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| A tien, il fait déjà jour ? [FINI] | |
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Invité Invité
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| Sujet: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Dim 20 Juin - 0:10 | |
| Tout était calme en cette heure fort matinale, le ciel s'éclaircissant lentement, quittant les limbes de la nuit pour accueillir les rayons du soleil. Il n'y avait peu de monde encore, à part les derniers noctambules essayant de trouver un endroit ou dormir et les citoyens normaux partant pour le travail ou encore quelques clochards dormant dans des endroits incongrus, du moins semblaient ils endormi. Au milieu de tout cela marchait un jeune homme, plonger dans de profondes pensées, le regard rêveur ; sa démarche ne se faisait pas bien sûr, la trajectoire quelque peu sinueuse. Zvezdan dit le Calme ne se sentait pas réveiller, conséquence d'une nuit à courir dans les ruelles pour échapper à un quelconque taré de l'église, l'ayant reconnu comme étant un terroriste. Fort heureusement l'idéaliste avait fini par le semer, seulement il se sentait désormais plus qu'épuisé, affamé, courbaturé et j'en passe !! Seul point positif, il avait trouvé des bottes : De bonnes bottes de cuir noir, enfin cela y ressemblait, et en bon état ce qui n'était pas négligeable lorsqu'on vit que de ressources de la rue. Le Calme n'avait rien contre le fait d'aller pieds nus dans la ville, seulement cela n'apportait pas que des plaisirs, de la saleté et des ampoules, ce qui n'était guère agréable.
Néanmoins des bottes, aussi jolies et solides soient elles, n'apportait pas le pain pour nourrir son homme non, loin de là même (à moins de les manger, chose que Svoboda avait déjà expérimenté). Fouillant dans les poches de son pantalon, le jeune homme ne trouva rien de bien intéressant à échanger contre un repas, même pas une misérable pièce. Alors l'idée de manger sa trouvaille traversa son esprit, à vivre dehors on finit par survivre avec n'importe quoi, le terroriste avait pratiquement tout essayer : des bottes, des insectes, des rats, parfois avec une chance phénoménale des pigeons lorsqu'il arrivait à les attrapés et le plus souvent rien comme en ce moment même. Toujours philosophe dans sa façon de penser, Zvezdan ce fit une raison, il ne se mettrait rien sous la dent aujourd'hui et bien tant pis ce n'était pas un drame. En effet il pouvait avoir situation bien plus alarmante, il était en vie, relativement en bonne santé alors à quoi bon se plaindre ? Souriant doucement, l'idéaliste s'arrête de marcher un petit instant, histoire de contempler le soleil se lever. Ce n'était pas le spectacle du siècle, cependant il était bon de sentir sa lumière sur le visage, cela donnait la sensation d'être ailleurs dans un monde merveilleux.
Le jeune homme ferma les yeux, prenant une grande inspiration il se remplit les poumons d'air comme pour se les purger et relâcha son souffle profondément ; c'était sa façon à lui de se détendre des affres de la nuit, de ne plus y penser et de se préoccuper de ce qui allait se passer dans les heures à venir. Vivant plus au moins au jour le jour, le Calme ne savait jamais à l'avance ce qui pourrait arriver, sauf lorsqu'on lui confiait une mission évidemment. Pour aujourd'hui il n'y avait rien de prévu, cela allait donc être un jour comme un autre, de la survie pure et dure tout simplement. L'instant de sérénité passa et le terroriste reprit sa lente marche, allant droit devant sans se soucier de la destination finale, hé peut être trouverait il une nouvelle surprise en chemin ? Maintenant que le soleil était bel et bien là, le monde affluaient en plus grand nombre dans la rue, devenant peut à peu une foule vivante et haute en couleurs ; les marchants ouvrant leurs échoppes, une délicieuse odeur se répandit dans l'air encore frais, titillant les narine du jeune homme, qui préféra ne pas imaginer ce qui sentait de la sorte.
Ereinter, Zvezdan s'assit par terre, les genoux repliés sur son torse la tête posée dessus, ainsi il pouvait à loisir observer les gens sans que ceux-ci ne lui prête pas réellement attention. Etonnant tout de même, qu'un grand gars chauve assis sur le trottoir ses jambes maintenant étalées, puisse passer aussi inaperçu, à croire que les citadins finissaient tous par s'habituer à tout et n'importe quoi. Ce qui arrangeait fortement notre gentil rêveur, non pas qu'il n'ai envie de faire de nouvelles rencontres, mais au moins si on ne le remarquait pas alors on ne le virerait pas. Le seul problème étant que cette position ne l'aida en aucun cas à rester éveillé, ses yeux bridés se fermant tout seul, son visage rejeté en arrière contre le mur froid. Pas bon de s'endormir ici, pas bon car de ce fait n'importe qui pouvait le voler ou lui faire bien pire (après tout qu'avait il sur lui de bien intéressant ?). Des histoires horrifiantes sur des enlèvements courraient partout dans les rues, des gars s'endormant sur le trottoir et ne revenant jamais ou sous une autre forme.Chose que le doux rêveur n’avait aucune envi de vivre, pourtant les bras de Morphée se serrait insidieusement autour de lui ...
Dernière édition par Zvezdan Svoboda le Mer 30 Juin - 20:47, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Dim 20 Juin - 18:50 | |
| Marius n'eut pas le temps de tirer une nouvelle fois que tout à coup, il sentit un coup de pied s'enfoncer dans son estomac. Il tomba à terre, ou plutôt au bord du toit, le jeune homme était en train d'en découdre avec ses amis. Amis... c'était peu dire, il avait en face de lui trois membres de l'Église qui étaient bien décidés à lui faire payer sa provocation. Sa main tremblait, tandis qu'il toussa à maintes reprises, la sueur glissait sur son front. Ses mèches de cheveux collaient sa peau, ainsi que ses vêtements qui en plus d'empester la transpiration, dégageaient le doux parfum des ordures. Plus tôt dans la rencontre, Marius était tombé dans un tas d'ordures. Son arbalète était tombée à côté de lui, il dévisagea avec une haine violente son adversaire, il voulut récupérer son arme, mais il hurla de douleur. Son adversaire lui avait méchamment écrasé la main, il tremblait de plus en plus. Nerveusement, il mordait sa lèvre inférieure, il manquait vraiment d'expérience. Il sentait la présence d'un autre homme derrière lui, aucun doute là-dessus : soit ils allaient le tuer maintenant, soit ils allaient le capturer. Marius grimaça face à ces deux éventualités, hors de questions de se laisser faire. Celui qui lui faisait face se saisit de son col, le soulevant d'une main, Marius lui cracha au visage. Il reçut un coup de poing dans la mâchoire, s'écrasant lamentablement, le jeune homme malgré son corps endolori, se saisit de son arbalète et s'enfuit. Habituellement, ce n'était pas son genre d'abandonner un combat, mais depuis peu, il ne pouvait pas faire autrement. Il savait certes se battre, mais il était trop jeune encore pour avoir l'expérience nécessaire. Plus il se laissait tomber dans le terrorisme, plus il se rendait compte de son incompétence. Il n'était vraiment pas fait pour ça, il avait le profil type du gamin noble qui obéit à papa et maman et reste le nez dans un bouquin. Cette image d'autrefois lui étreignit le coeur de fureur, il n'était plus comme ça !
Le cerveau de Marius ne parvenait pas à tout encaisser, il n'arrivait pas à réagir et trouver une solution, alors il improvisait avec maladresse et ne faisait que des bêtises. Il se retourna vers ses poursuivants, ils n'hésiteraient pas à user de l'Ombre pour l'arrêter. Marius chercha à nouveau de leur envoyer une flèche, mais aucune ne partit : pour cause, il n'en avait plus. Il jura, énervé par son incompétence. Ce n'était pas comme ça qu'il allait changer les choses ! Il fallait qu'il trouve une solution... mais quoi ? La peur lui tailladait le ventre, son coeur battait à lui briser les côtes, la douleur lui donnait des larmes. Bon sang, il maudit l'Église, et maudit sa propre faiblesse. Soudain, il s'arrêta et posa une main sur son flanc. Quelque chose... quelque chose avait ouvert une plaie, son sang coulait sur sa main sale et suante. Ils avaient fini par utiliser l'Ombre, il jura encore. Marius se plia en deux, il ne savait plus quoi faire, il allait mourir... non ? Aussitôt le visage d'Aniya apparut dans son esprit ; dès que la situation devenait critique, la jeune mère et son malheur venaient le frapper, pour lui rappeler pourquoi il se battait. Cependant, blessé en ne sachant pas jusqu'à quel point c'était dangereux pour sa vie, Marius tremblait comme une feuille. Pourtant, il y avait sa fierté aussi, son orgueil alourdissait ses épaules. Entre l'Église et la mort, le jeune homme choisit la mort. Il fit un pas en avant, pendant que ses adversaires ricanaient. Marius sentit son coeur s'arrêter de battre dans sa poitrine, sa raison s'abandonna à la folie. Il recula d'un pas, puis de deux, et il ferma les yeux. Sous son pied, ce n'était pas une tuile qu'il sentit, mais rien. Le vide, Marius se laissa tomber dans le vide. Il s'attendait maintenant au choc violent du sol, son cerveau imaginait la douleur de ses os qui allaient se briser. Il voyait comme la réalité l'image de son corps s'écraser devant des yeux choqués. Ce ne fut pas tout à fait le cas.
Il ne s'était pas attendu à une telle douleur, disons qu'il s'était plus ou moins imaginé celle qu'il ressentirait quand il s'écraserait contre le sol, mais pas à ça. Pas au bruit sourd et aux craquements violents du bois cédant sous son poids, il ferma les yeux et les rouvrit, son coeur se remit à battre frénétiquement contre sa poitrine. Il poussa plusieurs gémissements à la suite, sentant son corps entrer dans des poutres, ses mains cherchaient partout un appui sans en trouver. Que se passait-il ? Puis, il finit sa chute sur une table qui s'écroula aussitôt dans un vacarme. Sonné, il peina à s'asseoir, sa blessure au flanc le lançait toujours. Un liquide glissa sur sa joue, il frissonna ; il ne savait pas ce qui s'était passé, mais il était bel et bien en vie. Il voulut s'appuyer sur son bras gauche, mais s'écroula de suite. Il ne pouvait plus le bouger, il pendait mollement, à peine attaché à son corps. Marius comprit ce qui c'était passé après une bonne trentaine de secondes : contre toute attente, il était tombé sur le toit d'une maison, avait tout défoncé et était atterrit sur une table. Son regard brouillé examina les lieux, l'odeur de fientes et les sons suraigus lui indiquèrent qu'il se trouvait, blessé, dans un poulailler suffisamment grand pour accueillir des centaines de colocataires. Les poules le dévisagèrent, brusquement intéressées par l'état lamentable du jeune homme. L'une d'elles s'approcha vers lui, mais dans son état, Marius était obsédé par son bras sorti de son épaule, sa blessure au flanc. Son esprit vagabondait dans des endroits inconnus, le choc avait été trop violent pour qu'il s'attarde sur un seul point. Sa vision brouillée ne prit pas en compte la poule qui avec malice, lui picora la main. Surpris, Marius fit un bond avant de hurler à la fois de souffrance et de peur. S'il ne se dépêchait pas, ils allaient le retrouver.
Sans attendre, Marius sortit du poulailler, passa devant le propriétaire qui venait juste d'arriver. Rapidement et en faisant appel à sa seule volonté de survivre, le jeune homme s'enfonça dans de petites ruelles sombres qu'il connaissait assez bien pour les avoir empruntés. Derrière lui, la foule se formait autour du poulailler, murmurant, se questionnant sur la cause de tout ceci. Avait-on essayé de voler une poule ? Ou bien était-ce dû à une bagarre ? Les poursuivants s'insurgèrent : ils n'arrivèrent pas à retrouver le terroriste.
