L'Empire Ishtar
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 Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)

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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyJeu 30 Juin - 17:02

« — Tu sais que ton amie... la Duchesse Van Machin Turc... eh bien, elle est enceinte !

—... Pardon ? »

Enceinte ? Enceinte ? Marius se souvenait encore de la surprise qu'il avait ressentie, lorsque Marco lui avait appris cette nouvelle. Éléanor était enceinte ? Et de qui ? Par l'Ombre ! Qu'avait-elle donc fait, encore ? Une bêtise pour se trouver mère d'un futur enfant ? Il avait rapidement tenté de chercher des rumeurs à ce sujet, mais n'avait rien trouvé de potable, malgré tout le flot de fausses informations qui couraient sur ce sujet-là. Éléanor connaissait la disgrâce, et les rapaces qu'étaient les nobles se nourrissaient avec voracité de cette « joyeuse nouvelle », dont ils ne cessaient pas de la féliciter. Inquiet tout de même, Marius avait longuement réfléchi à la situation, devait-il lui écrire pour prendre des nouvelles de la jeune femme ? Tout en sachant qu'il était aussi la cause de ses malheurs ? Et qu'il s'était montré odieux avec elle ?

Tiraillé entre son angoisse, et quelque chose de bien idiot et de purement masculin, le jeune homme n'avait pas dormis pendant une nuit entière, tournant encore et encore cette même question dans son crâne. Éléanor... enceinte ? Mais de qui ? Quel homme avait réussi à l'approcher et à avoir ses faveurs ? Évidemment, il avait fait de nombreuses recherches, mais il n'était pas satisfait du peu qu'il savait. Il avait juste eu vent que la Duchesse s'absentait pour telle durée chez elle, Marius n'avait même pas idée de ce qui lui avait pu arriver à la jeune femme. Et malgré la colère qu'il ressentait toujours pour elle, on pouvait être certain que s'il le savait un jour, il se rendrait chez cet homme-là pour le tuer de ses mains. Sa colère et sa rancune étaient plus fortes que le reste, et étaient nettement capables de lui faire perdre son éternel sang-froid.

Mais... heureusement pour le noble en question, le terroriste ne savait rien de tout ça, et ce dernier pouvait continuer de vivre une petite vie tranquille, sans craindre de voir un jour un Gaz Toxique tomber dans ses appartements, comme celui par exemple qu'il avait récupéré durant l'une de ses excursions. Enfin, passé le choc, Marius s'était mis à écrire une longue lettre, dont on épargnera bien des choses, notamment sur son comportement de « mâle » qui n'aimait pas lorsqu'une simple femme montrait un signe d'indépendance. Il avait un mauvais pressentiment, et il avait horreur de ça, il lui avait donc envoyé une lettre qu'il avait lui-même apportée dans sa maison, et remit à l'une de ses servantes, après avoir acheté évidemment son silence. Les femmes avaient un esprit si simple que c'était facile d'obtenir ce qu'on voulait d'elles, il s'était contenté de lui amener un bijou volé, mais de bonne facture. La lettre disait :

« Le temps a coulé depuis notre dernière rencontre, et si je te contacte à nouveau, c'est seulement parce que j'ai entendu que tu étais enceinte. Éléanor... que s'est-il passé ? Je ne pense pas que tu es le genre de jeune femme capable de coucher avec le premier venu, même en agissant sous un coup de désespoir, ce n'est pas normal. Tu es en droit de refuser de me dire ce qui s'est passé, mais je veux savoir comment tu t'es retrouvée enceinte, et de qui... et par pitié, ne me dis pas que c'est encore un coup tordu d'Uriel d'Arken ! J'ai des choses à te raconter d'ailleurs, sur lui, mais une lettre ne pourra pas tout résumer. Sache simplement que Zacharias Flash, l'Informateur qui m'a vendu la petite fille de Zélig Faoiltiarna est chez moi en ce moment même, faible et malade.

Je viendrais te rendre visite dans tes Appartements dans deux jours, en me faisant passer pour un homme à tout faire, cherchant du travail, je veux que tu me racontes ce qui s'est passé. »

Non... il n'y avait pas le moindre mot d'excuse sur son comportement, de même qu'il n'y avait pas de nom, car Marius savait que la Duchesse reconnaîtrait son écriture. Et puis sur l'instant, la main tremblante, ébranlé, le jeune homme avait simplement oublié d'écrire son nom, puis il avait posé sa plume. Éléanor... enceinte ! Tout ceci lui rappelait de sombres souvenirs qu'il essayait encore aujourd'hui d'effacer. Il poussa un soupir, et se prépara pour cette entrevue qui l'étouffait déjà d'angoisse ; revoir Éléanor... c'était affronter de vieux démons qu'il avait pris soin de refouler au plus profond de son être. Une boule lui serrait la gorge, il ne savait plus quoi faire, et surtout maintenant qu'il commençait à construire l'Organisation.

Il poussa plusieurs soupirs, lorsque le jour de leur entrevue prit naissance ; devant la glace, où son pâle reflet se dessinait, le jeune homme avait mis une perruque blonde pour cacher ses cheveux gris, le signe parmi tant d'autres de son appartenance à cette maudite famille. Une simple perruque blonde, et on aurait pu le prendre pour un de ces gigolos couchant avec les vieilles nobles pour un peu d'honneur, et d'argent surtout. Cependant, il ne ressemblait plus ainsi à Marius De l'Ombrage, il passa son visage sous l'eau froide, il était en sueur, et déjà fatigué de ce qu'il allait connaître.

C'était l'après-midi, lorsque Marius se rendit chez la Duchesse, le coeur comprimé d'angoisse, il se demandait ce qu'il devait lui dire. Il refusait de s'excuser, ne serait-ce que par orgueil, mais il avait tant de choses à lui demander ! Surtout, si elle était réellement enceinte, et le père ! Qui était le père ? Hein ? Il frissonna en songeant l'espace d'une seconde que ça pouvait être l'un de ses frères, information capable de lui causé des cauchemars et lui donner la nausée. Néanmoins, Marius finit par frapper à la porte principale, jouant un peu les jeunes gamins des rues en manque de travail, un peu maladroit ; mais ainsi, on pourrait directement prévenir la jeune femme qu'un importun osait demander l'aumône. Il frappa trois coups sur la porte, les dents serrées, il vérifia avant qu'on lui ouvre que son poignard était toujours dans sa botte de cuir, puis quand une femme vint lui ouvrir, il lança sur un ton faussement niais (il jouait très bien ces rôles-là, apparemment) :


— Bonjour ! Je voudrais rencontrer la Duchesse pour trouver du travail ici, je suis Gaultier, enchanté !

Tout ça le fatiguait déjà.

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Eleanor van Lähre
Mort(e) tragiquement

Eleanor van Lähre

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptySam 2 Juil - 17:35

An 3481, Troisième période,
Deuxième semaine après l’Equinoxe


« J’étais donc rentrée à Ishtar depuis maintenant quelques jours. J’étais mariée. J’étais enceinte. Siegfried Agasthel faisait désormais parti de ma vie. Je n’avais pas vraiment eu le choix. J’avais quand même du accepter pour redorer un peu le nom de la famille mais également parce que Père avait certains projets. Il m’en avait parlé, vaguement certes, mais c’était cela qui m’avait finalement incité à prendre une telle décision. Je n’étais pas spécialement heureuse. Mariage forcé. Ce n’était vraiment pas cela dont je rêvais depuis la tendre enfance grâce aux récits d’amours et de passions que Tu me racontais sur Père et Toi. Mais c’était la meilleure solution dans toute cette histoire. Après tout, je pouvais très bien voir à nouveau l’homme que j’aimais, Zacharias Flash. J’étais sûre et certaine que si je lui expliquais la situation, il comprendrait. De toute façon, je pensais vraiment qu’il continuerait à m’aimer et que cela ne le blesserait pas trop si je le rassurais que je l’aimais contrairement à Siegfried. Mais je n’en avais tout de même pas la preuve. Je ne savais pas non plus ce qu’il était devenu puisque nous ne nous étions pas revus depuis la dernière fois. J’espérai simplement que tout allait bien pour lui. C’était cela bien sûr le plus important selon moi. Bien sûr je souhaitais énormément – voire priait beaucoup – pour qu’il ne m’en voulût pas trop et ne me laissât pas lorsqu’il apprendrait. J’étais prête à l’aimer encore et passer outre le mariage forcé. Mais je n’avais aucune idée de sa réaction quand il le saurait.

Etonnamment, je reçus également une lettre sans aucun nom indiqué sur celle-ci. Au début j’ignorai totalement qui avait pu m’envoyer une telle lettre. Mais je décidai de l’ouvrir et lorsque je découvris l’écriture, j’en eus les larmes aux yeux. Je n’étais vraiment pas du tout préparée à ce que Marius m’écrivît. Je reconnaissais son écriture parmi tant d’autres. Après tout, ce n’était pas non plus la première lettre que je recevais de lui. Je mis tout de même un instant à me calmer parce que je ne pus la lire tout de suite. Marius m’avait écrit. Après tout ce temps. Au moins, il était vivant. Et déjà grâce à cela, j’allais un peu mieux. Je n’en revenais vraiment pas. De plus, j’étais bien contente qu’il avait à nouveau pris contact avec moi, même si c’était simplement pour me demander de mes nouvelles. C’était important pour moi. Même après notre séparation plutôt difficile, et même s’il n’avait pas mâché ses mots envers moi, il me manquait. Sans lui, j’avais ressenti un certain vide. Comme si j’avais vraiment perdu un membre de ma famille. En tout cas, je séchai les larmes qui étaient remontées mais qui ne coulèrent pas sur mes joues. Je repris donc mes esprits en même temps et je commençai à lire la lettre.

La première chose qui me rassura, ce n’était pas le fait qu’il me demandait pourquoi et comment j’étais tombée enceinte. Non, c’était tout simplement Zacharias. Il était chez Marius et il allait bien. J’avais alors envie de lui répondre tout de suite que cela ne servait à rien de venir chez moi, et que c’était plutôt moi qui viendrais chez lui. Mais après coup, je préférai encore ne pas affronter Zacharias. D’abord Marius. D’ailleurs, ensuite je m’étonnai du fait qu’il savait pour ma grossesse. Ce n’avait pas été annoncé en Ishtar et mon ventre n’était pas trop gros pour que l’on vît quoique ce fût. Les rumeurs circulaient-elles si rapidement ? Il fallait que je lui posasse la question lorsqu’il serait à la maison. J’étais tout de même bien heureuse car j’allais finalement le revoir. Peut-être que ce serait une nouvelle chance pour moi de renouer le lien avec lui. Quel qu’il fût. Je n’allais tout de même pas rater une telle opportunité qui se présentait à moi. De plus, à tête reposée et après autant de semaines sans se voir, peut-être que Marius serait calmé et tout se passerait bien entre nous. Que les problèmes étaient oubliés. Franchement, c’était l’un de mes rêves à cet instant.

Je dus bien sûr tout de suite rapporter à Siegfried que nous aurions de la visite dans deux jours. Après tout, il vivait ici et il était en droit de savoir lui également. Bien que parfois cela ne me plût guère. Que quelqu’un sût tout ce que je faisais me dérangeait vraiment. J’étais mariée et je ne me sentais pas complètement libre de mes mouvements. C’était horrible. Etait-ce réellement cela un mariage ? La vie d’un couple ? Pourtant tout ce que Tu m’as raconté n’avait pas l’air si terrible. Tu étais heureuse, Toi. Enfin peu importe. En tout cas, je mis la lettre dans un endroit sûr. Je ne pouvais pas la brûler. Pas encore. C’était une trace que Marius était vivant. Je ne me sentais pas prête à la supprimer par quel que moyen que ce fût. Je me rallongeais dans mon lit et je pris un livre. Heureusement que depuis le temps je me sentais beaucoup mieux, un peu moins fatiguée et surtout, je ne vomissais plus du tout. Je pouvais me consacrer à certaines de mes activités comme avant, ce qui me contentait un minimum. Cela me sortait également de mon ennui éternel.

Les deux jours passèrent à une vitesse moyenne pour moi. Je m’occupais sans vraiment avoir la notion que le temps passait vite. Mais le moment où une des servantes vint me trouver dans ma chambre pour m’annoncer qu’il était là, je recouvrais toutes mes forces et mon énergie. Je me levai d’un bond du lit et je fonçai vers le salon dans lequel il attendait. Pourtant, je m’arrêtai juste devant de manière à ce qu’il ne me vît pas encore. Une idée soudaine m’était venue à la tête : je ne pouvais pas montrer ma joie. Cela l’enduirait en erreur en ce qui concernait ma situation. Je n’étais pas heureuse et je ne comptais vraiment pas du tout jouer la comédie pour prouver au monde entier que je l’étais en réalité. Par ailleurs, je me demandai tout d’un coup la manière dont il le prendrait si je lui montrais que j’étais contente de le revoir. A ce moment, tout mon moral flancha et à nouveau je perdis ce sourire que j’avais quelques instants plus tôt. J’étais redevenue celle que j’étais en ce moment : une femme fatiguée, triste et sans sourire. Je pris quand même un brin de sérieux avant de rentrer dans le salon pour qu’il ne crût pas non plus que j’avais tout le malheur du monde sur mes épaules – ce qui était, selon moi, la réalité.


- Je suis ravie de te revoir, dis-je avec la voix la plus neutre possible mais encline tout de même d’un brin de sérieux et de tristesse en même temps. Bienvenue à toi dans cet appartement, une nouvelle fois.

Pas de prénom. Pas de signe quelconque. L’envie me prenait vraiment de lui sauter dans les bras. De pleurer dans ses bras. Enfin peut-être pas dans ses bras, il me repousserait comme la dernière fois. D’être contente. Et surtout, le plus important, de m’excuser. De le prier de me pardonner pour mon comportement. J’avais compris après notre séparation que je n’aurais pas du le filer comme cela sans cesse. Je m’étais beaucoup trop inquiétée pour lui et sa vie. A cause de cela, j’avais commis des erreurs que je n’aurais pas du faire. C’était désolant. Mais je ne pouvais pas. En plus, je n’étais plus seule dans l’appartement. Siegfried était là également. Je demandai à une servante d’aller le quérir afin que je pusse le présenter à Marius. Je n’avais aucune idée de ce qu’il était en train de faire en ce moment-même. Probablement à discuter avec Iraïd, le philosophe qui le suivait et que j’avais rencontré il y avait de cela quelques jours. Je m’asseyais alors sur un fauteuil en face de lui.

- Comment vas-tu depuis le temps ?

Je n’arrivais pas à le regarder dans les yeux. Je jouais avec mes doigts. Cela devait certainement trahir ce petit malaise qui grandissait en moi. Quelque part je ne savais pas du tout comment il réagirait et comment se déroulerait notre entrevue. Puis, je ne pouvais non plus lui dire toute la vérité. Je devais lui cacher certaines parties de mon passé après notre séparation. Et je ne me sentais pas vraiment prête ni à l’aise pour le faire. J’essayais, par cette question, de détendre un peu l’atmosphère et de le faire parler un peu avant l’arrivée de Siegfried. Par ailleurs, cela me permettrait d’en savoir plus sur lui. S’il acceptait de parler, or je ne le connaissais pas très parleur … »
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Siegfried Agasthel
Ʌ Noble Ʌ

Siegfried Agasthel

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyDim 3 Juil - 19:33

Voilà. Nous étions mariés depuis bientôt une semaine. Peut-être cela faisait-il plus longtemps ? Quel intérêt de s'en souvenir ? Après tout, nous étions liés pour l'éternité ! Je m'étais rendu à Überhal, sur demande du Duc, de mon beau-père quoi ! Bref, une belle cérémonie, quelques signatures, et voilà que la belle aux cheveux bleus devenait ma femme. J'aimais dire cela. " Ma femme ". Seulement voilà. Lorsque le Duc m'avait parlé de mariage, je n'avais pas tout à fait considéré les évènements. Evidemment, c'était bien mieux, pour clarifier la situation. Mais justement ! Je ne voulais pas avoir de situation claire et définie ! Comment allais-je viser encore plus haut dans la hiérarchie ? Je voulais une Sénatrice ! Une simple Duchesse pouvait-elle m'amener au rang que je convoitais ? Je ne le pense pas. Bien qu'il semblerait que cette femme aie de l'ambition. Mais à quoi pensais-je donc ? J'allais me marier avec une des plus jolies femmes de l'Empire. Elle était unique, avec ses cheveux bleutés, et puis... et puis elle attendait mon enfant, notre enfant. Secrètement, j'espérais un fils. Oui, un fils capable de manipuler les esprits, un fils qui, à la différence de cet immature d'Ezhekiel, puisse gouverner Ishtar. Il faudrait simplement savoir tirer profit de cette situation, et atteindre le trône ultime avant la naissance.

