L'Empire Ishtar
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 On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~]

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Sacha

Sacha

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On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~] Vide
MessageSujet: On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~]   On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~] EmptySam 5 Mar - 20:54

J'passe mes journées à traîner, un vrai calvaire. C'est d'ailleurs étonnant qu'on ne m'appelle pas déjà "le fléau", ou "l'âme errante", au palais épiscopal. Les journées ont la fâcheuse tendance d'être longues, et incroyablement monotones, ces derniers temps. Quand je n'suis pas en train d'embêter le personnel de la cuisine pour avoir le privilège de grignoter, je comble les vides à la bibliothèque. Et quelle bibliothèque ! Il me faudrait plusieurs vies pour lire tous les livres présents. Poésies, contes, romans, et bien évidemment, une majorité d'ouvrages portant sur l'Ombre et l'Église. Je n'sais pas pourquoi, mais pendant un moment j'avais le vague espoir de trouver quelques ébauches hérétiques, ou au moins critiques. En vain, évidemment. Et puis, j'ai fini par me dire qu'il serait éventuellement possible de trouver mon bonheur dans la vieille bibliothèque où j'ai vécu, par le passé (pas si lointain). Sauf que, le vieux gardait les ouvrages de ce type au fin fond de la pièce. J'doute que le nouveau assigné au poste, si il y'en a un, accepte de m'laisser jeter un coup d'œil. Il a peut être même brûlé tous les livres, qui sait. Toujours est-il, que je me retrouve arpentant la rue, ayant remis mon short et la chemise bleu d'Ingell, les cheveux lâchés dans le dos.

Le temps est au beau fixe, et je m'avance un peu plus dans les rues d'Ishtar. Je dois avouer que ces derniers temps, je suis assez préoccupée. Ca fait maintenant plusieurs semaines que le Régent est venu me trouver. Oui, avec un sourire espiègle et les yeux pétillants. Il a usé du mot d'obéissance, en plaçant tous ses espoirs sur moi. A c'moment là, j'ai pas pu m'empêcher d'me dire "l'angoisse". Ouais, l'angoisse. Je la porte depuis. Uriel m'a donné le nom et la description de sa prochaine victime. Il m'a même donné un lieu, mais j'ai pas eu le courage de m'y rendre. A vrai dire, j'ai bien peur de ce que pourrait faire subir mon maître à ce terroriste. Mieux vaut ne pas y penser. Et puis, le truc qui m'a le plus secoué c'est quand il a mentionné Mist. Il s'est échappé. Sur le coup, j'avoue avoir ressenti un drôle de soulagement. Seulement, je suis censée me servir de lui, je l'sais bien. Si on schématise le truc, c'est une sorte de dilemme malsain, où au final, le choix ne m'est même pas offert. Pourtant, j'peux pas trahir Mist, ça va complètement à l'encontre de mes principes ! J'ai beau réfléchir à un plan pour m'sortir de ce merdier, il n'y a aucune issue envisageable.

Tout en marchant, je lève la tête, en essayant de regarder un minimum devant moi. J'ai toujours connu Ishtar comme étant une ville agitée. L'odeur du pain, les gens qui se pressent, qui font leur chemin d'vie. J'apprécie. Et j'aime imaginer aussi, à quoi se résument leurs aspirations. C'est pas si mal, finalement, d'se dire que tout le monde est différent, physiquement, mentalement, ça permet de faire bouger les choses, de sortir de la monot...
Mes jambes marquent un arrêt, et j'm'immobilise, sans pouvoir décoller mes yeux du type que j'suis sur le point de croiser. Par réflexe, dans la plus grande précipitation, je glisse au sein d'une ruelle de la même rue. J'le regarde passer, toujours à l'abri de son regard.


Marius De L'Ombrage.


Je grince des dents. Impossible de trouver une autre personne correspondant autant à la description qu'il m'a été donnée. Mon cœur s'affole, mes pensées se bousculent. C'est trop rapide. C'était pas prévu. Tu devais te servir de Mist, rappelle toi, Sacha. Oui, voilà, je m'occuperai de cette mission dans les formes, avec un plan établi et...


Je dois ramener Marius De L'Ombrage à Uriel D'Arken.