Sa main sur sa plaie, par crainte d'être à nouveau pourchassé par l'Église, Marius titubait dans les ruelles. Sa main s'enfonçait presque dans son flanc, qu'importe si sa blessure allait s'aggraver, du moment que le sang ne coulait plus, sinon ils allaient le repérer. Ses pensées se faisaient de plus en plus rares, comme sa vision embrumée distinguait mal les silhouettes des gens au bout de la ruelle. Ceux-ci, alarmés par ce qui venait de se passer, courraient dans tous les sens. Finalement, haletant, les larmes brûlant ses joues, la fièvre rendant tous ses membres lourds, Marius sortit de la ruelle qu'il venait d'emprunter. Ses jambes tremblaient, son bras gauche ballotait à chacun de ses souffles. Il ne fit même pas attention au temps qu'il faisait, il ne savait même plus s'il faisait nuit ou non, mais il parvint à distinguer une silhouette adossée à un mur, un jeune homme paraissait s'être assoupi. Marius marcha en sa direction, mais dés qu'il vut son crâne chauve, il l'assimila aussitôt à un moine. Pourtant, il s'écroula pratiquement à ses pieds, las, faibles et incapables de bouger. Il pensa qu'après s'être enfui, ce n'était vraiment pas de chance... |
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| Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Dim 20 Juin - 20:46 | |
| On finit toujours par acquérir une sorte de sixième sens finalement lorsqu'on vit dans la rue, ainsi celui-ci avertissait en cas de danger. Ce fut ce sens-là donc qui réveilla Zvezdan d'un coup, curieusement ce n'était pas réellement la notion de danger qui l'avait averti, mais plutôt le sentiment que quelque chose n'allait pas. Pendant un instant le jeune homme eu du mal à garder les idées claires, sortir d'un cauchemars ce n'est jamais très évident, puis il sentit la présence de quelqu'un d'autre auprès de lui. Ouvrant complètement ses yeux bridés, l'idéaliste vit alors un autre jeune homme qui semblait terriblement mal en point. Beaucoup on reprocher au terroriste d'être lent, une vraie larve aux dires de certains, ce qui n'était pas tout à fait faut. Cela faisait partie de son caractère de son tempérament, ce n'était pas un si gros défaut de plus, au moins prenait il le temps de réfléchir. Ce qu'il commença à faire, tout en examinant plus attentivement le blesser. Un bras cassé et une blessure au flanc pas bon ça, pas bon du tout même, il fallait le déplacer, l'emmener chez un médecin, mais Zvezdan avait peur de lui causer encore plus de mal. D'ou sortait il ? Que lui était il arriver ? L'idéaliste estima que cet autre jeune homme devait être un terroriste comme lui et que sa mission c'était fort mal passée. Ce n'était que supposition, encore fallait il lui poser la question en fait, plus tard car, là ce n'était pas le moment ni le lieu. Posant délicatement sa main sur l'épaule non blesser de son camarade, il lui murmura d'une voix claire et douce :
« Hey je vais te placer contre le mur, je pense que tu serras mieux non ? »
Tout en déclarant cela il garda un visage souriant, au regard amical qui signifiait « Ne t'en fais pas mon gars je ne suis pas méchant ». Car, il est important de réconforter les blesser, de leur montrer que la situation pour le moment n'allait pas empirer, sauf si des sbires de l'Empereur ou de l'Eglise pointaient leur nez. Avec des gestes très lents et délicats, le jeune homme prit l'autre dans ses bras sans le serrer trop fort comme s'il manipulait une poupée de porcelaine et le plaça contre le mur. De cette manière ne générait plus les gens et surtout risquait bien moins de se faire piétiner. C'était assez naturel chez Svoboda d'aider les autres, peut être cela lui donnait il la sensation de se racheter de ses meurtres (même si ces victimes le méritaient n'est pas ?). Une fois cela fait il enleva sa vieille veste toute troué pour la mettre sur le corps mal en point en guise de couverture, certes ce n'était pas d'une grande efficacité, seulement c'était toujours mieux que rien. Le visage toujours souriant il demanda :
« J'espère que je t'ai pas trop fait de mal, veux-tu que je te mène chez un médecin ? »
Le mieux serait l'hôpital pourtant le terroriste se méfiait de cet endroit comme de la peste, il le trouvait louche et malsain. Trop d'histoires sordides courraient à son sujet, ou il était question de cris et de sang, de tortures mêmes (Zvezdan n'était pas sûr que tout était vrai). Le toubib était donc la seule option valable, néanmoins restait le problème du déplacement. Comment le transporter sans aggraver ses blessures ? Il ne semblait pas bien lourd et l'idéaliste était grand, à moins de demander de l'aide aux gens. Mais jusqu'où pouvait on faire confiance aux citoyens ? Ceux-ci n'étaient jamais très chauds à l'idée d'aider des clochards (il ne fallait pas se leurrer, tout deux ne pouvaient certainement pas se faire passer pour autre chose), de peur de s'attirer des ennuies. D'ailleurs ceux-ci passaient sans les regarder, les ignorant totalement, pour le moment en tout cas. Heureusement que l'air restait doux, se chauffant peut à peut au fur à et mesure que le soleil prenait de l'emplir dans le ciel ; tout restait sec, de la pluie n'aurait pas été la bienvenue. Au moins cet arrivant l'avait totalement sorti des limbes du sommeil, le rendant complètement alerte et près à attaquer la journée. Prenant d'un coup l'initiative, le terroriste déchira un long bout de sa chemise qui n'était pas de première qualité, ni de toute propreté et blanche à l'origine, désormais viré au gris. Elle ne donnait pas envie de la porter, mais ferais un bon bandage pour la blessure au flanc du jeune homme aux cheveux d'argents. Svoboda avait déjà eu à soigner des blessures (enfin plus ou moins, se désinfecter en arrosant les plaies avec de la gnôle ce n'est guère recommander) ; seulement à chaque cela avait été les siennes, sur quelqu'un d'autre d'un coup ça devenait moins évident. Gardant son allure lente, il dit enfin :
« Je pense que se serrait mieux non, si j'enroule cela autour de ta blessure ! Enfin ... c'est toi qui choisis. »
L'idéaliste s'étonnait lui-même, ce n'était pas tous les jours qu'il parlait autant avec un inconnu, seulement la situation était quelque peu particulière ... |
| | | | Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Dim 20 Juin - 21:38 | |
| Les yeux à demi clos, haletants, poussant de temps à autres quelques petits gémissements, Marius entendit une voix calme et douce comme un lointain écho. Il aurait voulu tourner la tête vers l'origine de cette voix, mais la crainte d'avoir encore plus mal arrêta le jeune homme. La main toujours contre le flanc blessé, il tremblait à la fois de douleur et de fureur. Même si ses pensées n'étaient pas très claires, Marius était en train de maudire sa naïveté à croire qu'un gamin comme lui pouvait affronter des hommes de l'Église, largement plus vieux et largement plus expérimentés que lui. Cependant, dans l'état minable dans lequel il se trouvait, Marius n'avait plus la force de lutter. Il n'arrivait même pas à déterminer si le jeune homme — celui qui lui avait parlé il y avait quelques secondes à peine — était soit un simple civil ou « collègue ». Il parvint à regarder l'inconnu d'un regard fiévreux et trouble, la première remarque qui lui vint était qu'à côté de lui, Marius devait être un lilliputien. Ce n'était pas le moment de penser à ça, mais la main qu'il posa sur son épaule le rassura quelque peu. S'il ne pouvait pas le voir correctement, le jeune homme sentait une étrange sérénité émaner de l'inconnu. Rapidement, il rentra en confiance sans l'once d'une hésitation. Il n'avait pas l'air de lui vouloir du mal, ça lui changeait des barbares qui l'avaient, poursuis. Il aurait voulu dire un mot pour l'informer de son état, mais si ses lèvres bougèrent faiblement, aucune parole ne sortit, seuls des sons sans sens. Il sentit alors des bras le serrer délicatement, comme si l'inconnu avait peur de le briser dans son étreinte. Incapable de faire quoi que ce soit, Marius se laissa faire surpris pendant que la crainte d'être tombé sur une personne mal intentionnée se dissipait. Contre le mur, il apprécia la froideur de celui-ci, il renifla d'une manière pas très charmante, mais il venait de sentir l'odeur infâme qu'il dégageait. Même s'il était devenu un terroriste, Marius gardait ses manières de noble, savoir qu'il dégageait une si mauvaise odeur l'agaçait et l'aidait recouvrer un esprit un peu plus clair.
— Mer... merci...
Fit-il d'une voix tremblante, un brin crainte, car il se remettait doucement de sa peur, mais emprunt de reconnaissance. Puis il sentit quelque chose lui envelopper les épaules, Marius entrouvrit les yeux pour observer le vêtement : c'était une veille veste trouée appartenant à l'inconnu. Son esprit chercha immédiatement à cataloguer son sauveur : était-il comme lui ? Cela lui en avait tout l'air, sinon jamais il ne l'aurait aidé, pas vrai ? Si ses idées avaient été aussi claires que de l'eau limpide, Marius aurait vu que c'était dans la nature de l'inconnu. Cependant, voir et sentir, ce vêtement abîmé par le temps le rassura, davantage, sans doute l'inconnu aussi, faisait partie des hérétiques. Il n'avait plus aucune crainte à avoir, il savait qu'il ne courrait plus aucun risque... enfin, à part si ses poursuivants décidaient de le retrouver et de le faire prisonnier. Auquel cas, Marius s'en voudrait pour avoir entraîner son sauveur dans ses histoires, et l'avoir condamné. Il ne survivrait pas à ça. Alors, lorsqu'il lui demanda s'il voulait voir un médecin, Marius ne répondit pas, il se contenta de faire non de la tête. Même s'il en avait besoin, voir un médecin risquait de les condamner, une majorité de médecins travaillaient pour l'Empire. Cet Empire que Marius voulait voir tomber. Il retint un gémissement plaintif, sa main s'enfonçait davantage dans son flanc. Il laissa des larmes rondes couler sur ses joues, il aurait tout donné pour ne plus avoir mal. La douleur le paralysait, il ne sentait même plus le sang couler sur ses vêtements ou sur sa peau, il sentait juste la souffrance de ses deux blessures. Au point qu'il en avait envie de vomir. À la question de l'inconnu, il fit oui de la tête. Il avait de plus en plus de mal à parler, mais il réunit les quelques forces qui lui restaient pour déclarer, en faisant une pause à chaque mot :
— Merci... je... veux... bien.
Il avala sa salive, ferma les yeux puis ajouta :
— Tu devrais t'enfuir, je suis poursuivie par l'Église.
Même si Marius se doutait que l'inconnu n'allait pas le laisser là, comme un vieux tas de chiffon en train de pourrir, cela ne paraissait pas aller avec son caractère. Néanmoins, le jeune homme avait tenu à être franc avec son sauveur : en l'aidant, l'inconnu risquait sa vie autant que la sienne. Sinon plus puisqu'il venait en aide à un traître. Marius n'osa pas imaginer ce qui pouvait leur arriver, la peur refit surface dans son coeur. Au loin, mais atténué par sa souffrance, le jeune homme percevait des voix fortes, des cris. Les passants marchaient devant eux, impassibles, habitués à ce genre de scène. Enfin, c'était ce qu'ils laissaient à penser en soupirant d'exaspération à leur vue. La Capitale ne regorgeait pas de bonne âme comme celle du jeune homme qui tentait de le sauver par tous les moyens. Pourtant, c'était d'une société comme celle-là que Marius voulait. Une société où il n'y aurait plus l'Église, et donc plus de combat et de blessure comme ce jour-là. |
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| Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Lun 21 Juin - 0:46 | |
| Zvezdan étira un sourire plus large, amuser à la déclaration du jeune homme, il était poursuivit par l'Eglise ? Mais lui aussi et ce n'était certainement pas cela qui le déciderait à l'abandonner non, ce n'était vraiment pas son genre ! Loin de là même car, l'idéaliste se disait souvent qu'il était important de s'entraider entre « hérétique », s'ils ne s'aidaient pas entre eux personne ne le ferait. Voulant le rassurer sur ce point, il dit de sa voix si tranquille :
« Ecoute même si tu avais toute une légion de monstres à tes trousses, je ne te laisserais pas ici sans t'aider ! »
Puis soulevant tout doucement sa veste ainsi quele haut du blesser, le terroriste examina de plus près la vilaine plaie et grimaça légèrement. Ce n'était pas beau du tout et ce jeune homme ne passerait sûrement pas la semaine si elle n'était pas au plus vite nettoyé et désinfecté, dans leur situation même de la gnôle ferait l'affaire. Enroulant avec des gestes lents le bout de chemine autour de son camarade, Svoboda réfléchi à à une solution pour trouver au plus vite de l'alcool, ainsi qu'un endroit ou passer la journée ailleurs que sur ce trottoir. Lui-même n'avait aucune maison, dormant parfois dans des caves l'hiver lorsqu'il faisait trop froid, la plupart par du temps dehors, dans les coins reculés des petites ruelles. Peut être réussirait il à faire du troque ? Après tout avait il réellement besoin de ses bottes ? Non, le jeune homme sentit que finalement il pourrait aisément passer l'été pieds nus, tant pis si ceux-ci s'abîmeraient un peu plus. On pourrait penser que Zvezdan avait le sens du sacrifice, ce n'était pas totalement vrai, juste qu'il n'avait pas envie de laisser mourir quelqu'un sans avoir essayé auparavant de le sauver, d'autant plus si celui-ci était un terroriste comme lui. Après tout cela collait parfaitement avec ses idéaux pacifistes ! Le bandage fini, le Calme enleva carrément sa chemise et en déchira un bout plus long et large, celui-ci destiner au bras du nouvel arrivant.
