| Sujet: Marius De l’Ombrage - le Fils d’une Révolution Désolée. Mar 25 Mai - 18:32 | |
| Votre Carnet d'Identité |
Nom de Famille : Marius De l'Ombrage. Prénom(s) : Marius. Surnom : Léonard, c'est une sorte double identité. Âge : 21 ans. Titre de noblesse : Dernier fils d'une grande famille de Comte. Province :Semini. Faction et classe : Terroriste. Orientation Sexuelle : Abstinent. | Pouvoirs : - Arbalète : ces engins modernes sont devenus très compacts et populaires. Sans oublier qu'ils peuvent désormais tirer jusqu'à trois projectiles entre deux rechargements ! - Raccourcis : personne ne connait la ville aussi bien que vous, ils vous est facile de semer vos poursuivants.
Vos opinions Si auparavant le jeune homme songeait comme les membres de sa famille, si lui aussi pensait que l'Église représentait le Salut, l'Ombre une force occulte capable de faire bien des choses, et que comme ses deux frères aînés, son destin était de servir la Religion avec dévotion et loyauté, il n'en est rien à présent. Certains évènements ont conduit Marius à changer radicalement de vision du monde, si l'Église a représenté un jour l'espoir et la Justice, désormais cet Ordre lui apparait comme macabre, mauvais et manipulateur. C'est simple : les idées que lui ont fourré dans le crâne sa famille de fanatiques, se sont retrouvés du jour au lendemain à être l'opposé de ce qu'il pense à présent.
Le jeune homme voit le monde avec justesse, contemplant surtout sa cruauté. Son unique but n'est pas d'atteindre l'Empereur, pour lui ça reste avant tout un jeune adolescent manipulé par le Haut-Prêtre ; il désire détruire l'Église, à la fois par convictions et vengeance. Il considère qu'elle renferme tout ce qu'Ishtar a de plus malsain, les Inquisiteurs et les Prêtres n'étant que des bêtes assoiffées de sang, dressées par le Régent, et qu'il doit à tout prix repousser pour le bien du peuple. Parce que c'est à partir du peuple que Marius puise son idéal, il veut d'un monde où chacun pourra vivre comme il l'entend, sans être la marionnette de l'Église ou encore, considéré comme hérétique simplement parce qu'il ne pense pas comme tout le monde. L'Ordre qu'il veut mettre en place n'aurait aucun rapport avec la religion, puisque ce sera avant tout un Ordre pour le peuple. Songeant que les plus pauvres et faibles ne sont que les victimes des machinations de l'Église, Marius cherche à la faire tomber. Par vengeance et par idéal, il agit pour une prochaine Révolution qu'il voudrait manoeuvrer. Ne cherchant à ni être un héros et ni un ennemi de l'Empire, il se place en tant qu'adversaire de l'Église, au point où son esprit occulte tout le reste. Sa vison est utopiste, et extrémiste ; l'Église est le mal, et il lavera Ishtar de ses pêchés.
Ce qu'il pense du reste ? Même si ses pensées ne sont que haine et mépris pour l'Église, ça ne veut pas dire que Marius n'a pas d'autre point de vue en ce qui concerne les différentes factions, ou plutôt : ça un rapport indirect avec l'Église, et c'est purement inconscient de sa part. La classe des travailleurs ou la masse, n'est qu'une partie de la société encore naïve et incapable de réfléchir par elle-même, il sait bien que certains pensent autrement, mais il leur reproche leur passivité. Pour ce qui est des Esclaves, les Hybrides lui inspirent une certaine frayeur, lui montrant que malgré tout, l'homme est prêt à tout pour satisfaire son hubris. Il n'apprécie pas non plus les scientifiques, certes il songe que la science peut être utile au peuple, et que son but pourrait être celui d'améliorer l'existence des plus faibles, pourtant il a bien conscience que c'est une partie de la société tout aussi barbare que les Inquisiteurs.
Pour ce qui est de la noblesse et de l'aristocratie en générale, Marius venant d'une famille de Comte sait parfaitement que c'est une scène de théâtre, où chacun manie les mots et les apparences pour tromper l'ennui, il les méprise. Il comprend les Philosophes puisque lui-même est un jeune homme passant une grande partie de son temps à réfléchir, mais il leur reproche comme pour les citoyens une certaine passivité. Si Marius ne considérait pas l'avenir sans qu'il soit bousculé par la Révolution, il aurait sans doute fait partie de cette caste. Néanmoins, avant de ce considérer comme un Terroriste, Marius lui, se considère comme un serviteur du peuple.
Description : Qui êtes-vous et à quoi ressemblez-vous ?