Impossible de déroger aux ordres donnés grâce aux "mots". C'est aussi clair que la gravité. Je tremble, mes sourcils se froncent, tandis que l'homme au centre de ma lutte psychologique se fait la malle. Je n'ai aucune idée de comment procéder. Alors pour le moment, je me décide simplement à le suivre, en restant à une distance suffisante pour ne pas attirer de soupçons. Je n'peux tout simplement pas lui sauter dessus devant tout le monde, l'assommer et le traîner jusqu'au palais. Surtout que je suis censée être un minimum discrète. Et puis, au fur et à mesure que nous marchons, les rues se vident. Enfin, pas totalement, bien sur. Je n'suis pas encore capable de faire disparaître la population en claquant des doigts. Le Régent pourrait le faire, peut être. Mais comment approcher ce Marius ? Surtout, comment le ramener au palais épiscopal sans avoir à le porter suspicieusement sur mon dos ?
...
L'impulsion. Oui, voilà, je vais faire ça impulsivement, j'ai toujours procédé de cette façon (bien que ça n'm'ai toujours attiré que des ennuis). Et voilà que, prise d'une impulsion (totalement commanditée, mais ce n'est qu'un détail), je me mords le poignet, jusqu'à sentir mes os crier. Évidemment, je pleure. Oui, les larmes me sont montées aux yeux sans vraiment crier gare. Évidemment, je saigne, mais ça, c'était le but recherché (je n'me mords pas le poignet systématiquement quand je suis dans l'impasse). J'en profite alors pour frotter mon poignet au niveau de mon arcade, et d'le faire glisser jusqu'à la joue, histoire de décorer ma figure avec un peu d'hémoglobine. C'est pour poser l'ambiance. J'prends une profonde inspiration, et j'me lance en direction de l'homme, tout en prenant soin de saccader ma respiration. Il est de dos, j'attrape son coude avec ma main. Je n'pense pas qu'il soit nécessaire de préciser qu'il se retourne.


"Ai...Aidez-moi, je vous en prie ! Ils ne vont pas tarder à... à me retrouver, et ils vont me tuer ! Je dois me cacher, mais...je..je crois que je me suis foulée la cheville !"


J'ai dû naître comédienne, avant d'être esclave.


Dernière édition par Sacha le Sam 12 Mar - 16:33, édité 1 fois
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~]   On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~] EmptyLun 7 Mar - 14:02

Contrairement à ce que l'on aurait pu songer, la rupture entre Eléanore et Marius n'avait pas ébranlé plus que ça le jeune homme, ça lui avait même enlevé une épine du pied et surtout des soucis. Se servir de la jeune femme pour que ses idées puissent toucher le peuple avait été un échec, mais connaissant ce goût de cette déception et la sensation de ne servir à rien, le jeune homme avait passé à autre chose. Bien sûr, la colère était tellement présente qu'elle agissait sur lui comme un venin et détruisait les regrets, la rage l'aveuglait et son désir de détruire l'Église grandissait de jour en jour, il était certain que bientôt cette haine allait donner une superbe plante, vénéneuse et forte. Son imagination lui jouait souvent des tours d'ailleurs, la nuit Marius rêvait d'une Ishtar détruire, les rues pleines de cadavres d'enfants où il se prenait à être indifférent à l'horreur et marchait sur ces petits corps à peine formés pour accomplir son objectif.

Ce rêve ne lui faisait pas peur, étrangement, il lui donnait la sensation d'un grand vide, comme si une partie de lui avait été détruite. Lui aussi, à sa manière, après tous ces mois passés dans la souffrance et à se bercer d'une utopie qui sans doute, il ne verra jamais, commençait à perdre son innocence et surtout son humanité. Marius ne le savait pas encore, mais il se transformait et deviendrait bien pire que ces Inquisiteurs, bien pire que sa famille. À croire que la gangrène était quelque chose de génétique. Désormais, sans la Duchesse pour lui donner des leçons de morales que lui-même avait tenues avant de sombrer, Marius se sentait plus libre, plus seul aussi, mais satisfait d'avoir sauvé Mist. Au moins, le jeune homme avait réussi à faire quelque chose de sa misérable vie de gamin de bonne famille qui se prenait pour un criminel ; l'esprit plus noir, il déambulait dans les rues d'Ishtar, parfois la réalité se transformait et les images de son rêve prenaient forme, ce n'était plus des vivants qu'il voyait, mais des morts. Pourtant cette hallucination ne lui fit rien, quelque chose s'était brisé à jamais dans son être et la peur ne lui faisait presque plus rien, peut-être qu'elle reviendrait un jour, mais pour l'instant sa haine était trop noir pour qu'il puisse voir le monde de façon nette, tout n'était qu'un flou perpétuel et voilait son jugement.