Depuis que nous étions rentrés, je vivais dans les appartements d'Eleanor. Iraïd demeurait au manoir, du moins, c'était ce que je lui avais proposé. Ma femme avait de moins en moins de nausées matinales. Elle entrait dans la grossesse plus agréable. Du moins, c'était ce que je pensais. Je n'y connaissais rien. J'avais un peu peur de me retrouver face à un enfant. Un bébé. Je devais lui préparer un avenir. Un avenir grandiose ! C'était d'ailleurs ce que j'étais en train de faire, dans une pièce qui était vite devenu mon bureau, et dans lequel je recevais mon associé. J'aurais pu l'appeler "informateur", mais bien que ce soit plus ou moins sa fonction, je me refusais de l'appeler ainsi. Nous avions simplement passé un marché, en bonne et due forme, et il n'était pas mon employé. Je lui avais donc donné rendez-vous, tous les deux jours, à l'appartement d'Eleanor, pour me faire un compte rendu des soirées mondaines auxquelles je ne pouvais me rendre. J'étais fatigué, ou bien c'était ma femme. Ah ça ! Et puis, avec mon image d'homme libre et courtisant... Je préférais attendre que la bonne aristocratie soit au courant de mon récent mariage. D'ici quelques jours, nous pourrions nous rendre publics, et annoncer l'enfant qui viendrait dans plusieurs mois. J'étais donc avec Iraïd, qui m'expliquait qu'une des comtesse, voisine du manoir, était décédée. Rien de bien intéressant, hormis qu'il nous faudrait nous rendre à sa réception funéraire. Bon j'aviserai.

Un "toc" nous interrompit dans notre conversation.

" Oui ? "

Une servante entra, inclinant timidement la tête. Les employées d'Eleanor n'étaient pas encore habituée à ma présence. Je pris un ton plutôt doux, je n'aimais pas avoir l'air d'un bourreau :

" Hé bien ? Que se passe-t-il ?
- Madame vous fait chercher. Elle est au salon.
- J'arrive. "

La demoiselle quitta les lieux en prenant soin de refermer la porte derrière elle. En effet, ma femme m'avait rapidement parlé de la venu de quelqu'un ces jours-ci. Une personne qu'on lui avait recommandée, ou un ami ? Je n'en savais trop rien. Je demandai à Iraïd de m'accompagner. Je ne désirais pas voir cette personne seul, je voulais l'avis de mon compagnon. Nous traversâmes l'appartement jusqu'au salon. La porte était ouverte, j'entendais la voix de ma femme. Je fis irruption. Une fois la porte passée, je me rendis aux côtés d'Eleanor, qui s'était assise dans un fauteuil. Je posai une main possessive sur le dossier, et, un sourire ravissant, je demandai à ma belle aux cheveux bleus :

" Alors, présente-nous ? "


Mon regard se posa sur cet inconnu. Je ne m'attendais pas à cela. Il était plutôt beau. Je ne voyais pas les yeux d'Eleanor, je ne savais ce qu'ils disaient. Enfin ! J'allais savoir qui était ce jeune homme au visage extraordinairement fin. Je sentais Iraïd, non loin derrière moi. Je ne voyais pas non plus son expression. Non, vraiment, je ne voyais que ce premier venu dans notre appartement.
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Iraïd Hajkawen
₳ Philosophe ₳

Iraïd Hajkawen

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyLun 4 Juil - 16:21

Il s’était passé plusieurs choses ses derniers jours qui avait un peu surpris Iraïd. Cela avait commencer par le comte D’agasthel - la personne chez qui il logeait et qui était un peu l’alibi de ces visites au soirée mondaine,- lui avait annoncer de but en blanc qu’il allait a Uberhal pour se marier. Sur le coup, ça avait tout de même surpris le philosophe car il ne voyait pas le jeune homme se marier tout de suite. Il devait à peine sortir de sa majorité depuis un ou deux ans et avait encore le coté libre et fier de la jeunesse. Alors entendre de lui qu’il allait se marier était assez étonnant, mais bon cela allait tout l’air d’être un mariage forcer, ou Quelques chose pour cacher une autre histoire. Peut être avait-il choisi une vieille noble haut placer dans la hiérarchie qui aurai pu l’approcher de son but ? Peut-être que c’est un arrangement avec une autre famille? Peut-être Est-ce amour de longue date et qu’une fois les deux en âge de se marier et y remédient. Iraïd de savait pas, mais pensait qu’il n’avait pas lieu de savoir. Alors la surprise passé, il ne posa pas de question et passa rapidement à autre chose. Sans s’en occuper plus que cela. Après tout ce jeune homme pouvait bien faire ce qu’il voulait de sa vie, s’il veut être lier à quelqu’un jusqu’à la fin soit. Iraïd avait un peu du mal à comprendre ceci, mais ne jugea pas une autre manière de faire que la sienne. Alors il ne manifesta aucune intention d’en savoir plus ce subit mariage. Même s’il était curieux de voir à quoi pouvait ressembler cette demoiselle.

Il eut sa réponse, quelques temps après quand Siegfried revenait avec une jeune femme au bras, d’a peu près son âge et avec de beau cheveux bleue, comme deux de l’Empereur. Puis dans la foulée, il lui annonça qu’il allait vivre dans son appartement à Ishtar et qui le laissait vivre dans sa résidence s’il voulait. Ouais, Iraïd c’était retrouver seule avec une tripoté de domestique dans un manoir lugubre..; qu’Est-ce qu’il allait en faire? Enfin pour le temps qu’il y passait … Juste pour manger et dormir. Enfin, le rouquin ne changea pas son quotidien pour autant, si ce n’est que tous les deux jours, il ne rendait à l’appartement de la Dame pour expliquer au comte les informations qu’il allait récupérer. Cette demoiselle, il ne la connaissait pas tellement, n’aillant que échangé quelques mots avec elle. Il connait mieux le personnel avec lequel le musicien ne s’entendait assez bien. Là-bas, il savait a peu très tous qu’il était philosophe, et cela étonnait toujours ce denier, qui se présentait pas souvent comme tel. Enfin c’était une question d’habitude.

Mais alors que le rouquin rapporta au jeune homme que la vieille voisine était morte et qu’il fallait ce rendre à la cérémonie, une domestique entra pour annoncer que Madame demandait Monsieur. Bah… Pourquoi pas. Iraïd ignorait de quoi il s’agissait et pourquoi le comte lui demanda de venir. Mais cela ne le dérangeait pas , au contraire, comme cela, il pourrait peut-être apprendre un peu plus ce qu’il se passe, et observer ce petit couple. Il n’avait presque jamais vu comment ils se comportaient ensemble et grâce à cela, il pourrait se faire une idée de l’origine de ce mariage. Cela se voit tout de suite, si deux personnes ont été liées par un mariage arrangé…. Peut était ce le cas.
Une fois arrivé dans le salon, le philosophe remarqua la duchesse assise sur une chaise qui sembla un peu mal à l’aise, face à une silhouette familière. En plissant les yeux; le rouquin reconnait Léonard sous une perruque blonde, le jeune terroriste avec qui il avait fait les 400 coups pour fuir les gardes et avec qui il s’alliait pour changer l’Empire et l’Eglise. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Iraïd l’interrogea du regard quand le grisâtre regarda dans sa direction. Mais ne prononça pas un son. Il l’avait surement reconnu puisque rien ne camouflait la particularité de ses cheveux, et il portait aussi ses vêtements habituels.
Ni le comte, ni la duchesse vit sa légère surprise puisqu’il était derrière ce beau monde. Ainsi, il ne voyait pas non plus leur réaction, alors le philosophe se positionnait un peu à gauche, observant ce qu’il allait passer. Il se demandait vraiment ce que Léonard faisait ici. Est-ce que c’était pour cela qu’on l’a convié aussi ? Le noble savait-il que son philosophe c’était aussi allié avec un terroriste qui était juste devant son nez ? Mais bon, comment le saurait-il ? Le roux a toujours fait en sorte de ne pas laisser de trace qui pourrait l’incriminer, lui et le jeune homme dans une quelconque rébellion. Alors qu’est-ce qu’il faisait ici ? Aucune idée mais vu la question de ce dernier, le comte ne connaissait pas le révolutionnaire, c‘était déjà un bon point, bien que Iraïd ne s‘en faisait pas trop la dessus. Siegfried n’était pas du genre à dénoncer quelqu’un qui voulait changer les choses … enfin c’est surtout ce s’il faisait cela, il dénonçait aussi Iraïd, et tous les soupçons lui reviendraient dessus. Ça serait un beau cercles vicieux…
Mais une autre chose tiqua au regard du rouquin, le Renard avait l’air de connaitre la duchesse et inversement… C’est vrai qu’il y avait beaucoup de rumeur qui parlait d’elle. Trop pour tous les croire. Elle serait liée à des mouvements terroristes. Le philosophe était un peu perdu dans tout ceci, et attendait la suite des événements. Tout allait dépendre de la façon dont la demoiselle allait présenter le terroriste à son mari. Ensuite, il aviserai.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyLun 4 Juil - 18:10

Lorsque Marius croisa le regard de la jeune femme, il comprit tout de suite que quelque chose n'allait pas, et il ne savait pas quoi. Il ne sourit pas, et se contenta de hocher la tête pour rentrer à sa suite, il poussa un soupir intérieur, et sa grossesse ? Elle n'était pas si avancée qu'il ne l'avait pensé, et le visage de la Duchesse était possédé par une certaine langueur qu'il ne comprenait pas ; Éléanor ne paraissait pas heureuse, comme l'aurait été une mère ayant désiré son enfant, il y avait quelque chose de brisé en elle. Il n'arrivait pas à dire quoi, et ça le dérangeait, pourtant, il ne dit rien, et garda encore le silence. Il n'avait plus en face de lui la même Éléanor qu'il avait autrefois connue, il y avait quelque chose de bizarre, la jeune femme avait connu un évènement pénible, c'était tout ce qu'il pouvait savoir pour l'instant. Il plaça une mèche grise sous la perruque blonde qu'il portait, et toujours dans le silence, il suivit la jeune femme. Les Appartements n'avaient pas changé, il y régnait juste une autre atmosphère, auparavant, il y avait plus de chaleur et de sourire, même les servantes qu'il connaissait un peu se montraient moins expressives.

Qu'était-il arrivé à Éléanor pour qu'elle change autant ? Elle semblait si écrasée de tristesse ! Et cet enfant ? Comme avait-il pu l'avoir ? Oui... Marius savait — théoriquement — comme ça fonctionnait entre un homme et une femme, mais il n'avait jamais pensé qu'elle puisse coucher avec le premier venu de la sorte. Ou bien, son père avait forcé un mariage et elle était tombé enceinte juste après, il savait que Zacharias lui portait un amour sans bornes, mais il ignorait tous des sentiments de la Duchesse. Il alla s'asseoir dans le fauteuil en face d'elle, le même fauteuil qu'il avait occupé des mois auparavant, lorsque dans cette même pièce, ils avaient accueilli Hector de Jadewood. Il posa ses coudes sur ses genoux, et entrelaça ses longs doigts blancs, il observa la jeune femme pendant un moment, et il répondit, plutôt crispé :

— Je vais bien... et toi ? On ne dirait pas.

Il était devenu plus franc au cours de ces mois passés dans la rue, ou avec les contrebandiers, il restait toujours aussi bien éduqué pour un gamin de la rue, mais il préférait commencer la conversation avec sincérité. Il ne savait pas si la Duchesse allait lui cacher oui ou non son secret, mais il essayerait de comprendre le changement qui s'était opéré en elle. Il alla ouvrir a nouveau la bouche, lorsqu'un jeune homme — sans doute moins âgé que lui — pénétra dans leur conversation, il ferma les lèvres et l'examina d'un oeil critique, un peu comme s'il s'apprêtait d'acheter un cheval. L'attitude de ce dernier lui indiqua qu'il était le maître des lieux, un peu comme un loup dominateur rappelant que tout ici lui appartenait, et surtout la jeune femme qui semblait lui crier a l'aide ; Marius ne le voyait pas, il le sentait, c'était tout. Il ne connaissait rien de ce jeune homme, et remarqua que comme lui, il possédait des yeux bleus. Il était aussi plus grand que lui, plus... il avait quelque chose en plus, et le Révolutionnaire n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. S'il avait eu plus de considération pour l'enveloppe extérieure — l'apparence —, il l'aurait trouvé séduisant, c'était donc quelqu'un qui cherchait à plaire. Son teint plus sombre que celui de la jeune femme lui apprit qu'il n'était pas de la même province qu'elle.

Cependant, une troisième silhouette attira l'espace d'une seconde l'attention du jeune homme, il haussa un simple sourcil ; Marius comme tout noble qui se respectait savait manier ses émotions, et il ne montra rien. Pas même la surprise qui pourtant, lui prit la gorge en voyant Iraïd, mais il changea rapidement de point de vue. Alors... c'était lui ? Le fameux jeune homme ? Celui dont Iraïd lui avait parlé ? Eh bien ! La situation devenait un poil dangereuse, mais Marius avait assez de ressource pour trouver la meilleure manière de réagir, surtout dans ce genre de situation. Allait-il se lever et sourire à compagnon ? Ou bien allait-il l'ignorer ? Akhdar avait été lui aussi surpris, mais il garda le silence, sage décision, sûrement pour laisser au Renard de réagir comme il le voulait. Mais Marius se leva soudain en souriant à son tour, il s'avança vers l'inconnu pour lui tendre la main. Il montrait ainsi qu'il n'avait pas l'attention de lui voler la Duchesse, même s'il maudissait sa présence ; Marius aurait préféré parler seul à seule avec elle. Il déduit toutefois que le jeune homme devait être le père de l'enfant, il ouvrit enfin la bouche pour déclarer :

— Je m'appelle Léonard, Messire, je suis un ami d'enfant de la Duchesse.

Non, il n'allait pas raconter la vérité à ce jeune homme dont il ne connaissait pas encore les attentions, et surtout la valeur. Marius espéra seulement que la jeune femme se souvienne de ce petit scénario qu'ils avaient monté à Hector, des mois de cela pour le persuader de soutenir la jeune femme. Mais celle-ci étant en disgrâce, le Sénateur ne devait peut-être plus lui donner de nouvelle, quoique ce n'était pas le genre de cet homme-là. Hector pour un aristocrate était assez intelligent pour ne pas s'attacher à tout ce ridicule ; Marius attendit donc que le jeune homme lui prenne la main. Il continuait de sourire de faux sourire niais qui lui allait si bien, et qui l'aidait à berner son monde, lorsqu'il le fallait. Iraïd devait se souvenir de ça, et c'était un comportement que Marius prenait souvent pour se protéger, contrairement à ce qu'on pouvait songer, passer pour une victime pouvait l'aider à être le bourreau. Il fallait toujours avoir au moins un coup d'avance sur son adversaire. Il fit donc :

— Mais je vois que nous avons une connaissance en commun, Messire.

Voilà. Comme ça... c'était dit, d'entrée de jeu ; il avait assez le temps d'inventer un mensonge pour cacher son alliance avec Iraïd, et ainsi, Éléanor saurait que dans cette maison, un allier était prés d'elle, si elle avait besoin de quelqu'un. Le rouquin lui avait prouvé qu'il était digne de confiance, certes il connaissait peu de chose sur lui, mais l'observer agir lui en avait appris plus qu'on pouvait le penser. Alors toujours en souriant, Marius planta son regard dans celui de l'homme de la maison, attendant une réaction et de voir ce qu'il pouvait bien cacher, sous ses airs de bellâtre.
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Eleanor van Lähre
Mort(e) tragiquement

Eleanor van Lähre

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Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) Vide
MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyMar 5 Juil - 17:43

« Forcément, je devais m’y attendre. Ce n’était pas en quelques mois que le bonhomme allait changer. Même s’il s’était déroulé bien des choses depuis notre séparation. Il ne parlait pas beaucoup, seulement pour dire le nécessaire. Il m’affirmait qu’il allait bien, ce qui me contentait déjà. J’aurais tout de même beaucoup aimé avoir des précisions rapides sur ce qu’il avait fait ces derniers temps tout de même. Simple curiosité d’une ancienne alliée mais aussi d’une amie. Enfin, je ne savais pas s’il me considérait comme telle encore aujourd’hui. En tout cas, il me posa également la question, tout en précisant qu’il n’avait pas la sensation que j’allais bien. Il avait parfaitement raison et je ne fus pas du tout étonnée qu’il le sût. Je me doutais que de toute manière il le sentirait. Je ne pouvais pas le lui cacher. Pas ce genre de choses. Pourtant, je n’avais pas non plus envie de tout lui dire maintenant. J’avais donc plutôt espéré un petit résumé de sa vie plutôt que de la mienne. Cela m’aurait justement permis de l’écouter et non de lui révéler certaines choses que je ne voulais pas encore lui dire. Alors que je cherchai une certaine échappatoire pour contourner la question, mon mari entra enfin dans le salon, suivi par Iraïd. Je me tournai vers lui, quelque peu soulagée. Cela reporterait la conversation sur mon état.

