L'Empire Ishtar
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 "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]

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Eleanor van Lähre
Mort(e) tragiquement

Eleanor van Lähre

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MessageSujet: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyMar 1 Fév - 18:20

Eleanor se tenait là, assise devant son bureau, à réfléchir. La lumière de la petite lampe n’était pas suffisante. Elle avait du mal à voir ce qu’elle écrivait sur cette feuille. Une feuille qui passerait probablement à la poubelle, comme toutes les autres. Cela faisait déjà deux bonnes heures qu’elle avait éteint la lumière de sa chambre et prétextait dormir. Ou du moins, se reposer et lire tranquillement dans son lit. En tout cas, aucune servante n’avait le droit de rentrer dans la chambre à ces moments-là, sauf si Eleanor en demandait une. Mais ce n’était pas le cas. La jeune duchesse avait envie de se retrouver seule. Elle devait se motiver pour écrire cette foutue lettre. Pour la première fois de sa vie elle n’arrivait pas à aligner les mots. Tout ce qu’elle écrivait ne lui plaisait pas du tout. Elle avait du jeter au moins une bonne dizaine de feuilles maintenant. Elle recommençait à chaque fois mais rien n’était parfait pour elle. Ou alors elle faisait une erreur, elle faisait une tâche. Et tout de suite, la lettre non terminée finissait à la poubelle. La jeune femme n’en pouvait plus. Elle ignorait totalement quelle heure il devait être. Mais elle devait continuer. Elle devait aligner ces mots. Dans deux jours, elle avait convenu avec Marius qu’il viendrait chez elle. Et c’était aussi le jour où elle devait inviter un certain sénateur, le comte Hector de Jadewood de la province de Frickwitch. Apparemment les deux hommes s’étaient rencontrés et le sénateur avait tapé dans l’œil du jeune terroriste. Il l’avait tout de suite rapporté à Eleanor. Il lui avait dit une chose comme quoi ils pouvaient essayer de rallier le sénateur à leur cause. Qu’il les aidât pour faire monter la jeune duchesse sur le trône. Mais ils ne pouvaient pas lui révéler bien sûr tout le plan. Il fallait faire tout cela d’une façon bien subtile. Et la première étape était d’inviter le sénateur chez Eleanor. Toute une organisation. Et là, c’était la dernière nuit où elle pouvait envoyer l’invitation. Elle réussit enfin à en terminer une. Elle n’était pas très satisfaite mais tant pis. Elle n’avait plus le temps et elle était de plus en plus fatiguée. Elle sentait le besoin de dormir. Elle sortit alors en douce de sa chambre et même de son appartement pour réveiller un messager au rez-de-chaussée. Lorsqu’il partit, payé et avec l’adresse en main, Eleanor alla se coucher mais elle ne trouva pas le sommeil aussi rapidement qu’elle le voulût.

_______________________________

Deux jours plus tard, la nuit commençait à tomber. Elle avait invité le sénateur à dîner justement. A ce moment, on frappa à la porte. Eleanor savait qui c’était. Marius. Ils avaient bien sûr convenus que celui-ci se présenterait un peu plus tôt. Ils avaient établis une belle mise en scène. Le sénateur ne devait y voir que du feu. La duchesse fit entrer le terroriste. Une dernière fois, ils revirent ensemble toute la mise en scène. Eleanor inspirait et expirait longuement pour se calmer. Ce n’était pas le tout, mais la jeune femme était nerveuse. Elle ignorait comment tout cela allait se dérouler. Elle avait prétexté une future possible collecte de biens pour les victimes de l’attentat. Non seulement cela était une très bonne idée pour son image dans la ville, voire même peut-être auprès de l’Empereur – et ce serait un pas de plus pour se rapprocher du trône – mais aussi elle gagnerait un allié. Un allié avec du pouvoir et qui pourrait l’aider dans sa quête. Pas que Marius en était incapable. Mais ce dernier était terroriste et tout cela comportait beaucoup plus de risques. Avec Hector, c’était déjà un peu plus sûr. Ils pourraient se revoir autant de fois que nécessaire. En parler dès qu’ils le souhaitaient. Et cela ne posait aucun problème. Même ceux qui les verraient ensemble de plus en plus, ils auraient toujours l’excuse de la collecte. Enfin, pas vraiment excuse. Eleanor avait vraiment envie de faire cette collecte de biens. Son image deviendrait alors plus importante aux yeux des habitants d’Ishtar. Elle ferait parler d’elle. Positivement. Et c’était exactement de ce dont elle avait besoin. Une arme qu’elle pouvait utiliser contre Azrhan. Une arme qui n’était pas mortelle. Même si Eleanor se réjouissait forcément, ce ne fut pas pour autant qu’elle n’était pas nerveuse. La rencontre avec un sénateur, ce n’était pas non quelque chose à prendre à la légère. D’accord, elle avait déjà rencontré Ludmila Heiskanen, mais ce n’était pas la même chose, ni dans les mêmes conditions. D’ailleurs, en y pensant, elle se demanda ce que devenait la sénatrice. Elle se promit de lui écrire rapidement pour avoir de ses nouvelles.

A ce moment, à nouveau quelqu’un frappa à la porte. Cette fois-ci, cela devait être le sénateur. Elle envoya une de ses servantes pour ouvrir la porte et faire entrer le sénateur. Cela faisait parti du plan. Au moment où la porte s’ouvrait, elle devait crier comme si elle était en colère. Ensuite, elle se dirigerait d’un pas rapide pour accueillir le sénateur et s’excuser de ne pas être venue plus tôt. Quand elle entendit la porte qui grinçait, elle commença la mise en scène de sa voix sèche :

- Non veuillez comprendre que je ne suis pas intéressée, merci.

Elle se dirigea tout de suite vers la porte et accueillit le sénateur avec un grand sourire. Elle s’inclina comme toujours.

- Veuillez m’excuser pour cela, Messire. Je suis enchantée de vous rencontrer, je suis Eleanor van Lähre. Soyez la bienvenue.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyMar 1 Fév - 20:18

C'était avec un soin inhabituel que Marius avait choisi sa tenue, choisissant des vêtements qu'il aurait autrefois portés sans plus y porter intérêt. En effet, le jeune homme ne faisait pas attention à ce genre de détail, préférant l'utile que le superflu, néanmoins cette soirée allait être inhabituelle. Du moins, elle serait assez différente de celles qu'il connaissait à présent, puisqu'il devrait se faire passer pour un marchand de bijoux, et que comme tout bonimenteur qui se respectait, il fallait une tenue appropriée. Au début, Marius avait choisi une chemise et un manteau noir, des couleurs qui lui donnaient un peu l'air d'être un croque-mort en mal de clients, même s'il les appréciait. Finalement, il avait troqué le noir contre un peu de rouge, une tenue plus extravagante qui ne lui correspondait pas. Le résultat était peu flatteur et lui donnait l'air d'un de ces artistes de rue qu'il croisait parfois. Il soupira et glissa dans l'épais et vieux manteau d'un rouge sombre, proche du bordeaux et s'en alla en silence de la masure où il habitait à présent. C'était par lettre qu'il avait parlé d'Hector à la duchesse van Lähre, le grand brun lui avait simplement plu. Un homme original pour la fonction qu'il assumait, certes Hector ne lui avait pas révélé qu'il était un sénateur, mais se renseigner auprès des bonnes personnes, c'était l'une des choses qu'il fallait savoir faire pour être un terroriste, ou du moins un bon révolutionnaire.

Certes, sa présence serait peut-être de trop, mais le jeune homme ne pouvait pas imaginer cette rencontre sans lui, craignant qu'il se passe quelque chose de mal en son absence. Il appréciait sincèrement Eléanore, mais la jeune femme était bien trop pure encore pour comprendre Ishtar, il se devait de lui apprendre et de la protéger, comme sa soeur... même si ce mot lui était étranger, il fronça les sourcils et réajusta le chapeau haut de forme (rouge lui aussi) sur sa tête, marchant dans la neige, une petite valise dans la main gauche. Même s'il détestait les regards surpris qu'on lui lançait, Marius devait supporter ce rôle, c'était pour la bonne cause, même s'il aurait bien crevé les yeux de cette adolescente qui lança quelques réflexions mauvaises à son sujet. Il arriva finalement chez la jeune femme, frappa à la porte et débarqua dans ses appartements sans faire preuve de timidité, se montrant envahissant, odieux même avec les servantes. Le plan n'était connu que de lui et de la jeune femme, le but était de faire qu'il était un simple bijoutier.

Dés qu'il entra et retrouva Eléanore, Marius ouvrit un peu plus ce manteau et finit par le jeter dans un coin avec le chapeau, non, décidément... il ne pouvait pas supporter ça. Se retrouvant dans son habituelle chemise blanche, il discuta longuement avec la jeune femme, lui prodiguant surtout des conseils, prenait-il du plaisir à faire ce qu'il faisait ? Bien sûr que non ! Il devenait un acteur plus ou moins bon, complotait contre un gouvernement qu'il haïssait, non, il ne pouvait pas prendre du plaisir à se montrer hypocrite et jouer les manipulateurs, c'était ce qu'il devenait et il n'aimait pas cette nouvelle facette de sa personnalité. Il espérait qu'Hector ne s'en rende pas compte, même si lui mentir donnait au jeune homme des nausées, il n'avait pas dormi de la nuit. Il ouvrit la petite valise, laissant aux regards indiscrets les centaines de pierres précieuses, pendentifs et autres boucles d'oreilles, bien en vue. Il en sortit quelques-uns, notamment ceux qui paraissaient les plus coûteux, il les posa soigneusement sur un coussin de velours et un produit dont on se servait pour l'argent, et l'or. Il sursauta lorsqu'on annonça la venue d'Hector, son estomac se noua, Marius se sentait fébrile, nerveux. Il avala sa salive, passa une main dans ses cheveux pour se décoiffer et lui donner l'air exaspéré, las qu'avait constamment Léonard. Il se mordit la lèvre inférieure violemment, et crut qu'on venait de lui bloquer la respiration lorsqu'Hector entra enfin. Désormais, il fallait mettre en scène la supercherie.

— Oh je vois mademoiselle ! Vos goûts sont plus raffinés que ceux des dames de la cour.

Il n'accorda plus de regard à Hector, trop concentré à persuader la duchesse de lui acheter un collier en agate. Marius posa un genou à terre pour chercher d'autres bijoux qui en réalité, étaient des faux. Prendre des vraies pour cette supercherie était bien trop risqué. Il mordit sa langue et saisissant une paire de boucles d'oreille au passage, le jeune homme se fit envahissant et se glissa entre Hector et Eléanore ; un sourire faux sur le visage, il fronça les sourcils et mit les boucles sur chacune des oreilles de la jeune femme, comme s'il voulait voir si elles allaient à la Duchesse. Il fronça les sourcils et poussa un soupir, il marmonna :

— Non... non... il vous faut quelque chose de plus doux. Ah... je sais ! Du saphir peut-être ?

