L'Empire Ishtar
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 Les rues de la ville n'étaient plus qu'Ombre et misère humaine [pv Elea]

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Zacharias Flash

Zacharias Flash

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MessageSujet: Les rues de la ville n'étaient plus qu'Ombre et misère humaine [pv Elea]   Les rues de la ville n'étaient plus qu'Ombre et misère humaine [pv Elea] - Page 2 EmptyMar 22 Mar - 15:52

Rappel du premier message :


    Il n'entendait plus que son souffle, sa respiration tandis qu'à l'autre bout de la prison, des cris qui auraient pu être les siens se faisaient entendre en écho. Une nouvelle fois, il avait senti son corps être soulevé pour l'Ombre et Uriel D'Arken n'avait pas perdu une occasion de le menacer. Croyait-il que ces paroles allaient vraiment le persuader de ne plus rien faire contre l'Église ? Au contraire, elles attisaient sa haine, lui donnait encore plus envie d'en découdre avec toute l'Institution. Si il ne pouvait pas vous protéger de lui-même, il se tuerait, c'était tout. Point. Et pour lui, le Régent ne réussirait jamais jamais à le manipuler et le forcer à vous tuer car son amour pour vous était beaucoup trop fort. C'était mièvre, c'était bavant d'amour et de petites fanfreluches, mais Zacharias Flash pensait véritablement comme cela. Jamais il ne serait capable de vous faire mal, même sous la contrainte. Espérons qu'il ait raison et que son esprit soit capable de résister à cette manipulation.
    Cependant, il avait continué à pleurer quelques temps, voulant absolument pouvoir bouger de lui-même, bavant – reste de la dernière torture – et gémissant. Il était ridicule, ce lâche albinos. Il se prétendait capable de résister à n'importe quel châtiment pour vous, mais il pleurait déjà toutes les larmes de son corps. Quel grand enfant. Il voulait résister à Uriel D'Arken mais était incapable de se mesurer à un seul de ses sbires. Il faudrait qu'il s'entraîne, les jours à venir, afin de pouvoir maîtriser quelqu'un de l'Église de l'Ombre. Sa vengeance était le seul cri qui lui venait dès à présent à l'esprit.

    Il ne comprenait plus, ses yeux étaient embués par les larmes qui ne cessaient de couler, comme si une fois l'épreuve passée, tout son corps relâchait le stress et lui..ne cessait de pleurer. Après le départ du Régent, ou du moins de celui qu'il pensait toujours être le Régent, des gardes prirent en main son pauvre corps encore tout tremblotant d'émotion et le rasèrent, lui enlevèrent les vieilles fringues sales et puantes qu'il portait depuis le début de son séjour ici pour l'habiller un peu plus décemment. Ha, j'oubliais qu'avant cela, ils le mirent tout nu dans un coin et lui renversèrent un bon seau d'eau froide dessus en guise de douche, tout en se foutant royalement de sa gueule. Il vous...voulait vous voir ! Ses pensées n'étaient plus animées que par ce seul noble but, vous, vous, vous et vous. Il savait où vous trouver, même s'il espérait que vous ne seriez pas chez vous, car cela signifierait que vous n'étiez vraiment pas prudente. Quand on se mêle aux aléas de l'Église, il faut au moins bien se cacher, c'est l'essentiel.

    Les gardes l'avaient jetés à la porte de la prison et, telle une vieille loque, il était tombé à plat ventre directement dans une flaque d'eau. Il s'était relevé, difficilement, mais obstiné dans l'idée d'aller vous voir. Vous, vous, vous et vous. Ne plus penser désormais qu'à votre visage et à vos yeux. Ne plus penser qu'il y avait un obstacle qui s'érigeait entre eux-deux, exception faite de l'enveloppe cachetée qu'il tenait dans sa main et qu'il ne lâchait pas, la froissant à sa guise, comme si sa vie en dépendait. Il ne l'ouvrirait pas, car la destinataire était purement et simplement vous et, d'autre part, car enlever un sceau laissait une trace et qu'il ne voulait pas que vous croyiez qu'il était un vendu – même si quelque part, pour sortir de là, il avait dû dire votre nom.

