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| Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) | |
| Auteur | Message |
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Iraïd Hajkawen ₳ Philosophe ₳
♦ Sexe : ♦ Influence : 285 ♦ Messages : 310 ♦ Âge du perso' : 28 ♦ Fiche : Laissez libre court à d'autres idées... ♦ Protecteur : La terre que vous avez sous les pieds ... ♦ Date d'inscription : 16/02/2011 ♦ Age : 32
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| Sujet: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Mar 22 Mar - 17:14 | |
| C'était une journée à peu près normal pour le philosophe à la chevelure rousse. Depuis quelques semaines déjà, il avait pu monter doucement, mais sûrement à travers l'aristocratie. Pas en tant que porteur d'un quelconque nom de valeurs, bien sûr, mais en tant d'artistes à peu près en vogues en ce moment. A peu près oui, car pour ce genre de choses, tout artistes désirait être le protégé d'un noble, surtout s'il avait beaucoup d'argent. Mais les places étaient rares. Alors, cela tournait. Aujourd'hui c'était une diva, demain un comédien, la semaine prochaine un sculpteur et le mois prochain, un musicien.
Cependant, nous étions encore au musicien. Musicien, qui au moment présent s'ennuyait fortement. Iraïd était au palais des arts en cette début d'après-midi pour assister à l'énième représentation de l'énième cantatrice qui chantait pour l'énième fois, son énième litanie pour le couronnement de l'Empereur. Pas qu'elle était mauvaise. Sa voix cristalline aurait pu briser n'importe quel verre. Mais ... C'était déjà vu. Et ceci n'était pas toujours captivant. Alors, c'est peut-être un peu pour cela que Ira était a moitié affalé sur sa chaise, le coude sur l'accoudoir et le menton dans la paume. Regardant en biais la loge qui se trouvait sur le mur adjacent, deux étages plus bas. C'était la marquise quelconque qu'il accompagnait et qui lui demander de venir ici pour une raison qu'il ignorait. Elle lui tenait le bras pour arriver jusqu'à cette pièce. Et une fois entré, elle s'en retourna prétextant qu'elle avait quelqu'un à voir. Ce qui était vrai en réalité. Voilà comme cela, le philosophe s'était retrouvé seul dans cette loge argenté. Bon, il faut avouer que cela ne le dérange pas plus que cela. Il avait la paix maintenant, n'étant pas obligé de faire la conversation à une personne faussement intéressée et ni d'entendre cette dernière cracher des paroles tout à fait féminine, sur la diva qui n'avait rien fait à personne - sinon de détruire les tympans à toutes personnes qui écoutaient réellement - et qui ne faisait que son bouleau. Il faut le dire...
Et puis maintenant, le rouquin était tranquillement posé sur un siège confortable. A profiter d'un luxe qu'il ne payait pas. Puisque toutes factures étaient à la charge de la marquise disparue. Que lui-même était invité par elle, pour .. Qu'elle puisse pavaner à son bras dans le couloir du palais. Ou alors, prétextait accompagner un artiste pour pénétrer dans le palais des arts avant de se tirer dans la suite d'un autre pour affaire. Bref, il y avait plusieurs solutions qui concluaient à la solitude du musicien-ci présent. Ah oui ! Luzy était là aussi, bien sûr. Tranquillement posée contre le siège de son porteur. Elle dormait dans sa coque. Le rouquin aussi aurait bien aimé dormir pendant ce temps où il n'avait rien à faire, rare en ce moment. Mais le mi-mineur mal assuré, lui faisait à cache fois dresser ses cheveux sur sa nuque, ce qui rendait le sommeil bien difficile.
D'un revers rapide de main il dégagea les quelques mèches qui lui tombaient devant les yeux, les balançant en arrière. Un jour, il pensera à les couper. Mais pas tout de suite. Cela faisait plus de 7 ans qu'il n'y avait pas touché - voir plus - alors autant les raccourcir quand il aura une bonne raison ! Chose qui n'était pas à l'honneur à l'instant. Il se rassit un peu plus convenablement sur son siège. Histoire de ne pas finir par terre au second acte ; Mais bon. On était toujours mieux assis par terre que sur un siège vernis à la peinture d'argent, pour le philosophe. Le jeune homme soupira, sentant que la fin de journée allait être longue. Surtout qu'il n'était pas vraiment à l'aise dans ses vêtements là. Il avait dû enlever sa grande cape qui le couvait habituellement, cachant le corps qu'un passé avait un peu trop torturer. |
| | | Lao ₳ Philosophe ₳
♦ Influence : 232 ♦ Messages : 276 ♦ Âge du perso' : 25 ♦ Fiche : Un être réel ou fictif? ♦ Date d'inscription : 14/03/2011 ♦ Age : 31
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Mer 23 Mar - 21:07 | |
| Je venais d’arriver à la Capitale il y a quelques jours et j’avoue que c’est un tout autre enfer. Uriel trouve-t-il plus de temps à me pourchasser maintenant qu’il n’est plus Régent ? Ses inquisiteurs sont-ils débarrasser de quelques « hérétiques » grâce à la garde pour avoir plus de temps à consacrer pour me retrouver ? Je ne sais pas ce qui se passe dans la Capitale exactement et les bribes de phrases que je récupère ici et là ne me suffise pas. Il me faut de plus amples détails, des précisions et un éclairage sur certains événements. Or je ne pouvais pas faire confiance à n’importe qui et je préférais donc d’abord contacter des connaissances puis je m’aventurerais dans le domaine des informateurs. Ces derniers étaient assez délicats et il fallait de la patiente pour avoir l’information désiré. De plus c’étaient également les premiers à me trahir, après tout comment me retrouver si vite sans une ou deux informations solides ?
Ainsi Iraïd me semblait être le choix le plus judicieux actuellement. Je le connaissais depuis l’enfance mais nous n’étions pas les meilleurs amis, seulement des compagnons. C’étaient plutôt nos maîtres qui s’entendaient particulièrement bien. Bref je l’avais donc invité au palais des Arts pour assister à une des représentations. J’aimais beaucoup les spectacles il faut l’avouer, et à Hellwig il y avait plus de représentations de combats qu’une chanteuse à la voix cristalline qui chante. Il ne fallait pas s’étonner après tout, cette région avait une tradition militaire non ? De plus je ne voulais pas risquer de m’aventurer dans la forêt, seul. Je savais me défendre mais je désirais faire profil bas ces temps-ci. Dans cette optique on pourrait penser qu’il est insensé de se risquer dans un lieu si rempli où un monde fou se côtoie. Mais je préférais voir cette foule plus comme un atout, en effet je pourrais me fondre parmi cette masse facilement alors qu’en forêt je ne pouvais pas me transformer en feuille. J’aurais à combattre, une option que je n’aimais pas spécialement. Maintenant il fallait que j’invite cet homme discrètement sans qu’il sache que je suis en ville. Je lui faisais confiance mais j’aimais prendre mes précautions, au cas où. Donc je demandais à une des marquises que je connaissais « d’obliger » Iraïd à venir au palais –elle nous connaissait tout deux-, l’emmener dans une loge et le laisser là. LA femme avait suivi scrupuleusement mes ordres.
Je m’aventurai donc dans la loge sous le déguisement d’un employé. Une tenue simple, un plateau où étaient disposés quelques verres. J’aimais me déguiser et à force, c’était devenu ma « peau », ma « chair ». SI je ne sortais pas habiller différemment qu’hier, je me sentais mal comme si je n’avais pas pris un bain depuis plusieurs mois. Ca me piquait, ca me grattait, ca me gênait. Même quand la situation n’exigeait aucun camouflage, j’en avais besoin.
J’entrais silencieusement, posa les verres sur une petite table. Mes cheveux me retombaient sur la figure, me rendant en partie méconnaissable. Je vis donc mon ami accoudé à la balustrade, d’une mauvaise humeur apparemment et sa Luzy toujours à ses côtés.
- J’ai ramené à monsieur quelques rafraîchissements. Tu ne quittes jamais Luzy et tes cheveux sont aussi longs. Tu devrais un peu couper non ?
Je posais les rafraîchissements en question et m’assis confortablement, prenant un des verres pour le boire.
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| | | Iraïd Hajkawen ₳ Philosophe ₳
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Jeu 24 Mar - 15:58 | |
| Iraïd était toujours accoudé, observant ce qu'il se passait en contre-bas. Ce bâtiment était vraiment magnifique. La décoloration, les loges, les allées et la scène, tout avait été crée par des mains de maître. C'est peut-être pour cela que maintenant, il semble si connu et est une des seuls lieu où des artistes comme des comédiens ou des cantatrices se donnaient. Parfois il y avait aussi sur scène quelques virtuoses de la musique. Verront-on un jour un homme avec la chevelure rousse monter sur scène pour que tous - ou presque- écoute le chant de son instrument ? Certainement pas.... Ira n'avait pas assez de talent pour prétendre jouer des chef œuvres et les grandes scènes n'avait jamais été sa tasse de thé. Il préférait cent fois un petit bout de trottoir ou le rebord de la fontaine sur une place principale. C'était tout de suite, plus vivant et plus humain que d'être tout seul sur une bonne centaine de mètre carré, avec les lumières qui brûlent les yeux et les murs qui font miroirs, renvoyant le son et les notes vers les balustrades. Les enfermant dans ce lieu sublime.
Non, vraiment, SI un jour le philosophe aurait la possibilité de jouer ici, il refusera sûrement. Trop peu à l'aise. Et puis fut la direction de sa façon de pensée qui n'était pas particulièrement pour l'Empire et encore moins pour l'Ombre. Il se voyait mal arriver sur une scène pareille. Ça serait comme s'il se mettait au milieu d'une cible agitant les bras pour qu'on le distingue tout en criant, « tirez-moi dessus, je suis un philosophe ». Bref, un peu suicidaire. Bref, jamais au grand jamais il ne pourrait jouer ici.