Il tourna sur ses talons et se dirigea à nouveau vers sa valise, chercha la pièce en question. Marius poussa un grand soupir, exaspéré, énervé, faisant comme si la jeune femme était une cliente trop difficile à satisfaire et qu'il ne savait tout bonnement pas quoi faire. Il referma d'un coup sec sa valise, jeta un regard en biais vers Hector, puis sur son chapeau et son manteau rouge. Ses gestes étaient parfaitement maîtrisés, trop sur d'eux, Marius l'était-il pour autant ? Bien sûr que non ! Nerveux, susceptible, il luttait contre ce coeur qui battait fort dans sa poitrine, il fallait qu'il se calme... mais comment ? Pour le moment, il ne faisait pas attention à Hector, l'ignorant royalement pour appuyer son rôle de marchand trop pris dans ses affaires. Il avait de la suite dans les idées et attendait seulement que le guerrier le remarque, ce serait ensuite à Eléanore de marquer sa surprise. Il marchait sur un fil menaçant de se casser à chacune de ses respirations, il pria l'Ombre de lui porter chance.
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Hector de Jadewood
Ʌ Sénateur Ʌ

Hector de Jadewood

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyMer 2 Fév - 15:39

Hector savait qu’en habitant à la capitale et en occupant un poste de sénateur, il pouvait lui arriver pas mal de choses et que des nobles pouvaient s’intéresser à lui malgré l’imagez de gros rustre bourrin qu’il renvoyait. Mais il ne s’attendait pas vraiment à recevoir ce genre de chose. Il était tranquillement chez lui lorsqu’un de ses serviteurs lui amena une enveloppe qui contenait une communication importante. Elle étai cacheté avec le sceau de la province d’Überhal. Hector douta que c’en fut le sénateur qui l’aurait contacté au sénat mais il ne connaissait pas toutes les armoiries en cours. Alors le plus simple moyen de savoir ce que c’était était encore de l’ouvrir. Une lettre simple, une invitation de la part d’Eleanor Van Lärhe. Et ca, il ne s’y attendait pas. Bien sûr, il connaissait la jeune femme de nom. On en parlait comme d’une très belle femme qui occupait la place très convoitée de fiancée impériale même si certains prétendaient que cette position était bien fragile. Rien de bien étonnant dans ces hautes sphères du pouvoir. Elle l’invitait pour discuter avec lui d’une action visant à venir en aide aux victimes d’attentats et à leur famille, notamment celui du sénat, assez meurtrier en effet. Voilà une démarche qui paraissait très noble de sa part si cela en était bien la finalité. Car Hector était méfiant, dans ce monde cruel qu’était l’aristocratie, les apparences et les faux semblants étaient légions.

Deux jours après, il se prépara donc pour son rendez-vous chez la duchesse Van Lärhe. Hector se fit propre et présentable pour l’occasion, des vêtements propres, une armure nettoyée et lustrée à fond. Car Hector conservait toujours le même style, il était fier de sa famille et de son héritage même s’il avait l’air décalé avec son époque. Il mit sa cape vert sombre, ornée des armoiries de sa famille et il monta dans sa calèche pour se faire amener sur les lieux. Hormis lui et le cocher, il n’y avait qu’Elyk qui l’accompagnait, son vieux conseiller et confident. Hector arriva donc devant la propriété de la jeune femme, Elyk resterait tranquillement dans la calèche, même si l’attente devait durer. Hector se fit annoncer tout simplement et on l’amena dans le salon où l’attendait la duchesse, on lui fit également savoir que madame la duchesse recevait la visite d’un bijoutier. Hector se fit ouvrir la porte du salon où se trouvaient en effet un homme et une femme. La femme se leva et vint vers lui, c’était Eleanor. Elle était aussi belle que l’on disait. Une peau de neige qui semblait douce, des formes parfaites, un regard profond et envoutant.

Je vous remercie pour votre généreuse invitation duchesse Van Lärhe. Hector de Jadewood, ravie de vous rencontrer madame.

D’un geste doux, Hector lui prit la main et fit un baisemain, un vrai, celui où on ne pose pas les lèvres avant de la lâcher. Malgré les apparences, son père avait quand même offert au jeune homme une bonne éducation et il savait se tenir face à une femme, même si elle était belle à en faire tourner la tête. Le bijoutier, à qui Hector n’avait pas fait attention au début, revint se caler entre eux sans gêne, ce qui avait l’air d’agacer la jeune femme. Hector n’eut aucun mal à reconnaitre Léonard, le jeune homme qu’il avait rencontré dans les bas-quartier il y a peu de temps. Surpris, il se rappela ce qu’il lui avait dit à propos d’une servante d’une noble d’Überhal qu’il fréquentait, tout s’expliquait et les bijoux devaient sans doute être des faux car après avoir vu le jeune homme, il le voyait mal trimballer autant de vrais. Peut-être essayait-il de se faire un petit peu d’argent de poche en venant voir sa chère et douce. Car il ne fallait pas oublier qu’Hector ne savait rien de leur petit manège. Il fit donc ce qu’il estimait être un service pour les deux, en permettant à la duchesse de s’éviter un désagrément plus longtemps et à Léonard d’aller vite retrouver sa compagne. Hector prit donc une voix agréable mais autoritaire qu’il dirigea vers le marchand.

Mon ami, souffrez que je ne vous vole madame la duchesse mais elle et moi avons tous deux à parler de choses importantes, peut-être pourriez-vous revenir plus tard…

Si cela semblait être un peu gonflé de congédier quelqu’un dans une maison qui n’est même pas la sienne, c’était surtout une façon de dire à Marius « c’est bon, tu peux aller retrouver ta chère et tendre pendant que j’occupe l’attention de la maîtresse de maison ». D’ailleurs il lui fit un clin d’œil complice quand Eleanor ne le vit plus.
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Eleanor van Lähre
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Eleanor van Lähre

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyMer 2 Fév - 17:00

Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour rougir lorsque le sénateur lui fit un vraie baisemain. Certes elle y était habituée. Mais cela faisait assez longtemps qu’un noble ne lui avait fait le parfait baisemain. C’était très plaisant de voir qu’il avait encore des hommes qui savaient se comporter dignement. Marius – ou plutôt devrait-on dire Léonard – se glissa brutalement alors entre le sénateur et la jeune duchesse. Comme ils n’avaient pas prévu tout, elle ne s’attendait pas du tout à une telle réaction. Elle parut surprise mais en même temps, elle avait eu envie de rire. Elle trouvait très drôle la façon dont son partenaire prenait le jeu au sérieux. Bien évidemment, elle ne pouvait pas se permettre de rire. Elle gâcherait tout le plan. Le sénateur ne comprendrait pas pourquoi elle réagissait de la sorte. Rire au lieu de paraître en colère. Une bien pitre actrice que notre duchesse. Mais elle se contrôla pour le bien de la situation et surtout des enjeux que cette rencontre possédait. Elle était sur le point de dire quelque chose à Marius pour l’éloigner d’elle mais aussi du sénateur. En même temps, elle était censée de ne pas connaître la relation que Léonard avait avec une de ses servantes. Ce qu’Hector au contraire croyait. Elle ne savait pas encore quelles paroles elle prononcerait. Mais elle s’apprêtait enfin à le repousser quand le sénateur prit la parole. Eleanor fut assez étonnée de la soudaineté de cette réaction et surtout du fait qu’il se permettait de dire une telle chose. Après tout, il n’était pas le maître de la maison. Mais la duchesse ne s’en préoccupa pas davantage. Elle ne fit aucune remarque. Cela ne la dérangeait pas au final. Dès qu’il termina de parler, Eleanor tourna la tête vers Léonard qui n’était plus entre eux. Elle ne put donc pas voir le clin d’œil du sénateur envers celui-ci. Heureusement, quelque part dans le fond. Elle sourit directement au présumé vendeur de bijoux. Puis, elle tourna la tête vers le sénateur.

- Veuillez me suivre à l’étage, Monsieur, lui dit-elle. Nous serons bien plus tranquille dans le salon au premier que celui du rez-de-chaussée, croyez moi.

Elle inclina un instant la tête. Elle se tourna ensuite et fit signe cette fois-ci de la main au sénateur pour qu’il la suivît. Tous les deux montèrent à l’étage. Tout près de la chambre d’Eleanor se trouvait un deuxième salon où elle s’occupait à lire et passer du temps calmement. Elle ne recevait que rarement dans ce salon, mais elle ne savait pas pourquoi, aujourd’hui cela lui parut bien meilleur. Une des servantes qui était occupée à ranger les livres dans la petite bibliothèque dans un coin arrêta sa tâche. Elle s’inclina devant Eleanor mais également devant l’invité. Elle était ensuite prête à continuer le rangement quand la duchesse lui ordonna avec une voix douce et mielleuse de descendre pour demander au cuisinier de faire chauffer de l’eau. Eleanor se tourna d’abord vers le sénateur afin de savoir ce qu’il désirait boire.

- Souhaitez-vous du café ou préférez-vous le thé, Monseigneur ? Ou peut-être autre chose.

Lorsque l’homme lui répondit, elle confirma son ordre et la bonne femme sortit de la pièce. Eleanor ne fit pas attendre l’homme beaucoup plus longtemps. Elle l’invita à s’asseoir sur l’un des canapés du salon qu’il souhaitait. Elle fit de même ensuite. Elle souriait toujours, bien évidemment. Puis elle soupira. Comment commencer cette conversation ? Ce n’était pas facile. Une fois de plus, elle ressentit ce manque d’inspiration, comme quand elle écrivait cette lettre d’invitation. Elle ignorait vraiment quoi dire. C’était comme si son cerveau refusait de marcher. Or elle ne pouvait pas laisser le sénateur trop longtemps sans rien dire. Le silence qui venait de s’installer ne pouvait pas durer. En plus, elle se doutait bien que l’homme attendait qu’elle parlât en première. D’ailleurs, c’était tout à fait normal. Finalement, elle décida de se lancer. Elle était prête à ouvrir la bouche. Quand, encore une fois, elle fut interrompue. Cette fois-ci, c’était la servante descendue pour aller en cuisine. Mais elle n’était pas seule. Léonard l’avait suivie. Cette dernière avait été choisie comme celle qui jouerait l’amante de Marius. Alors elle avait été prévenue et elle connaissait parfaitement son rôle.

- Veux-tu me lâcher, j’essaye de faire mon travail.

Les deux amants acteurs étaient rentrés dans la pièce en même temps. La jeune servante faisait semblant d’être embêtée de sa présence. Et surtout, elle rougit sur le champ, comme si elle avait honte de se retrouver avec son amant. Surtout pendant qu’elle était au travail. Il était bien évidemment normal qu’une servante travaillât et ne pensât pas en même temps à ses amours. Elle tourna alors la tête vers Eleanor et Hector. Elle baissa la tête et murmura une plate excuse pour le dérangement. Pendant ce temps, la duchesse regardait Marius. Elle fit tout son possible pour prendre l’air le plus surpris possible. Elle était censée de ne pas connaître leur relation. Elle se leva mais ne sut quoi faire d’autre. Alors elle se rassit. Cela aussi faisait parti du plan. De la mise en scène. Tout avait commencé pour de bon …
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyMer 2 Fév - 19:44

Et Hector réagit comme le jeune homme l'avait prévu, même trop bien. Il ne s'était pas attendu à ce que le grand brun lui tende carrément la perche pour retrouver sa sois-disant idylle, malgré tout, Marius lui sourit avec une certaine assurance. Celle de celui qui aime saisir la chance et les opportunités, même si au fond, tout ça l'angoissait terriblement. La culpabilité menaçait de lui faire perdre pied à chaque instant, il répondit au clin d'oeil et alla ranger ses affaires. À nouveau dos à la duchesse et au sénateur, Marius mordit sa lèvre et profita de ce moment de répit pour laisser toutes ces émotions revenir, ses tremblements finir par revenir et son visage avait perdu toute cette fausse assurance. Il déglutit et rangea nerveusement les bijoux dans la valise, minutieusement, tentant son rôle comme il le pouvait, sans savoir qu'Hector avait compris que les bijoux étaient des faux. Il laissa Eleanor s'occuper de la suite, il leur jeta un regard et se leva lentement, sa valise à la main, il fronça les sourcils en se demandant si porter ces vêtements rouges était réellement nécessaire. Alvaro était un homme de bons conseils, mais parfois... il se serait passé de ceux de ses anciennes maitresses. S'il revoyait cette fameuse rouquine, il ne lui manquerait pas de lui dire que ces vêtements étaient simplement insupportables à porter !

