/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mar 19 Juil - 23:03 | |
| Je me réveillais de nouveau dans ce lit que je n'arrivais pas à quitter plus de quelques mètres sans manquer de mourir. On m'avait mis le bras en écharpe, le bras droit, celui avec lequel j'écrivais. C'était un peu flou dans ma tête, mais je me souviens jusqu'au moment où je commence à grimper la façade la maison et puis... trou noir. J'ai dû me cogner la tête. Mais j'arrive à me rappeler que Magdra est une salope !
Elle m'a torturé psychologiquement pendant deux jours, deux putain de jours. Déjà elle changeait les pansements avec la douceur d'une brique, et elle me parlait. Et moi je lisais comme un con. Pendant deux jours j'ai eu le droit à des « j'ai manipulé Léonard pour que tu puisses avoir ta chance » et autre « j'aime pas trop utiliser du viagra mais là c'était indispensable ». J'avais tout pris au premier degré, parce que ça touchait de trop près mes craintes les plus folles, et peut être que Magdra s'en est aperçu, peut être pas, mais elle n'a rien fait pour soulager mon chagrin. Mes malheureux souvenir des jours précédent où Marius avait chuchoté mon prénom n'étaient en fait que des blagues, des mensonges dus à l'alcool et à des médicaments pour faire bander. Marius ne m'aimait pas et ne m'avait jamais aimé, enfin pas comme je l'aurais voulu, et moi j'y avais cru et je l'avais crié, j'avais dormi à coté de lui et je m'étais réveillé tout heureux à cause des mensonges. Moi je mentais jamais. Pas à Marius en tous cas. Lui non plus ne m'avait pas menti... c'était l'autre salope. Normal qu'il culpabilise de faire des choses sale ! Comme ça devait faire bizarre de bander pour... quelqu'un vers qui on est pas attiré. Comme un chien par exemple. Oui, ça c'était sale et dégradant. En lisant ce que Magdra m'écrivait, je ne pouvais pas m'empêcher d'enfoncer mes ongles dans mon ventre, plein de trucs inutiles, comme des organes génitaux, ou un cœur. Je me sentais mort à l'intérieur, et dans un moment de rage je me suis blessé au couteau sur le ventre, mais j'ai rien dit, j'ai mis des bandages sales qui trainaient et enfilé une tunique. J'aurais pu sortir du lit bien avant mais je ne l'ai pas fait, j'en avais pas envie, pour quoi faire ? Je préférais dormir, ça fait pas mal de dormir.
Mais il y avait Marius ! Ah ! Marius inquiet pour moi, surtout. Je lui disais pas que j'étais triste, je ne le montrais pas. C'était pas sa faute si on lui avait menti ! D'ailleurs, j'étais ridicule, comment j'avais pu croire qu'il puisse m'aimer comme moi je l'aimais ! Qu'il m'apprécie comme un ami ? Aucun doute là dessus, j'aimais beaucoup mes chiens moi aussi après tout. Je pillais tous mes souvenirs, les cassais tous dans un élan d'auto-destruction incontrôlable. Marius chuchotant mon prénom et disant qu'il avait besoin de moi ? Mensonge ! Alcool ! Viagra ! Il avait besoin de moi pour éponger son vomi, et il disait mon prénom à cause de l'alcool, pour le plaisir de crier un secret. Lokhund, je le détestais de toute façon, ce sale petit merdeux de la morve au nez, qu'il se détache de moi et qu'il crève ! Mais c'était pas la faute à Marius, il souffrait assez comme ça de culpabilité, et même ses attentions les plus maigres me remplissaient de joie, au fond de moi, comme quand il m'apportait à manger.
Là il m'apportait un joli plateau, limite si il n'y avait pas une petite fleur dessus dans un vase. Je t'ai dit qu'il était gentil ! Je l'ai vu s'assoir en souriant, me demander comme ça allait. L'incident était lointain pour lui dans sa tête, que je ne le poursuive plus de mes velléités le soulageait donc... voilà comment on allait appeler maintenant les élans d'amour que j'avais eu pour lui : « l'incident ». Et Magdra s'en moquerait. Peut être qu'ils en avaient ri tous les deux – enfin pas Marius, il était gentil. Mais les autres contrebandiers peut être ? Ils avaient dû superposé mon physique ingrat à celui de Marius et bien se moquer, c'est vrai que l'idée était drôle ! Mais je ne pouvais pas quitter la maison, pas plus que je ne pouvais pleurer et m'épancher sur Marius, ça lui aurait fait de la peine. A défaut d'être malheureux, autant rendre Marius heureux en mangeant trois repas par jour et en ayant l'air bien. Peut être que je finirais par oublier et être sincèrement heureux de cet état de fait, je serais un gentil chien, je ne me prendrais plus pour un homme. J'écris lentement de la main gauche, et je suis presque illisible. Je ne fais plus de petits dessins et des tas de points d'exclamation.
« Je vais très bien. Qu'est ce que tu as fait ces deux derniers jours ? »
Histoire de me torturer un petit peu. |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mer 20 Juil - 0:31 | |
| Mist lui avait souri, lui aussi, il lui avait écrit qu'il allait bien, et ce qu'il avait fait depuis ces deux derniers jours. Ce qu'il avait fait ? À part ressasser encore et encore les mêmes idées ? À part crever de rancune vers Magdra ? À part décuver, et se sentir faible, lâche, et con ? Peu de chose. Rapidement, Alvaro avait remarqué qu'il n'était pas en état pour faire des affaires, et qu'il risquait de faire une bêtise à cause de son moral qui était des plus bas. Il ne savait juste plus où il en était, beaucoup de choses s'étaient passées pour lui, comme pour Mist, tout était allé trop vite, et Marius peinait à se souvenir de tout. Oh bien sûr, à part les trous noirs que l'alcool lui avait laissés dans le crâne, il se souvenait très bien que Mist l'avait embrassé, et qu'il avait réagi face à ça, tout d'abord bien, ensuite mal. De même qu'il ne pouvait pas oublier qu'il lui avait gravé sur son ardoise qu'il l'aimait, et ça le bouffait de savoir ça, jamais personne ne lui avait dit une telle chose. Personne. Enfant, il n'avait même jamais su s'il avait un jour aimé ses parents, il avait essayé d'atteindre ses frères, et de combler leurs attentes pour leur faire plaisir, mais pourquoi ? Parce qu'il avait été une pauvre petite créature fragile, endoctrinée par le fanatisme ?