Une silhouette pénétra dans sa loge, qu'il observa arriver en coin. Ce n'était pas parce que l'on était affalé sur la rambarde à passer par-dessus avec un faux mouvement que l'on ne restait pas sur ses gardes. Iraïd n'aimait pas se faire surprendre et bien que ce lieu soit peuplé. Il y avait tout de même des membres de la Garde et des inquisiteurs qui traînaient pour la sécurité ou simplement pour se distraire. étant un philosophe, même avec la petite protection que la noblesse lui donnait, rien ne disait qu'un soldat lui saute dessus puisqu'il était un hérétique.. Donc restons prudent. Cependant, cela ne s'averrait d'être un employé, venu lui apporter des boisons. Le rouquin se releva pour s'asseoir un peu plus convenablement, se tournant vers le nouveau venu pour le remercier de son geste, mais .. ; Il lui rappela quelqu'un. Ira plissa un peu plus les yeux, regardant toujours la personne en face de lui, essayant de voir le regard sous ses mèches rebelles. Hum .. Mais c'est à ses phrases et sa voix qu'il comprit. Tiens, il était revenu.. très bien. Le musicien avait plus une mémoire auditive que visuelle et les retenait toutes. Cette voix, certes cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas entendu, mais ce timbre typique de Khini Lao et ce ton nonchalant. Plus le fait qu'il connaît le nom de son instrument ... Le philosophe roux identifia rapidement qui était en réalité l'employé. Ne pensez pas que sous la surprise de le voir (car il était tout de même surpris que son camarade arrive à l'improviste, d'un court sans ce le rouquin ne le sache), il allait se relever et s'exclamer son nom dans tout le palais. Non au contraire, il savait se montrer discret. Après tout, ils avaient presque été élevés à la même enseigne. Alors, doucement, il se releva légèrement pour prendre à son tour un verre et répondit à son vis-à-vis, toujours cet éternel sourire aux lèvres.
- Je ne les couperais qu'à une bonne occasion. En attentant, même s'ils ne sont pas très pratiques, ils font leurs petits effets ..
Sa dernière phrase était plutôt prononcé sur le ton de l'amusement. Mais il continua, avec un peu plus de sérieux cette fois-ci.
- Tu as l'air assez en forme ... Tu n'es pas trop surmené en ce moment ?
Oui, Ira n'appelait jamais, ou alors très rarement Lao par son nom. Surtout quand celui-ci avait un déguisement ; Cela serait bête de se trahir par une si simple futilité. Et puis pourquoi cette question ? Le rouquin demandait juste des nouvelles de son compagnon, à sa façon. Des sous-entendus donc... surtout que toute l'inquisition cherchait Lao alors le rouquin voulait avoir quelques nouvelles de son état. .
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| | | Lao ₳ Philosophe ₳
♦ Influence : 232 ♦ Messages : 276 ♦ Âge du perso' : 25 ♦ Fiche : Un être réel ou fictif? ♦ Date d'inscription : 14/03/2011 ♦ Age : 31
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Jeu 24 Mar - 19:59 | |
| Iraïd ne sautait pas comme une petite puce partout dans la loge. C’était assez compréhensible car nos deux mentors aimaient la discrétion et dès que nous faisions un peu trop de bruits ou attirions l’attention d’autrui sur nous ou sur eux, on n’avait le droit à nos punitions –en particulier moi. Le châtiment de mon maître était de m’épuiser à des tâches domestiques ou dans des ateliers qui demandaient plus de muscles que de maitrises de la terre. J’avais donc rapidement appris à faire profil bas et à aimer la discrétion comme mon mentor.
J’écartais ces pensées pour me concentrer sur mon ami. Il avait toujours ce sourire bienveillant qui mettait à l’aise rapidement son interlocuteur. Il m’imita, prit un verre également et mon répondis d’un air enjoué qu’il ne couperait pas si facilement sa chevelure rousse. J’avoue que je ne le comprenais, si c’était moi je m’en serais débarrassé il y a bien longtemps après tout une telle longueur était synonyme de soins particuliers, de temps et de patiente. La patiente n’était pas un problème mais le temps l’était surtout depuis mon arrivée dans la Capitale.
En réponse j’haussais seulement mes épaules et attendis la suite. Effectivement il n’allait pas s’arrêter sur cette discussion capillaire, il avait forcément compris que j’avais besoin de lui pour une ou deux affaires – je rencontre rarement des gens pour parler de la pluie et du beau temps- et j’eus raison. Apparemment je paraissais être en forme. Peut-être est-ce à cause du mauvais éclairage et des effets d‘ombres ou lumières mais pour ma part j’étais lasse. Je ne m’étais pas correctement reposé et toute la fatigue du voyage pesait encore sur mes épaules. Je courrais sans cesse et devait me cacher comme un rat dans des hôtels en priant l’Ombre que ces inquisiteurs ou gardes ne soient pas trop curieux. Je grimaçais donc quand il me demandait si j’étais surmené ces temps-ci.
- Tu dois le savoir mieux que moi mon ami. J’ai dû tâter tous les murs d’Ishtar depuis mon arrivée. Et toi, comment vas-tu ?
Avant de continuer, je bus un peu de mon verre. Ce n’était pas de l’alcool, seulement un jus de fruit. D’habitude c’était du vin qu’on proposait, et le serveur qui m’avait confié le plateau avait mis de ce breuvage précisément mais j’ai changé au dernier moment parce que je préférais garder mon sang froid et ne pas somnoler sous les effets pervers d’une boisson.
Puis je me levais et ferma la loge de l’intérieur à clé, toucha les murs et me notais que le coin gauche était assez large pour que je puisse passer en ouvrant temporairement un passage. Après cette petite vérification, je m’approchais de la balustrade, pris une paire de jumelles de mes poches et contemplais les alentours. Des gardes en profusion. Je soupirais.
- La capitale semble avoir connu de grands changements. Je n’ai eu que des échos dans la province où j’étais.
Personne ne les entendrait dorénavant car la cantatrice fit son apparition sur scène, un bout de femme blond aux yeux bleus et commença son chant en l’honneur du nouvel Empereur. De plus nous étions dans une loge privée, par conséquent comment nous entendre si vous n’étiez pas près de nous. Je me rassis et attendis la réponse d’Iraïd, écoutant pendant cette attente la prestation donnée.
- Peux-tu me donner de plus amples informations ?
J’aurais pu éviter d’attaquer directement ce sujet mais je craignais d’être interrompu par quelqu’un. Si nos « commérages » finissaient vite, alors pourquoi ne pas discuter. Je verrais bien.
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| | | Iraïd Hajkawen ₳ Philosophe ₳
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Jeu 24 Mar - 22:49 | |
| Un philosophe était toujours effacer, ou du moins essayait. C’était comme cela que l’on leur avait appris. Et cela devait être pour toutes les personnes avec cette façon de pensée restait le plus possible invisible possible…. Mais il est vrai que le brun et le rouquin avaient eut une éducation particulièrement discrète. Chose plutôt difficile quand l’on souvenait du caractère d’Iraïd adolescent. Ce n’était pas un garçon particulièrement bruyant voir pas du tout, mais agité et difficile à maintenir en place à cause d’idées un peu trop terroristes dût à un passé peu glorieux dans les cachots et le labo d’un scientifique … Donc quelque chose pas toujours facile à gérer pour son tuteur qui en avait tout de même bien bavé à s’occuper d’Ira. C’est peut être un peu pour cela qu’ils n’ont pas suivit le même entrainement et que l’un était à faire des travaux domestiques, l’autre était à se faire plaquer de force et ramener par une poigne de fer, du Terre, pardon. Il n’y en avait pas vraiment un mieux loti que l’autre… Mais arrêtons de parler du passé. Bien que le musicien ne savait pas si son interlocuteur le connaissait, son maitre lui en avait peut-être parler ? Enfin peu importe.
Le jeune haussa des épaules à la réponse sur ses cheveux. Ce qui amusa Iraïd, très peu comprenait sa façon d’être et de penser, et cela même d’autre philosophe à ce qu’il voyait. Son verre toujours en main, il regarda un peu plus précisément son compère tout en écoutant ses mots. Il savait que Lao était véritablement pourchassé mais de là; à épuiser la dite proie. L’Empire et l’Ombre devait avoir mobilisés énormément d’homme pour attraper ce philosophe… Au moins ça montrait a quel point il le craignait et se méfiait de lui. Comme quoi, ces deux forces n’étaient pas si invincibles qu’elles le prétendaient et faisaient des pieds et des mains pour attraper un seul être humain. Actions vouées à l’échec puisque ce même être humain était en face du rouquin, toujours entier bien que fatigué. Arf, maintenant c’est à lui que l’on posa la question. Jetant un coup d’œil à Suzy, comme pour la concerté du regard. Chose étrange, j’en conviens. Il répondit d’une voix calme.
- Je demeure invisible, ici. Ou comme simple joueur de Luth, ce qui me facilite bien des choses pour rester tranquille…
Il parla des course-poursuites dans les rues d’Ishtar. Il faut dire que Iraïd faisait encore plus attention que Lao. Lui, n’avait pas sa maitrise de la terre et ne pouvait pas déplacer une dizaine de murs dans un claquement de doigt. Surtout que Luzy était un handicap, le jeune homme le savait mais ne la laisserait jamais. Alors tous ses dires, tous ses actions, toutes ses rencontres, tout ce qui pourrait le compromettre et le pointer du doigt pour dénoncer qu’il était un philosophe. Cet ensemble de chose , Ira faisait plus que attention. Lui ne pourrait pas toujours sortir vivant d’une altercation avec un inquisiteur. Et si on apprenait qu’il connaissait Lao ? Cela pourrait le nuira gravement. Mais il s’en fichait. Il avait confiance en ce dernier et puis même si cela venait à s’ébruiter, tant pis! Le jeune génie se leva pour fermer la porte à clé, et l’autre philosophe compris tout de suite que la conversation allait être un peu plus sérieuse dans les secondes à venir. Exactement … le brun demanda ce qu’il s’était passé à Ishtar pendant son absence…. Un paquet de chose…
« - Hum… Je ne suis arrivé ici que depuis à peine 3 mois alors je ne suis pas au courant de tout. Mais tu à remarquer que maintenant une garde Impériale cherche aussi toute personne qui ne pense pas comme eux depuis le couronnement de l‘Empereur … »
Le rouquin marqua une pause, observa un instant son vis-à-vis, puis ensuite le qu’il volait depuis son perchoir
« - … Et Pour ce qui est moins rendu publique, les choses sont un peu différentes. Tu es au courant de l’attentat au sénat ? Il paraitrait qu’il est dût à une alliance entre les terroriste et les ingénieurs; mais je ne sais pas qui ils sont et si la rumeur que l’inquisition aurait attrapé et tué les coupables est vrai ou si c’est juste une propagande pour rassurer le peuple. Ensuite un autre terroriste fait aussi parler de lui, il paraitrait qu’il à essayé de tuer l’Empereur et Haut-prêtre, en vain… Un inquisiteur est mort aussi… Tuer par ce terroriste et sa bande quand ils essayaient de sortir ce dernier de prison, il me semble. J’ai un peu de mal à récolter des informations à se sujet mais il paraitrait qu’un prêtre et une noble était aussi dans le coup… J’ai tenter de m’informer sur cette petite bande mais je n’ai trouvé aucun dire intéressant la dessus. A croire qu’ils ont disparus depuis deux mois. Ce qui est peut être le cas … Mais de là à savoir si c’est à cause d’une fuite, qu’ils soient morts ou peut-être attraper .. Je ne sais pas … »
Le philosophe marqua une pause … rassemblant tout ce qu’il avait capté comme conversation depuis son arrivée. Ses yeux pales se tourna vers les orbes noirs de Lao, le fixant. Il préféra ne dire que cela pour l’instant. Pour que son interlocuteur comprenne et enregistre tout… et lui pose des questions s’il à envie. En attendant, le rouquin resta silencieux.