« Je vais te mettre ton bras en écharpe avec ça, je ne sais pas si tu auras moins mal, mais je pense que tu te sentiras tout de même un peu mieux .... Au fait, comment tu t'appelles ? Moi c'est Zvezdan ! »
Parler autant n'était pas aisé pour le rêveur, qui était bien plus habitué à écouter les gens qu'à leur tenir la conversation. Seulement il fallait bien se montrer amical et surtout tenter de distraire le blesser, il devait déguster. Cela fut une opération délicate que de manipuler ce bras qui des deux blessures était sûrement la plus grave, l'alcool aiderait à faire passer la douleur. Le Calme lui-même n'était pas un gros buveur, en fait les seules cuites à son actif n'étaient que des soins destiner à ne plus avoir mal (l'alcool rend plus fort comme le dit le dicton). Totalement concentré sur ce qu'il faisait, l'idéaliste ne pensa pas une seconde au fait que torse nu désormais, il était clairement repéré comme terroriste, en témoignait son arbalète coincée sous sa ceinture. Les cicatrices recouvrant son corps étaient elles aussi des témoignent muette, que sa vie n'était tournée qu'autour de la violence. C'était totalement idiot et le jeune homme s'en rendit compte qu'une fois terminer l'opération, sa veste replacer en couverture. Il se sentit tout un coup très bête, maintenant il était plus que vital de bouger, avant que l'un des passants ne décide de jouer les bons citoyens en alertant une autorité quelconque. Pourtant, bouger ne serait pas évident, trouver de quoi endormir son camarade avant, il verrait alors pour la suite. Se posant de nouveau contre le mur, juste une minute, Svoboda enleva ses bottes et les regarda songeur. Qui accepterait la dans la rue d'échanger ça contre de l'argent ? Valaient elles réellement quelque chose en fin de compte ? Soudainement une idée qui ne lui était naturellement pas venue lui sauta aux yeux et si l'autre jeune homme avait un chez lui ? Du moins un endroit ou crécher, à l'abri du temps et de ceux qui leur voudraient du mal ? L'idéaliste décida de poser tout bonnement la question:
« Ya-t-il un endroit ou je pourrais te mener ... Un endroit mieux que ce trottoir en tout cas ? »
L'autre idée était l'ancien appartement ou il avait vécu avec son vieil oncle, cependant le jeune homme n'était pas sûr que celui-ci ne soit pas habité depuis la mort de son parent. Il n'y était jamais retourné, avec un peu de chance l'endroit serait à l'abandon ; seulement ce n'était pas la porte à coter et même si son ami du moment arriverait à marcher, ils ne pourraient aller bien vite (autant le porter donc, histoire qu'il n'agrave son état). Il ne fit pas attention aux drôle de regards qu'on lui lança à lui et le blesser, tant que cela restait des regards de toute façon. Tandis qu'il réfléchissait, gardant une oreille attentive à tout ce que pouvait dire l'autre jeune homme, Zvezdan fut secoué d'une toux sèche et douloureuse accompagner comme d'habitude de sang. Il l'essuya sans y prêter plus attention, ce genre de maladie était courante dans la rue, combien d'ailleurs de jeunes gens comme eux étaient morts inutilement emporter à cause du manque de soins ? C'était injuste, horriblement injuste, pourtant n'essayaient ils pas de rendre service à la société en voulant changer les choses ? Non le plus souvent ils étaient alors perçus que comme des fouteur de troubles sans conscience, ce qui était humiliant quand on y réfléchissait. Dans un monde plus juste, sûrement qu'il y aurait bien moins de blesser et le troque se ferait bien plus facilement ... La vie était décidément loin d'être belle parfois ! |
| | | | Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Lun 21 Juin - 18:49 | |
| — Alors..., on finirait rapidement dans leur ventre.
Marius n'avait pas pu s'empêcher cette petite pointe d'humour, cruellement réelle pourtant, et malheureusement. L'Empire semblait prendre un malin plaisir à appauvrir ses citoyens, ou du moins, ceux qui vivaient dans la marginalité et qui refusaient de marcher sur le chemin qu'on traçait au peuple, et l'Église s'amusait à chasser les hérétiques, comme du gibier. C'était cette image qui était venue à l'esprit du jeune homme lorsque les sbires lui étaient tombés dessus : Marius avait oublié son statut d'homme, poursuivit, il s'était vu alors comme un lapin qui cherche à fuir un loup aux dents gigantesques. Ces dents l'avaient même mordu, le danger qu'il avait représenté l'avait même contraint à se jeter dans le vide. Par miracle, Marius avait certes survécu, mais à quoi bon ? Il n'était même pas certain qu'il allait pouvoir revoir la lune dans deux jours ; dans les deux cas, n'était-ce pas la Mort qui l'attendait comme une puissante et passionnée amante ? Dévouée, douce dans sa cruauté, et pourtant toujours plus belle ? Marius ne parvenait plus à réfléchir correctement, son esprit ne cessait pas de faire des déviations. La réalité se noyait dans le flot de souffrance et de crainte qui le submergeaient, il était si serein dans sa peur, pourquoi ? Était-ce la force tranquille de son sauveur qui atténuait la terreur provoquer par la Mort qui arrivait à grands pas ? Le jeune homme décida qu'il allait réfléchir à tout ceci, une fois qu'il s'en serait sorti, s'il s'en sortait. Il lui semblait que son crâne pestait plus lourd que du plomb, il laissa tomber sa tête contre le mur, s'apercevant à peine des soins que lui prodiguaient son compagnon d'infortune. Il ressentit juste davantage de douleur quand il s'occupa d'enrouler le tissu déchirer sur sa plaie, il laissa d'ailleurs sa main retomber près de lui. Comme une marionnette dont les articulations en bois pourrissaient au fil des secondes, Marius n'avait plus la force ne serait-ce que de relever légèrement la tête vers son sauveur. Sa main ensanglantée frémissait de froid, la chaleur de son sang se rafraichissait de même qu'il séchait sur sa peau blême. Marius rouvrit les yeux, le souffle pantelant comme un chiot étouffé par la chaleur de l'été, il parvint à distinguer les traits calmes du jeune homme. Ce dernier toujours d'une voix sereine malgré la gravité de la situation, lui expliqua qu'il allait s'occuper de son épaule déboitée. Du moins, il allait se débrouiller pour qu'il ne souffre pas davantage, et il se présenta.
— Zvezdan... murmura Marius en se demandant s'il ne s'était pas trompé dans la prononciation.
Zvezdan manipula son bras, délicatement sans doute de peur de lui attirer plus de souffrance. Le jeune homme pour oublier celle-ci et le haut-le-coeur qui le menaçait concentra toute son attention sur Zvezdan. Ses yeux troublés par les larmes et la sueur remarquèrent néanmoins la haute stature du jeune homme, mais ça avait été déjà fait. Ce n'était qu'une confirmation, cependant ils se posèrent sur le torse qu'il laissait à découvert. Marius retint immédiatement un détail rassurant, mais dangereux : Zvezdan laissait à découvert une arbalète, cette arme qui appartenait à tout terroriste. Marius se demanda où se trouvait la sienne, il la chercha du regard, mais ne vit que du bois cassé en deux, son arbalète n'avait pas supporté sa chute. Pas plus qu'il ne supportait ses blessures. Pourtant, il oublia tout ceci en songeant : « ce jeune homme est des miens, il est comme moi ». Ce fut pour cela que Marius mit autant de temps pour répondre à la question de son interlocuteur. Qui était-il ? Un gamin issu de la noblesse qui avait eu la prétention de se prétendre terroriste, par conséquent, il n'était qu'un môme qui découvrait que trop tard de la dangerosité du chemin épineux qu'il avait décidé de prendre. Toutefois, blessé et dépendant de Zvezdan pour sa survie, Marius redevint un simple être humain. Un être humain qui luttait contre la mort. Il soupira, puis serra les dents avant de déclarer :
— Marius...
Marius aurait aimé ajouter « enchanté Zvezdan », mais il ne savait pas si la situation le lui permettait, ou plutôt il l'oublia d'emblée dans un coin de son cerveau. Zvezdan lui demanda alors s'il ne connaissait pas un endroit où ils pourraient se réfugier. Marius fit un effort pour rassembler ses pensées, il réfléchit avec autant de supplices qui s'il se trouvait devant des exercices de logique. Il fronça les sourcils, les yeux clos, il murmura quelques mots sans le moindre sens. Connaissait-il un endroit ? Oui sûrement... il avait habité dans des lieux tellement différents et à vrai, peu commode et insalubre. Il se souvenait de quelques-unes des habitations en ruine dans lesquelles il passait ses nuits. Mais prés d'ici ? Il mordit sa lèvre inférieure. Son cerveau visualisa doucement des images des petites ruelles abandonnées par caprices, il revoyait alors un petit appartement logé au dernier étage d'un vieux bâtiment. Il appartenait à une famille aujourd'hui disparue, l'état y était certainement pour quelque chose. Il chercha le souvenir d'une nuit où il s'était caché pour fuir la Mort propagé par l'Église. Il se souvenait de quelques étagères, d'un lit miteux, et de la crasse qui s'était emmagasinée dans tous les coins et recoins. Marius chercha dans son esprit le chemin à suivre, ce n'était pas très loin d'ici s'il ne se trompait pas. Peut-être qu'il restait même quelques objets de valeur..., il lâcha finalement :
— Un... appartement au dernier... étage d'un bâtiment av... avec une enseigne, à deux rues d'ici... un chat sur l'enseigne.
Ce fut tout ce qu'il parvint à formuler, il lui semblait que son esprit partait déjà loin, très loin. |
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| Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Lun 21 Juin - 23:26 | |
| Bien, son nouvel ami du moment s’appelait donc Marius, pas mal comme nom voir même joli ; Zvezdan fut soulager lorsque le dit Marius lui indiqua un endroit ou se réfugier. Ils n’allaient donc pas rester ici et tant mieux, un trottoir ce n’est guère recommander pour un blesser, surtout si celui ci perdait autant de sang. Remettant ses bottes le jeune homme se releva, il vit alors clairement que son camarade semblait encore plus dans les vapes, que faire ? Il fut tenter de le secouer pour le réveiller, mais peut être était ce déconseiller sur quelqu’un d’aussi mal en point, il restait donc que l’option de le porter tout simplement. Il n’avait pas le choix et puis il ne paraissait pas vraiment lourd, du genre léger en fait, de part sa taille plus petite et son corps fin (de ce qu’il avait pu apercevoir). Passant ses bras sous les épaules et les genoux, tout en pliant les siens afin de se donner plus de forces, l’idéaliste se releva de nouveaux, son fardeau dans les bras. Le Calme avait laissé le manteau autour du plus petit, s’il était réellement dans les pommes, autant essayer de le garder au chaud. En effet, Marius n’était pas si lourd, le tenant contre lui telle une princesse, Svoboda se remit en marche, espérant de tout son coeur qu’ils ne soient pas attaqués. Dans la position où ils se trouvaient, ils ne pourraient se défendre, cette vulnérabilité le rendit nerveux. Ses dents se mirent ainsi à grincer, comme prisent de vies, cependant le jeune homme resta aussi calme qui le pouvait.
Ce ne serrait pas malin de faire peur au blesser ni d’attirer les regards, déjà qu’ils ne passaient pas tellement inaperçu. Il fallait donc chercher un bâtiment à deux rues d’ici, avec un chat sur l’enseigne, ce qui ne devait pas être compliquer à trouver et d’ailleurs le terroriste avait un bon sens de l’orientation. Il avait acquit celui ci à force de parcourir les rues de la ville, à la recherche d’un coin ou dormir, se cacher ou encore lorsqu’il devait fuir devant des ennemis. La rue finalement devenait comme une amie qui offre des cachettes et de bons squats pour ceux qui l’apprivoise, heureusement car sinon les jeunes gens comme eux ferrait encore moins long feu. Les minutes passèrent, les maisons et citoyens défilaient autour d’eux, devenant une foule anonyme sans visage, presque effrayante. Zvezdan n’avait rien personnellement contre les gens qui travaillaient, seulement il était sûr d’une chose : si tout deux crèverait la gueule ouverte sur le trottoir, pas un ne bougeraient ! Certes ils avaient des familles, du travail, enfin ils avaient de quoi perdre, néanmoins un peut de solidarité n’était pas de trop, si ? Le Calme repensa tout un coup à sa propre famille qui l’avait rejeté à cause de ses idéaux, comme c’était moche ! Soupirant le jeune rêveur reporta son attention sur les bâtiments autour de lui et trouva enfin ce qu’il cherchait. Ne sachant pas si Marius était conscient ou non, il déclara :
« Parfait, tu vas pouvoir mieux récupéré ici, au moins nous serrons cacher des ennemis ! »
Confiant, l’idéaliste entra dans le vieux bâtiment il n’y rencontra pas un chat, vide comme l’esprit d’un fanatique. Quoique cela pouvait n’être qu’une impression, cependant le jeune homme ne chercha pas à le vérifier, rester discret est la base de toute survie n’est ce pas ? Svoboda n’était pas fâché d’être arriver en tout cas, Marius n’était pas lourd pourtant, il commençait sérieusement à fatiguer. Heureusement qu’il ne restait plus que cet escalier à franchir, ensuite il ne serrait question que de trouver de quoi se nourrir et surtout se désaltéré. Au bout de ce qui lui semblait être d’interminables heures le terroriste arriva au dernier étage ainsi qu’à l’appartement en question. Celui ci était exactement tel qu’il se l’était imaginer : insalubre ! Néanmoins Zvezdan avait connu pire et pensa à juste titre que son camarade également, de toute façon avaient ils le choix ? Il repéra bien vite le lit et posa son fardeau dessus, pour se laisser lourdement tomber à coter. L’idéaliste n’avait pas réaliser à quel point cette charmante balade l’avait épuisé, en fait il commença à voir des papillons devant ses yeux bridés. Non non il ne fallait pas qu’il se laisse aller au néant, pas tant que le blesser n’était pas désaltéré, mieux soigner et nourrit (s’ils avaient de la chance). Soupirant le terroriste eu du mal à décoller du sol, les courbaturent se réveillant au mauvais moment. Il fouillat comme un démener dans les étagères, ne trouvant rien de bien intéressant à part des moisissures et des objets de valeurs, cependant ce n’étaient pas ça qui allait soigner Marius (sauf s’il pouvait les échanger).
