L'Empire Ishtar
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 C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)

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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

♦ Sexe : Masculin
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♦ Fiche : Into the Infinity of Thoughts
♦ Protecteur : Une apparente naïveté.
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C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) Vide
MessageSujet: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyVen 24 Juin - 11:19

L'été venait tout juste de s'avancer sur Ishtar, et apportait son lot de chaleur, et de fausse joie que les rayons ardents du soleil amenaient. Ça faisait donc un peu plus d'un an que Marius était devenu ce qu'il était, et même si parfois le jeune homme portait un regard lointain sur son passé, il peinait toutefois à décrire son évolution ; il avait changé, aussi bien dans le fond que dans la forme, un an avait suffi à faire de lui quelqu'un de différent. Bien sûr, il restait un peu de l'ancien lui-même dans son coeur, il se croyait toujours aussi droit, mais il notamment apprit que la Justice était relative. Et que surtout, lorsqu'il s'agissait de sauver sa misérable petite vie, il fallait être prêt à tout. Néanmoins, conscient qu'un jeune homme seul ne pouvait pas faire grand-chose, il avait fondé son organisation, et elle démarrait plutôt bien.

Le terroriste avait plein de projets en tête, des projets aussi sanglants que la cruauté de son adversaire, mais après tout, s'il voulait réussir, il ne devait plus hésiter. L'extrémisme avait du bon, quand il y avait une raison derrière cela, et le jeune homme en avait pris conscience. Lutter pour survivre, lutter pour son ambition, c'était tout ce qui comptait, mais il n'était pas non sans savoir qu'un groupe soudé, pouvait aussi bien contenir un traître. C'était pour cela que le jeune homme avait eu une idée, aussi perfide que son éternel adversaire, mais qui allait lui permettre d'observer, et de juger si la confiance était méritée, ou non. Marius était certes un « gentil garçon », mais il ne fallait pas le prendre trop longtemps pour un imbécile, il ne paraissait pas dangereux, et pourtant c'était cette arme-là qui lui permettait de piéger ses adversaires.

C'était pour cette raison que le Révolutionnaire encore dénué de sa chère Révolution se trouvait dans cet endroit bien éloigné de ses habitudes. Certes, Marius avait par deux fois rencontré des scientifiques, et il ressentait toujours une grande méfiance à leur égard, néanmoins pour mettre son plan à jour, le jeune homme devait bien collaborer avec eux. Du moins, avec celui dont il avait entendu parler, certes il connaissait peu l'homme qu'il attendait, mais il le savait assez original pour commettre quelques folies. Ce qui était utile, lorsqu'on travaillait pour les « Gens de l'Ombre », on avait souvent vent des fous et des folles qui gênaient ce gouvernement pervers, et pourtant étriqué à d'autres courants de pensée. Bien sûr, élevé depuis l'enfance dans ce culte de l'Ombre, Marius gardait encore une partie de sa foi, mais celle-ci ne tarderait certainement pas à disparaître un jour ou l'autre, tout n'était qu'une question de temps, et les choses souvent évoluaient d'elle-même. N'était-ce pas en trouvant une force certaine dans son être que le terroriste était parvenu à tuer — il y avait une dizaine moins de ça —, un homme qui le menaçait ? C'était tuer, ou être tué, et son choix était tout tracer. Désormais, il n'était plus le même, et ne cherchait qu'à assouvir son désir de Justice.

Caché dans l'ombre, les bras croisés et le visage toujours aussi impassible, le jeune homme attendait son ingénieur. Il avait retroussé sur ses avant-bras les manches de sa chemise, et il cachait toujours dans sa botte de cuir un poignard qui toujours, lui avait été utile. Certes, la nuit était tombée, et le froid gagnait peu à peu Marius, mais qu'importe ! Tout lui devenait bien futile ces derniers temps, la faim comme le froid, si bien qu'il devenait indifférent à beaucoup de choses. Il passa une main dans sa chevelure grise, et cilla des yeux, lorsqu'il crut voir une silhouette au loin, mais après mûre réflexion, ce n'était qu'un effet de son imagination.

Il n'avait pas dormi depuis un jour et demi, et la fatigue se faisait déjà sentir, comme il n'avait pas non plus mangé depuis trois jours. Il logeait Zacharias Flash, l'informateur qui lui avait vendu la fille de Faoiltiarna, ce même Faoiltiarna qu'il avait rencontré au Cochon Pendu, et qui l'avait mordu, puis soigné. Marius frémit en songeant à l'homme en bouse blanche, celui-là... si jamais il le rencontrait à nouveau, on pouvait être certain qu'il n'allait pas le manquer, surtout si sa lame se retrouvait planté dans ses parties intimes. Il ne fallait pas le prendre pour une victime.

L'orgueil était une chose précieuse qu'il garderait toujours en lui, un peu comme le sang circulant dans ses veines. L'hérétique, le renégat, le Révolutionnaire, le terroriste, le gamin de vingt-et-un ans n'était pas à prendre à la légère, et déjà les détails de son plan se dessinaient de mieux en mieux dans son esprit. Il commençait à se faire des alliers, et pas des moindres, ces derniers d'ailleurs avaient sa confiance, mais ce n'était pas une raison pour ne pas tester celle-ci. Certes, Akhdar ou le Philosophe qu'il avait rencontré près du fleuve était un personnage plutôt mystérieux, mais Marius pouvait tout de même dire que ce dernier ne lui ferait aucun mal. Du moins, s'il arrivait à se montrer digne de ceux qui commençaient à croire en lui, lourde charge pour un gamin, mais cette charge, c'était lui qui l'avait voulu.

Et sans aucun doute, le jeune homme allait se donner tout entier à cette tâche, il détenait l'avenir d'êtres humains entre ses mains fines et pâles, abîmées aussi par le travail et la misère. Mais il avait appris, et il apprendrait encore, jusqu'à voir son rêve aboutir. Son idée radicale ? Il était parvenu à la dompter, et il allait la mettre en route. C'était pour cette raison qu'il attendait cet original, calé contre un mur à l'extérieur de l'usine, seul et là où il lui avait donné rendez-vous. Il sentait que sa bourse allait s'alléger, mais ce n'était pas bien grave, de même que pour certains de ses actes, il savait ou plutôt il croyait que c'était pour « la bonne cause ». L'avenir sans l'Église serait un avenir sans tyrannie, il se moquait bien de l'Empereur. Pour l'instant.

Une silhouette dans la nuit attira son attention, et Marius comprit tout de suite que c'était son homme, il fronça les sourcils. Sans bouger, il décroisa pourtant les bras, et attendit que l'autre vienne le rejoindre. Il ne jugea ni son apparence, ni l'insolence qui paraissait habiter l'homme, il le trouva juste intéressant, dans le sens où il n'avait pas encore croisé « d'original de cette catégorie-la ». Marius ne sourit pas, car c'était tout bonnement très rare lorsque ça arrivait, mais il lui tendit la main pour serrer la sienne fermement. Il planta ses yeux dans celui de son vis-à-vis, et déclara d'une voix rauque :


— Je suis Léonard, votre homme pour cette « affaire. »

Un engrenage s'ajouta aux rouages de la Révolution, et celle-ci ne tarderait pas à se mettre en route.
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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyDim 26 Juin - 14:03

Heure à ma montre : 19h46
QUOI ?!?

« La nuit était tombée sur Ishtar et moi j’étais encore chez moi, bordel de merde. Juste à cause de cette montre. J’avais pas fait attention, trop concentré dans mes recherches et dans le petit bureau où je n’ai pas de fenêtre. Je ne pouvais pas savoir qu’elle s’était en fait arrêtée et que la nuit était arrivée. C’était seulement lorsque j’avais fait attention la deuxième fois en voyant que quelque chose clochait que je me suis rendu compte qu’elle ne marchait pas. Merde, putain de merde. Maintenant je vais être en retard à mon rendez-vous. Or ce n’est pas tous les jours qu’on vous contacte pour de telles choses. Fait chier. Je joue gros ce soir. Je vais gagner de l’argent si la transaction se fait. Alors faut pas que je la rate. J’ai besoin de cet argent. J’en manque dernièrement pour mes expériences. Mon travail est très important et je ferai tout et n’importe quoi pour lui. Bah après tout ce n’est pas la première fois que je vais utiliser des moyens illégaux. Je vole chez les gens pour tout revendre au noir par la suite. Cette fois-ci, c’est totalement différent. Je volerai mais pas chez les gens. En fait, ce ne sera pas trop un vol à proprement parlé. On se servira directement à la source pour prendre les ingrédients. Mais demain personne n’aura remarqué que tout avait disparu. C’était cela qui était le mieux. Et j’espérai que tout allait se passer sans encombre. Je prenais tout le temps de gros risques en effectuant de telles choses. Et comme ces derniers temps je devais être recherché par la Garde Impériale pour ce qui s’était passé, je peux être plus facilement repérable. Mais d’un autre côté, il fallait aussi que je me méfie de l’homme que je devais rencontrer. Qu’est ce qui ne me disait pas que cela pouvait être un piège pour me voir en action et m’arrêter derrière ? On verra.

Bon merde alors. Je sais pas quelle heure il est réellement et j’espère que le gars ne m’attends pas déjà depuis des heures. Sinon c’est mort et c’est embêtant. Je m’empresse de réparer le plus rapidement ma montre en laissant la porte du bureau ouverte. Je commence à angoisser et à stresser. Je dois faire vite. Je la frappe, rien. Je sors l’artillerie lourde pour réparer les mécanismes à l’intérieur. Enfin les aiguilles se mettent à marcher et se remettent à la bonne heure. »


Heure à ma montre : 22h51
Saloperie de montre !!

« Enfin la bonne heure. Bon je devais le retrouver vers 23h aux usines. C’est mort, je vais être en retard. Mais au moins ce n’est pas trop compromis. Faisons vite. Je m’habille en vitesse. Je prends les quelques feuilles qui me seront nécessaires pour la transaction et je les fourre dans une des poches du petit blouson léger que je prends. L’été se faisait sentir désormais dans la capitale mais les nuits étaient bien sûrs un peu plus fraîches. Une fois aux usines ce ne sera plus le cas. Après tout, elles dégageaient tellement de pollution et de vapeur sous forme de fumée qu’il faisait toujours une chaleur plutôt écrasante là-bas. Après tout le temps passé à travailler dans ces usines je m’y suis habitué. Mais ce n’est peut-être pas le cas du gars que je vais rencontrer. Je ferme le bureau et cache la clé comme d’habitude au même endroit, endroit le plus sûr de l’appartement. Enfin je dévalise un de mes tiroirs, trop pressé pour être le plus doux possible. Les clés de l’usine se trouvent dedans, tout au fond. Comme je suis un Chef, j’ai le droit aux clés. Ces cons ne me les ont même pas demandées quand je leur ai dit que je les quittais quelques semaines. Hahaha. Tant pis pour eux.

Je sors de ma maison et marche d’un pas rapide et soutenu. Je dois être le moins en retard possible. J’espère qu’il ne m’en voudra pas trop non plus. Enfin peu importe pour l’instant je me concentre plus sur mes pas. Je ne dois pas courir parce qu’après je vais trop transpirer et ce n’est pas bon non plus pour la présentation. Bah oui, quoi ! Je suis peut être un gros connard mais je suis toujours et encore noble dans le sang. J’ai besoin de ressembler à quelque chose et d’être présentable. Sinon je ne me sens pas bien. En tout cas je me rapproche des usines et je commence à sentir mes jambes s’ankyloser. C’est horrible. Mais je dois continuer. Il faut que cette transaction marche. J’ai besoin de cet argent tout de suite. Bon alors dès que je le vois à l’endroit convenu, je ralentis. J’inspire et expire pour me calmer. J’ignore totalement comment se dérouleront les prochaines minutes voire heures. Bah oui, ce qu’il me demandait n’allait pas être de tout repos. On risquait même d’y passer plutôt presque toute la nuit. Donc bon, j’espère qu’il était vraiment prêt pour cela. Je m’approche de lui mais je ne vois toujours pas son visage. Les environs ne sont pas du tout éclairés. Ou rarement. C’est pour cela que je n’aperçois son visage que lorsque je suis près de lui. Des yeux bleus et des cheveux gris. Non ce n’était pas possible. La famille De l’Ombrage. Très facilement reconnaissable. Ainsi le fiston déclaré mort ne le serait pas ... Trop drôle. Bon, il se présente comme un certain Léonard. Travail sous couverture. Compréhensible. N’allons pas la gâcher. Alors j’acquiesce en prenant la main qu’il me tend.