Toutefois, je dois bien l’avouer, je n’aime pas du tout la façon dont Siegfried s’approprie les choses. On dirait qu’il souhaite être le maître de maison, qu’il se considère comme tel et qu’il le montre dès qu’il le peut. Je ne supporte plus du tout cette manière de faire. Surtout que j’ai une nette impression qu’il désire me posséder également. Je n’ai aucune envie de me laisser faire. Je dois réagir le plus vite possible, même si c’est assez difficile avec la grossesse en ce moment. Mais je ne peux plus le laisser diriger à tout va, sous prétexte que nous sommes désormais mariés. A la base, les servantes m’appartiennent, tout comme l’appartement. Pas à lui. Même si les biens sont partagés lors d’un mariage, il n’a aucun droit de tout s’approprier. Ce côté mâle dominant commence vraiment à m’agacer. Cette fois-ci, alors que je l’entendais me parler sur un ton que je n’apprécie pas non plus, je dus me contrôler énormément pour ne pas faire la moue et montrer ainsi mon mécontentement. Marius aurait tout de suite vu cela et en aurait tiré certaines conclusions hypothétiques.

J’allais me lever pour présenter Marius à Siegfried. Mais il me fallut tout de même un temps de réaction. Qu’allais-je réellement dire à mon mari ? Etait-ce mieux de garder encore l’identité du terroriste secrète ou pas ? Comme je n’en avais aucune idée parce que je n’avais pas réfléchi plus tôt à la question, je ne savais pas ce que je pouvais bien faire. Je restai donc sur mon fauteuil et au moment où je m’apprêtais à me lever enfin, ce fut Marius le plus rapide. Au moins, il décidait. Je n’avais pas fait de bêtise. C’était tant mieux. J’espérai simplement que Siegfried ne ferait pas de grimace et ne serait pas embêté de cela. Intérieurement, je remerciai énormément Marius d’avoir fait le premier pas. En tout cas, je remarquai tout de suite qu’il avait utilisé son nom de couverture mais également qu’il reprenait notre petite histoire inventée lors de la visite du sénateur Hector. Je souris instantanément car cela me rappelait quelques souvenirs. En même temps, cela me faisait un peu plaisir. Il faudrait simplement se souvenir entièrement de la bonne histoire que nous avions inventée ensemble. Une incohérence pourrait rendre les choses plutôt étranges par la suite.

Marius me surprit tout d’un coup. Une connaissance en commun. Je notai la marque du féminin. Je me demandai si c’était de moi qu’il s’agissait. Mais cela aurait été un peu étrange de sa part, même si c’était possible. C’était bien évident que lui et mon mari, m’avaient en commun. En plus, je n’étais pas censée être une « connaissance » de mon mari mais sa femme. Tout cela m’intrigua alors. Personne ne vit ma tête étonnée. Peut-être Iraïd. Le seul qui restait dans cette pièce et qui pouvait être justement la connaissance en commun dont il parlait. Cette situation soudaine fut un petit choc pour moi. Mais d’un côté, c’était tant mieux. Si Marius faisait confiance à Iraïd, je pouvais me rapprocher de ce dernier pour en avoir des nouvelles. Et même donner de mes nouvelles à Marius s’il le souhaitait également. Je fus tout d’un coup rassurée en quelque sorte et un nouveau poids fut enlevé de mes épaules. Même si Marius ne désirait pas me parler à nouveau, je ne serais pas trop inquiète en ce qui le concernait. Je pourrais facilement avoir des informations, au moins pour connaître son état de santé et si tout allait bien pour lui. C’était cela qui me préoccupait le plus et m’inquiétait lorsque j’étais sans nouvelles.

Je souris à nouveau. Je me sentais déjà mieux et le sourire était sincère. Mais je ne devais pas non plus montrer trop de sympathie. Je pouvais donc facilement argumenter que j’étais surprise – ce que j’étais vraiment – de cette situation plutôt drôle. Le monde était petit. Je me levai alors de mon fauteuil, même si je n’en voyais pas l’utilité, une certaine envie m’avait prise. Toutefois, je me rendis soudainement compte que je ne savais pas ce que je pouvais bien faire à un tel moment. Parler, dire quelque chose. Je ne voyais pas quoi. C’était désormais à Siegfried de se présenter auprès de Marius. C’était à lui de réagir par rapport à ce que celui-ci lui avait dit juste à l’instant. A son tour de parler. Pas au mien. Je restais donc sans rien dire, à côté d’eux. Mon sourire n’était pas disparu encore. Je regardai alors Iraïd pour voir comment lui réagissait à cette déclaration. J’étais sûre et certaine que c’était lui dont il était question. »

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Siegfried Agasthel
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Siegfried Agasthel

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyMer 6 Juil - 8:07

Il s'avança. Je ne m'y attendais pas vraiment, mais je décidai de ne rien laisser paraître. Ma femme ne disait rien. Je ne voyais pas son visage, mais je n'aimais pas cela. Son silence était bien trop communicatif. Il me disait sa gêne vis-à-vis de moi. Au fond, je savais qu'elle refusait de croire à ma version des faits. Qu'importe ! Elle finirait par m'écouter et se faire une raison, ses souvenirs ne reviendraient pas. L'homme me tendit sa main. Avant de la serrer, j'attendis qu'il eut fini de se présenter. Léonard. Ami d'enfance. Eh bien ? L'ami d'enfance d'une Duchesse n'aurait pas de nom indiquant sa noblesse ? Pas de titre ? Pas même un simple nom de famille ? Sans importance. Il ne me serait pas utile dans ma quête du pouvoir. Mais je serrai tout de même cette main tendue, en souriant, pour faire plaisir à ma femme. Cette dernière se leva justement et, elle aussi, laissait ses lèvres s'étirer en un sourire. Mais Léonard poursuivait déjà. Une connaissance en commun ? Je fronçai les sourcils, d'un air relativement perplexe. Le regard de ce jeune homme était plongé dans le mien, et à vrai dire, le mien dans le sien. Il m'était donc impossible de savoir de qui il parlait.

Je relâchai sa main, avant que la mienne ne devienne moite. J'aimais que l'on me regarde, mais pas de cette manière insidieuse et impudique. Curieusement, je souriais toujours. Sans doute était-ce une influence bénéfique de ma femme ? Mais au fait, qui était cette connaissance ? Instinctivement, je me tournai vers Iraïd, que je considérais presque comme un conseiller, sinon un associé de confiance. Il était le seul à connaître mon véritable objectif. Je l'interrogeai du regard, haussant légèrement le sourcil. Mais avant toute réponse, je refis face au visage extrêmement fin de Léonard. De près, on voyait bien la pureté de son teint et de sa peau. Un type aussi harmonieusement composé ne pouvait être mauvais, et, je dois avouer que je le sentais bien. Toujours aussi souriant, je lui demandai :

" Vous voulez parler de cet excellent musicien qu'est Iraïd ? C'est incroyable ! Où vous êtes-vous rencontrés ? "

Un ton enjoué, qui ne me correspondait pas. Je l'avais emprunté à mon oncle, cet excellent acteur qui n'aimait par moment ni les gens, ni la vie. Avec un sourire amusé, je regardais tour à tour ces deux personnages. Comment connaissait-il mon associé ? Pourquoi Iraïd ne m'avait-il pas parlé de ce Léonard ? En réalité, au fond de moi, j'étais furieux de me trouver en pareille situation de faiblesse. Enfin, je devais me concentrer sur le présent. J'en reparlerai avec Iraïd tout à l'heure, il serait bien temps d'éclaircir les choses. Pour l'instant, il fallait que j'en sache davantage. Le jeune homme que j'avais en face de moi et à qui je souriais assez bêtement, sans doute, était assez beau, avec ses traits angéliques. Était-ce un amant d'Eléanor ? Maintenant, tout s'éclairait ! J'observai du coin de l’œil ma femme. Non, elle aussi regardait le rouquin. Mais tout de même, je devais le savoir. Je voulais lui demander. La question me brûlait les lèvres. Non, elle brûlait de l'intérieur. Je n'étais pas jaloux, seulement, il aurait été inadmissible que ma femme me trompât. Désormais, j'étais sûr d'une chose. La beauté physique de Léonard devait cacher un être véritablement démoniaque et vil. Et pourtant, je me tenais devant lui, en attente d'une réponse. Et pourtant, je souriais toujours.

[ HJ : Pardonnez moi, c'est relativement super court :/ Mais j'ai pas eu beaucoup de temps ce matin. ]
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Iraïd Hajkawen
₳ Philosophe ₳

Iraïd Hajkawen

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyMer 6 Juil - 12:58

Ce fut Léonard qui fut le plus rapide à répondre et se présenta de lui-même. Le rouquin ne sais pas s’il avait fait cela pour être sur que la version des faits lui plaise car apparemment, la duchesse et lui étaient deux à le connaitre de manière différence. C’est sur que comme cela, les choses étaient plus simples et le philosophe pourrait agir en conséquence. Tiens, le jeune homme au cheveux gris avait trouver comme lien, qu’ils étaient amis d’enfance. Pourquoi pas? Le roux savait vaguement que Léonard avait été noble autrefois, mais il n’avait aucune idée du titre, ou de la province ou il résidait. Ça pourrait être plausible, comme ne pas l’être. Iraïd glissa son regard vers la demoiselle, elle s’était levé et souriait. Pour les peu de fois où il l’ avait vu, c’était la première fois que ses lèvres s’étiraient de cette manière. Ce qui renforça l’hypothèse d’Ira que les deux jeune gens sont amis.
D’ailleurs Marius avait aussi un sourire, le même qu’au début du conflit avec les gardes Impériales, un sourire innocent et niais qui allait plutôt bien avec ces traits fins et sa corpulence de moineau. Enfin, Iraïd compris que ce dernier jouait la comédie, comme Siegfried d’ailleurs, qu’il connaissait depuis plus longtemps; enfin bizarrement, le philosophe se disait que c’était mieux ainsi que si les deux jeunes hommes annonçaient à l’autre le fond de sa pensée…

Par contre, là … Il ne s’y attendait pas trop. Léonard informa d’emblé qu’il connaissait le rouquin. C’était vrai et de toute façon, le jeune couple aurai fini par le savoir, mais l’intéressé ce demanda ce que le grisâtre avait derrière là tête. Il lui fit d’ailleurs gentiment remarquer du regard d’être un petit peu plus subtil la prochaine fois qu’il annonçait une chose comme cela, ou lui faire comprendre qu’une information le concernant allait être sorti, histoire de ne pas alors l’air étonné aussi. Et de comprendre pourquoi pour ne pas avoir deux version différente. Car, en effet, le rouquin n’avait pas encore parler du terroriste au comte. Il avait cela en tête, comme il avait dit à Léonard qu’il logeait chez un noble intéressant - sans plus d’information. Mais le roux avait attendu que cette histoire de mariage finisse et que le brun soit un peu plus concentré pour lui en parler, sans oublier tout le temps que cela lui avait pris, pour tester si l’un ou l’autre était digne de confiance pour ne pas vendre la mèche. Bref, il n’en avait pas parler et sentait qu’une discussion allait arrivée bientôt. Sauf qu’en attendant, plusieurs regard c’était tourné vers lui. D’abors celui de la jeune femme, auquel il sourit paisible pour lui confirmer que c’était bien lui et qu’elle pouvait lui faire confiance. Et ensuite, il y avait Siegfried, son sourire ne changea pas, mais le gratifia d’un mouvement de tête affirmant la nouvelle.
Puis il s’avança de quelques pas- lui qui demeurait toujours derrière - pour se mettre à peu près à égal distance de Léonard et du comte, bien qu’il était plus rapprocher de ce dernier. Près de la demoiselle.
Il ne voulait prendre aucun parti, puisqu’il connaissait le but de chacun des deux hommes et se disait que les deux pourraient s’entendre. L’un pourrait avoir besoin de l’autre et cela il n’y avait que lui qui se doutait- ou presque; Car après tout, les deux voulait changer l’Empire, les deux avaient des moyens. Sauf que le problème était cette petite tension qu’il régnait dans l’air. Bon, il serai pas mal de faire quelques chose, mais quoi ? Le rouquin se doutait que le problème venait de la relation que les deux entretenaient avec Eleanor. Mais Iraïd ne savait pas quel était le vrai lien Marius entretenait avec la Duchesse. Cela pourrait être tout et importe quoi. Ira essaya de se souvenir ce qu’il avait entendu sur cette jeune femme, parmi toutes les rumeurs qui circulaient, laquelle pouvait être la plus apte à dénoncer la vérité et qui pourrait parler de l‘invité. Il ne trouva pas .. Tant pis, peut être que dans la conversation, il allait se souvenir. Bon allant, il avait quelque chose à éclaircir. Hum… alors toujours de sa voix paisible et pour répondre à la dernière phrase de Léonard d’un ton qui voulait signifier qu’il n’y avait pas d’ennui, il répondit.

- Oui, je ne pensais pas te revoir si vite, Léonard.

Ça, c’était fait. Sauf que maintenant, le comte voulait savoir ou Léonard avait rencontrer Iraïd, ce qui était normal après tout, il avait bien le droit de savoir. Le rouquin logeait sous son toit depuis plusieurs mois maintenant et ils étaient tous les deux en affaires. Enfin le rouquin tourna son regard vers le jeune homme à perruque blonde, c’était à lui que la phrase était adressé, et pour ne pas que le comte suspecte quelque chose, c’était a lui de répondre. Mais Iraïd ne pu s’empêcher de lui glisser en regard communicatif, pour ne pas qu’il le plombe avec sa réponse. Ça l’embêterai en effet, que le comte se mette à douter de lui parce que la réponse de l’invité avait été suspecte. Enfin, il avait aussi confiance en l’invité. Ce denier n’était pas du genre à produire des ennuis a un camarade.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyMer 6 Juil - 13:37

Marius continuait de sourire à Siegfried en essayant de paraître le plus innocent possible, lorsque le jeune homme accepta sa poignée de main, Marius sentit qu'il y avait une sorte de tension, derrière la sympathie du mari de son amie. Cependant, il ne sut pas ce que c'était, et ne changea pas d'attitude, alors que son esprit se mettait déjà en route pour percer Siegried, et trouver une excuse de sa connaissance avec Iraïd. Il n'était pas allé vite, et n'avait pas décidé ça sur le coup de la précipitation, et même si le jeune homme improvisait, il savait aussi ce qu'il faisait. Faire comme s'il ne connaissait pas le rouquin aurait été dangereux, dans la mesure où il aurait été plus facile de se piéger soit même. Personne n'avait le même comportement avec un inconnu et un ami, même si on devait jouer sur l'ignorance d'une connaissance, il y avait toujours un petit quelque chose dans l'attitude prouvant le contraire.

Siegfried lui apparaissait comme un noble plutôt confiant, et son sourire avait quelque chose d'énigmatique. Il essayait de cacher ses intentions derrière son comportement chaleureux et accueillant, de même que Marius qui jouait (plutôt à la perfection, malgré son orgueil blessé) les joyeux imbéciles, innocent comme une jeune fille de province. Il posa une seconde son regard sur Éléanor qu'il vit sourire, il ne comprit pas tout de suite la nature de ce sourire, mais Marius eut un peu de baume au coeur, en le voyant revenir un peu celle qu'il avait connue auparavant. Par ailleurs, il se demandait si ce n'était pas Siegfried qui la rendait si malheureuse, sans doute que derrière son allure plaisante, cachait-il un homme violent ? Et capable de lever la main sur la femme qu'il aimait ? Si c'était le cas..., la colère du jeune homme serait terrible. Ensuite, il rapporta son attention sur Iraïd qui malgré sa légère crispation, affirma les paroles du jeune homme. Continuant d'avoir cette expression purement innocente, Marius s'exclama :

— Oh... vous savez, j'aime beaucoup la musique, et j'ai entendu votre ami jouer dans la rue.

Même si Marius ne savait pas de quel instrument Akhdar jouait, ça passait comme une lettre a la poste, puisqu’il n'était pas rare de croiser des musiciens jouer dans l'ombre, le visage fermé, et l'esprit partit dans un autre monde. Et pour quelqu'un semblant venir du « Bas-Peuple », il était normal de se balader régulièrement dans la rue, et d'entendre les sons des notes. Il passa une main dans sa nuque, puis dans ses cheveux pour tout remettre en ordre, il avait souvent ce genre d'attitude, mais c'était parce qu'avoir le regard voilé par des mèches de cheveux l'agaçait souvent. Et puis, le jeune homme devait jouer le pauvre type des rues, content de retrouver son amie, et se sentant mal à l'aise dans cet endroit bien trop luxueux. Il sentit simplement que Siegfried le prenait pour une menace, quelque chose dans le regard du jeune homme changea, et Marius était loin d'imaginer que celui-ci pensait qu'il pouvait être l'amant d'Éléanor. Lui, avec quelqu'un ? Il y avait déjà une erreur dans cette phrase. Il ne connaissait rien à ce domaine, et ne voulait rien y connaître, le célibat lui allait plutôt bien. Enfin, sa vie sexuelle — inexistante — n'était pas le sujet de tout ça.