Ce n’était pas très encourageant, que pouvait il faire de plus ? Sans rire, il devait bien y avoir quelque chose n’importe quoi ! Intérieurement le doux rêveur bouillonnait extérieurement il dégageait cette sérénité habituelle et inébranlable. Avant de sombrer dans le désespoir, Zvez trouva enfin ce qu’il voulait vraiment : Une bonne bouteille d’alcool, du moins cela y ressemblait au premier coup d’oeil. Elle était ici depuis un bon bout de temps et n’apportait aucune indication de ce qui pouvait bien se trouver à l’intérieur. Seulement le terroriste était sûr que c’était de la gnôle ou quelque chose y ressemblant. Finalement il l’ouvrit et en bu une bonne gorgée, autant pour se réveiller que de soigner le malade. Le liquide lui brûla la gorge, donnant la sensation d’avoir avalé du feu, ce qui était bon signe. Avec cela il pourrait aisément désinfecté la blessure au flanc de son camarade, maintenant il espérait pour lui qu’il soit évanoui (de ce fait ne sentirait il pas l’atroce douleur). Minutieusement Zvezdan répéta les gestes qu’il avait effectué à peine quelques instants plus tôt, enleva le bandage afin de l’imbiber du liquide brûlant. Un médecin aurait mieux agi il est vrai, cependant dans ce genre de situation extrême c’était le mieux qu’il pouvait faire. La plaie était enfin nettoyer puis rebander, le manteau replacer en couverture, le jeune homme n’était pas à cent pour cent sur du soin qu’il venait de prodiguer, il était vrai que cela avait marché sur lui alors pourquoi pas sur son camarade ? Voulant se reposer un peut, le Calme se posa prés du lit, observant plus attentivement celui qu’il venait d’aider. Il apprécia les mèches grises et la finesse du visage, c’était un bel homme ... |
| | | | Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Mar 22 Juin - 18:57 | |
| L'esprit de Marius vagabondait ici et là dans une continuité d'images floues et de sons, les sensations disparaissaient et réapparaissaient comme par caprice. Le jeune homme sentit seulement que l'on l'enlevait de l'endroit où il se trouvait, il sentit avec plus de force et de douceur la chaleur que dégageait Zvezdan, la puissance tranquille qu'il dégageait l'enveloppait. Marius laissa sa tête tomber contre la poitrine du jeune homme ; par moment, il ne percevait ce qui se passait dans la réalité, et souvent rien du tout. Parfois, il songeait même que les évènements du réel n'étaient en fait que les jouets de son imagination, comme un grincement imperceptible qui disparut aussitôt. Il déduit que Zvezdan devait le porter à l'endroit qu'il lui avait indiqué, mais il errait déjà dans les ténèbres de son coeur, les méandres angoissants de ses souvenirs. Les battements du coeur de Zvezdan et sa chaleur étaient tout ce qui lui rappelait qu'il ne rêvait pas tout à fait. Le reste, il l'oubliait peu à peu. Ainsi Marius divagua de plus en plus, marmonnant des paroles vides de sens, parfois il prononçait des noms qu'il voulait oublier. Comme un papillon qui vole autour de la lumière, le souvenir d'Aniya l'emplit lentement. Il revivait le jour où il l'avait connue, lorsqu'il faisait encore partie de l'Église. Il se souvenait de la discussion étrange, mais fascinante qu'ils avaient eue, la jeune fille aux cheveux courts et noirs comme son regard de jais lui parlait d'une vérité occultée par l'Ombre. L'Église était une énorme bâtisse qui aveuglait l'avenir et qui formait une impasse pour les croyants. Marius marmonna un « qu'est-ce que j'en sais, moi ? » phrases qui en sa compagnie, le jeune homme avait prononcé comme un refrain en la présence d'Aniya. Soudain, Marius sentit l'étreinte de Zvezdan se relâcher légèrement, il ouvrit à demi les yeux pour observer le visage fatigué du jeune homme, au rythme de ses mouvements, Marius devina qu'il devait monter des escaliers. Laissant ses paupières tomber à nouveau, il se maudit d'être un tel fardeau.
Que ce soit pour ce jeune homme qui sans le connaître, lui était venu en aide et faisait tout ce qui était en son pouvoir pour le sauver, ou même Aniya qui ne lui adressait plus la parole depuis la naissance de sa petite fille. Il songea qu'il n'était utile à personne, et qu'au contraire, il ne faisait que créer inquiétude, désastre. C'était un faix, c'était ainsi qu'il se voyait à présent. Ainsi, sa vision de lui-même passait de celle d'un incompétent vaniteux à celui d'un faible qui ne faisait qu'encombrer les autres. Puis doucement, Zvezdan qu'il connaissait à peine, lui fit penser à Aniya. D'après la présence que Zvezdan dégageait, Marius l'assimilait à la même qu'Aniya. Le grand jeune homme et la jeune mère fragile se ressemblaient, selon Marius. Ils possédaient cette tranquillité et douceur, cette même prévenance et dévouement pour quiconque avait besoin d'une main tendue. Le passé de Zvezdan devait peser aussi lourd que celui d'Aniya, ceux qui avaient ouvert les yeux ou connu un évènement tragique paraissaient choisir une autre voix que celle tracée par l'Église. Le fait que Zvezdan soit un terroriste n'en était-il pas la preuve ? Marius serra les dents, tandis que son sauveur le déposait sur un vieux matelas. Il n'avait même pas entendu les mots qu'il avait prononcés tantôt. Et puis, il n'osait plus rouvrir les yeux, il ressentait désormais une certaine honte. En l'aidant, Zvezdan jouait avec sa vie. Marius poussa un soupir qui ressembla à un râle, sa main ensanglantée effleura le sol crasseux de la petite pièce qu'il pouvait deviner à travers ses paupières. Il laissa son esprit repartir dans ses rêveries, il préférait divaguer que de ressentir la douleur atroce à son flanc et à son bras. Ses rêveries ne tardèrent pas à le mener aux regrets, il tenta de les chasser, mais comme des démons, ses regrets revenaient en devant de plus en plus fort. Marius les laissa le submerger, le désespoir l'enlaça. Sans l'étreinte protectrice de Zvezdan, Marius se sentait en danger. Il se souvint alors de la détresse d'Aniya lorsqu'il l'avait revu enceinte, alors il commença à murmurer, une haine désespérée transperçant sa voix :
— Job... Salomon... non...
Marius répéta ces mêmes mots à plusieurs reprises. Lequel de ses deux frères étaient-ils le père de la petite fille d'Aniya ? Lequel qui se vouait à l'Église en aimant faire le mal et la débauche ? Lequel de ses deux frères aînés, ceux dont un sang semblable coulait dans les veines, avait violé Aniya et l'avait laissé dans la rue ? Comme si elle n'était qu'une chienne qui ne servait plus à rien ? Job ou Salomon ? L'intégrité ou le roi vaniteux ? Marius serra le poing, ses interrogations ne cessaient de hanter son esprit, prenant la forme de monstrueux fantômes qui cherchaient à le détruire. Pourtant, le jeune homme ne put réfléchir encore à ce problème, il serra sa lèvre inférieure jusqu'à ce qu'elle saigne. Une brûlure atroce venait de mordre son flanc, se propageant dans toute sa plaie, il tremblait et en pleurait. La souffrance s'accentua, jusqu'à que son coeur cogne sa poitrine, prête à exploser. La brûlure, violente et perfide, le paralysa pendant plusieurs minutes. À cet instant précis, tellement Marius la sentait le dévorer et lui faire mal, il voulut abandonner le combat pour sa survie. La Mort guidait ses victimes vers un chemin dépourvu de douleur et de malheur, et c'était ce qu'il voulait ! Son envie de vomir le prit, mais sans savoir si c'était par faiblesse ou pour autre chose, elle disparut. Marius venait de poser son regard sur Zvezdan assis près de lui, comme un gardien. Marius pensa que se laisser engouffrer dans la lâcheté n'était pas digne de quoi que ce soit. Vouloir mourir alors que Zvezdan mettait tout en oeuvre pour l'aider, ce n'était pas correct et c'était une pensée lâche. Il ne devait pas faillir, pourquoi sinon vouloir protéger et changer les choses ? La douleur lui parut absurde à côté de ses idéaux. Puis, elle se calma, apaisée de l'avoir fait autant souffrir.
— Zvezdan... murmura Marius plusieurs fois pour attirer l'attention du jeune homme. Zvezdan... mon ami, quand je m'en sortirai... dis-moi ce que je pourrais faire pour te remercier.
Marius était sincère, et son regard fatigué par la douleur et les larmes laissait volontiers à quiconque voulait le voir, une reconnaissance aussi vaste que le ciel et sincère. Il était parvenu à dire ce qu'il pensait sans faire de pause, était-ce parce qu'il se sentait mieux ? Ou bien sa volonté à remercier Zvezdan avait suffi ? Marius lui tendit la main, haletant comme il n'arrêtait pas de haleter depuis le début. Faible, mais décidé, il fixait le grand jeune homme chauve qui malgré sa lassitude apparente, restait d'un calme qui ne fit qu'accentuer le respect que Marius ressentait à son égard. Avant que Zvezdan réponde, il continua :
— Au moins..., ne reste pas là, il y a assez de place... pour nous deux.
Et ça, Marius en était convaincu. Il continua donc de l'observer à travers la fatigue, sentant qu'il allait partir encore dans les vapes. Sa conscience se dissipait déjà, vacillant dans ses rêveries comme tantôt. Pourtant, têtu, Marius s'obligeait à rester éveiller. Du moins, jusqu'à ce que son sauveur lui donne une réponse. |
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| Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Mer 23 Juin - 21:13 | |
| Zvezdan ne put s’empêcher de se sentir quelque peut amuser par les déclaration de son nouvel ami du moment, qu’est ce que pouvait bien faire Marius pour l’aider ? Sincèrement le jeune homme n’en avait aucune idée, toutes ses envies étaient les mêmes que la plupart des autres terroriste et pour ce qui était de sa famille, il était sûr que le blesser ne pourrait pas y faire grand chose non ! Ils avaient le cerveau laver par l’Eglise depuis des années maintenant, il n’y avait aucune espoir pour eux. Evidement si le Calme aurait connu l’histoire de Marius peut être aurait il changer de point de vu, seulement il ne la connaissait pas, la raison étant qu’il n’était pas d’avis de le questionner la dessus. Son sourire s’élargissant de nouveau, Svoboda répondit alors lentement :
« Je ne fait pas tout ça pour recevoir quelque chose en retour, cela me fait plaisir de rendre service et puis ... Peut être pourrions nous devenir ami ! »
Ayant dit cela, Zvezdan s’allongea dans le lit à coter de l’autre jeune homme, ne ressentant rien d’autre que le détente due à sa position. Depuis combien de temps ne c’était il pas allonger dans un lit ? Certes ce n’était pas le matelas digne d’un palace, cependant il était assez confortable pour lui donner envi de dormir durant des jours et des jours entiers. Tout doucement ses yeux bridés se fermèrent et sa respiration se fit plus lente ainsi que plus profonde, il s’endormait et cela il en avait aucune envie. Ce n’était pas le moment de dormir, son camarade semblait être retomber dans les vapes et il allait au plus mal, il lui fallait de la nourriture et autre chose à boire que de la vieille gnôle ! L’idéaliste ne su combien de temps exactement il resta encore sur ce lit en compagnie de Marius, néanmoins il fini par se décider d’en sortir. Il était temps désormais de trouver une solution, inlassablement ses pensées se dirigèrent vers ses bottes et les objets de valeurs, quoique, avait il le droit de s’en servir ? Ce n’était pas à lui, peut être à son protéger et pour l’instant Svoboda les laissa de coter. Malheureusement d’autres préoccupations se mirent à l’assaillir, pouvait il laisser son ami dans les vapes seul dans cet appartement ? Si quelqu’un débarquait comment ferrait il pour se défendre ? Finalement le Calme se sépara provisoirement de son arbalète, la posant près de la main valide du blesser, au moins aurait il une arme.
Sans celle ci le terroriste se senti nu, horriblement vulnérable pire qu’un chaton d’une journée, on pourrait se dire qu’il lui restait ses muscles, mais sincèrement ce n’étaient pas des garanties de rester en vie. Fouillant de nouveau dans les étagères, Zvezdan trouva de quoi écrire et laissa un mot auprès du visage de Marius (en espérant que celui ci sache lire) : Note très vite faite, qui résumait en gros qu’il allait se débrouiller pour ramener des vivres. Quittant lentement le refuge presque sur la pointe des pieds, l’idéaliste dévala les escaliers, dégringolant plus qu’il ne descendit puis sortir de nouveau dans la rue. Le soleil n’avait pas perdu son temps pour conquérir le ciel, promettant ainsi une belle et chaude journée qui ravirait sûrement les coeurs de nombreux habitants de la ville. Le terroriste s’en fichait complètement du soleil ou de la pluie, quelles différences ? En fait le jeune homme tenta d’évaluer la rue ou il se trouvait, ce n’était pas une rue bien passante et à part quelques échoppes rien de bien excitant ne s’y trouvait, pourrait il trouver ce qu’il cherchait ? Soupirant le Calme entra dans l’une de ses magasins et vit alors que c’était tout bonnement une boulangerie, s’il pouvait ramener du pain ce ne serrait déjà pas mal ; le vendeur sembla se méfier de lui normal, car ce n’est jamais rassurant de se trouver face à un jeune homme chauve torse nu doté d’une grande taille.