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| | | Lao ₳ Philosophe ₳
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Dim 27 Mar - 18:39 | |
| Iraïd était donc arrivé dans la capitale il y a seulement trois mois. Je me demandais où il était avant et ce qu’il faisait mais j’optais pour le silence, après tout je n’étais pas spécialement proche et il n’était pas bon de poser trop de questions à un philosophe.
Il introduisit donc le premier changement : La garde Impériale qui traque sans pitié tous ceux qui ne partagent pas le même avis que l’Empereur. Après les Inquisiteurs qui attaquaient les hérétiques et les hommes contre l’Empire, il y avait maintenant cette garde… une véritable répression ma foi.
Puis il fit une référence à l’attentat au Sénat où une explosion violente avait causée la mort de quelques personnes haut placé. Un groupe de terroristes s’était approprié cet acte et depuis l’Inquisition a couru toute la ville à la recherche du ou des coupable(s). Officiellement les coupables ont été retrouvés et punis comme le dit Iraïd, mais qu’en est-il en vrai ? Un autre terroriste a encore attiré l’attention en attaquant Uriel et l’Empereur… le fou ! Quel homme peut venir à bout de ces deux hommes ? Eliminer l’un demandera énormément d’effort mais alors deux… c’était de la folie pure s’il n’y avait pas une bonne stratégie avec. Il semblerait que ce terroriste n’en avait pas car il a été incarcéré en prison et forcément mis sous la garde d’un excellent inquisiteur. Ce dernier est mort grâce à un groupe… encore un groupe… peut-être bien le même groupe que cet attentat. Enfin une information d’Iraïd m’intrigua au plus haut point… ainsi un prêtre et une noble seraient dans le coup. A savoir si c’était sous la contrainte ou librement. Je me demande si c’était réellement le cas cette histoire de prêtre car après tout l’Eglise réunissait que des ecclésiastes croyants et conservateurs. Il serait vraiment étonnant d’avoir un traitre dans ses rangs.
Sans m’en rendre compte, je fis attendre assez longtemps mon interlocuteur. Qu’il ne m’en veuille pas, après tout j’avais beaucoup d’informations à digérer, à analyser, à comprendre et à rassembler. En deux mois il s’était passé tant de choses, décidément la Capitale n’aimait pas s’ennuyer et elle avait constamment besoin d’un événement spectaculaire. Cette ville était plus une pièce de théâtre qu’autre chose.
- Intéressant. Pendant ces deux mois, est-ce qu’une noble a été « déchue » de son petit trône ?
Je ne demandais pas le prêtre car généralement le clergé fera en sorte de cacher cette information, par contre pour cette noble en question c’était bien plus simple…Après tout la Cours et le peuple étaient friandes de ces rumeurs.
Je jetais encore un coup d’œil dans l’assistance et remarqua quelques sénateurs. Il faudrait que je parle à certains… ceux qui pourraient être en accord avec moi et mon système politique établi. De ma main libre je bus encore de mon verre et grimaça soudainement… un des violonistes avait fait une mauvaise note, détruisant toute la magie de l’instant. La mélodie perdit soudain toute sa beauté et je me demandais si c’était une bonne idée de gaspiller son argent dans une pièce pareille au lieu d’aller dormir dans un lit moelleux, parmi des couvertures sentant la lavande, la rose, la vanille selon les hôtels et mes hôtesses.
Las, je m’enfonçais encore plus dans le fauteuil.
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| | | Iraïd Hajkawen ₳ Philosophe ₳
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Dim 27 Mar - 21:26 | |
| Lao sembla écouter les dires d’Iraïd. Ce dernier ne savait pas s’il avait rappelé des choses à l’autre philosophe ou alors il venait lui apprendre des nouvelles toutes fraiches d’Ishtar. Cela faisait combien de mois qu’il ne s’était pas vu déjà ? Un sacré bout de temps... Au moins depuis la mort du tuteur de Lao. Celui d’Ira avait voulu faire le déplacement et le rouquin avait suivit. Ce qui était normal, après tout, il les connaissait. Mais depuis ce temps, ils ont pris des chemins plutôt opposés. L’un allait devenir tout le monde et personne à la fois et l’autre se perdre dans on ne sait plus quelle province à jouer du luth, pour s’acheter la nourriture de la journée et glisser des mots aux oreilles, coulissant le doute dans l’esprit des gens. Et là aujourd’hui, après une longue période sans nouvelles. Ils se retrouvaient dans une loge du palais des arts, à Ishtar même. Comme si c’était la chose la plus normale du monde et qu’ils s’étaient croisés la veille. C’est peut être à cause de leur statut de philosophe? L’habitude à être brutaliser pour ses idées, et de ne revoir une fois sur deux son prochain. Surtout maintenant, en plus des inquisiteurs et quelques prêtres, il y avait toutes la Gardes, l’armée de l’Empereur à leur trousse. Pourquoi ces deux forces ne s’attaquent pas entre eux, tiens ? Les philosophes et autres terroristes - qui sont encore moins épargnés par la garde- auraient quelques vacances…
Iraïd attrapa un de ses mèches de cheveux rousse pour la faire glisser entre ses doigts, attendant tranquillement que Lao mette toutes ses idées en place et enregistre bien tout. Lui-même n’était pas pressé, étant donné qu’il devait attendre que la marquise réapparaissent pour s’en aller. Les nobles étaient un peu son passe-partout. Surtout avec le nombre de garde qu’il y avait ici et sa tête de philosophe. Le rouquin releva la tête à la phrase du jeune homme habillé en serveur et répondit avec un sourire légèrement désolé, laissant sa mèche tranquille.
« - Malheureusement, je ne sais pas encore.. J’ai un peu de mal à demander et récupérer des informations intéressantes sans que l’on me soupçonne de pensées hérétiques et tout ce qu’il s’en suit. Mais ce n’est pas une « petite » de la noblesse, j’en suis quasiment sur. C‘est au moins une marquise ou une duchesse. »
Elle avait donc un certain rang. Ira se doutait de cela par déduction. Lui-même ne fréquentait que les petites réceptions, celles ou ne venaient jamais la très haute société. Et durant ces soirées, jamais il n’avait entendu parler de ceci. Pourtant l’Ombre seul sait à quel point nos Dames parfumés aiment parler des erreurs de leur rivale. Il n’avait rien entendu, ce n’était donc pas ici. Mais faisant partie du milieu au dessus. Ce n’était pas encore sur. Cependant, le rouquin avait bien l’intention de connaitre cette personne et remonter peu à peu à ce groupe qui faisait parler d’eux. Il n’était pas trop doué pour ce qui est de se faire aimer des nobles, voir tout le monde en général. Mais il comprenait parfaitement la rue pour y avoir vécut une bonne partie de son enfance. Il savait comment on y procédait et s’y baladait. Les choses avait dût changer en 15 ans. Sauf que l’on apprend pas un vieux singe à faire la grimace.
Le musicien entendit aussi la mauvaise note du violon, d’ailleurs il eut un petit mouvement de tête, aillant toujours du mal avec les mauvaises notes. Il ne pensait pas du tout en entendre ici, comme quoi … Mieux ne faut pas jouer ni être dans un lieu pareil. L’affaissement de Lao dans son siège lui fit a nouveau tourner la tête vers lui. D’ailleurs il l’observa un moment en silence. Avant de se permettre de demander avec une voix calme et lancinante.
« - tu semble si fatigué… ne pense tu pas à te reposer de temps en temps ? Enfin je ne sais pas si l’on te le permet en ce moment.. »
La dernière phrase avait était dit presque en chuchotant. Il savait que son compère avait toute une armée qui le cherchait, mais il connaissait aussi Lao pour son talent à se faire passer pour l’importe qui, en particulier ce qu’il n’était pas. |
| | | Lao ₳ Philosophe ₳
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Mar 29 Mar - 18:13 | |
| Iraïd ne savait pas qui était cette noble si ce n’est qu’elle faisait partie de la « Haute », soit une duchesse ou une marquise. Ainsi elle aussi était plus ou moins dissimulée… ce n’est pas grave, je le découvrirais bientôt car je comptais fureter un peu partout avant de disséminer mes idées. Il n’était pas conseillé de fréquenter une quelconque société sans être informé un strict minimum, c’était mes conclusions après quelques années passées dans divers salons de nobles. Je me rappelle les rares fois où j’ai été mise à l’écart car je n’étais pas « à jour » dans leurs affaires mondaines. Maintenant que j’y réfléchis… c’est d’un ridicule.
- Ce n’est pas bien grave… ce genre de nouvelle ne reste pas longtemps secrète. Par contre ce prêtre…
Si c’était vrai, l’Eglise avait du « souffrir » dans son orgueil et peut-être même punir l’imprudent. Je n’avais rien contre les prêtres tant qu’ils ne se mêlaient pas de la politique ou encore de la Justice, se préoccupant seulement de promulguer leur foi au peuple. Or ce n’était pas le cas de tous les prêtres. Il y avait l’Inquisition pour tuer des « hérétiques » sans en être puni et enfin les prêtres-sorciers concentraient toute la connaissance dans leur précieuse bibliothèque, dans des lieux inaccessibles au public. En effet ils n’allaient pas laisser à disposition un ou deux ouvrages expliquant la manipulation des ombres… dès lors ils ne pourront plus détenir le monopole. Une chose trop inconcevable pour ces personnes.
Ishtar avait droit à ses coups d’Etat mais rien ne changeait véritablement en fait. C’était fatiguant d’assister à toute sorte de choses pour ensuite revenir à la case départ. Non ce n’était pas fatiguant… c’était frustrant.
Iraïd remarqua mon état de fatigue finalement et accentuait ses paroles par le « si ». C’était le cas mais j’en avais tout simplement marre de m’isoler, de ne côtoyer personne que je connaisse – je devais sans cesse me changer et renouer de nouveaux contacts- et le voyage avait été pénible. Il faudrait avoir un moyen de transport plus confortable et moins long… et à petit prix évidemment. C’était une torture de dormir dans des banquettes ou encore à la « belle » étoile où il fallait sans cesse faire une ronde pour surveiller le groupe au cas où un voleur serait tenter de plonger sa main dans nos sacs. Quant à mes réflexions, elles étaient sans cesse interrompues par le ronflement de l’un, par les paroles de l’autre ou encore par les tons bourrus du guetteur.