Les seuls gestes qu'il avait reçus, c'était les coups de règles sur le dos de sa main par son père, ainsi que le fouet lorsqu'il était revenu de son voyage, et de sa mère ? Il avait juste reçu des regards froids, méprisants d'une femme soumise à un homme qui avait le même sang qu'elle. Ses frères ? Il connaissait juste leurs noms, un peu leurs visages, et c'était un peu tout. Et pour Mist ? Hein ? Il ne l'avait pas embrassé sans raison, il l'avait fait parce qu'il l'aimait, et qu'il avait aimé ce qu'ils avaient lorsqu'il avait été ivre. Il ignorait tout ce que Magdra avait pu lui dire, mais il pouvait encore sentir sa chaleur, et ça le rendait fou. Il avait juste envie de s'éclater le crâne contre le mur, et tout oublier, oublier ce sentiment de n'être qu'une immonde chose qui faisait souffrir un ami. Un ami ? Marius ne savait plus. Il fixa longuement le lit, fuyant toujours Mist du regard, les coudes sur les genoux, les mains jointes et crispées.
Mist faisait comme si tout allait bien, lui aussi, une illusion qui avait l'odeur de l'hypocrisie, et il ne supportait pas cette odeur. Il ne pleurait pas, il ne pleurait jamais de toute façon, mais il souffrait, il blessait Mist, il le blessait sans cesse, et ça le rendait malade. Il refusait de se souvenir, mais les sensations lui revenaient bien souvent, Mist lui avait fait des choses douteuses, pas lui. Marius aurait pu sortir de ce marais de douleur et de noirceur, accusant un autre de ses actes, accusant un autre de lui avoir donné des sensations qu'il n'avait jamais voulu ressentir. Au moins, l'alcool l'avait rendu plus lucide sur son corps, mais c'était tout. Contrairement à ce que pensait Mist, il ne le trouvait pas laid, l'apparence était pour lui quelque chose d'assez lointain, Marius ne s'en souciait pas, il ne la jugeait même pas, puisqu'il n'y pensait jamais.
Certes, il pouvait constater — et juste constater — que quelqu'un était beau, mais ça n'allait jamais plus loin ; Éléanor était belle, certes, mais c'était juste un constat, pas un jugement, pas d'attirance, un constat. Pour lui, Mist avait autre chose, il n'avait pas besoin de se cacher derrière un masque de beauté et de tromperie, il avait juste à être lui-même pour... pour le rendre heureux ? Bien souvent, Marius essayait de faire son maximum pour lui, conscient qu'il perdrait tout, s'il perdait son infirme. Il avait toujours vu en lui un être qui cherchait à survivre, rien de plus, et qu'il devait aider, parce que la douleur de Mist l'insupportait. Le voir malheureux, ça le rongeait, et même si Mist souriait, il pouvait voir à cet instant le chaos qu'il avait propagé chez lui, il s'écoeurait lui-même, il ne valait pas mieux que ceux contre qui il luttait. Il murmura d'une voix toujours aussi étranglée :
— Je...
Non. Pas d'excuse, il devait arrêter de s'excuser, puisqu'elles ne valaient rien, il ne valait rien.
— Ne... ne me fais plus peur de la sorte, fit-il alors en tremblant. Je... j'ai cru te perdre, encore, c'est... c'est comme au fleuve, j'ai eu la peur de ma vie, à chaque fois que tu risques quelque chose, j'ai la peur de ma vie ! C'est... c'est comme si le ciel s'écroulait, c'est horrible, c'est comme si je perdais... la raison pour laquelle je continue ce combat, encore et encore, alors qu'il ne sert à rien ! Je... je ne veux pas te perdre, pas toi ! Ne... meurs jamais compris ? Il y a tellement de choses que je voudrais faire pour toi, mais je n'y arrive pas ! Je ne suis qu'un être humain, malheureusement, je n'ai pas le pouvoir, ni la force... je passe mon temps à te blesser, et à m'excuser pour recommencer, c'est minable, je sais ! Et ne dis pas le contraire, c'est la réalité. Je sais faire que me faire bouffer par la culpabilité, je suis incapable de te regarder en face, et essayer de discuter avec toi de tout ça. Je suis trop lâche et faible pour ça, et... troublé, aussi, très troublé, je ne l'ai jamais été autant de ma vie !
Il tourna la tête sur le côté, par gêne, car il en rougissait encore. Comme toujours lorsque tout ça lui revenait en tête, il continua, ressentant le besoin de se justifier :
— Je me sens immonde, pardonne-moi, encore, ou ne me pardonne pas plutôt, je ne le mérite pas. Je suis mort de peur, je l'ai été quand tu... tu... tu as dit que tu m'aimais, c'est la première fois que quelqu'un m'avoue ça, ça m'a fait mal, et je ne sais pas pourquoi ! Mais... mais je ne veux pas te perdre ! Je... ça me tuerait, tu comprends ? Je... je suis toujours angoissé, j'ai toujours peur qu'on te fasse du mal, ou qu'il t'arrive quelque chose de mauvais ! Je veux que tu sois avec moi... pour toujours, ne meurs pas, par pitié, ne meurs pas quoiqu'il puisse arriver ! Je ne m’en remettrais pas ! Ca me crève de douleur rien que d'y penser, ne meurs pas, ne te fais plus mal, ne tombes plus malade ! Ne me laisse pas seul... j'ai besoin de toi !
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| | | Mist Á mon cerveau regretté
♦ Sexe : ♦ Influence : 405 ♦ Messages : 651 ♦ Âge du perso' : 20 ♦ Fiche : Un gros Poney. ♦ Date d'inscription : 03/05/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mer 20 Juil - 9:16 | |
| Marius me regardait, moi je faisais tout pour avoir l'air heureux et détendu, alors que mon cœur était en miette. Il semblait bizarre. Je me suis rappelé soudain que j'avais de la nourriture sur les cuisses et qu'il serait fâché si je ne mangeais pas, ou triste, et il n'avait pas besoin de ça. J'aurais pu y voir une offense à ma dignité d'être forcé à manger, surtout depuis qu'on m'avait gavé de force en prison avec un genre d'entonnoir. Mange ou Marius sera triste, c'est un ordre. Mange ou on te forcera à manger. J'ai failli perdre pied, mais je savais que Marius ne ferait une chose pareil, il voulait que j'aille bien, voilà tout, c'était moi qui prenait ses intérêts pour ma vie trop à cœur, parce qu'il me l'avait dit que ça lui faisait de la peine si j'allais pas bien. J'ai pris une cuillère de truc et j'ai reniflé ce qu'il y avait dedans. Du gruau, encore, youpi ! J'ai avalé le verre de lait et trempé le pain dans le gruau, que je n'aime pas, surtout depuis que je suis obligé d'en manger des kilos. Tu me diras que c'est mieux que les poubelles, mais au moins dans les poubelles y avait de la diversité, et pas Marius au dessus de ma tête pour se désolé de ma maigreur. Mais il m'avait fait un joli plateau ! J'avais même vu la petite serviette pliée, alors que je suis plutôt adepte des manches. Donc j'ai trempé le pain pour le ramollir et commencer à le manger tout douuuucemeeent.
Et là Marius à craqué.