Parfois avoir le privilège de regarder les gens de haut est utile, bien que dans cette situation Zvez ne cherchait pas vraiment à faire peur. Soudainement il se senti idiot, qu’est ce qu’un boulanger ferrait de bottes trouvés dans la rue ? Cet homme pouvait certainement s’en payer d’autres plus belles, plus solides à son goût, alors comment faire ? Le boulanger s’impatienta néanmoins il avait la tête du gars près à négocier, voir être conciliant, Svoboda décida d’en profiter. Tous deux négocièrent durant un bon moment, jusqu’à ce que le jeune homme obtienne du pain et de l’eau (ce qui était un plus), sous la promesse de revenir pour faire de menus travaux. Le terroriste trouva cela étrange, sois cet homme n’avait pas l’or nécessaire pour avoir des esclaves, sois il était contre cette pratique, aller savoir tient. Bien cela fait, le doux rêveur se posa tranquillement sur le trottoir, juste un instant histoire de dévoré à belles dents un morceau de pain et bue une gorgé d’eau. Premier « repas » qu’il s’octroyait depuis des lustres, sans blague comment faisait il pour tenir ? Bonne question qui n’avait pas réellement de réponse, tant qu’il ne s’écroulait pas raide mort alors c’était que tout allait bien. Inquiet à l’idée qu’il soit arrivé d’autres ennuis à Marius, Zvezdan remonta à l’appartement en quatrième vitesse, son coeur battant à tout rompre ! Ce fut pire lorsqu’il arriva à la porte et l’ouvrit, son nouvel ami allait il bien ? |
| | | | Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Mer 23 Juin - 22:15 | |
| Les yeux de Marius se fermèrent lorsqu'ils virent la silhouette de Zvezdan s'approcher, dès lors, il ne sentait que la présence rassurante du jeune homme. Il oublia à nouveau la réalité, laissant le monde des songes et des divagations l'emporter. Sa main se referma doucement en un poing, il aurait aimé oublier la douleur, mais elle était toujours bien là, vivante et telle à un serpent aussi fourbe que les ecclésiastiques. Marius s'endormit, ou plutôt s'évanouit... mais quelle différence ? Le résultat restait le même. Il se souvint alors des paroles de son sauveur, il s'y était attendu, mais il désirait vraiment le remercier autant qu'il acceptait avec sincérité l'amitié qu'il lui proposait, même s'il n'avait pas pu l'énoncer, il le ferrait plus tard. Pour le moment, il se sentait relativement bien. Apaisé, malgré les murmures qu'il proférait comme une sombre incantation, Marius laissait l'étreinte du sommeil le serrer jusqu'à l'étouffer de sa délicatesse. Ainsi, le jeune homme ne rêva pas. Du moins, si ça avait été le cas, il n'en garderait aucun souvenir. Il dormait, tout simplement, et pourtant en cet instant, un sommeil sans la moindre trace de rêve lui donna un peu de force. Les seuls songes qui lui venaient n'étaient que les sons, rien d'autre. Et encore, cela ne perturbait même pas son repos. Marius était plutôt nouveau dans le « milieu », il avait déjà supporter quelques situations difficiles, comme vagabonder dans le froid, chercher de la nourriture par tous les moyens, mais il ne connaissait pas encore grand-choses de la vie de terroriste en telle qu'elle-même. Pourquoi se trouvait-il dans cet état, déjà ?
Ah oui... il avait provoqué les sbires de l'Église, en fait, il avait laissé la colère et la haine que leur vue lui inspirait. Le jeune homme errait dans les rues de la Capitale pour trouver quelques objets qui lui seraient utiles, il s'était mêlé à la foule qui s'était formée autour d'un jeune adolescent et sa soeur. Les jeunes gens suppliaient trois ecclésiastiques de leur dire ce qui était advenu de leurs parents. Même si personne ne l'avait dit, tout le monde avait compris que le lien avec les disparitions à répétition n'était plus à faire, Marius encore moins. L'un des hommes avait trouvé amusant de frapper la fille pour faire réagir son frère, ce dernier avait voulu se jeter sur l'homme, mais Marius était intervenu avant. Voilà ce qui s'était passé, au lieu de passer son chemin comme le reste de la masse, ainsi que sa raison (qui se montrait vraiment défectueuse), il avait laissé son coeur guider ses pensées. Risquer sa vie, car on ne supporte pas l'injustice, ça aurait pu être d'une grande beauté héroïque. Ce n'avait pas été le cas. Marius n'avait pas supporté assister à ce genre de scène pitoyable qui lui procurait un gros sentiment de malaise ; d'une certaine manière, il n'avait fait qu'agir que par faiblesse.
Lorsque le jeune homme rouvrit les yeux, d'une manière assez brutale, chassé par le sommeil, il tomba nez à nez avec un morceau de papier. Il lui fallut quelques secondes pour recouvrer entièrement les esprits, il voulut se relever, mais n'y parvint que malaisément. Assis sur le vieux lit miteux, Marius prit le morceau de papier de sa main valide, il cligna plusieurs fois des yeux pour pouvoir voir de façon totalement claire ce qui était marqué. Zvezdan lui indiquait qu'il était parti chercher des vivres. Le regard de Marius se posa alors sur l'arbalète que le jeune homme lui avait laissée, l'idée qu'il pouvait être attaqué dans son état, lui donna des frissons dans tout le corps. Il laissa tomber le papier, examina l'arbalète pendant plusieurs minutes. Perdu dans ses réflexions, Marius s'imagina dans la situation qu'il craignait le plus. Que ferait-il alors ? Il ne pouvait pas se battre, il songea rapidement que s'il se trouvait en compagnie de ses poursuivants, il se rendrait. Même si c'était ridicule ou quoique ce soit d'autres, il serait rassuré de savoir que Zvezdan ne risquait rien de grave. La suite, il n'osa pas l'imaginer. Il prit l'arbalète au final, posant la sienne cassée en deux. Ses gestes étaient lents et fébriles, témoins de ce qu'il subissait, mais Marius s'en moquait. Il attendit le retour de son ami, le dos appuyé contre le mur.
Quand soudain, Marius entendit des pas, il sursauta. L'arbalète en main, il écouta attentivement ce qui se passait, il soupira d'exaspération. Ce n'était qu'un chaton abandonné qui avait choisi l'appartement comme lieu de résidence. Marius observa le poil d'ébène et l'oeil crevé du chaton, ce dernier poussa quelques petits miaulements avant de gambader jusqu'à lui. Avec une certaine hésitation, décontenancé malgré tout par la présence de l'animal, Marius caressa le chaton au niveau de l'oreille. Il ne tarda pas à ronronner, et le jeune homme oublia les dangers qu'il encourait. Le chaton renifla le sang sur sa main, miaula à nouveau avant de le lécher, le contact de la langue rapeuse sur sa peau lui provoqua encore des frissons. Toutefois, Marius sourit, occupé à regarder l'animal jusqu'au moment où, il entendit à nouveau des pas. Apeuré, le jeune homme prit l'arbalète. Ça venait de l'autre côté de la porte, Marius ne pensa pas que c'était Zvezdan qui était revenu. Prêt à tirer si la menace fantôme le terrifiait davantage, il peina par contre à tenir l'arme. D'une seule main, il la cala contre sa poitrine, visant la porte, même si ça n'allait pas être très efficace. Au moment où, effectivement la porte s'ouvrit, Marius tira maladroitement. Pourtant, la flèche se planta sur la porte. Surpris, il la laissa tomber sur ses genoux en voyant Zvezdan entrer ; le chaton, lui, se nettoya l'oreille puis s'étira avant de se rouler en boule.
- Désolé... lâcha-t-il, rouge de honte. |
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| Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Jeu 24 Juin - 0:31 | |
| N’importe qui de normalement constituer se serrait mis à hurler, montrer de la peur ou tout simplement sursauter, tous sauf Zvezdan qui, resta totalement impassible. A la vu de cette flèche, qui aurait très bien pu le transpercer, le jeune homme se contenta de lever un sourcil et de froncer l’autre, créant de ce fait un étrange regard qui contrastait avec son immuable sourire plaquer sur son visage. Lentement il la retira puis se dirigea tranquillement vers le lit, donnant alors la fausse impression que rien ne pouvait le perturber ; ce qui n’était pas vrai, en fait ce trait lui avait fait peur mais cette émotion il préférait la cacher. Ce fut à ce moment là qu’il remarqua le chat, adorable petit chaton l’oeil crever pauvre animal qui était assez cruel pour lui infliger cela ? A moins qu’il ce soit tout simplement battu, l’énigme resterait complète ! S’asseyant sur le lit, le terroriste posa alors les vivres dessus, ce n’était que du pain et de l’eau mais cela avait le mérite d’être nourrissant. Doucement il dit de sa voix grave :
« Voila c’est tout ce que j’ai pu avoir pour le moment, je pense que tu devrais manger pour ton bien, ça te redonnera des forces ! »
Svoboda ne lui dit pas explicitement qu’il pouvait tout manger, espérant que Marius le comprendrait, après tout lui pouvait tenir encore sans se mettre quoique se soit de plus sous la dent. Caressant le chaton avec ses gestes toujours aussi lent, tranquille, le Calme observa du coin de l’oeil son nouvel ami. Il se demanda alors qu’est ce qui lui était arrivé pour s’être mit dans un état pareil ? Certes le jeune homme c’était déjà poser la question, seulement l’inquiétude le submergeait, non pas pour lui mais pour le jeune homme aux mèches d’argents. Zvezdan n’éprouvait jamais d’inquiétude a son compte, pensant à juste titre que de toute façon il n’avait rien à perdre, du moins avant. Désormais une amitié ce formait, alors ferrait il plus attention à lui ? Cela n’était pas sûr du tout, 10 ans qu’il était un terroriste, et au bout de toutes ces années l’idéaliste en était devenu casse coup. Pendant un instant le Calme se perdit dans ses pensées, son regard se voilant peut à peut sous l’effet de la fatigue qui revenait à la charge, lui arrachant même un bâillement à en décrocher les mâchoires. Il tenta de le cacher mais ne réussi pas tout à fait, gêner il murmura :
« Ooups pardon ... »
Vieux reste de son éducation, ça ne se perd pas ce genre de réflexe ! Cependant la fatigue ne semblait pas vouloir le lâcher de sitôt, s’infiltrant insidieusement dans ses muscles las de la nuit passer à courir comme un dingue puis le début de la mâtiner qui n’avait pas été de tout repos non plus. Arrivant avec la lassitude physique, une crise de toux s’invita pliant littéralement le terroriste en deux qui, laborieusement s’éloigna du lit pour ne pas indisposer Marius. C’était sanglant, douloureux, terrible maladie qui n’avait pas de nom (n’ayant jamais été voir un médecin pour cela), le Calme espérant du fond du coeur que ce ne soit pas contagieux. Prenant de grande inspiration le terroriste parvint à l’éradiquer et tout en essuyant ses mains sur son pantalon il se retourna, son sourire toujours là. Curieusement ses pensées furent diriger vers les yeux de Marius qu’il remarqua réellement depuis le début de leur rencontrer (après tout cela n’est guère facile d’observer les yeux de quelqu’un, lorsque celui ci est dans les vapes). C’était un regard d’une couleur fantastique qui ravit tout à fait l’âme de notre doux rêveur, aller savoir pourquoi, seulement en cet instant là après avoir tousser ses poumons, Zvezdan se senti ému par ses yeux qui lui semblaient hors du commun. Alors il murmura d’une voix légèrement érailler :
« Tu as des yeux magnifique ! »
Affligeant de banalité et de kitch que de déclarer cela à quelqu’un n’est pas ? Néanmoins l’idéaliste le pensait vraiment et cela lui fit oublier une demi seconde ses inquiétudes. Et d’ailleurs Svoboda était subjugué par ces yeux pourtant il ne ressentait aucune autre attirance pour Marius (ils ne se connaissaient pas assez). Tranquillement le Calme se rallongea carrément sur le lit, répondant aux prières muettes de ses membres épuisés qui un peut plus auraient fini par lâcher. Portant toujours son regard sur son ami, le terroriste demanda enfin :
« Que t’ai-t-il arriver ? .... Huum si tu ne veux pas en parler je ne te force pas ! »
Oui il voulait savoir mais n’obligeait en rien Marius de parler en fait il ne savait pas vraiment pourquoi cela le taraudait à ce point là. Un rayon de soleil inonda soudainement une partie de l’appartement par une fenêtre, éclairant alors la poussière voletant paresseusement au dessus du sol et des meubles. Ce mini spectacle donnait un sentiment encore plus fort de sérénité, la Nature pouvait être belle parfois, dans d’infimes détails. On pouvait presque oublier les bruits de craquements qui se faisaient entendre dans tout le bâtiment, ce n’était pas forcément des pas, seulement les murs qui travaillaient seuls sous l’effet du temps ... |
| | | | Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Jeu 24 Juin - 15:53 | |
| Marius déposa l'arbalète à côté de lui, tandis que Zvezdan le rejoignait. Toujours rouge de honte, le jeune homme n'arrivait pas à croire qu'à quelques centimètres prés, il avait manqué de blesser son sauveur. Il le remercia lorsqu'il lui tendit les vivres qu'il avait ramenés, Marius se demanda comment Zvezdan les avait trouvés. Cependant, répondant avant tout aux cris de son estomac, il but une gorgée d'eau et mordit dans un morceau de pain. Marius ne prit pas en compte le sous-entendu de son interlocuteur, il lui était évident qu'il allait partager ça avec son ami. D'ailleurs, alors que celui-ci caressait le chaton avec des gestes posés et lents, Marius se demanda si quelque chose serait capable de le perturber. Même s'il le connaissait depuis à peine quelques heures, Zvezdan lui apparaissait comme un jeune homme d'une sérénité inébranlable, examinant son profil calme et souriant, Zvezdan lui fit songer à une statue dont l'expression restait figée dans une bienveillance rassurante à l'égard de son prochain. Le jeune homme donna alors un petit morceau de pain au chaton, celui-ci le renifla, puis mordit dedans. Un petit sourire s'esquissa sur les lèvres de Marius, il aimait les animaux et la présence du chaton avait un effet plutôt tranquillisant sur lui. Son sourire s'élargit lorsqu'il vit Zvezdan bâiller et s'excuser, il lui désigna d'un signe de tête le lit, il se doutait bien que Zvezdan devait être beaucoup plus las qu'il voulait le montrer. Marius alla laisser son dos tomber contre le mur, quand il fut pris d'une sorte de panique.