Fiévreux, seul au milieu de cette horde de cadavres bien vivant pourtant, Marius ne savait simplement pas où il allait, méfiant, il avait parlé longuement avec Alvaro sur les mesures à prendre pour les prochains jours. Les contrebandiers avaient quitté Ishtar pour collaborer avec une des provinces orientales, le terroriste était seul, vraiment seul. Du reste, il songeait que du moment qu'il n'arrivait rien aux contrebandiers, ça lui allait, il refusait que quelqu'un souffre à cause de ses actes, il en était le seul responsable. Ce qu'il faisait en errant ainsi ? Le danger sans doute, lui-même ne le savait pas, il avait seulement conscience que l'Inquisition le cherchait, il les attendait. Prêt à frapper et à tuer pour se défendre, rien ne devait le déstabiliser, plus maintenant ; il avait envie qu'ils le retrouvent et l'attaquent, il désirait se retrouver face à ces salopards et les affronter, les faire saigner et les voir souffrir comme ils avaient fait souffrir Mist ! Il ferma le poing tout en se retournant parfois, la sensation désagréable d'être observé le poursuivait depuis un moment, mais ne trouvant que ses fantômes, Marius haussa les épaules et reparties. Les mains fourrées dans les poches, il bougeait pourtant les doigts nerveusement, par sécurité il avait enterré l'épée d'Amadäus quelque part tout en ayant le désir de pourfendre un ecclésiastique avec elle, à présent, la lame traîtresse était son bras droit.

Il alla s'engouffrer dans une ruelle quand il sentit quelque chose toucher son coude, il fit volte-face et sursautant, il recula de quelques pas. Une jeune fille pleine de sang lui demandait de l'aide, elle semblait fragile et perdue, poursuivie... sans se douter un seul instant du piège, Marius approuva et jetant un regard derrière elle, il remarqua un grand homme bossu et détruit par la vie les fixer. Sortant les mains de ses poches, il approuva et s'éloigna pour s'engouffrer dans la ruelle avec la jeune fille derrière lui ; réagissant par réflexe, il prit le poignard caché dans sa botte et sortit un mouchoir de sa poche, d'une voix tremblante d'excitation, il déclara :

— C'est le bossu ? Ou un de ces chiens de l'Église ? Qui t'a fait ça ? Qui ?

Un peu paniqué tout de même puisque la rouquine paraissait assez blessée, il mordit sa lèvre inférieure et lui donnant le mouchoir pour qu'elle puisse s'essuyer la figure, il lui fit signe de rester où elle se trouvait pour finalement courir sur le bossu et le frapper au visage. Prit d'un soudain élan de colère, il prit l'homme par le col avant de le frapper de nouveau, celui-ci tenta bien de riposter, mais ses compétences au combat s'étant amélioré, Marius esquiva pour finalement le frapper dans les côtes. Évidemment, il n'avait pas fait ça devant tout le monde, et son poignard dans les mains, il le posa contre le cou de l'homme et cria presque :

— Sous ton déguisement d'infirme,je suis certain que tu es un Inquisiteur... pourquoi t'es-tu attaqué à cette fille ? Tu ne réponds pas ? Bien...

Et il avait intérêt à lui répondre, car Marius était simplement sur le point de le tuer.
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Sacha

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MessageSujet: Re: On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~]   On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~] EmptyMar 8 Mar - 19:59

Tout semble se dérouler comme prévu. Ou presque, en fait. Avant même d'm'en rendre compte, le terroriste jette un œil par dessus mon épaule, puis m'entraîne dans une ruelle. Bonne réaction. Il semble paniqué, ses gestes sont saccadés et peu assurés, tandis qu'il m'tend un mouchoir et s'empare d'un poignard dissimulé dans sa botte. Mon cœur fait un bond. Un poignard ? Il aurait compris la supercherie ? Impossible, pas aussi rapidement et avec si peu d'éléments ! Et puis, contre toute attente, il m'tend un mouchoir et commence à bredouiller des choses incohérentes. Pourquoi il réagit au quart de tour, comme ça ? Ses propos sont débités en un labs de temps si court, que j'n'arrive pas à savoir où il veut en venir.

"- Le..le bossu ? De qu..."