Physique :
C'est un jeune homme qui a beaucoup changé en peu de temps, tout en gardant une certaine similitude lorsqu'il était noble. En effet que ce soit maintenant, ou auparavant, Marius garde ses mêmes traits fins qui lui donne l'air d'un enfant au caractère trop doux, il dégage une certaine délicatesse mise en avant par l'aspect encore adolescent de son visage, on a un peu de mal à croire qu'il va sur ses vingt et un ans, puisqu'il ne semble pas vieillir. Du moins, c'est si on ne prête guère attention plus de deux minutes à sa silhouette élancée pour ne pas dire qu'il est filiforme, il n'est pas grand sans être petit non plus, il doit faire un peu plus d'un mètre soixante-dix et ne pèse pas très lourd. Maigre, tout en finesse, ses os ont tendance à venir saillir sous sa peau blanche, menaçant de la percer au moindre de ses mouvements, sans encore ressembler à un squelette, il n'apparait pas non plus en pleine santé. Les divers changements qui ont bouleversé sa vie, la nouvelle existence qu'il mène depuis quelques mots l'ont affaibli et renforcé à la fois ; son visage un peu pointu a les joues creusées, ses lèvres autrefois rosées sont devenues très pâles, tandis que ses grands yeux bleus, emplis d'innocence autrefois, se sont éteints et ont perçu cet éclat qui les rendaient magnifiques.
Creusé par d'épais cernes sombres, son regard est presque vide, semblable à celui d'un vieillard, contrastant avec son physique juvénile ou d'éphèbe qui n'a pas encore connu les plaisirs de la vie, ses yeux bougent sans arrêt pour se fixer quelques secondes sur les expressions de son interlocuteur. Comme deux petites lueurs saphir, ses yeux parfois sont comme ravivés pour s'éteindre aussitôt, difficile de lire dans ce vide. Néanmoins pour contraster avec son regard, Marius reste très expressif, traduisant ses émotions par quelques petits gestes qu'il faut savoir interprétés. Lorsqu'il penche sa tête sur le côté, laissant de longues mèches grises et douces comme de la soie voiler son regard, c'est qu'il est intrigué. S'il redresse sa silhouette efflanquée, c'est que tous ses sens sont en alertes, ses jambes maigres comme ses bras seront prêts à bouger avant que son cerveau n'envoie l'ordre. Quand il croise ses longs doigts fins et pâles, c'est qu'il est pris dans une réflexion intense, de laquelle il peinera de sortir. Il a des épaules et une taille étroites, parfois il marche la tête haute, parfois son dos s'arrondit, tout dépend de son humeur.
Il possède diverses cicatrices au niveau de ses flancs, souvenir de blessures que ses aventures pas si extraordinaires que ça, elles ne sont pas bien cicatrisent et dérobe le charme de sa poitrine d'albâtre. Et tandis que ses cheveux gris désormais un peu trop longs, encadrent soit la douceur de son visage, ou soit retombant en une queue de cheval dans son dos, il reste un jeune homme dont on se méfie guère — tantôt à raison, tantôt à tort — et dont on préfère avoir une image de grand enfant trop délicat pour être considéré comme dangereux. Toutefois, ce qu'il n'a pas en muscle, Marius l'a en agilité ; pas d'une taille dont il peut se targuer, il reste habile et capable d'atteindre n'importe quelles cibles, avec n'importe quelles armes : arbalète, couteaux de lancers, etc. il n'a pas l'air d'un homme d'action, alors qu'il est en parfaite mesure de se défendre et de saisir l'opportunité de blesser son adversaire.
Insensible à tout ce qui concerne les charmes, il ne se met jamais en valeur — considérant ça comme étant futile —, et porte toujours le même type de vêtements. Lorsque les temps sont chauds, il garde sur lui une simple chemise blanche simple et sobre ; lorsque les temps sont rudes, il porte des habits en toiles, parfois doublé, parfois non, mais le plus souvent il garde une cape épaisse et chaude autour de ses épaules. Il porte toujours un pantalon noir, et des bottes de cuirs où il cache un poignard. Ce n'est pas un jeune homme d'une grande beauté, auparavant il se distinguait par les chemises à jabots, ou autres tissus rares que portent les nobles, à présent il ressemble à n'importe quel jeune homme de vingt ans, et du peuple. On le prend souvent pour un jeune adulte aussi exceptionnel que la vieille dame aux chats du coin, sans ambitions et qui garde pour original sa chevelure grise. Il aurait pu être beau, sans doute, il aurait pu tiré profit du côté pur de son physique, au lieu de ça il ne triche pas, il ne cache et rien et semble être un enfant doux au regard de vieillard, qui ne connait rien à la vie tout en goûtant à son amertume, encore et encore.