D’ailleurs même si je voulais me reposer, comment ? Je n’avais pas un instant de répit pour moi et je devais constamment fuir un garde ou un inquisiteur curieux qui poseraient milles et une question sordides et sans liens pour embrouiller. Si je répondis intelligemment et clairement, on me soupçonnait. Si je commettais quelques erreurs, on me soupçonnait. SI je ne répondais pas, on me soupçonnait. Le secret était de comprendre immédiatement l’interlocuteur ce qui n’était pas une tâche évidente entre les statuettes qu’étaient ces hommes dans leur posture et leurs traits de visage.
- Je le suis. Malheureusement les rues sont peu sûres pour moi pour quelques jours. Mon « retour » semble avoir mis en émoi mes ennemis.
Les rues se calmeront bien car aucun homme ne pouvait courir la même avenue plusieurs fois par jour pour chercher un inconnu portant le simple nom de « Lao ». La patiente avait des limites également.
- Sinon je désirais entendre cette cantatrice… apparemment elle a une voix cristalline et pure accompagnée d’un fabuleux orchestre… J’ai connu mieux.
Entre temps j’avais pu vider mon verre à moitié. Je regardais le plateau et il y en avait encore deux mais je ne pouvais pas les toucher. Je les laissais pour la noble qui accompagnait Iraïd. Déjà qu’elle avait accepté ma requête je n’allais pas en plus jouer mon rustre et ne pas lui laisser quelques rafraîchissements.
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| | | Iraïd Hajkawen ₳ Philosophe ₳
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Jeu 31 Mar - 20:25 | |
| Iraïd regardait toujours en coin Lao. Cela faisait combien de jour qu’il courrait ? Le rouquin n’en savait rien mais cela devait surement faire beaucoup vu son état de fatigue. Il était complètement affalé dans son siège, pire que lui quand ce dernier est rentré dans la loge et que Ira était accoudé à la rambarde. Mais bon, ils étaient entre eux, alors pourquoi critiquer leur conduite ? Ce n’était peu être seulement quand ils seuls avec des semblables ou des alliés sur qu’il pouvait ce le permettre. Les dires de son compère ne l’étonna pas tellement, en réalité. Il ne le connaissait pas particulièrement bien, mais savait les traits principaux de son caractère. Sa réponse fit sourire le rouquin, baissant la tête légèrement, ou ses cheveux attirés par la gravité, lui tomba devant les yeux.
- Je vois …
Simple petite réponse de deux mots, qu’Est-ce qu’il pourrait répondre de plus ? Il n’y avait pas grand-chose à débattre Iraïd connaissait de quoi il parlait. Certes, le rouquin n’était pas aussi recherché que l’autre mage de la terre. N’aillant qu’aucune réputation et n‘aillant pas de raison non plus d‘en avoir, grand bien cela lui faisait. Cependant, il connaissait la réputation de la Garde et L’Inquisition pour les avoir un peu côtoyés. Il se rappela de la petite prêtresse qu’il avait croisée dans un bal mondain. Petite mais incroyablement forte, et aux idées incroyablement étroites..; Le rouquin avait pu remarqué cela dans une petite discussion qui en y repensant, ne s’était pas trop mal passé. Puisqu’ils ne s’était que échangés des mots et non des coups, des insultes ou autres joyeusetés du genre. C’était presque un jour comme aujourd’hui, ou il était assis et regardait le spectacle qui s’offrait en face de lui. D’ailleurs en parlant de spectacle, Lao fit remarquer l’étendue de la beauté sonore de ce dernier … Enfin ce n’était pas un désastre, bien entendu, et la voix de la femme était magnifique. Mais les deux philosophes étaient des joueurs d’instruments et la note faussement jouée avait l’air de venir d’un violon, l’instrument de Lao, se rappela le rouquin.
« - Oui … Il me semblait pourtant que le palais des d’Arts était réputé pour héberger des artistes d’un talent incomparable. Comme quoi, personne n’est invincible qu’importe le champ de travail … »
Et cela dit d’un ton anodin, digne d’Iraïd. Ses paroles parfois franches et directes ne se voulaient jamais être reprochante. Aillant toujours l’habitude de dire ce qu’il pense, ou du moins se qu’il fait croire qu’il pense, ses paroles ont quelques fois blessées sans le vouloir. Mais bon, la susceptibilité est un trait de caractère humain… Faisant tourner son verre entre ses doigts, il regarda le liquide tourner à travers le bord transparent, tachant de ne pas renverser. Puis il le porta pour boire à ses lèvres, enfin. Et sans tourner la tête vers son interlocuteur, ces yeux verts fixant le vide, il lui demanda d’un ton plutôt sérieux.
« - Que compte tu faire, maintenant que tu es revenu à Ishtar ? »
Le rouquin voulait savoir si l’autre philosophe avait une idée en tête pour les prochains éléments. S’il a va rester un moment inactif pour se renseigner ou/et se faire oublier. Ou s’il a déjà un plan. Lui-même s’arrangeait pour connaitre la plupart des personnes dont la façon de pensée n’était pas en accord avec l’Empire. Mais cela prenait du temps, et il ne fallait pas de faire avoir par ses « ennemis ». Le rouquin réfléchis légèrement alors que sa main se glissa automatiquement dans sa poche pour aller tirer une pierre violette, qui fit passer entre ses doigts. Cela l’aidait à se concentrer… Comme un prêtre préférant les endroits avec de l’ombre, lui aimait toucher la terre, ou une pierre.
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| | | Lao ₳ Philosophe ₳
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Jeu 7 Avr - 12:19 | |
| Je trouvais qu’Iraïd manquait de subtilité dans ses paroles de temps en temps. Un peu trop brutes, un peu trop sèches, un peu trop directes et quelques fois beaucoup trop énigmatiques pour la situation. J’avoue ne pas être dans la meilleure des positions pour critiquer étant donné qu’il m’arrive de faire part d’idées trop abstraites et incompréhensibles à autrui sans chercher à lui expliquer au préalable. Ca devait être un trait de caractères des philosophes ou peut-être était-ce seulement le cas d’Iraïd et moi. Je n’en sais rien. D’ailleurs je me trouvais étrangement clair et compréhensible, c’était une chose rare. Combien de temps n’avais-je pas discuté avec des nobles ? Bien des mois peut-être bien. Si on voulait apprendre l’art de la conversation c’était bien eux les excellents maîtres. Ils manipulaient si bien les mots, que c’en était déroutant… eux, ils vous blessaient avec des paroles sournoisement glissées ici et là et ca, c’était suffisant pour ternir toute une réputation noble bâtie dans des champs de bataille durablement. Je le savais, je l’avais vu de mes propres yeux. Une scène hideuse et déplorable où je n’avais d’autre choix que rester spectateur de cette injustice car autrement j’en serais la nouvelle cible et l’ancienne cible s’acharnera sur moi, comme si j’étais son ennemi juré, comme si j’étais celui qui avait failli salir son nom. Un monde sans pitié qui étendait cette néfaste influence sur toute la capitale.
Maintenant il me demandait ce que je comptais faire. Voilà une excellente question. J’étais perdu dans la ville, comme si je ne l’avais connu et n’y avait jamais vécu. J’avais l’impression d’être retombé dans l’adolescence, mettait pied la première fois dans la capitale, accompagné de mon mentor et m’extasiais sur chaque bâtisse, sur chaque personne. En effet on ne pouvait jamais rester de marbre face à la beauté et à la déchéance de cette ville. Chaque jour c’était une nouvelle scène, une nouvelle tragédie… le calme semblait être bani depuis bien longtemps d’ici. Il était temps pour moi d’être cet acteur, cet adversaire, ce protecteur et quitte définivitement mon rang de spectacteur. Je m’étais engourdi dans l’ombre d’autruit et il fallait, je le pense, que Lao apparaisse dans toute sa splendeur. Les pauvres Inquisiteurs couraient déjà bien derrière moi mais c’était une action vaine car tant que moi je n’aurais pas décidé si oui ou non je les rencontrerais, jamais ils ne pourront mettre la main sur ma délicieuse personne. Mon apparition comme ma disparition dépendaient totalement de moi. J’étais le maitre de mon existence et non un être qui se laissait influencer par telle ou telle chose. Ainsi, en aucun cas, qui que se soit ne m’approchera si je ne l’ai pas voulu… ma volonté était la seule chose qui comptait dans ce jeu.
J’avais à trouver mes pions, à imaginer une belle stratégie et surtout à me trouver un but car actuellement… que faire, que dire ? Tout était encore flou, imprécis, j’avais besoin d’un peu de temps. Patiente ma belle capitale, je vais bientôt rejouer sur ta scène si dangereuse et si intriguante.
- J’avancerais là où mes pas et mes idées me porteront.
Revenons donc aux vieilles habitudes, c’est-à-dire l’imprécis et l’incompréhensible. En dire trop, même à un ami, était un risque trop grand que je ne pouvais pas prendre à la légère. Autant garder tout pour moi –tel un avare- jusqu’au moment que je jugerais opportun.
- Dis moi seulement Iraïd, si jamais j’aurais besoin de toi… accepterais-tu de m’apporter ton aide ? Ne répond pas maintenant… réfléchis-y bien et tu me donneras ta réponse à notre prochaine rencontre.
Seras-tu un allié précieux, un homme neutre ou un ennemis sournois ? Je n’en sais rien et je ne veux pas le savoir dans l’immédiat. Il me connaissait sous « Lao », c’était peut-être déjà trop ? Non… tant qu’on ne le torturait pas, il ne me trahirait pas à priori. Autant l’enlever –temporairement jusqu’à validation complète de son statut- de la liste de mes ennemis passés, actuels et futurs.
- La noble qui t’as accompagnée t’as-t-elle dit quand elle reviendra dans cette loge pour pouvoir passer un temps précieux avec toi ? Si jamais tu as quelque chose d’autre à me dire… autant le dire rapidement, au cas où elle reviendrait.