C'est tout c'que j'ai réussi à placer. Entre temps, le voilà qui se rut presque impulsivement sur un pauvre homme, apparemment peu gâté par la nature, juste après m'avoir fait signe de rester dans l'coin. Je sursaute. J'avais pas particulièrement calculé qu' ce type soit un grand paranoïaque, qui en plus de ça, voit l'Église partout. Enfin, c'est l'risque de l'improvisation. Je dois ramener ce type, d'une manière où d'une autre. Mais à ce stade où mes pensées semblent assez perturbées, De L'Ombrage a déjà commencé à frapper sur le malheureux. J'me pince la lèvre, et tout en appuyant le mouchoir sur mon poignet, l'observe silencieusement la scène. Il pense que le responsable de mes "malheurs" est un Inquisiteur. A-t-il au moins songé au fait que les hommes de l'Église ne sont pas les seuls personnages malsains de la capitale ? J'aurai très bien pu être victime d'un ivrogne, ou d'un tordu. Quand l'homme succombe à la haine, il n'vaut pas plus qu'une bête. La preuve, je l'ai devant mes yeux.

J'serre ma poigne sur le mouchoir. Bon, à partir de là, comment j'suis censée réagir ? Mon instinct me crierai "Interpose-toi, et expose clairement l'fait que cet homme n'y est pour rien". Et ensuite ? J'pars en courant en empoignant Marius ? On fait mine de s'cacher, et je me débrouille pour l'amener jusqu'au palais. Mais, comment le convaincre de m'y accompagner ? Si j'me bouge pas de prendre une décision en tout cas, il va vraiment finir par l'crever, l'autre.
A l'aide d'un petit bond, j'me glisse entre le terroriste et sa future victime, face au premier. J'me permet de poser ma main ensanglantée sur sa main cramponnant fermement le poignard. J'peux pas m'empêcher de garder un oeil sur la lame. Pur réflexe, ça serait trop bête d'me prendre un coup perdu.


"-V-Vous vous trompez ! Cet homme n'y est pour rien ! Quoi qu'il en soit, allons-nous en d'ici !"

Sans prendre la peine d'lancer un quelconque regard au type défiguré, j'saisi le poignet du terroriste, et je m'engage dans la ruelle d'un peu plus tôt. J'aimerai bien voir la tête du fameux De L'Ombrage, traîné par une gamine à travers les rues sans pouvoir faire mine de protester. Peu d'temps s'est écoulé lorsque je décide de faire halte dans un endroit étroit et sombre. Évidemment, on s'écroule, lui et moi, essoufflés. Enfin, j'fais semblant, bien sur, parce que faute de l'répeter, mon corps est fait pour l'endurance. Seulement, une fille -blessée qui plus est- qui fait même pas mine de pousser un gros soupir après une telle course, c'est plus que douteux.

"- Ici...On craint rien. Mais, comment vous savez... que les Inquisiteurs sont ceux qui m'ont fait ca ?"

Gagner sa confiance, c'est le but pour l'instant. Et comment mieux s'y prendre que d'afficher un ennemi commun ? C'qui n'est pas tout à fait faux, à vrai dire. J'n'ai jamais particulièrement apprécié les sbires de l'Eglise, qu'on s'le dise. Et c'est pas plus le cas aujourd'hui qu'hier.


Hj/ Désolée pour la qualité de la réponse >< Pas du tout inspirée. Enfin, j'espère que tu n'aura pas d'mal à répondre à ca.


Dernière édition par Sacha le Sam 12 Mar - 16:33, édité 1 fois
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~]   On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~] EmptyMar 8 Mar - 23:47

Ne se rendant pas compte de ce qui se passait réellement, aveuglé par la haine et la rancune, Marius s'apprêtait à trancher la gorge d'un pauvre infirme qui ne lui avait rien demandé. La lame contre sa peau, ses doigts la tenaient fermement jusqu'à lui créer une certaine douleur, il ne chercha pas à comprendre la peur dans le regard de l'homme. Aveugle au reste, Marius désirait satisfaire cette sensation désagréable qui lui prenait les tripes et les retournait, celle de se sentir démuni de tout et de comprendre que la vie n'était qu'une déception en elle-même. Il mordit sa lèvre et à l'instant où le jeune homme alla planter sa lame dans le cou de l'homme, on l'arrêta. À sa grande surprise, ce n'était pas un autre chien de l'Inquisition, mais la demoiselle qu'il tentait de sauver à cause de son caractère un peu trop... Chevalier Servant, il mordit à nouveau sa lèvre et la fixant, prêt à l'attaquer si elle l'empêchait de punir le bandit, il sursauta presque lorsque d'une voix un brin paniquée, elle lui expliqua que ce n'était pas son homme. Surpris tout en croyant d'abord à un mensonge, Marius se releva et laissa l'infirme se relever pour mieux détaler comme un lapin.