    « Ha.... »

    Il était arrivé face à vos appartements. Il y avait de la lumière aux fenêtres, par conséquent, il supposait que vous deviez y être. Vous...il désirait tellement vous avouer ses sentiments, mais quelque chose de bizarre, une sorte de barrière invisible qui lui criait de prendre garde, l'en empêchait. Bilan ? Il était juste à bout de forces, sans blessures apparentes, cette fois-ci. Un désir de manger une caravane entière et l'impression que l'odeur de la prison collait à sa peau. Il toqua à la porte de l'appartement, avant de se coller au mur, sentant son souffle s'accélérer.
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Eleanor van Lähre
Mort(e) tragiquement

Eleanor van Lähre

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MessageSujet: Re: Les rues de la ville n'étaient plus qu'Ombre et misère humaine [pv Elea]   Les rues de la ville n'étaient plus qu'Ombre et misère humaine [pv Elea] - Page 2 EmptyVen 1 Avr - 9:51

Zacharias finit par ouvrir les yeux. Mais Eleanor rit. Il faisait dans le noir et elle ne pouvait pas apercevoir la couleur de ses yeux. Il se fatiguait pour rien. Elle ne pourrait pas les voir sans qu’une lumière ne fût allumée dans la chambre ou alors tout simplement le lendemain matin. Pourtant, elle trouva cette réaction bien mignonne, pleine de bonne attention et surtout, assez drôle. Elle resserra encore plus l’étreinte autant qu’elle le pouvait. Par ailleurs, tout ce qu’elle put discerner, c’était comment apparaissaient ses yeux quand ils étaient ouverts, comparé à quand ils étaient fermés. Cela faisait en effet une assez belle différence et elle comprit la raison pour laquelle elle n’avait jamais pu apercevoir la couleur des yeux de Zacharias. D’ailleurs, elle ne se souvenait même pas de les avoir un jour vus ouverts, même si il devait déjà l’avoir fait auprès d’elle, sans qu’elle n’y fît attention. La duchesse écouta avec une grande attention la réponse de l’informateur. Il lui parlait d’un père adoptif. D’albinos. Tiens, elle n’avait jamais entendu ce mot-là. Quand elle regardait Zacharias, elle le considérait seulement comme quelqu’un d’extraordinaire. Et il n’était le seul comme cela, Emile Paole également. Elle pensait que c’était tout à fait normal. Tout comme ses cheveux bleus. Les personnes les plus banales étaient blondes, brunes, châtains ou rousses. Mais elles n’avaient jamais les cheveux bleus. Cela sortait tout simplement de l’ordinaire. C’était ce que sa mère lui avait toujours dit. Elle avait vécu en se sentant spéciale de part sa couleur de cheveux et surtout, dans une vision où elle ne devait pas avoir honte de cela. Bien au contraire, sa mère lui avait apprit que c’était même une bonne chose. Au moins, on ne ressemblait pas à la masse de gens, ce qui devenait parfois à force bien lassant. Avoir quelque chose qui était différent était pour Eleanor un cadeau de l’Ombre.

- Zach, n’ayez pas peur de vos yeux, ils vous rendent spécial, lui dit-elle, suivant les mots de ma mère. Ils vous différencient de la masse de gens qui existent et c’est un merveilleux cadeau de l’Ombre. Ma mère me disait toujours que mes cheveux bleus sortaient justement de l’ordinaire et que je ne devais pas en avoir honte. N’ayez pas honte de vos yeux, dont je ne discerne toujours pas la couleur dans cette obscurité par ailleurs.