Dès qu’elle sera de retour, c’en était fini de notre conversation. |
| | | Iraïd Hajkawen ₳ Philosophe ₳
♦ Sexe : ♦ Influence : 285 ♦ Messages : 310 ♦ Âge du perso' : 28 ♦ Fiche : Laissez libre court à d'autres idées... ♦ Protecteur : La terre que vous avez sous les pieds ... ♦ Date d'inscription : 16/02/2011 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Ven 8 Avr - 21:25 | |
| Iraïd se releva de son siège un peu surpris en entendant son prénom, se retournant vers Lao qui venait de l‘interpeller. Combien de temps n’avait-il pas entendu son prénom? Longtemps..seuls ses proches comme son maitre ou ses amis l’appelaient ainsi. Sinon c’était.. Le rouquin, le joueur de Luth, le voyageur ambulant, Hérétiques… Des surnoms communs, parfois péjoratifs. Chacun l’appelait comme il voulait, cela lui passait au dessus de la tête, la signification que l’on employait pour le désigner tant que l’on ne l’appelait pas par son prénom. Certes savoir son prénom n’avait pas grande importance dans le sens ou l’on ne pouvait pas faire de cherche sur lui pour savoir d’où il venait. Il est né comme gosse du pavé, sans parent, sans origine. Donc cela ne menait pas à grand-chose… ou presque. Il fallait juste demander au bonne personne. Et elles étaient presque inexistante maintenant. Ou alors à des centaines de kilomètres d’ici à finir ses vieux jours avec un autre apprenti trouver par terre… Même les nobles ne connaissaient pas son nom. Beaucoup des aristocrates - surtout les femmes- aimaient l’appeler Monsieur Le Philosophe ou Monsieur Le Musicien. Cela avait une part de mystère disaient-elles, cacher son nom pour ne pas se faire attraper par les personnes qui n’appréciaient pas ses idées. Cela leur changeait de leur maris que ne fessaient que fumer toute la journée, de discuter avec un recherché. Bref encore un pseudonyme pour le désigner. Encore quelques années sans fréquenter les humains et on n’oubliait son prénom… Ce que donne normalement ta mère quand tu sors de son ventre…
Cela ne l’avait pas déplus que le génie l’appelle par son prénom, juste surpris… oubliant complètement qu’il le connaissait lui aussi. Le rouquin avait aussi presque oublier que c’était une normalité d’en avoir un et d’y répondre surtout. Lao aussi en avait un et bien qu’il paraissait pseudonyme, tout le monde le connaissait. Ou du moins c’est-ce que pensait le musicien. Lao n’était pas un surnom? Il l’avait toujours connu ainsi …
« aah.. Je ne peux rien te dire comme cela, sans que tu ne m’ai rien dit au préalable ce que tu souhaite de moi … Mais la seule chose que je peux te certifier, maintenant comme à notre prochaine rencontre, c’est que je ne suis pas un ennemi. »
Ils étaient déjà assez peu comme cela, alors s’ils commençaient a s’entre-tuer. Ça n’allait pas être une mince affaire. Et puis ça Lao le savait déjà surement. Iraïd ne le trahira pas. Même si les idées proposées par le brun allaient contre ses principes. Lao était le plus puissant des philosophes. Le rouquin avait déjà vu sa force à l’œuvre. De plus, il était une pièce maitresse pour le déroulement d’Ishtar. Sans lui, il n’y avait plus de révolte … Ou si peu. Alors s’il venait à mourir, Ira ne voulait même pas savoir ce qu’il pourrait ce passer. Ah, tiens Lao lui posa une nouvelle question, qui le vit soupirer rien qu’en y pensant. Il se laissa retomber sur le dossier de son siège et regarda la cantatrice qui chantait encore. Puis ses yeux verts glissa vers la loge ou il a vu la marquise pour la dernière fois.
« Oh.. Je pense que la marquise est occupé en ce moment .. Et oui j’ai une autre chose à te demander. Tu connais surement Olivier Bella? Le philosophe qui voulait tuer l’ex-Régent … »
Le rouquin marqua une pause. Peu sur que sa voix continua dans sa neutre douceur habituelle. Olivier était un ami proche … Et sa mort l’avait réellement affecté. Iraïd était une des seuls personnes à être resté prés de lui à continuer de lui répéter que cela ne servait à rien et qu’il allait se faire tuer. Jusqu’au bout, jusqu’à sa mort. Et ce goujat y était allé quand même alors que Ira était en voyage à Shin Ji Koo. Voila un peu pourquoi le musicien était revenu à Ishtar, lui le philosophe misanthrope qui n’appréciait que son instrument… Et maintenant C’est au tour du petit frère, le timide Cassendre était venu le trouver complètement changé. Iraïd avait bien peur de ce qu’il lui était arrivé. C’est bon, sa voix était redevenu normal, il continua.
« … Il avait un petit frère, Cassendre. Et ce dernier veut reprendre les ambitions de son frère .. J’aimerai que tu lui parle, moi il ne m’écoute pas … »
Ces pupilles étaient rivés vers la diva, toujours sur scène. Son visage avait garder la même expression depuis le début, avec son sourire paisible. Cependant, il y avait une certaine douleur au fond de ses yeux…
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| | | Lao ₳ Philosophe ₳
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Dim 10 Avr - 11:16 | |
| Iraïd n’était pas mon meilleur ami, ni l’homme à qui je confierais aveuglement ma vie mais je l’appréciais. C’était bien le seul dans tout l’Empire à connaitre ma véritable identité et l’étendue de mes pouvoirs pour la simple raison qu’on se fréquentait plus ou moins dans mon enfance. C’était ma plus vieille connaissance et dans mon innocence passée, je lui avais déclaré simplement « Bonjour, je suis Lao ». Décidément, l’enfance était une merveille pour faire tout ce qu’on ne pouvait pas se permettre en adulte.
Bon on pouvait avoir l’impression que je l’encensais mais il était certain qu’on n’allait pas mourir l’un pour l’autre si facilement. Les philosophes restaient des êtres assez indépendants. Par conséquent sa réponse à ma question ne m’étonna pas, au moins il me certifiait qu’il ne sera pas un ennemi. C’était déjà une garanti non négligeable. Tout était bon à prendre, surtout lorsqu’on nageait dans un flou total.
Je pensais que notre conversation allait finir là, même si la marquise était occupée ailleurs pour X et Y raisons, et était donc un peu étonné quand Iraïd avouait qu’il avait une demande à me faire. J’étais curieux de savoir ce qu’il allait me dire et espérais que ce n’était pas quelque chose de compliqué ou d’ennuyeux… Malheureusement cette chose encombrante pointait son nez. En effet il parlait d’Olivier.
- Ah lui…
Le ton de ma voix devait traduire clairement toute ma frustration et ma déception vis-à-vis d’Olivier. Bien évidemment que je le connaissais. Nous avions la même puissance et j’avoue que j’aimais son intelligence et son caractère. Il était différent et j’appréciais d’être en sa compagnie. Mais cet idiot –il n’y avait pas d’autre qualitatif par rapport à sa bêtise – était si obnubilé par l’idée de tuer Uriel qu’il se jeta dans la gueule du loup pour l’attaquer de front. Si c’était si simple de mettre fin à la vie du Haut Prêtre, je ne tergiverserais pas ainsi dans l’ombre et ne me cacherait sous de multiples déguisements ! Combien de fois lui avais-je expliqué cette évidence ? Des milliers de fois mais Olivier était buté et avait finalement fait l’irréparable. Il avait payé de sa vie… et un puissant philosophe en moins.
J’avais encore du mal à assimiler cette évidence et m’était juré de ne plus m’occuper des cas aussi désespérés. Alors autant dire que je riais nerveusement quand Iraïd me parlait d’un frère ayant les mêmes ambitions et la même folie que son aîné.
- Dis-moi que tu te moques de moi.
Il semblerait que ce ne soit pas le cas. Je soupirais. Qu’attendait-il de moi franchement ? J’avais tenté comme lui de raisonner la faiblesse de son plan mais l’ainé avait obstinément refusait d’utiliser ses oreilles et sa cervelle en ma présence. Je n’avais pas à assister à un autre suicide où je serais impuissant.
- S’il est aussi stupide qu’Olivier, je ne peux rien faire. Tu le sais non ? Alors pourquoi le demandes-tu à moi ?
Certes je pouvais être un grand orateur mais Olivier m’avait fait descendre de mon piédestal. Finalement je pouvais être incapable pour convaincre… une honte pour un philosophe à mon sens. Oui nous étions censés argumenter et rallier des individus à notre cause, grâce au langage, or… Je n’ai rien pu faire pour ce philosophe. Une perte précieuse ! Une stupide perte !
La suite de la conversation me fatiguait d’avance… bon d’un autre côté, j’avais encore la fatigue du voyage. J’espérais qu’il n’allait pas insister. Bien entendu je rêvais, car un philosophe ne lâchait pas facilement le morceau et pouvait débattre des heures. Misère.
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| | | Iraïd Hajkawen ₳ Philosophe ₳
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Dim 10 Avr - 23:07 | |
| Lao n’avait pas l’air surpris, ni même déçu de sa réponse, tant mieux. Il avait beau être fidèle à sa réputation au niveau du maniement de l’énergie terrestre et être le héros de la révolution en crescendo - ou presque- le rouquin avait sa propre vision des choses et bien qu’il espérait que celle de Lao soit sensiblement la même, il ne pouvait pas s’aventurer dans n’importe quel projet … Mais pourvu que le philosophe brun est une bonne idée derrière la tête …
Par contre que le sujet de la conversation s’est tourné vers Olivier et son frère .. Le ton a un peu changé. Ce nom n’était pas tabou, du moins pas pour Iraïd .. Mais pour certain philosophe plus borné et de la vieille école le cas de cet inconscient faisait jaser. Il faut dire que le problème c’était une vraie bataille et peu de monde dans le camp du défunt. Ce dernier avait fait quelques choses presque irréparable pour les philosophes. C’est-à-dire foncer tête baissée sans penser aux conséquences. Et l’Ombre seul sait s’il en a eut… Enfin surtout pour les proches. Olivier avait-il pensé à ses amis- bien qu’il en restait que très peu - et a son frère? Pauvre gosse. Non Iraïd ne plaisantait pas … Il aurai bien voulu pourtant, bien que la blague aurait été vraiment de mauvais gout. Le rouquin tourna son regard vers son interlocuteur, lui qui regardait autre part, il y a juste quelques secondes. Alors il fallait le convaincre ? Iraïd souriait légèrement, enfin autrement que son petit sourire éternel. Le joueur de luth était certes un musicien et était bien plus connu en tant que musicien que philosophe - quoique, maintenant cela reste à voir. Mais il n’était pas si mauvais avec les non-plus. Et avoir un débat quelconque avec Lao pourrait s’avéré intéressant de plus le sujet n’était pas des plus simples car il touchait directement à un sage de la terre qui est mort pour ses idées, aussi sottes soit-elle. Et juste cela avait une partie honneur non-bafoué. S’asseyant convenablement dans son siège, l’homme roux regarda toujours son vis-à-vis dans les yeux, savez-vous que le regard joue aussi beaucoup là-dedans ? Nous avons toujours du mal a écouter quelqu’un qui nous regarde pas … Comme nous sommes déconcertés la plupart du temps quand la personne en face de nous, nous regarde trop intensément. Il faut trouver le juste milieu. Un bruit se fit entendre dans le couloir mais cela devait être de simple spectateur occupé à discuter non loin de là. Attendant que les bruits de pas et de voix cesse, le musicien commença.