Il ne dit rien et se contentait de fixer la jeune fille rousse avec une certaine aigreur, tout en la sentant le tirer pour se mettre à courir à une vitesse... vertigineuse ? Étonné, il jeta derrière lui quelques regards pour s'assurer que personne ne le suivait, essoufflés, tout en remarquant que la rouquine peinait bien moins que lui dans cette course incroyable, l'emmenant loin des regards, loin du danger, loin d'une quelconque aide. Avalant sa salive de travers, sentant le froid dans sa gorge, Marius laissa ses genoux tomber au sol lorsqu'ils cessèrent de courir. Plié en deux, il tentait vainement de reprendre son souffle et de garder une certaine aptitude, c'était lui l'homme et c'était à lui de la protéger. Il releva la tête vers elle sans répondre tout de suite, car que dire à part quelque chose qui risquait de le trahir ? Il ne savait plus trop quoi inventer, alors il soupira et essuya la sueur sur son front, se relevant, il la fixa et déclara :

— Les rues d'Ishtar sont aussi malsaines que son gouvernement.

Rien de plus, la demoiselle n'aurait pas droit à plus d'explication, il ne lui en donnerait pas de toute façon. C'était aussi un avertissement, Ishtar était habité par la Mort et la violence, ses plus belles demeures cachaient les plus atroces des pièces ; Marius apprenait la cruauté de l'homme, la cruauté du monde et Ishtar en possédaient une immense, lui aussi apprenait à être cruel, un moyen comme un autre de survivre. Son poignard toujours en main, il se rapprocha de la rouquine — n'ayant toujours pas deviné ses intentions — et oubliant un peu les qualités d'endurance de l'inconnue, il lui demanda :

— Tu t'es blessé à la main ?

D'un signe de tête, il lui montra en effet la main blessée de la jeune fille, mais sans pour autant l'approcher, il s'écarta pour examiner les alentours. Il y avait une petite voix dans sa tête, toujours aussi rauque, toujours aussi pénible à entendre qui lui murmurait des conseils, dont celui d'être méfiant, même face à une demoiselle blessée et en détresse. Après tout, il n'y avait pas que les nobles pour se vêtir d'hypocrisie, le peuple pouvait très bien les imiter à tout moment. Il ne savait pas si c'était le cas pour la jeune fille, mais Marius s'assurait de protéger ses arrières. Se faire attraper n'allait pas tarder à le lui arriver, mais tant qu'à faire, mieux valait leur mettre des bâtons dans les roues et se faire désirer ; c'était comme un jeu de cache-cache, le jeune homme s'amusait avec l'Inquisition, la narguait, riait avec elle et la contournait pour s'enfoncer dans les ombres. Il passa une main dans ses cheveux, le front moite, il soupira à nouveau, comme un chien mis sur la piste d'une proie, il longea le mur et se retrouva nez à nez à un grand mur. Il hocha négativement la tête, songeant que l'angoisse lui faisait voir des choses qui n'existaient pas. Il se retourna vers la rouquine et fouillant dans ses poches, il sortit un produit connecté par Magdra, une grande femme à la chevelure rouge, à la fois sensuelle et aussi forte qu'un homme qui possédait quelques connaissances en médecines. Ce n'était que du désinfectant et Marius le tendit à la jeune fille pour qu'elle puisse nettoyer la plaie, grattant son cou, il finit par s'asseoir. Fatigué de tout ça, fatigué de toute cette folie, alors il la fixa comme pour la sonder, seulement perdu dans ses pensées.
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Sacha

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On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~] Vide
MessageSujet: Re: On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~]   On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~] EmptySam 12 Mar - 19:18

Il y a quelque chose d'indéfinissable, chez c'type. Derrière sa carapace de bravoure, il semble constamment aux aguets. Est-ce qu'il se doute qu'à un moment où à un autre, il finira par tomber aux mains du Régent, et d'ses abominables sbires mystérieux, chiants et fanatiques ? Probable. Mais l'angoisse qu'il porte sur ses épaules m'met mal à l'aise. Alors qu'il répond à ma question, je cogite. C'était pas un peu trop suspect de m'interposer entre lui et l'homme infirme, puis d'partir en courant comme ça ? J'suis censée être une gamine frêle et morte de trouille, comme n'importe quelle fille de mon age. J'aurai dû l'laisser tuer l'homme, puis m'mettre à pleurer en restant bien cachée dans mon coin. Il m'aurait sans doute fait confiance plus rapidement.