Je lui avais posé une innocente question, je le jure ! J'avais souri, j'avais tâché d'aller bien, de paraître heureux ! Mais Marius s'est mis à monologuer sur le ciel qui s'écroulait si je mourrais. J'étais bouche bée. Qu'est ce que j'avais fait de mal ? Ah oui, tomber du toit, bah je tombais vachement moins quand on me lançait pas de caillasse sur la gueule hein ! Il allait m'interdire d'escalader, c'est ça ? Mais ses sentiments étaient bien plus compliqués que ça. Déjà, il avait apparemment une peur maladive que je meurs, il m'a même supplié de ne pas le faire... c'était à prévoir que ça allait arriver, un jour. Peut être pas tout de suite, mais ça allait forcément arriver ! … bah il voulait pas que ça arrive, voilà. Il bafouillait partout, semblait très agité... et faisait battre la chamade à mon cœur. Il disait qu'il avait besoin de moi, qu'il voulait que je sois avec lui pour toujours, c'était comme une déclaration d'amour ! Mais il a dit que ça lui avait fait mal aussi quand j'avais fait ma grande déclaration et tout. J'aurais pas dû la faire, c'est vrai, j'avais écris en gros partout, en croyant que ça serait réciproque à ce moment là, parce qu'il m'avait dit plein de jolies choses la veille. J'aurais été plus cynique, ou tout bêtement plus lucide, j'aurais dit que certains avaient visiblement l'habitude des grandes déclarations mais qu'au final ils n'en pensaient pas grand chose. Je pouvais pas dire ça de Marius de toute façon, je le croyais sincère quand il me parlait. J'aurais juste apprécié qu'il cesse de me torturer avec des sentiments qu'il ne ressentait pas à l'égal des miens. Je me suis mis à écrire, mais j'allais tout doucement parce que j'écrivais avec ma prothèse de la main gauche, vivement que mon bras droit guérisse ! La salope m'avait dit que ça prendrait pas trop de temps, parce qu'il n'étais pas trop cassé en fait... enfin j'ai pas compris mais ça prendrait pas trop de temps.
« Je ferais plus attention, je te le promets, et je resterai toujours avec toi si tu le souhaites, moi je le veux en tous cas. Enfin tant qu'on me lance pas des pierres sur la main pendant que j'escalade une façade, à priori je risque moins de tomber. Et si ma déclaration d'amour t'as fait de la peine »
Là j'ai dû respirer par la bouche très fort pour continuer à écrire sans pleurer, mais j'ai tenu, j'ai pas pleuré ! Juste une grosse boule dans la gorge.
« Et bien considère que je n'ai rien dit, je ne t'embêterais plus. C'est juste ton attitude qui m'avait laissé croire que c'était possible, je le regrette. Mais je peux le dire une dernière fois quand même ? Ne lis pas si tu veux pas., mais je je t'aime beaucoup plein, même si tu culpabilises tout le temps – tu culpabilises même de culpabiliser – et que tu n'aimes pas le sexe. Mais moi je ne sais même pas comment on fait alors je ne vais pas râler. »
Et je lui ai tendu. |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mer 20 Juil - 9:51 | |
| Il tremblait, comme d'habitude, il passait à s'en prendre à lui-même, la culpabilité le rongeait tout le temps, à croire qu'il n'était rien d'autre qu'un gros masochiste, qui aimait se faire lui-même du mal. C'était sorti, et pourtant, il ne se sentait pas plus soulagé, il n'y avait rien de plus, rien de moins, c'était la même chose. Est-ce qu'il l'avait blessé ? Est-ce qu'il l'avait de nouveau fait souffrir ? Marius n'osait pas le regarder, il devenait de moins en moins courageux face à lui, il ne savait pas ce qui se passait dans son crâne, il ne comprenait pas tout ce qui se passait entre eux, et il ne savait même plus ce qu'il ressentait. À part du mépris pour lui-même, Marius ne pouvait pas mettre d'autre mot sur ses sentiments, il y avait de la douleur, une grande douleur qui lui perforait la poitrine, et lui serrait les entrailles dans une poigne de fer. Comment réagir face à tout ça ? Pourquoi ses sentiments avaient été balayés d'un simple revers de sa main ? Alors qu'il avait été plein de certitude, il connaissait le danger, il avait appris à l'apprivoiser, pourtant ! Marius avait conscience que Mist tout comme lui risquait de mourir tôt ou tard, et il avait encore eu la prétention de le supplier de ne pas mourir.
Quand il y pensait, ça le tuait, c'était comme si on plongeait une main brûlante dans sa gorge pour l'étouffer de l'intérieur, c'était des millions d'aiguilles qui rentraient sous sa peau, parcourant ses organes pour lui perforer le coeur, la douleur, rien d'autre que de la douleur. À croire que Marius avait un côté masochiste pour passer son temps à se faire du mal, et à faire du mal à la seule personne à qui il tenait réellement. Il avait la gorge sèche, le coeur prêt à exploser de souffrance, sa voix avait peiné pour sortir, écrasée dans sa gorge, comme sa poitrine était comprimée. Il ne savait pas ce qu'il voulait, et c'était frustrant, terrible, et ça lui donnait l'envie de s'écraser le crâne contre le mur pour se punir de tout ça. Il remua un peu, les mains crispées, le corps tendu, il tremblait encore et encore, la tension lui prenait les tripes, et la réalité lui semblait lourde de contraintes, et de tensions. Il passa une main dans ses cheveux, il avait chaud, la sueur glissait entre ses omoplates, il avait aussi quelques brûlures dans son estomac, comme toujours lorsque l'angoisse venait lui perforer le ventre, Marius avait la nausée, et pourtant, il ne se sentait pas la force bouger.
Pourtant, Mist était là, et lui tendit son ardoise qu'il peina à prendre, plusieurs fois, il manqua de la lâcher, elle lui sembla terriblement lourde. Ses doigts se resserrent sur elle, et il lut péniblement, le regard fiévreux. Il aurait pu sourire sur son sarcasme à propos de Magdra, mais Marius refusait de penser à elle, il ne voulait pas se mettre en colère, et puis s'il s'en prenait à elle, c'est lui qui risquait d'y rester. Il lui rendit l'ardoise pour la reprendre ensuite, lisant la suite, une écriture maladroite, Mist devait écrire avec le bras gauche, ce qui semblait assez difficile pour lui, il faisait des efforts, lui. Une boule se forma dans sa gorge, et il fit simplement :
— Moi non plus, je ne sais pas comment ça fonctionne.
Pour cause, il refusait d'y penser, alors, il n'y pensait pas, c'était une chose totalement inconnue qu'il refusait de connaître, par crainte, et la crainte avait engendré du dégoût. Il lut encore et encore, les mains tremblantes, le corps toujours raidit par le stress, il avait du mal à respirer aussi, beaucoup de choses se passaient en lui, et son cerveau craquait tout simplement, il craquait. Lui aussi, il l'aimait, mais il ne savait pas de quoi, il ne savait pas de quelle manière, l'affection qu'il portait à l'infirme était juste... incontrôlable, obsédante aussi, car il était tout le temps angoissé à son sujet, et désormais, même lorsque Mist se trouvait ici. Il releva la tête, et le fixa un moment, les yeux emplit d'amertume, ah voila !