« - Je te le demande, parce que je ne veux pas la perte d’ un philosophe comme Olivier se reproduise une deuxième fois. Cassendre est jeune, têtu, inconscient, et aveugler par la haine mais il ne mérite pas la mort …, Pourtant il va tout droit dedans. »
Le rouquin se stoppa un moment, se rappelant de sa rencontre avec le petit. Ça avait été un désastre. Déjà le voir, en mignon de bourgeoise avait été une sacré surprise pour l’ancien ami de son frère mais de savoir qu’il reprenait aussi ses actes, le plus vieux a failli avoir une syncope. Et aucune façon de lui faire changer d’avis. Faut dire que les retrouvailles ne étaient pas vraiment passées dans la gaité, la mort du grand frère planant aux dessus de leur tête. Donc s’ils avaient continués à « parler » ils se seraient certainement entre-tués et avec splendeur …
« Mais surtout, ce n’est pas Olivier. C’est juste un garçon de 17 ans qui a perdu son seul repère et qui cherche désespérément à le retrouver. Je le connaissais tout jeune, il était toujours collé à son grand frère et c’était vraiment un garçon adorable, bien qu’un peu timide. Maintenant, il a certes bien changé, mais je ne vois pas pourquoi il payerai lui aussi de sa vie la bêtise d’Olivier. »
Iraïd laissa Lao réfléchir à ses paroles, sentant que la discussion n’allait pas être facile. Mais surtout il se demanda s’il devait dire la suite … C’est-à-dire pourquoi lui ne pouvait pas le faire. Cela allait frôler la vie personnel du musicien, chose qu’il aime plutôt cacher, même à ses semblables philosophes. Même à Lao, qu’il connait pourtant depuis longtemps.
« - J’ai déjà tenté de lui parler mais il ne m’écoute pas.. Surement parce que j ’étais un proche à son frère. Mais toi, pourquoi il ne le ferait pas ? Je connais tes talents de philosophe et ce gamin n’est pas méchant juste déboussolé. Alors qu’Est-ce qu’il te coûte d’essayer ? »
Cette question de clôtura d’un sourire et d’un regard à travers les mèches rousses. Après tout… Lao ne va pas mourir d’une petite discussion avec un jeunot, enfin normalement.
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| | | Lao ₳ Philosophe ₳
♦ Influence : 232 ♦ Messages : 276 ♦ Âge du perso' : 25 ♦ Fiche : Un être réel ou fictif? ♦ Date d'inscription : 14/03/2011 ♦ Age : 31
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Lun 11 Avr - 19:46 | |
| Iraïd s’assit et me fixa, droit dans les yeux. C’était le signal annonçant que la conversation débutait réellement. J’avoue que je ne retins pas ce soupir qui exprimait toute ma fatigue et mon agacement. J’aurais pu sortir et faire la sourde-oreille, mais il ne fallait pas que je froisse cet homme, le seul qui me connaisse plus ou moins.
Le portrait qu’il me peint me rappelle trop étrangement Olivier et c’était censé me convaincre ? Qu’il trouve d’autres arguments car je n’allais pas dire « Oh oui… Je veux le voir et jouer mon bon Samaritain qui va sauver la veuve et l’orphelin » avec cette description typique d’une future victime d’Uriel. J’avais des choses bien plus intéressantes à accomplir que de raisonner un petit jeune borné qui restera muet et stupide en ma présence. Je n’étais pas un clown qui allait se plier en quatre pour empêcher un idiot à finir comme il finira un jour… Je ne pourrais que retarder le moment ultime... Quel intérêt ? Autant ne pas m’attacher à lui et qu’il reste anonyme ! C’était horrible à parler comme ca, mais j’ai déjà perdu trop de gens… beaucoup trop et je ne voulais plus grossir les rangs. Je ne voulais pas garder en mémoire un visage que je ne verrais plus.
J’avais envie de rire lorsqu’Iraïd prétendait que ce frère ne ressemblait pas à Olivier. Absolument ! Il ne voulait pas tuer aveuglément Uriel, il n’était pas borné et ne courraient pas aveuglément vers sa perte… ils étaient si différents. J’étais ironique évidemment. Avant 17 ans Iraïd, tout le monde est adorable. As-tu oublié que c’est vers cet âge que nous commencions tous plus ou moins à tracer notre vie, indépendamment de la volonté d’autrui ? Toi comme moi pouvions seulement donner quelques directives… et voilà, je commençais presque à te donner raison en prétendant que je pouvais l’influencer un tout petit peu ! Non, non et non ! Je n’approcherais pas de ce jeunot, j’étais un homme recherché et par conséquent j’étais très occupé à disparaître et à réapparaitre, je n’avais pas besoin d’un gamin à trimbaler derrière moi.
Iraïd, tu mêlais ta vie privé dans cette affaire ? Sincèrement j’étais un « collègue de travail » à Olivier et non un proche ami donc… pourquoi me casserais-je la tête à donner un peu de cervelle à un écervelé ? J’avais une image peut-être bien mais c’était plus fort que moi. Je n’avais toujours pas pardonné l’acte d’Olivier et pensait naturellement que son frère sera aussi prévisible qu’Olivier.
- Arrête de me fixer comme ca. Bon Sang Iraïd, tu es un homme brillant non ? Tu sais mieux que moi que je ne peux pas perdre mon temps avec un morveux qui ne m’écoutera pas comme son frère. Tu veux que je lui apprenne notre art pour qu’il meure moins pitoyablement ?
J’abaissais ma tête et mis ma main sur mes yeux. Voilà ce que la fatigue m’obligeait à débiter. Des idioties qu’Iraïd allait contrer avec facilité. Réfléchis Lao, pense à autre chose que ton lit douillé qui t’attend avec sa douce odeur de lavande – la propriétaire venait de nettoyer les couvertures- et la tasse thé posée sur une table en face de la cheminée. En plus j’étais cruel. Il serait bon que je m’excuse car il tenait à ce sujet, ca se voyait. Je n’avais pas à me montrer si rude. Allez calmons-nous et essayons d’adopter une attitude calme malgré l’impatiente de rejoindre la maisonnée pour dormir.
- Excuse-moi de m’être emporté… Je suis épuisé. Je vais essayer d’être le plus clair possible Iraïd. Je pense que s’il parlait avec ses parents ou ses oncles ou une famille proche… ca marchera mieux que si un inconnu lui donnait des leçons de morales. En plus… il risque de côtoyer de très près et à plusieurs reprises la mort avec moi. Tu veux l’aider et je comprends… mais je ne suis pas LA solution.
J’espère que tu auras compris Iraïd. Ton protégé ne tiendra pas longtemps avec moi. Un coup les inquisiteurs, un coup les gardes… et malgré mes tentatives pour l’aider, le couvrir, un coup traître pourrait très bien transpercer son cœur chaud. Il tombera raid mort sur le sol sous mes yeux et qu’aurais-j à dire ?
- Quelle image aurais-je de moi si un jeune meurt par ma faute, sous mes yeux, hein ?
Dis moi comment alléger et peut-être bien je « voudrais » bien le rencontrer.
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| | | Iraïd Hajkawen ₳ Philosophe ₳
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Mar 12 Avr - 0:17 | |
| Iraïd plissa les yeux à ses premiers mots. Encore son prénom… Pourquoi Lao le répétait-il …? Le rouquin été resté trop longtemps hors de tout contact humain que entendre son prénom deux fois en moins d’une minute, lui avait faire bizarre. L’étrange impression de renouer avec les siens et de ne pas être face à un inconnu qui ne savait rien de lui et surtout rien de son passé. Lao le connaissait surement … Car gamin, il n’était pas si différent que Olivier et son frère. Ce n’était pas pour rien qu’ils s’entendaient bien. Sauf que Iraïd lui s’était bien calmé et était passé a autre chose. Un homme brillant, hein? Le rouquin eut un sourire amer pendant quelques secondes faisant mine de ne pas entendre cette phrase. En quoi il était un homme brillant ? Les gens s’intéressaient à ce type d’homme. Et le musicien ne voulait pas de leur intérêt, surtout pas. Il devait rester seul et tranquille avec Luzy comme il avait prévu. Tout les mots de Lao faisait des hauts et des bas dans le cerveau d’Ira, il avait beau être un penseur -même si pour lui s’était plutôt de la manipulation- il n’avait pas une santé mentale très stable. Lui parler avec un telle engouement dut à la fatigue ne faisait que le faire se méfier de son compagnon, après tout il connaissait son passé… Il pouvait l’utiliser. Iraïd, quand fera-tu confiance à ton prochain …?
Ce dernier se remit un peu mieux à l’aise quand le plus jeune s’excusa. Mais on n’apprend pas à un vieux signe à faire la grimace. La méfiance, Iraïd la connait aussi bien que jouer du Luth. Cependant il comprenait que l’état de fatigue de Lao soit responsable de sa façon de parler. Tiens d’ailleurs encore son prénom … Surtout que le reste de son argumentation le surpris. Certes, la garde et l’inquisition se concentrait sur Lao en ce moment. A son avis ? Qu’Est-ce qu’il ce passait quand ce dernier n’était pas là ? Il y a même pas deux semaines … tout les autres hérétiques avaient les chiens de l’église sur le dos et cela même avant le couronnement. Ça à même toujours été le cas.
« - Ce gamin n’a plus de parent, ni même de famille. Il est tout seul et c’est bien a cause de cela qu’il a viré ainsi. D’ailleurs maintenant, c’est peut être toi qui a tous les doberman sur le dos avec ton retour. Mais il y a encore peu, ils s’attaquaient à tous les hérétiques qui leur passait sous la dent. Nous autre philosophes ne sommes peut être pas aussi doué que toi, cependant nous savons très bien fuir et se battre quand il le faut. Je doute que Cassendre se laissera avoir si facilement ainsi que te laisser le protéger … il sait éviter les problèmes avec l‘Eglise aussi bien qu‘un philosophe en apprentissage depuis un paquet de temps. »
C’était une des premiers choses que les philosophes apprenaient. Savoir se barrer vite fait quand un prêtre ou un inquisiteur approchait et passer en douce à travers le mur pour ne pas se faire attraper. Et puis, ils n’avaient pas grand-chose à craindre de la garde, honnêtement. A part quelqu’ un doué pour le combat. La plupart n’était que les petits soldats de l’Empereur bon pour la course, facile à semer donc dans une ville ou tous les murs sont faits en pierre. Le niveau de Lao était certes au dessus de beaucoup -olivier maintenant mort- mais le reste de la population des penseurs n’était pas démuni de moyen. On aurai pu croire que Iraïd reprochait à Lao de sous-estimer ses compagnons, mais il s’en fichait pas mal et savait que ce dernier ne pensait pas à mal.
« - C’est vrai que si tu pense en premier à la mort, cela mène à rien. Surtout que si personne ne fait rien, il se fera tuer aussi.. Mais ton image changera pour toi qu’il meurt devant des yeux ou non? Pour lui, le résultat sera le même … Je te demande juste d’aller lui parler une fois au moins pour que tu juge son cas de toi même , pas de le prendre sous ton aile et le protéger … »
Lao laissera-t-il un gamin mourir juste pour un soucis d’image ? Iraïd refusera de croire qu’il puisse être ainsi. Surtout que le brun savait maintenant que le sort de Cassandre serai funeste, ne rien faire maintenant était comme le laisser mourir sous ses yeux, puisqu’il en était conscient. De plus la mort n’ était qu’une des meilleurs choses à envisager. Le rouquin ne connaissait Uriel que d’après les rumeurs - et grand bien lui fasse… Mais il ne voulait pas imaginer ce que pourrait faire l’ex-régent au petit.