- Bonsoir Léonard, je suis le Marquis Dilnes, dis-je avec mon plus grand sourire, toujours bien présentable. Veuillez m’excuser pour mon petit retard, ma petite montre s’était arrêtée et j’ai du la réparer.

Je lui montre le petit objet comme si je voulais le lui prouver. »

Heure à ma montre : 23h07
Parfait, parfait. Hahaha !

« Je le regarde. Il ne me paraît pas si terrible que ça. Mais les apparences étaient trompeuses alors je vais pas me fier à celles-ci. Je le savais bien moi, moi qui faisais toujours semblant devant tout le monde. Enfin peu importait, désormais le temps était venu de conclure notre petite transaction. Mais bien sûr d’abord je vais devoir m’assurer de plusieurs choses plutôt nécessaires.

- En tout cas, je suis ravie de vous rencontrer. Mais voyez-vous, j’ai besoin de certaines petites informations de votre part et je vais vous poser des conditions selon la nature de vos réponses, avant de commencer. Rassurez-vous rien de bien méchant mais important pour ma propre sécurité. Je joue très gros ce soir, monsieur. Et avec mes derniers problèmes avec la Garde Impériale je souhaite me faire le plus discret possible. Je pense que vous me comprendrez.

Je souris, je n’avais vraiment rien d’autre à faire pour le moment. Je ne faisais qu’attendre sa réponse et je pourrais lui poser les petites questions. On verra. »
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyDim 26 Juin - 15:56

Le jeune homme échangea donc une poignée de main avec son interlocuteur, il planta d'ailleurs ses yeux dans celui-ci, certes l'obscurité lui gâchait la nuée de couleur qui composait son regard, mais il comprit que de toute façon, il n'aurait pas su donner un nom à cette particularité. Il haussa donc les épaules, et reprit sa place, calé contre le mur, et bras croisé. Attitude toujours un peu fermée, mais qui lui donnait l'air d'observer les choses avec du recul. Il avait certes accueillit plutôt bien le sourire du Marquis, mais il ne fit rien pour montrer qu'il avait apprécié ou non, entrer dans les bonnes grâces de Marius, c'était un peu comme s'aventurer dans un marécage. Lorsqu'on songeait trouver la bonne voie pour s'en extraire, quelque chose, rien, tout et n'importe quoi maintenant le corps dans cette boue épaisse et puante. Il hocha simplement la tête, lorsque l'autre s'excusa pour son retard, il ne lui en voulait pas, ou de toute façon, Marius n'avait pas fait attention à l'heure. Il avait l'habitude d'arriver bien en avance, lorsqu'il devait prendre rendez-vous avec quelqu'un, s'assurant ainsi la bienséance et tout ce protocole qui malgré cette année chargée en émotion, ne changeait pas, mais aussi parce qu'il pouvait mieux examiner les environs.

Par exemple, avant de s'arrêter à cet endroit, le jeune homme avait erré dans les usines, discrètement bien sûr, et noté dans un coin de son esprit les divers endroits qui se présentaient à lui. L'air vicié et malsain entrait dans ses poumons, pourtant le jeune homme ne s'en préoccupa guère, pensant que ce n'était pas le plus important. Pensé imbécile, car il mettait sa santé en danger sans en avoir conscience, il frotta ses yeux, passa une main dans ses cheveux et dans sa nuque. Le corps un peu endolori, le jeune homme détailla le Marquis, il crut voir des cheveux blonds danser sur ce regard curieux, mais la faible lumière pouvait lui jouer des tours. Il jeta un regard derrière l'homme, s'assurant donc que personne ne lui suivait, et ne sentit sur lui le regard inquisiteur de son vis-à-vis, oui Marius n'était pas impressionnant. Oui, il ressemblait à une crevette, mais c'était une arme dont il ne prenait pas encore bien soin. Paraître inoffensif, c'était avoir un coup d'avance sur les autres, et c'était les surprendre, même si ces derniers temps ce côté crevette lui jouait des tours. Enfin, ce n'était qu'un détail qui titillait tout de même son orgueil, au bout du compte.

Eghän lui demanda s'il l'autorisait à lui poser des questions, ce que Marius trouva un peu suspect. Dans la contrebande, peu de personnes posaient de question, car ce qu'allait faire un client de la marchandise, on s'en foutait, et savoir comment on avait obtenu ce petit bracelet empoisonné par exemple, c'était une chose qu'il ne fallait pas savoir. Métier dangereux, rapport dangereux, mais qui avait l'avantage de rapporter gros. Marius avait certes de l'argent à proposer au Marquis, mais aussi autre chose qui serait en mesure de l'intéresser.

Oui oui... le Marquis jouait très gros, mais s'il n'avait pas envie de cette entrevue, il aurait pu refuser, mais Marius comprenait aussi. Habitué depuis un moment déjà à ce genre de situation, vols et divers autres meurtres, le terroriste ne prenait plus la peine de s'inquiéter de ce qui allait se passer, se concentrant sur le comment de la chose. La manière aboutissait à la fin, mais il fallait que la manière soit en accord, il ne pouvait pas par exemple se permettre de rentrer dans les usines en faisant un vacarme pas possible. Non, évidemment, il fallait rester sérieux deux minutes. Au contraire, si le Marquis désirait entrer, Marius avait repéré une petite fenêtre donnant vraisemblablement dans une pièce vide de toute vie humaine. Il toussota, passa une main dans ses cheveux, et observant les alentours, il fit :


— Bien.

Rien de plus, rien de moins puisque Marius n'était pas d'une nature bavarde, à la base. Seulement, il nota bien dans un coin de sa tête que le Marquis avait eu — lui aussi — des ennuis avec La Garde Impériale, une information que le jeune homme allait bien garder en tête, un rien pouvait devenir quelque chose d'étonnement utile. Donc effectivement, Marius comprenait la situation d'Eghän, et lui aussi n'avait aucun intérêt à foutre un gros bordel, ce serait comme se plonger dans de l'acide tout nu, chose qu'ils allaient éviter tous les deux. Ils avaient des intérêts communs, et ils étaient unis pour un moment pour servir leur but respectif, et Eghän pouvait être certain que s'il y avait un problème, Marius interviendrait. Son attitude du Grand Chevalier Immaculé était encore là, si bien que même si le jeune homme se méfiait des jeunes femmes fragiles et en danger, il ne laisserait pas un allier dans la merde. Alors même si le Grand Chevalier Immaculé manquait d'un destrier, il allait tirer sa grande épée pour se battre contre l'injustice, du moins pour voir disparaître la perfidie de ce monde. Et pourquoi pas de faire de Dilnes un futur collaborateur ?

L'homme était original, et paraissait avoir de l'esprit, il s'était plutôt bien habillé dans sa hâte, et paraissait être le genre de séducteur calculant le moindre de ses gestes pour saisir une dame. Bon, ce genre d'attitude libertine, Marius était contre, mais mieux ne valait pas commencer cette collaboration sur des différents. Enfin, c'était surtout qu'il ne pouvait pas encore le faire, puisque Dilnes pourrait bien se révéler plus coincé que Marius (ce qui serait un exploit en soit). Marius lui fit donc signe qu'il attendait ses questions, conscient que son manque flagrant de paroles pourrait lui porter préjudice, mais il ne parlait jamais pour ne rien dire. Alors... le Renard observa, écouta, chaque mot, chaque syllabe sortant des fines lèvres d'Eghän.
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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyDim 26 Juin - 17:26

Heure à ma montre : 23h10
Rien à signaler.


« Bien. C’est la seule chose qu’il trouve à dire. Eh ben, franchement ça va pas loin du tout. Je le trouve tout de même un peu étrange ce drôle de personnage. Il m’intrigue de plus en plus mais en même temps, je peux pas connaître ses sentiments. Avait-il peur ? Se méfiait-il ? Ou d’autres ? Un seul mot, balancé comme ça, c’est impossible d’en savoir plus. M’enfin bon, je survivrai avec. Et de toute façon, je ne suis pas vraiment venu pour cela. Je dois simplement terminer cette foutue transaction. Bon enfin bref. Passons maintenant aux choses sérieuses. Faut pas se préoccuper de cela trop longtemps, ça ne sert pas à grand-chose. J’avais quand même une petite espérance qu’il parlerait beaucoup plus par la suite. Sinon la connexion sera un tout petit peu difficile. Bon, comment continuer. Je me rends compte que j’avais fait un long discours et que maintenant, ben j’avais plus autant de choses à dire que je ne l’avais fait supposer. Rien de grave, bien sûr. Mais quand même. Un léger détail. Je réfléchis un court instant pendant lequel Léonard revint se caler contre le mur et croiser les bras. Pas très ouvert celui-là. Bon tant pis, aller, je me lance.

- J’imagine à peu près ce pour quoi ce que vous m’avez demandé va être utilisé, murmurai-je au cas où. Bon, cela ne m’intéresse pas en réalité et ne me concerne pas.

En fait si, beaucoup. Non seulement j’avais les scénarios pleins la tête de ce que pour quoi ce gaz toxique va être utilisé, mais aussi j’avais tellement envie de savoir lequel était le bon. Ben oui, avec ce que j’allais vendre – les plans voire même quelques ingrédients peut-être – on ne pouvait pas le garder simplement pour de la décoration. Forcément cela servirait à une certaine attaque. Probablement terroriste. Mais cela, je dois tout de même pas le demander, même si j’en brûle d’envie. Après laquelle, vraiment ? La dernière fois, le Sénat avait explosé. Avec le gaz toxique, pas moyen que quoique ce fût explose. Ce n’est pas dans ce but que ce sera utilisé. A moins que combiné avec d’autres trucs chimiques mais là, il ne m’avait pas demandé plus. J’imaginais déjà l’Eglise entière sous l’emprise du gaz toxique et certains prêtres qui mourraient dans d’atroces souffrances. Oh ! comme ce serait une revanche merveilleuse. Mais je peux pas non plus le lui dire. Et si c’était pour complètement autre chose ? Pas mes affaires, finalement. Dommage.

- Le plus important, c’est que mon identité reste secrète. Que vous ne révéliez pas qui vous a vendu tout cela. Que ce soit à vos camarades ou à ceux qui vous le demanderont !

Forcément, j’avais pas envie de me faire attraper. J’avais déjà tellement de choses à régler et à éviter dans la vie que je n’avais pas besoin d’un tel fardeau en plus sur les épaules. D’habitudes les contrebandes étaient minimes et ne servaient qu’à revendre ce que j’avais volé. Des bijoux, des vases ou d’autres petits objets de la sorte. Au fond, rien de grave. C’était vraiment la première fois que je faisais une telle chose. Une vente d’une telle ampleur. Mais qui me rapportait gros. J’avais donc besoin que l’homme me confirme que jamais mon identité sera révélée. Sinon, je ne lui vendrai rien. Bien sûr je n’étais pas naïf et idiot. Il pouvait bien tout me promettre et tout rompre derrière. Il fallait donc trouver un moyen pour que cela ne soit pas fait. Je n’y avais pas vraiment pensé avant. Faut dire que je suis parti de l’appartement en vitesse.

- Vous m’excuserez de la menace mais dans le cas contraire, je serai bien obligé de sévir. Sur ce point-là je préfère ne pas trop vous dire ce que je suis capable de faire, bien entendu.

Désolé de la menace. Pas vraiment. C’était une simple manière de s’exprimer. En tout cas il était prévenu. Maintenant il suffisait de savoir deux dernières choses : ce qu’il désirait réellement, mais aussi, d’où me connaît-il ? Probablement des camarades à lui avec qui j’ai du marchandé un jour ou l’autre. Mais cela est toujours intéressant. La source est parfois bien étonnante. Bien évidemment rien ne me disait qu’il parlerait.

- Qui vous a parlé de moi ? demandai-je soudainement. Et que cherchez vous à acquérir réellement ? J’ai tout ce qu’il vous faut mais je sais pas si vous souhaitez l’intégralité ou non.

