L'Empire Ishtar
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 Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)

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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyDim 12 Sep - 17:03



Ce fut lorsqu'un marchand s'époumona pour vendre sa marchandise que Marius sortit de sa rêverie, ses songes s'estompèrent aussitôt et il cligna à plusieurs reprises des yeux. De petites tâches colorées lui voilèrent le monde, la lumière du matin l'éblouissait, et il lui fallut quelques minutes pour recouvrer une vision parfaitement claire. Il poussa un soupir en laissant sa tête basculée en arrière, cognant le mur sale contre lequel il s'était assoupi, il laissa les sons l'assourdirent. Il percevait les cris des vendeurs, le bourdonnement des acheteurs négociant un esclave, ou encore les voix criardes des enfants qu'on amenait. Le bruit de la ville lui donna la nausée, tandis que les odeurs de nourritures lui montèrent au nez ; il reconnut les épices, le parfum fort du poisson grillé, ainsi que quelque chose de beaucoup plus doux, quelque chose de suave et qu'il peinait à reconnaître. Le jeune homme connaissait certes ce parfum, mais à qui appartenait-il ? À quoi plutôt ? Il fronça les sourcils, puis haussa les épaules, il n'avait même pas d'argent et il pouvait seulement rêver de mordre dans une chair tendre et chaude. Il mordit sa lèvre inférieure et réprima un petit rire amère, les jours passaient et il comprenait — non sans un humour noir qu'il commençait tout juste à apprivoiser — qu'il se laissait aller souvent au masochisme, comme si raviver la douleur lui devenait agréable. Comme à présent, il prenait une sorte de plaisir sordide à humer l'odeur de la viande grillée et des fruits, alors que son ventre criait famine. En quelques mois — il n’es les comptaient plus, il n'accordait plus d'importance à ce genre de détails —, il avait bien changé ; ceux qui l'avaient connu en tant que nobles, prêts à tout pour satisfaire la cruauté et l'absurdité de sa famille, même jusqu'à tuer ceux qui étaient à présent comme, ceux qui l'avaient jadis connu avant le bouleversement de son existence aurait été incapable de le reconnaître.

Tout juste s'ils avaient prêté attention à la silhouette presque écroulée contre un mur, fatiguée et maigre comme un fil de fer, il était un vagabond comme les autres. Les mauvaises odeurs dut au manque d'hygiène lui était devenu aussi habituelle que la faim, pourtant une petite lueur étincelait dans ses yeux bleus, une petite lueur qu'il n'avait jamais brillé auparavant. C'était l'ombre d'un adolescent qui se tenait là, pas encore tout un fait un homme, cependant en perdant ses illusions, il avait gagné en perspicacité et volonté. Marius ne savait plus s'il avait froid au s'il avait chaud, il suait et frémissait en même temps, il aurait voulu se voir dans un miroir pour rire de lui-même. Ne devait-il pas paraître comique ? Il sourit à cette pensée, la faim et la fatigue le faisaient divaguer. Parfois, il s'enfonçait dans un marasme de souffrance, et lorsqu'il en sortait, il sentait la colère brûler sa raison. Il avait des sortes de crises où son esprit perdait le sens de ses émotions, alors s'apitoyait à cause de ses idées, ou il s'énervait sur l'aveuglément du peuple d'Ishtar. Il se rappelait finalement pourquoi il se battait, et il se calmait et cherchait à raisonner, et cherchait à survivre. Et sa volonté revenait inlassablement, réveillée par les douleurs et les promesses qu'il s'était faîte à lui-même, des promesses qu'il avait du mal à tenir.