Il resta seul un moment et ferma les yeux pour se concentrer, il était Léonard, qui même s'il lui ressemblait, était un jeune homme plus vivant et surtout, amoureux. Seulement, il ne portait toujours aucun intérêt aux femmes, et il n'avait pas la moindre idée de la manière dont il devait se comporter. Il pesta entre ses dents, maudissant sur l'Ombre toute cette histoire et se massa la nuque, Marius soupira. Prendre l'exemple de ses parents n'était pas une bonne idée pour deux choses : c'étaient des nobles et les prolétaires ne se comportaient pas de la même façon, et il n'y avait pas le moindre amour entre eux, ce n'était que deux automates obéissant à des moeurs désuètes. Le jeune homme sortit de la pièce, et retrouva la servante qui devait lui servir de partenaire. Plutôt froid, le jeune homme lui donna quelques pièces d'or pour s'assurer de sa confiance : si jamais la jeune femme trahissait sa maîtresse, il n'hésiterait pas à la faire taire. Même s'il restait plutôt aveugle aux diverses tentatives de séductions qu'elle essayait — véritablement — de faire, elle se rapprocha doucement de lui et glissa ses mains derrière son dos. Là où n'importe quel jeune homme de vingt ans et plus aurait réagi, Marius ne chercha pas à profiter de la situation. Il recula même par réflexe et lui désigna l'étage, il fallait faire vite. Elle soupira et remonta les escaliers, Marius bien plus nerveux se recomposa un visage lorsqu'il passa devant une fenêtre, acteur qu'il était en train de devenir, il leva les yeux au ciel et attrapa la jeune femme qu'il attira à lui. Il tenta d'une façon assez ridicule — il fallait le dire — de l'embrasser, mais semblant s'amuser, elle le repoussa en rouspétant. Marius se mordit la lèvre et lança joyeusement :

— Je vais t'aider !

Aucun mot d'amour, rien, il ne fallait pas non plus trop lui en demander. Il attendit quelques secondes et arracha presque le plateau qu'une autre servante avait apporté, et déboula dans la pièce sans une autre forme de procès, comme si c'était chez lui, et avec un certain culot. Peu habitué à un comportement aussi irrespectueux, Marius posa ledit plateau et fit un clin d'oeil complice à Hector, voyant ou sentant plutôt qu'Eléanor se faisait encore timide. Marius sourit à la servante d'une façon un peu niaise, il mit les mains derrière son dos et comme s'il jouait — encore — les bonimenteurs incapables d'accepter de refus, il déclara et se tourna vers la Duchesse :

— Ma Dame ! Savez-vous que les bijoux que j'ai voulu vous vendre serviront à une victime de l'attentat ?

Il attaquait le sujet principal d'emblée, peut-être trop vite, peut-être trop précipité, Marius n'en servait rien. Il avait certes grandi dans un milieu aristocratique, mais sa famille l'avait tenu éloigné de toute cette hypocrisie, cherchant à en faire un Inquisiteur. Il mordit sa lèvre inférieure et fit une courte révérence, en faisant volontairement trop, faisant preuve d'un culot qui ne lui était pas habituel. Il passa une main dans ses cheveux et chercha du regard Elda, cette fameuse servante qui le rejoint en râlant après lui. Pourtant, elle n'afficha pas leur fausse relation à Hector, les domestiques n'avaient pas le droit de montrer leurs relations amoureuses à leur maître. Marius fit quelque pas en sa direction et s'opposa à son comportement, il lui envoya une petite grimace assez ridicule pour la taquiner. Puis il enchaina sans attendre :

— J'ai dans mon entourage une jeune femme de votre âge, la pauvre malheureuse s'est retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Elle a été gravement blessée, et même si c'est une fervente croyante de l'Église, celle-ci refuse — il leva les yeux au ciel d'exaspération — de lui venir en aide, malgré tout le bien qu'elle a pu lui faire. Sa famille est pauvre et si je suis venu justement ici vous voir, c'est pour qu'elle puisse marcher à nouveau. Voyez-vous les médecins à Ishtar ne sont bon seulement lorsqu'ils reçoivent une somme rondelette, un peu comme l'Église quelque part. Pardonnez mon manque de courtoisie et d'insister sur quelque chose qui doit certainement vous ennuyer, mais j'estime que lorsque notre Église préfère s'occuper de ceux ou de celles qui sont responsables de ce massacre, que de s'occuper un peu de toutes ces pauvres victimes, seules et abandonnées. Une paire de boucles d'oreille, et peut-être que vous pourriez sauver mon amie...

Ah ça pour faire le bonimenteur, Marius savait le faire !
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Hector de Jadewood
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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyJeu 3 Fév - 16:37

Hector avait certes eu une réaction un peu culottée d’un certain point de vue mais la duchesse ne lui disait rien, ce qui signifiait pour lui qu’elle approuvait sa démarche et ainsi il aidait son ami à Léonard à aller plus vite retrouver son amante, tout le monde y était gagnant et sans vouloir rabaisser le jeune homme, ce qu’il avait à dire à la belle dame était privé, et il aimait bien parler des affaires importantes au calme. Le jeune homme lui rendit son clin d’œil et les laissa tranquille. La duchesse invita ensuite le comte à la suivre à l’étage. Il lui répondit avec la même politesse.

Bien volontiers ma dame, je vous suis.

Il lui emboita le pas, la suivant à travers sa demeure dont il regardait la décoration de goût, digne d’une dame de son rang et de sa grâce. Tout n’était que grâce en elle, son sourire, son regard, sa démarche. Au moins de ce point de vue là, elle avait des atouts dans sa course aux trônes car il ne connaissait que peu de dames nobles pouvant se vanter de posséder ce genre de qualités. Elle le conduisit donc dans un petit salon plus intime où ils seraient plus à l’aise pour parler. Une servante faisait du rangement, elle s’inclina devant sa maîtresse et l’invité avant de se faire poliment congédier ? La belle duchesse lui demanda ensuite ce qu’il voulait boire et il répondit de sa voix calme.

Ne vous embêtez point madame, du thé me conviendra parfaitement.

Difficile en le voyant paré son antique armure familiale de croire que notre homme pouvait se montrer un invité aussi charmant. Mais il était en compagnie d’une grande dame et il se devait de suivre les règles de politesse qu’il avait acquise. La jeune femme donna ses ordres et invita le comte de Jadewood à s’assoir dans un canapé. La remercia d’un mouvement de tête. Elle pose son séant à son tour, mais ils n’eurent même pas le temps de discuter que quelqu’un fit irruption dans la pièce. La jeune servante, visiblement harcelé par Léonard, ca devait donc être elle sa petite idylle mais à quoi il jouait ce crétin ? Il n’était pas discret pour deux sous avec sa bêtises. Et le pire c’est qu’il remit ca avec son numéro de vendeur de bijou un petit peu trop collant. Il commença une belle tirade sur l’action de son commerce, souhaitant aider une jeune femme victime de l’attentat à qui l’Eglise refusait de venir en aide. Voyant que la duchesse avait l’air du genre timide et avait du mal à s’imposer, Hector prit la parole.

Je comprends tout à fait votre opinion monsieur, la duchesse avait justement un projet dans ce sens dont elle souhaiterait s’entretenir avec moi. N’ayez aucune crainte monsieur, il y a encore des gens qui n’ont pas oublié cette pauvre jeune fille et les autres qui partagent son malheur.

Si les paroles d’Hector était sympathique, son sourire un peu crispé qui trahissait le dérangement semblait dire à Léonard, « c’est bon, je gère ici, va faire des papouilles avec ta belle au calme et laisses-nous en paiiiiiiiiiiiiiiiiiiix ! ». Hector aimait bien le jeune homme mais il souhaitait parler en tête à tête avec la duchesse, ne se doutant pas un instant que les deux étaient complices. Puis il tilta, la lettre de la duchesse parlait effectivement d’un projet pour les victimes de l’attentat du sénat mais ils n’avaient pas encore abordé le sujet et encore moins devant lui. Le sourire crispé vit se rejoindre un œil suspicieux car Hector savait bien que le jeune homme n’était pas un vrai bijoutier mais vu qu’il le connaissait et le croyait là pour une autre raison. Ca commençait à devenir soudainement un petit peu louche là…
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Eleanor van Lähre
Mort(e) tragiquement

Eleanor van Lähre

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyVen 4 Fév - 14:22

Quelque chose lui parut tout d’un coup étrange. Pendant que le sénateur prit la parole, probablement parce qu’il croyait la duchesse trop timide encore pour parler, elle tentait de l’écouter et surtout, de ne pas oublier de sourire. Elle acquiesçait également de la tête lorsqu’elle estimait qu’Hector visait juste. Mais en fait, ses pensées étaient ailleurs. Elle trouvait tout simplement que les choses se déroulaient beaucoup trop vite. Or il ne fallait pas. Sinon toute la mise en scène pouvait tomber à l’eau. Elle ressentit alors une vive chaleur et son cœur qui battait un peu plus fort que tout à l’heure. Rien que l’idée de penser que tout ceci ne marcherait pas l’angoissait. Tout cela pour rien. Elle avait besoin du sénateur comme allié. Ils ne pouvaient pas se permettre de tout faire rater. Surtout d’emblée. Elle ne se préoccupa pas du tout si celui-ci avait déjà commencé à avoir des doutes, ce qui était probable car il avait changé d’expression – son œil du moins – mais essaya au contraire de trouver une solution pour ralentir le tout et leur permettre de ne pas rater. Ce n’était pas si facile que cela. En tout cas, quand le sénateur termina son nouveau petit discours envers Léonard, elle le remercia avec un sourire. Elle leva les yeux au plafond comme pour lui montrer tout l’agacement qu’elle ressentait à ce moment et en même temps, tenter de s’excuser platement pour le dérangement de cet homme. Ensuite, elle se leva du canapé et se dirigea vers Marius.

- Je comprends parfaitement vos sentiments, dit-elle en marchant vers lui. Si c’est pour une telle cause alors j’achèterai ce que vous voudrez mais pour l’instant, veuillez nous laisser tranquilles pendant quelques instants.

Elle poussa un peu Marius et l’invita à sortir. Pendant ce temps, elle profita pour lui murmurer :

- Tout va trop vite, reste avec la servante dehors. Faites du bruit et reviens dans quelques minutes avec les bijoux.

Quand elle ferma la porte doucement et calmement derrière Marius, elle se retourna vers le sénateur. Elle soupira de soulagement et s’excusa encore une fois pour le dérangement, avouant qu’elle trouvait aussi ce vendeur un brin envahissant. Elle souriait toujours et encore. Elle revint s’asseoir en face du sénateur quand l’on frappa à la porte encore une fois. Eleanor ordonna à la personne de rentrer. Si c’était encore une fois Marius, elle ignorait ce qu’elle pouvait bien faire. Elle avait pourtant été claire. S’il ne comprenait pas que c’était pour le bien de leur plan, alors ne pouvait rien y faire. Et elle risquait de perdre l’un des seuls alliés possibles pour l’instant. Ce qui l’agaçait énormément. Quand la porte s’ouvrit, ce n’était qu’une servante qui apportait le thé demandé par le sénateur. La duchesse soupira intérieurement de soulagement. La servante posa le plateau sur la table et la duchesse la regardait faire, comme si elle guettait un quelconque faux geste de la part de celle-ci. Ses yeux étaient vraiment concentrés sur tous les gestes de la pauvre femme. Mais rien de bien méchant. La servante servit l’eau chaude dans les tasses où baignaient déjà les feuilles de menthe. Elle demanda ensuite si le sénateur prenait du sucre avec afin de le servir s’il en désirait. Elle fit de même avec la duchesse ensuite et lorsqu’elle termina sa mission, elle voulut sortir de la pièce. Mais Eleanor l’arrêta et lui ordonna gentiment de finir la tâche de l’autre servante, sortie avec Marius. La femme acquiesça de la tête et se mit à exécuter l’ordre. Enfin, Eleanor se tourna vers Hector. La conversation devait débuter. C’était le moment opportun. Mais pour ne pas trop entrer dans le vif du sujet, elle préféra se concentrer d’abord sur totalement un autre sujet. Juste pour se mettre dans l’ambiance. Ensuite elle enchaînerait sur la raison de l’invitation du sénateur.