Personnalité :
On en croise peu des êtres comme eux, ils sont rares ou ne vivent pas trop longtemps, si bien qu'on ne souvient pas qu'ils ont un jour existé. Rêveur, utopiste, idéaliste, ambitieux, ce sont les premiers adjectifs qui pourraient venir en tête lorsqu'on pense à Marius, bien qu'ils ne soient que la plus simple vérité, la personnalité du jeune homme ne s'arrête pas là. Depuis qu'il a commencé à mener cette nouvelle vie, et à comprendre que le monde ne se résumait pas à celui que l'Église lui avait décrit, Marius a beaucoup changé et évolué, en sentant que quelque chose s'est brisé au plus profond de lui-même pour toujours, sans qu'il ne sache quoi. Depuis ce jour qui n'a de cesse de le hanter, encore et encore, jours et nuits, il essaye de voir le monde tel qu'il est réellement, sans se rendre compte que son jugement est souvent faussé. S'il y a une chose qui n'a pas changé, c'est la partie morale de son caractère qui n'hésite pas à condamner les moindres erreurs, quoiqu'il soit devenu plus flexible ces derniers temps.
Il peut comprendre la raison pour laquelle les bandits agissent, mais il n'aura aucune hésitation quant à renvoyer à la noblesse son libertinage, partant du principe que leurs actes sont ceux d'une bande de gamins capricieux, trop gâté par une société pourrie. Parfois, il peut compatir au malheur des autres, parfois il peut les mépriser, souvent soumis au stress et à l'angoisse, le jeune homme dort peu et ses humeurs se font changeantes. Lunatique, il peut prendre différents comportements en fonction du type de personne qu'il a en face de lui, ou en fonction de son état d'esprit à ce moment-là ; ainsi, il peut aussi bien avoir l'attitude d'un mauvais garçon en présence d'une bande de rustres dans une taverne, et redevenir le garçon de bonne famille, horrifié à la pensée qu'une vulgarité puisse sortir de sa bouche. Plutôt calme, il sait garder son sang-froid malgré ses angoisses souvent pensif, il garde une expression rêveuse et douce. Paradoxal parfois, il peut lui arriver de se contredire, ou de changer ses paroles s'il se rend compte que ce qu'il a pensé était faux, du moins, il faut arriver a le faire changer d'avis.
Si auparavant, il possédait une nature douce et réservée, celle-ci s'est quelque peu volatilisée, désormais, Marius n'hésite plus à tremper ses mains dans la souillure pour parvenir à ses actes ; il a compris que pour changer le monde, c'était lui qu'il devait d'abord changer, et que malgré ses bonnes volontés, son désir de Justice et d'un monde meilleur, rien ne peut s'obtenir sans violence. Le monde dans lequel il évolue n'épargne pas les faibles et les gentils garçons, alors pour un jour voir son rêve se concrétiser, Marius s'est laissé noircir par les différents événements qui lui sont arrivés. Parfois blasé, parfois sans illusion, il est habitué à tomber pour mieux se relever, et même s'il lui est arrivé de regrette le choix qui a bouleversé toute sa vie, il a maintenant compris que le regret n'avait qu'un temps, et qu'il fallait en laisser plus à l'action.
Il ne pourra jamais retourner en arrière, à quoi bon regretter ? Marius a décidé de donner sa vie et toute son âme pour son but, qui est un subtil mélange de rancoeur et d'idéaux. Vif d'esprit, imaginatif, parfois honnête et sincère avec lui-même, il lui arrive de se mentir sans s'en rendre compte, cherchant toujours à faire le bien, tout en comprenant que ses actes sont aussi sales que ceux de l'Église. Mais même si les remords le hantent, même si l'angoisse est toujours présente, il a conscience que c'est le seul moyen de voir aboutir son rêve. Un monde sans l'Église, libre, où la Justice sera la seule entité divine à respecter.
Parfois droit, parfois sournois, parfois aveugle aux sentiments des autres, toujours impassible et froid, il passe son temps à improviser, et à réfléchir, semblant balancer d'un côté comme de l'autre, se cherchant encore et se découvrant tout juste. Il lui arrive de songer à sa vie d'antan, avec un certain mépris, il voudrait protéger tout le monde, mais sait qu'il ne pourra pas y parvenir. Il voudrait voir l'Église tomber, mais a conscience qu'il ne pourra pas... alors même s'il ne peut pas atteindre son but, s'en rapprocher à pas de loup, n'était-il pas une bonne chose ? Peut-il encore garder cet espoir ? Du moins, il refuse de rester sans rien faire. Oubliant que même si l'Église est une machine à manipulation, elle peut apporter du bien et qu'un tel bouleversement conduirait à l'anarchie. Complexe, tourmenté, contradictoire, il sait que tout ça l'amènera à la Mort, un jour ou l'autre, mais il l'attend et joue avec elle. C’est un jeune homme qui change perpétuellement, qui sait ce qu’il pourrait encore devenir.