Mais maintenant, ça sert à rien de tergiverser sur c'qui est fait. Concentrons-nous plutôt sur le présent. La voix de Marius m'fait lever la tête. J'retiens mon souffle, tout en posant nerveusement mes yeux sur mon poignet. Le sang recouvrant la peau, impossible de distinguer les traces de morsures. Ouf. Pas la peine d'être plus suspecte que je n'le suis déjà. A force de soupirs, de vas et viens incessants le long du mur, j'me dit que le terroriste est de plus en plus nerveux. On dirait un chien errant, pour tout dire.

Au bout d'un moment, il marque un arrêt, et glissant une main dans sa poche, il m'regarde, avant de m'tendre une étrange petite boite ronde. J'l'ouvre, tandis que Marius s'assoit en face de moi, me dévisageant. L'odeur est forte, mais facilement reconnaissable : du désinfectant. J'pousse un soupir. Si j'nettoies ma plaie, elle continuera malgré tout de saigner pendant encore quelques heures. Et la nature de ma blessure sera révélée. Tant pis, j'suis même pas sure qu'il y prête beaucoup d'attention, et quand bien même, ca s'rait encore plus étrange de refuser ses bonnes intentions. J'passe mes doigts sur le gel, et commence à l'étaler sur ma plaie. Rien de bien méchant.

Alors je lève un oeil vers celui qui sera bientôt, si tout s'passe comme convenu, la victime d'Uriel. Et là, j'commence à culpabiliser. Juste un peu, hein. Mais, lorsque j'ai attrapé le bras d'ce type tout à l'heure, il n'a même pas hésité ne serait-ce qu'une seconde pour me venir en aide. Depuis notre rencontre, pas un seul instant j'n'ai été sincère avec lui. J'veux pas le voir croupir en prison, j'veux pas qu'il soit torturé, battu à mort, à cause de moi. Est-ce que c'est ça, le prix de ma liberté ? J'dois me salir toujours plus, pour un jour espérer vivre une vie normale ? Et c'jour là, qu'est-ce que j'aurai gagné ? Avant même que j'm'en rende compte, j'avais commencé à me pincer les lèvres nerveusement.


"- Dites..."

Ma bouche se ferme, sans volonté propre.

Tu dois ramener Marius De L'Ombrage.

Ouais. J'étais sur l'point de tout foutre en l'air. Si les mots d'obéissance n'avaient pas été prononcés, j'me serai trahie, moi, ainsi que le Régent. J'pose ma tête entre les genoux, histoire de cacher ma confusion. C'est l'moment Sacha, tu peux plus faire demi-tour à présent. Ramène cet homme au palais, d'une façon ou d'une autre. Ainsi soit-il. Je décide de lever les yeux vers lui.


"J-Je dois trouver le moyen de me rendre à proximité du palais épiscopal. L'ami qui était avec moi lorsque nous avons été attaqués par l'Inquisition doit me retrouver là-bas, une fois la fuite réussie. Mais je..."


J'cache de nouveau mon visage entre les genoux, trop honteuse d'avoir recours à un procédé aussi vicieux. Avec un peu d'chance, il interprétera ça comme du désarroi.

"- J'ai peur de m'y rendre toute seule."

Tout en prononçant ces dernières paroles, j'lui tend la boîte de désinfectant.
C'est vil. A s'en mettre des baffes, et en plus, tout est pour le Régent. Je m'demande si un jour il y aura une justice, dans c'monde. Comme si j'étais bien placée pour dire ça, tiens.
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Marius De l'Ombrage

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On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~] Vide
MessageSujet: Re: On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~]   On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~] EmptyJeu 17 Mar - 17:43

Marius regarda la jeune fille en face de lui, observant ses faits et gestes, remarquant sa nervosité notamment, mise en avant par ses lèvres pincées. Il haussa légèrement un sourcil interrogatif, une partie de lui refusait de faire confiance à la rouquine, à raison d'ailleurs. À force de vire ce qu'il avait vécu, une sorte d'intuition s'était formée chez lui, et celle-ci lui murmurait de s'éloigner d'elle et de la laisser là, seule et blessée, désespérée surtout. Bien avant le sentiment de danger qu'elle éveillait chez lui, c'était son désarroi que Marius avait ressenti dès l'instant, où elle avait saisi un pan de son vêtement pour lui quémander de l'aide.