Plans et ingrédients. Que choisira-t-il ? L’un ou les deux ? J’espérai avoir piqué sa curiosité. Parce que selon ce qu’il voudra, je pourrais lui demander plus ou moins d’argent. Forcément. Alors c’est important pour moi de bien savoir. »
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyDim 26 Juin - 18:30

Ce qu'il pouvait bien faire des informations qu'il lui donnerait, il s'en foutait ? Marius avait beau avoir un visage fin, innocent et tout le reste, il ne fallait pas le prendre pour un con. Il connaissait bien ce métier, et y avait appris beaucoup, mais de là à croire le bonhomme quand celui-ci lui affirmait ressentir une totale indifférence à ce que Marius allait faire, non ; il n'était pas naïf, il n'était pas con, et il eut la soudaine impression qu'Eghän jouait avec son apparente bonne humeur pour tenter de lui faire avaler des mensonges. Bon, Marius voulait bien reconnaître que les Scientifiques étaient des gens à part, mais tout de même ! Il se contenta alors de hausser un sourcil, qui pouvait lui dire si ce dernier n'était pas envoyé par l'Église pour le piéger ? La paranoïa du jeune homme lui fit voir des choses qui n'existaient, notamment, il crut voir une ombre plus loin, glissant entre les ruelles pour surveiller leur discussion. Il ne pouvait pas croire Eghän si celui-ci lui mentait dès le début, il croyait flairer un piège, et le Renard n'était pas le bon gibier.

Il continua donc de fixer son interlocuteur d'un oeil méfiant qu'il ne cachait même pas, il commençait à avoir des doutes. Seulement, Marius approuva d'un signe de tête, lorsque le Marquis insista bien en disant qu'il voulait que son identité restât secrète, ce qui témoignait qu'il avait bien quelque chose à se reprocher. Oui, bon, il était sur le point de lui vendre quelque chose capable de faire trembler l'Empire, et que Marius avait mis du temps à chercher. C'était après avoir vu Mist lui présenter ça dans la Masure que Marius avait su que lui aussi, il devait posséder ce Gaz Toxique, et le projet prenait une forme aussi monstrueuse que superbe dans son esprit. Était-ce donc déjà la fin de l'Église ? Tout ça en avait l'air... mais il restait sur ses gardes. Un petit rire sortit alors de la gorge du jeune homme, il n'alla pas jusqu'à sourire, mais on pouvait voir nettement l'ombre de la moquerie planer sur sa figure, il répondit :

— Vos petits larcins ne représentent pas un tiers de ce que nous faisons, et je suis le bras droit du plus grand contrebandier d'Ishtar, il m'a été facile de glaner des informations sur un ingénieur assez malin pour comprendre que travailler avec nous pourrait lui apporter de bonnes choses.

Un moyen de lui faire un compliment, après l'avoir rabaissé, ce n'était pas forcément quelque chose de judicieux à faire. Mais Marius avait simplement dit ce qu'il pensait, énonçant tout ça sur la politesse qu'il connaissait du bout des doigts. Eghän pourrait bien se montrer offusquer par ses propos, et c'était même une bonne chose, l'honneur était une valeur que beaucoup d'hommes perdaient. Alors lorsque celui-ci lui demanda de promettre qu'il ne dirait rien, Marius se baissa et posant un genou à terre, il tapota sa botte de cuir pour sortir son poignard. C'était la fin de sa main, une arme vive et aiguisée qui souvent, lui avait permit de se sorti du pétrin. Il montra bien la lame à l'ingénieur, démontrant ainsi qu'il ne lui voulait pas de mal. Quand il se redressa, Marius tira sur la manche de sa chemise afin de la retroussé et dévoiler son avant-bras, rien de bien extraordinaire ici, un avant-bras, c'était quelque de tout bonnement banal. Seulement, le jeune homme laissa la lame glisser sur sa peau pâle, et lentement, il se fit une coupure vers le creux du coude, et son sang perla en une multitude de petites gouttes rubis. Il déclara après avoir écarté les mèches de cheveux tombés sur ses yeux :

— Je vous le promets sur mon honneur et ma vie que votre nom n'échappera jamais de ma bouche.

Marius aurait pu ajouter « même sous la torture », et il aurait pu le penser, s'il n'avait jamais vu les blessures de Mist, lorsqu'il avait sorti ce dernier de prison. Il en frissonnait de peur, en y pensant encore, sa langue coupée, les blessures sur son corps chétif... il aurait aimé arracher de son crâne les visions de son compagnon d'infortune brisé par l'enfermement, tout comme Zacharias dont le sort l'attristait. Il passa la lame teintée de son propre sur sang, et la tendit à Eghän pour qu'il en fasse de même, un serment de la même nature que celui qu'il avait passé avec Alvaro. Il promettait ainsi sur son âme qu'il ne trahirait jamais sa promesse, et Eghän pourrait être rassuré sur le reste : si on lui demandait comment il s'était retrouvé en possession d'une telle chose, Marius mentirait, ou laisserait dans l'air un simple : « J'ai promis de ne pas en parler. » Et personne ne chercherait à lui dérober ces informations-là, après tout, les terroristes avaient beau nombre de contacts. Sigma avait été capable de voler de la florigène, et cette même substance avait servi pour le Sénat. Marius visait bien plus gros d'ailleurs, mais il n'allait pas commettre une erreur, son plan allait être parfait. Après tout, il n'était qu'un simple rien qui voulait faire trembler le tout.

— Donc... vous possédez l'objet en question ? Ou bien les ingrédients ou encore les plans ?

Parce que Marius n'avait pas trouvé la réponse du Marquis bien claire, il lui demandait quelques précisions. Les bras à nouveau croisés, il avait essuyé le sang avec son pouce, visiblement peu intéressé par sa blessure, le jeune homme observait son interlocuteur. Il ne chercha pas forcément à le joindre à sa cause, mais s'il pouvait avoir sous la main quelqu'un capable de lui faire ce Gaz Toxique, pourquoi refuser ce service ? Après tout, Marius était prêt à payer cher pour l'avoir. Et Eghän n'avait pas intérêt à le décevoir, c'était une chose dangereuse, et la promesse que Marius venait de lui faire devait être réciproque ; Eghän ne devait rien dire sur son compte, ni sur leur rencontre, car tous les deux risquaient gros pour cette transaction. Enfin ! La destruction de la gangrène méritait bien une bourse vide, un peu de famine durant quelques jours, et cette coupure sur son avant-bras, n'est-ce pas ? Après tout, Marius voyait doucement son rêve prendre les douces formes de la réalité, et ça... ça n'avait pas de prix. Du moins, pas encore.
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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyMar 28 Juin - 11:51

Heure à ma montre : 23h15
Que le temps passe vite !

« Putain de merde ! Mais putain qu’est-ce qu’il fout là ? Mais il est malade ! Il délire !! C’est quoi ce foutu truc de prendre un couteau et se couper exprès ?! Je pensais que c’était fini ça de notre temps. Putain ! Ca doit lui faire trop mal. Bah non, il s’en fout, il fait comme si de rien n’était. Juste pour un serment. Juste pour me dire qu’il ne me trahira pas. Bon, euh, faut dire que je ne m’attendais pas à ça. Je n’en attendais pas autant de lui surtout. Jamais encore les contrebandiers ou autres terroristes – en fait ouais y a certainement des terroristes parmi les contrebandiers mais moi je le sais pas – ne m’avaient fait ce coup là. Se couper, saigner et me passer le couteau. Euh … me passer le couteau. Bah ouais je le prends, j’ai pas le choix non plus. En plus je sais pas vraiment ce que je dois faire. Je regarde d’abord le couteau avec des yeux éberlué puis mon regard revient sur Léonard. Il n’espère tout de même pas que je fasse la même chose. Parce que sinon, je suis navré, mais ça va pas être possible. Je travaille pas comme ça moi. Surtout si je suis pas prévenu. Non mais ça va pas, quoi ! J’aurai l’air de quoi si on me voyait avec une entaille au bras ?? Ah non, c’est hors de question. J’ai non seulement une réputation à tenir auprès des femmes mais je suis pas le genre d’homme qui fait des trucs aussi débiles. Bah ouais, je trouve ça complètement con de se mutiler de la sorte. Tout seul en plus. Pour un truc aussi … Bon d’accord c’est important et énorme mais quand même. C’est pas la raison.

- Euh … excusez-moi Léonard, mais qu’attendez-vous de moi avec ce couteau plein de votre sang ? Je n’ai pas encore été habitué à ce genre de pratique.

J’avais même pas fait attention à sa question par rapport aux plans et autres. Enfin si, j’avais entendu mais j’avais pas encore répondu. Pour cause, j’étais beaucoup plus préoccupé par le couteau que par les questions. J’allais lui répondre bien évidemment. J’avais d’ailleurs en même saisit qu’il ne semblait pas avoir compris ce que je lui avais demandé moi. Il voulait des précisions. C’était pourtant simple, non, bordel de merde. Je voulais juste savoir ce que tu voulais : ingrédients ou plans, ou les deux ! M’enfin bon, je m’excite que dans ma tête. Imaginez-moi en train de m’exciter sur lui. Le pauvre. Et moi aussi. Parce que si je continue comme ça, la transaction va se terminer rapidement. Elle risque de ne pas avoir lieu même. Bon bon, calmons-nous pour qu’il n’ait pas trop l’impression non plus que nous stressons. C’est quand même bien flippant son putain de truc là. Mes yeux reviennent sur le couteau et j’attends une réponse. Quand il me la donne finalement, je soupire intérieurement et longuement. Je n’ai besoin que de la lécher. Tant mieux. Au moins je vais pas me faire mal tout seul pour un serment. Je suis pas aussi fou moi. Alors bon je m’exécute parce que comme ça, on en termine avec ce rituel débile. Je sais quand même qu’il ne me trahira pas parce que c’est pas n’importe quoi comme rituel. Enfin si à mes yeux, mais pas aux yeux de ceux qui le font. Ca rigole pas en fait. Finalement, j’en reviens à ses questions.

- Et bien Léonard, sachez que j’ai ce que vous voulez, dis-je tranquillement, comme si rien ne s’était passé auparavant. Vous m’avez demandé des plans. Je les ai. Mais il me semble qu’il vous manque des ingrédients. Certains d’entre eux se trouvent dans les usines et je suis dans la possibilité de vous les vendre également. Comme vous le souhaitez. Alors que voulez-vous ?

C’est bon ? J’ai été clair maintenant ? J’espère parce que j’ai vraiment pas envie du tout de dire quoique ce soit d’autre. Puis j’ai tout précisé donc je ne vois pas ce qu’il pourrait ne pas comprendre. Haha si seulement il savait tout ce que je pensais. Ce serait vraiment pas drôle du tout. Cet homme ne s’attirera pas mes grâces facilement. Je fais pas confiance moi. A personne. Alors dans ma tête je dénigre tout le monde. Parfois j’aimerai tellement le crier. Dommage que je peux pas. Pour ma réputation. J’en ai besoin. Malgré les dénigrements intérieurs, je souris autant que je peux. Comme toujours. Et si ça lui plaît pas, bah je m’en fous, c’est pas mon problème. Je suis comme ça, un point c’est tout. Je vais pas enlever mon sourire juste pour lui. Je dois être présentable. Et seul le sourire peut me rendre vraiment présentable à n’importe quel moment. Bon je ne sais pas vraiment quoi faire. Attendre sa réponse. Quand il me dira enfin ce qu’il souhaite vraiment que je lui vende, on pourra commencer à faire la transaction. S’il veut que les plans, ça finira plutôt rapidement. Au contraire, pour les ingrédients, va falloir s’introduire dans les usines. J’ai les clés donc pas de souci. Je connais les couloirs, je connais les pièces, donc pas de problèmes. Je sais où se trouvent ce dont il nécessite. Pour le gaz en lui-même ça va être plus compliqué. Va falloir actionner une machine en particulier. Et à la base, c’est une dizaine d’hommes qui la gèrent. Je sais pas comment on s’en sortira mais on s’en sortira. C’est possible. Ca fera un peu de bruit mais personne le remarquera. C’est impossible. Si tout cela se révèle ne pas fonctionner, alors on est mort … Que cela se termine le plus vite possible !!! »
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyMar 28 Juin - 13:58

— Léchez juste le sang.