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| | | Lao ₳ Philosophe ₳
♦ Influence : 232 ♦ Messages : 276 ♦ Âge du perso' : 25 ♦ Fiche : Un être réel ou fictif? ♦ Date d'inscription : 14/03/2011 ♦ Age : 31
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Mer 13 Avr - 17:13 | |
| Mon argumentation n’appuyait sur rien par conséquent Iraïd arrivait à prendre le dessus et à tourner les phrases pour sortir « vainqueur ». Je sortais même perdant dans cette manche, en prime égoïste et arrogant. Ces traits pourraient faire partie de mon caractère, après tout je n’étais pas parfait. J’aurais pu laisser passer mais j’étais de plus en plus impatient, donc de moins en moins calme et prenait assez mal les dires d’Iraïd. Oui je savais que les philosophes étaient poursuivis, qu’ils savaient disparaître facilement derrière un pan de mur MAIS je n’étais pas « fréquentable ». A longue durée je créais plus d’ennuie que j’apportais de solutions. Je ne le signalais pas, sachant qu’il ne m’écoutera pas plus et me ressortirait les mêmes phrases avec plus de colères.
J’aurais pu quitter tout simplement la pièce car il était certain qu’on avait là une tension palpable-En tout cas ca l’est à mon gout- mais je restais, toujours assis sur mon fauteuil, pensif. Cassendre était orphelin ainsi et son frère venait de mourir. J’avoue que ce ne doit pas être une épreuve facile, mais là encore Iraïd se trompait lourdement de personne. Certes j’étais également orphelin mais je l’étais dès la naissance par conséquent je n’avais ni père, ni mère et encore moins un frère à pleurer. Je ne comprendrais pas ce gamin comme je ne comprendrais pas son attachement avec Olivier. Je ne pouvais rester qu’à la rhétorique, qu’aux livres lus et rien d’autres. Mêmes les amis que j’avais eus ne m’avaient pas marqué au point que j’en pleure toute ma vie et veuille même me venger. J’étais peut-être un vieux loup qui se pavanait dans de beaux atours pour attirer foule, mais j’ai vécu dans cette « solitude » sans nom ni prénom si ce n’est un surnom. Je voyais de loin la mauvaise communication entre ce cher Cassendre et moi, l’incompréhension de l’un et la frustration de l’autre. Décidément je ne pouvais pas l’aider… C’était clair comme de l’eau de roche.
- Tu crois qu’il va m’écouter en une fois ? Son frère nous a-t-il entendus après une petite conversation amicale ? Il faut du temps pour enlever cette rage et cette envie. Si je m’occupe de son cas, je devrais être « provisoirement » un mentor, être accompagné par lui…
J’avais l’impression qu’il ne comprenait pas la situation. En fait on n’arrivait tout simplement pas à voir clair. Lui mêlait ses sentiments, moi j’étais tout simplement crevé et las de cette conversation. Je n’avais pas le droit de m’encombrer d’avantage et il ne manquerait plus que je cours les nuits à la recherche de Cassendre qui aurait eu la stupide idée de défier le régent… pardon, l’ex-régent. Je n’en avais peut-être pas l’air mais lorsqu’on me confiait quelque chose, j’y prenais soin. Ainsi si j’avais la responsabilité de ce gamin, je serais dans l’obligation de m’occuper de lui du mieux que je pouvais et si je ratais encore, je pense que mon moral tombera au plus bas. Mine de rien j’étais un homme de confiance et j’accomplissais mes tâches du mieux que je pouvais, essayant d’atteindre une certaine perfection.
- Supposons que j’accepte de m’occuper de son cas. Que se passerait-il ? Certes j’aurais sauvé une vie et j’en serais flatté mais… tu ne me donnes là que de beaux discours. Que des paroles… c’est caractéristique à nous mais pour ma part, dis-moi seulement ce que je gagnerais dans cette affaire ? Ta fidélité ?
Sa fidélité absolue et sa disponibilité en cas de besoin même si nos idées diffèrent à cet instant, voilà ce qui me rassurerait. Bien évidemment je l’avais dit sur un ton léger mais je n’en pensais pas moins. Dans tous les cas, j’acceptais au fond de moi cette maudite rencontre. Je ne pouvais pas m’embrouiller de cette manière –pour un crétin- avec un homme qui me connaissait un peu trop bien. Je ne pouvais pas me permettre de tomber dans « sa disgrâce ». Il fallait maintenir une bonne relation, du moins pour le moment je préférais être prudent. Jusqu’à là j’ai eu droit à des discours et jusqu’à maintenant je glorifiais le langage mais personne n’avait dit que les intérêts étaient incompatibles avec le beau langage… au contraire, on appellerait ca de la diplomatie. Je gagnais à priori tout en parlant, rien qu’en parlant et sans aucune violence physique.
- Encore une fois supposons que je le prends sous mon aile, pourrais-je réellement compter sur sa discrétion et son maintient lorsque je fréquenterais des personnes hautes placées dans la Cour comme dans l’Eglise ?
Iraïd avait conscience sûrement que je ne comptais pas rester longtemps dans l’ombre, que je risquais sûrement de rencontrer pacifiquement plusieurs fois le Haut Régent. Si on se croisait dans la rue, me reconnaissait en une quelconque identité, Cassendre auprès de moi, ce dernier se retiendra-t-il ? Contrôlera-t-il sa haine ? Si ce n’était pas le cas, autant en finir avec cette discussion sur un « va voir ailleurs » polie… car oui, je ne pouvais pas ruiner des plans futurs par la faute d’un petit jeunot de 17 ans. Autant le guider vers d’autres maîtres philosophes… il y avait de plus sages que moi dans la Capitale !
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| | | Iraïd Hajkawen ₳ Philosophe ₳
♦ Sexe : ♦ Influence : 285 ♦ Messages : 310 ♦ Âge du perso' : 28 ♦ Fiche : Laissez libre court à d'autres idées... ♦ Protecteur : La terre que vous avez sous les pieds ... ♦ Date d'inscription : 16/02/2011 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Jeu 14 Avr - 20:34 | |
| Iraïd s’enfonça dans son siège restant silencieux quelques secondes. Assez pour que cette atmosphère tendus retombe. Il n’aimait pas vraiment la tournure des événements… Enfin de la discussion. Pourtant cela allait dans son sens pour l’instant. Il avait réussi a avoir raison sur Lao pour les quelques phrases énoncées. Mais de quel façon !? Le rouquin s’était montrer déloyal. Il avait retourner les mots du prodige contre lui d’une fourberie tel des manipuleurs de mots. C’était venu instinctivement et il avait fait en sorte que son interlocuteur s’énerve et se sente offensé par ce que signifiait ses paroles, sans que celui qui venait de dire ces mots ne l’insinue directement. Touchant directement à des défaut de personnalité que l’on pourrait reprocher au mage de la terre, sans que cela ne soit forcement vraie. En plus avec la fatigue du philosophe brun pour couronner le tout, cela apparemment bien fonctionné. Voila pourquoi il ne se présentait pas en temps que philosophe mais en tant que musicien - hormis la sécurité que cela lui permettait. Dans l’argumentation, il y avait toujours une part de manipulation. De la manipulation d’idée, de sentiment, de ressentit .. Il fallait trouver la faille dans les dires de son vis-à-vis et l’utiliser, tout en faisant attention à ce que nous, nous disions pour ne pas se faire contrer. Pas toujours facile. Quoi qu’il en soit, le grand roux se mordit légèrement la lèvre inférieur conscient de l’état nerveux de son compère. Alors il préféra rester encore un peu silencieux, évitant les problèmes, pendant que la cantatrice finissait son couplet.
Là, par contre … Lao l’avait bien eut. Iraïd avait bien prévu de lui rentre un service après - celui que le brun voudrait- pour cet échange. Il s’était attendu à un truc assez basique que l’on demandait à une connaissance comme aller chercher quelques choses quelques part, ou faire passer un certain message. Voir servir d’alibi pour quelques choses. Bref, n’importe quoi mais pas ce qu’il venait d’entendre. Sa fidélité … Son interlocuteur voulait qu’il le jure fidélité ? Heum … Si la personne venant de dire cela n’avait pas été sa connaissance d’enfance, le rouquin l’aurai regardé comme s’il venait de se jeter de la balustrade. Que Ira soit fidèle, autrement dit un dévouement sans faille à un être humain - vivant qui plus est et en bonne santé , c’était un brin incroyable. Même si ce n’était seulement en temps que camarade. il n’écoutait même pas son tuteur, alors quelqu’un d’autre… Ce n’est pas impossible cependant. Il avait juste savoir parler à un homme qui n’était pas née de la dernière pluie et particulièrement méfiant. Car si lui accordait son dévouement qu’est-ce qui empêcha que Lao l’envoie à la mort ? Et si le rouquin se retrouvait encore une fois en prison? Il y avait déjà passé une partie de sa jeunesse… Jamais il ne pourra y résister une deuxième fois. Cette pensée secoua légèrement ses épaules d’un frison. C’est bien beau, la fidélité, mais encore il faut avoir confiance… Enfin avant tout répondre. Et restons vague en digne philosophe qu’il était.
« Bien sur, un service pour un autre… Je te le rendrais en conséquent à ce qu’il se passera … »
Lao cherchait t ‘il à renverser la requête Iraïd et demander sa fidélité en échange de la rééducation du gamin? Quand même pas … Le philosophe roux ramena ses cheveux devant lui pour empêcher de se les coincer entre lui et son dossier. Depuis combien de temps les laissait t-il poussés? Au moins depuis que la liberté lui a été accordé. Il commença à jouer avec le bout de d’une mèche abimé la passant entre son pouce et son index, pensif. Fidélité, hein? Iraïd réfléchissait … pourquoi pas? Cependant, il resta prudent, et regarderai comment tournerai les événements … Aie, là par contre, la discussion tournait vraiment à son désavantage. Le musicien ne doutait pas une seconde que Cassandre sauterai au cou de l’ex-Régent si celui-ci le croise par hasard. Lao à coté ou non, sous couverture ou non. Comment réussir à le convaincre malgré cela. Ce gamin pouvait entrainer Lao et même Iraïd à leur perte si celui-ci avait une langue trop pendu. Il voulait atteindre le haut-prêtre, mais est-ce qu’il serait capable de trahir pour cela? Le joueur de Luth n’en savait vraiment rien … il était incapable de dire ’’ oui’’ ou ’’non’’ la dessus. Il resta encore perplexe un moment… Cherchant quoi annoncer sans mentir mais qui ne le conforme pas dans l’idée de laisser le gamin périr.