- Il semblerait que vous connaissez cet homme, me tromperai-je ? demanda-t-elle en désignant la porte des yeux.

Hector devait certainement se douter de qui elle parlait. C’était bien évident. Si elle l’avait surpris par sa question, ce dont elle n’était pas sûre, c’était seulement pour faire durer un peu et retarder le moment où elle lui parlerait de cette collecte. Elle se pencha sur la table basse où se trouvait les tasses et prit la sienne. Elle se redressa ensuite dans le canapé et attendit la réponse du sénateur.

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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyVen 4 Fév - 19:51

Dire que le jeune homme était un peu tendu, c'était peu dire puisqu'il se trouvait que Marius était incapable de s'asseoir, raide comme un cadavre, même Hector aurait peiné a le faire bouger tellement ses jambes était paralysé par la tension. Son erreur s'afficha bien vite à son esprit, mais il la jeta rapidement dans un coin de sa tête, ce n'était pas le moment de songer à ça. Il fallait s'appliquer et faire attention au moindre geste, au moindre mot, le jeune homme avait déjà trouvé une raison à son comportement si plus tard Hector le lui demandait ; c'était simple, le noble avait connaissance plus ou moins de ses diverses activités illégales, et quoi de mieux qu'une jeune Duchesse naïve et gentille pour s'enrichir ? Profiter de la bonté des uns, c'était un peu un talent qu'il fallait vite acquérir dans le milieu auquel le jeune homme appartenait. Il se laissa pousser en grimaçant par Eléanore et sortit, tout tremblant et anxieux ; ce n'était pas qu'il ne faisait pas confiance à la jeune femme, mais la simple curiosité le poussait à faire des folies. À nouveau dehors avec la servante qui lui servait de couverture, Marius resta quelques minutes dans le silence, devant la porte en percevant la discussion, pour l'instant le sujet n'était pas abordé, et il avait espéré pourtant que la Duchesse se serve de son petit discours de bonimenteur pour rebondir dessus. Haussant les épaules, Marius passa une main dans ses cheveux, puis se retourna pour descendre les escaliers, interprétant le petit regard d'Hector et laissa les deux nobles entre eux. Les mains dans les poches, il suivit Elda jusqu'à dans les cuisines, estimant que si Eléanore avait besoin de lui, elle le ferait appeler. Il fit un peu de bruit lorsqu'il entra dans la cuisine et alla s'asseoir sur la première chaise venue, c'était fou comme un comédien sentait toute son énergie tomber lorsqu'il quittait la scène. Marius attrapa une pomme rouge que lui tendait Elda, et croqua dedans.

Il avait besoin d'un peu d'énergie, certain que jouer les acteurs allait avoir raison de lui. Autant mettre sa vie en danger était quelque chose d'unique et de particulièrement angoissant, autant cette situation le dépassait. Comme ses frères avant lui, Marius apprenait l'art de l'hypocrisie et avait déjà conscience qu'il fallait savoir mesurer chaque parole, interpréter chaque geste. C'était fatigant et terriblement stressant, contrairement au théâtre, les aristocrates n'avaient pas le droit à une seconde chance s'ils faisaient un faux pas. La noblesse avait toujours pris un malin plaisir à voir ses acteurs tomber, dégustant lorsque le désespoir était bien visible, bien palpable. Marius avait un peu perdu cette habitude-là, celle qui consistait à se taire et écouter seulement, lorsqu'on était le cadet d'une famille, on devait simplement approuver sans ouvrir la bouche pour dire ce que l'on pensait. Il secoua la tête de gauche à droite et soupira, continuant de planter ses dents dans la pomme bien rouge, il observait les allées et venues des diverses servantes, il appela Elda qui devait justement monter il ne savait trop quoi.

Marius ne se leva pas et jambes étendues sous la table, il demanda à la jeune femme d'ouvrir un peu plus sa gorge, et de mettre un peu de désordre dans ses cheveux. Elda rougit pour une raison que Marius ne soupçonnait pas, il s'en moquait en réalité. Plus dévergondée, la jeune femme alla rejoindre sa maîtresse et son invité, sa tenue pouvait faire croire qu'elle n'avait pas occupé ses mains qu'à la cuisine. Il attendait qu'Eléanore le rappelle pour que le sois-disant Léonard, revienne avec sa valise pleine de bijoux dont l'achat allait pouvoir aider une innocente victime qui n'existait pas. Tripotant le bouton de sa chemise, Marius espérait que tout se passât bien durant cette journée, sinon son pauvre coeur n'allait pas tenir le choque. Il culpabilisait de jouer ce jeu grotesque et de se servir d'Hector, mais il ne pouvait pas non plus ignorer ses convictions, sinon il serait resté un bon fils de bonne famille, jeune, naïf et incapable de bouger devant le danger. Au contraire, tout ça l'avait endurci et rendu plus blasé aussi. Passant une autre main dans ses cheveux pour défaire un peu plus sa queue de cheval, il ouvrit à son tour sa chemise et froissa d'une main nerveuse ses vêtements. Le jeune homme n'avait pas vraiment d'idée en cette matière-la, il ne savait pas comment fonctionnaient l'amour et toutes ces futilités. Il pouvait juste imiter les gestes, trouver parfois les paroles, mais tout ça n'avait pas la moindre saveur pour lui. Et puis c'était quelque chose qui ne paraissait pas l'intéresser, jugeant son objectif largement plus important que le reste, il n'avait pas le temps pour ces choses-là. C'était pour ça qu'il restait parfaitement insensible à tous ces regards que lui lançait la servante, à croire que le jeune homme était frigide pour ne pas dire asexuel.
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Hector de Jadewood
Ʌ Sénateur Ʌ

Hector de Jadewood

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyMar 8 Fév - 15:49

Hector avait réussi à faire sortir Léonard. Certes il restait septique mais il lui accordait le bénéfice du doute… pour le moment. La duchesse reprit un peu de contenance et expulsa elle-même l’homme un brin envahissant à l’issu du petit discours du noble. Elle revint ensuite s’assoir et s’excusa pour ce vendeur un brin envahissant qu’elle-même n’arrivait plus à supporter.

Vous êtes déjà bien gentille de l’avoir laissé vous envahir autant, beaucoup auraient ordonnés à leur gens de le mettre dehors. Cependant, cette écoute est toute à votre honneur.

Dans un cas similaire, il n’aurait pas eu la même patience et il y a longtemps qu’un tel vendeur se serait retrouvé dehors à coup de pied dans le fondement. La porte s’ouvrit à nouveau et l’espace d’un instant, Hector crut que Léo revenait à la charge, ce qui n’aurait pas fait honneur à la finesse d’esprit dont il avait fait preuve l’autre soir. Et cette fois-ci, connaissance ou pas, Hector l’aurait vraiment mit dehors à coup de pied aux fesses. Mais fort Heureusement pour le postérieur du jeune homme, ce ne fut pas lui cette fois, juste la servante qui venait leur apporter le thé. A l’odeur, il était à douce senteur de menthe, ce qui n’était pas désagréable à l’odorat. Elle les servit tous deux et Eleanor lui donna ses autres ordres. Hector attendit que la duchesse prenne sa tasse pour en faire de même et savourer le thé, avant de se mettre enfin à répondre à la jeune femme.

Vous avez deviné juste, je le connais. Plus précisément, je lui suis venue en aide un soir alors qu’il se faisait agresser et nous avons sympathisé autour d’une chope. Votre bijoutier n’en est pas un, il vient juste pour profiter de sa petite idylle avec une de vos servantes. Je recommande votre bienveillance pour lui et sa jeune amie de vos serviteurs, ils ne méritent pas non plus une punition. Par contre, je vous déconseille de lui acheter quoique ce soit si vous désirez éviter une mauvaise surprise.

Ce n’était pas très sympathique pour Léonard mais c’était le retour de bâton pour s’être montré aussi envahissant tout à l’heure. Maintenant, il devait être en train de fricoter avec la jolie servante de tout à l’heure et avec un peu de chance, il allait leur ficher la paix un bon moment. Hector prit une nouvelle gorgée de ce délicieux thé et décida qu’il était enfin temps de s’attaquer à l’essentiel.

Bien, maintenant que nous sommes seuls et tranquilles, peut-être pouvons-nous aborder le sujet qui m’a valu l’agréable surprise de recevoir une lettre de votre personne. Comprenez, je n’ai guère l’habitude d’être invitée par des femmes de votre importance, vous duchesse et probablement future épouse impériale…

A Frickwitch, il ne participait pas vraiment aux soirées mondaines, surtout parce qu’il n’y en avait quasiment pas, la noblesse avait d’autres préoccupations là-bas. Et à la capitale, il s’était jusque là consacré à son travail de sénateur. D’ailleurs, une question le taraudait un petit peu.

Dans votre lettre, vous disiez vouloir monter une récolte pour aider les familles des malheureux qui furent victimes de l’attentat du sénat, c’est une action tout à fait honorable et j’écouterais avec plaisir votre idée en détails. Mais j’avoue que je suis surpris que vous m’ayez contacté moi, certes j’ai un poste de sénateur mais je ne suis pas le seul, vous auriez pu aussi bien vous adresser à celui de votre province…

Certes il était flatté qu’elle l’ait choisit lui et il était prêt à l’aider mais il se demandait encore pourquoi lui particulièrement, à moins qu’elle n’ait contacté d’autres nobles en parallèles…
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Eleanor van Lähre
Mort(e) tragiquement

Eleanor van Lähre

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyMar 8 Fév - 21:31

Plus elle écoutait le sénateur, plus elle se rendait compte que tout se cassait peu à peu la tête. Non, les choses ne se déroulaient pas correctement. Ils avaient certes mis une certaine histoire en scène mais tout de même, ils avaient également pour but d’improviser. Parce qu’ils ne pouvaient pas non plus tout prévoir. Les réponses et les actes d’Hector ne pouvaient pas être prévus. Ainsi, Eleanor prenait tout d’un coup conscience qu’elle ne pouvait se permettre de cacher la vérité plus longtemps. Enfin, quelle vérité ? La duchesse n’allait tout de même pas révéler la vraie identité de Marius et également la raison pour laquelle elle avait invité le sénateur. Pourtant, elle avait besoin de Marius et comme il n’était pas là, elle sentait qu’elle ne s’en sortirait pas forcément. Surtout que l’homme en face d’elle semblait ne plus voir celui qu’il considérait comme un contrebandier. Alors pendant que le sénateur parlait, lui expliquait sa vision des choses concernant le sujet pour lequel il se trouvait chez la duchesse à la base et lui posait des questions, Eleanor dut trouver une solution pour contourner tout cela. Elle réfléchissait le plus rapidement possible. Ce moyen lui permettrait de faire à nouveau entrer Marius dans la pièce et que les trois personnes parlassent ensemble. Elle devait également de ne pas oublier tous les éléments et tout prendre en compte afin que tout prît un sens et fût cohérent. Elle eut alors une bonne idée. Elle devait tout de même qu’elle n’avait pas été entièrement honnête avec le sénateur en ce qui concernait sa venue. Elle ne savait pas comment il réagirait. Partirait-il ? Resterait-il et l’écouterait-il ? Elle soupira intérieurement. Elle n’avait pourtant plus le choix, selon elle. Alors elle se lança et ne se préoccupa pas davantage des risques et conséquences de cela. Du moins, pas pour l’instant. Elle plongea son regard dans celui du sénateur quand il termina de parler.