Eh bien ! Malgré le sourire qu'Eghän avait affiché, Marius avait vu son visage se crispé, lorsqu'il s'était entaillé le bras, ce qui lui prouvait à nouveau qu'une grande majorité des nobles manquaient de tripe, ce n'était qu'une entaille, ce n'était pas comme si le jeune homme s'était coupé un bras ! C'était même plutôt monnaie courante entre « eux » de se saigner, prouvant ainsi qu'ils avaient du courage, et une seule parole. Il avait juste pris le petit Marquis au sérieux, après tout, c'était ce qu'il avait attendu de lui, non ? Et il pouvait lui faire confiance, le jeune homme était doté d'un grand sens de l'honneur, et trahir une promesse revenait pour lui à trahir son orgueil. Enfin, il ne comprenait pas pourquoi Eghän prenait ce petit geste tant à coeur, en même temps, celui-ci lui avait dit qu'il était Marquis, et ce genre de personne, Marius les connaissait assez pour savoir qu'ils tournaient de l'oeil à la moindre effusion de sang. Il ne savait pas si c'était le cas de son interlocuteur, et il s'en moquait, il voulait juste avoir ce qu'il lui avait demandé, et l'impatience commençait à le rendre tendu. Bien évidemment, il y avait l'excitation due à l'objet qu'il allait bientôt posséder, mais aussi le fait qu'il n'aimait pas trop cet endroit.

Car lorsqu'il levait les yeux sur la nuit noire, le jeune homme pouvait contempler les volutes de fumées colorées sortir de sorte de tube, colorant le ciel et lâchant un air vicié qui lui donnait quelques vertiges. Il toussota d'ailleurs, ne disant rien ou du moins ne faisant aucun commentaire sur la crispation de l'homme, ce n'était pas ses affaires, il voulait juste l'arme et faire toutes les choses qui passaient dans son esprit. Marius se colla encore contre le mur, les bras toujours croisés, il observait toujours Eghän avec une froide indifférence, voyant en l'ingénieur surtout un client futur pour ses petites magouilles de contrebande, même si cette nuit-là, la chose était inversée. Il tripota un bouton de sa chemise blanche, le vent caressait ses cheveux, et le froid luttait avec la chaleur dégagée par les mécanismes de l'usine. Il se trouvait près d'un énorme marasme de folie, et d'engrenages, et de rouages, comme si les choses étaient douées de raison, écoutant parfois celle des hommes. Qui était l'automate ? L'ingénieur qui s'occupait de cet endroit ? Ou bien ses inventions ? Il se souvenait d'ailleurs d'ici, le jour où il avait rencontré Adelheid Horn, la Maîtresse des Manèges.

Tout comme la jeune femme, Marius était le seul encore vivant à connaître de quoi avaient été faits les explosifs du Sénat, une information qu'il n'avait transmise à personne, et qu'il gardait bien au chaud, sachant qu'il pouvait toujours l'utiliser à un moment. Et d'ailleurs, peut-être trouverait-il un peu de florigène ? Alors regardant Eghän droit dans les yeux, le terroriste sembla réfléchir sincèrement à la question. Une main sous son menton, il leva les yeux vers les épais nuages de pollution qui alourdissait l'air, il commençait vraiment à avoir du mal à respirer dans cet endroit. D'ailleurs, il commença à se méfier des diverses propositions d'Eghän, ce dernier lui disait qu'il pouvait le faire entrer dans cet endroit, parfait, et ? Il n'y avait pas de pièges ? Pas de méchantes Gardes impériales cachées derrière une porte, attendant qu'ils passent pour leur faire : « Coucou les amis ! » et les attraper comme de vulgaires lapins, laissant alors le scientifique disparaître, comme par hasard. Non, Marius commençait à se méfier de la « gentillesse » de son interlocuteur, mais en même temps... s'il avait le moyen d'entrer ici sans avoir les autorités aux fesses, il n'allait pas se plaindre. Marius approuva :


— Oui... je ne vous dirais pas ce que je compte faire avec cet objet, mais vous devez vous en douter ; je veux qu'il soit le plus performant possible, surtout.

Il ne fit aucune mise en garde, mais on pouvait sentir celle-ci planer autour d'eux ; Marius songeait que ce n'était pas nécessaire de rappeler au Marquis Dilner qu'il risquait plus de perdre sa jolie montre, si jamais il avait la bonne idée de toucher un mot ou deux sur cette entrevue à qui que ce fut, Marius ne briserait pas son serment, mais la nuque d'Eghän. Il n'était pas quelqu'un de méchant, il était même un peu trop bonne poire, mais il ne fallait pas se moquer de lui, car le revers de la médaille pouvait être dangereux. Alors lentement, il se décolla enfin du mur, et fit signe à Eghän de le suivre, malgré tout, Marius avait fait le tour du propriétaire pour noter dans son esprit tous les petits détails possibles. Si bien qu'il avait remarqué différentes entrées, toutefois, il n'allait pas prendre l'entrée principale, c'était trop risqué, et puis ce n'était plus son genre d'entrer par devant.

Qu'on cesse de le prendre pour un gamin naïf, et une simple crevette, incapable de se défendre contre les pervers, et qu'on se méfie de lui, les apparences étaient ce qu'il y avait de plus trompeur. Eghän par exemple pouvait cacher un sournois derrière son sourire, Marius se méfiait beaucoup des gens qui comme le blond, souriait trop souvent. C'étaient en général, ceux qui dissimulaient le plus, et qui croyaient le berner, comme on bernait un enfant de six ans sur l'existence d'un bonhomme donnant des cadeaux aux enfants sages. Il ne descendait pas d'une grande famille d'aristocrate pour rien, et l'une des premières choses que ses parents lui avaient enseignées, c’était de se méfier des jolis sourires et des petites attentions qu'on pouvait lui porter. Il observerait Eghän, et verrait surtout si celui-ci allait lui faire ou non un coup bas.

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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyMar 28 Juin - 20:04

Heure à ma montre : 23h18
C’est pour bientôt.


« Euh attends, bonhomme, tu fais quoi là ? Tu peux me dire ce que tu mijotes ? Que je te suive. Mais coco, ça va pas ou quoi ?! C’est moi l’ingénieur. C’est moi qui travaille ici. C’est moi qui connais l’endroit. Tout cela ne me dit rien qui vaille. Serais-tu en train d’essayer de me piéger ? N’essaye même pas, connard. Bon d’un côté tu t’es quand même bien entaillé le bras. C’est vrai que cela peut prouver une certaine promesse qui ne sera rompue. Mais je me méfie quand même. Faut pas que tu rêves, c’est pas moi qui te suivrai. C’est toi qui me suivras. D’abord tu ne sais même pas par où nous allons passer. Pas par la porte principale bien sûr. Y a quelques portes pour le personnel et j’en ai une personnelle pour moi-même. C’est la porte dont j’ai pris la clé notamment alors de toute façon, à moins que tu bosses ici toi aussi, tu ne sais pas où est la porte. Alors tu fais pas chier, tu me suis. C’est bon, je vais pas te monter un sale coup. Je t’ai dit que j’avais besoin de l’argent. Non ? Enfin cela importe peu. J’ai besoin de cet argent pour mes expériences. Je serai non plus aussi con pour te piéger. Puis de toute façon, j’ai aussi pleins de choses à me reprocher, tu sais. Je suis pas un Saint !

- Léonard, je pense que vous ne savez pas vraiment où vous allez. J’ai les clés de ma porte personnelle par laquelle je peux m’introduire dans les usines sans problèmes.

Un bon moyen pour te dire que c’est à toi de me suivre. Ah comme je voudrais m’exprimer normalement. Bon d’un côté, je fais pas d’efforts non plus. Je vois tout du mauvais côté. Faut dire que la société m’a bien déçue. Et me déçois toujours d’ailleurs. Mais on continue de vivre comme si de rien n’était. Je devrai quand même de temps en temps être plus aimable. Avec les hommes du moins. Parce qu’avec les femmes ça passe encore. Mais je suis un bon salaud quand même. En fait, pourquoi je me fais ces putains de réflexions ? Je suis comme je suis, point barre. Pas envie de changer, moi. Je suis un solitaire et puis c’est tout. Je vis, je me demmerde pour trouver ce dont j’ai besoin – argent comme sexe – et c’est tout. Franchement je vis bien comme cela, je ne vois pas du tout pourquoi cela devrait changer. Je le regarde se tourner. Il a du être bien surpris par mes paroles. Ben ouais, ici c’est moi qui dirige, pas toi. Tu n’as pas à me donner d’ordre. Tout comme moi je ne t’en donnerai pas. Mais si tu veux avoir ton putain de truc pour faire exploser quelque chose ou en tout cas faire un attentat, c’est toi qui dois me suivre un point c’est tout.

Trêve de ces pensées. Redevenons plus calme. Je dois me calmer. Bah oui, je m’excite tout seul pour rien. Enfin si, pour cacher mon angoisse. Pour le rassurer d’un côté, je prends la même direction mais c’est moi qui me trouve devant. La porte n’est pas très loin mais il faut quand même l’atteindre. Elle est dans l’obscurité donc même si tu as fait le tour des usines avant de venir à l’endroit de notre rendez-vous, je ne pense pas que tu aies eu la bonne idée d’entrer dans la si petite ruelle où se trouvent les portes. La ruelle n’est empruntée que par les travailleurs. Elle est sombre, sans lumières et surtout, très étroite. Une seule personne peut passer à la fois, pas deux personnes à côté. Une petite minute de silence s’installe entre nous deux et renforce mon angoisse. Je commence à sentir une petite boule au ventre. J’arrive à une porte au milieu des cinq portes qui se trouvent là. Je prends mes clés de la poche et laisse tomber un papier. Je m’empresse de le ramasser. C’est l’un des papiers que je vais lui vendre mais pas encore. Je le remets dans la poche tout comme les clés quelques secondes plus tard, parce que j’ai ouvert la porte. J’entre en allumant la seule petite lumière de la pièce. Personne. Normal mais faut quand même vérifier.


- La voix est libre, ne vous inquiétez pas. Entrez maintenant.

Toujours sans parler davantage, j’attends qu’il me suive. Et quand je le vois à une distance proche de moi, je continue à marcher et ouvrir toutes les salles nécessaires. La salle des machines se trouve en bas. Je prends les escaliers en métal. La nuit, même sans les travailleurs, la chaleur dans cette salle est suffocante et presque impossible à vivre. Je me suis habitué avec le temps. Mais je ne pense pas que le bonhomme lui connaisse un tel truc. En plus il commençait à tousser tout à l’heure. Je suis sûr que c’est à cause de cela. D’accord les machines les plus polluantes ne marchaient pas cette nuit mais la pollution restait dans l’air tout autour des usines. Alors c’était tout à fait normal d’avoir du mal à respirer. Peu de gens passaient par là – heureusement – après s’être rendu compte de cette chose. Quand j’arrive devant la salle des machines, je me retourne et le regarde me rejoindre. A côté il y a des masques à gaz. Même les travailleurs ne peuvent pas entrer à l’intérieur sans le mettre. Je prends le mien – ben oui, ils sont à nos noms pour ne pas confondre – et lui tends celui d’un travailleur de mon groupe.

- Tenez, prenez ça et mettez-le. Personne n’est autorisé à entrer dans la salle sans l’avoir. Les gaz qui se trouvent dans la salle des machines sont toxiques ou du moins très dérangeants. C’est là dedans que nous allons prendre le gaz que vous nécessitez.

J’attends qu’il s’exécute avant de prendre la clé et ouvrir la porte. »
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyMar 28 Juin - 22:45

Marius était pressé... et ça ne se voyait pas ? Il haussa un sourcil, doutant de plus en plus de la bonne volonté d'Eghän, si ce dernier montrait un visage aimable, c'était bien parce qu'il cachait quelque chose, non ? Le jeune homme avait du mal avec ce personnage, il n'aurait pas su dire pourquoi, mais son empressement et son entêtement à vouloir bouger devaient déranger l'ingénieur. Ce dernier l'interpella d'ailleurs après quelques pas, Marius haussa les épaules, et le laissa passer devant lui, après tout, Marius préférait être derrière, question de sécurité en cas de danger.