Les passants passaient devant lui, avec de temps un autre un regard de pitié pour ce pauvre gamin, il ne voyait que des silhouettes fantomatiques que tantôt il aimait, tantôt il méprisait. Une mère tenant la main à son petit garçon passa devant lui, elle remarqua le sourire amer sur le visage creusé de fatigue du jeune homme, elle s'arrêta et le dévisagea. Marius sentait ses petits yeux sombres se poser sur ses joues creuses, puis sur son cou et ses clavicules saillantes, sa chemise qui avait été blanche négligeaient ouverte, il savait qu'elle pouvait voir à loisir ses os qui menaçaient de déchirer sa peau. Fermant les yeux, il la laissa l'examiner d'un oeil critique et mauvais que ce soit ses vêtements sales, mal boutonnés ou bien ses cheveux gris tombant en épis sur ses épaules, pas coiffés depuis quelque temps. Il faillit lui rire au nez, mais elle partit en expliquant à son fils que s'il n'écoutait pas ses parents, ne travaillait pas bien et se montrait méchant avec autrui, il finirait comme lui. Marius fut secoué d'un petit rire bref, qu'est-ce qu'il s'en foutait désormais ! Quelques jours auparavant, il avait fini par avoir le Vicomte, ce sale type qu'il avait éborgné dans un piètre attentat où il avait rencontré la Duchesse Van Lähre. Il avait vendu les boutons en or de ses manchettes pour trouver suffisamment d'information, il avait songé les utiliser d'une autre façon, mais au moins il était parvenu à ses fins. À l'heure où il laissait la faim gagner contre sa raison, ce salopard avait rejoint l'Ombre, tandis que son corps était abandonné aux vers. Comme un enfant que se remémore une fête d'anniversaire, Marius se remémorra comment il l'avait eu. Il avait appris que ce type allait régulièrement acheter ou vendre des Objets ou Hybrides au Marché Noir, alors il avait attendu qu'il soit occupé à négocier pour lâchement l'assassiner alors qu'il ne pouvait se défendre. Un carreau envoyé soigneusement dans la nuque, transperçant sa gorge dans une explosion de sang. Il était parvenu à s'enfuir avant de se faire repérer, contrairement à ce qu'on aurait pu penser de lui, Marius n'avait ressenti aucun regret. Au contraire, il était satisfait d'avoir (enfin) réussi à tuer cette enflure. Il avait pris plaisir en entendre les rumeurs, alors que personne n'avait su qui l'avait tué.

Alors même si à cet instant il paraissait plutôt pitoyable, Marius était plutôt heureux. Oh ce n'était pas une joie saine, loin de là, c'était celle du meurtrier ayant enfin fait une victime. Pourtant, il savait qu'il lui faudrait peu de temps avant de retomber dans ses habituels tourments, mais pour l'instant, il savourait cette victoire. Elle ne serait que de courte durée, alors il en profitait. Soupirant à nouveau, Marius se releva tant bien que mal en chancelant, ses yeux venaient de rencontrer une friandise rouge et ronde, sentant bon le sucre et le miel, son ventre grogna et il haussa un sourcil. S'il ne mangeait rien, qu'est-ce qu'il deviendrait à part un squelette ? Ou un cadavre que des Scientifiques prendraient plaisir à ouvrir ; il grimaça puis s'avança vers ce même petit garçon qui tenait la friandise avec sa mère qui discutait de tout et dire avec le vendeur. S'il volait la friandise au gamin, celui-ci allait aussitôt se mettre à pleurer et il était découvert, s'il volait directement dans l'étalage le résultat serait à peu près le même. Que faire ? Avec le peu de force qui lui restait, il ne pourrait pas s'enfuir. Que faire ? Soudain, il eut une idée et chercha l'arbalète qu'il cachait sous ses vêtements, il n'eut pas le temps de trouver un carreau que quelqu'un intervint pour faire il ne savait trop quoi.

Non, il n'avait pas eu l'intention de troquer son arbalète contre la friandise qu'il, mais plutôt de créer une diversion pour s'en emparer. Au moins, personne ne pouvait lire dans son esprit, c'était déjà ça.
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Lawrence Ashford
† Inquisiteur †

Lawrence Ashford

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyDim 12 Sep - 18:03

Certains se lèvent et se disent "Oh merde, ya plus de pain", d'autre c'est plutôt "Y'a plus de tabac" et encore "Y'a plus rien pour se torcher"... mais dans les plus étranges il y a "Y reste plus de bonbons, besoin... sucre". C'est ainsi que commença sa journée, dans cette unique idée et cette envie primaire de se mettre du sucre sous la dent. Se levé tôt n'avait jamais été dans ses habitudes, sauf cette fois-ci... qui reviens quasiment à tout les semaines, ce moment précis où sa réserve personnel est épuisées et qu'il ne reste que des cadavres de papier cachés sous son matelas mince. Première étape après la constatation du fait, rester calme. Deuxième étape, prendre une boisson avec le plus de sucre possible pour calmer un peu les envies folles puis après s'être vaguement habiller et coiffé, direction le marché !