Récit d'une vie « Tout le monde ne mérite pas le pardon. »
« — N'oublie jamais, mon fils, notre famille ne doit jamais être souillée par quoi que ce soit. — Oui, Père. »
« L'Ombre seule mérite d'être vénérée. Ceux qui s'y refusent doivent se taire, car leurs paroles ne seront que sottises. Vous, vous êtes les vengeurs et votre colère doit frapper les hérétiques. »
« — N'oublie jamais, mon fils, tu dois porter notre nom jusqu'à la Mort. Tu dois servir l'Église de toute ton âme, et servir d'énergie à l'Ombre. — Oui, Mère. »
« La violence réprimera les révoltes et écartera tout ennemi de l'Empire. »
« — Je servirais l'Église et l'Empire, même si je dois en mourir. — Bien... ne vis que pour ça. »
« Les sacrifices doivent-ils être justifié par l'honnête volonté de rendre le Bien ? »
Semini... un endroit que même le plus courageux des Hérériques redouterait d'approcher ; un endroit sinistre, lugubre, froid, terrifiant, qui fournit à l'Église ses plus grands fous et psychopathes, et surtouts : ses fanatiques les plus dévoués, les plus loyaux que l'Empire possède. Et dans cette ville-province, taillée dans le granite, aussi chaleureux qu'un caveau, il y a une famille aussi folle que le reste. Une famille pleine d'orgueil, idolâtrant l'Église comme si c'était un être humain à part entière, fidèle à l'Ombre jusqu'à la mort, et même au-delà ; cette famille, ce sont les De l'Ombrage, des comtes. Une famille bien trop pieuse pour accepter les étrangers de pensées, une famille bien trop fière pour accepter quelqu'un d'autre dans ses rangs. Les deux êtres qui sont à la tête de cette folie, ce sont deux cousin et cousine : Louise et Auguse De l'Ombrage, dont l'amour n'a jamais existé entre eux deux. La passion n'a jamais brûlé, rien, que de la froideur, puisqu'ils ont toujours considéré que le sexe servait à fournir à l'Église des soldats. Rien, rien de plus, pas de sentiment, il est interdit d'avoir cette faiblesse. Ils ont trois fils, tous les trois voués à la même cause qu'eux, et le cadet s'appelait Marius.
Enfermé dans cette demeure aux pierres bleues et grises, toujours sombre, sans jamais les rayons du soleil pour percer l'obscurité du lieu, le jeune homme apprenait encore et encore chaque précepte de l'Église. Et ce dés son plus jeune âge, dés qu'il fût capable de lire, son père lui faisait répéter chaque jour ce que lui-même avait appris. Dés sept ans, il était censé connaître chaque précepte, ne fut-ce pour le plus futile des détails, comme la place d'une virgule dans l'ouvrage. Alors, debout, son père, un grand homme à la chevelure grise et aux yeux bleus le fixait, inquisiteur, froid, sans émotion. Derrière lui, une femme plus petite, mais possédant la même chevelure et yeux que son homme, elle observait son fils, les lèvres pincées. Auguste, se tenait droit devant l'enfant de sept ans, banal si lui aussi n'avait pas les mêmes caractéristiques physiques que ses parents, d'une voix intimidée, presque écrasée dans sa petite gorge, Marius murmura :
« — N'ayez crainte de la mort... une fois détruite, son corps va... aï ! — Erreur ! Tu as fait une erreur, tu es une honte ! Hurla soudain Auguste. — Ce n'est guère “N'ayez crainte de la morte”, mais : N'ayez aucune crainte, face à la mort. Une fois un corps détruit, son âme va rejoindre l'Ombre, d'où elle provient. Fils indigne ! » Et d'un coup sec, le père frappa la main de son jeune fils avec une règle en métal, le gamin grimaça et sentit le regard plein de reproches de sa mère. Il fixa alors sa main pâle, aux os saillants et saignants, c'était la sixième fois que son père frappait sa main avec sa règle. La douleur était vive, coriace, et bien là, bien trop présente pour qu'il parvienne à réprimer une expression douloureuse sur son visage. Finalement, nerveux et tremblant, il reprit d'une voix toujours aussi incertaine, toujours aussi hésitante :
« — N'ayez aucune crainte, face à la mort. Une fois son corps détruit... — Son âme va rejoindre l'Ombre, d'où elle provient. » L'enfant sursauta presque en entendant une voix grave, sûre d'elle et élégante, et tourna vivement la tête en direction de son frère aîné. Salomon se tenait devant la porte, habillé d'une tenue de voyage noir, grand, arrogant et superbe, il écrasait le jeune adolescent à côté de lui. Job qui à l'époque n'était pas aussi grand que son frère, lui aussi en tenue de voyage, observait le sol, l'air pensif. L'enfant ne se leva pas pour saluer ses deux frères, alors que sa mère posa son regard d'aigle sur Salomon qui d'un geste élégant de la main, la salua et déclara avec orgueil : « — Père... Mère... je viens vous annoncer qu'en plus d'être nouvellement promue au rang d'Inquisiteur, je vous ai trouvé un superbe manoir à Ishtar. » Marius fronça les sourcils, se souvenant plus ou moins bien du Prêtre qui était venu leur rendre visite il y avait un mois de ça, un grand homme quoiqu'un peu excentrique qui leur avait presque ordonné de rejoindre Ishtar. Leur rôle n'était plus d'être collé à Semini, mais de se rendre à Ishtar pour montrer à l'Église leur fanatisme, leur loyauté. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, contrairement à ce qu'on aurait dû s'attendre, ni le père ni la mère n'alla se jeter au cou de Salomon pour le féliciter de ces bonnes nouvelles. Au contraire, aucun de ces deux automates ne bougèrent et ne le louèrent, ils se contentèrent de s'adresser chacun un regard et d'approuver d'un simple signe de tête. Laissant leur fils cadet dans cette petite pièce sombre pour s'occuper du reste, lui interdisant de prendre le moindre repas, tant qu'il ne connaîtrait pas les Versets de l'Ombre comme son sang. C'était le devoir de tous fils de l'Ombre.