Il approuva, montrant toujours des signes d'impatience, l'odeur et la pollution comprimaient sa poitrine, il toussota encore d'ailleurs, les poumons écrasés par l'air vicié qui se répandait partout. C'était vraiment désagréable, espérons que le jeune homme ne tombât pas malade à cause de tout ça, même s'il avait souvent l'impression de cracher ses poumons. Même ! Il avait l'impression de les avoir au bout des lèvres. Il mordilla d'ailleurs celles-ci pour les humecter, la gorge sèche, il suivit le Marquis en silence, ses pas résonnaient à peine sur le sol. Non, ça n'avait rien à avoir avec son poids plume, il avait juste pris l'habitude à faire ça pour se faire le plus discret possible, si bien qu'il était devenu silencieux comme un serpent, se glissant derrière les gens pour les mordre.

Il n'était pas un assassin très... expérimenté, mais au moins, il pouvait s'en sortir sans trop de mal. La force était une bonne chose, mais un corps fin et agile donnait beaucoup de possibilités, comme faire tomber les autres dans un piège. Eghän pensait quoi de lui ? Justement ? Le prenait-il pour un simple au visage de bellâtre idiot et sans consistance ? Ou le tenait-il en plus haute estime ? Car Marius voyait en Eghän un orignal devant cacher pas mal de choses, il prenait bien soin de lui — comme tous les nobles —, et paraissait se soucier de chaque détail venant orner son apparence séduisante. « Apparence séduisante » ?

Eh bien c'était ainsi qu'il voulait apparaître, non ? Il n'y avait pas l'avis du jeune homme qui était venu se glisser ici, puisqu'il était insensible à tout ce qu'il y avait comme « charme » que ce soit les belles formes de jeunes femmes, que chez les garçons. Peu soucieux de ce domaine-là, il pensa juste que le Marquis était le genre d'homme aimant passer plusieurs nuits dans divers lits, il se soignait plutôt bien, et avait ce sourire qui devait faire craquer bon nombre de femmes. Lui, il ne comprenait pas cette attitude, certes chacun pouvait agir à sa façon, et selon son envie, mais Marius ne comprenait pas cette « tendance » à désirer quelqu'un, il soupira et chassa tout ceci de son esprit. Son aventure au bordel l'avait un peu perturbé, et laissait même dans son cerveau trop de traces qu'il aurait adoré effacer.

Marius le suivit donc, toujours derrière, il avait mis ses mains derrière son dos, et observait les épaules de son guide. Il entra alors dans une pièce, puis une seconde, il ne fit pas réellement attention, perdu dans un flot de pensées, annonçant la symphonie d'une destruction qu'il désirait orchestrer. Il passa une main sur sa figure, et lança un regard perplexe à Eghän... eh bien, mis à part sur Mist, le jeune homme n'avait jamais vu des masques à gaz, curieusement, il songea que lui en ramener un lui ferait sans doute plaisir. Parce qu'il n'avait pas le souvenir d'avoir revu Mist avec son célèbre Masque à Gaz, après tout, c'était un peu la marque de fabrique du jeune homme.

Sa signature, et le Signe par excellence de ce terroriste, le voir trop peu avec le masque à gaz... c'était un peu bizarre. Il chassa tout ça de son esprit, puis il étouffa un léger bâillement, ce n'était pas qu'il était fatigué, mais la chaleur le prenait un peu partout, et alourdissait ses muscles. Il commença à transpirer, une première goûte de sueur glissa d'ailleurs de sa tempe à sa nuque, finissant sa course en s'éclatant en bas. Marius secoua la tête, et passa une main dans ses cheveux trempés de sueur.


— Vos... petits camarades ne risquent-ils pas de nous surprendre ?

Marius l'avait dit d'une voix plus douce, employant un ton volontairement lent pour provoquer un peu Eghän, il n'aimait pas trop lorsqu'on lui donnait des ordres, mais il aimait bien en donner. Relevant ses cheveux, il essaya de les ramener en arrière pour éviter qu'ils se prennent dans le masque à gaz, et lentement, il resserra les sangles autour de son visage, ensuite il tâta le masque pour s'assurer qu'il tenait bien sûr sa tête. Il peinait un peu à voir ce qui se passait, mais au moins, il n'allait pas respirer cette tonne de bruit, tout aussi dangereux qu'une Inquisitrice, lorsqu'elle avait ses règles. Il rabaissa alors ses manches sur ses avants-bras, ne sachant pas si Eghän allait lui donner des gants ou non, mais il avait comme l'impression que s'il rentrait dans la prochaine pièce, Marius allait connaître bon nombre de choses qu'il n'aurait pas imaginé.

L'esprit des Scientifiques était certes étrange, mais bien inventif, qui sait ? Ce bon vieux Eghän allait peut-être le jeter dans quelque chose de douteux pour lui faire des trucs louches ? Enfin, Eghän n'avait pas à prendre ça trop à coeur, Marius se méfiait de tout le monde, et étrangement, surtout des jolies filles en détresse que le Marquis à sa place n'hésiterait pas à défendre. Grand bien lui en fasse ! Les femmes... c'étaient des vipères. Marius s'en méfiait comme de la peste, si bien qu'il ne tendait plus la main à la moindre jeune femme ayant besoin des bras forts et fermes d'un beau mâle viril ! En même temps, en matière de virilité, Marius n'était pas un exemple. Il avait les tripes, mais pas le corps de mastodonte qui allait avec.
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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyLun 4 Juil - 12:36

Heure à ma montre : 23h27
Elle marche toujours, tant mieux.


« Et en plus il se permettait de douter de moi. Après tout ce que je lui avais dit. Comme les personnes aussi méfiantes pouvaient me rendre nerveux et colérique. C’était simplement horrible. J’avais juste envie de leur répondre : Ben oui, je suis un gros connard et je t’ai piégé, va te faire foutre maintenant ! Mais je ne pouvais pas me le permettre non plus dans la grande majorité des cas. De simples contrebandiers qui me mettaient en rogne juste pour quelques petits objets de rien du tout, ils risquaient d’y avoir droit. Après j’allais voir quelqu’un d’autre. En tout cas, j’inspire profondément pour ne pas crier sur Léonard. Je n’ai vraiment pas envie du tout que tout tombe à l’eau, surtout à un tel moment. Nous avions franchi les limites en s’introduisant de nuit dans les usines. Sachant que cela n’est pas vraiment interdit, un des Chef (comme moi) pourrait avoir besoin de quelque chose pendant la nuit. Mais nous allions faire pire : nous allions voler. Or ce n’était vraiment pas du tout conseillé. Voire interdit. Des choses disparaissaient tous les jours de toute façon. Il ne fallait pas se faire prendre en plein délit, c’était tout. Je tourne la tête vers le jeune homme et un petit sourire se dresse sur mes lèvres. Mais vraiment, je n’ai pas l’humeur à sourire à cet instant.

- Dans cette salle, personne ne rentre sans masque à gaz. Or tous les masques à gaz disponibles sont ici. Voyez-vous un autre masque qui n’est pas à cet endroit ? Constatez par vous-mêmes, je ne suis pas en train de vous piéger. Et même si vous pensez toujours que je puisse le faire en sortant de la salle des machines, j’aimerai tellement vous convaincre que ce n’est vraiment pas mon but.

Avale mes paroles sans faire d’histoire. Purée pourquoi je te mentirais, vraiment. Je n’en vois aucun intérêt. Te trahir ne me servirait pas du tout non plus ! Enfin peu importe. Je reprends le trousseau de clé qui se trouve dans ma poche et j’ouvre la porte de la salle des machines. Elle est plutôt lourde parce que tout en métal et assez épaisse pour empêcher les gaz de sortir le plus possible. J’ai toujours eu du mal à l’ouvrir mais depuis mes muscles se sont développés et j’y arrive plus rapidement. J’y entre et demande à Léonard de faire de même grâce à un signe de main. En même temps, j’espère qu’il se dépêchera parce qu’il ne faut pas laisser la porte ouverte trop longtemps. Ensuite, quand ce dernier se trouve enfin dans la salle, je ferme la porte en la poussant avec force. Je n’oublie pas de nous enfermer à clé. Si quelqu’un arrivait, au moins la porte n’était pas ouverte. Il y avait tout de suite un escalier encore pour descendre un peu plus bas, au niveau du sol. Là où la plupart des machines étaient posées. Certaines montaient de plus bas encore mais c’était assez rare.

Je m’approche d’une machine et la caresse d’une main. Non ce n’est pas celle-ci que nous allions utiliser. C’était simplement pour vérifier si elle marchait bien, ce qui n’avait pas été le cas la nuit précédente apparemment. Rien à signaler. Tant mieux, comme ça je ne me lance pas dans des réparations inutiles maintenant. Ou en tout cas, des réparations qui me feraient perdre mon temps. Je ne parle pas. C’est plutôt difficile avec un masque à gaz et puis de toute façon, avec le bruit des machines, impossible de s’entendre. Je vérifie quand même de temps à autre si Léonard me suit. C’était important. Je le vois qui regarde les machines. Je ne sais pas ce qu’il en pense. Les contemple-t-il ? Les apprécie-t-il ? Moi les machines, c’est toute ma vie. Franchement je les aime comme mes femmes. Au moins elles ne grognent pas quand tu t’occupes d’une autre. Je souris cette fois-ci mais vers mes machines, pas pour l’autre homme. D’un côté, je connais ces machines presque par cœur alors pour moi, elles n’ont plus cette beauté qu’elles avaient lorsque je les avais découvertes pour la première fois. Mais je les aime quand même, bien évidemment. Elles me surprenaient plus autant, c’était tout.

Nous arrivons à un tableau de bord immense avec pleins de boutons. Il doit bien se demander pourquoi il y en a autant et surtout à quoi ils servent. J’avais été impressionné également la première fois. C’est vraiment incroyable. Sous le tableau de bord, il y a pleins de tiroirs dans lesquels se trouvent des outils pour entretenir les machines ou les réparer en cas de besoin. L’un d’eux permettait d’ouvrir certaines vannes et nous allions l’utiliser pour faire exactement cette opération. Cela rendrait possible la prise du gaz dont il avait réellement besoin. J’ouvre donc le tiroir adéquat et prends l’objet en question. Je me retourne enfin vers Léonard.


- L’opération est difficile pour quelqu’un qui ne s’y connaît pas. Vous viendrez avec moi mais c’est moi qui vais tout faire. Vous allez pouvoir me regarder si vous la souhaitez.

Je préfère vraiment qu’il vienne avec moi plutôt qu’il reste en bas. Parce que oui, je pouvais très bien lui demander de ne rien faire. Mais je sentais tout simplement qu’il ne voudrait pas. Il ne me ferait pas confiance. Il penserait peut-être que je voulais le rouler – encore une fois – en lui vendant le mauvais gaz. C’est vrai, j’aurais pu. Mais non. Alors il devait venir avec moi, malheureusement. Par ailleurs, je ne peux pas être s’il n’allait pas appuyer sur un bouton ou en actionner un autre et ainsi faire une bêtise. Ce dont je voulais vraiment me passer. Avec mon doigt, je lui montre une machine.

- C’est cette machine qui produit le gaz nécessaire, dis-je en criant dans le masque autant que je le pouvais pour qu’il m’entende bien.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyLun 4 Juil - 22:15

Essayant de retirer les mèches de cheveux gris qui s'étaient coincées entre les sangles, Marius ignora volontairement l'énième sourire d'Eghän, il comprenait peu à peu que ceux-ci n'étaient pas sincères, ce qui l'agaçait tout de même. Certes... il pouvait comprendre que son comportement ne favorisait pas leur relation, mais il préférait que le blond lui dise franchement qu'il était pénible, et cesse de sourire. Lorsque les gens souriaient trop avec lui, Marius avait l'impression que c'était de l'hypocrisie, enfin quand ça venait des nobles. Et Eghän n'était-il pas Marquis, après tout ? Enfin, Marius pouvait critiquer puisqu'il souriait souvent aussi, lorsqu'il s'agissait de se faire passer pour un jeune homme inoffensif, naïf et doux comme un agneau. Ce qu'il avait été autrefois, il s'en servait pour surprendre ses bourreaux, et ces derniers devenaient alors ses victimes. Il fallait toujours se méfier des apparences, et Eghän derrière son sourire pouvait bien cacher quelqu'un de mauvais ; Marius derrière son corps longiligne cachait un véritable sournois, capable de tuer d'un simple geste de la main. Il avait même élaboré des techniques pour se servir de cette « faiblesse » pour en faire une force.