La suite de son petit numéro lui donna quelques réponses, pourquoi le Palais Épiscopal ? Si son ami et elle avaient mis en colère l'Église, Marius ne pensait pas que ce serait là-bas qu'ils devraient aller, la prison où la caserne était plus plausible. L'adrénaline retombait petit à petit, et avec elle la candeur du jeune homme, doucement, il redevenait ce jeune contrebandier, parfois paranoïaque qui avait fini par apprendre à être méfiant. Et maintenant qu'il était plus calme, Marius parvenait à voir quelque chose de faux dans le discours de Sacha, dont l'hésitation à mettre le désinfectant avait titillé ses craintes. Pourquoi le Palais Épiscopal ? C'était ça le plus dérangeant, même si la jeune fille ne paraissait pas avoir de rapport direct avec l'Église, elle était bien trop sauvage et sincère pour s'attacher à ce culte. Du moins, il ne pouvait pas oublier l'impression de désarroi quand elle était venue à sa rencontre, il ne savait pas ce qu'elle voulait, ni qui elle était, mais il sentait qu'elle agissait sous la contrainte. Il se releva sans rien dire, soupirant, et fourra ses mains dans les poches. Que faire ? Il n'en savait rien, que faire de cette jeune fille, surtout ? Il ne savait pas non plus. Une partie de lui hurlait de la laisser là, l'abandonner comme un chien, mais une autre bien plus forte lui murmurait d'agir et de l'aider.

Il fit rapidement le lien entre elle et l'Église, pourquoi le Palais Épiscopal si ça n'avait pas de rapport avec cette foutue Église ? Il passa une main nerveuse dans ses cheveux, et garda son poignard en main ; il lui fit signe de le suivre, sans prendre le chemin menant directement au Palais. Il mordilla plusieurs fois ses lèvres, plissant de temps à autre les yeux, et se retournant pour voir si on les suivait ou non, hagard, quoique haineux. C'était tous les jours cette même sensation qui courait dans son dos, celle de n'être qu'une proie facile dans un monde de bêtes sauvages, et pourtant le lapin refusait de se faire dévorer sans rien dire. Au fond — et ça l'avait été déjà dit —, Marius attendait qu'ils viennent, ainsi il aurait une autre raison pour les tuer. Il mouilla ses lèvres cette fois-ci avant de les mordre, sentant qu'il n'était plus si loin de la mort, qu'importe... s'il devait mourir, ce serait avec d'Arken et l'Empereur. Néanmoins, si Marius avait pris un chemin plus long, ce n'était pas pour s'enfuir, mais pour réfléchir. Il avait besoin d'un peu de temps pour savoir ce qu'il devait faire, il était las de fuir et le désespoir de Sacha était palpable, tout ça allait finir par le tuer.

Toutes ces angoisses, toutes ces inquiétudes, toutes ces fuites... a quoi bon attendre qu'ils l'attrapent ? Et pourquoi pas se rendre directement dans la gueule de loup ? Histoire de lui enfoncer un poignard dans la gorge. Plus il marchait, plus il sentait un poids écraser ses épaules, il était dans une impasse et le sort de la jeune fille l'inquiétait. Pourtant, au creux de son estomac, Marius sentait une certaine excitation, si elle était de mèche avec l'Inquisition, il se disait qu'il aurait l'occasion de frapper un grand coup, et marquer le nom de sa famille non plus comme des êtres pieux, mais comme la Révolution, une Révolution qui ne pourra se faire que dans le sang. Néanmoins, Marius finit par s'arrêter, il ne leur restait que quelques rues pour se rendre jusqu'à l'Église ; il soupira et se retourna vers Sacha, il la fixa longtemps sans rien dire, cherchant à percer quelque chose en elle. Au bout d'un moment, le jeune homme finit par déclarer d'une voix un peu rauque, mais impassible :


— C'est l'Église qui t'envoie, n'est-ce pas ?

Autant être franc et poser directement ses questions, ça ne servait à rien d'écarter le sujet et utiliser des faux-semblants pour obtenir la vérité. Il fronça les sourcils et fit un pas vers Sacha, sans hésiter, il demanda :

— Pourquoi ? Et qui es-tu ?