« Nous sommes unis, contre toute personne qui s'oppose à nous et à ceux qui nous ont confié leurs vies dans le voyage qu'est la vie. » « Est-ce que les croyances seront ce qui nous sauvera ou bien ce qui nous manipulera ? »
Fanatisme. Déception. Misère. Il était encore jeune à cette époque, ne songeant guère qu'il y avait une vie réelle derrière les murs de sa maison, mais lorsqu'il la quitta pour la toute première fois, et dans la certitude que jamais il ne reviendrait ici, le gamin ne pensa à rien. Il n'avait pas à ressentir quoique ce fut, ce n'était pas ce qu'on attendait de lui, et le monde ne cherchait qu'à faire de lui un soldat de l'Ombre. Alors sa famille comme lui quitta Semini, laissant un manoir de granit, sombre, sinistre, froid, sans chaleur derrière eux. Ce jour-là... Marius ne s'en souvint pas, il ne garda rien de spécial dans sa mémoire, tous les détails lui avaient échappé, ce jour-là, c'était comme si venir à Ishtar ne le changeait pas de Semini. C'était comme si Semini était Ishtar, et que le monde se résumait à ce que sa famille attendait de lui, alors son livre de prière à l'Ombre sur les genoux, son père assis de lui, frappant sur sa main dès qu'il faisait une erreur, Marius ne dit même pas un mot d'adieu à la terre qui l'avait vu naître. L'Ombre était le tout, il n'était un rien faisant partie de ce tout, et il devait servir le tout, comme le reste des riens. Une ombre se jeta sur la province, alors que la calèche filait entre les arbres et les forêts, amenant cette famille à Ishtar, amenant un pauvre gamin ne connaissant rien à la vie dans le ventre du monstre, le fourrant dans la gueule du serpent.
Marius ne resta pas éternellement cet enfant, au contraire, les années passaient, comme le reste, et bientôt, il pénétra dans la Cathédrale, envoyé par ses parents pour devenir Inquisiteur. Parfois, il croisa ses frères, parfois non, et qu'est-ce que ça aurait changé ? Ils étaient deux inconnus, deux inconnus faisant partie de sa famille, et que jamais ne lui accordaient un regard. Il passait le plus clair de son temps à prier, il passait le plus clair de son temps à se donner corps et âme à l'Ombre, ne sachant pas que le peuple d'Ishtar mourait de faim, ne sachant pas qu'il venait d'entrer dans le territoire du Serpent. Un jour, Marius eut quinze ans, mais cette année comme toutes les autres, ses parents ne lui souhaitèrent pas son avenir, Marius avait quinze ans et personne ne paraissait trouver intéressant de le féliciter d'avancer dans la vie. Et pourquoi donc ? Il n'était pas le seul, il ne serait pas le premier et le dernier. Il avançait alors, ce soir-là dans la cathédrale, son livre contre sa poitrine, il errait sans savoir où, il ressentait simplement juste une grosse fatigue. Ses pas l'amenèrent alors à une jeune fille, quand il l'aperçut prier, il s'arrêta tout de suite et recula, mais son pied heurta une chaise qui aussitôt, déconcentra la jeune fille. « Pardonnez-moi... » Murmura-t-il, rouge de honte.