— En tout cas... commença-t-il d'une voix douce en mettant ses mains derrière son dos. Je ne pensais guère retrouver mon amie enceinte, tu es devenue une jolie femme, Éléanor, et j'espère que vous la rendez heureuse, comme un homme se doit de le faire.

Car tout de même... Marius ne s'était pas attendu à retrouver un homme tel que Siegfried dans les Appartements de la jeune femme, et lorsqu'il avait appris qu'elle était enceinte, son coeur avait déjà failli lâcher une première fois. La troisième aurait peut-être raison de lui, car il avait l'impression que la Duchesse se sentait mal à l'aise ici, comme si cet endroit ne lui appartenait plus. Il se doutait bien que le jeune homme était le père de l'enfant, et qu'ils avaient dû rapidement se marier pour éviter un nouveau déshonneur, mais que pousserait une personne telle que Siegfried a épousé une jeune femme en pleine disgrâce ? S'intéressait-il donc peu aux rumeurs ? Et plus aux jambes et aux seins de sa femme ? Marius ne le connaissait pas, et pourtant, il peinait à imaginer l'homme de cet endroit réellement amoureux d'une femme, au point de l'épouser sur le champ sans songer à sa réputation. En effet, d'après ce qu'il voyait, Siegfried cherchait à plaire pour une raison ou une autre.

Il cilla et toujours ce maudit sourire collé aux lèvres, Marius essaya de chercher ce qu'Akhdar lui avait dit de lui dans sa mémoire. Un jeune homme comme on en trouve un peu partout, avec l'insouciance et la beauté de sa jeunesse, mais pouvait-on lui faire confiance ? Enfin... pour l'instant, Marius ne songeait pas à la manière dont il pourrait se servir de lui, il voulait juste comprendre pourquoi Éléanor se retrouvait marié et enceinte d'un homme dont lui ne servait rien. Par ailleurs, ses paroles étaient aussi une mise en garde : Siegfried n'avait pas intérêt à lui faire du mal, ce n'était pas parce qu'il le dépassait largement, et que Marius ne faisait pas son poids en muscle qu'il fallait prendre à la légère le terroriste. Cette apparente naïveté était un masque cachant un jeune homme sombre, et capable de tout, si l'un de ses proches se retrouvait blessé. Il baissa les yeux, le sourire a moitié disparu, il lâcha sur le ton de la confession :


— Je me souviens encore lorsque ma famille servait la tienne, je ne pensais pas te voir marier si vite. Ça... c'est... le temps passe vite, n'est-ce pas ?

Il releva les yeux sur le jeune homme, puis sur son « amie d'enfance », visiblement gêné d'avoir avoué ce plan de leur passé. Mais tout n'était qu'une question de calcul, et d'improvisation. Siegfried avait sans doute raison, en songeant qu'il fallait se méfier de lui, même si pour l'instant, Marius observait ses réactions d'un regard empli de sincérité et de gentillesse. Une arme dont il savait bien se servir.
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Eleanor van Lähre
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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyMer 6 Juil - 17:19

« Je les écoutais s’échanger des politesses et des explications sur le pourquoi du comment. Notamment la raison pour laquelle Marius connaissait Iraïd. Ainsi ce dernier était musicien. J’avais en même temps appris quelque chose sur le jeune homme. Je ne lui avais pas beaucoup parlé et comme il était sous l’aile de Siegfried, je n’en avais pas non plus parlé avec ce dernier du cas du musicien. Mais bon, pour dire la vérité, ceci m’ennuyait à mourir. Ne pas faire parti de la conversation était quelque peu frustrant et j’espérai sincèrement que cela ne fût pas le cas pendant tout le long, ou du moins pendant une majeure partie de notre discussion. Franchement, je ne voyais pas du tout assise dans un fauteuil pendant que ces messieurs faisaient connaissance. Si j’étais là, c’était également pour faire entendre ma voix mais surtout parler à Marius. Je n’avais mandé Siegfried que dans le but qu’il connût un minimum le terroriste, et surtout pour qu’il fût plus rassuré si je lui dis un jour que je me rends m’entretenir avec Marius. En même temps, il était important que ce dernier connût mon mari mais aussi le père de l’enfant. Je n’allais tout de même pas lui parler de tout sans lui présenter l’un des acteurs principaux de l’histoire.

Il fallait avouer que tout ce qu’ils disaient entrait par une oreille et ressortait par l’autre. J’écoutais vraiment très vaguement. Mais je fus tout de même bien intéressée et attirée par certaines paroles de Marius. En fait, je me rendis compte alors qu’elles m’étaient d’abord adressées, puis à mon mari. Une jolie femme. Il devait bien sûr rire ! Ce n’était pas possible du tout. Je n’avais pas changé et sinon, c’était en pire. Ces derniers mois avaient été épuisants. Même ceux avant encore le début de ma grossesse puisque j’avais passé des mois à m’inquiéter sur le sort de Marius mais aussi celui de Zacharias. De toute façon, je souriais. Je ne m’arrêtai pas, même quand je sentis cette ironie envers moi. Il devait simplement tenter de me complimenter et de gagner les grâces de mon mari par ce geste. Puis ensuite, l’ironie se tourna envers Siegfried. Je n’avais aucune idée de comment ce dernier le prendrait. Il n’était pas non plus idiot, il avait du l’avoir décelée. Tout comme le petit sous-entendu subliminal que Marius était en train de lui passer. Il estimait que mon mari devait me rendre heureuse. C’était tout à fait normal. Mais comme ce n’était pas le cas en ce moment et que le terroriste devait s’en douter, il en jouait un peu. J’espérai alors que Siegfried comprît sans trop mal le prendre mais aussi qu’il changeât d’attitude. S’il souhaitait que je le supportasse – voire être une femme aimante – un minimum toute ma vie, il fallait qu’il ne se comportât plus de la même manière.

Il me parla à nouveau. Du temps qui passait aussi vite. Qu’il ne me voyait pas mariée aussi vite. Oui, certes, moi non plus. Je ne comprenais même pas encore tout ce qui s’était déroulé pour que je fusse dans une telle situation. Enceinte et mariée. Ce n’avait pas du tout été mes priorités ces derniers temps. Je n’y avais même pas pensé, à vrai dire. Je ne m’occupais simplement de mes problèmes et de mon amour naissant pour Zacharias Flash. Et cette situation venait tout chambouler dans ma vie. Désormais je n’avais plus le choix. Je devais m’y habituer. Je souriais, cette fois-ci – et encore une fois – sincèrement à Marius, avant de lui lancer un petit reproche subtil et sous-entendu.


- En effet, très cher, tu as raison, malheureusement. Mais j’aurais souhaité plus de nouvelles de ta part.

J’aurai souhaité rajouter que je m’étais fait du souci pour lui. Ainsi il aurait pu comprendre que je m’étais beaucoup inquiétée après notre séparation et que je pensais encore à lui. Mais bien sûr, cela aurait pu être bien plus ambiguë que cela ne paraissait alors je me tus. Je ne désirais pas que mon mari se fâchât en pensant par exemple que Marius était très important pour moi et qu’il aurait pu se passer des choses entre nous. Il y avait également une deuxième raison, c’était tout simplement que cela pouvait signifier qu’il faisait un métier à risque et que j’avais peur qu’il se fît prendre. Bien sûr la deuxième option était la vraie mais je ne pouvais pas me permettre de commettre une erreur. Pour l’instant, Siegfried ne devait se douter de rien ni ne rien savoir. Alors il valait mieux pour moi de ne pas trop parler. Me connaissant, j’étais capable de faire un long discours et de révéler des choses qui auraient dues être cachées. Je commençai alors à avoir mal aux jambes alors je me rassis dans mon fauteuil en invitant les autres par la même occasion de s’asseoir également. Je conviai une servante aux cuisines afin qu’elle nous rapportât du thé et quelques petits biscuits. En même temps, je demandai à ne pas être dérangée dans le salon sauf pour une urgence extrême.

Je regardai Marius puis mon mari. Une certaine tension planait tout de même entre eux. Je me demandai bien qu’elle pouvait en être la vraie nature. Marius était probablement sur ses gardes et désirait en savoir plus sur Siegfried. Notamment s’il pouvait lui faire confiance pour ne pas me maltraiter. Quant à mon mari, on aurait pu penser qu’il était un brin jaloux de Marius, s’imaginant des scénarios qui ne s’étaient jamais déroulés, mais qui avaient un sens pour lui. Je glissai alors mon regard vers Iraïd. Il me semblait bien calme et tranquille, très peu communicatif. Comme Marius. Cette comparaison me fit intérieurement rire mais à l’extérieur, les trois hommes présents purent remarquer un nouveau petit sourire. A ce moment-là, je sentis que je me devais de prendre la parole désormais. Je devais dire quelque chose au moins pour lancer une nouvelle conversation. Si je restais sans rien dire ou simplement répondre à ces trois hommes, je ne m’imposerais jamais et je m’ennuierais. Je pris alors une petite inspiration, comme pour me donner du courage. Je me rendis alors compte que la question me brûlait les lèvres : comment Marius avait-su ? Mais je ne pouvais pas encore la poser. Pas auprès de Siegfried, voire même d’Iraïd.


- Bien messieurs, et si nous passions à la conversation que certains d’entre nous attendent ? demandai-je avec une voix plutôt neutre. Que souhaites-tu savoir, Léonard, depuis le temps ?

J’étais certes directe et cela ne me ressemblait pas du tout. Du moins, Marius ne m’avait pas connue ainsi. Je jouais avec mes sentiments dont j’imprégnais ma voix. Pas cette fois-ci. Je cherchai justement à ne pas trop montrer mes sentiments. J’en avais assez de paraître faible. Père m’en avait parlé avant de partir à Überhal. Je me devais de changer. Sinon, je ne m’en sortirai pas dans la société. Je serai toujours une victime.
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Siegfried Agasthel
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Siegfried Agasthel

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyJeu 7 Juil - 19:28

Pardon ? De quoi tu te mêles toi ? Je n'aimais pas trop ces sous-entendus. Pas facile de se faire aimer par la femme qu'on a violée. En réalité, ce qu'il venait de dire me perforait de l'intérieur. J'avais presque envie de le frapper, mais, en fait... Il avait simplement raison. C'était moi-même que j'aurais voulu frapper. Une simple suggestion et tout se retourne en vous. Heureusement ma femme prenait la relève. Je savais que mon regard se faisait un peu plus distant, il fallait que je reste concentré. Ce qui se disait me concernait. Ah ! Voilà l'explication à l'absence de nom de famille et de noblesse chez Léonard. Il était au service de nobles. Tout du moins sa famille. Tout s'expliquait. Bon et puis, en toute logique, il avait simplement écouté Iraïd jouer du luth. Ce que ce dernier faisait à longueur de journée. Tout concordait. Aucune erreur, et Léonard conservait son petit sourire presque niais. En allant m'asseoir, sur proposition d'Eleanor, je poussai un très léger soupir. Je devais me ressaisir. Je m'étais laissé emporter par ma jalousie, puisque c'était bien ce dont il s'agissait, et j'avais soudainement considéré cet inconnu comme un ennemi. Non, il n'était qu'un ennemi potentiel. Je devais attendre un réel faux pas de sa part. Je ne pouvais pas laisser mes sentiments, aussi forts soient-ils, me troubler en cet instant. Je relevai la tête, tout sourire, avant de m'asseoir :

" Tu as bien raison. Asseyons-nous, nous serons ainsi bien mieux pour discuter. "


Je me trouvais à la gauche de ma femme, à côté de Léonard et en face d'Iraïd. Ainsi, je pouvais mieux distinguer les attitudes de chacun, et en particulier les échanges de regards qu'il pourrait y avoir entre ces deux amis d'enfance. Une servante entra, les bras chargés d'un plateau sur lequel se trouvaient des tasses de thé et des biscuits. Elle fit le service. Une fois la demoiselle sortie, ma femme reprit la parole. Je cachai ma surprise en buvant une gorgée de thé. C'était vraiment surprenant. En général, depuis ce mariage forcé par son père et les apparences, elle restait très discrète, et la voir prendre ainsi la parole m'étonnait. D'un côté, j'avais bien vu qu'elle avait du caractère, lors de la soirée où je l'avais rencontrée. Oui, un sacré caractère. Elle m'avait repoussé jusqu'au bout. Il avait fallut que j'intervienne. Mais, oui, elle avait une forte personnalité, et celle-ci refaisait surface uniquement grâce à la présence de ce type, de cet homme des rues ? Je me mordis la langue. J'allais encore me laisser submerger par ma jalousie. C'était réellement difficile d'accepter qu'elle n'était pas qu'un simple objet m'appartenant.

Je haussais un sourcil interrogateur à l'intention d'Eleanor, afin de la questionner sur le contenu de cette discussion tant attendue. Instinctivement, regardant la femme que je trouvais vraiment belle, mon sourire devint attentionné. Je lui laissais la parole, et c'était en quelques sortes une réponse à ce sous-entendu de Léonard. Oui, je respectais ma femme, je lui laissais la parole. Finalement, j'eus l'occasion de me tourner vers ce jeune homme aux cheveux blonds, puisque la question s'adressait à lui. Uniquement à lui. Ils devaient avoir des choses à se dire. J'aurais pu partir, prétextant affaires avec Iraïd, ou quelqu'un d'autre. Mais je voulais en savoir davantage. Autant sur ma femme que sur cet homme. J'étais prêt à m'effacer, à les laisser m'oublier afin qu'ils se disent tout, devant moi. Mais il fallait disparaître petit à petit, et pour le moment, je lançais un regard interrogateur à notre hôte. Finalement, cela aurait été plus simple que ces deux amis d'enfance se trouvassent à côté l'un de l'autre, car, comme cela, j'aurais pu les embrasser d'un simple coup d’œil. Ils se seraient confiés l'un à l'autre, et Iraïd et moi aurions été naturellement exclus. Mais j'étais le maître des lieux, il me fallait m'affirmer, demeurer présent, mais discret. D'un geste de la main, je présentai des gâteaux à Léonard.

" Je vous en prie, n'hésitez pas à vous servir, mon cher. "


Voilà. J'avais fait mon devoir, au moment de réapparaître dans leurs confidences, je proposerai un biscuit. Oui, cet entretien se dessinait parfaitement dans mon esprit. Tout irait bien, et j'allais en découvrir bien plus que prévu.
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Iraïd Hajkawen
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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyVen 8 Juil - 0:34

Ah, Leonard sorti la bonne excuse : il avait rencontré le rouquin dans la rue alors qu’il jouait dans la rue. Ce qui était tout à fait plausible vu que le rouquin passait le plus clair de son temps à jouer. Siegfried ne semblait pas y douter, mais le philosophe ne savait pas si s’était bien ou non. Enfin c’était pas une chose avec un très grand intérêt au fond. Puisque la conversation passa rapidement sur autre chose. Le jeune homme à la perruque parlait pour dire quelques polies banalités, rien de très intéressant en soit. Sauf peut-être le fait que de Duchesse soit enceinte. C’est vrai que le comte lui en avait parler à son retour d’Uberhal, mais le musicien n’imaginait vraiment pas le jeune homme, père. Du moins aussi tôt. Il ne devait même pas avoir vingt ans alors l’imaginer s’occupé d’un enfant en bas âge… C’était un peu insensée. Enfin peut être que sa femme avait un peu plus l’instinct parental. Remarquez, c’était une famille d’aristocrate, il embauche souvent des gens pour s’occuper de l’éducation de leur enfant. Quoique le musicien n’en savait pas grand-chose.