Et encore une douleur de plus qui le prenait, et qui le faisait souffrir comme ce n'était pas permis, il avait envie de s'ouvrir les veines, au moins, la douleur physique le distrairait de la douleur morale. Il fixa Mist sans rien dire, les mains jointes et crispées, le front plein de sueur, le coeur au bord des lèvres, et, etc. Il y avait tant de questions qui le tourmentaient sans cesse, tant de pensées qu'il jugeait malsaines, car elles le dérangeaient trop, ou faisaient chanceler sa vision des choses, sa petite illusion du monde, et des rapports humains. Marius déglutit de nouveau, il essaya de reprendre sa respiration, mais les battements de son coeur étaient trop douloureux. Il mordilla nerveusement ses lèvres, en soutenant finalement son front avec sa main, tout se disloquait, c'était effrayant ce chaos intérieur. Ça le déchirait juste, et il finit par se relever, les jambes luttant pour le maintenir debout, il continua de fixer Mist, incertain, déchiré, presque détruit par quelque chose qui le dépassait. Il mordilla ses lèvres jusqu'au sang, fit un pas en avant, puis un autre en arrière, perforé par... par quoi exactement ?
Il se tourna vers la porte, avec l'espoir bref de quitter cet endroit, et de le fuir à nouveau. Cependant, sa raison sembla de nouveau le déserter, ou quelque chose de plus fort l'emporta sur elle, il y avait tant de choses que Marius ne pouvait pas comprendre ! Il regarda encore une fois Mist, et soudain, sans comprendre lui-même ce qu'il faisait, il se précipita un peu sur lui, et tomba à genoux près du lit. Il colla sa tête contre la poitrine du sourd-muet, tandis que sa main vint s'agripper sur ses vêtements, comme pour le retenir de partir, il était fatigué, il n'était plus vraiment lui-même, ou peut-être justement trop, Marius ne savait plus. Toutefois, il resta ainsi, toujours aussi tendu, malheureux, et s'accrochant à Mist, comme un vulgaire désespéré. |
| | | Mist Á mon cerveau regretté
♦ Sexe : ♦ Influence : 405 ♦ Messages : 651 ♦ Âge du perso' : 20 ♦ Fiche : Un gros Poney. ♦ Date d'inscription : 03/05/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mer 20 Juil - 10:21 | |
| Marius me dit qu'il ne sait pas comment ça fonctionne non plus. Le sexe je suppose. C'est vrai que ça le dégoûte, j'aurais pas dû parler de ça. C'était pour faire une espèce de blague, je ne sais pas. Mais ça ne le faisait pas sourire du tout, il était blanc, il suait, il tremblait, c'était triste à voir. J'aurais voulu le prendre dans mes bras et lui dire que tout allait bien, et puis que ça soit comme quand il était saoul, qu'il me touche doucement et que je fasse pareil parce que son corps il était joli, et puis que j'ai plus tous mes rêves réduits en miettes. Marius devait pas penser à ça, il devait psychoter sur le fait que je pouvais mourir d'un instant à l'autre. Ça m'avait traversé l'esprit à son propos aussi, et c'est vrai que ça m'avait ébranlé l'âme. Il peut pas savoir lui, il m'aime pas comme je l'aime, rien à foutre. Ou c'est le fait que je lui ai dit justement que je l'aimais beaucoup plein qui le bouleversait à ce point ?! Non, il aurait effacé mes mots pour plus les voir, ou quelque chose comme ça, là il était juste écrasé par la culpabilité, et je refusais de jouer à ce jeu là aussi. Fatigué de ces conneries !
Marius se leva, il avait l'air... écrasé, torturé, tout ce que tu veux. Des mèches de cheveux lui collaient aux tempes à cause de la sueur et il était encore plus pâle que d'habitude, et il respirait vite et mal. J'aurais voulu lui dire de se calmer, qu'il était écrasé par rien du tout, que j'allais pas mourir ! Mais je pouvais pas, il ne m'aurait pas cru de toute façon. Je le regardais seulement, comme un con, passif, faire un pas en avant puis un en arrière, comme si il ne savait pas où aller, regarder la porte d'un air hagard. Avant de se jeter sur moi.
Enfin pas sur moi, à genoux à coté de moi, comme si j'étais une espèce de roi à qui il devait le respect. Il posa son front sur ma poitrine, et je lui ai caressé l'épaule avec ma prothèse. Rien de sexuel, rien de tendancieux, juste je voulais le réconforter. Je lui ai écris même.
« Tout va bien Marius, je vais bien. Pourquoi es tu aussi mal ? Je veux que tu sois heureux moi ! »
Il me fit un peu mal même en s'accrochant à mes vêtements. Il avait tiré sans faire exprès sur le bandage sur mon ventre et ça me faisait mal parce que la croute de la plaie – peu profonde cela dit – s'était soudée au bandage sale. Mais je n'ai rien dit de toute façon, et Marius n'a pas vu. Il aurait peut être pu sentir une différence de texture sous ses doigts, et me plaquer brutalement sur le dos pour m'enlever mon haut et voir mon ventre serré trop fort sous le bandage que j'avais mal mis parce que je n'avais aucune habilité là dedans. Il m'aurait disputé, peut être frappé un petit peu pour m'être blessé tout seul et pour me punir il m'aurait attaché au lit pour plus que je me blesse et... Ah merde je bande.
Brusquement, sans prévenir, ça m'a insupporté, ces manifestations physiques déplacées là. Je voulais pas faire de la peine ou peur à Marius ! Je voulais pas ! Alors j'ai eu un genre de réflexe idiot poussé par mon désespoir et mon épuisement moral : j'ai donné un grand coup de poing dans l'offense, avec mon pelvis comme enclume, avec la prothèse métallique. J'ai eu très mal, j'ai ensuite porté ma main à mon entrejambe pour le protéger d'un autre coup futur – comme je suis con – et gérer la douleur et j'ai roulé sur le dos d'un coté et de l'autre sur parce que ça faisait tellement mal, qu'être sur le ventre était hors de propos que je ne pouvais pas rester immobile. Voilà, Marius allait encore dire que c'était de sa faute si je m'étais frappé, alors que je suis juste un crétin. |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mer 20 Juil - 11:29 | |
| Accroché à Mist comme un damné, Marius continuait de trembler sans parvenir à revenir à la surface, il sombrait tout simplement dans une sorte de chaos intérieur. Un néant de scrupules, de pensées qu'il jugeait malsaines, ou encore de douleur, toujours de la douleur. Il ne comprenait pas la raison de son geste, en réalité, il ne se comprenait plus lui-même, et ne savait plus où était le bien, la vertu, et toutes ces valeurs creuses qui menaient sa vie. Il aimait Mist, son affection pour lui ses tendances à vouloir le surprotéger n'étaient pas poussées par de la simple compassion, mais il ne connaissait pas la nature même de cet amour ; sans doute, son geste avait été poussé par un élan d'affection qu'il ne comprenait pas. De nouveau, le jeune homme avait envie de boire, abandonner sa raison dans l'ivresse, et ne plus penser à rien, c'était bien plus de se laisser porter par les évènements sans se poser des questions, cependant et malheureusement, le jeune homme pensait, et il pensait beaucoup trop.