Il versa un autre flot d'excuses, baissant les yeux sur son pied qu'il maudit pour une si petite chose, mais la jeune fille au lieu de se mettre en colère — comme il s'y attendait —, laissa un sourire se percher sur ses lèvres, elle soupira :
« Ce n'est rien. Votre nom ? »
Déconcerté, Marius fronça les sourcils et releva la tête vers elle. C'était une fille svelte, possédant une chevelure noire comme l'ébène coupée court, et des yeux sombres, elle avait l'air fragile et malade, presque fantomatique dans cet endroit ténébreux. Il la détailla un moment, avant de se souvenir qu'elle attendait sans doute une réponse, il se confondit en excuse et relevant ses yeux sur elle, il répondit :
« Marius... Marius De l'Ombrage. Je suis de Semini. — Enchanté, je suis Aniya. Je suis de Frickwicht. »
Cette douce jeune femme possédait un passé lourd, lui donnait un regard de vieillarde dans ses yeux sombres, et Marius trouva en elle une amie. Elle s'était jeté dans la religion aprés avoir croisé la route d'un prêtre et dans l'espoir d'un avenir meilleur. Elle avait deux ans de plus que Marius, pourtant le jeune homme lorsqu'il contemplait son regard noir, ne savait pas ce qu'elle regardait lointainement, avec cette sagesse écrasante sur les épaules. Aniya se présenta comme un moine plein de volonté et de servitude, mais Marius la voyait toujours penser en fixant l'horizon, comme si le monde ici-bas ne l'intéressait pas. Candide, le jeune homme pensait qu'elle méditait sur le bien-fondé de l'Ombre, mais Aniya qui avait déjà connu l'horreur, l'amertume et la mort, remettait en cause les biens fondés de l'humanité. Peu à peu, en se liant d'amitié avec elle, le solitaire apprit à aimer la compagnie d'une personne. Aniya ne lui parlait jamais du passé, mais de l'avenir qu'elle aimerait voir. Marius l'écoutait parler, persuadé qu'ils partageaient la même vision des choses, pourtant il se trompait. Doucement, au fil du temps où leur relation s'approfondit, Aniya posa des questions auxquels Marius ne pouvait répondre. C'était toujours les mêmes qui revenaient, c'était la justice, le sacrifice et le doute sur la profondeur de la religion. Irrité, Marius lui répondait alors toujours la même chose « qu'est-ce que j'en sais, moi ? » cependant, ces questions commencèrent à le tourmenter. Au point où il ne dormait plus la nuit, il luttait contre le doute qu'Aniya avait fait naître en son coeur.
Un jour où il pleuvait, ils erraient tous les deux dans le monastère, et Marius vit ce jour-là le chagrin se peindre sur les traits de la jeune femme. Soudain plus silencieuse, elle ne dit pas un mot pendant un mot, et lui n'osa pas lui parler, songeant qu'elle devait encore méditer sur toutes les questions existentielles qui souvent la tiraillaient. Habitué à être la proie de sa sagesse, Marius n'osait plus vraiment discuter de tout avec elle, car les doutes s'acharnaient sur lui. L'Église représentait-elle vraiment le bien ? Ayant vécu jusqu'ici dans le fanatisme le plus dur et cruel, ayant toujours été la victime des croyances de sa famille, le jeune homme trouvait du regret et de la honte à songer.... par lui-même, comme si réfléchir était une hérésie. Il n'osait plus regarder ses frères en face, lorsque par miracle, il avait l'occasion de les croiser, et ce jour-là, il sentit la peine étreindre le coeur de son amie. Il soupira et continua de la détailler, plus pâle qu'avant, elle s'était assise sur une table, les yeux fixés sur un imposant livre de cuir, alors que le vent murmurait dans la bibliothèque, Marius contempla les deux mains de la jeune femme, serrées sur ses cuisses, tremblantes. Quelque chose n'allait pas... mais quoi ? Soudain, elle tourna la tête vers lui et fronçant les sourcils, elle demanda :
« — Et si nous rencontrions les Hérétiques ? Il y a tant de choses que je voudrais leur demander... crois-tu qu'ils ont pris le mauvais chemin ? Crois-tu qu'ils sont le Mal et que l'Inquisition a raison de vouloir les tuer ? — Aniya... soupira Marius en s'asseyant. Pourquoi doutes-tu tout le temps de l'Église ? Pourquoi te tourmentes-tu à vouloir lui faire des reproches ? C'est grâce à l'Église que tu as trouvée un “chez toi”... n'est-ce pas ? »