- En réalité, mon sénateur, vous me voyez consternée et vraiment désolée mais je n’ai pas été entièrement honnête envers vous.

Elle se rendait bien compte qu’elle commençait sa réponse d’une telle manière qui pouvait surprendre et mettre en colère le sénateur. Mais il fallait d’abord s’excuser puis expliquer les raisons. C’était beaucoup plus poli. Elle détourna alors le regard, commença à faire jouer ses doigts entre eux et soupira un peu. Elle continua tout de suite après pour ne pas laisser le temps à Hector de répondre et d’être furieux.

- La vérité est que cet homme n’est pas seulement bijoutier et amant d’une de mes servantes. Oh, ne vous inquiétez pas j’ai connaissance de leur aventure depuis des semaines. C’est aussi mon ami d’enfance.

Elle marqua un temps d’arrêt, comme si elle essayait de montrer toute la gravité de la situation. Elle releva à nouveau le regard sur le sénateur. S’il paraissait surpris, c’était tout à fait normal.

- Voyez-vous, pour des raisons qui lui sont propres il a du prendre le chemin qui l’a conduit à ce qu’il est aujourd’hui. Nous nous sommes croisés par hasard dans les rues d’Ishtar et nous avons repris contact. Il est également devenu mon allié pour m’aider sur le trône. Et si vous êtes ici et non un autre sénateur, notamment celui d’Überhal, c’est bien parce qu’il a repéré quelque chose en vous. Il m’a donc conseillée de vous contacter et non un autre homme.

Pour l’instant, elle finit de parler. A cet instant elle vit la servante qui la regardait et semblait attendre un ordre. Eleanor acquiesça alors de la tête et la femme alla ouvrir la porte. Eleanor qui garda le silence dès lors car elle ignorait que dire, espérait que le sénateur ne lui en voudrait pas trop. Elle attendait non seulement une réaction de la part de l’homme en face d’elle mais aussi la venue de Marius et de la servante. Comme elle le lui avait demandé en murmurant. Ses yeux fixaient désormais le sol et le silence qui s’installa pendant ces quelques instants fut insoutenable. Vraiment, elle ne savait pas si tout était perdu. Mais elle avait fait ce choix parce qu’elle avait cru bon de réagir. Elle espérait et priait ne pas s’être trompée. Quelques minutes plus tard, Marius entrait à nouveau avec la servante. Eleanor se leva alors et le regarda avec un air coupable. Il devait alors penser qu’elle avait tout révélé au sénateur. Mais elle ne pouvait pas non plus se le permettre. Elle ne ferait jamais une telle chose. Elle allait donc le rassurer assez rapidement.

- J’ai dit la vérité au sénateur en ce qui concerne notre amitié d’enfance, avoua-t-elle d’une voix grave et froide avant de se tourner vers Hector. Si vous êtes ici, c’est parce que j’ai besoin de votre aide, Monseigneur.

Elle ne dit pas pour l’instant la raison de cette aide. Mais elle le lui révélerait bien assez tôt. Elle se doutait bien qu’il poserait la question. Alors elle attendait. Puis, cela se trouvait Marius parlerait avant pour dire d’autres choses également. Il prendrait la parole. Toutefois elle ignorait si alors il dirait que la collecte était vraiment ce qu’elle avait l’intention de faire. Mais elle avait également besoin d’aide et de support pour l’amener au trône en même temps. De l’aide pour deux choses diverses et très variées. En espérant que la réaction d’Hector ne fût pas trop négative …
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyMer 9 Fév - 23:43

Ce que Marius devait faire ? Il n'en avait pas la moindre idée. Attendre lui semblait être l'option la plus sage, le jeune homme avait senti que la réaction d'Hector ne serait pas la plus agréable s'il revenait, pourtant... il ne pouvait pas rester là, sans rien faire, nerveux. Son pied tapait sous la table, il avait laissé ses coudes tomber dessus et mordant sa lèvre, il restait fixé sur la pomme qu'il venait de finir, comme si ce petit fruit dévoré pouvait tout lui dire. Des milliers de questions fusaient dans son esprit, tambourinant contre ses tempes de manières violentes, que faire ? Que faire ? Il ne savait pas comment ça se passait en haut, angoissé, le révolutionnaire soupira, et frotta son visage pour essayer de se détendre ; évidemment, ce fut en vain. Nerveux et susceptible de hurler sur tout le monde à la moindre parole, Marius serra les poings sur la table, jusqu'à sentir ses ongles s'enfoncer dans sa chair tendre. Tout ça... n'était vraiment pas bon pour son esprit, un jour ou l'autre, il finirait par laisser ses dernières barrières se briser et tomber en miette. Il ne pourrait rien n'y faire, même maintenant il ne pouvait pas lutter contre ça ; l'angoisse, c'était un adversaire tenace et terrible, une ombre froide qui prenait l'estomac et le serrait de toutes ses forces, une ennemie que personne n’aime rencontrer. Et Marius sentait déjà son coeur battre à la chamade, son estomac se nouer et surtout, des brûlures lui faire un mal de chien. Ce serait soit l'Inquisition qui le tuerait, soit la folie ou soit un ulcère qui auraient raison de lui, sur qui parier ? Il chassa en secouant la tête de gauche à droite cet humour noir qui au final, ne lui allait pas mal.

Desserrant ses doigts pour finir par tapoter sur la table, Marius fixa cette fois-ci le mur, comme si cette surface lisse allait lui offrir quelques réponses. Désormais, le jeune homme ne doutait plus de la voie qu'il avait chosit, la prendre lui donnait déjà quelque assurance, c'était la situation qui le dérangeait. Rester assis sur cette chaise, attendre, attendre encore et toujours... ça lui faisait perdre la tête. Ne pas savoir surtout, il finirait par se taper la tête contre le mur s'il ne lui restait pas encore quelques brides de son éducation, et le fait de savoir que ça risquait de faire beaucoup de bruit aidait beaucoup, aussi. Eleanor ne risquait plus de lui faire totalement confiance aussi, si sa raison commençait à s'en aller de temps à autre, lunatique, capricieuse... comme une femme. Marius soupira en songeant qu'un peu d'alcool ne lui aurait pas non plus fait de mal, certes il n'était pas un grand buveur, mais les hommes possédaient une relation toujours particulière avec la bière. Une deuxième compagne pour beaucoup, la femme parfaite pour ceux qui étaient désillusionnés en amour. S'il arrivait à ses fins, il irait se saouler au Cochon Pendu pour fêter sa victoire, c'était décidé ! Perdre sa lucidité, voilà une bonne activée exempte de toute morale !

Il releva la tête vers la servante, Elda et fronça les sourcils, qu'est-ce que la jeune femme lui voulait ? Qu'est-ce qu'il désirait encore de lui ? Il soupira et se leva, Eléanore lui avait demandé de venir, bon sang... et si Hector avait découvert la supercherie ? Peu sûr pour la suite des évènements, Marius défit quelques boutons de sa chemise, cherchant à faire croire qu'il venait de passer son temps à fricoter avec la jolie blonde, il se décoiffa et ressembla alors à un adolescent aux hormones un peu trop moqueuses qui venait de terminer de s'amuser avec son idylle. Mordant sa langue pour éviter de trembler, il n'arrêta pas de soupirer lorsqu'ils montèrent les escaliers, il avait envie d'une bonne bière et ça le rendait irascible ! Entrant enfin dans la pièce où se tenaient Eléanore et Hector, Marius fit quelques pas et fourra ses mains dans ses poches, prenant l'attitude détachée et insouciante de Léonard. Ça lui permettait surtout de cacher ses mains tremblantes et nerveuses, il envoya un regard interrogateur à Eléanore et crut que son coeur venait de s'arrêter lorsqu'il l'entendit... Par l'Ombre ! Elle venait d'avouer au Sénateur qu'il était un terroriste ? Comme expression, il se contenta de hausser les sourcils, se rappelant par la même occasion de ce mot « enfance »... elle inventait une autre histoire. Mince... qu'est-ce qui s'était passé ? Soupirant, comme fatigué, Marius alla s'installer nonchalamment sur un fauteuil dans un coin, prenant cette attitude de mauvais garçon qui lui sciait bien d'un point de vue externe. Sortant ses mains de ses poches tout de même, il posa ses coudes sur les bras du fauteuil, et leva les yeux vers le plafond. Il lança avec un ton détaché :

— J'espère que tu ne lui as pas raconté ma vie, elle est un peu ennuyeuse.

Il prit une attitude assurée en disant ces mots, alors qu'au fond, Marius tremblait de peur et s'avançait sur une histoire qu'il ne connaissait pas. Il mouilla ses lèvres et passa une main dans ses cheveux, il soupira à nouveau et sincère tout de même, il ajouta :

— Désolée de t'ennuyer avec tout ça Hector, et pardon d'avoir montée toute cette mascarade, j'ignore jusqu'où notre Duchesse est allée dans son histoire, mais ne nous en veut pas trop... je crois que l'hypocrisie de la noblesse a une mauvaise influence sur nous.

Non... Marius ne se défendait aucunement, il disait sur le ton de la plaisanterie, comme s'il n’était nullement inquiété par la réaction du grand brun. Il lui lança un regard moqueur et fut secoué d'un petit rire, il remonta ses manches et croisa ses bras ses genoux après avoir pris une position... tout de même plus sérieuse et moins inconsciente. Il fixa chacun des deux nobles dans la pièce, scrutant leurs émotions avec un regard impénétrable.
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Hector de Jadewood
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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyVen 11 Fév - 17:01

Enfin tranquille avec la duchesse, Hector s’était imaginé qu’il allait enfin pouvoir passer aux choses sérieuses, ce n’était pas tout mais elle l’avait convoqué pour une raison tout à fait sérieuse et pas seulement pour le plaisir de sa compagnie. En plus, le noble guerrier n’était pas le genre d’homme dont une femme de son rang devait rechercher la simple compagnie, il avait réputation de rustaud des campagnes, était grand et intimidant. En fait, les femmes en générales le fuyaient et il avait appris à faire avec. Cependant, paradoxe surprenant, ce colosse qui portait encore des morceaux d’armure ancienne se comportait comme il siérait à un gentilhomme bien éduqué, ce qui surprenait un petit peu parfois les interlocuteurs avec qui il avait des contacts plus poussés que la première impression. Il exposa donc à la jeune femme la raison de sa venue, raison qu’elle avait couchée sur papier et qui suscitait sa curiosité, d’ailleurs il demanda sans détour à la jeune femme pourquoi lui et pas un autre. Eleanor semblait nerveuse, après un petit moment de gêne, elle s’adressa à lui en lui annonçant ne pas avoir été honnête. Hector n’était pas le genre à s’emporter facilement, il connaissait les vertus de la patience, dans ses combats, c’était souvent la dernière limite qui séparait la vie de la mort. Il se contenta de lever un sourcil curieux alors qu’elle continuait de parler. Elle expliqua en fait qu’elle connaissait Léonard, le présentant comme un ami d’enfance. Hector se demandait alors comment elle s’était fait un tel ami, fils d’un serviteur au service de sa famille ou un autre enfant noble et auquel cas, Léo serait de noblesse déchu, voilà qui était intéressant.