Sous ses doigts, il sentait effectivement quelque chose, enfin ce fut surtout la crispation dans le corps de Mist qui l'interpella, mais ce dernier avait posé sur son épaule, certes, c'était sa main mécanique, et il aurait préféré sentir la chaleur de l'autre sur son épaule, mais ça sembla l'apaiser un peu, il était lunatique, ça le rendait malade, encore. De même qu'il n'avait pas envie de bouger, il avait juste envie de rester contre lui, comme ça, il se sentait toujours aussi mal, mais il ne voulait pas bouger. Il parvint tout de même à reprendre une respiration plus calme, il alla relever la tête pour lui demander ce qu'il sentait sous ses doigts, mais soudain, Mist leva son poing, et Marius de surpris, sursauta et manqua de tomber en arrière. Il poussa un cri effrayé en le voyant se frapper, l'entrejambe, son coeur s'arrêta de battre l'espace de deux secondes. À force de leur faire des frayeurs pareilles, Mist allait le tuer, parce que Marius pouvait affirmer haut et fort qu'il avait frôlé la crise cardiaque, surtout qu'il n'avait pas vu de raison à ce geste, juste... de la violence, et ça avait failli le tuer de surprise.
Il se releva tout tremblant, tandis que Mist se mettait sur le côté, il lui toucha l'épaule, totalement dépassée, et sans lui demander ce qui s'était passé (il était encore un état de choc), il souleva un peu sa tunique pour voir s'il ne s'était pas fait trop mal, ou tout simplement parce qu'il avait senti le bandage défait, et remarqua à quel point ce dernier était dans un sale état, et comprimait le jeune homme. Mordillant ses lèvres, il observa le sourd-muet un bon moment, toujours une boule dans la gorge, et le coeur battant à la chamade parce que tout de même, il avait réellement cru qu'il allait s'arrêter de battre pour toujours, il dit à Mist qu'il revenait lui chercher des bandages. Il quitta précipitamment la chambre, non à la recherche de sa grande rousse préférée — il était toujours très en colère après elle —, mais bien pour se rendre dans la salle d'eau, fouillant dans les placards pour retrouver d'autre pansement, il prit une bouteille de désinfectant, et ramena le tout dans la chambre, toujours aussi soucieux. Il posa tout ça près du plateau, et posa de nouveau sa main sur l'épaule de Mist pour murmurer, la voix transpercée d'inquiétude :
— C'est trop serré... je vais t'en faire un autre, et désinfecter, ça va piquer un peu.
Mordillant sa lèvre inférieure, le jeune homme ramena un peu la tunique de l'infirme sur son ventre, le temps qu'il puisse voir la plaie, il mesurait assez ses gestes de peur de lui faire mal sans faire exprès — comme d'habitude quoi —, il fronça les sourcils, naturellement inquiets. Il glissa ses doigts sur le bandage, il effleura aussi sa peau, et secoua sa tête. Ce n'était pas le moment de penser à ça, ce n'était jamais le bon moment de toute façon ; il essaya de défaire le bandage, et serra les dents en voyant que ce dernier était effectivement un peu trop serré, le front ridé par l'inquiétude, il recula et prit une paire de ciseau, il dit à Mist de ne pas bouger, et de garder son calme, puis il coupa le bandage avant de reposer la paire de ciseaux sur la table. Il prit une compresse et avec le désinfectant, il taponna le plus doucement possible sa plaie, craignant toujours de lui faire mal, et enfin, il refit un pansement qu'il serra certes, mais pas aussi fort. Il ramena ensuite la tunique du sourd-muet dessus, et alla ranger le tout dans la salle de bain, plutôt content de lui, espérant avoir bien fait. Il n'avait pas l'habitude de soigner les gens, mais d'après ce qu'il avait compris, Magdra n'avait pas l'autorisation de Mist pour le soigner, et puis... ça lui faisait plaisir, un peu.
Revenant dans la chambre, encore, il mordilla de nouveau ses lèvres, et revint vers Mist. Il fronça encore les sourcils, et lui demanda de se redresser le temps qu'il tapât un peu l'oreiller derrière lui pour le rendre plus confortable, c'était un peu ridicule, et le pire, c'était qu'il y mettait tout son coeur. Un comportement complètement idiot, qui aurait reçut le regard froid d'Alvaro, et moquer des autres contrebandiers, sans oublier les sarcasmes de Magdra qui l'aurait sans doute qualifié de jeune mariée prenant soin de son époux un peu malade, prêt à l'emmener chez le médecin pour s'être juste étalé par terre. Toutefois, il n'y avait personne pour émettre ce genre de critiques, ils étaient apparemment seuls dans la maison, et c'était tant mieux. Il le ramena ensuite contre l'oreiller, mais ne se détacha pas tout de suite, un genou posé contre le matelas, toujours affreusement gêné par cette petite proximité de rien de tout, il souffla :
— Tu as besoin de quelque chose en particulier ? Un verre d'eau ? D'autres couvertures... quelque chose pour te distraire ?
Son comportement se passait de commentaires.
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| | | Mist Á mon cerveau regretté
♦ Sexe : ♦ Influence : 405 ♦ Messages : 651 ♦ Âge du perso' : 20 ♦ Fiche : Un gros Poney. ♦ Date d'inscription : 03/05/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mer 20 Juil - 20:06 | |
| Marius avait l'air effrayé par mon coup de poing, mais qu'est ce qu'il fallait que je fasse ? Si j'avais l'air joyeux, il s'en foutait il était stressé quand même, si je lui disais qu'il me stressait à être stressé, il stressait de stresser. Je vois que le coup de pelle dans la gueule, à ce stade là, surtout que j'avais l'impression de m'être foutu un coup pour rien dans les couilles, de fait.
Marius souleva délicatement ma tunique, et commenta que le bandage était trop serré. Et c'est tout. Il ne m'a pas attaché au lit ou pincé les fesses ni rien, à ma plus grande déception – secrète. Je ne savais pas quoi faire ! Je voulais juste qu'il ait plus... cet air de poule coincée, voilà, comme si je pouvais magiquement changer la personnalité de Marius par ma seule volonté.