La conversation continuait et Leonard demanda à Siegfried de bien s’occuper d’elle. Bizarrement un drôle de courant passa dans l’air à ce moment là. Que cela soit en entre les deux hommes, ou passant par la future mère. Iraïd sourit et observa la suite de la discussion. Les mots suivants ne lui était pas destiné, alors qui se contenta d’écouter. Apres quelques petites minutes, il s’assit en même temps que les autres, convié par la demoiselle. Le roux était face au comte, ainsi, il pouvait voir ces réactions plus facilement que celle des deux amis d’enfance qui était chacun d‘un coté.
En s’asseyant, le philosophe fit attention de ne pas se coincer sa chevelure encombrante entre le dossier de la chaise et son dos, alors il ramena ces cheveux sur son épaule tout en écoutant silencieusement ce que disait les trois jeunes gens. Une domestique apporta le thé et les accompagnements mais Iraïd ne fit pas trop attention. Qu’Est-ce qu’il faisait là déjà? Ah oui, le comte l’avait convié…

La conversation tourna plutôt autour de la Duchesse, Léonard son ami d’enfance et aussi un peu du comte qui était comme même son mari. Mais lui, il était complètement en dehors de tout cela. C’est pour cela que, le coude sur l’accoudoir et le menton dans la paume de sa main gauche, il écouta ce que disait les trois autres personnes qu’une oreille lointaine. Ces histoires ne le regardait pas tellement, il avait peu de chose a voir avec la Duchesse, encore moins sur ce qui lui était arrivé dont le roux ne savait rien, au fond. Cette partie de la vie de Marius lui était aussi inconnu, ne sachant pas si elle était vraie ou fausse et ne sachant pas non plus pourquoi il était actuellement là, en face de la Eleanor Van Lähre… Qui ne doit pas porter le nom de son mari d’ailleurs ? Bref, il n’y avait apparemment que Siegfried qui comprenait au moins autant de lui, le non-intérêt de sa présence qui était à peu prés dans le même cas. Ah si, lui avait sa femme à coté.

Enfin le rouquin ne s’en formalisa pas, il était conscient que c’était sur ce genre de chose que l’on lui demandait parfois son avis. Alors Iraïd resta là, assit sur son siège, ne bougeant qu’a peine. Il attendit comme tout le monde la réponse de Léonard en jouant avec une mèche de cheveux rousse entre ses doigts.
Peut -être allait-il parler par la suite, si l’occasion se présente. Et s’il a une réponse à donner dans cette conversation. Mais pour l’instant il n’avait rien a faire dans la discussion et ne s’en plaignait pas. Sa place comme toujours à observer, pas à parler.


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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyVen 8 Juil - 7:05

La Duchesse s'était donc inquiétée de son sort ? Malheureusement, le jeune homme ne pouvait pas lui raconter ou trop sous-entendre ce qui lui était arrivé, notamment sa rencontre avec Uriel d'Arken, c'était sans doute le point le plus important à mentionner avec elle. Il ne savait pas encore s'il allait lui dévoiler que Zacharias était fou amoureux d'elle, et qu'il se fût fait violer par le Haut-Prêtre, après tout, l'informateur restait un homme, et un homme ne se défaisait rarement de sa dignité, au moins par respect pour lui, il devait passer sous silence ce qui s'était passé, mais si la jeune femme montrait plus tard le désir d'en savoir plus, que ferait-il alors ? Marius parfois coulait quelques discret regard sur Iraïd, faisant comme s'il voulait plus détailler le magnifique papier peint de dessinait derrière la silhouette du grand homme, il devait rester sur ses gardes. Il comprenait qu'il était parvenu à faire tomber l'homme de la maison dans son piège, ou du moins ce dernier ne paraissait pas montrer des signes de méfiance, enfin mis à part le fait qu'il avait au jeune homme déguisé un amant potentiel.

Il ne devait pas se méfier de lui, et Marius sentit qu'il était temps de cesser de sourire comme un gentil garçon se retrouvant par erreur dans une réception de noble, mais il approuva Éléanor avec un dernier sourire, se moquant un peu des positions dans lesquelles ils se trouvaient chacun, Marius se pencha en avant pour poser ses coudes sur ses genoux noueux, et lança un regard impassible à Siegfried (qui ne s'était pas d'ailleurs présenté à lui lorsque celui-ci lui adressa la parole. Il nota le « mon cher » dans un coin de son esprit, et se retint de hausser les sourcils, soit le jeune homme essayait de le mettre dans sa poche, ou soit c'était une simple formule de politesse. Les nobles répondaient tous à des mécanismes bien complexes, trop complexes pour un simple « jeune homme du peuple » égaré entre une conversation entre aristocrates, Marius passa une main dans ses cheveux, et entrelaça ses longs doigts pâles pour baisser « timidement » ses yeux sur le tapis, chose intéressante, n'est-ce pas ? Il fit d'une voix un peu faible :


— Je ne mérite pas tant d'attention, Messire... ?

Il releva ses yeux sur l'homme de la maison, attendant que ce dernier lui donnât au moins son titre et son nom, et sa voix hésitante était là pour lui prouver qu'il n'était pas une menace, en tout cas sans doute pas pour l'instant. Marius le regarda quelques secondes, semblant vouloir lui dire quelque chose, et finalement, il se tourna vers Éléanor qui paraissait reprendre un peu de vie, seul Iraïd n'intervenait pas, et les observait. Il pouvait sentir les yeux verts du rouquin venir sur eux, parfois sur lui, et toujours lui-même, son compagnon paraissait juger inutile de se montrer, Marius nota qu'il devrait un moment donné parler avec lui, et lui donner quelques explications sur la situation, il ne s'était pas attendu à le voir, tout comme il ne s'était pas attendu à voir un homme dans les Appartements d'Éléanor. Il la fixa longuement sans rien dire, et un petit rictus chagriné vint se coller sur sa figure de gamin, il touchait son annulaire, comme si une bague était venue l'orner. Il montrait quelques signes de nervosité, mais rien de bien méchant, Marius avait toujours été d'une nature soucieuse, et même s'il prenait la situation avec aise, il sentait comme un malaise chez Éléanor. Il fit en s'éclaircissant la voix :

— Eh bien... j'ai tant de choses à te demander !

Il chercha rapidement dans sa mémoire une autre histoire qu'il avait montée au Sénateur Jadewood, lorsqu'il était venu ici discuter avec la Duchesse, notamment celle du jeune amant présent dans l'unique but de voir l'une des servantes de la Duchesse, une jolie blonde qui en réalité n'éveillait rien chez lui. Elle lui avait juste été utile pour le faire passer pour un gamin un peu amoureux aux yeux d'Hector, ce fut pour cette raison qu'il mentionna visiblement gêner le nom de cette servante :

— Lorsque... Diana m'a appris que tu étais enceinte après votre retour ici, j'ai voulu tout de suite te voir pour savoir comment tout ceci était arrivé, tu as grandi si vite, je n'ai pas vu le temps de passer.

Diana avait été le pseudonyme d'Éléanor, lorsqu'ils avaient décidé de faire alliance, elle devait passé à la fois pour sa soeur et son amante, trompant ainsi un peu l'Inquistion. Et Marius se servait de cette vieille histoire pour monter une esquisse d'idée, ainsi il se faisait passer pour l'ami d'enfance d'Éléanor, amoureux d'une de ses servantes, et qui gardait contact avec cette dernière. Chose bien possible, puisqu'habituellement, les domestiques n'avaient pas le droit d'avoir des relations amoureuses entre eux, et Léonard étant extérieur à tout ceci pouvait bien avoir une liaison dans cette maison. Cependant pour éviter de s'avancer sur un plan totalement foireux, le jeune homme regarda le mari de son amie, puis celle-ci pour déclarer :

— Je suis curieux de savoir comment tout ceci est arrivé, tu ne m'avais pas dit que tu te mariais, par l'Ombre... ! Je veux connaître votre rencontre.

Et voilà... Marius ne leur affirma pas qu'il trouvait ce mariage bien précipité, surtout lorsqu'on savait que la jeune femme connaissait la disgrâce. C'était à ce couple de se montrer convaincant, désormais, parce que malgré tout, plus il regardait Siegfried, plus il peinait à l'imaginer marié et père à cet âge. Le jeune homme ne semblait pas encore assez mature, selon lui, mais après tout... Marius ne le connaissait pas. Il attendait alors, une information qui pourrait l'aider à mieux comprendre la situation de la Duchesse.
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Eleanor van Lähre
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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptySam 9 Juil - 17:13

« Le silence régna quelques instants dans ce salon. Je remarquai qu’Iraïd ne parlait pas du tout. Il avait seulement prononcé quelques petits mots pour répondre à Marius il y avait de cela quelques instants. Rien de plus. Mon mari, quant à lui, il se taisait pour l’instant. Il n’avait pas bronché lorsque ce fut moi qui pris l’initiative de nous faire asseoir. Il confirma d’ailleurs ma proposition. Ce changement de comportement soudain, comme s’il me laissait désormais tirer les rênes et contrôler la situation me dérouta un instant. D’un côté, il ne pouvait pas faire d’autre chose. Il invita simplement Marius à se servir les biscuits que j’avais fait demander. C’était un geste ma foi compréhensible puisqu’il faisait également parti de la maison maintenant. Mais cela me parut étrange, tellement j’en frissonnai. Pourtant il ne dit plus mot par la suite et n’interrompit pas Marius lorsqu’il me parlait. Par la même occasion, il fallait bien évidemment avouer que mon mari n’avait pas grand-chose à dire. Tout comme Iraïd. Encore Siegfried pouvait justifier certaines choses comme le mariage précipité – en inventant bien sûr une histoire pour se blanchir les mains aux yeux de Marius – ou même ma grossesse. En aucun cas le pauvre musicien n’avait à dire quoique ce fût. Malheureusement, comme le terroriste commençait à parler, je ne pus réagir face à cela afin de mettre Iraïd plus à l’aise et surtout, le faire parler un minimum. De cette façon je savais que le pauvre allait forcément s’ennuyer au bout d’un moment.

Les questions que Marius me posa, ou en tout cas d’une manière subtile et implicite, je m’y attendais depuis le début. Cela ne voulait pas forcément dire que je savais comment lui répondre. Par quoi commencer. Ce que je devais lui dire ou non. J’avais tellement hésité depuis ces deux jours où la lettre m’était parvenue. Je ne m’étais pas encore décidée même pas à cet instant. Pourtant il fallait bien commencer par une histoire. Le seul problème c’était bien sûr que je ne pouvais pas mentir devant Marius. Il détectait mes mensonges très rapidement. Surtout qu’il était présent au moment où nous avions monté ensemble l’histoire pour le sénateur de Jadewood. Si j’inventais une histoire à cet instant pour lui expliquer le tout, il le repérait sans aucun souci. Alors j’ignorai vraiment comment m’en sortir. En tout cas, tout d’abord je l’écoutais. Il était également difficile pour moi de trouver une bonne histoire et de ne pas sourire lorsqu’il me disait que j’avais tellement grandi. Nous étions censés ne pas nous être vus pendant des années alors que ce n’était pas du tout le cas. Je n’étais pas une actrice, je n’avais pas cette possibilité et capacité de faire semblant. C’était très dur pour moi, surtout que j’avais appris à ne pas mentir. J’avais été éduquée de la sorte. Bien évidemment, j’avais failli à ma promesse envers Toi. De plus je savais que désormais j’allais devoir mentir de plus en plus. Il fallait simplement que je m’habitue. Mais pour l’instant, ce n’était pas encore le cas.

Même s’il ne le montrait pas ou ne le disait pas, je n’étais pas non plus si naïve et me rendais bien compte que tout ce qu’il voulait savoir c’était la raison de ce mariage précipité et de ma grossesse. Mais oserai-je lui dire que j’avais couché avec Siegfried sans vraiment m’en apercevoir et que c’était mon père qui m’avait forcé à me marier pour des raisons personnelles et privées ? Non, je ne pouvais tout de même lui dire cela. Marius commença par nous demander notre rencontre. Lorsqu’il termina de parler et qu’il me fixait avec ses yeux à la fois curieux mais également inquiets – oui je sentais que dans le fond il s’inquiétait beaucoup pour moi, ou du moins je le pensais – que je dus prendre une grande inspiration avant de parler. L’angoisse du premier mot prononcé était là, en moi. L’angoisse de ne pas être crédible devant Marius était là. L’angoisse qu’il m’en voulût de ne pas lui dire la vérité était là.


- Siegfried et moi, commençai-je avant de me retourner vers mon mari et de lui sourire à pleine dents. Pardonne-moi, mon chéri, j’aurais du dire mon mari, le comte d’Agasthel et moi-même, nous nous sommes rencontrés lors d’une soirée mondaine organisée par une connaissance de mon père. Afin d’entretenir ses relations, il m’avait demandé de m’y rendre à sa place. Le comte m’a tout de suite repérée.

Pour l’instant je ne mentais pas. Au moins c’était déjà cela. Je racontai notre vraie rencontre. Mais pour l’instant je ne continuai pas. J’arrêtai un instant de parler afin de sourire à nouveau vers mon mari. Puis vers Marius. Pourtant j’en étais certaine qu’il n’avalerait pas ce sourire. Je le connaissais quand même un minimum. Je ne pouvais toutefois pas faire mieux. En tout cas, si j’avais utilisé l’expression « mon chéri », c’était non seulement pour faire croire – et je dis bien croire parce que je savais que cela ne marcherait pas du tout – à Marius que tout allait bien entre nous et que je l’aimais, mais également aussi pour faire du lèche botte à mon mari. Il savait parfaitement que je lui parlais guère souvent et surtout que je ne le nommai pas de la sorte. En public, il le fallait bien. Il le faudrait bien. Malheureusement. Parce que niveau amour, je ne ressentais vraiment rien du tout pour cet homme si ce n’était peut-être un brin de haine. Depuis le temps cela s’était certes calmé, mais cela ne voulait certainement pas dire qu’à ce jour je l’appréciais. J’avais espéré ne plus jamais avoir à faire à lui et cela avait raté. J’étais désormais mariée à lui. En tout cas, je regardai les deux hommes assis l’un à côté de l’autre.

- Mon chéri, peut-être peux-tu continuer un peu l’histoire afin que ce ne soit pas moi qui raconte le tout ?

Une question rhétorique qui obligeait Siegfried à continuer à conter les événements. Tant mieux. Je n’avais pas menti. Maintenant je me débarrassais un peu du fardeau sur mes épaules. En même temps je pouvais voir quel beau mensonge sortirait des lèvres de mon mari. Par la suite je devrai le poursuivre, malheureusement, mais au moins ce n’était pas moi-même qui l’inventait. Je souriais gentiment vers mon mari afin qu’il prît la parole à ma place. »
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Siegfried Agasthel
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Siegfried Agasthel

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyMer 13 Juil - 19:11

Léonard avait entamé une petite discussion avec ma femme. A vrai dire, j’aurais très bien pu être invisible, que cela aurait été du pareil au même. Mais cela était très intéressant. Monsieur Léonard avait voulu connaître les circonstances de notre rencontre. J’eus un léger rire étouffé lorsqu’elle relata la soirée où nous nous étions vus pour la premier fois, et en particulier lorsqu’elle évoqua mon comportement vis-à-vis d’elle. Eléanor s’était ensuite adressée à moi, afin que je continue le début de notre histoire commune, en employant « mon chéri ». Wouah ! Si je m’attendais à ça ! A vrai dire, jamais elle ne m’avait parlé de cette manière. Mais bien vite, je me rendis compte que ce n’était que pour le public, et qu’en face, derrière le miroir, jamais il ne serait question qu’elle me parle comme cela. Mais… Mais tant pis ! Au moins, elle ne voulait pas montrer aux autres ses sentiments, s’ils étaient mauvais. Et donc, c’était que sa situation lui convenait. Oui. Cependant, comment allais-je inventer une histoire sur notre rencontre. Ce Léonard avait beau être un ami d’enfance, je ne voulais pas lui avouer, lui donner les détails de la suite de notre rencontre. Après tout, c’était notre vie privée. Alors, une inspiration, en y repensant le soir même, je me dis qu’il s’agissait de l’Ombre, s’empara de moi, et j’eus le courage d’inventer ce qui nous servirait d’histoire pour tout le reste de notre vie commune. Oui, je pris la parole, souriant à notre convive :

« Ah oui ! J’avais été ébloui dès que je la vis. Ce qui me semble normal, étant donné sa prestance lors de cette soirée. Malheureusement, un aliment ou sans doute la chaleur, la fit s’évanouir. Alors je la pris chez moi, dans mon Manoir, où elle put se reposer. Depuis nous ne nous sommes pas vraiment quittés, du moins nos esprits restent-ils toujours liés. »


A ces derniers mots, je me retins de me retourner, pour voir le très certain regard assombri de ma femme. Oui, j’étais sûr qu’elle n’aimerait pas ma version des faits, bien que j’ai toujours nié les évènements de ce soir-là. Mais cette fois-là, elle devrait se plier à ce que j’allais dire. Elle avait choisi de me laisser mener la danse, je jouais le jeu. Il n’y avait rien d’autre à penser de plus. Je poursuivis :

« Puis Eleanor alla rendre visite à son père, qui, ravi d’apprendre que nos âmes s’étaient trouvées, voulut de suite me faire venir à Überhal pour nous marier. Le mariage eut lieu, puis nous revînmes ici. Voilà notre histoire, mon cher. »


Évidemment, je n’avais pas donné énormément de détails. Si nous avions besoin de transformer cette version, nous pourrions le faire. Je me tournais ensuite vers ma femme, me redressant un peu. Je la regardais en souriant, mais mon regard lui demandait si cela convenait. Je n’avais pas envie de la contrarier parce que j’en avais trop ou peu fait. Je repris un peu de ce thé. Je n’aimais pas vraiment le thé. Mais cela me convenait, j’étais ravi, j’avais fait mon travail, une fois de plus, j’avais menti.