La jeune femme soupira, et subitement, son regard noir fut mouillé de larmes, c'était la première fois que Marius la voyait pleurer, et jamais on ne lui avait appris à faire preuve... de quoi déjà ? De tendresse... car même enfant, ses parents lui avaient accordé le droit de pleurer, c'était une faiblesse. Et pourtant, en contemplant son amie lutter pour garder ses larmes, le jeune homme s'en retrouva chagriner. Elle essuya alors rageusement une larme perlant au coin de son oeil sombre, puis elle murmura si bas que Marius peina à entendre :
« — Un Prêtre à Frickwicht... il est venu me proposer son aide, mais... mais.... j'ai vu ce qu'à fait le fanatisme là-bas, l'Église n'est pas toute blanche, Marius... sais-tu au moins ce que c'est de voir un meurtre ? Sais-tu ce que c'est de voir le sang couler, alors qu'on est un simple enfant ? J'ai la foi... mais je ne la porte pas en l'Église, la vérité est ailleurs. »
« Tout le monde ne mérite pas le pardon. »
Ce voyage dura un mois et demi, comme des voleurs, les deux jeunes gens s'étaient enfuis du joug de l'Église, c'était aussi la première fois que Marius faisait « ça », c'était la première fois qu'il sortait sous la domination de ses parents. Au début, c'était dans la volonté de raffermir sa foi, et sa confiance en l'Église, mais Aniya sut l'aider à voir le crime que l'Église occasionnait. Dans le ventre de la capitale, ils s'aventurèrent et croisèrent les victimes de l'Inquisition, notamment un homme dont on avait arraché les yeux, simplement parce qu'il avait craché aux pieds d'un Inquisiteur dont il refusait dire le nom, mais il le décrivit comme étant grand et albinos. Marius fronça les sourcils, mais se perdit dans le flot de paroles craintives que l'homme proférait en tremblant, à chaque fois qu'il énonçait une vérité sur l'Église, il se confondait en excuse et se roulait en boule. Marius n'osait le croire, mais la vérité était bien là, violence et sanglante, elle s'imposa à lui au fer rouge, et il en trembla de peur. Il ne voulait pas se plonger dans l'hérésie, mais les doutes que la jeune femme avait murmurés à son coeur, commençait bientôt à l'amener vers une voie qui n'était pas tracée pour lui. Il vit les crimes, il vit les abominations, il goûta à la désillusion, et tout ce en quoi il avait éternellement cru se solda en une énorme déception qui resta dans son être ; c'était simple, chaque fois qu'Aniya lui montrait l'horreur de l'Église, celle-ci se marquait dans son être, comme un coup de couteau à lame enflammé, il perdit du jour au lendemain tout ce qui avait tracé sa vie. Et finalement, devant cette vérité amère qui lui perfora la gorge à cause de sa violence, il finit par s'enfoncer dans une haine profonde.
Si Aniya décida de quitter l'Église après ce voyage, Marius, lui, n'eut pas le courage de foutre son poing dans la gueule des préceptes qui avaient fait toute sa vie. Il tremblait de peur à l'idée d'affronter ses parents, désormais, à travers la cruauté de l'Église, le jeune homme s'était noyé dans celle de sa famille. Mais lorsqu'il rentra dans le petit cocon familial qui l'avait toujours confiné dans un fanatisme, qui à présent lui donnait envie de vomir ; son père soudain prit dans un flot de haine à l'égard de son fils, dés qu'il le vit arriver, le saisit par les cheveux pour le forcer à rentrer. Brutalement étreint par la douleur, le gamin fut jeté sur le carrelage dur et froid de sa maison, alors que son père, sous le regard furieux de sa mère, allait chercher un fouet qu'il gardait toujours dans sa chambre, si jamais l'un de ses fils avait l'idée de manquer à son devoir, et Marius en fut le deuxième qui allait le payer. Job était là d'ailleurs, mais il ne fit rien pour empêcher la rage de son père de s'abattre sur Marius, et le gamin reçut l'ordre d'enlever sa chemise, ce qu'il fit tout en tremblant, son corps pris de spasme nerveux. Il serra les dents et ferma les yeux, le visage crispé, il sentit la première morsure du fouet de son père sur son dos, et le monde devint aussitôt un néant de douleur. Mais il ne cria pas, il n'eut pas ce droit, il se contenta de mordre sa langue jusqu'à sentir son sang dans sa bouche, et sa gorge, il ne cria pas, mais planta ses ongles dans ses bras, le fouet faisant de son dos un tableau de sang qui lui fit alors comprendre que l'Église et ses partisans n'étaient qu'une bande de salopard.
« — Tu es la honte de la famille ! Je ne sais pas ce qui me retient de te tuer ! »
Les mots, les injures de son père lui parvenaient à peine dans les oreilles, son monde était devenu flou et sourd, alors il tenta tant bien que mal de supporter tout ça, le coeur au bord des lèvres, la haine enracinée dans tout son être.