Il coupa les bandages aux ciseaux sans me poser de question, et moi j'essayais de faire un petit sourire style « c'est vraiment trop con que je sache pas me soigner hein ? » pendant qu'il s'étalait allègrement dans mon intimité. C'est vrai quoi, tu l'as vu quand me demander la permission de me déshabiller, puisqu'on était pas en couple dans un contexte de déshabillage réciproque ? Ça m'avait excité qu'il ne me demande pas mon avis, mais maintenant que j'avais le service trois pièces qui me battaient les temps à me faire mal comme ça, bah ça me gênait un peu, comme si j'étais un espèce de bébé dépendant. Il ne voulait pas de moi, mais il voulait que j'aille bien. Quand il a appliqué le désinfectant, j'ai grimacé, puis il a tout rebander. Il était bien mon nombril ? Mes cotes ? Rien à foutre, de toute façon. En fait on m'avait menti de partout, il voulait adopter un enfant, voilà, et un infirme, c'était parfait. J'étais pas que sourd-muet, mais débile mental aussi visiblement, il fallait s'occuper de moi. Quand il a dit qu'il avait besoin de moi, il avait besoin de son bébé. J'étais un bébé parfait, un petit chien. J'ai rien dit j'ai pas protesté, parce que je l'aimais malgré ça. De toute façon, c'était vrai, je ne savais pas m'occuper de moi tout seul, être sous la houlette de quelqu'un, ça me convenait sans doute très bien, sauf pour le peu de fierté qu'il me restait. Elle pouvait aller crever, de toute façon elle mourrait lentement sous les coups de boutoir de Marius.
Il se posta près de moi comme une grosse gargouille et me demanda ce que je voulais. J'aurais pu répondre avec acidité que ma couche était pleine, ou que j'avais besoin d'être promené pour aller faire pipi. Peut être qu'il finirait par me torcher, et me demander de l'appeler papa ou un truc comme ça, j'étais un peu nerveux. Il refuserait d'entendre ce que je pensais là, sans doute, il voulait me protéger. De tout. Même des fesses irritées. Il me demanda si je voulais quelque chose pour me distraire ou si j'avais faim. J'avais fini précédemment à une lenteur astronomique le gruau et le pain, et j'avais besoin de rien, merci. On avait juste piétiné tous mes rêves et on me laissait dans la merde, mais ça va, je suis blindé, j'ai l'habitude. J'aurais rien, rien du tout. Je laisse ma part à Marius alors.
« J'aimerais être seul, s'il te plaît. »
Il ne voulait pas que je parle de moi comme un chien, mais il me traitait comme tel. Un gentil chien de compagnie à qui on fait rien de mal, sur qui on ne porte pas la main, certes, mais un chien quand même. J'espère que ça les a tous bien amusé.
Je me roulais en boule sur le coté où j'étais pas blessé et ramenais ma couverture sur ma tête. Seul, je l'étais déjà |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Mer 20 Juil - 22:01 | |
| — Bien.
Marius observa une dernière fois Mist lui tourner le dos, et sans un bruit, sans rien d'autre, il quitta la chambre, meurtri. Il laissa son dos coller la porte un bon bout de temps, les yeux fixés sur le sol, il ne se sentait pas plus qu'auparavant, il n'était pas plus plein de douleur, il y avait juste... un immense vide, bien évidemment, il y avait encore les mêmes choses qui le tourmentaient, mais tout ceci lui apparaissait comme affreusement lointain. L'épuisement sans doute, ou son entêtement à vouloir être aveugle, sa maladresse faisait du mal autour d'elle, ça le rendait malade... malade, et vide.
Il poussa un profond soupir, et se décollant enfin de la porte, il descendit en bas d'un pas faible, Marius ne réfléchissait même plus, il n'en avait plus la force. Il resta un bon moment prés des escaliers, le regard perdu dans le vague, le corps lourd, et un peu comme mort, le jeune homme alla finalement s'asseoir à la table, fatigué. Il fourra sa tête dans ses bras, et resta longtemps ainsi, à se morfondre, à se haïr, il sentait son estomac le brûlait, et le déchirer. La douleur physique était forte, mais pas assez pour lui faire oublier la douleur morale, il avait juste... envie de prendre un couteau, et de s'enfoncer la lame dans les bras. Il n'y avait personne mis à part eux deux, et malgré sa rancune pour Magdra, il aurait aimé la voir.
Ou Alvaro, mais Alvaro devait être en voyage pour affaire, il n'y avait personne, personne, personne, personne. La solitude pour la première fois de sa vie le torturait, chose curieuse, car enfant, il avait toujours vécu seul dans une grande maison, il avait certes deux frères, mais il les connaissait assez peu en réalité. Solitude, il n'avait jamais su que la compagnie de cet être pouvait lui sembler si ignoble, car confronté à lui-même, il n'avait rien pour le distraire de ses réflexions, et de ses pensées. L'idée de sortir pour aller de nouveau boire lui traversa encore l'esprit, cependant, Marius s'était promis de ne plus jamais renouveler l'expérience, et laisser seul Mist... ce serait pire.
Le jeune homme ne comprenait plus comment ça avait dérapé, comment il avait fait pour que tout ça débouche pratiquement sur un drame, et il s'en voulait maintenant de ressentir de l'affection pour. Conscient que son affection se rapprochait parfois de l'obsession, le regard du sourd-muet lui avait fait comprendre qu'il avait dépassé la limite. Lui... qui essayait tout le temps d'être attentif, il n'avait pas vu venir le plus important, avait-il envie de pleurer ? Il l'ignorait, ses yeux étaient secs, et le brûlait, avait-il envie de retrouver son poignard et de s'ouvrir de nouveau le ventre ? Il ne voulait plus être faible, et puis de toute façon, il ne méritait plus que la souffrance, la souffrance et... ce vide.
L'idée de s'enfuir de cet endroit revenait, et le hantait, encore et encore, cependant, il ne devait pas laisser Mist seul, au moins par correction. Il croyait lui avoir offert un toit, et il lui avait donné de la douleur. Bon sang... s'il pouvait prendre une plume, et écrire sur un parchemin sa vie, il aurait effacer ce passage pénible pour en inventer un autre. Pourquoi Mist l'aimait ? Il ne pensait pas le mériter, il n'était rien d'autre qu'un minable. Il était incapable de le comprendre, et lorsqu'il voulait bien faire, il le blessait. Pourquoi ça lui faisait mal de savoir que l'infirme l'aimait ? Pourquoi à chaque fois qu'il y pensait, il ressentait sa poitrine comprimée de douleur ? Et pourquoi agissait-il de la sorte avec lui ? Hein ? Il se redressa un peu, et prenant son visage dans ses mains, Marius étouffa un cri de douleur, s'il s'écoutait, il se levait pour prendre cette table et la fracasser contre le mur. S'il s'écoutait, il laisserait le chagrin le prendre, et faire fuir sa raison. Il avait la nausée, et essaya de contenir ses émotions comme il le pouvait, mais il y parvenait que moyennement, car ses mains se crispèrent dans sa chevelure qu'il tira de toutes ses forces pour essayer au moins de s'arracher des mèches de cheveux gris, au moins pour... pourquoi ? Pour satisfaire une pulsion masochiste ?