Elle sut que cela pourrait le mettre mal à l’aise quelques instants alors elle ne se fit pas prier pour l’embrasser tendrement afin qu’il n’y pensât pas trop. Enfin, quand elle le rompit, elle sut qu’elle possédait de nombreuses nouvelles questions à lui poser. Elle ne le connaissait pas beaucoup et déjà il lui avait donné des pistes de réflexions, notamment avec son père adoptif. Que s’était-il passé pour qu’il fût adopté ? Par exemple. Mais elle n’eut pas le temps de le lui demander que ce dernier lui posa une question concernant sa province natale. Elle ne fut pas certaine, mais une nouvelle question lui vint à l’esprit à cet instant : avait-il quitté Ishtar pour visiter l’Empire ou pas du tout ? Elle pouvait comprendre qu’il ne s’était pas rendu à Überhal puisque la province était loin d’Ishtar et surtout, peu de gens s’y aventuraient pour la visiter. C’était certes bien dommage car elle avait de nombreuses beautés à offrir au monde. Oui, la duchesse aimait plus que tout sa province natale et la préférait bien plus que cette capitale, dont les nobles se faisaient sans cesse des coups bas, dont certaines rues étaient sales comme pas possible et dont de nombreuses personnes n’étaient que fort peu accueillantes. Parfois, elle regrettait de s’être installée ici. Mais elle avait fini tout de même par s’y habituer. Puis il enchaîna sur des rumeurs concernant la province, sans encore lui laisser le temps de répondre. Celle-ci était certes vraie, mais à moitié. Cela mettait un peu la duchesse en colère que tout le monde prenait certaines rumeurs pour vérité. Mais elle n’en voulut pas à Zacharias du tout. Bien au contraire, tout simplement parce que lui, il lui posait la question et n’affirmait rien de faux. Alors que ce dernier vint effleurer son cou avec ses lèvres, Eleanor ressentit à nouveau son cœur qui s’affolait et instinctivement, elle leva la tête, laissant plus de places à Zacharias pour continuer à l’embrasser dans le cou.

- Überhal est magnifique, commença-t-elle. L’hiver il fait bien froid mais il est agréable de sortir dans la neige, dans la glace et patiner sur les lacs glacés. Il faut bien se couvrir mais nous y sommes habitués. L’été il fait bon et j’aimais courir dans les champs, m’y asseoir ou m’y allonger pour observer le beau ciel bleu sans nuages. Les gens y sont bien sympathiques malgré ce qu’on peut dire et tout le monde s’entend pour le mieux. Les paysages, que ce soit l’hiver ou l’été, sont à couper le souffle. Merveilleux tout simplement.

Non seulement dans ses yeux semblaient briller quelques petites étoiles mais en plus de cela, on pouvait facilement remarquer dans ses paroles tout l’amour qu’elle portait à sa province natale. Mais aussi une pointe de nostalgie qui montrait tout simplement qu’elle avait bien envie d’y retourner un jour. En tout cas, elle n’avait pas vraiment l’intention de rester toute sa vie dans la capitale. De cela, elle en était sûre. Si Zacharias ne désirait pas la suivre jusqu’à sa province natale, ils pourraient en trouver une autre bien plus accueillante. Mais habiter à Ishtar jusqu’à la mort, elle en deviendrait certainement folle au bout d’un moment. Elle se rendit compte soudainement, qu’elle venait tout simplement de penser sa vie entière aux côtés de l’homme. Il n’en savait rien. Quant à Eleanor, elle se surprit encore à vouloir passer toute sa vie avec lui. Et pourtant, cela ne faisait quelques fois qu’ils se voyaient et ne se connaissaient pas beaucoup. Etait-ce une bonne chose ? Etait-ce vraiment ce qu’elle désirait ? Il fallait avouer qu’elle n’était pas encore vraiment sûre totalement. Mais elle espérait qu’avec le temps, tout cela s’affinerait. Et surtout qu’elle ne blesserait jamais cet homme. Ses yeux se posèrent sur le haut de la tête de l’homme, qui était encore comme réfugié dans son cou. Elle mit ses lèvres sur son crâne et commença à lui caresser ses cheveux blancs d’albinos.

- Oui, spécial, murmura-t-elle en réfléchissant encore à la couleur de ses yeux et de ses cheveux en même temps, sans vraiment faire attention s’il l’entendait ou non.