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Sacha

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MessageSujet: Re: On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~]   On ne perd d'autre existence que celle qu'on vit, et on ne vit que celle que l'on perd. [Mariuuus~] EmptyMer 30 Mar - 15:56

Mon propre piège est sur le point de se retourner contre moi. C'est assez pathétique, en soi. Mais bon, j'tiens tout de même à signaler que ma rencontre avec le terroriste n'était pas planifiée. Et à cause du pouvoir des mots de servitude, je suis condamnée à ramener cet homme, d'une façon ou d'une autre. Alors, voilà, comme j'avais pas de plan d'rechange, j'ai improvisé. Et comme à chaque fois que j'improvise, ça foire. A ce stade, je n'fais même pas mine d'être surprise. Surtout lorsqu'il me demande si l'Église m'envoie. Comment dire ? Oui. Et c'est le Régent lui-même qui m'envoie te récupérer. Évidemment, pas moyen que j'lui dise ça.
Un peu plus tôt, De L'Ombrage avait commencé à avancer, mais empruntant un chemin confus, déambulant dans les rues, sans jamais réellement s'approcher du palais épiscopal. C'est de cette façon que j'ai fini par comprendre que quelque chose n'allait pas, l'air était tendu et Marius s'est finalement retourné pour me fixer longuement, avant de me poser sa première question. D'ailleurs, je n'réponds pas de suite. Il ne m'en laisse pas le temps, s'approchant, d'un pas assuré. Rebelote, de nouvelles questions s'enchaînent. Je trouve d'ailleurs que ça fait beaucoup d'questions en si peu de phrases. Ce changement soudain d'attitude envers moi m'chambre un peu, à vrai dire. Mais putain, pourquoi j'suis là au juste ? Ce type en face de moi, pourquoi il s'enfuit pas ? Ca serait plus simple à gérer. Au lieu d'ca, je commence grandement à douter. Mais quand bien même, le résultat ne changera pas. A moins qu'un taré de scientifique tombe du ciel avec sa mallette magique et m'ôte tout ce qui fait qu'aujourd'hui, j'dois obéir aveuglement à D'Arken. Dans ce cas là, je pourrais gentiment tout expliquer à Marius, dans la joie et la bonne humeur, irradiant de bonheur, et nous partirions main dans la main, loin de ce bordel qu'est la capitale.
Mais bon, sachant qu'actuellement, le seul moyen pour que je puisse espérer être libre un jour, ce trouve être justement l'homme debout devant moi, pour l'instant, je vais me contenter de mener à bien ma mission. Et ça, en toute neutralité. Ouais, voilà. Je n'suis qu'un pantin, rien de plus. Si Uriel veut ce type, alors, il l'aura. Et à moi la vie de citoyenne dont j'ai toujours rêvé. J'deviendrais informatrice, comme Ingell, et personne ne viendra m'embêter. Ni Régent, ni aristocrate, ni terroriste.
Enfin, pour l'heure, je n'vais tout de même pas me contenter de le regarder, béat.


"- Pourquoi l'Église m'enverrai-t-elle ? Vous n'avez que ce mot à la bouche !"

Mes sourcils se froncent, machinalement, je n'peux pas m'empêcher de garder un oeil nerveux sur le couteau qu'il tient fermement. A ce rythme, je risque de me noyer dans mes explications. Passons pas par quatre chemins. Je vais l'ramener, maintenant. Genre, tout d'suite. C'est comme le principe du pansement, plus on l'enlève vite, moins ça fait mal. Alors, autant n'pas réfléchir trop longtemps. J'plonge mes yeux dans le siens.


"- Je suis juste un Objet, qui je suis n'est pas important. Quand à savoir pourquoi je suis là, vous le saurez bien assez tôt."

Vendre la liberté d'autrui pour la sienne, j'imagine qu'il n'existe pas beaucoup d'acte aussi mesquin. Enfin, c'est pas comme si j'étais la pureté incarnée non plus, et puis d'toute façon, je n'ai pas l'choix. En un battement d'coeur, je m'bondis en direction du terroriste, prenant soin d'éviter la lame, et je lui assène un coup de main au niveau de la nuque. Il s'écroule, et j'me mets à maudire tout et rien, avant d'me dire qu'il faut que je regagne le palais épiscopal.
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