Il... il tremblait encore, et encore, il se trouvait en plein conflit intérieur, tout ça le bouffait terriblement. Il mordit alors son pouce jusqu'au sang pour réprimer la vague de rage, il avait envie de se faire mal, prendre un couteau et le planter sous sa peau pour se punir d'être lui-même. Toutefois, il n'avait pas non plus la force de se relever. Alors lentement, une main retomba contre la table, et se referma en un poing, il le fixa longuement, et hurlant de colère, Marius le leva, et son poing s'écrasa avec douleur contre la table. Il hurla de nouveau, et essaya de bouger un peu ses doigts, mais quel con ! Ah... bah... maintenant, il s'était blessé, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Sa main avait rougit, et qu'est-ce qu'il fait ? Eh bien ! Pardi ! Il recommença et frappant de nouveau la table, il sentit la souffrance le traverser avec force, il déglutit, et finalement, il fourra de nouveau sa tête dans ses bras. Il avait du mal à respirer, comme depuis trois jours, comme depuis qu'il était revenu ivre, et ça le rendait fou de rage !
Et c'était ainsi ? En perdant le contrôle de lui-même qu'il pouvait espérer changer les choses ? Mais MERDE ! Il serra les dents, frappa encore la table jusqu'à s'en briser les doigts, au moins, cette douleur occultait l'autre. Maigre consolation, car lorsque l'autre revenait, elle se retrouvait plus hargneuse. Il avait envie de mourir. Seulement, il finit par se laisser attraper par le sommeil, et ce ne fut pas un sommeil calme et paisible qu'il connut, mais bien un cauchemar, comme si sa connerie le pourchassait, encore et encore, il avait tout ce qu'il méritait, après tout. |
| | | Mist Á mon cerveau regretté
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Jeu 21 Juil - 17:40 | |
| Je réfléchissais dans mon lit, le bras appuyé derrière la tête, le contact froid du métal contre mon cuir chevelu. Qu'est ce que je devais faire ? Enfin plutôt : comment régler le problème « Marius » ? Qui ne cherchait qu'à régler les miens. De préférence ceux qui n'existent pas. Tu parles d'une merde. Il fallait lui expliquer qu'un jour j'allais mourir, qu'il n'y pouvais rien, et que des fois je me blessais – parfois très fort – et qu'il devait laisser courir. Mais qu'il pouvait m'aider, mais pas avant que les choses de produisent, sinon on en sort pas. Donc je devais lui faire avaler ça. Voilà voilà. J'avais du grain à moudre maintenant ! Je réfléchissais très fort, et longtemps, j'en avais mal à la tête. Qu'est ce que je devais faire ? Dire ? Penser ? Être ? C'est vrai que si je restais ici et que je n'étais plus terroriste, seulement le petit chien à Marius, je n'aurais plu de problème, ça serait parfait. Je suis resté un moment dans mon lit pour être tranquille, tout allait trop vite en ce moment.
Je suis descendu au bout d'un moment. Marius dormait, avec l'air pas très frais, pâle avec des cernes. J'avais toujours l'impression de le voir comme ça, tout maigre et pompé de l'intérieur. On dirait qu'il se consume, qu'il se mange tout seul. T'as des mecs maigres comme ça, on dirait qu'ils font trop de trucs, c'est pour ça qu'ils sont maigres, à courir partout et tout. Puis t'as le genre ascétique. Marius est plutôt de la première catégorie je trouve, il émane de lui une certaine force, comme du feu. Du feu bleu, bizarre, qui brûle pas ce qu'il devrait brûler, mais qui se dirige plutôt à l'émotion. Il avait donc brûlé sa main.
Elle était rouge et gonflée, et semblait abimée, surtout aux phalanges. On aurait dit qu'il avait donné des coups de poing dans quelque chose. Je suis allé chercher les bandages dans ma chambre pour lui emballer la main. Je ne savais pas faire ce genre de chose, mais nous étions seul dans la maison et sa main risquait d'être encore plus abimée ! J'ai essayé de faire comme lui, et à ma décharge, ça ne l'a même pas réveillé ! Il s'est retrouvé avec un truc de la taille d'un gant de boxe, une boule quoi, mais sans le savoir, quelque part j'avais bien fait : il fallait que ses doigts ne puissent plus bouger, et comme je les avais emballé, ça ne risquait pas d'arriver ! Il pourrait même donner d'autres coups de point si ça lui chantait, ça risquait rien du tout avec la belle boule de bandage que je lui avais faite. Enfin maintenant il n'y avais plus rien pour mes pansements à moi, mais tant pis.
Je n'ai pas pu m'empêcher de passer mes doigts sur son visage, son oreille qui marchait si bien, dans ses cheveux, son cou, sa nuque, son dos, le creux de ses reins. Il dormait, où est le mal ? Arrête de me regarder comme ça, il ne le saura jamais ! J'ai commencé à écrire pour lui, puis je lui ai secoué un peu l'épaule pour le réveiller, puis plus fort parce qu'il se réveillait pas.
« Marius ! Je ne sais plus quoi te dire, si je te dis d'arrêter de culpabiliser, tu vas culpabiliser de culpabiliser. Je dois dire quoi ??? Et tu as mal pris que je veuille être seul ? Tu as donné des coups de poing dans les murs ? Ça arrive des fois de vouloir être seul, par exemple pour faire caca. J'ai un peu mal pris que tu réagisses comme ça, excuse moi, mais tu ne peux pas me sauver de tout tu comprends ? Je te l'ai dit mais tu veux pas entendre : j'ai vingt ans, je suis un adulte, si je me fais mal je veux bien que tu viennes m'aider mais des fois je dois être dans une situation où j'ai mal. Même si c'est idiot (comme tenter de faire sauter Uriel pour t'impressionner). En prenant tout pour toi comme ça, tu me rabaisses aussi à l'état d'enfant ou de petit chien qui sait pas se protéger tout seul et qui n'est pas responsable de ce qu'il fait, et c'est très douloureux aussi, mais dans la tête. Si j'ai mal, c'est mon affaire ! J'ai du réfléchir beaucoup parce que je trouvais pas, mais je suis sourd, pas con, tu sais. Mais tu as le droit de faire des erreurs ! J'ai payé les miennes avec une langue en moins, mais c'est un peu cher, ne t'en veux pas s'il te plaît ! J'aimerais bien que ça soit comme avant que je te dise que je t'aime, c'était mieux, c'est pour ça que je voulais que tu fasses comme si je l'avais pas dit.