[ Désolée du temps de réponse :/ je viens d'arriver en vacances :) ]
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Iraïd Hajkawen
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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyJeu 14 Juil - 15:11

Hum… La situation n’évolua pas beaucoup, du moins pour le rouquin. La demoiselle maintenant mariée commença à compter son récit. Iraïd l’observa curieux de savoir si elle annonçait la vérité ou si quelque choses se cachait sous tout ceci, ce que soupçonnait le roux. Son regard vert passa dans les yeux de la jeune femme cherchant la lueur amoureuse qu‘il ne trouva pas vraiment. Cependant le sourire était là. Bah … C’est une qualité d’aristocrate de jouer la comédie. Le roux les connaissait assez bien pour le nombre de réceptions qu’il assiste en ce moment. C’était bien grâce à cela que Siegfried l’avait employé, le philosophe devait regarder à travers leur jeu, pour savoir si certain serait assez intéressant pour servir au jeune comte. Et la c’était un peu la même chose… sauf que c’était pour comprendre un peu ce qu’il se passait. Ses pupilles vertes claires tomba sur ses mains, observant s’il y avait des crispations ou des petites démonstrations d’anxiété… hum. Le dessus le musicien ne pouvait rien déduire. Le rouquin examina encore les réactions de la jeune femme, Eleanor ne le regardait pas, mais elle se sentirai observer, ce qui était normal puisqu’elle commençait leur petite histoire. Le rouquin ne s’en formalisa donc pas.

De temps en temps, il jeta un coup d’œil vers Marius, guettant ses réactions aussi. Est-ce qu’il pensait aussi toute cette mascarade vraie? La dernière fois qu’il l’avait vu, il semblait maudire l’Aristocratie et Eglise qu’une haine vibrante et le voila tout timide, presque obéissant face à un noble dans les règles de l’art: Siegfried. Il joue aussi la comédie, lui aussi ? Surement. Iraïd ne faisait pas particulièrement attention à cela; trop habituer a vivre dans un monde d’acteur depuis son arrivée à Ishtar. Voila pourquoi il préférait voyager et les petits villages perdu en plein champs avec 50 habitants et le doubles de moutons. Au moins eux, ils sont naturels… Enfin, revenons ici, entre les quatre murs d’un salon mondains.

Le comte prit lui aussi la parole, continuant la suite du récit. Le roux écouta paisiblement même si ce qu’annonçait le jeune homme le surpris. Voila qu’il parle d’amour! Pour quelqu’un d’autre que lui, surtout. Il ne pouvait pas omettre que la jeune femme était belle mais les histoires d’amour, d’ âme trouvée et autre péripétie du genre, il ne le croyait pas. Ira ne remettait jamais en cause les sentiments d’autrui, il ne se le permettrait pas. Mais la passion pour quelqu’un n’était ni dans son éducation, ni dans sa façon de vie. Ça lui était complètement inconnu et ça lui allait très bien. L’amour ne lui manquait pas mais peut être parce qu’il ne l’avait jamais connu. Bien sur, il y avait Luzy, mais c’était différent et trop long à expliquer ici..
Enfin, le roux repassa dans sa tête ce que le comte avait dit. Une telle rencontre avait été possible mais il ne savait pas si il y avait autre chose derrière comme des sous-entendus, les propos énoncés étaient moindre alors c’était difficile de juger. Surtout qu’il n’avait pas vraiment à le faire… surtout qu’il l’aimait bien ce jeune, ce n’était pas mécène très contraignant… Bref.

Le philosophe ne se manifesta toujours pas. Que pourrait-il bien dire? Féliciter les jeune marié? C’était déjà fait. Glorifier ces joyeux sentiment? Pas son genre … Bien sur, il ne resta pas de marbre au information, il sourit si un regard ce tourna vers lui. Il n’était pas immobile sur sa chaise, changeant de position une fois ou deux. Laissant parfois échapper un soupir. Il ne comprenait pas plus la raison de cette petite tension qui flottait dans l’air. Il pourrait le devenir avec quelques gymnastiques du cerveau, mais bon… ça, cela allait bien pour des personnes qu’ils catégorisait comme contre lui. Ici, c’était un peu différent. Mais bon, cela ne empêcha pas à ses yeux passa d’une personne à l’autre.
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyJeu 14 Juil - 19:41

Avait-il... rêvé ? Ou bien Éléanor venait de bien dire « Mon chéri », comme si elle aimait réellement ce jeune homme ? Marius fronça les sourcils, plus que surpris, il ne s'était pas attendu à ça. Devant une jeune femme moins vivante, il trouvait limite ce « mon chéri » hors contexte, et jamais il n'avait pensé qu'elle dirait ça, même si c'était sincère, ça sonnait trop faux, ce n'était pas la Duchesse qui lui parlait, mais quelqu'un d'autre, ce qui lui donna quelques brûlures dans l'estomac. Un malaise était en train de le prendre, et l'espace de quelques secondes, Marius crut se trouver face à une inconnue, dont il connaissait juste le visage.

Éléanir avait tant changé ! Il avait du mal à la reconnaître, il avait du mal à retrouver la douce jeune femme tout en ayant du caractère qu'il avait rencontré plus tôt, il y avait de ça bientôt un an. Pourtant, il avait cru en savoir assez sur elle ! Que voulait dire ce « mon chéri » ? Ce n'était pas en sincère en tout, et désormais, prenait-elle le rôle de l'hypocrisie pour lui faire croire à quelque chose ? Ou bien, voulait-elle simplement faire bonne figure devant son époux ? Marius n'arrivait pas à se décider, il répondit juste au sourire de la jeune femme, visiblement dérangé par ce simple « mon chéri », Siegfried avait l'air plus détendu d'ailleurs, malgré la question particulièrement dangereuse qu'il avait posée.

D'ailleurs, il grimaça légèrement lorsque la jeune femme lui présenta son récit, une soirée mondaine ? Chose habituelle pour la noblesse, donc le jeune homme ne s'attarda pas sur ceci, il fut étonné — encore — lorsqu'elle demanda à son époux de continuer, essayant d'installer une apparente complicité entre eux deux. Cependant, sans doute ça marcherait plus tard avec les nobles et le reste, mais Marius connaissait assez la jeune femme pour connaître les signes de son « mensonge », il se tourna alors vers Siegfried, après avoir lancé un rapide regard à Akhdar pour lui montrer qu'il ne croyait pas au couple, il allait d'ailleurs le contacter après cette entrevue, au moins pour lui expliquer la situation, et lui demander ce qu'il en pensait.

Et ce, même si le rouquin ne paraissait ne pas trouver d'intérêt à la conversation, et Marius pouvait le comprendre d'ailleurs, ce n'était pas dans ce genre de discussion que le Philosophe pouvait se distraire, il n'y avait pas vraiment de débat là-dessus, juste un jeu d'acteur. Lui-même se complaisait dans ce rôle qui l'agaçait, et qu'il trouvait insultant, il n'était plus « comme eux », maintenant qu'il s'était enfoncé dans les « coutumes » des gens du « Bas-Peuple », Marius ne se considérait plus vraiment comme un noble, il en avait juste l'éducation. C'était pour ça qu'il pouvait jouer les niais et les gens gentils garçons mignons et inoffensifs, il bernait son monde, mais le jeu des apparences, il fallait s'en méfier comme de la peste.


— Oh...

Un petit « Oh..» Surpris et attendri pour montrer qu'il gobait leurs histoires, ce n'était pas qu'il trouvait des erreurs dans le discours du jeune homme, mais Marius ne voyait pas la jeune femme se marier comme ça, sans réfléchir, elle était trop sensible, trop pure, trop... il ne savait pas, il trouvait juste que ce ne fût pas son genre. De même qu'il pouvait croire à leur rencontre, il ne pouvait pas croire aux raisons du mariage de la jeune femme et de ce jeune homme ; il y avait quelque chose là-dessous, et Marius n'allait pas tarder à le trouver. Alors soudain... il se redressa, et parut confus, il passa une main derrière sa tête, et le visage crispé, comme gênés par ses futures paroles, Marius lâcha sur le ton de la confession :

— Pourtant..., pardonnez-moi de vous dire ceci, Messire... vous êtes plutôt un beau jeune homme, mais vous ne semblez pas d'être de ceux qui peuvent supporter les contraintes que ce genre de situations pourraient provoquer. Je peux comprendre votre affection pour ma Duchesse, cependant, je pensais que les jeunes gens tels que vous préféreraient jouir de la vie avant de se ranger.

Et voilà... ça aussi, c'était dit, avec franchise et « malaise », Marius malgré sa voix hésitante avait été sincère dans ses propos, même s'il avait profité de sa réplique pour glisser un petit « ma Duchesse » pour observer la réaction de Siegfried ; ce dernier n'avait rien à craindre par ailleurs, Marius n'avait jamais montré le moindre intérêt pour les femmes, ou pour les hommes, tout ceci... le dégoûtait trop, le sexe l'écoeurait, alors qu'il n'y avait jamais goûté. Il savait que ce « ma Duchesse » allait énerver Siegfried, mais c'était fait exprès de toute façon. Marius avait juste remarqué qu'il semblait porter à bout de bras cette relation, ou du moins, il prouvait un certain un attachement à tout ceci. Il passa une main dans ses (faux) cheveux blonds, et chercha le regard d'Iraïd pour lui demander :

— Ne trouves-tu pas ?

Après tout, ce dernier se contentait d'écouter, et Marius essayait de l'aider un peu à participer. Il retourna ensuite son attention vers le couple, baissa un instant les yeux sur ses pieds, et ajouta :

— Aprés tout... peut-être que je me trompe, je n'ai pas l'habitude de ces choses-là.

Marius n'était pas doué dans ce domaine, pourtant, Léonard était censé avoir une jeune amante chez qui il couchait de temps en temps, jamais une telle chose ne s’était produite, mais c'était ce que lui et Éléanor avaient tenté de faire croire à Hector de Jadewood, avec qui le jeune homme était entré en conflit pour affaire de contrebande. En tout cas, il mordilla sa lèvre inférieure pour finalement passer sa langue dessus, et croisa les doigts ; il ne prenait pas de thé, ou plutôt, il n'en prenait plus depuis sa rencontre avec Uriel d'Arken. Ce souvenir avait un goût amer pour qu'il songeât ne serait-ce que prendre une gorgée de thé.

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Eleanor van Lähre
Mort(e) tragiquement

Eleanor van Lähre

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptySam 16 Juil - 17:08

« Tout mon esprit avait envie de crier. Je sentais mon cœur battre plus rapidement, comme s’il allait exploser face à la situation. Mon corps entier réclamait la vérité. Que ce fût de ma part envers Marius ou de Siegfried envers nous tous. Ce dernier d’ailleurs me surprit énormément, mais cela ne me plut guère. Il finit par raconter la suite de l’histoire, toujours en insinuant qu’il n’était pour rien dans l’histoire. Que j’étais consentante le moment où nous l’avions fait. Bien évidemment, il était très évasif sur le sujet et n’entrait pas dans les détails, mais je savais exactement de quel moment il s’agissait. Ma colère envers lui monta et ne demandait qu’à sortir. Mais je ne pouvais pas me le permettre. Encore aujourd’hui, le récit de ces événements me perturbait. Quelque part, je n’osais toujours pas admettre que je pusse faire une telle chose de mon plein gré. Je ne croyais aucun mot de ce que m’avait raconté Siegfried et encore maintenant, à cet instant précis, j’étais persuadée qu’il mentait. Mais je devais me taire, faire croire aux apparences. Pour l’instant. Car j’avais une énorme envie de tout dire à Marius. Si ce n’était pas maintenant, j’en étais sûre et certaine qu’un jour ou l’autre, la vérité éclaterait tellement je n’en pourrais plus. Je laissai Siegfried parler, en me contentant de sourire un tout petit peu tout de même.

Il mentit d’ailleurs en laissant prétendre que j’avais annoncé à mon père que j’avais rencontré en lui l’âme sœur. Le seul mensonge dans le récit. Enfin, à ma connaissance du moins, sans compter la vérité qu’il me cachait quand même. Il avait repris les événements sans trop les développer, comme cela tout ce qui s’était passé pouvait être cohérent aux yeux des invités. Je me devais maintenant de tout retenir comme il l’avait énoncé afin de pouvoir être en mesure de mentir aux autres nobles que nous rencontrerons par la suite. Pour l’instant, je laissai les invités gober son histoire. Je me doutais bien que Marius n’y croyait que très peu. En ce qui concernait Iraïd, comme je ne le connaissais pas du tout, je n’en avais aucune idée mais lui non plus ne devait pas trop y croire après tout. En plus, l’idée de lui parler après le départ de Marius me chatouillait l’esprit. J’avais à lui parler et surtout je devais être sûre d’une chose. Connaissait-il personnellement Marius ou ce n’était vraiment qu’une connaissance de celui-ci, rencontrée dans la rue ? Je n’en étais pas sûre et j’espérais qu’il me répondrait avec la première option. Ainsi je pourrais lui demander certaines petites faveurs en priant pour qu’il ne refusât pas. Enfin peu importait, revenons-en à nos moutons.

Marius se mit alors à parler en s’adressant à Siegfried. Il avait justement frappé à la bonne porte. Il avait tellement raison et j’étais d’accord avec lui. Mais je ne pouvais pas non plus le lui révéler. Il attaqua directement mon mari, ce qui me fit bien sourire et rire intérieurement. Je me demandais comment serait la réaction de ce dernier. Alors je l’observai avec intensité. Tout d’un coup, j’entendis les mots que Marius n’aurait jamais du prononcer. Le possessif utilisé me fit chaud au cœur et je devins soudainement un peu plus heureuse à cet instant. Je savais ceci de courte durée. Mon mari allait certainement se braquer et le prendre mal. Lui-même semblait être si possessif avec moi. Pourtant, il était vrai qu’à cet âge-là, il n’aurait jamais du se marier. Marius ne serait probablement pas le seul à trouver cela étrange et à le lui en faire part peut-être. Siegfried avait le même âge que moi et les hommes de cet âge-là étaient surtout réputés à courir après les jupons des filles. Ce n’était seulement bien des années plus tard qu’ils finissaient par devenir plus matures et se marier pour fonder une famille. Nous étions donc bien jeunes pour nous marier.

En même temps, je fus tirée de mes belles pensées quand Marius demanda l’avis d’Iraïd avant de finalement rajouter qu’il n’était pas expert en la matière. Je me doutais cependant que le pauvre philosophe ne pourrait pas parler tout de suite et répondre à Marius. C’était bien dommage, cela lui aurait donné un peu de temps de paroles. Mais Siegfried ne laisserait pas la chose passer aussi facilement. Il mettrait son grain de sel directement. Je l’imaginais se mettre en colère, tout en se contrôlant physiquement mais pas vocalement. Bien sûr que tout cela pouvait me faire rire. Cette situation devenait plutôt intéressante. Je sentais Marius qui voulait sans cesse attaquer le jeune homme. D’un côté, il ressemblait à un civil innocent et qui posait de telles questions inconsciemment. Pourtant je me doutais bien que tout cela était destiné seulement à mettre Siegfried mal à l’aise. Mais aussi pour avoir une preuve que cet homme m’aimait vraiment et me respectait, comme il l’avait ouvertement dit tout à l’heure. En ce qui me concernait, je souhaitais dire quelque chose. Mais d’un côté je ne savais pas du quoi. Après tout, Marius se dirigeait vers Iraïd afin que celui donnât sa pensée et lui permettre de parler un peu, probablement. Puis j’étais sûre et certaine que mon mari ne ferait pas l’impasse sur ses propos. Il m’interromprait, comme il le ferait avec le philosophe s’il se mettait à exposer ses idées. D’ailleurs, la réflexion me vint alors à l’esprit : que pensera Siegfried si Iraïd confirmait les dires du terroriste ? Il lui en voudrait probablement, sans le montrer publiquement, et en le lui reprochant plus tard finalement. Enfin, je ne pouvais pas non plus en être persuadée puisque je ne le connaissais pas encore tant que cela, mon mari. »

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Siegfried Agasthel
Ʌ Noble Ʌ

Siegfried Agasthel

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyJeu 21 Juil - 13:15

Léonard lâcha un petit « oh », attendri par mon récit. Oui, je crois que j’avais été suffisamment sincère dans ce que j’avais exprimé, pour qu’il me croie. Cependant, je n’avais absolument pas anticipé ce qui allait suivre. Cet individu poursuivit, sur un ton de confidence, en laissant paraître certains éléments qui me déplurent dès que je les entendis. Ses manières et sa voix ne me disaient rien qui vaillent, et en effet, je fus à la fois surpris et j’eus définitivement établi le portrait de ce type. Et puis quoi ? Il me prenait sans doute pour un imbécile, qu’on peut manipuler par de belles tournures de phrases. Mais non, il n’en était pas ainsi. Il se permettait de remettre en question l’amour qui s’établissait entre Eleanor et moi. Non, je ne laisserai pas de telles paroles se mettre en place. J’arborais un sourire, semblant rire de ces préjugés sur ma personne. En réalité, ce Léonard soulevait ce que tout le monde penserait de notre mariage. Je le savais, et c’était ce qui me mettait en rogne contre lui. Je ne voulais pas lui montrer qu’aucun sentiment n’était réellement présent dans cette maison. Je ne le montrerai à personne. Alors je souriais, oui. Masquant au passage mon ultime jalousie, celle que j’avais ressentie en entendant « ma Duchesse ». Finalement, dans cette
maison, le problème n’était pas le manque de sentiments. Il y avait au moins une personne ici qui ressentait de l’amour. Je le savais, j’aimais ma femme. J’en étais persuadé, et je voulais le montrer :

« Vous savez, mon cher… »

Je me redressai, comme l’avait fait Léonard peu de temps auparavant :

« … Je suis convaincu que l’image publique n’omet pas les sentiments. Je sais que ma
réputation et mon air vous disent que j’aime la vie volage. Mais en moi je sais que cette vie-là est terminée. Je suis peut-être jeune, mais je sais ne faire aucune erreur et ne pas vous mentir en disant aimer Eleanor. »


J’étais toujours penché vers cet homme, et j’essayai de ne pas tourner mon regard vers ma femme qui devait sans aucun doute avoir des yeux étonnés. Elle ne me croirait pas. Mais qu’importe, moi, je savais que je disais la vérité. Je poursuivis, tentant de faire boire mes paroles à ce Léonard.