La duchesse ferma les yeux et se résolut finalement à attendre une nouvelle question de la part de l’homme plutôt que de lui en poser une elle-même maintenant. Elle en était sûre, lui aussi devait en avoir pleins à l’esprit. De plus, comme ils ne se connaissaient pas encore trop, il y avait pleins de sujets sur lesquels se pencher. Eleanor, malgré toute la fatigue accumulée depuis tant de jours, ne ressentait pas du tout l’envie de dormir et s’imaginait déjà une nuit presque blanche où les deux parleraient la majorité de celle-ci.
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Zacharias Flash

Zacharias Flash

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MessageSujet: Re: Les rues de la ville n'étaient plus qu'Ombre et misère humaine [pv Elea]   Les rues de la ville n'étaient plus qu'Ombre et misère humaine [pv Elea] - Page 2 EmptyLun 4 Avr - 18:00


    Non, il n'avait pas vraiment peur de ses yeux. C'était juste que, outre le fait qu'ils le rendent sensiblement différent, il avait la couleur du sang, la couleur des yeux de Paole. Mais le sang, il le haïssait bien avant cette rencontre. Il trouvait juste cette couleur parfaitement dégoutante et puante, comme si une couleur pouvait l'être, et rien ne pourrait en faire démordre son esprit purement irrationnel. Il ne trouvait pas que la couleur était un don de l'Ombre. Celle-ci, il s'en foutait, même s'il ne fallait pas le dire à voix autre. Il ne jurait jamais par l'Ombre, se moquait bien intérieurement des prêtres, qu'il respectait – si encore l'on pouvait appeler cela respecter – seulement car ils étaient au service de leur Empereur à tous. Malgré tout ce qu'on aurait pu croire, l'informateur croyait en l'Empereur et aurait fait quasiment n'importe quoi – à part vous vendre – pour s'attirer ses bonnes grâces. Vous aimait-il plus que l'Empereur ? C'était à rediscuter, mais en tous cas, il était sûr et certain qu'il ne pensait pas à l'Empereur chaque seconde de la même façon qu'il pensait à vous. C'était plus du respect et de l'allégeance qu'un fou sentiment qui aurait pu le pousser à faire n'importe quoi. Il aimait vos cheveux beaucoup plus que ses yeux, pour revenir au sujet initial. Il savait que les cheveux bleus étaient rares, se souvenaient que l'Empereur lui-même les avaient de cette couleur et que le terroriste qu'il avait hébergé en avait quelques restes de moignon. Une couleur qui le faisait rêver, celle du ciel.

    Vous paraissiez aimer votre contrée, vous la décriviez, et Zacharias s'imaginait des créatures magiques volant de partout, semant la neige. Überhal semblait radicalement différente d'Ishtar et ses gens brusques, à la limite du supportable, mais il était bien ici, il connaissait trop la ville pour partir un jour. Il était né à Ishtar et il mourrait probablement à Ishtar, aucun doute là-dessus. Il était bien trop obsédé par les méandres de la ville et ses noirs secrets pour la quitter maintenant : il n'en avait encore pas assez découvert, il était toujours plus affamé, désirait de plus en plus de secrets sans pouvoir se contrôler. Et pourtant, il y avait bien toujours la pensée qu'Émile Paole pouvait se cacher derrière chaque porte qu'il poussait, pouvait le poursuivre à n'importe quel moment de la journée. Zacharias en avait toujours irrémédiablement peur, et pour preuve, il tremblait de peur lorsque quelqu'un prononçait le nom fatal.

    « Vous savez, vous allez pas être heureuse avec moi. J'suis un menteur, et j'buvais, avant. J'ai arrêté la première fois qu'on s'est vus. Et j'ai pleins d'ennemis qui me haïssent car je leur ai fait la vie dure. Vous êtes prête à endurer cela, vous ne voulez pas faire de pause pour vous y préparer ? »


    S'il était comme l'Ivrogne, à ce moment-là, il aurait certainement passé une main discrète sous son vêtement, et commencé à caresser doucement sa peau. Mais il n'était pas l'Ivrogne, et ne savait pas s'y prendre avec une femme. Certaines choses, il y arrivait par instinct, comme vous embrassez, ce qui n'était pas franchement très dur, même s'il leur avait fallu du temps. Heureusement qu'il faisait sombre, ainsi, vous ne pouviez voir ni ses yeux, ni la couleur rouge qui peignait son visage en intégralité. Un albinos façon homard vapeur, c'était beau à observer, limite si de la fumée ne lui sortait pas des oreilles...