Je dois avouer en effet que la surprise est là, je ne m’y attendais pas du tout.


Elle lui expliqua ensuite qu’il avait repéré quelque chose en Hector et que c’était pour ca qu’elle avait sollicité son aide à lui. Bon jusque là l’histoire était crédible et Hector pouvait y offrir le bénéfice du doute.

Voilà qui expliquerais bien des choses en effet…

Léonard ne tarda pas à reparaitre, l’air un peu défraichi, il avait du s’amuser si ca se trouve lui. Elle lui avoua tout et Léo joua suffisamment bien son improvisation pour convaincre Hector. Ce dernier ne put s’empêcher de rire à la petite remarque de Léonard.

Comme tu y vas Léonard, je ne monte pas des petits bobards à mes amis moi au moins…

Petite pique pas bien méchante mais petit rappel que même si cela avait été fait pour des raisons de méfiance et de sécurité, Hector n’avait adoré que moyennement ce scénario contretemps. Au moins, la jeune femme semblait avoir de la ressource derrière son côté timide. Pour un peu, il donnerait fois à un de ses guerriers qui passait son temps à dire à qui veut l’entendre que toutes les femmes sont de dangereuses manipulatrices.

Je suppose que c’était là votre seul test à mon égard duchesse. Rassurez-vous, je ne vais pas partir en claquant la porte mais il serait peut-être temps que nous passions au vif du sujet, je suis curieux de savoir ce que vous attendez exactement de moi.

Si elle avait menti sur Léonard, elle ne lui avait peut-être pas non plus tout avoué concernant les motifs de l’invitation faite à Hector et il espérait qu’ils allaient pouvoir parler maintenant en toute franchise…
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Eleanor van Lähre
Mort(e) tragiquement

Eleanor van Lähre

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyDim 13 Fév - 15:49

Pour l’instant, la réaction du sénateur n’était pas si mauvaise que cela. Cela redonna à nouveau espoir à la duchesse. Cela voulait alors dire que rien n’était encore perdu. Qu’ils avaient encore leur chance de réussir leur plan. Eleanor fut vraiment soulagée sur le coup là et elle avait vraiment envie de remercier le sénateur. Mais elle ne le fit pas puisque cela ne servit à rien. Hector ne comprendrait alors rien du tout. Car bien sûr, il ne pouvait pas non être au courant des doutes et de l’angoisse qui habitaient l’esprit de la pauvre femme en ce moment-là. Et probablement celui de Marius également. Heureusement que ce dernier d’ailleurs lança une petite réplique plutôt ironique. Eleanor ne réagit pourtant pas mais un petit sourire se profila au coin de ses lèvres lorsqu’elle l’entendit. Elle ne saisi tout de même pas tout lorsque le sénateur parla de « test ». Elle fut assez surprise car ce n’était pas du tout de cette façon dont elle avait interprété la phrase de Marius. Elle fut encore plus gênée qu’elle ne l’était auparavant. Ce n’était pas son habitude de faire des tests pour savoir ou non si elle devait se méfier d’une personne. Et surtout pas en montant de telles petites scènes. En tout cas, il était encore une fois clair pour Marius et Eleanor, qu’ils n’étaient toujours pas honnêtes avec le sénateur. Mais ils ne pouvaient pas non plus se le permettre. Son seul souci désormais c’était que certaines parties de ce que pourrait dire l’un ou l’autre ne coïnciderait pas. Que quelque chose révélerait au sénateur encore une fois la mise en scène. Qu’ils n’étaient pas francs. Elle regarda à nouveau le sénateur lorsque celui-ci termina de parler.

- Je suis vraiment confuse et je m’excuse de tout mon cœur, commença-t-elle. Pour vous dire la vérité, la collecte que j’ai l’intention d’entreprendre avec votre aide, si vous acceptez, en honneur des victimes de l’attentat, me permettrait de me faire connaître dans la ville.

Non seulement elle révélait qu’elle avait l’intention de faire une collecte mais aussi la raison pour laquelle elle voulait la faire. Elle lui révélait qu’elle avait tout simplement envie de se faire connaître dans la ville. Le fait d’être plus célèbre qu’elle ne l’était déjà et avec une action humanitaire comme celle-ci lui permettrait de se faire aimer du peuple. Or pour obtenir le pouvoir elle en avait besoin. Toute personne qui savait se faire aimer de son peuple avait sa confiance et son soutien. De cette manière, elle pourrait être capable d’avoir de l’avance sur Azhran. Le peuple pourrait alors l’aider dans le but qu’elle avait l’intention d’atteindre. Le trône. Cette collecte était donc un moyen pour avoir l’objectif qu’elle souhaitait. Toutefois, elle avait bien peur que cela ne semblât que comme si elle ne rêvait que du pouvoir. Or Eleanor n’avait jamais été matérialiste. Si elle désirait commencer cette collecte, elle y mettrait tout son cœur pour aider les familles de toutes les victimes de cet événement tragique. Alors elle ne laissa même pas le temps à l’homme de dire quoique ce fût car elle devait s’expliquer davantage. Il ne pouvait pas croire que tout cela n’était que pour le pouvoir et le trône. Eleanor n’était pas une telle femme et elle devait le lui prouver. Elle devait le rendre confiant. Car il n’était tout de même pas dupe et si elle ne parvenait pas à le convaincre de cet objectif, il pouvait ne pas y adhérer.

- Ne croyez point que je ne le fais que pour me faire aimer du peuple d’Ishtar. Je suis très sérieuse en ce qui concerne cette collecte et surtout aider les familles. Cet événement a été très tragique et je désire que cela n’arrive plus jamais.

Quand elle termina sa phrase, elle se tourna vers Marius. Cela pouvait, aux yeux du sénateur, signifier qu’elle avait désormais besoin de l’appui de ce dernier. Qu’elle désirait qu’il parlât à son tour. Mais ce ne fut vraiment pas le cas. Elle le transperça du regard. Et seulement eux deux en connaissaient la raison. C’était comme un avertissement. Marius devait savoir ce qu’elle en pensait. Elle refusait de tout son cœur qu’il fît une bombe comme celle que Mist lui eût montrée et surtout, qu’il l’utilisât. Une petite mise en garde. Certainement pas la dernière. Mais pour l’instant, elle ne faisait qu’attendre que Marius parlât.

Spoiler:
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyLun 14 Fév - 19:11

Marius haussa les épaules en montrant ses paumes, face à la remarque d'Hector. Certes, c'était dit sur le ton de l'humour, mais le jeune homme avait tout de même compris que le Sénateur ne paraissait pas être le genre de personne à pardonner deux fois de suite, le Révolutionnaire aussi, d'ailleurs. Depuis que son frère avait violé sa meilleure amie, c'était un peu naturel que Marius peine à pardonner le moindre égard à quelqu'un, au contraire ; Eléanore ne comprenait peut-être pas encore ce qui motivait le Terroriste, il ne fallait pas se leurrer en pensant que le jeune homme était seulement motivé par sa soif de Justice. Parfois, il prenait soudainement conscience que cette soif de Justice et cet appétit d'idéologie cachaient en réalité une motivation plus sombre. La Vegeance, la rancune et la haine ; les sentiments humains étaient complexes, un véritable sac de noeuds que même les plus habiles ne comprenaient pas toujours. Il approuva le Sénateur sans rien ajouter, plus pensif, il joint les mains et croisa les bras, son regard se posait tantôt sur Hector, tantôt sur Eléanore. Il la voyait d'ailleurs nerveuse, tout comme il l'était, mais il priait l'Ombre de lui venir en aide, s'ils échouaient... Hector pourrait se retourner contre eux, et c'était adversaire beaucoup trop fort pour être vaincu d'un simple revers de la main. De plus, Marius ne pouvait pas nier l'affection qu'il avait pour cet homme, c'était en partie à cause de sentimentalisme que le jeune homme ne parvenait pas encore à être un Terroriste tel qu'on se l'imaginait : cruel, froid et extrémiste.

Ses pensées, seules, étaient véritablement extrémistes, ces actes bien moins... enfin... pour l'instant. Il évoluait et changeait, bientôt, il sera loin de l'image du gentil garçon douillet que même Eleanore devait avoir de lui, elle le connaissait bien, mais pas assez pour savoir que si elle se mettait en travers de son chemin, Marius hésiterait peut-être beaucoup, il en cauchemarderait tellement que le sommeil deviendrait un calvaire, mais il pouvait se montrer capable de la supprimer. Rien ne devait le faire s'écarter de son objectif, pas même l'affection qu'il portait aux deux personnes présentes dans cette pièce, oui... Marius paraissait se laisser attirer par une force obscure, mais ce n'était pas nécessairement une mauvaise chose. Il approuva les paroles de la jeune femme d'un signe de tête, il ne savait pas trop quoi dire, l'angoisse baissait de seconde en seconde, enfoncé dans le fauteuil, Marius ne chercha pas non plus à savoir ce que la Duchesse avait raconté au grand brun ; pour le moment, il jugeait que c'était secondaire et dangereux de tenter de le savoir. Il ne savait pas non plus trop quoi penser de cette initiative, en fait, Marius pensait qu'il pouvait en prendre autant qu'il le voulait sans en parler à la jeune femme, mais il n'appréciait pas lorsqu'elle, elle en prenait.

Sans pour autant interpréter ça comme quelque chose à régler, il fronça les sourcils lorsque le regard de la jeune femme se planta froidement dans le sien. Marius ne comprenait tout simplement pas ce qu'elle essayait muettement de lui faire, il pinça les lèvres, son esprit avait déjà écarté le refus d'Eléanore quant à l'utilisation de la bombe. D'ailleurs, elle devait bien avoir conscience que même si elle était contre, il l'utiliserait tout de même sans lui demander son avis, ou encore mieux : en lui cachant. En plus, Marius n'avait toujours pas levé les doutes de la jeune femme quant à l'attentat au Sénat, il était trop obsédé par ce groupuscule pour s'inquiéter de ça. Est-ce qu'il allait les rejoindre ? Marius n'en avait pas la moindre idée, toujours est-il qu'il condamnait ces actes infâmes. Tuer des innocents pour l'Orgueil... à moins qu'il y eût autre chose et que la prétendue vanité de ces Terroristes avait ses raisons ? Il haussa un sourcil et secouant la tête, il soupira pour enfin prendre la parole :


— Malheureusement, ce genre d'évènements se reproduira, l'Empire connait sans cesse ses armées de dissidents.

Malgré ce que l'on pouvait croire, ce n'était pas une remarque envoyée pour la Duchesse, c'était réellement ce que Marius songeait. Il avait mis de côté ce que la jeune femme pouvait ressentir, encore une fois. Il soulignait juste la gravité de la situation pour rendre un peu plus crédible la supercherie. C'était que tout ça était un véritable art, où il fallait rapidement faire preuve de talent. Pour reprendre la remarque et moquerie d'Hector, Marius lança dans un sourire :

— Le petit test était seulement un tour que se jouent parfois les amis, n'est-ce pas ? Mais tu peux m'en blâmer, si tu le souhaites Hector, mais saches que la Duchesse n'y est pour rien.