[i]Notamment lorsqu'on essayait de lui voler son argent, habituellement, on lui mettait un couteau sous la gorge, et lui jouait la petite victime effarouchée qui avait limite peur de se faire violer, et une fois qu'on pensait pouvoir obtenir sa bourse, il faisait mine de se baisser pour refaire son lacet, mais récupérait son poignard caché dans sa botte, et il sautait à la gorge de ses assaillants. Son apparence était un véritable piège, et Eghän ne devait pas prendre un Contrebandier à la légère. Car si leur « vente » ne lui allait pas, Marius pouvait toujours l'égorger et le jeter dans les gazes, il serait même capable de le faire. Il lui avait d'ailleurs promis que jamais il ne mentionnerait son nom, mais pas qu'il ne le tuerait pas, un Contrebandier n'avait qu'une main, et celle-ci se terminait souvent par une lame qui elle-même finissait sa course dans la gorge d'une pauvre victime. Il pouvait bien décider de tuer Eghän, ainsi il tiendrait sa promesse (qui parlerait de sa victime ?) et ne payerait rien, car finalement, qu'est-ce qui pouvait le pousser à payer, alors qu'il avait l'occasion d'avoir ce qu'il voulait, et gratuitement ? Oui... il ne roulait pas sur l'or, et manger... il devait parfois s'en abstenir, enfin, il verrait plus tard. En tout cas, il avait repris le couteau dans sa main droite, la fin de son bras, le début de sa lame, sa fidèle.


— Hum...

Un simple « hum » qui signifiait en soi peut de chose, simplement le fait qu'il écoutait l'homme. Il observait parfois les machines, lorsqu'Eghän ne parlait pas, et il manqua de lui demander que s'il n'avait rien à demander à ce dernier, pourquoi il l'emmenait dans un endroit aussi dangereux ? Après tout, si Marius pouvait tuer Eghän, ce dernier pouvait en faire de même. Il n'avait qu'à lui tendre un piège, et ainsi garder son Gaz, et lui voler son argent. Ce n'était pas la promesse de celui-ci qui allait lui faire changer d'avis, car Marius avait conscience que c'était ce qu'il aurait sûrement fait à sa place pour gagner un peu d'argent, ou pour le simple plaisir de tuer ; il savait que les Scientifiques avaient tous de perverses pulsions. Il se souvenait bien encore d'Ixart et de son plaisir de voir Mist souffrir, alors qu'il attachait les nerfs de son épaule à son bras mécanique, le souvenir était toujours aussi vivace dans son crâne, et il aurait aimé l'effacer. Pourtant, dès qu'il posait un regard sur la prothèse, il avait toutes ces images qui le hantaient, et qui le faisaient culpabiliser. Pourquoi avait-il donné une telle souffrance à ce jeune homme ? Pourquoi fallait-il que Mist souffrît toujours ?

D'ailleurs il tiqua à la remarque d'Eghän, Marius n'aimait pas vraiment ne rien faire, se sentir inutile l'agaçait généralement beaucoup. Et il avait l'impression que le Marquis le faisait tourner en bourrique pour une raison ou une autre, sans doute parce qu'il ne parlait pas, ou presque. Mais parler pour ne rien dire l'agaçait aussi, depuis l'enfance, Marius avait toujours été plus silencieux. Parlant toujours très peu, ou lorsqu'on lui demandait quelque chose ; maintenant, tout dépendait des situations, et parfois même il souriait, mais c'était toujours plus pour berner ses victimes que de la sincérité. À part avec Iraïd... mais sans doute parce que la bonne humeur apparente du rouquin l'atteignait aussi. Au final, il se moquait bien de toutes ces machines, du moment qu'il avait ce qu'il voulait... elles auraient pu produire de la Barbe à Papa que ça n'aurait rien changé. Enfin... s'il changeait d'attitude, comment celui-ci allait réagir ? Après tout, il avait assez fait la tête pour la soirée, et provoquer son interlocuteur serait amusant. Il se rapprocha et posa une main sur son épaule :

— Vous aurez peut-être besoin d'aide ?

Lui aussi avait parlé le plus fort possible pour se faire entendre, tout en essayant d'employer une voix douce pour marquer le changement de personnalité, ou du moins de comportement. De même qu'il avait posé sa main avec lenteur, et sans la moindre brusquerie ; il soupira, et montra les machines d'un vague geste de la main. Il avait appris que les gens plutôt tactiles apparaissaient souvent comme ceux étant les plus sociables, il était loin d'être asocial, mais il ne touchait presque jamais les gens. Et encore une fois, il n'y avait rien de méchant là-dedans, mais c'était plus par éducation qu'autre chose, une étreinte venant d'une mère, il ne savait pas ce que c'était. Un coup de fouet dans le dos, il connaissait déjà plus.
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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptySam 9 Juil - 19:12

Heure à ma montre : 23h33
Aucun commentaire nécessaire.

« J’allais enfin me diriger vers la machine en question quand j’entendis les mots de Léonard. Le terroriste me coupa dans mon élan alors je restais un instant sur place pour que tout me parvînt à l’esprit. Il voulait m’aider. Je venais de lui dire que je n’avais pas besoin de lui. Je ferai toutes les manipulations moi-même et lui regarderait. Je ne pouvais rien faire pour lui. Même s’il me suppliait je n’avais vraiment rien à lui faire faire. Même si je réfléchissais un tant soit peu, ce que je n’avais pas envie du tout à cet instant. Terminer le travail et la transaction au plus vite comptait le plus pour moi. Je le regardais un instant dans les yeux sans savoir ce que je pouvais lui dire. Je lui avais déjà dit putain de merde, quoi. Pourquoi il voulait pas m’écouter ?! Bon, tant pis. Je lui fais un signe de la main afin qu’il me suivît. Peut-être sur place je trouverai. Pour l’instant, j’avais rien en tête. Alors je ne dis mot. Je me dirigeai vers de nouveaux escaliers à ma gauche, ou plutôt à gauche du tableau de bord avec tous les boutons. Parfois je vérifiai s’il était derrière moi et marchait avec moi.

Une fois à la hauteur souhaitée, je marchai jusqu’à la machine en question. Parce qu’il y en avait tellement autour de moi. A ce niveau ce n’était qu’un long et gros tuyau qui montait pour remplir une autre machine avec le gaz. Dans l’énorme machine était produit une espèce de liquide grâce au rassemblement de certains gaz justement présents dans ces tuyaux, reliés à la machine. Bon toutes mes pensées se mélangeaient dans ma tête. Pourquoi je m’expliquai les processus des machines ? Je les connaissais par cœur depuis des années. J’aurais du en parler au terroriste. Mais bon, je savais bien qu’il était pas intéressé. Les machines c’étaient certainement pas du tout son truc. Il avait semblé pas du tout émerveillé par toute cette beauté. Bah à chacun ses goûts ! Bon j’arrivais à côté de la machine et l’observai quelques instants avant de trouver l’endroit que j’allais ouvrir. Finalement quand je le vis, je remarquai qu’il était plus haut que je ne l’avais prévu. Je souriais mais que pour moi. Je ne pense pas que Léonard ait pu le voir. Ensuite je me retournai vers lui car je savais maintenant ce qu’il allait pouvoir faire pour m’aider.


- J’ai besoin de vos épaules, dis-je d’un coup. Atteindre l’ouverture possible tout seul me mettrait en danger alors j’ai besoin de monter sur vos épaules plutôt que sur la rambarde.

Il avait pas le choix. C’était ça ou rien. Pas de gaz. Pas de transaction. Puis il voulait se rendre utile. C’était exactement maintenant le bon moment. Parce que bon, j’aurais pu monter sur la rambarde mais c’était vraiment pas sécurisé du tout. J’aurais pu glisser et tomber en bas. Et par la même occasion mourir. Or j’avais vraiment pas envie de mourir. En plus d’une façon aussi conne ! Je voulais vivre un point c’était tout. En plus Léonard était plutôt grand, assez pour me porter. J’avais simplement besoin de m’asseoir sur ses épaules, cela suffisait amplement. Pas besoin de tenir debout. En plus ça aussi ce n’était pas sécurisé. Mon poids pourrait le déranger et il me lâcherait dans le vide. Ah non ! Être assis était la meilleure des solutions. Donc il devait s’exécuter et je montai sur ses épaules. Avant de commencer à ouvrir la vanne, je lui donnai la bouteille en verre que j’avais prise et dé-bouchonnée avant de monter sur les épaules de Léonard.

- Tenez moi ça pendant que je manipule, ordonnai-je en lui donnant la bouteille sans même le regarder. Gardez bien le bouchon. Dès que j’ai ouvert la vanne, je vous redonne l’objet et on échange contre la bouteille.

Je lui refilai le tout donc et je m’attelai à la tâche. Le masque à gaz faisait office de lunettes et je pouvais sans soucis manipuler la vanne. Si jamais un boulon sautait, je ne me le prendrai pas en plein dans les yeux. Pendant plusieurs minutes je bougeai sans cesse l’objet dans tous les sens afin de soulever les boulons. Pas besoin de les enlever. En plus je ne devais pas vraiment. Sinon la vanne partirait tout comme le tuyau entier. Cela causerait une catastrophe dans toute la salle des machines, le gaz s’échappant beaucoup trop. Pas cool, hein ? On y resterait tous les deux. Bon au bout de quelques minutes je réussi enfin à soulever suffisamment de boulons pour que le gaz commençât à s’échapper du tuyau. Je tapai donc sur la tête du terroriste pour lui donner l’objet ayant servir à l’ouverture et qu’il m’échangeât contre la bouteille et le bouchon. Je mis donc le gaz à l’intérieur en restant une dizaine de secondes comme cela. Je fermai la bouteille et la lui redonnai pour récupérer l’ustensile et fermer enfin la vanne. Une fois que cela fut terminé, Léonard me posa par terre.

- Voilà le gaz que vous souhaitez. Maintenant venez, nous allons sortir de la salle et marchandez dehors.

Quand je voulais dire dehors, c’était dans les usines mais pas dans cette pièce. Parce que peut-être qu’il avait encore besoin de quelque chose que je pouvais très bien lui dénicher quelque part dans l’usine. Nous descendîmes, je déposai l’ustensile à sa place habituelle et remontai à la porte de la salle des machines. La seule qui y menait. Pareil, je l’ouvris, je la fermai rapidement pour que le moins de gaz possible s’en échappât. J’enlevai mon masque à gaz et le terroriste en fit de même.

- Besoin d’autre chose ou c’est tout ?

J’attendais sa réponse. Bientôt je saurais combien je vais gagner ce soir … »
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyDim 10 Juil - 17:55

Au fond... qu'était-il en train de faire ? Enfin, mis à part porter Eghän sur ses faibles épaules ? Eh bien... le jeune homme contribuait à un vol, et un vol qui lui inspirait des idées de grandeurs. Il se foutait de savoir si c'était moral ou non, Marius commençait à mettre tout ceci de côté, dès que son rêve entrait en jeu. Bien évidemment, il pouvait se tourmenter, en songeant : « Ce que je fais n'est pas une chose bien ! », mais il avait compris en un an que faire le bien, c'était tout aussi relatif que faire le mal. Auparavant, lorsqu'il n'était qu'un petit garçon, tremblant dès qu'on mentionnait la présence de ses parents, il avait pensé que les voleurs n'étaient que des bandits qui méritaient tous la mort. Seulement, depuis qu'il tuait pour sa propre, depuis qu'il trempait ses mains dans les entrailles de ses victimes, le jeune homme se rendait compte qu'il avait été autrefois un garçon bien stupide, à s'accrocher à des choses aussi inutiles que le simple désir d'obtenir un compliment de son père, il ne servait que lui-même, et servir lui-même, c'était servir le peuple, et ses rêves.