    C'était tendre, c'était romantique, pour un peu, on aurait entendu les violons jouer au dessus de leurs têtes et un petit Uriel D'Arken en robe blanche jouer de la lyre. Ça aussi, ça aurait pu être comique. Il se demandait une nouvelle fois comment vous pouviez l'aimer, alors qu'il n'était qu'un vulgaire petit paysan sans un seul pouvoir. Mais arrêtons d'en revenir à chaque fois à cette histoire ridicule de classe, ou nous nous répéterions très souvent. Si vous n'étiez pas du tout fatiguée, de même qu'il avait énormément faim, Zacharias était presque anéanti par la fatigue. Le bain et la nourriture lui avaient redonné un peu de force, suffisamment pour vous parler, mais pas assez pour prendre d'autres initiatives. Il garda donc pour le moment le silence, se blottissant contre vous, la tête au niveau de votre cou, mimant quasiment la position du fœtus ; puis, ferma les yeux, souriant.

    « Pour...toujours... »
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Eleanor van Lähre
Mort(e) tragiquement

Eleanor van Lähre

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MessageSujet: Re: Les rues de la ville n'étaient plus qu'Ombre et misère humaine [pv Elea]   Les rues de la ville n'étaient plus qu'Ombre et misère humaine [pv Elea] - Page 2 EmptyMer 6 Avr - 13:50

Comme tout à l’heure, alors qu’elle avait les yeux fermés et qu’elle se trouvait comme sur un petit nuage, les paroles de l’informateur cessèrent net ce petit instant de liberté et de bonheur pur. Eleanor revint à la réalité soudainement dès qu’elle entendit les premiers mots de ce dernier. Elle ouvrit les yeux et fut plutôt surprise. Bien sûr, Zacharias ne pouvait pas le voir car il avait encore la tête nichée dans le cou de la duchesse. En plus, il la fit frissonner lorsqu’il parla puisqu’elle sentit son souffle chaud dans son cou. En même temps qu’elle l’écoutait, elle ne parvenait pas à comprendre le raisonnement de l’homme. D’un côté il disait qu’il l’aimait mais de l’autre, qu’elle ne serait pas heureuse avec lui. Il mentait ? Il buvait ? Eleanor haussa un sourcil. Elle fut tout de même heureuse d’apprendre qu’il avait arrêté grâce à elle de boire. Il était vrai que l’état dans lequel elle l’avait rencontré n’avait pas été très fameux. Elle ne s’imaginait pas un homme se trouver dans un tel état tous les soirs, bien qu’elle sût qu’il y en avait certainement beaucoup. Il débitait toujours et encore les mêmes paroles, du moins qui se ressemblaient. Et qui se rapportaient toutes à la même chose : selon lui, il n’était pas l’homme qu’Eleanor semblait mériter. Mais ce n’était pas lui de décider ! Pour cette raison, la duchesse finit par ne pas y faire vraiment attention. Le petit silence qui s’installa entre eux laissa le temps à Eleanor d’y réfléchir. Elle ne dit rien pour rien raviver. Oui, elle avait envie d’être avec lui. Peu importait ses ennemis. Peu importait qu’il mentait, du moment que ce n’était pas à elle. Peu importait les obstacles qui se mettraient en travers de leur chemin. Oui, comme il le lui demandait, elle se sentait prête à endurer tout cela, même si cela ne la préoccuperait pas dans leur relation. Non, elle se concentrerait seulement sur l’informateur, sur sa présence à ses côtés et le temps qu’elle passera avec lui. Tout ce qu’ils pouvaient faire ensemble. Rien d’autre. Et elle savait – du moins le pensait – que cela n’enlèvera rien à son bonheur. Tant qu’elle serait avec lui, elle serait heureuse. S’il était là pour elle et elle pour lui pendant les obstacles à traverser, qu’ils fussent durs ou non, cela lui suffirait pour être heureuse.