Il lui envoya un petit regard malin et passa une main dans ses cheveux, c'était un moyen comme un autre de montrer l'étendue de la gentillesse et de la bonté d'Eléanore, tout en suggère qu'elle pouvait tomber sur des personnes plus malicieuses qu'elle, et qui n'hésiteraient pas à user de sa pureté pour la manipuler. Son ton avait été détaché, malgré l'importance de ses paroles, Marius posa son regard sur un coin particulier de la pièce — le pied d'une chaise, si c'était vital de le préciser —, pensif. Ce n'était pas qu'il réfléchissait à quelque chose d'important, le jeune homme était simplement pris dans une mélancolie passagère, celle qu'on accueille parfois avec la porte ouverte, sans raison valable, comme si on retrouvait une vieille amie. Il mordit sa lèvre, fronça légèrement les sourcils et releva après un moment d'absence la tête vers Eléanore et son invité. Utiliser d'une telle façon Hector le faisait toujours autant culpabiliser, mais c'était ça d'essayer de posséder le pouvoir ou de faire monter la Justice sur le Trône : apprendre à ne pas avoir de scrupule.
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Hector de Jadewood
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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptySam 26 Fév - 19:25

Imperturbable, le noble continuait de siroter son temps tranquillement alors que les pièces du puzzle se mettaient en place. Léonard et Eleanor lui avait monté une petite scène peu sympathique que le grand homme prenait comme un test mais il ne leur en voulait pas pour autant. En revanche, il était heureux de pouvoir enfin rentrer dans le vif du sujet. Il demanda donc clairement à la jeune femme dans quel but elle lui avait demandé de venir. Son souhait d’aider les victimes de l’attentat du sénat allait lui servir à se faire connaitre du peuple. Bien sûr, elle avait quelque chose à tirer de cette histoire.

Je comprends vos raisons, mais si vous ne faites ca que pour vous faire aimer du peuple, soyez subtile, les gens savent quand les nobles essaient de les caresser dans le sens du poil, ils ne sont pas si bêtes que ca…

C’était bien là le défaut d’une partie de la noblesse. Trop hauts sur leurs piédestaux, beaucoup de nobles ne voyaient le peuple que comme des ignorants tout juste bons à les servir et qu’on endormait facilement avec du pain et des jeux. Mais c’était parfois bien plus complexe, ceux d’en bas qui menaient la vie dure n’étaient pas le genre à se faire embobiner par des paroles mielleuses, ils étaient méfiants et la colère grondait facilement, d’ailleurs ca expliquait en partie la période de troubles que l’empire traversait actuellement. Cependant, la jeune femme lui dit qu’elle ne faisait pas ca que pour remonter sa côte auprès du peuple. Il y avait de la sincérité et une forme de pureté dans sa voix, Hector la croyait.

Je vois la sincérité de vos paroles. Soyez naturelle et le peuple vous croira, ca me rappelle quelque chose que mon père m’avait di jadis… Pour ma part, je suis disposé à vos aider selon mes moyens. J’essaierai de voir avec les bonnes personnes au sénat pour vous aider à monter tout ça.

Traduction, Elyk allait encore courir de droite à gauche pendant qu’Hector essaierait de convaincre quelqu’un de ses collègues, comme celui de Geils, ils avaient de bonnes relations de voisinage et malgré ses défauts, c’était un type bien, il filerait surement un coup de main. Léonard revint vers eux et prétendit que le test était de son fait. Hector voulait bien le croire, il se dégageait quelque chose de trop pure d’Eleanor pour qu’elle monte un truc pareil. Et puis Léo était un roublard, ca lui ressemblait plus.

Je ne te blâme pas Léo, tu as fait preuve de prudence, ceci est tout à ton honneur. Et puis, je me doute bien que la duchesse n’est pas du genre à monter des choses de ce genre.

Hector reprit une gorgée de thé, Marius enchaina encore sur le sujet des troubles intérieurs, visiblement, il essayait de pousser Hector à donner son opinion à ce sujet.

L’empire est ce qu’il est. Un vaste montage de provinces hétéroclites constitués de cultures et de peuples aux histoires diverses. Cette diversité peut être une force mais si elle rassemblé autour d’un pouvoir bancal, ca ne passe pas. Mais je garde confiance, le couronnement de l’empereur est pour bientôt, la régence arrivera donc à terme, cela en calmera peut-être certains…

Enfin, si tant est que l’empereur ne devienne pas une marionnette entre les mains du régent même après être devenu le patron. Hector n’avait jamais parlé en privé en régent et n’avait jamais rencontré l’empereur, dur de se faire une idée.

Je pense que la meilleure chose que nous pouvons faire et donc d’attendre et d’essayer de ramasser les morceaux. Nous verrons bien d’ici là si ca se calme ou non…

Hector avait apprit très tôt les vertus de la patience, la situation actuelle était causée en grande partie par le sentiment anticléricale qui montait dans la population. Une fois que le haut-prêtre aurait quitté le pouvoir, on verrait bien si quelque chose allait changer…
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Eleanor van Lähre
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Eleanor van Lähre

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptySam 5 Mar - 17:00

Il fallait bien que la duchesse faisait encore comme si elle était vraiment gênée et mal à l’aise. De toute façon, ils avaient menti depuis le début au sénateur et avec cela, elle s’y était résignée et mise en accord. Elle ne devait pas paraître gênée au moment même où elle mentait. Mais c’était tout simplement que le comportement de Marius allait bien trop loin. Elle avait préféré qu’il ne dît rien de la sorte qui pourrait la mettre mal à l’aise. Or, il semblait ne pas s’en apercevoir et insister sur le fait que tout ceci n’était qu’une mise en scène pour connaître la réaction d’Hector. Si Eleanor avait cru qu’il ne continuerait pas après la première fois, elle sentit un brin de colère naître en elle quand le terroriste recommença encore une fois. Elle avait envie de lui crier d’arrêter parce que de toute façon cela ne servait plus à grand-chose. Le sénateur avait déjà compris et il n’avait pas besoin de plus. D’ailleurs cela pouvait l’inciter à ne pas aider Eleanor et Marius dans leurs plans. Et bien sûr, ce n’était pas du tout ce que chacun désirait. Alors si jamais tout basculait parce que le terroriste n’était pas capable de se comporter correctement, elle pensait qu’elle l’étranglerait. Façon de parler, certes. Mais c’était vraiment une envie qui lui passa par la tête. Pendant qu’Hector lui parlait, et comme toujours elle croyait qu’il lui ferait que des reproches suite aux événements passés, elle reprit la tasse de thé qu’elle avait posée sur le plateau. Sa main tremblait et elle n’arrivait tout simplement pas à la contrôler. Elle était bien la seule à le sentir. Ce n’était pas vraiment visible mais elle avait tout de même l’impression, et la peur aussi, que le sénateur le remarquât. Elle l’écoutait mais sans faire vraiment attention. Elle était bien plus concentrée sur son attitude et notamment celle de ses mains. Mais elle souriait toujours et encore. Comme toujours. Alors quand ce dernier termina de parler, elle tenta d’insister encore une fois sur le fait que le but de cette collecte n’était pas ce qu’il croyait.

- Non, non vraiment ce n’est pas ceci du tout, je vous en conjure.

Mais l’homme continua ses paroles et elle se demande même presque s’il l’avait entendue ou non. Il y avait une possibilité que non car elle avait tout de même parlé un peu bas et c’était plus pour se rassurer autant que le sénateur, qu’elle ne pût en être vraiment sûre. Et, pendant qu’elle était encore dans ses pensées, son cerveau sembla saisir le mot magique. Ou plutôt l’expression magique toute entière. Celle qu’ils attendaient depuis le début. Celle qu’ils espéraient de la part du sénateur. Eleanor sembla comme piquée au vif et elle sursauta même. Elle tourna soudainement et rapidement la tête vers Hector. Maintenant elle souriait d’un sourire vrai, vraiment content. Ainsi il était vraiment disposé à les aider. La duchesse crut d’abord à un rêve mais elle savait que trop bien que ce n’en était pas du tout. Toutefois, même si elle souhaitait sauter de joie, laisser exprimer son bonheur, elle se contenta de rester sur place. Elle ne fit rien. Elle regardait seulement l’homme. Mais, avant même que Marius ne fît une bêtise, dît quelque chose de dérangeant, elle s’empressa de le remercier. Encore, elle ignora si vraiment il avait entendu ses remerciements car il s’était tourné vers le terroriste et était tout simplement en train de lui parler. La duchesse rougit un peu lorsqu’il révéla le fait qu’elle n’était pas capable de monter une telle mascarade. Certes, c’était vrai. Mais elle en était tout de même un peu l’auteur et surtout, une actrice. En tout cas, cela lui montrait à quel point elle pouvait finalement compter sur le sénateur. Il ne lui en voulait pas. Il acceptait de l’aider. Marius lui demanderait probablement un jour ou l’autre de l’exploiter et de le tromper. Si elle le faisait – bien qu’elle n’avait pas vraiment le cœur et l’âme pour ce genre de chose - elle se doutait bien qu’il ne lui refuserait probablement pas tout ce qu’elle lui demanderait. C’était un point positif mais tout autant négatif. Cela dépendait de la façon dont il était utilisé.

Sinon, elle l’écouta qui parlait désormais de sa vision. Cette fois-ci avec une grande attention. Et, pour ne pas parler dans le vide une troisième fois, elle préféra ne rien dire pour l’instant. Elle inclina simplement la tête pour dire qu’elle était d’accord avec ses propos. Désormais il suffisait d’attendre. Dans quelques mois, la régence de Monsieur d’Arken se terminera. Il sera alors temps pour l’Empereur de reprendre le trône et les rênes de l’Empire. En espérant qu’il arrangera de nombreuses choses, ce qui n’était pas non plus sûr et certain. Elle devait encore le rencontrer avant qu’il ne devînt Empereur et parler avec lui. Elle lui enverrait une lettre d’invitation et attendrait alors la réponse. A ce moment-là, quelqu’un frappa à la porte de la pièce. Eleanor invita alors la personne à entrer. C’était un des serveurs qui s’occupait de servir les repas et qui venait annoncer le début du repas. Elle inclina la tête et dit qu’elle viendrait rapidement. Elle déposa la tasse de thé sur le plateau – une servante passerait nettoyer – en se levant.

- Veuillez m’excuser Messieurs, mais c’est l’heure pour moi de dîner, commença-t-elle en s’adressant aux deux pour signaler que Marius devrait partir, du moins devant Hector. Je vous remercie grandement d’avoir accepté de m’aider dans cette collecte. Vous n’avez pas idée à quel point elle me tient à cœur. Comme il m’est impossible de parler avec vous plus longtemps, à moins que vous ne souhaitiez dîner avec moi, je viendrai vous rendre visite incessamment sous peu au Sénat pour discuter avec vous de tous les petits détails.

Elle dut attendre alors la réponse à l’invitation à dîner. En tout cas, elle n’en attendait pas une de Marius. Il était convenu qu’il partît après le sénateur. Peut-être la duchesse arriverait à l’arrêter et manger avec lui autour d’un dîner pour parler de certaines choses encore.
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyMar 8 Mar - 19:53

C'était avec un certain contentement que Marius constatait que les choses se déroulaient assez bien, il ne montrait rien et gardait cette attitude de mauvais garçon. D'ailleurs ceci lui allait plutôt bien, au point qu'Hector n'avait pas compris que le jeune homme en face de lui n'était qu'à la base, un fils à papa tremblant à l'idée de tenir une arme entre ses mains. Cependant, Marius était encore jeune et comme chaque être humain, il avait malheureusement toute sa vie devant lui, et il avait déjà pas mal évolué. Par exemple, savoir qu'il agissait de façon aussi culottée et sans gêne l'aurait horrifié un an plus tôt, désormais ça n'avait pas d'importance. Au contraire même, en prenant en compte des choses plus importantes que le bon maintient des moeurs et autres, il pouvait être plus détendu et cesser d'être pointilleux sur des choses inutiles.