Et ça... ça n'avait pas de pris, ça n'avait pas de sentiment, c'était se servir lui-même, comme s'il était son propre roi, c'était d'agir comme il croyait être le bon. Alors... effectivement, il volait un Gaz Toxique, certes il travaillait pour des contrebandiers, tuant souvent pour une poignée de pièces d'or, et alors ? Il était un être humain, et c'était bien son droit de ne pas être parfait, même s'il recherchait toujours cette perfection. La Mort ? Bah ! Il l'avait tellement croisé qu'il n'en avait plus peur, c'était son amie, désormais, mais Marius avait vu qu'elle pouvait devenir son ennemie, lorsque le Prêtre avait balancé Mist dans un lac sombre, espérant tuer ce gamin, maigre comme un clou, perdre quelqu'un... Marius avait compris ce matin-là que c'était la chose la plus douloureuse qu'il pouvait lui arriver. Laissant son esprit errer, ici et là, le jeune homme s'occupait très peu de ce que faisait Eghän, il avait eu juste l'impression que ce dernier avait mal pris sa petite demande, cependant, il ne la refusait pas.

Et même si pour une fois, Marius n'allait pas égorger quelqu'un pour obtenir ce qu'il voulait, il ne fallait pourtant pas le prendre à la légère, il était un contrebandier, il était un terroriste, tout comme il était un éternel rêveur, cherchant à saisir les fumées de son rêve pour le transformer en réalité. Il se laissait prendre par son errance, et écoutant juste d'une oreille ce qui se passait, Marius remua un peu, bon... il n'était pas si grand que ça, il n'était pas non plus très gros, mais bon... il n'était pas si crevette que ça, non ? Enfin... il ne pourrait jamais soulever une enclume avec le petit doigt, mais il supportait sans trop de mal le poids de l'homme sur ses épaules, il avait juste envie qu'il descende rapidement, il pesait son poids, et son dos lui faisait un peu mal. Ce qui ne tarda pas à arriver, puisqu’il le laissa toucher le sol sans broncher, il passa une brûlante sur sa nuque pour finalement se masser les épaules, il s'étira ensuite un peu, et reposa ses yeux bleus sur Eghän.

Il lui rendit d'ailleurs le truc que l'Ingénieur lui avait demandé de tenir, puis il poussa un soupir, lorsque plus tard, ce dernier lui annonça qu'il avait enfin son Gaz Toxique ; il finit par enlever à son tour le masque à gaz, il passa une main dans ses cheveux pour tout remettre en ordre, et glissa ses doigts dans une chevelure pleine de sueur, il toussa alors et fixant Eghän, il fouilla dans sa poche tout en disant :


— Oui... mais ce n'est pas grand-chose, je peux prendre deux masques à gaz ?

Oh... pourquoi deux masques à Gaz ? Eh bien ! Comme il comptait lancer ce Gaz Toxique sur... rien d'autre que le Haut-Prêtre, il fallait tout de même qu'il songe à se protéger, quand même ! Il ne voulait pas mourir pour tuer cet homme, d'Arken ne le méritait. Néanmoins, le second masque serait tout simplement pour Mist, il ne se souvenait plus de l'avoir revu avec son masque, si bien qu'il avait pensé que ce dernier l'eut perdu en prison, un petit geste attentionné, c'était tout... hein ? Il ne savait pas, et à vrai dire, il ne voulait pas savoir, ou même y penser. Toutefois, si Eghän lui posait la question, Marius ne répondrait pas, songeant que ceci était une des choses qui ne le regardait pas, après tout... c'était personnel, de même qu'il passerait sous silence son projet. Ce devait être assez évident comme ça, mais il n'allait pas raconter au bellâtre qu'il avait l'intention de répandre ce Gaz directement dans les Appartements d'Uriel d'Arken, histoire de lui faire passer l'envie de sodomiser ses prisonniers, ou de leur faire avaler des braises ardentes, sans doute allait-il même tuer dans la foulée l'autre Paole-il ne-savait-trop-quoi.

Marius croisa les bras, et fixa longuement Eghän sans dire un mot, le menton entre ses doigts, il sembla réfléchir au prix qu'il allait lui remettre, mais soudain, une ombre passa sur sa figure. Et ce n'était pas n'importe quelle ombre, un rictus bien noir qui disparut aussitôt, lorsqu'il enfonça sa main dans une poche et donna à l'homme une petite bourse de cuir noir :


— Tenez... ce n'est pas vraiment de l'argent, mais une sorte de poudre capable de plonger un ours dans le sommeil, je l'ai trouvé à Talaar. Ca vaut son prix, évidemment, mais ça peut toujours vous être utile, et croyez-moi, ça fonctionne à merveille. Il referma ses doigts sur la bourse, et ajouta : à moins que vous préfériez de l'or ?

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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyLun 11 Juil - 17:53

Heure à ma montre : 23h46
Le temps passe vite.


« Attends-là, j’ai bien entendu ou quoi ? Ce mec il veut des masques à gaz ?! Mais qu’il aille se les acheter ailleurs, merde ! C’en est trop. Les masques ça va être beaucoup trop visibles s’ils disparaissent. Les ingénieurs le verront tout de suite. On suspectera quelqu’un de vol ! Alors que d’autres petits objets plus insignifiants, cela passerait. Mais là, vraiment il exagère. J’en tirerai beaucoup des masques à gaz mais franchement quelque chose me dit que c’est beaucoup trop demandé. Je sais pas comment le lui dire. En plus c’est pas si facile d’en trouver des nouveaux de nos jours ! Ils sont indispensables dans la vie et le travail quotidien des usines. Putain fais chier de merde !!! Il aurait vraiment pas pu demander autre chose que ça ! Bon … qu’est ce que je vais faire maintenant ? Je le regarde, sans rien dire. Je tourne mes yeux vers les masques, histoire de lui montrer que je réfléchis quand même un peu. Bon … Mm … Après tout, je peux vraiment lui demander un prix super haut pour tout cela, comme le vol est encore plus risqué et important. Je n’ai qu’à lui donner des masques des personnes que je n’aime pas et qui font mal leur boulot. Haha on pourra ensuite les accuser d’être venus en pleine nuit ! La faute passera sur les autres et pas sur moi ! Oh mais quelle bonne idée.

- Je peux vous vendre ces masques-là, dis-je en allant chercher les deux masques en question. Mais je risque de vous demander une contribution plutôt importante parce que c’est un vol de très haute importance ici à l’usine. L’un des objets les plus indispensables tout de même, vous comprendrez.

Alors que je suis sur le point de lui donner un prix, celui-là me tend une bourse. Je le regarde, crédule, ne sachant pas vraiment où il veut en venir. Après tout elle n’était pas si lourde que cela la bourse, comme si elle ne contenait pas de pièce. Parce qu’en plus elle ne contenait pas de pièces. Putain mais qu’est ce qu’il fout lui ?! Me donner une poudre de je ne sais pas quoi en retour de tous les services que je lui offre ? Il est malade. Je veux de l’argent. De l’ARGENT !!! C’est pas compliqué non ? M’en fiche si cette poudre a une valeur super importante de je ne sais combien de pièces ! Je peux pas être sûre qu’elle vaut son pesant d’or, à savoir qu’elle ait la même valeur que tout ce qu’il aura ce soir. Et s’il me mentait ? Non, non, non et non ! T’es fou !! Je veux ton argent, pas ta putain de poudre de merde. Et puis on en a pas fini nous deux ! J’ai encore les plans à te vendre. Tout cela va te faire une belle petite somme coquette. Et tout cela va me revenir à moi. Je vais pouvoir continuer mes recherches, mes expériences chéries. Oh oui que j’en rêve !

- Attendez, ce n’est pas encore le moment de marchander. J’ai encore à vous proposer les plans. Venez avec moi dans mon bureau nous discuterons de tout cela là-bas.

Je lui demande donc de me suivre encore une fois. Cette fois-ci, on va au bout du couloir, on monte un escalier et au troisième étage, on se retrouve dans un couloir entièrement rempli de bureaux. L’un d’eux est le mien alors je m’y dirige et m’arrête quand je suis juste en face. Peu importe s’il a encore peur que je vais le piéger. Merde quoi, c’est le meilleur endroit pour parler des affaires, crois-moi. C’est bon, bientôt tu pourras partir sans aucun problème, je vais pas non plus te garder jusqu’à la fin. Quoique je pourrais, t’es un beau jeune homme quand même. Enfin bref, je suis pas là pour ça. Vraiment pas du tout. Faire des affaires ne me donne vraiment pas du tout envie de baiser. Je vais te lâcher, c’est bon, pas besoin de me craindre non plus. J’ouvre la porte et allume la lumière du bureau. Je vais m’installer sur ma chaise avant d’ouvrir un tiroir et d’en prendre deux papiers. Je mets aussi ceux que j’avais dans mes poches sur la table. Avec le gaz, les masques à gaz et les plans, je vais récolter une bien belle somme. Disons …

- Voilà tout ce que vous souhaitez, n’est ce pas ? demandai-je rhétorique ment. Je ne désire pas votre poudre dont je ne connais pas la valeur, peu importe ce que vous me dites. Je préfère l’argent. Je vous propose donc ces objets-là pour la somme de … 1000 pièces d’or.

Je croise mes jambes, pose mes coudes sur les cuisses et joins mes mains. J’attends sa réaction et sa réponse … »
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyJeu 14 Juil - 21:21

Le vol de masque à gaz ? Un « haut vol » ? Eh bien ! Eghän ne devait pas avoir l'habitude de ce genre d'acte, ce n'était pas grand-chose ne voir rien, par rapport à ce que les contrebandiers faisaient. Il ne s'agissait pas de frapper des hommes pour leur dérober des bijoux, non, il s'agissait d'organiser des vols sur les chemins notamment. La première fois d'ailleurs que Marius avait fait ça, il avait senti ses entrailles se contorsionner d'angoisse, il avait attendu prés d'Alvaro, une nuit où la pluie tombait avec hargne sur eux. Un masque représentait un monstre grotesque sur le visage, un genou enlisé dans la boue, le froid mordant sa peau, et le regard fixé sur la route, patientant avec terreur l'instant, où l'énorme marchand viendrait ici. La main sur son poignard, tremblante et le corps plein de tension, le jeune homme avait pu sentir une boule lui écraser les tripes, son estomac l'avait brûlé d'ailleurs, tellement le stress de « cette première fois » avait été dur à supporter.

L'attente surtout, c'était ça le plus terrible, l'attendre, et l'excitation grimpant dans le corps, brûlant les veines, et faisant battre le coeur à une vitesse folle. Marius avait même eu peur de ciller, l'adrénaline embrumant son esprit, et finalement, Alvaro lui avait donné le signal, et il avait décoché un carreau dans le bras du marchand, alors que Marco avait sauté sur sa carriole pour le faire taire. Une heure plus tard, ils étaient revenus à la masure, les bras chargés de bijoux et d'ors, un moment exaltant, la victoire savait apporter de l'allégresse. Un petit vol de deux masques à gaz, alors que les Scientifiques pouvaient s'en procurer, ça le fit sourire sans qu'il s'en rendît vraiment compte, Eghän ne devait pas avoir l'habitude de ces petits larcins, il comprenait son inquiétude, comme il avait le sentiment que ça pouvait être juste l'envie de l'arnaquer, mauvaise idée, mauvais pigeon surtout. Marius était loin d'être un véritable escroc, comme Alvaro, mais il s'y connaissait assez pour pouvoir reconnaître les pièges, enfin, il ne lisait pas dans la tête du jeune homme, après tout.

Il passa une main dans ses cheveux, et regarda derrière lui pour s'assurer qu'il n'y avait pas le moindre piège, il était terroriste, contrebandier, donc l'image parfaite d'un hors-la-loi, avec la foi de faire tomber l'Église en plus. Il était trop idiot pour avoir peur de l'Inquisition ou de la Garde Impériale, mais il préférait tout de même l'éviter. Ces derniers appréciaient leurs affaires, comme ils luttaient contre aussi, enfin pour la forme, un peu de rubis dans une paume, et curieusement, ses mains se retrouveraient libérées. Ils savaient corrompre, ces « Hommes de l'Ombre », et alors ? L'Église souillait bien l'âme des gens ! Raison de plus pour obtenir ce Gaz Toxique, Marius gardait cette ombre sur sa figure, et elle ne présageait rien de bon.


— Dommage pour vous... elle est utile, si vous avez la Garde Impériale sur le dos, on souffle dessus, et tout le monde s'effondre.