Zvezdan toussa brutalement, plié en deux, comme s'il était prêt à cracher ses poumons. Marius se leva, tituba pour se diriger vers lui, mais Zvezdan le devança. Il reprit son statut tranquille, mais malgré le visage d'une douceur impassible qu'il lui montrait, Marius remarqua du sang. Incapable de dire quoique ce soit, il commença à trembler d'inquiétude, qu'est-ce que c'était ? Son sauveur savait-il au moins quelle maladie l'affaiblissait ? Marius dont les battements de son coeur s'étaient amplifiés, lui demanda dans un murmure un « ça va ? », mais le soudain changement de sujet ou plutôt de situation, cloua plus ou moins toutes les questions qu'il aurait voulu poser à Zvezdan. Ce dernier l'avait complimenté sur ses yeux, il bafouilla un petit « merci » à peine audible alors qu'il sentait un peu de gêne et le rouge colorer à nouveau ses joues. Par nervosité, il passa une main dans ses cheveux, il fixa sans réellement en avoir conscience Zvezdan qui s'était allongé dans le lit. Le chaton se mit entre eux deux, s'amusant avec un morceau de vieux tissu qu'il avait du trouvé dans les recoins de la petite pièce. Sans un mot, Marius tendit l'eau au jeune homme, convaincu que le liquide allait plus ou moins calmer sa toux. Bon, ça n'allait pas être forcément très efficace, mais il ne savait pas trop quoi faire. Les questions revinrent dans son esprit, alarmé, Marius alla les poser directement à l'intéressé, quand celui-ci le devança. Marius fronça les sourcils, cherchant les quelques bribes de souvenir, effleurant d'une manière inconsciente la blessure à son flanc. Le chaton miaula, roula sur lui même avant de se calmer. En regardant Zvezdan, Marius commença à lui raconter les faits :
— Non pas du tout, ça ne me dérange pas. Il prit une grande inspiration et continua : j'étais dans la foule quand j'ai vu les hommes de l'Église et deux adolescents, sûrement un frère et une soeur, se disputer. Les adolescents leur demandaient où était passé leur parent, jusqu'au moment où les sbires de l'Église ont battu la fille, son frère a voulu se jeter sur eux... mais j'ai réagi avant, j'ai tiré une flèche dans l'épaule d'un des types... et ils n'ont pas tellement apprécié, alors ils m'ont poursuivi. Je me suis enfui par les toits, mais ils m'ont vite rattrapé, puis j'ai senti quelque chose me blesser au flanc... je ne sais pas quoi exactement. Enfin, entre la mort et être capturé par l'Église, j'ai choisi la mort et je me suis laissé tombé dans le vide. Par je ne sais quel miracle, j'ai atterri dans un poulailler. J'ai réussi à m'échapper et je suis tombé à tes pieds.
Il laissa ensuite le silence s'installer, il ne savait plus trop quoi ajouter. Marius avait conscience que c'était peu glorieux, et stupide de sa part. Pourtant, il n'avait pas pu résister à l'appel de sa haine, il sentait même maintenant son sang bouillir de fureur dans ses veines. Il ne grandissait pas, et agissait en fonction de ce qu'il ressentait. Il essayait de suivre sa raison, mais elle se montrait faible contre son coeur. Il ferma sa main pleine de sang, baissant le regard sur le sol crasseux. Quand sans prêter attention aux bruits qui résonnaient de plus en plus, il ajouta avec sincérité :
— Malgré ce que tu m'as dit tout à l'heure, je tiens vraiment à te remercier... alors, n'hésite pas à me demander quoi que ce soit !
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| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Jeu 24 Juin - 22:02 | |
| Ecoutant attentivement le récit de Marius, Zvezdan s’envoya une gorgée d’eau fraîche histoire d’apaiser sa gorge en feu. Il ne trouvait pas que son camarade ai agi de façon idiote, il avait écouté sa conscience et avait agi en conséquence, en fait le terroriste l’aurait traité d’imbécile s’il n’avait rien fait. Fixant le plafond de son regard noir mais bienveillant, le Calme murmura :
« Pour le moment tu ce qui m’importe est que tu t’en sorte et je trouve que tu as bien agi finalement »
C’est alors qu’il remarqua que la blessure au flanc de son nouvel ami recommençait sérieusement à saigner, ce qui fit grimacer Zvezdan. De son humble avis il serait prudent d’aller voir un spécialiste, il devait bien exister un médecin honnête dans cette ville ! Seulement le problème était qu’il n’en connaissait pas un seul, bien trop habituer à se débrouiller de lui même. Cependant le blesser était bien loin d’être guéri, passerait il réellement la semaine ? Soupirant Svoboda estima que changer de bandage serait déjà un début, encore fallait il trouver du tissu. Se levant brusquement du lit, le jeune homme farfouilla dans les étagère, espérant trouver au moins une autre chemise à abîmer, sinon et bien restait il son pantalon, plus cours de quelques centimètre il ne changerait pas tellement. Occupé à chercher, les bruits en dehors de l’appartement s’intensifièrent, comme s’il y avait réellement quelqu’un dans le vieux bâtiment. Fronçant légèrement les sourcils, le terroriste décida d’aller y voir de plus près, on est jamais assez prudent ! Reprenant donc son arbalète l’idéaliste se dirigea vers la porte puis sortie sur la pointe des pieds, essayant de cette manière de faire le moins de bruits possible.
Observant attentivement le couloir il n’y trouva rien de bien suspect, descendant doucement les escalier il ne trouva pas non plus de quoi s’inquiété, pourtant s’es instincts de survies lui murmuraient que quelque chose clochait sérieusement. Haussant les épaules Zvezdan remonta ne voulant pas laisser Marius seul trop longtemps, si on l’attaquait alors qu’il était sans défense, le jeune homme sentait qu’il ne se pardonnerait jamais. Revenu dans le petit refuge le terroriste décida de placer un meuble devant la porte, ainsi si tout deux s’endormaient et bien personne ne pourrait entrer sans faire un vacarme du tonner ! S’improviser soudainement déménageur n’était pas chose aisé non, le meuble pesait son poids et le Calme y mis toute sa force à le faire bouger des quelques mètres qui le séparait de la porte, lentement mais sûrement hé. Muscles tendus à l’extrêmes la fatigue dansant devant ses yeux, il réussi contre toute attente son opération, le dos en compote et les jambes pareilles à de la gélatines, néanmoins il l’avait fait c’était le plus important. Soupirant longuement le grand homme se redirigea vers le lit pour s’y étaler à nouveau, oubliant momentanément qu’à l’origine il cherchait de quoi bander le flanc de son protéger. Repensant à l’histoire que lui avait conter Marius quelques instants plus tôt, le Calme déclara :
« Tu crois que des gens qui ont toujours crus en l’Eglise peuvent du jour au lendemain la renier, si on leur sert de sérieux arguments ? »
Sincèrement le jeune homme n’en avait jamais rencontré néanmoins cela devait bien exister, tout le monde n’était pas têtu aux points de fermer les yeux sur des preuves accablantes que l’église n’était pas bonne. Evidement Svoboda pensait à ses parents et surtout à sa jeune soeur, cela lui faisait de la peine de savoir que jamais elle ne serrait totalement libre, c’était moche. D’un geste absent l’idéaliste caressa la tête douce du chaton appréciant le contact de velours, parfois il enviait les animaux, eux au moins ne vivait pas de vie aussi compliquer. Ce chat par exemple était tout simplement venu et leur faisait une confiance aveugle alors qu’il ne connaissait même pas, merveilleuse innocence ! Fermant doucement les yeux Zvez se laissa un peut emporter dans les méandres d’images flouse et de pensées peut distinctes, gardant une oreille attentive à ce qui se passait en dehors de son esprit. Cette nuit il dormirait que d’un seul oeil, son arbalète placer entre lui et Marius.
L’histoire de celui ci tournoyait en lui, finalement en plus d’approuver son geste le jeune homme trouva même qu’il était plutôt courageux. Ce n’était pas à la porté de tout le monde de s’attaquer de front à des membres de l’église, certes cet acte avait un bon coté tête brûlée seulement ce n’était pas forcément un mal ! Les groupes d’éclairées comme eux avaient besoins de jeunes gens tel que Marius, qui n’auraient pas froid aux yeux, doté d’un bon fond ainsi que d’une certaine générosité bien entendu (car, tenter de sauver deux jeunes adolescent avait sa part de générosité). Zvezdan ressenti d’ailleurs une pointe d’admiration envers son nouvel ami, à eux d’eux ils ferraient une bonne équipe pas vraie ? Encore fallait il trouver une nouvelle arme pour Marius lorsqu’il se remettrait de ses blessures, pour bientôt espéra le Calme, qui avait hâte de bouger ailleurs que dans cet appartement qui curieusement ne lui inspirait que peut confiance. |
| | | | Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Jeu 24 Juin - 22:47 | |
| Zvezdan esquiva une nouvelle fois ses paroles, Marius eut un petit sourire discret, le jeune homme apparaissait comme un être dépourvu d'intérêt. C'était rare maintenant, les gens comme lui qui agissaient par envie d'agir, sans avoir une pensée de derrière. La plupart des gens qu'il avait rencontrés étaient des êtres froids qui désiraient trouver le pouvoir ou bien vivre, avec le confort et la richesse au creux de la main, ils manipulaient les vies comme ils manipulaient l'or. La Captiale n'était-elle pas un bel exemple d'intérêt et de manipulation ? Même si Marius savait que l'Empereur était assez jeune, peut-être trop pour comprendre le sens de la vie, des larmes et du malheur, il le trouvait encore trop égoïste. L'image qu'il avait de l'Empereur était celle d'un enfant maniable et capricieux, une âme qui ne voyait pas les autres, mais peut-être était-ce le désir du Régent ? Il ne l'avait pas vu de prés, jamais même lorsqu'il avait vécu dans la prison religieuse établie par ses parents. En tout cas, ce n'était pas l'Empereur qui dirigeait son Empire, mais cet homme, le Haut-Prêtre. Cette position qu'il possédait ne faisait que renforcer le dégoût de Marius pour l'Église. C'était lui qui était à l'origine de tous les malheurs, mais si lui... un éclairé, se trompait ? Marius s'était posé une fois la question, elle s'était éteinte aussitôt qu'elle avait germé dans son esprit, puisqu'il avait vu la vérité. Pas avec le regard d'un autre, mais avec le sien.
C'est alors que Marius observa Zvezdan quitter la pièce, fronçant les sourcils, il tendit l'oreille dans l'espoir de déceler un ennemi. Cependant, son ami revint suffisamment tôt pour faire taire ses inquiétudes. Il le fixa essayer à pousser l'armoire contre la porte, prudence est mère de sûreté et Le Calme ne semblait pas novice dans ce domaine-là. Le chaton le regarda, la tête penchée sur le côté, puis s'occupa à nouveau comme si rien ne s'était passé. Marius laissa son esprit se perdre à nouveau dans ses pensées, c'était le seul moyen qu'il trouvait pour lutter contre la paranoïa. Il sentait qu'au moindre bruit, même le plus ridicule, qu'il allait bondir de peur et réagir de façon stupide. Il fit alors de lente inspiration et expiration dans l'espoir de calmer les battements de son coeur. Le jeune homme envia la tranquillité naturelle de Zvezdan, même s'il se doutait que ce dernier était plus âgé que lui et avait plus d'expérience dans le « métier », il lui enviait cette sérénité qui paraissait ne jamais le quitter. Au moins, il ne risquait pas de tuer quelqu'un par un pur accès de panique.
Fatigué, Zvezdan s'étala à nouveau dans le lit. Marius gardait le silence, les mots pour une conversation ne venaient pas dans son esprit. Ou si c'était le cas, il jugeait que ce n'était que des futilités et qu'elles n'avaient pas lieu d'être. Zvezdan paraissait plus fatigué que lui, et le jeune homme ne savait pas non plus quoi faire pour arranger ça. Il était dans un sale état, faible et inutile, il sentait l'amertume de cette situation pincer son coeur. Les idées noires lui revinrent à la tête, courant d'air glacé qui pétrifiait tout espoir en lui. Cependant, Zvezdan le questionna sur l'Église et ses croyants, sa question et sa voix apaisante vinrent chasser tout cela. Marius le fixa, puis baissa la tête pour dire un simple :
— Oui.