« Beaucoup diront que je suis inconscient, qu’avec la réputation d’Eléanor, et la mienne, nous n’irons pas loin. Je veux leur prouver qu’ils ont tort, même l’Empereur, s’il s’occupait de ce genre d’affaires du peuple. A tous. »

Toute la persuasion humainement possible se trouvait dans mon regard à cet instant. Je restai quelques secondes en suspens, afin d’appuyer mes paroles. Puis je me redressai et observai les autres. Léonard avait tenté de s’approprier Eléanor, mais également d’obtenir l’appui d’Iraïd, en lui demandant son avis. Je ne voulais pas qu’il me prenne les bases de ma réussite future. Alors, je devais certainement le mettre dans ma poche. Mais comment ? En lui proposant l’hospitalité ? En lui donnant de l’argent ? Je ne savais pas comment faire pour m’associer à cet homme. Peut-être en le complimentant ? Oui, pourquoi pas.

« En tous cas, je ne vous remercierai jamais assez d’avoir veillé sur ma douce épouse. C’est tout de même beau de voir qu’une amitié entre deux personnes puisse durer aussi longtemps, malgré la distance. »


Je balayais maintenant chacun de mes interlocuteurs. Iraïd semblait encore en retrait, quoique, je n’aurais su dire ce qu’il se tramait dans son esprit. Il avait ramené ses cheveux roux près de son épaule, ce qui lui donnait, je trouvais, un air assez efféminé. Je tournai ensuite mon regard vers ma femme. Je rendis mon expression amoureuse, mais pas trop, je ne voulais pas tout faire rater en en
rajoutant des masses. Désormais, j’espérais que Léonard soit aussi niais que je le pensais, et qu’il accepterait mes sentiments. Je le regardais à nouveau, afin de voir quelle serait sa réponse.
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Iraïd Hajkawen
₳ Philosophe ₳

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyVen 22 Juil - 15:39


Iraïd n’arrivait pas à savoir si la situation se déroulait en bien ou en mal. Et n’arrivait pas non plus comprendre la raison de tout ceci… Les deux hommes avaient l’air de se jouer une bataille silencieuse caché par des mises en scènes, et le roux commençait à craindre le pire… enfin le temps que l’un ne sautait pas sur l’autre, cela allait. Il était plus mature que ça quand même? Bien qu’il ne savait pas vraiment qu’elle âge avait ce beau petit monde. Même s’il savait qu’il était plus jeune que lui, d’au moins quelques années. Le roux avaient l’habitude de fréquenté les vieux Philosophe, les seules assez coriaces pour vivre encore -sans Lao qui est plus jeune que lui- alors être maintenant avec tant de jeune, le changeait un peu et agrémenter énormément son habitude à observer. Sauf que ce n’était pas vraiment le sujet de la discussion.. Quoique. Combien avaient-ils les deux jeunes mariés? Ils devaient être à peine majeur… C’est tout de même tôt pour s’unir jusqu’à la mort. D’ailleurs Léonard ne manqua pas de le faire remarquer sans brusquerie cependant.

C’est vrai, que en voyant Siegfried, homme marié n’est pas la première chose que l’on pense de lui, mais plutôt beau libertin en début de vie. Comme le disait Marius d’une façon plus sous entendu. Iraïd aussi avait été surprit quand il avait appris la nouvelle, alors il comprit la réaction du Faux-blond. Mais lui, n’a pas chercher plus que cela a comprendre le pourquoi du comment, bien sur il se doutait qu’il y avait quelques choses derrière tout ceci. Mais ce n’était pas à lui de le découvrir. Siegfried pouvait lui en parler, Eleanor aussi si elle voulait. Les philosophes étaient des gens avec une certaine sagesse - dans le sens réfléchis- ils savaient aussi bien être conseillé que confident et toutes ses fonctions d’on on voulait avoir un avis autre que le sien. Il n’avait pas parcouru toute les provinces ainsi que voir beaucoup de chose - en voyageur qu’il était- pour n’avait qu’autan de jugeote qu’un philosophe n’ayant connu que la cours aristocratique.

Hey, voila que Marius lui demandait son avis. Il se savait silencieux et que cela dérangeait parfois, mais il se demandait si l’invité ne cherchait pas à lui faire perdre son mécène, ou c’était simplement pour le faire parler. Le roux pencha comme même pour la deuxième option;… Même si lui demander d’approuver les défauts que l’on pouvait reprocher au compte, surtout devant sa femme n’était pas très judicieux…
Iraïd se redressant un peu sur son siège - les fauteuils des nobles sont toujours très moelleux, donnant l’impression de donner dans le fonds - il annonça de sa paix habituelle.

« - C’est vrai que quand j’ai connu Le Comte il y a quelques mois, cette description conviendrais mais j’ai remarqué du changement depuis sa rencontre avec La Duchesse. »

Hum… Cela devrait convenir à tout le monde, il ne mentait pas puisque la première impression qu’il avait eut en voyant Siegfried était presque similaire à celle de Léonard. Mais c’était un observateur, il avait remarque le petit changement dans le regard du jeune.
Siegfried réagissait enfin à la remarque de l’Invité de son épouse, se levant pour faire fasse à Marius. Il répliqua et Iraïd se demanda si Léonard avait le temps de répliquer avec ce qu’il annonçait de but en blanc. Il confirma aimé Eleanor… Hum, le roux se doutait se ceci en réalité. Siegfried était en recherche de pouvoir, le philosophe le savait, et un homme qui voulait montrer les échelons n’épouserait pas une femme en disgrâce à la cours Impériale si ce n’était pas par amour. Et pourtant l’Ombre sait de quoi est capable l’Homme pour la recherche du pouvoir.
Enfin, Iraïd ne savait pas ce que le jeune avait derrière la tête, et ce qu’il contait faire de Léonard. Ni même ce que ce dernier pensait faire du comte. Attendons donc de voir comment le faux-blond allait réagir.

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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyVen 22 Juil - 16:50

« Mon cher... » voici que le jeune homme l'appelait de nouveau de la sorte, comme pour installer un climat de sympathie entre lui et Marius, alors que l'aura de l'animosité planait autour d'eux. Marius ne changea pas d'expression, alors qu'au fond, ce « mon cher » le faisait crispé à chaque fois, il savait que ce n'était pas par affection que Siegfried l'appelait de la sorte, et personne n'était dupe, surtout pas lui. Il approuva silencieusement le jeune homme, sachant que ce dernier préférait le voir dans son rôle de gentil garçon à qui on donnerait une friandise pour un sourire, autant le terroriste ne supportait pas l'idée de manquer de prestance ou de grandeur, autant il pouvait bénir au nom de l'Ombre cette frêle apparence, elle lui permettait de berner son monde. Il haussa un sourcil, sa vie de volage était finie... ? Il le prenait pour un imbécile ?

Siegfried avait tout du libertin couchant avec femme et homme pour le plaisir de la chair, et de la manipulation ; il était plus jeune que lui de plus quelques années à peine, et même s'il était très attaché à son épouse, il ne pouvait pas prétendre avoir finie cette vie de coureur de jupons, un jour, il rencontrerait une autre belle jeune femme, et l'envie de la posséder sera trop forte qu'il trompera son épouse, avec sans doute du regret, mais en prenant son pied en recommençant, encore et encore. Les nobles étaient ainsi de toute façon, il était rare d'en voir qui aimaient la vertu autant que le sexe, enfin... ses parents pouvaient déjouer cette règle. Cependant, Auguste et Louise De l'Ombrage n'était pas de grands amoureux, prêt à tout pour l'autre, ce n'étaient que deux froides marionnettes obéissant aveuglément à ce que leur dictait d'Arken. Si ce dernier estimait qu'il pouvait coucher avec la mère de Marius, Auguste la lui servirait sur un plateau d'argent, c'était effrayant... le fanatisme était capable de tout.

Après tout, si jamais sa famille mettait la main sur lui, ils l'enfermeraient dans leur cave pour le torturer jusqu'à ce qu'ils décident qu'il était temps pour lui de mourir, son père l'avait battu lui et Salomon avec fouet, crachant sur eux qu'ils n'étaient qu'une honte souillant leur nom de putain ! Enfin... ce n'était pas le moment de songer à ça, puisque Marius se trouvait face à un noble qui sans le connaître, le considérait déjà comme un adversaire. Certes... il avait été dangereux de sa part de faire intervenir Iraïd (mais ce dernier semblait être sur le point de se transformer en poussière) ou encore d'employer ce « Ma Duchesse » qui avait semblé réconforter Éléanor. Tant mieux, tout se déroulait comme il le voulait, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, Marius obtenait quelques informations. Siegfried était capable d'endosser n'importe quel rôle, et attendait de lui qu'il reprenne son masque de gentil garçon naïf. Eh bien ! Si c'était ce que Siegfried voulait, Marius allait le lui donner. Et maintenant, le jeune homme le remerciait, Marius remua un peu, et attendit que ce dernier termine pour reprendre son sourire de gentil et bon garçon, il souffla dans une sorte de soulagement, un brin contenu :


— Tant mieux... vous savez... j'entends tellement d'histoire terrible sur la noblesse que je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir l'espace d'un instant eu peur pour mon amie !

Le jeune homme approuva Iraïd dans un autre regard franc et frais, le rouquin ne paraissait pas parvenir à parler dans cette conversation, Éléanor intervenait aussi de temps en temps ; c'étaient Siegfried et Marius qui la dominaient, avançant leurs mots comme on avançait ses pions, cherchant à percevoir dans l'autre la vérité cachée. Cependant, Marius mordilla ses lèvres, comme s'il était un peu nerveux, il éclata alors d'un petit rire et lança :

— Oh... vous savez... l'amitié est une chose précieuse que l'on doit savoir conserver. Je tiens beaucoup à mon amie, comme vous l'avez sans doute compris, et... j'espère les meilleures choses pour elle, comme pour vous.

« Je ne fais aucune erreur... » que voulait dire Siegfried par là ? C'était un peu prétentieux de sa part, et cet homme lui apparut alors comme quelqu'un avec beaucoup d'orgueil. Personne n'était à l'abri d'une erreur, Marius le savait, il en avait trop conscience pour savoir que c'étaient de ses erreurs qu'il pouvait le mieux apprendre. Par contre, Marius n'arrivait pas à déterminer si l'expression amoureuse du jeune homme était réelle, ou simplement travaillée. Il ne connaissait rien à l'amour, ça lui paraissait trop... bizarre, impossible, et ridicule pour que le jeune homme pensât une seconde à un jour se chercher une compagne. Siegfried avait fait plus de chemin que lui dans ce domaine ; il passa une main derrière sa nuque, songeant aux paroles d'Iraïd. Il le voyait certes comme le confident du Comte, et il avait conscience que sa phrase était juste une réponse à sa question, enfin celle que Siegfried aurait voulu entendre pour se rassurer. Alors Marius essaya le conforter dans son avis de lui-même, il prit une pâtisserie entre ses doigts pour l'avaler en un seul coup, il s'étouffa aussitôt avec. Allez... un geste maladroit de sa part, un regard intimidé par sa « bêtise » allaient-il rassurer Siegfried sur son compte ?
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Eleanor van Lähre
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Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) Vide
MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyVen 22 Juil - 19:45

« Depuis bien longtemps, tant d’hommes avaient prétendu m’aimer de tout leur cœur. Tous des nobles, jeunes ou plus âgés, tous des hommes sous mon charme. Tant d’entre eux avaient espéré pouvoir me séduire afin de se marier avec moi. Ils croyaient en leurs infimes chances de réussir et de me posséder. Ils usaient de leur charme et de belles paroles. Ils m’aimaient à la folie et étaient prêts à mourir pour une aussi belle femme. Tous, je les avais tous renvoyés dans leurs provinces. Je n’en désirais aucun. Je n’en aimais aucun. De plus, comment les croire ? Les hommes, surtout nobles, se ressemblent beaucoup. Un jour ils vous chantent vos louanges et le lendemain ils couchent avec une autre femme. Il m’avait donc été impossible, toujours, de prendre au sérieux tout ce qu’ils me disaient. Malgré cela, rien ne les avait calmés et ils continuaient sans cesse. Le seul jour où j’avais annoncé ma prétention au trône de l’Empire, enfin tout ceci s’était calmé. Aujourd’hui il fallait trouver cet homme qui ne vous mentirait pas et qui vous resterait fidèle. C’était bien difficile : il pouvait être très sérieux un jour et dans quelques années se lasser. Mais il ne fallait pas non plus rester sur cette pauvre vision. Si nous pouvions vivre des moments inoubliables et de bonheur, il valait mieux le faire, plutôt que de refuser et ne jamais les vivre. Même si l’histoire se terminait mal.

Tout cela pour dire que je ne crus pas une seule seconde ce que disait Siegfried. Ainsi il prétendait, lui aussi, m’aimer et ne pas avoir fait d’erreur. C’était complètement absurde. Même si cela s’avérait vrai, dans quelques années il ira jouer avec d’autres femmes, lassé de moi, mère de son enfant. Pendant ce temps il me jalousera et tentera de découvrir si je le trompe puisqu’il estime que de mon côté je n’ai pas le droit de le faire. Comme cela ne m’excitait pas du tout comme situation. Mais je n’y pouvais pas grand-chose. C’était évident qu’un jour ou l’autre cela arriverait. En tout cas, j’eus envie de rire à gorge déployée, avec mon rire le plus sarcastique possible. Mais je ne le pouvais pas alors je souris et poussai un léger soupir. Le sourire cachait en fait mes vraies pensées car mon mari aurait pu croire que je le faisais car il soulevait un bon point. Tout d’un coup, Iraïd parla enfin et ses mots me transpercèrent comme une flèche. Notamment puisque je ne m’attendais pas à ce qu’il répondît mais aussi parce que je fus surprise de ses paroles. Il voyait que le comte avait changé depuis lors. Que cela fût vrai ou faux dans le simple but de plaire à mon mari, je ne sus pas vraiment ce que je devais en penser. Il était vrai qu’Iraïd connaissait Siegfried bien avant moi. J’hésitai alors quelques instants et finalement, j’étais complètement perdue dans cette affaire.

La voix de Marius me fit reprendre mes esprits. Je me promis alors de repenser à cela plus tard, au calme, voire même en parler un peu avec Siegfried ou Iraïd. Je tournai à nouveau la tête vers mon ami et écoutait ce qu’il disait. Je laissai les hommes parler entre eux, et Marius, tout comme Siegfried semblaient accaparer l’attention l’un de l’autre. Mais déjà un peu moins d’Iraïd ou la mienne. Comme si nous n’existions que peu dans leur monde ou chacun souhaitaient prouver à l’autre sa valeur. Des hommes. Puis je me mis à penser davantage au sens caché dans les paroles de Marius. Que souhaitait-il nous dire, ou en tout cas à Siegfried ? Je compris qu’il désirait le mieux pour moi, ce n’était pas la première fois qu’il le mentionnait dans cette conversation. Mais quelque chose d’autre sortait de ses mots, mais j’ignorais quoi. Je ressentais un brin de sarcasme peut-être, en réalité je n’en avais aucune idée. Je n’étais même pas sûre s’il était en fait en train d’essayer de prévenir Siegfried de ce qui l’attendait s’il ne me rendait pas heureuse. Je le sentais même capable de ne pas être très indulgent s’il m’arrivait ne serait-ce qu’une chose à cause de mon mari. Je me demandais alors la réaction qu’il aurait si je lui disais la vérité sur le fait que je ne me souvenais plus du tout du moment où j’avais couché avec Siegfried. Ce moment sur lequel les zones d’ombres, de mon côté du moins, persistaient encore.