Marius referma alors lentement ses doigts sur la bourse de cuir, tout en haussant les épaules, bah ! Eghän ne savait donc pas que cette poudre coûtait le double ou le triple de ce qu'il lui demandait, il n'allait finalement peut-être pas la revendre, ou il allait garder une partie pour lui-même. Il rangea dans la bourse dans l'une de ses poches, grimaçant tout de même, mille pièces d'or ! Alors qu'il pouvait lui trancher la gorge et s'enfuir sans demander son reste ? Pas de meurtre ce soir pourtant, tout ceci devait rester secret. Il fouilla dans une autre poche la bourse contenant assez d'argent pour payer Eghän, sa main grimpa et ses doigts ne tardèrent pas à rencontrer un autre cuir, d'une autre qualité, et sortant la bourse, il compta les pièces rapidement, juste par jeu... et par provocation, Marius avait bien remarqué que le jeune homme n'était pas tranquille. Avait-il si peur de la Garde Impériale ? Mais comparée à l'Inquisition, celle-ci n'était rien ! Juste une bande de guignol croyant faire régner l'ordre !

Il soupesa la bourse pour s'amuser, une fois, deux fois, trois fois, et enfin, il la lança à Eghän sans craindre de voir les pièces volées. Il rangea donc les plans dans une cape jetée sur son épaule, tout en mémorisant chaque recoin du bureau d'Eghän, aucune intention de viol là-dessous, simplement une habitude de tout prendre en note, lorsqu'il se rendait dans un endroit qu'il ne connaissait pas. Il avait observé d'ailleurs l'Ingénieur ranger autre chose, sans réellement se demander ce que c'était. Il avait tout rangé soigneusement sur lui, et paraissait simplement être un domestique venu s'égarer ici, sans réellement savoir où il se trouvait. Marius n'aimait pas qu'on le prenne de haut pour son manque évident de carrure ou de virilité, mais il en jouait aussi régulièrement.

Parfois, il aurait voulu faire plus de son mètre soixante-treize, au moins u mètre quatre-vingts pour cesser de paraître fragile et frêle, alors qu'en réalité, il était plutôt agile et vif comme un renard. Sa lame lorsqu'elle le voulait ne ratait jamais sa cible, du moins, ça ne lui était pas arrivé depuis un moment, il ne tuait pas gratuitement, mais il le faisait quand ceci se montrait nécessaire. Tuer Eghän par exemple, ne lui apportait pas grand-chose, à part un Gaz Toxique, des plans et des masques sans donner sa bourse. Marius pensait même avoir la force suffisante pour blesser le jeune homme, et le tuer sans avoir à faire trop d'effort, mais le lendemain, si on retrouvait son cadavre, soit les médecins allaient le retrouver et jouer avec, soit on irait essayer de comprendre ce qui se passait. Chose trop ennuyeuse.
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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyLun 18 Juil - 10:09

Heure à ma montre : 23h59
Parfait, parfait, parfait !


« Il essaye encore de me vanter tous les avantages de cette poudre dont je ne connais pas du tout la valeur ? Quelle merde, non mais ! Echapper à la garde. Je l’ai déjà fait coco, je n’ai pas eu besoin de ta poudre, seulement de mes jambes ! Bon c’est vrai que je n’étais pas seul et puis je m’en veux un peu maintenant, mais le passé ne peut être changé. Rooh mais c’st quoi ces foutues pensées philosophiques tout d’un coup ?! Bah ouais je regrette ce qui s’est passé cette nuit-là mais j’allais pas non plus rester de marbre et me faire accuser juste parce que j’ai tenté de sauver une femme ! Ben ouais, c’était la tavernière qui m’intéressait, c’était elle que je voulais sauver des griffes de la Garde. Pas ce connard de philosophe, d’abord. Je comprends pas du tout la raison pour laquelle elle a été poussée pour l’aider. Moi je l’aurais vraiment laissé dans la merde. Chacun sa merde comme on dit. Bah voilà, je me retrouvais dans une mauvaise situation maintenant, les Gardes probablement en train de me chercher. Mais peu m’importait, j’avais plus envie de faire affaire à eux et si je tombais encore sur eux, tant pis. J’improviserai. Sans cette poudre.

Enfin il retire cette bourse qui contient la poudre et me présente la bourse avec l’argent. Mes yeux deviendraient gros soudainement si seulement je n’avais pas en face de moi un inconnu et surtout quelqu’un qui pourrait me faire passer pour celui qui aime l’argent. Mille pièces d’or. Bah ouais, ça va me faire tenir pour un bon bout de temps là. Je vais probablement même pouvoir terminer mon travail avec tout cet argent. Et bientôt, et bientôt ! Mes montres seront commercialisées dans tout l’Empire. Mouhahaha je deviendrai riche, reconnu et tout le monde se les arrachera. Comme je rêve de ce moment. Je ne vis que pour ce moment. Si je meurs juste après, peu m’importe. Si je finis ma vie dans une prison après avoir été capturé par la Garde, je m’en fous. Il faut juste que ce moment arrive dans ma vie. L’invention du siècle, putain de merde ! Y a rien d’autre qui compte vraiment. Bon en tout cas, je prends la bourse, super satisfait. Pour l’instant tout s’était déroulé comme prévu, sans encombre. Il manquait maintenant qu’un putain d’obstacle nous barre la route ! Oh qu’est ce que ça me mettrait en rogne ça ! Enfin, pensons pas à ça.


- Bien, il me semble que chacun de nous soit satisfait, dis-je avec une voix très solennelle. Je vous propose alors de sortir des usines et de nous séparer.

A ces mots, je me lève. Je n’ai plus rien à faire ici. Je range la bourse dans une de mes poches dans la veste que je porte ce soir. Bon comme tout à l’heure, je le précède et le conduis jusqu’à la sortie. Bien sûr j’ai fermé à clé mon bureau parce que je ne peux pas le laisser ouvert non plus. Il contient des informations qui me sont propres et surtout que je ne voudrais pas que les autres volent. Donc au bout de quelques minutes, nous sortons finalement des usines une bonne fois pour toute. Comme avant, par une petite porte dans la petite rue si étroite. Une fois à l’air déjà un peu plus libre – bon libre cela restait relatif car il restait bien pollué par les gaz de l’usine – je m’étirai enfin. Voilà c’était ici que j’allais quitter Léonard. J’avais vraiment pas du tout l’intention de continuer avec lui. Il se débrouillerait seul pour rentrer chez lui.

- J’étais heureux de faire affaire avec vous, Léonard.

Oui, je souriais comme d’habitude. Mais bon, cette soirée avait été pleine en émotions et je n’avais pas été non plus le plus content du monde. Ce mec, je l’aimais pas spécialement. Quelque chose se dégageait de lui et je détestais cela. Enfin la transaction était faite, c’était le principal maintenant. Je ne lui disais même pas que j’avais envie à nouveau de faire du commerce avec lui. Franchement, j’espérai ne plus le croiser. Sauf s’il me donnait encore une fois des sommes aussi coquettes. Peut-être que là … Bref, je lui tendis quand même la main afin qu’il la prit et puis c’était tout. Je le saluai une dernière fois et partis en direction de ma maison. »

Heure à mon montre : 00h27
Fini la journée !

« Je rentre enfin chez moi. Je prends simplement le temps de ranger la bourse dans un endroit sûr du bureau, c’est tout. Puis je vais m’affaler dans le lit et je ne mets pas beaucoup de temps à m’endormir. Et à faire de beaux rêves de montre et de succès ! »
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän)   C'est à minuit que les affaires se font. (pv Eghän) EmptyMer 20 Juil - 12:08

Enfin... ! Les affaires étaient enfin terminées, et Marius pouvait rentrer à la masure, il sentait de l'excitation dans ses membres, et ses entrailles se tournaient et se retournaient de plaisir, il avait réussi quelque chose, cette nuit-là, et même s'il se méfiait d'Eghän comme de la peste, il avait été content de son travail. Dans un mois, Marius allait pouvoir contempler l'Église brûler, il allait admirer les cadavres des Prêtres tomber un à un, et glisser sur le sol, comme de vulgaires vers qui passaient leur temps à se trémousser, ce qui avait blessé Mist serait enfin blessé. Plus personne ne lui ferait du mal, et Marius se le promettait, il le promettait jusqu'à sa vie, jusqu'à sa mort, il allait veiller sur lui, et pour toujours. Il salua le jeune homme d'un signe de main, se demandant toujours ce qui se cachait sous son sourire, s'il souriait pour de vrai, ou simplement pour se moquer de lui. La franchise ? Marius se demandait souvent où elle se trouvait, il lui tourna le dos en souriant, dans combien de temps Eghän se rendrait-il compte qu'au moins la moitié de ses pièces d'or étaient en réalité des fausses ?

On ne prenait pas l'argent d'un contrebandier, c'était bien souvent le contraire, c'était... et alors ? Il avait quelqu'un à soigner, et à nourrir, et puis Alvaro ne donnait pas son argent de la sorte, Marius avait ses justifications. Le jeune homme avait pourtant essayé de le prévenir, on ne se moquait pas d'un « Homme de l'Ombre », et encore ! Le Marquis pouvait se trouver heureux d'être encore en vie, les compères de Marius l'auraient tué pour moins que ça, il lui donnait sa chance. Le jeune homme tourna à droite, puis à gauche, et âme vagabonde, il souriait à la nuit. Les ténèbres s'étendaient au-dessus de sa tête, alors que l'air frais caressait sa peau, Ishtar paraissait dormir. Les silhouettes des bâtisses se dressaient dans le voile sombre, détruisant la perfection de la nuit, alors que les cris des affamés parvenaient jusqu'aux oreilles du jeune homme ; un an auparavant, Marius aurait frémi de peur, désormais, c'était devenu une mélodie qu'il pouvait comprendre, et à laquelle il était habitué.

Il faisait parfois partie de ses affamés, et auparavant, lui-même avait essayé de voler pour se nourrir, seulement, la faim le tiraillait de moins en moins, et même de temps en temps, son estomac ne supportait pas la nourriture. Quand il mangeait, il rendait aussitôt son repas, fiévreux, l'angoisse lui donnait régulièrement la nausée, cependant, malgré les souffrances, malgré la faim et la misère, Marius était heureux de son choix, il voulait s'en montrer digne. Il ne voulait pas être le petit grain de sable se joignant à la marée qui ferait tomber l'Église, non, il voulait être cette immense mer de sable qui engloutirait d'Arken, et qui l'étoufferait. Et puis s'il mourait, comme Mist lui avait écrit, il ouvrirait la voie à d'autres, et le monde pourra enfin changer. Un sourire presque malsain se colla contre sa figure, il faisait froid, et pourtant, il avait chaud, l'excitation courrait dans ses veines, il accéléra le pas, pressé d'annoncer la nouvelle à Mist, enfin ! Il pourra envoyer son poing dans la figure blanche d'Uriel, et lui faire mordre le sable de sa Révolution.

Son poignard en main, il déambula dans les ruelles, âme vagabonde, âme euphorique, il donna un coup de pied dans un morceau de bois, et résistant à l'envie de se laisser aller si facilement à l'allégresse, Marius se contint pour déambuler, ici et là, pauvre imbécile heureux. Le jeune homme poussa un soupir, et s'étirant, il leva les yeux sur la lune, cette éternelle amie qui paraissait vouloir veiller sur lui pour toujours, il la salua d'une simple courbette ; la contrebande permettait de nombreuses choses, et les rumeurs venaient rapidement entre ses collègues et lui, il avait plein d'idées à mettre en oeuvre. Trois hommes bien plus épais et grands que lui le fixèrent longtemps, mais aucun des trois ne songea à l'attaquer, ils connaissaient ce Léonard, ce petit freluquet aux allures de gentils garçons, et ils connaissaient surtout sa vivacité d'esprit, ainsi que les coups sournois qu'il était capable de porter. Au contre, ils le saluèrent en lui demander quand est-ce qu'il pensait se rendre à l'Oeil du Tigre, il haussa les épaules, et leur lança que si l'un d'eux voulait lui acheter quelque chose, il les retrouverait volontiers là-bas, dans cet endroit plein de ripoux, pleins de bandits, mais qui avaient l'avantage d'être un lieu solidaire. Marius disparut aux coins de la rue, songeant que Mist serait heureux d'apprendre qu'il détenait une arme capable de faire trembler l'Empire.
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