PS : Mais pour cette histoire de sexe, je n'ai pas compris ; c'est bien ou pas ? Parce que bander apparemment c'est pas bien (le matin aussi ?), mais tu te mets dans tous tes états si je me frappe quand je le fais ! »
Je lui mets sous les yeux. |
| | | | Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] Jeu 21 Juil - 18:50 | |
| Le jeune homme frémit en sentant de la chaleur traverser son corps, une chaleur qui commença de visage pour finir en bas de son dos, il remua un peu en marmonnant, et au bout d'un instant, une main vint le secouer pour le réveiller. Marius ouvrit lentement les yeux en bougeant un peu les doigts, et frotta son visage de sa main valide, il remarqua que l'autre était emmitouflé dans une tonne de bandage, il se tourna vers Mist non sans surprise. Il ne dormait pas ? Il avait besoin de lui ? Voilà les questions qui vinrent à lui, et ces questions disparurent aussitôt que ses yeux tombèrent sur l'ardoise du terroriste, il devina tout de même que c'était lui qui avait maladroitement soigné sa main. Il n'arrivait pas à bouger ses doigts, et il avait l'impression que ses os brûlaient, et enfin son regard se mit à parcourir l'ardoise de son « ami », même si ce mot sonnait curieusement dans sa tête.
À peine réveillé, le jeune homme fit tout de même marcher son cerveau pour lire ce que Mist avait écrit avec une certaine ardeur, il était épuisé. Mist s'excusait, alors que c'était juste de sa faute, à lui, Marius, il ne savait plus comment réagir avec lui, et ses yeux clairs n'avaient de cesse de parcourir l'ardoise, la lèvre tremblante, il sentit encore une boule se formée dans sa gorge, et une main de fer prendre ses entrailles pour les retourner. Il... il se sentit con, aveugle, et peut-être trop obsédé par le bien-être de Mist, les paroles du sourd-muet lui firent tout de même mal, mais apparemment, il sombrait dans une sorte de chaos masochiste. Il refoula la vague de souffrance qui essaya de lui étouffer le coeur, et secouant la tête, il continua de le lire, perdu, toujours perdu, et terriblement gêné de le blesser, car il n'était rien d'autre qu'un grand maladroit, essayant encore et encore de bien faire pour quelqu'un qu'il... qu'il... pour quelqu'un qu'il aimait, et pas qu'un peu. Le jeune homme fronça subitement les sourcils en lisant le P.S du terroriste, en rapprochant même l'ardoise jusqu'à son nez, il eut un nouveau bug, et dévisagea Mist.
— Ah... c'est pour ça que tu t'es donné un coup ?
Oui... parce que Marius ne l'avait pas compris, la première fois, il avait vu juste la main de métal de Mist se lever pour se frapper, et il avait ressenti pas qu'une grande surprise, son coeur avait d'ailleurs manqué plusieurs battements sur le moment. Et... il ne savait pas quoi répondre, au moins, il pouvait essayer de parler avec le plus de sincérité possible, il était maladroit dans tout ce qui touchait l'affection, et la manière dont l'exprimer. Il se mit bien en face de Mist, le remercia pour sa main, et passant une main dans sa chevelure, il fit :
— Eh bien... je ne sais pas à vrai dire, je... enfin, comme tu le sans, j'ai toujours vu comme quelque chose de mauvais, mais ces derniers jours, enfin avec ce qui s'est passé avec toi, je ne sais pas si c'est bien ou non, je ne peux pas t'empêcher et m'empêcher de ressentir... hum... des choses. Je... ça me fait surtout beaucoup peur, de ressentir ça... et...
Marius frotta sa figure encore gênée, et changea de sujet, il ne pouvait pas expliquer un point de vue totalement confus sur la chose. Il ne s'était jamais réellement posé de questions, du moins des questions poussées par la curiosité pour ça, il avait toujours pris soin de s'en donner une si mauvaise image que songer que lui aussi puisse avoir une érection en sentant Mist contre lui, c'était trop bouleversant. Et terriblement gênant, au point qu'il en perdait son sang-froid. Il se racla la gorge, et réfléchissant, un peu plus calme, il fit :
— Pour mon comportement à ton égard... excuse-moi, je ne te vois pas comme un enfant ou comme un petit chien, mais comme un ami... sans doute un peu trop précieux, et j'ai trop tendance à vouloir te préserver de tout que ça en devient maladif. Je suis angoissé à l'idée de te perdre, ça me tue de l'intérieur. Et je sais que je ne peux rien anticiper, j'essaye en faisant maximum, mais c'est... terrible de me dire qu'il peut t'arriver malheur, c'est un peu, très idiot aussi, mais... j'essaye, en sachant que c'est perdu d'avance. Et ça n'a pas réellement de rapport avec ton handicap, c'est peut-être parce que je tiens trop à toi, plutôt.
Marius frotta ses yeux cette fois-ci, il avait certes un peu dormi, mais il se sentait toujours aussi épuisé, la maladie de l'âme était plus grave que le reste, pourtant, il pensait s'être fait à tout ça. Aux cauchemars, aux angoisses, au stress, aux interrogations, et aux tourments, à croire qu'il aimait lui-même se faire du mal. Il poussa un soupir, posa ses mains sur ses genoux, et il essaya d'expliquer, parce qu'il fallait parler, le problème n'avait fait qu'être ressassé sans ne jamais être totalement mit à nu, il fit :
— Et... et je ne peux pas faire comme si tu ne m'avais pas écrit que tu m'aimais, ça... ça m'a trop chamboulé pour que je l'oublis du jour au lendemain. Je n'ai pas su comment réagir face à ça, et comme maintenant, je ne sais pas ce que je dois faire, car je ne sais pas ce que je ressens exactement pour toi. C'est la première fois qu'on me dit ça, c'est... ça m'a effrayé. C'est déconcertant, au point de m'avoir fait agir comme un lâche, mais ce n'est pas de ta faute, tu es la première et la seule personne à me l'avoir dit. Moi, si j'avais enfant eut l'audace de le dire à mon père et à ma mère, je ne pense pas que je saurais encore là pour t'en parler. Je suis trop maladroit pour arriver à réagir comme il le faut, face à ce genre de déclaration, désolée. Et... je suis d'un naturel plutôt stressé et scrupuleux, je ne crois pas que je puisse changer quelque chose à ça. Cependant, si mon attitude te met mal à l'aise, informe-moi de ça, s'il te plait.
Parce que tout de même, à part d'avoir l'impression d'être masochiste, il était tout simplement con. Il ne voulait pas une seule seconde que Mist pensât tant de choses négatives de lui, ça le blessait trop, enfin, il avait marre de réfléchir, il s'était expliqué un peu, et désormais, Marius était à bout de force. Le jeune homme poussa un autre soupir, et regardant Mist, il posa sa main valide sur ses côtes pour l'obliger à avancer vers lui. Il... n'en pouvait plus, au point, où il se permettait un geste familier, poussé par un élan d'affection. Marius posa sa tête contre la poitrine de l'infirme, et l'encercla finalement de ses bras pour l'étreindre, il ferma les yeux en essayant de respirer le plus calmement possible. Il... il avait simplement envie de sentir sa chaleur.
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| Sujet: Re: Hall of Shame. [PV Marius] | |
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