N'en était-il pas la preuve vivante ? Sa famille était vouée à l'Église d'un dévouement aveugle et cruelle, elle était prête à tous les sacrifices pour servir le Haut-Prêtre. L'éducation qu'il avait reçue avait fait de lui un pion parmi tant d'autres, un pion capable de folie en songeant qu'il rendait le bien par la bonté et la justice. Pourtant, il lui avait suffi qu'une seule personne, une seule, lui pose les bonnes interrogations pour faire naître dans son coeur le doute. Aniya par sa mélancolie et sa douceur, par sa personnalité philosophe et sage, avait bouleversé tous les fondements de ses croyances. Elle l'avait pris par la main pour le mener face à la réalité, son sort avait été le symbole de la corruption de l'Église. Les ecclésiastiques n'étaient pas des saints, un de ses frères l'avait prouvé en battant et violant Aniya pour la laisser dans le caniveau, nue et à motiée morte, alors qu'elle était enceinte de lui. Ces souvenirs affreux et insoutenables le hantaient chaque jour et chaque nuit, ça lui rappelait la portée de son combat. Mais cherchant à les refouler, Marius regarda Zvezdan, paraissant dormir, le grand jeune homme gardait cette tranquillité inébranlable. Marius douta qu'il puisse prendre un autre visage autre que celui du calme. Et lui, quelle était cette histoire ? Il ne paraissait pas être fait pour la violence, mais plutôt pour ces êtres qui vouent leur vie à aider les autres, cherchant une paix intérieure dans cette vocation qui n'en était pas une. Zvezdan semblait être fait pour cette voie-là, et comment un jeune homme d'une nature aussi douce et paisible pouvait-il tuer ? Comment parvenait-il à lutter contre une partie de lui-même pour comettre un meurtre ? L'espoir d'un avenir meilleur, sans doute. Marius apprenait que le changement d'idée, que le désir de faire bouger les choses pour donner au monde une beauté faîte de paix et ainsi lui enlever la laideur de la tyrannie, ne pouvait pas se passer d'effusion de sang. Cependant, qu'est-ce qui avait poussé Zvezdan à prendre une arme et lutter contre des êtres faits de chair et de sang ?
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| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Ven 25 Juin - 22:02 | |
| Zvezdan commença tout doucement à s’endormir, trop plonger dans ses pensées sans sens logique pour se préoccuper de ce qui l’entourait, pourtant soudainement il se réveilla d’un coup. Sans rien dire, il se leva puis récupéra la bouteille de gnôle et la posa sur le lit sans raison apparente, puis déclara à Marius :
« Je vais me reposer un moment, cette bouteille contient un alcool fort peut être que si tu en vois un peut tu auras moins mal ... Réveille moi si tu as besoin de quoi que se soit ! »
Se rallongeant sur le lit, le jeune homme s’endormir presque aussi sec, emporter par une vague d’images. Il en lui fallut que peut de temps avant de rêver, au début d’ailleurs ce ne fut que des rêves pas bien méchants seulement les cauchemars arrivèrent bien vites. Toutes les mauvaises pensées et tourments se déchaînaient en un chaos indescriptible, comme si son inconscient se vengeait du fait qu’il n’est pas souffert une seule fois dans la journée. Svoboda revit donc ses parents le rejetant, son vieil oncle mort, ses premières victimes et l’atroce douleur qu’il avait ressentit. Ce qui était étonnant fut que son visage ne laissant pratiquement rien transparaître tout juste un froncement de sourcil à peine perceptible. Même en dormant le Calme restant d’une sérénité à en faire pâlir les plus sage, ce n’était qu’une façade bien entendu, un bouclier contre les horreurs du monde alentour. Ses lèvres bougèrent mais ne laissèrent passer aucuns sons puis ses dents se mirent à grincer doucement au début, de plus en plus fort par la suite (à cause de cela sa dentition en était fortement abîmer, il ne pouvait y faire grand chose, à part les laisser tomber). Son corps en revanche se tendait telle la corde d’un arc, lentement le grand jeune homme se roula en boule, ce qui n’était pas facile compte tenu de sa taille, il semblait qu’il voulait inconsciemment prendre moins de place. Le terroriste ne sut combien de temps il dormit mais cette courte sieste l’avait fatiguer plus qu’elle ne lui avait apporter du repos, soupirant il regarda la pièce tout autour de lui, ayant du mal à se remettre les idées place. Alors qu’il ouvrait la bouche pour dire quelque chose, des coups retentirent sur la porte barricader. Des voix particulièrement agressive et brutales qui criaient avec une telle sauvagerie que Zvezdan senti des frissons sur tout le corps, retentirent. Des voix d’hommes bien entendus hurlant qu’ils savaient qu’ils étaient là et qu’ils n’allaient pas s’en tirer comme ça ! Tranquillement l’idéaliste se leva, son arme en main et dit d’une voix forte mais posé :
« Allons il n’y aucune raison de crier de la sorte, qui êtes vous et que voulez vous ? »
Le Calme était toujours partisan de régler les ennuies en parlant posément plutôt que de réagir avec la même barbarie que les agresseurs. Il ne savait qui étaient ces hommes, espérant de tout son coeur que ce ne soit pas des hommes d’Eglises, bien qu’il n’avait jamais entendu dire que les prêtres étaient du genre aussi agressifs. Pendant un instant le jeune homme se demanda si ce n’était pas le boulanger qui venait de lui apporter des ennuis, seulement Zvez n’en voyait vraiment pas le pourquoi, il avait été honnête avec cet homme n’est ce pas ? Les coups redoublèrent de violence, le terroriste se félicita de l’avoir protégé avec un meuble bien solide (n’était ce pas du chêne de sa contré natale ?). Bien que le danger soit si proche l’idéaliste gardait son attitude lente, restant debout dans une position de défense tranquille. Qu’ils entrent tient ces dingues ils ne ferraient pas de mal à Marius sans passer sur son corps à lui avant, en fait il comptait un peut sur sa grande taille et sa musculature sèche pour arriver à les repousser au cas ou ils arriveraient à entrer en plus de son arme de tire bien entendu. Néanmoins le terroriste réfléchissait à toute vitesse à une autre solution, passer par la fenêtre semblait être une option, le seul problème étant qu’ils étaient assez loin du sol, peut être ne passant par le toit ? Son ami allait il pouvoir supporter un autre voyage ? Et bien il fallait l’espéré, fragile espoir tout comme ce meuble qui constituait en quelque sorte leur seul repart entre les fous et eux. Une nouvelle fois Zvezdan les questionna, toujours posément :
« Dites nous au moins ce qu’on à fait de mal ? »
Des éclats de rire retentirent, sans blague qui étaient ces types ? Finalement ils pouvaient être n’importe quoi, même d’autres terroriste comme eux en un moins amicaux, c’était possible cependant Zvezdan pensa que non sinon ce serrait encore plus moche. Svoboda ne se voyait pas vraiment se battre contre de jeunes gens comme lui et Marius, ce n’était pas le moment de faire la guerre contre des alliés potentiel. Tournant la tête le doux rêveur fit un large sourire au jeune homme aux mèches argentées, comme pour le rassurer, un sourire qui signifiait que rien non, rien n’arriverait de grave il pouvait lui faire confiance .... |
| | | | Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Ven 25 Juin - 22:55 | |
| Marius acquiesça sans un mot lorsque Zvezdan le prévint qu'il allait se reposer un peu, l'observant s'endormir aussitôt que sa voix s'éteint éteinte dans le silence. Le jeune homme ferma à son tour les yeux, il était las, mais curieusement, le sommeil ne lui venait pas. Il se refusait à lui hargneux, il le laissa dans la réalité. Ne cherchant pas non plus à lutter pour le saisir, Marius contempla le pelage d'ébène du chaton, ce dernier dormait aussi. Il jeta alors un autre regard vers Zvezdan dont l'expression restait figée dans le calme, comme un masque qu'il ne pouvait pas enlever, ou qu'il ne voulait pas enlever. Cependant, Marius nota soudain un comportement « étrange » chez son ami, ses lèvres bougèrent sans qu'un son ne sorte de sa gorge, proférant des paroles muettes que Marius ne pouvait même pas deviner, puis il finit par percevoir un bruit. Tout d'abord, Marius ne sut pas d'où le son venait, il craignait qu'il vînt de l'extérieur, mais il se rendit bien vite compte que Zvezdan grinçait des dents. Anxieux, Marius se pencha vers lui, mais le grand jeune homme se roula en boule avant qu'il ne puisse poser sa main sur son épaule. Comme s'il craignait inconsciemment de prendre trop de place, Zvezdan paraissait chercher un moyen de se recroqueviller en dépit de sa taille. Marius se leva alors, alerté par des voix de l'extérieur. Elles résonnaient trop fort pour n'être que celles d'une simple conversation, son inquiétude grandissait. Il tremblait même, son souffle haletant était à la fois dû à la douleur et à son angoisse. Avec une certaine hésitation, Marius alla à la fenêtre, se plaçant de manière à ne pas être vu, même si c'était assez ridicule. Il crut voir des silhouettes familières disparaître dans l'obscurité, alors qu'un homme robuste parlait vivement en faisant de grands gestes énervés. Il mordit sa lèvre inférieure, puis recula. Il sursauta brusquement, nerveux, il jeta un regard vers Zvezdan. Ce dernier s'était réveillé, comme s'il avait pressentit ce qui arrivait.
Une voix familière résonna derrière la porte, alors que des cris retentissaient. Sur le moment, Marius crut reconnaître la voix de l'un de ses frères, mais en prêtant attention à l'intonation des menaces agressives, il reconnut celle d'un des ecclésiastiques qu'il avait affronté. Marius recula, apeuré, que pouvaient-ils bien faire ? Zvezdan toujours égal à son calme, lentement, se mit en position de défense. Complètement paniqué, gagné par l'angoisse d'affronter à nouveau ses hommes, Marius chercha un quelconque objet dans les étagères. Il n'arrivait plus à réfléchir correctement, mais il fallait qu'il bouge pour ne pas rester dans un état apathique. Sa main valide renversa des bocaux en verres, les éclats produisent un vacarme assourdissant ses oreilles, mêlés aux injures des futurs adversaires. Sa main tâta à l'aveuglette le bois pourri, il n'arrivait pas à se hisser suffisamment haut sur la pointe des pieds pour pouvoir voir ce qu'il pouvait bien prendre, mais elle finit par trouver quelque chose. Zvezdan discutait avec les types derrière la porte, Marius entendit lointainement sa voix grave, mais les éclats de rire le paralysèrent. Il se retourna vivement vers son ami, un large sourire égayant son visage, Zvezdan le rassura quelque peu par cette incroyable capacité à rester serein dans toutes les situations. Les hommes commencèrent à frapper la porte, mais Marius ne comptait pas rester sans rien faire. Il alla à la fenêtre, l'ouvrit avec une certaine violence. Il regarda combien de mètres les séparaient du sol ; pourtant, Marius n'arrivait pas à trouver une solution qui ne jouerait pas avec leurs vies. Sûrement étaient dues à son état de panique qui empirait, ou bien dans sa nature à prendre des décisions complètement folles. Il bondit presque vers la gnôle posée près de lui, puis prit le chaton qu'il posa sur le rebord de la fenêtre.
— Je suis complètement stupide.
Avait-il murmuré pour lui-même, mais l'ayant entendue, les ecclésiastiques ne se privèrent pas pour le reprendre. Il fouilla dans la petite boîte qu'il avait trouvée tantôt, trouvant une allumette assez ancienne. Les gonds de la porte ne tardèrent pas à sauter, le meuble en chêne restait leur seul rempart contre ces hommes. Pourtant, Marius commença déjà à répandre la gnôle aux pieds du meuble. Il avait plus ou moins une idée sur la façon dont ils réagiraient, la panique crée par le brasier allumé les occuperaient suffisamment, Zvezdan et lui n'auraient plus qu'à s'enfuir par la fenêtre. Il regarda son ami, ne prononçant pas un mot, mais lui désignant d'un signe de tête la fenêtre. Il ne songea pas un instant fuir de cette manière-là ne serait pas aisé avec un bras cassé, une blessure sanguinolente au flanc, sans oublier l'état de fatigue dans lequel tous deux se trouvaient. Cependant, l'excitation annihilait toutes autres pensées dans son esprit, son coeur battait à une vitesse inimaginable et il ne pouvait pas se concentrer plus de deux secondes sur autre chose. Marius poussa un soupir, combattant contre l'angoisse, alors que l'adrénaline courrait dans ses veines, allant jusqu'à effacer la douleur de ses blessures. La porte finit par se briser sous les coups de leurs ennemis, le meuble bougea un peu, mais trop peu pour leur permettre de passer. Marius les fixa d'un regard sombre, alors qu'une tête parvint à passer dans la pièce, un sourie obscènement victorieux sur les lèvres. Mais à cet instant, l'allumette claqua et prit feu. Étrangement impassible, Marius la jeta sur le liquide éparpillé à ses pieds. Aussitôt, les flammes prirent naissance et voulurent tout dévorer sur leur passage. Certes, il était stupide, mais un brin chanceux, la preuve : il était encore en vie. Pour le reste, ils leur restaient le hasard ou le destin pour survivre. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Lun 28 Juin - 21:23 | |
| Oh putain non, c’était des hommes d’Eglise !