Plus tard, après avoir mordu dans le fruit pourri de la déception et de la désillusion, Marius tenta de retrouver son amie. Il ne voulait plus de cette vie, et l'idée de devenir Prêtre ou Inquisiteur, l'idée même de servir l'Église lui donnait l'envie de vomir. La nuit, Marius ne dormait plus, victime de cauchemar, victime d'une haine si féroce qu'elle lui arrachait le coeur. Il chercha Aniya dans tout Ishtar, il la chercha sans jamais la trouver, alors il commença à s'aventurer dans les endroits les plus dangereux d'Ishtar, un fils à papa marchant sur un territoire qui n'était pas le sien, ça se remarquait forcément, et une grande prostituée à la chevelure rouge l'accosta. Ce n'était pas pour lui demander si le jeune homme était désireux de faire appel à ses services, mais pour plutôt lui prévenir qu'il risquait rapidement de lui arriver malheur, s'il prenait cet air d'agneau égaré dans une meute de loups. Elle lui dit qu'elle s'appelait Magdra, et elle lui demanda ce qu'il était venu faire ici, ce à quoi il répondit :
« — Je cherche une amie... une jeune femme avec les yeux et les cheveux noirs, mince et qui s'appelait Aniya. — Eh bien ! S'écria la grande rousse. Tu peux dire que tu as de la chance mon lapin, enfin... c'est moi qui l'ai retrouvé, et je la connais donc un peu. — Comment ça ? — J'ai entendu dire que cette fille était l'ennemie de l'Église, je la voyais bien de temps en temps dans les rues à hurler avec ardeur que l'Église mentait. Elle disait que tous étaient manipulés par l'Ombre et la religion. C'est alors que des hommes l'ont enlevée, il parait. Je l'ai trouvé dans la rue, nue, le corps marqué de coups. Je l'ai aidé à fuir à Lorelei où vit mon frère. »
« Quel chemin doit-on choisir pour la justice ? Celui de la passivité ou celui parsemé de sang ? »
« La faiblesse ne peut être toléré que chez ceux qui doutent et n'ont pas l'expérience inhérentes à leurs fonctions. »
Et Marius fit le voyage jusqu'à Lorelei pour retrouver Aniya, le coeur battant, l'estomac serré, il n'osa pas croire ses yeux lorsqu'il revit la jeune femme. Le frère de Magdra ressemblait en tout point à sa soeur, mais il vivait au calme dans une maison à l'écart du village, le vent passait dans ses cheveux roux, alors que tristement, il lui présenta une jeune femme brisée. Jamais Marius n'avait vu tant de misère humaine sur une seule face, Aniya était plus pâle que jamais, si bien qu'on pouvait voir ses veines courir sur sa peau si fine, qu'elle ne tarda pas à lui faire penser qu'elle était morte. Si maigre que ses os menaçaient de percer sa peau, la jeune femme avait perdu son sourire, et sa douceur se mêla à une amertume qu'il ne lui avait jamais vu. Mais ce qui choqua Marius, ce n'était pas la détresse de son amie qui écrasait ses faibles épaules, ce n'était pas ce visage brisé et ses yeux morts, c'était ce ventre rond sous la robe blanche qu'elle portait. Assise sur cette chaise, victime d'un vent frais, elle regardait la nature, tournant la tête, elle tremblait, et lui comprit que sa présence l'écoeurait, sans comprendre pourquoi. Elle ouvrit la bouche, ses lèvres bougèrent et d'une voix étranglée, elle lui dit :
« — C'est une petite fille. »
Marius aurait donné sa vie pour ne pas voir ce doux visage, transfiguré par la douleur, il trembla et plein de honte, il baissa les yeux, tombant à genoux. On l'avait violé, quelqu'un avait répandu sans semence en elle dans le simple plaisir de la dominer, on l'avait violer. Ses yeux mentaient-ils ? Et pourtant ! Marius pouvait sentir la souffrance de son amie courir dans tout son être, il pouvait la ressentir passer dans ses veines pour atteindre son coeur, il étouffait. Ce jour de printemps, il étouffait, le dégoût lui prit la gorge, mais il eut enfin le courage de demander :
« — Qui est le père ? »
Elle se crispa et refusa de le regarder.
Quelque temps plus tard, lorsque l'enfant sortit des entrailles de sa mère, et que Marius croisa ses grands yeux bleus, et une petite touffe de cheveux gris sur son crâne, il comprit. Combien de personnes possédaient cette chevelure argentée ? Et ce regard de saphir ? Il n'y avait que sa famille, il n'y avait que les De l'Ombrage qui portait une telle apparence, et Marius le sut alors, cette enfant, c'était sa nièce. C'était enfant, c'était la fille d'un de ses frères, sa famille venait de nouveau le trahir, l'Église venait à nouveau de planter dans son coeur un couteau brûla qui cette fois-ci, le blessa si fort que de tout son être, Marius s'embrasa de colère et de haine. Une haine si noire qu'elle lui empoisonna l'esprit, il ne pouvait plus la regarder, elle son amie, sa seule amie, il aurait préféré endurer sa souffrance que de la voir détruite, brisée, tuée et pourtant encore vivante. Il aurait donné sa vie pour que jamais, elle ne possédât cette expression morte sur sa face affaiblie par les douleurs que l'Église, et que son frère lui avaient donné. À défaut de pouvoir s'excuser, à défaut de pouvoir ramper aux pieds de la jeune femme pour articuler des supplications pour un quelconque pardon, Marius la quitta sans un regard. Une décision le secoua dans tout son être, à présent, il serait le Vengeur. À présent, il allait faire tomber l'Église, sa vie se résumerait qu'à la destruction de cet Ordre corrompue, et à la souillure du nom des De l'Ombrage.
« Vous, vous êtes les vengeurs et votre colère doit frapper les hérétiques. »
Il deviendrait le bras armé du peuple, il deviendrait la colère de l'hérésie, et celle-ci frapperait les Corrumpus. [/size]
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Dernière édition par Marius De l'Ombrage le Jeu 19 Jan - 23:51, édité 12 fois |
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