Maintenant que j’ignorais ce que répondrait Siegfried aux paroles de Marius – d’ailleurs je fus assez surprise d’entendre qu’il ne s’était pas énervé et parlé sur un ton froid comme je l’avais espéré au début – j’eus un sursaut lorsque j’entendis mon ami qui semblait s’étouffer. Mon mari était le plus proche de lui alors c’était lui le plus apte à aider Marius. Je n’avais aucun doute sur le fait qu’il le ferait, bien évidemment. De mon côté, je ne savais pas ce que je pouvais faire alors. Surtout qu’Iraïd n’était pas concerné lui non plus, encore une fois. De plus, j’étais sûre et certaine que les deux hommes recommenceraient à parler entre eux une fois que l’incident du terroriste était passé. Iraïd serait encore une fois laissé à l’écart. Pour l’instant, il ne parlait pas de lui-même et ne répondait que très rapidement aux questions que nous lui avons posé. Je profitai de ce moment où les deux autres étaient concentrés sur leur affaire pour me tourner vers Iraïd.


- Dites-moi, comment était-il avant de me rencontrer ?

Siegfried me racontait très peu sa vie antérieure, tout comme celle présente à vrai dire. Tout comme je n’eus jamais le droit aux mots doux de sa part. Je ne l’avais pas vraiment entendu me dire des choses rassurantes et consolantes lorsque je n’allais pas bien, ni une caresse, ni un baiser, rien. Pour un homme qui prétendait m’aimer, ce n’était pas du tout de bons points. Je devins tout d’un coup un brin curieuse. Cette question avait plusieurs objectifs différents : le premier c’était d’en connaître davantage sur mon mari mais aussi que Marius le sût en même temps. Le deuxième était simplement que nous allions changer de sujet et découvrir mon mari. Marius me connaissait déjà assez pour ne pas avoir à parler sur mon sujet. En gros, tout ce qu’Iraïd pouvait savoir de plus que nous sur Siegfried, était bénéfique à nous deux. Puis je serais déjà un peu plus fixée sur le fait que Siegfried mentait ou pas en disant qu’il m’aimait. »
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Siegfried Agasthel
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Siegfried Agasthel

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyDim 31 Juil - 17:15

En réalité, je commençais à douter, à le trouver louche ce Léonard. Il agissait comme s'il me traquait. Il semblait assez à la rechercher du moindre de mes faux pas, le regard un brin suspicieux, et il posait des questions, et parfois même affirmait des choses, assez ambiguë. En fait, je me sentais plutôt acculé face à lui. Il commençait presque à me faire peur. Ce que je trouvais étrange, c'était qu'il disait être un ami d'enfance d'Eléanor, mais la discussion tournait beaucoup autour de nous deux, et non de ma femme. Lorsqu'il avait pris à parti Iraïd au sujet d'Eléanor, j'avais cru voir en ce geste une toute autre intention. Il aurait pu vouloir me montrer que tous ceux présents ici étaient de son côté. Evidemment, étant allé dans son sens, je lui avais également donné l'impression de le suivre, d'être dans son camp. Iraïd avait d'ailleurs suivi la manœuvre à sa manière, c'est à dire avec neutralité. Sa réponse avait semblé troubler ma femme. Bien sûr, pour elle je n'étais qu'un type, un aristocrate qui lui servait d'époux. Je poussai un léger soupir. Si seulement elle avait pu comprendre. Il est vrai que je m'y étais plutôt mal pris, mais c'était impossible de résister. De toute manière elle n'en saurait jamais rien. Personne ne saurait jamais. A ce niveau là, j'avais réellement assuré mes arrières. Un coup de maître en réalité. J'avais eu la fille, je l'avais épousée et engrossée. J'aurais évidemment préféré que tout se fasse naturellement, avec des sentiments dès le départ. Mais cela viendra. Je n'en doute pas.

Le fameux Léonard avait ajouté qu'il souhaitait mon bonheur et celui d'Eléanor. Curieux pour quelqu'un qui venait de me mettre en garde quelques minutes auparavant. J'avais donc paru sincère. Bien, très bien même. Désormais, il semblait quelque peu rassuré. Au point qu'il s'approcha de la petite table, et saisit une des pâtisseries présentes sur une assiette de porcelaine. Mon regard se perdit quelques secondes sur les détails du plateau argenté. Et maintenant, qu'allait-il se passer ? Il aurait fallu que je renvoie cet homme chez lui, mais je ne savais comment le faire. Je n'osais pas vraiment le laisser seul avec Eléanor en prétextant avoir à faire avec Iraïd. Les laisser sous la surveillance de mon associé ? Pourquoi pas. J'étais en train de préparer soigneusement une phrase lorsque notre invité s'étouffa. Je ne l'avais pas vu engloutir le petit chou d'un seul trait. J'appelai une servante afin qu'elle nous amène de l'eau fraîche et tandis que Léonard toussait à pleine gorge, je m'approchai de lui. Je lui tendis une petite serviette et lui tapotait le dos, empli de compassion. Il semblait réellement gêné, et ses joues rougissaient quelque peu sous l'emprise de l'étouffement. Je lui souriais et il me paraissait, à cet instant, assez humain. L'eau finit par arriver et je lui tendis le verre afin qu'il le but, en disant :

" Allons, buvez, cela fera passer les mauvais morceaux coincés dans votre gorge. "

La diversion était très réussie. Je ne sus jamais si tout avait été planifié, mais lorsque mon épouse prit la parole, mon regard se figea. Tout de suite, je me repris et demandais à Léonard s'il voulait un autre verre. Qu'est-ce que cela voulait-il dire ? J'aurais pu fusiller ma femme à cet instant, mais je conservais un sourire sensiblement inquiet de la situation de notre invité. Ah mais cette Eléanor ! A vrai dire, j'avais suffisamment confiance en Iraïd pour savoir qu'il ne dévoilerait rien qui puisse nous compromettre, lui comme moi. Si l'on apprenait que je convoitais la place de l'Empereur, on saurait certainement que mon associé m'aidait à y parvenir. A ce niveau là, je n'avais presque rien à craindre. A moins qu'il ne me fasse plonger et qu'en contrepartie il puisse exiger être séparé de cette histoire. Mais quelle idée avait-elle eue de poser cette fichue question ? Je n'osais pas la regarder. Cependant il fallait que je me sauve. Alors je plongeais mon regard dans celui d'Iraïd. J'essayais de lui faire rentrer dans le crâne qu'il devait pondre un joli mensonge. Pensant qu'il ne comprenait pas, j'ajoutai, d'une voix sereine :

" Malheureusement, nous ne nous connaissons pas depuis fort longtemps, ma douce. "

Je tournais ensuite mes yeux vers mon épouse, et je lui fis le regard le plus tendre possible. Malheureusement, ce retour vers la question fatidique allait certainement ramener Léonard dans le coin, et il allait forcément s'intéresser à ce côté de ma vie. A cet instant, j'eus vraiment envie de les laisser en plan. Si le mot "Empereur" sortait de la bouche d'Iraïd, j'étais réellement perdu. J'avais tout essayé, il fallait juste que mon cher associé comprenne le message.
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Iraïd Hajkawen
₳ Philosophe ₳

Iraïd Hajkawen

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyLun 1 Aoû - 22:59

Le regard vert d’Iraïd passa d’une personne à une autre. Il s’était avancé et avait parler un peu mais la conversation l’intéressait de moins en moins. Il ne comprenait plus vraiment le sens de tout cas. Il connaissait Siegfried d’un coté, et Léonard de l’autre. Et chacun deux jouait un rôle que ne connaissait pas le rouquin. Et bon, la superficialité ce n’était pas vraiment sa tasse de thé… Qui refroidit d’ailleurs. L’attention d’Iraïd se détacha un peu de la petite assemblée pour se poser sur le service à thé en face de lui. Tiens il est étranger ?
Il pris la tasse entre ses mains de musicien pour goûté ce thé offert, quand une voix féminine le sortie de ses pensés… pas très intéressante. Faisant attention à ce que ces cheveux aille là ou il ne le devrait pas- les cheveux long, c’est a galère la dessus. Il remonta son regard vers la demoiselle aux cheveux bleus qui lui avait adressé la parole. Iraïd eut un regard un brin heureux, surtout content d’avoir enfin un sujet de conversation qui dépassait les protocoles de bienséance et autre parole tordu de jeune nobliaux.

Mais rapidement après, Léonard rassembla a peu près l’attention de tout le monde d’une traite. De la même traite qu’il venait d’avaler un gâteau apparemment. Le philosophe leva un sourcil, un peu inquiet mais remarqua bien vite qu’il n’y avait pas de raison de s’alarmer et Siegfried prenait les choses en main. Le roux profita de cela pour reposer la tasse et se mit debout a son tour pour changer un peu la disposition des gens, ce qui faciliterai une petite discussion avec la Duchesse. Il posa d’abords une main sur le bras de Marius, et d’un sourire il intima sans brusquerie, au jeune homme d’aller d’asseoir à sa place précédemment occupé.
Pendant ce temps, le jeune compte lui adressa un regard que Ira compris tout de suite. IL n’avait pas à s’en faire… il n’allait certainement pas parler de son but à sa femme, surtout si ce dernier lui en avait pas directement parler. La question reposait sur sa personnalité non ? il n’allait pas lui compter leur rencontre. Les nobles n’étaient pas les seuls a manier les mots, il ne fallait pas oublié.. Iraïd n’allait donc pas mentir, il allait juste répondre à sa question. Alors pour réponse au regard de Siegfried, le philosophe sourira à son habitude, mais dans son regard, il n’y avait une lueur assez significatif sur le fait qu’il l’allait certainement pas divulgué une telle information, mais aussi de lui faire confiance et de ne pas le sous-estimé. Il approche de la trentaine, est hérétique presque depuis sa naissance et entre eux quatre – avec Léonard en ancien domestique – c’était lui qui était le plus en danger si un émissaire de l’Ombre arrivait. Alors bon, ne pas parler des choses les plus hasardeuses, il savait faire.

C’est pour cela, qu’il n’adressa aussi qu’un sourire au parole du jeune marié et rapprocha son siège de celui d’Eleanor, gardant comme même la distance à avoir avec une Duchesse. Il connaissait aussi les règles à avoir en société. Alors d’une voix calme et presque basse –de tel sorte que seulement la demoiselle entende, ou alors il faudrait que les deux autres après lui chamaillerie caché par des gentillesses alors que ces mots ne leur étaient pas destiné- il commença.

«- Le jeune comte était quelqu’un qui mordait la vie à pleine dent quand je l’ai rencontré. Il est encore ainsi, non ? Mais il devenu plus adulte avec ses nouveaux événements. Avant, c’était vraiment une personne moins attentionnée à ce qu’il faisait et l’entourait. »

Et pour cause, il avait annoncé à Iraïd de but en blanc ce qu’il ne voulait pas place de l’Empereur… si ce n’était pas un manque d’attention … Mais bien sur, sa phrase était pas tourner pour comprendre ceci. Heureusement d’ailleurs.

« - Cela ne l’empêchait pas de bien s’occuper de ses affaires et d’avoir une volonté de faire. Très peu de chose qu’il veut ne le lui sont pas cédé… en réalité peu de chose a changer dans son comportement, sinon votre considération. »

Mais cela, quelque chose lui disait que la demoiselle le savait déjà…
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd)   Une jeune femme et trois hommes. (Pv : Éléanor, Siegfried et Iraïd) EmptyMar 2 Aoû - 17:39

Marius remercia le Comte, lorsque ce dernier lui tapota le dos, il toussa encore un peu, mais c'était plus pour la forme. Siegfried voulait de lui qu'il continue son petit et gentil naïf ? Eh bien... le jeune homme allait lui rendre ce service, après tout, il n'était pas le genre de personne qu'on regardait tout de suite, malgré sa qualité de chef d'un réseau terroriste naissant, ou encore malgré le fait qu'il était le second d'Alvaro. On ne va pas en revenir encore sur ce point, il était déjà assez dit qu'à force de magouille, et de menacer sa vie sans cesse, Marius avait appris à jouer sur son apparence, il avait développé un plutôt bon don d'acteur. Cependant, on pouvait ajouter que c'était plus ou moins grâce à Uriel d'Arken qu'il devait une meilleure performance, car lorsque Marius s'était retrouvé face à son plus grand ennemi, alors qu'il commençait tout juste à devenir ce qu'il était à présent, il avait fait preuve d'un rare sang-froid. Il avait rangé tous ses sentiments dans une énorme boîte de cuir, sans clef, sans serrure, et qu'il n'ouvrait jamais, mis à part devant Mist.

Et encore ! Il lui en fallait beaucoup pour espérer lui arracher une expression autre que de la froideur, ou un visage déformé par le souci, rongé par la culpabilité, Marius était de ceux qui pour vivre leurs rêves, se dévoraient eux-mêmes. Son plus grand ennemi restait certes le Haut-Prêtre, envers qui le terroriste ressentait une haine aussi profonde que l'océan, mais aussi lui-même, il serait capable de prendre un couteau pour se l'enfoncer dans l'avant-bras, si un jour il commettait l'une de ces fautes qu'il méprisait. Il se souvenait de manière bien trop brumeuse de ce qui s'était passé avec Mist, et si jamais une impression, un frisson d'excitation venaient à parcourir son corps, on pouvait être certain que Marius allait s'ouvrir les veines. Il ne supportait ne pas avoir cette sensation d'être « sale », lorsqu'il avait des contacts... disons plus sensuels avec quelqu'un, et en l'occurrence Mist.

Il remercia la servante, lorsque celle-ci lui amena son verre d'eau, et il en profita pour donner sa place à Akhdar, à qui il offrit un regard entendu que personne ne put voir. Il aurait des choses à lui raconter, une fois que cette entrevue serait terminée. Notamment sur son lien avec Éléanor, Marius lui raconterait la vérité, en dehors des regards, et de tous ces sourires hypocrites qui tout de même, l'agaçaient. C'était fatigant de sourire sans raison, c'était lassant de paraître gentil, poli et tout le bordel. Cependant, le jeune homme pouvait remercier cette éducation froide qu'on lui avait donnée, elle restait encrée en lui, et malgré sa lutte contre l'Empire, le jeune homme croyait encore à l'Ombre.

Pour en venir à la situation présente, le jeune homme avait été étonné de voir qu'Éléanor prenait l'initiative de poser cette question, comme si elle voulait montrer à son époux qu'elle était loin d'être soumise et passive, comme il aimerait qu'elle le soit. Il approuva la jeune femme sans le montrer, il avait posé ses coudes sur les genoux, les mains jointes et posées contre ses lèvres, Marius fixa alors Sigfried, tout en écoutant Iraïd. Même s'il tiqua lorsque ce dernier affirma que Siegfried avait eu plus de considération pour sa femme, Marius ne connaissait rien de lui, mais il pouvait sentir la rivalité entre ce jeune homme et lui-même. Sans en comprendre la nature, il aimait Éléanor, comme il aimait Iraïd, et ça n'avait rien à voir avec l'amour avec un grand A, mais avec l'affection qu'on porte à une amie, ou à un compagnon de combat. Marius ne sut pas s'il devait intervenir, mais en tout cas, rien que par provocation, le jeune homme fixa avec une rare intensité le Comte.

Comme s'il cherchait à le sonder, ou bien pour lui montrer qu'il ne fallait pas le prendre à la légère, il ne savait pas s'il devait apprécier cet homme ou non, en tout cas, Marius planta ses yeux bleus dans les siens. Et comme toujours, rien ne venait transpercer la froideur de son regard de saphir, juste de l'éternelle froideur, sans émotion. Et lorsqu'il jugea qu'il avait assez regardé Siegfried pour le mettre suffisamment mal à l'aise, il laissa ses mains tomber sur ses genoux, et lui envoya ce sourire qu'il détestait avoir, mais qui mettait les gens en confiance pour qu'ils puissent se dire : « Celui-là, ce n'est qu'un gentil freluquet qui peut se faire avoir », et alors comme son long silence commençait à assécher sa gorge, il regarda Iraïd et essaya de ne pas trop poser une question gênante sur le Comte :


— Dans ce que... dois-je comprendre que le Comte aimait les soirées mondaines ? Et celles... moins « vertueuses » ? Et que la rencontre avec la douce Éléanor l'a fait changer sur ce point ?

Et merde... ce n’est pas possible de sortir des questions qui ne pouvaient pas le mettre dans l'embarras, c'était plus fort que lui.
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