Enfin, il se remit à nouveau à parler pour seulement prononcer deux mots. Elle rouvrit les yeux qu’elle venait à peine de fermer à nouveau. Cette fois-ci, elle fut un peu déconcertée et ne savait pas du tout quoi dire ni faire. Elle se doutait qu’à ce moment elle avait rougi et elle ressentit encore une fois une chaleur traverser son corps. Pour toujours. Ces deux mots étaient porteurs de tellement de promesses. Elle aurait voulu le lui répondre, mais là elle ne le pouvait vraiment pas du tout. Non pas qu’elle ne le souhaitait pas. En quelques minutes seulement, elle s’était déjà imaginée passer toute sa vie aux côtés de Zacharias, de fonder une famille avec lui et de vivre paisiblement et tranquillement quelque part loin d’Ishtar si possible. Tout cela bien sûr après d’ultimes efforts mis dans la bataille. Elle savait parfaitement qu’au bout d’un moment, elle déciderait de cesser et de donner sa place à une autre pour vivre une vie normale. Elle en avait toujours rêvé. Elle voulait être heureuse autant que sa mère l’avait été avec son père. Ils avaient été ensemble « pour toujours », jusqu’à la mort de la mère d’Eleanor. Mais à cet instant précis, elle ne pouvait pas encore vraiment lui promettre cela. Pourtant, rien que le fait que lui y avait pensé l’avait tout simplement mise dans tout ses états. Cela l’avait tout de même chamboulée. Elle était restée quelques instants bouche bée, pensant à ce qu’elle pouvait bien répondre ou si elle préférait se taire tout simplement. Quand elle revint à la réalité, elle baissa les yeux sur Zacharias avant de le remonter un tout petit peu afin de poser sa tête doucement sur la sienne. Elle ferma les yeux encore une fois en espérant cette fois-ci qu’il ne romprait plus ce moment. Qu’enfin elle pourrait profiter de ce moment. La duchesse sourit. D’un côté, elle était heureuse et entendre de telles paroles lui faisaient vraiment plaisir. Cela montrait également qu’il pensait à elle et son bonheur et ne souhaitait que du bien pour elle.

- Sssh … Merci, murmura-t-elle.

Après tout, elle n’avait vraiment pas grand chose à lui dire. Et elle ne voulait vraiment pas réagir sur ses paroles à lui. Alors elle n’avait pas eu d’autres choix que de le remercier purement et simplement de se préoccuper de son bonheur. En même temps, elle espérait qu’il comprendrait ce qu’elle pensait : qu’il racontait n’importe quoi. Qu’elle ne s’en préoccupait pas. Et surtout, qu’elle l’acceptait tel qu’il était. C’était cela aussi l’amour. Accepter l’autre tel qu’il était. Et l’amour faisait parfois des miracles en rassemblant des personnes qui n’étaient jamais destinées à être ensemble. Du moment qu’elles étaient bien ensemble, pourquoi se préoccuper de son entourage ? En tout cas, elle ouvrit les yeux, cette fois-ci de son plein gré et remarqua que Zacharias les avait fermés et qu’il ne bougeait plus vraiment. Pourtant, elle sentait ses expirations dans son cou, sensation plutôt agréable. Elle en déduisit simplement qu’il s’était endormi. Elle ne vérifierait pas. En tout cas, il ne parlait plus non plus. Alors elle ne désirait pas le réveiller. Elle sourit et ferma les siens pour s’endormir à son tour. Et, chose incroyable car rare depuis deux mois, elle s’endormit tout de suite. Son esprit se trouvait probablement en sécurité dans les bras de l’homme. Comme si rien ne pouvait rien lui arriver. De plus, le retrouver avait indéniablement rassuré Eleanor.
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