Marius approuva dans un sourire et d'un signe de main les paroles du Sénateur, le coude désormais posé sur le bras du fauteuil, il observait les deux nobles face à lui. Sans chercher à percer à jour les inquiétudes d'Eléanore, le jeune homme s'attardait sur les attitudes qu'elle prenait pour lui en faire part plus tard ; il avait tant de choses à reprocher au Marquis de Heartsick, mais il pouvait le remercier pour une chose : le corps était lui-même un langage, les grands acteurs le savaient et surtout, ils arrivaient à s'en servir pour charmer et corrompre les gens. Marius ignorait si Eléanore avait quelques connaissances dans ce domaine, mais la jeune femme devait faire attention à chacune de ses attitudes, le moindre geste, le moindre battement de cil devait être calculé.

Cette fois-ci, Marius choisit de se taire et ne donna pas plus son avis sur la chose, Hector avait suffisamment parlé avec lui pour connaître son opinion, et qui sait ? Un geste de travers et tout volerait en éclat, pour l'instant, il se taisait et finit par entrelacer ses longs doigts pâles, sondant la Duchesse de son regard impénétrable. Il ne lui avait d'ailleurs donné aucune information sur ses activités, préférant garder pour lui son aventure aux laboratoires, pourquoi ? Oh... c'était bien à cause d'un orgueil mal placé, mais aussi parce qu'il s'inquiétait, on ne savait jamais. Mieux valait pour la jeune femme de rien connaître sur ses activités terroristes, première parce que Marius était certain qu'elle l'empêcherait de faire quoi que ce soit, et deuxièmement simplement parce que c'était dangereux pour elle d'en savoir trop. Leur alliance avait quelque chose de contre-nature, une voix rauque lui disait que c'était une erreur, pourtant le jeune homme était certain d'avoir fait le bon choix. Eléanore était la bonne personne à mettre sur le trône, certes encore inexpérimenté, mais la vie en elle-même était une expérience ; elle avait ses espoirs, ses déceptions, mais on n'accueillait pas la mort comme ça, sans avoir eu quelque chose a laissé derrière soit. L'esprit préoccupé par la capture de Mist, Marius écoutait désormais la discussion d'une oreille distraire, se concentrant plutôt sur ce qu'il devait faire.

Certes... c'était un jeune homme patient, mais s'il attendait trop justement, il risquait de récupérer de Mist qu'un tas de morceaux de viande abîmés. Il soupira et levant les yeux au ciel, il approuva de temps à autre ce qu'ils se fissent pour montrer qu'il écoutait, souriant parfois, restant impassible la plupart du temps ; mouillant ses lèvres, il ne voulait pas encore crier victoire trop vite. Et on annonça le dîner de la Duchesse, un frémissement courra dans toute son échine, une manifestation d'une angoisse à venir. Ce n'était pas qu'il ne faisait pas confiance à Eléanore, mais Marius aurait préféré voir la suite, mais comment faire ? Ne trouvant pas la moindre solution, il se releva et alla chercher un gâteau apporté avec le thé, il n'en avait pas pris depuis le début et croquant dedans, il se tourna vers Hector en avalant la pâtisserie de façon... assez peu élégante, disons. Il lança :


— Eh bien... je te confie notre Duchesse, prends soin d'elle sinon c'est tous les bandits d'Ishtar que tu risques d'avoir sur le dos.

Rien de bien méchant, juste une petite moquerie qu'il avait pris l'habitude de lancer parfois à Hector. Tout de même, il lui sous-entendait qu'il avait gagné sa confiance et qu'il acceptait son aide, une aide qui pourrait se révéler grandement précieuse. Le grand brun pouvait paraître un peu original pour un Sénateur, mais les êtres droits ne couraient pas les rues d'Ishtar, Marius était content d'être tombé sur Hector grâce au hasard. Il s'inclina légèrement et faisant un dernier signe de main, il disparut derrière la porte, aussi vif qu'un renard, il disparut et ressortit dehors sous son déguisement. Vêtue de ce costume ridicule d'amoureux languit venant de quitter sa belle, et qui s'en trouvait le coeur plein de chagrin.
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Hector de Jadewood
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"M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] Vide
MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyDim 13 Mar - 9:38

La discutions avait continué bon train autour de la tasse de thé qu’Hector dégustait en compagnie de la charmante duchesse Van Lärhe. Léonard, le drôle de jeune homme qu’Hector avait sauvé dans les petites rues quelques jours plus tôt jouait son rôle de l’amant, faux bijoutier. Hector s’était un petit peu sentie tester par leur petit scénario mais il ne leur en avait pas tenu rigueur, après tout, dans l’impitoyable monde politique de la capitale, il fallait s’assurer de qui on avait en face de soi. Et puis, ca avait permis de voir ce que pouvait faire la duchesse. Certes, elle se présentait comme douce et agréable mais elle n’oubliait pas qu’elle devait parfois faire des concessions pour obtenir ce qu’elle voulait. Elle n’avait donc rien de l’enfant naïf qu’on aurait pu croire au début. Le seul point noir, c’était Léonard, Hector lui faisait un petit peu confiance mais sentait quelque chose de faux en lui, quelque chose de mystérieux. Mais il ne pouvait rien faire de plus pour le moment.

Une servante fit son entrée alors qu’Hector terminait sa tasse de thé. Celle-ci fit passer un message à sa maîtresse qui annonça qu’il était pour elle l’heure de dîner, la visite d’Hector touchait donc à sa fin, bien que ce dernier était tenté d’accepter l’invitation de la charmante duchesse. Ils avaient certainement encore plein de choses à se dire. En tout cas, Léonard se retira le premier, non sans envoyer une dernière boutade au comte qui lui répondit avec le sourire.

Ha ha ! Allons Léo, ce n’est pas moi qui m’amuse à harceler les jeunes femmes que je sache…

Lui lança-t-il alors qu’il sortait en jouant son rôle d’amant avec la jeune servante, Hector ne se doutant pas encore de la supercherie. Une fois que Léo se fut retiré, il ne resta plus que le comte, la duchesse et la servante qui attendait visiblement de savoir si elle devait mettre un couvert supplémentaire à la table de sa maîtresse ce soir.

A vrai dire ma chère duchesse, j’avoue que votre invitation est tentante et je resterais bien volontiers en votre…

Malheureusement, le sénateur de Frickwitch n’eut pas le temps de répondre qu’un autre serviteur fit son entrée, ce dernier accompagnait Elyk, le serviteur d’Hector. Un homme d’âge mur, recouvert d’une cape au simple motif du blason de la famille de son maître. Ce dernier s’inclina poliment devant la duchesse et Hector puis s’approcha de lui pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. L’expression d’Hector ne changea pas, ce n’était donc pas une mauvaise nouvelle mais elle l’obligeait à revoir ses plans pour ce soir.

Je suis désolé mais une nouvelle de dernière minute me force à prendre congé de vous ma chère duchesse, j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop. Sachez que ma porte au sénat vous est toujours ouverte, de même que celle de ma demeure en ville, rendez-moi visite quand vous le désirerez…

Hector se leva en regardant son hôtesse en faire de même. Il s’approcha d’elle et lui prit la main pour y déposer un baisemain poli et galant avant de la lâcher.

Au plaisir de vous revoir Duchesse.

Puis Hector quitta la pièce, suivit d’Elyk qui s’inclina poliment devant la jeune femme avant de suivre son maître. Ce dernier remonta dans son fiacre personnel, il avait beaucoup de travail qui l’attendait mais cette entrevue fut très intéressante pour lui…
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Eleanor van Lähre
Mort(e) tragiquement

Eleanor van Lähre

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MessageSujet: Re: "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector]   "M'aideriez-vous, mon bon monsieur ?" [PVs Marius et Hector] EmptyDim 13 Mar - 18:19

Marius fut le premier à partir. Ce qui ne l’arrangeait guère en réalité. Elle avait eu l’intention de discuter avec lui. De voir certains détails. Leurs comportements respectifs par la suite en ce qui concernait non seulement le sénateur mais aussi cette collecte. Elle avait donc de nombreuses choses à lui dire et surtout à entendre ce qu’il pensait. Mais elle ne le put pas. Ce serait pour une autre fois et elle espérait grandement que celle-ci ne fut pas lointaine. Cela lui semblait tout de même bien urgent. Elle ne pouvait pas non plus commencer cette collecte bien des mois après le tragique événement qu’était l’attentat du Sénat. Cela ne lui aurait apporté aucune crédibilité. Aux yeux des autres. Qu’ils fussent nobles ou tout simplement citoyens. En tout cas, une fois que Marius et Hector avaient échangé leurs petites blagues, qu’en réalité la duchesse ne comprenait pas du tout et trouvait même bien étranges, elle regarda le sénateur. Ce dernier était prêt à accepter son invitation à dîner. Elle le sentait. Dans sa voix, dans ses yeux. Or, ce n’était pas vraiment ce qu’elle souhaitait. Elle avait proposé à Hector de rester tout simplement par pure politesse. Elle ne s’était pas imaginée le laisser partir sans avoir eut l’idée de l’inviter. Bien que cela ne la ravît pas pleinement. Non pas par méchanceté. Elle avait seulement besoin d’être seule et de réfléchir calmement et tranquillement pour l’instant. Bien sûr, elle se doutait bien qu’il y eût une grande chance que le sénateur acceptât de dîner avec elle ce soir-là. Alors Eleanor semblait être déjà résignée et un tout petit peu en colère contre elle-même. Mais elle n’avait pas eu le choix. Elle s’était sentie de proposer tout de même. Pourtant, elle fut comme sauvée par le gang, car dans la pièce apparut un serviteur annonçant la venue d’un nouvel visiteur. La duchesse fut surprise et vit un homme rentrer dans la salle. Visiblement il connaissait le sénateur puisqu’il vint à lui murmurer des choses dans l’oreille. Enfin, Hector s’excusa et dit tout simplement qu’il ne pouvait rester. Le soulagement fut bien grand en la duchesse mais elle ne put le montrer.

- Je vous comprends parfaitement et ne vous retiendrai nullement, dit-elle alors. Je vous remercie encore une fois et comme je vous l’ai déjà dit, je viendrai vous rendre une petite visite d’ici peu. Laissez-moi vous raccompagner.

Ils sortirent tous ensemble de ce deuxième petit salon à l’étage et descendirent. La duchesse laissait les deux hommes passer avant elle. Ensuite, elle ordonna au serveur d’amener leurs habits et de les leur donner. Pendant ce temps, alors qu’ils attendaient tous devant la porte, Eleanor sourit encore une fois gracieusement au sénateur.

- Au plaisir de Vous revoir, sénateur.

Elle avait prononcé le pronom avec une intensité nouvelle pour justement insister sur le fait qu’elle aussi elle avait hâte de le revoir pour parler de cette collecte. Bien sûr, cela faisait également parti de toutes les politesses que les nobles se disaient sans cesse. Même si en général elles n’étaient pas sincères, celles-ci ne le paraissaient pas. L’homme arriva très rapidement avec les manteaux et le sénateur et l’autre homme qu’elle ne connaissait pas et ne savait même pas quelle fonction il occupait, partirent. La duchesse soupira longuement lorsqu’elle ferma la porte pour de bon. Cette journée avait été très éprouvante malgré tout. Elle se dirigea dans la salle à manger où le dîner l’attendait déjà, installée sur la table. Elle fut tout de même très surprise de remarquer une petite feuille qui jonchait sur le sol. Elle la prit et la lit. Elle reconnut tout de suite l’écriture de Marius. Mais elle se demandait bien ce que cela devait être. Cela ressemblait à une adresse et cela l’intrigua énormément. Par ailleurs, elle se doutait bien que Marius avait du l’oublier. La feuille avait probablement du tomber d’une de ses poches. Eleanor la posa sur un coin d’une petite commode et se mit à table. Elle avait faim, mine de rien …
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