Zvezdan se serait senti près à affronter n’importe quels ennemis, qu’ils soient nobles ou même des «frères et soeurs » car il s’agissait avant tout de défendre sa vie et celle de Marius. Cependant des prêtres étaient une tout autre paire de manches, bien trop puissant pour être attaqué de front comme ça, en fait si tout deux ne s’enfuyait pas par la fenêtre ils étaient perdus. Néanmoins il eu tout de même le réflexe de tiré en visant la tête d’un de ces hommes au moment ou le feu explosa alimenter par la gnôle et le bois. Le jeune homme ne s’inquiéta pas de savoir si son carreau avait atteint sa cible ou non, réagissant vite il pris brutalement la main valide de son ami dans la sienne et se pencha par dessus la fenêtre. Ce qu’il y vit le découragea quelque peut, c’était impossible physiquement de sauter, seul il aurait tenter le coup, mais là sérieusement ... Son camarade était bien trop blesser pour exécuter ce genre de prouesses. Pourtant il fallait réagir vite, le feu et le meuble de retiendrait pas longtemps les enragés, d’ailleurs n’était il pas lui aussi blesser ? Du sang coulait le long de ses jambes, entre ses omoplates et sur sa poitrine, des coupures profonde s’enfonçant cruellement dans sa peau déjà recouvertes de cicatrices, la magie des ombres était bien cruelle, terriblement efficace, fuir avant de se faire littéralement éventré devint une nécessité absolue.
Serrant les dents l’idéaliste grimpa sur le rebord de la fenêtre, prenant le chaton au passage et découvrit que le toit étai bien plus accessible que le sol. Posant le chaton dessus, tenant toujours Marius par la main il le contraignis à le suivre par la pression de ses doigts forts sur les siens. Le toi étant leur seul salut il était de toute façon complètement idiot d’espéré s’enfuir par un autre endroit, aussi stupide que de penser qu’à eux d’eux ils pourraient se farcir leurs puissant ennemis. Fort heureusement le dit toit était plutôt du genre plat, ce qui y facilitait l’accès, bien et maintenant comment en partir ? Zvezdan avisa les autres toits à cotés, pouvaient ils s’y réfugier sans risquer de se briser un membre ? Autant se prendre pour des oiseaux, eux aussi se trouvaient bien trop loin, la chance semblait ne pas vouloir leur sourire aujourd’hui. Bien que leurs vies soient plus qu’en danger, le jeune homme au regard bridé se montrait toujours d’un calme olympien, certes il agissait avec plus de vitesse, seulement cela resta le seul changement dans son comportement. Encore une fois, seul, Svoboda n’aurait plus été le même, il ne restait serein que pour rassurer Marius. Un autre se montrait indifférent au danger ainsi qu’à la mort : le chaton courait le long du toit pourchassant de petits oiseaux, s’éloignant peut de ses nouveaux «maîtres », blessés et recouverts de sangs. En dessous d’eux dans le petit appartement désormais en proie aux flammes, des cris s’élevaient, le terroriste n’arriva pas à déterminer si c’étaient des cris de douleurs, d’horreur ou encore de jubilations. Décidant que rester sur place ne présentait rien de bon pour leur survit à tout les deux, le Calme coura à l’autre bout du toit pour y découvrir avec joie un escalier de secour.
Celui ci n’avait rien de sûr, en fait il semblait presque sur le point de s’effondrer, néanmoins avait il le choix ? L’adrénaline courait dans son corps, l’aidant curieusement à réfléchir, ainsi qu’à ne pas trop sentir les blessures le meurtrissant. Lâchant enfin la main de son ami, le terroriste s’engagea le premier posa ses pieds sur les marches branlantes de l’escalier fait de bois pourrissant, oh ça n’avait vraiment rien d’engageant. Ce qui ne l’empêcha pas de faire à nouveau un magnifique sourire à son camarade, comme pour l’inviter à faire une charmante balade champêtre. L’escalier tremblait et le temps d’une minute l’idéaliste se demanda si son poids plus celui de l’autre jeune homme ne précipiterait pas la chute cet construction de fortune. Il hésita même à rebrousser chemin et laisser Marius le franchir seul quand à lui, il se livrerait à la mort, qui n’en serait certainement pas douce. Quoique cela ne changerait il réellement quelque chose ? Une voix dans sa tête, sa conscience qui se réveillait, lui murmura que non voyons, mieux valait écouter la raison et descendre cet escalier tout les deux ou pas du tout ! Alors prenant sa décision, Zvez franchi les premières marches le coeur battant, s’attendant à tout moment de rencontrer du vide à chaque pas. |
| | | | Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Mar 29 Juin - 19:10 | |
| Le brasier eut l'effet que Marius désirait, les flammes avaient créé une sorte de panique chez les hommes de l'Église. Même s'il n'arrivait pas à déterminer si son action complètement désespérée les amusait, ou leur faisait réellement peur. Toutefois, il ne put réfléchir davantage quand il sentit une grande main prendre la sienne, Zvezdan le tirait vers la fenêtre, la vision du sang qui coulait tout le long de son coeur lui coupa la voix. Choqué de voir que Zvezdan était lui aussi blessé, Marius peinait à réagir maintenant. Alors que l'autre terroriste agissait avec une rapidité étonnante quand on connaissait son tempérament, Marius laissait l'apathie le submerger. L'adrénaline s'était calmée dans son coeur, l'angoisse faisait de lui un pauvre pantin qui n'avait plus le courage de penser. Ce fut la pression exercée par les doigts de Zvezdan sur les siens qui le réveilla quelque peu, si le jeune homme n'avait pas été, il était fort probable qu'il aurait été incapable de faire quoi que ce soit. Néanmoins, l'inquiétude prédominait dans son esprit, les blessures du Calme dont il ne s'occupait pas, lui donnait quelques vertiges. Son angoisse ne faisait que grossir, et il ne prêta même plus attention aux hurlements qui provenaient de l'appartement, même une fois qu'ils furent sur le toit et que la perspective d'une survie s'élargissait. Zvezdan le guida jusqu'à un escalier de secours, il lâcha sa main et Marius frotta immédiatement son visage, il avait besoin de se calmer. Mais comment alors que la situation leur promettait une mort des plus atroces ? Son coeur lui faisait mal tellement son rythme effréné frappait sa poitrine, comme un marteau sur une enclume, il avait mal au crâne aussi. Marius se pencha alors vers l'escalier de secours, il ne lui inspirait rien de bon, et il représentait un autre danger.
Cependant, le sourire que Zvezdan lui donna, lui redonna courage. Le jeune homme se rendait-il compte du pouvoir tranquillisant qu'il avait sur les autres ? Plus serein, Marius le regarda s'engager le premier après quelques secondes d'hésitation. Le chaton gambada autour d'eux, comme si tout était bien dans les meilleurs des mondes, Marius fixait les flammes qui rampaient autour de l'appartement, un cri de terreur lui déchira les tympans. Et si malgré ce qu'il avait cru, l'immeuble était-il habité par des familles ? Est-ce qu'il n'avait pas fait d'erreur ? Bon sang... mais était-ce bien le moment de penser à tout ça dans un moment pareil ? Marius se concentra alors sur Zvedan, et uniquement sur lui, il attendit quelques minutes avant de descendre à son tour. Sa main tremblante posée contre la rambarde, il hésitait à se montrer trop brusque dans ses gestes, et risquer ainsi leurs vies à tous deux. En bas, Marius pouvait voir une masse informe et colorée se former autour du brasier, il secoua la tête. Il réfléchirait à tout ça, une fois qu'ils seraient sauvés. La peur au ventre, il posa enfin une marche sur le sol. Le chaton miaula, mais ce n'était que pour signaler qu'il allait les rejoindre. Pendant ce temps, Marius examina la foule qui se précipitait autour de l'immeuble en flamme, leur présence plus celle des flammes créaient une magnifique distraction à leurs poursuivants. Malgré lui, le terroriste espéra que leurs poursuivants finissent en cadavre brûlé par l'incendie. Alors, il prit à son tour la main de Zvezdan, s'engageant dans les multitudes de petites ruelles qui s'offraient à eux. Il ne pressait pas le pas, cherchant à économiser leur force, rassurée par le temps que pouvaient mettre leurs poursuivants s'ils n'abandonnaient pas l'idée de continuer leur chasse. Les raccourcis qu'il avait eu le temps d'emprunter au cours des quelques mois où il avait intégré ce milieu le rassurèrent. Au bout de plusieurs minutes, même s'il avait perdu la notion du temps, ils se retrouvaient à l'endroit opposé où se trouvaient les inquisiteurs.
Las, toujours aussi angoissé devant les blessures de Zvezdan, Marius finit par déclarer, la gorge sèche :
— Je crois qu'il vaut mieux quitter la ville quelque temps, on pourrait se réfugier dans la forêt. Je ne sais pas si c'est intelligent, mais honnêtement, je ne vois pas d'autres solutions.
La question était : est-ce qu'ils ne risquaient pas de succomber à leurs blessures d'ici là ? Bizarrement, cette question ne lui vint pas en tête. Qu'importe les solutions, du moment qu'ils ne tombaient pas entre les mains des inquisiteurs, n'est-ce pas ? Il ne savait plus, ils devaient fuir. C'était juste cela qui était clair dans son esprit.
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| Sujet: Re: A tien, il fait déjà jour ? [FINI] Mer 30 Juin - 20:45 | |
| Descendre l’escalier ne fut pas une tache facile loin de là même car, à chaque pas posé sur une marche branlante, Zvezdan c’était attendu à ce que tout l’édifice s’effondre et les précipite un peut trop vite au sol. Seulement cela n’arriva pas et le jeune homme eu le loisir de souffler un peut lorsqu’il posa ses pieds sur un par terre bien stable, de la stabilité, parfois il n’y a que ça de vrai bon sang ! Il remarqua bien évidement la foule s’amassant autour du bâtiment mais n’y prêta qu’un attention secondaire, l’adrénaline retomber il commençait à avoir sérieusement mal. Et bien ils auraient de la chances tout les deux s’ils s’en sortaient et ce n’était pas acquit du tout en fait, même s’il ne le montra pas, l’idéaliste commençait à désespéré. Comment ne pas ressentir cela lorsqu’on a des hommes d’églises furax aux pieds et qu’on est recouvert de blessures, ils ressemblaient à des bêtes traquées. Ce fut alors l’esprit un peut ailleurs que Svoboda se laissa guidé par son ami dans les dédales des petites rues, arrivant tranquillement dans un lieu fort sympathique, tout à fait charmant étant à l’opposé de leurs ennemis. C’est alors que Marius suggéra d’aller se cacher dans la forêt, ah les hommes ont beau construire des villes on en reviens toujours à la bonne vieille forêt, pas mal comme idée à ceci prés que les bois entourant la citée n’étaient pas très sûr. Néanmoins avaient ils, encore une fois, le choix ? Non pas vraiment, c’était pour le moment la seule chose à faire et puis ils arriveraient par en sortir, les pieds devant ou non. Prenant une grande inspiration le terroriste resta un instant immobile, les yeux fermer tel une statue juste troublé par le chaton se frottant à ses jambes. Tout son corps le suppliait de dormir à nouveau, de s’allonger là dans cette ruelle et de dormir dormir jusqu’à ce que le monde ai enfin changer ; en cette minute de déprime totale, le Calme se sentait horriblement fatiguer, comme s’il venait de vieillir d’une cinquantaine d’années d’un coup. Pourtant lorsqu’il ouvrit son bienveillant regard bridé, Zvezdan ne montra à son nouvel ami qu’une inébranlable confiance, qui n’était rien d’autre qu’une solide armure.
« Ouai nous cacher dans la forêt pourquoi pas ... Avec mon arbalète je pourrais peut être chasser de quoi manger »
Du moins si il y avait des animaux dans la dite forêt, chose que le jeune homme n’était pas tout à faut sûr. Soudainement une pensée complètement idiote lui traversa l’esprit : le pain devait être bien grillé et croustillant désormais, il devait être réduit en l’état de bonne biscotte, délicieux !! A cette image lui flottant presque devant les yeux l’idéaliste poussa un léger soupir pour reprendre son interminable sourire. Bon il s’agissait maintenant de trouver le chemin des bois enchantés, enfin plutôt maudits les bois, mais bon ils allaient être leur dernier refuge. Heureusement que les deux terroristes avaient de bons sens de l’orientation sinon ils se serraient trop vite perdu ; ne lâchant plus la main de son tendre ami Zvezdan se dirigea presque à l’instinct, à une allure vive pour ne pas laisser trop de temps à leur poursuivant de les rattraper. Quoique, étaient ils encore vivant ? Pouvaient ils éradiquer un incendie par la seule force de leur esprit ? Le Calme se rendit compte qu’il ne connaissait pas grand chose sur les pouvoirs mentaux des prêtres, justes qu’ils étaient effrayant et particulièrement destructeurs. Pas une seule seconde le grand homme ne pensa à essuyer le sang qui coulait abondamment sur ses blessures au torse, entre les omoplates et sur les jambes également n’est ce pas ? Il devait avoir l’allure d’un fou mais fort heureusement il n’y avait pratiquement personne dans les ruelles, à parts quelques clochards et autres personnages qui n’avaient visiblement aucune envies de s’occuper d’eux. Cela arrangeait grandement le doux rêveur qui en ne se sentait plus le courage d’affronter encore du monde, du repos et un endroit au calme c’était tout ce qu’il demandait. Combien de temps c’était il passer ? Au vue de la position du soleil, il ne devait pas être loin de midi, cela n’était plus qu’une question de minutes. D’ici là ils auraient le temps de trouver un coin ou dormir dans sous l’ombre des arbres, d’ailleurs ceux cis ce firent voir, sombre et impénétrables. Svoboda avait grandi dans la forêt, connaissait ce milieu pas toujours hospitalier, mais aller savoir pourquoi celle ci lui donna des sensations de malaises dans tout le corps, alors il serra un peut plus fort la main de son ami Marius .... Qu’allaient ils leur arriver en ce sombre lieu ? |
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