« hum … Je ne pense pas qu’il soit assez stupide pour t’apporter de tel ennuis … et puis, il n’est pas obligé de savoir .. »
Ce n’était qu’une supposition, mais Ira n’a jamais eut dans l’idée de présenter Lao en tant que tel à Cassandre .. Mais en philosophe comme lui. C’est ainsi qu’il voyait ce vieux camarade. |
| | | Lao ₳ Philosophe ₳
♦ Influence : 232 ♦ Messages : 276 ♦ Âge du perso' : 25 ♦ Fiche : Un être réel ou fictif? ♦ Date d'inscription : 14/03/2011 ♦ Age : 31
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Mer 20 Avr - 23:39 | |
| La bonne blague ! Ainsi il ne tenait pas à ce point à ce gamin vu le peu d’enthousiasme qu’il mettait à se montrer « fidèle ». Vraiment, je ne comprendrais jamais mes pairs. Ils semblaient tous agir par caprice et non par raison. On dirait que ca l’ennuyait de s’occuper d’un jeunot et donc il me le passait. Pourquoi avais-je la sale impression d’être la « domestique » d’autrui ? Comme si j’acceptais tout et n’importe quoi facilement !
La il avait réussi grâce à ma fatigue … grâce à ca et non ses arguments ! De plus il s’enfonçait de plus en plus. Tout à l’heure il arrivait à maintenir sa tête hors de l’eau mais là il se noyait à une vitesse étonnante entre la réponse hésitante à ma demande et son incertitude sur l’attitude de Cassendre vis-à-vis d’Uriel.
- Pas besoin de savoir quoi ? Si je le prends sous mon aile, il aura de fortes chances de côtoyer la personne dont il veut se venger de très près, lui être agréable voire même lui servir du thé, un exemple entre autre. Il sera aussi obliger de me connaître et se montrer discret.
Ne pas prononcer aussi fort Uriel car là j’haussais le ton, pour appuyer mes dires. Je comptais jouer un jeu dangereux avec Uriel afin d’arracher des informations, approcher en toute quiétude l’Empereur et tout son sénat. Il me fallait la protection d’un « grand » pour pouvoir placer tranquillement mes idées dans les esprits des uns et des autres. Seul, j’étais un incapable inutile qui ne sera pas réalisé son idéal soit le bien être absolue de la population.
Enfin s’il fallait que je combatte Uriel pour pouvoir asseoir la puissance de la Terre sur les Ombres –si et si seulement ce combat était nécessaire- je devais le connaître assez pour pouvoir mieux le combattre. Je ne pouvais pas m’avancer comme un aveugle car il était fou et intelligent, et ce mélange n’était pas bon du tout. En effet la folie du pouvoir pouvait faire germer des idées toutes aussi folles que cet esprit et malheureusement un brin de génie ne pourrait que rendre réalité cette idée. Il valait mieux que je me prépare au pire car contrairement à l’ex-Régent, je n’étais pas fou !
Il était donc impensable de prendre un sang chaud avec ! De plus on racontait qu’Uriel était un grand charmeur et il ne s’empêcherait pas d’approcher Cassendre s’il avait un beau visage. Comment pourrait-on supporter une telle approche de la part du meurtrier de son frère ? Sincèrement, je n’en savais rien et je ne voulais pas savoir de sitôt.
Je ne voulais pas… Je ne voulais… mais… il n’allait pas me lâcher.
- Bien je vais temporairement l’aider et tenter de le raisonner. Par contre il est certain qu’il ne m’écouterait pas si facilement alors il faut qu’on l’appâte. Dis lui exactement ceci : Un ami noble à moi, Léandre Lacroix, a les moyens nécessaires pour te venger. Retrouve-le dans sa demeure et sois agréable, convainquant et obéissant. Tu l’auras compris mon ami… J’accepte et je vais lui enseigner quelques préceptes mais entend-moi bien : SI jamais je ne le juge pas apte à m’accompagner, ni à raisonner un peu, alors je le laisserais se jeter dans la gueule du loup sans rien faire. Est-ce clair ?
Ma voix était glaciale, ce qui était étonnant. D’ordinaire j’étais agréable et même « rigolo » dans mes paroles. Utiliser un ton si strict, qui tenait plus d’un ordre absolu qu’une demande était rare. Même mes yeux brillaient d’une certaine colère. Qu’il sache à quoi s’attendre si son petit Cassendre me déplaisait.
- Ne dis rien sur mes capacités. Je jugerais moi –même le moment venu mais si je l’entraine, sache qu’il aura beaucoup, énormément, de travail ! Je serais aussi sévère que nos mentors.
Plus sévère qu’eux, on en mourrait je pense. Iraïd avait droit à des heures supplémentaires de maitrise de terre épuisantes, moi j’avais droit à des tâches physiques éreintantes qui ont cependant forgé une certaine solidité nécessaire à la maitrise. Après tout, il fallait être aussi fort et solide qu’un roc et ne pas reculer au premier obstacle !
Je me levais, peu désireux d’entendre une autre réclamation, remis de l’ordre dans ma tenue, pris le plateau et ouvris la porte pour sortir.
- Passez une bonne soirée.
Qu’il n’oublie pas mes paroles et encore moins mon regard ou ma voix de ces dernières minutes car ce n’était qu’une prélude à une éventuelle colère futur si le gamin se montrait incontrôlable.
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| | | Iraïd Hajkawen ₳ Philosophe ₳
♦ Sexe : ♦ Influence : 285 ♦ Messages : 310 ♦ Âge du perso' : 28 ♦ Fiche : Laissez libre court à d'autres idées... ♦ Protecteur : La terre que vous avez sous les pieds ... ♦ Date d'inscription : 16/02/2011 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) Sam 23 Avr - 0:21 | |
| Iraïd resta silencieux, assit sans son siège. Un coude sur le rebord du siège, il ne bougeai même plus. Le rouquin regarda simplement Lao en biais, son visage tourné vers la scène mais légèrement penché sur le coté. C’était un peu comme pour feinter et faire croire qu’il ne le regardait pas. Mais son camarade devait être assez prés pour bien voir que les prunelles claires du rouquin était posé sur lui. En même temps que faire de plus ? Il n’allait pas lui répondre, ça serai vraiment une mauvaise idée. Vu le comportement de son vis-à-vis, s’il rajoutait quelque chose cela ne ferai que empirer. Alors Ira resta calme et silencieux. Chose un peu contradictoire face au prodige qui lui avait l’air de s’emporter. Faut dire qu’il l’avait un peu cherché et n’avait pas dit des arguments très valable. Mais en même temps que pouvait t’il dire d’autre ? Lui certifier que Cassendre est en gentil et fidèle chiot qui se sacrifierai pour ne pas que l’on découvre la vraie identité du serveur? Il tomberai des nus alors quand il rencontrera le petiot, parce qu’il en tient une belle à lui tout seul…. Alors mieux valait pas lui mentir, comme cela le génie saurait à quoi s’attendre et déciderait par lui-même de déroulement de la suite des événements. Enfin seulement ce qu’il se passerai avec Cassandre… Le musicien ne préférai pas trop s’y frotter et laisser les deux jeunes - parce que Lao comme Cassendre était plus jeune que lui - se débrouiller ensemble.
Toujours silencieux, le rouquin observa son vis-à-vis s’énerver contre lui. Par delà les Ombres, Iraïd espérait que Lao était plus calme habituellement. C’est une bonne chose d’être sensible, surtout à Ishtar ou la sensibilité commençait à manquer mais là… son camarade s’énervait réellement! Cela surpris Ira qui pensait qu’il était un peu plus maitre de ses émotions. Mais bon, il rejeta cela sur le dos de la fatigue et du stresse que le mage de la terre doit avoir depuis qu’il est arrivé. Faut dire que jouer à chat avec L’inquisition et maintenant la Garde n’était pas toujours très plaisant. Surtout quand c’est toi qu’ils pourchassait tous et arriver dans un moment un peu de répits ou l’on doit débattre avec un collègue n’est pas de tout repos, surtout sur ce sujet là. Alors Iraïd comprit pourquoi son interlocuteur lui répondit comme cela et il avait totalement raison, ou presque.
La seule chose qui gênait le musicien n’était pas le ton dur et froid que son compère employait a son égard - il en a vu d‘autre -, ni les avertissements de la future mort du gamin. Mais bien la réactivité de la personne en face de lui. Ce dernier perdit son calme, certes la fatigue était surement pour beaucoup mais Est-ce que le brun pourrait contrôler ses émotions dans le futur ? Tout ne risque pas de se dérouler comme il le veux, alors si un échec se produit, Est-ce qu’il pourra garder sa déception et sa colère pour lui ? Il voulait mal les choses se dérouler si la personne la plus puissante en maniement de la terre pétait une pille sous le coup de la frustration ou n‘importe quoi d‘autre. Ça pourrait être désastreux, déjà qu’ils sont mal loti et traquer par une partie de la population….
Enfin passons. La discussion était fini et Lao acceptait la requête du musicien. Ce qui le surpris d’ailleurs, ne pensant pas que le prodige irait se mettre en danger. Enfin il n’allait pas s’en plaindre. Il n’ajouta rien à tout ce que dirai Lao, bien que son ton et ses propos n’étaient pas très agréable à entendre. Ils n’allaient se mettre à se chamailler après tout ça serait stupide et complètement inutile. Surtout que mieux fallait s’entendre bien avec ses alliés et ne pas s’entretuer avec des regards de la mort qui tue et des tons a glacer le sang. Donc si Lao voulait se défouler qu’il le fasse! Après tout, le rouquin avait une dette envers lui maintenant. Que le brun arrive a changer l’opinion du gamin ou non…
D’ailleurs, il était apparemment temps pour le jeune homme de partir, le rouquin se remit à s’articuler pour s’avancer légèrement et le regarder s’éclipser.
- Merci, bonne soirée à toi aussi …
Une colère, hein? Est-ce que le comportement du gamin allait lui retomber dessus ? Est-ce que ça sera a lui de payer les frasques du gosse à cause de cette demande ? Le philosophe perdit légèrement son sourire, grondant sourdement. Feindre était sa spécialité et faire semblant que rien ne le touche pour que l’on ne puisse pas lire en lui en adoptant toujours ce même sourire doux et cet air gentillet. Cependant s’il commence à se sentir menacer, par un ami de plus. Il pourrait réagir avec la même fourberie et hostilité que les gens d’Ishtar. Ce n’est pas parce qu’il est philosophe qu’il n‘en ai pas capable… |
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| Sujet: Re: Entends tu les ronronnements de la terre ? ( Lao ) | |
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