Pas besoin d'arme lorsqu'on sort le jour. La chasse, c'est à la tomber sur soleil, pas avant... sauf cas contraire et exceptionnel. Donc, le monsieur aux lunettes s'assure que personne ne le voit sortir en catimini de la cathédrale et file à l'anglaise sans laisser de trace. L'Art et la Manière de partir sans croisé personne. Inquisiteur jusque dans la stupidité de son besoin de friandise, discrétion absolue. C'est ainsi que notre cher petit Lawrence se rendit au grand Marché d'Ishtar. Merveilleuse scène de la vie qu'il protégeait contre ces sales vilains d'hérétiques. Des enfants, des hommes et femmes qui grouillaient dans tout les sens. Achetant le pain de demain, ou encore dégustant une grillade de poisson. Le quotidien qui rend la vie si ennuyante mais pourtant si précieuse. Son enthousiasme ne se lisait nullement sur son visage, mais pourtant, il se sentait si fier de contribuer au bonheur de tous et chacun. Même s'il devait pour ça, ce salir les mains et tâcher ses vêtements de sang, le jeu en valais la chandelle.

Habillement, le jeune homme mal coiffé mais vêtu proprement, passa entre les citoyens d'Ishtar afin de se rendre à son coin favori. Des bonbons roses, bleu, vert, noir, orange... ou les meilleurs... les multicolores ! Il va s'en dire que c'était peut-être l'une des rares technologie qui fut bénéfique -à ses yeux-.
Comme à son habitude, l'Inquisiteur se mit en bout de ligne... derrière la femme qui discutait et son petit gamin. Lui et les enfants ce n'était pas tellement la joie mais il ne pouvait qu'apprécier leurs innocences et leurs puretés. Oh et il était joli le petit bonbon rouge du gamin. Et si jamais il venait à disparaitre de sa main et se retrouva dans la gueule d'un adulte pour le moins immature de par son geste ? Non, mauvaise idée, soyons patient et là il y en aura de bien meilleurs qui auront tout le loisir de tourner sur sa langue. Ce n'était pas la peine de perdre son sang froid et se crée des ennuis pour un bonbon qui semblait être si délicieux...

Mais qu'est-ce donc ? Il n'était pas le seul qui le fixai avec envi. Quelqu'un d'autre avait les mêmes idées que lui, au point même de se montrer dangereux ! Que sortait cette personne de sous ses vêtements sales et usés ? Un arme ?! Non, ce ne pouvait se produire ici, en plein marché... pas maintenant ! Non ! Alors que le monsieur aux lunettes n'avait même pas eu la chance d'avoir son susucre de la journée ! NON ! PAS QUESTION ESPÈCE DE MONSTRE !

Et hop, il posa sa grande main sur l'épaule de ce manant. Certains d'y déceler de mauvaises intentions mais quand même... Lawrence préféra être discret.

- Besoin d'aide, l'ami ?

Traduction : "Toi mon espèce de sous-merde si j'te vois bouger brusquement je t'arrache la tête dans une ruelle sale et je pisse sur ton cadavre !".
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyDim 12 Sep - 20:03

Jusque-là l'esprit de Marius avait été endormi par la faim et la fatigue, il s'était remis à fonctionner seulement par instinct de survie : son ventre crier famine, alors que ses narines humaient le parfum sucré qui l'entourait. Un délicieux parfum de fraise et de miel, il n'arrivait pas à se souvenir du nom de cette friandise, mais elle le ramenait loin dans son enfance. Il n'y avait pas encore goûté, mais sa langue savourait déjà la suavité du bonbon. Cependant, il restait un obstacle non négligeable, c'était une main qu'on avait posée sur son épaule, et le jeune homme se retourna immédiatement vers l'inconnu. Son cerveau s'était arrêté de fonctionner pour se concentrer sur cet homme, bien plus grand que lui et plus vieux aussi. Le jeune homme le dévisagea pendant de longues secondes, la bouche entrouverte, ses lèvres frémissaient sans émettre le moindre son ; il planta ses grands yeux bleus dans ceux de son vis-à-vis, d'un vert clair qui l'intimida. Contrairement à lui, même si cet homme n'avait plus connu de peigne — tout comme lui — depuis quelque temps, il était cependant propre et ne dégageait pas d'odeur de transpiration, il n'avait pas non plus le visage sale et ne criait pas famine. Évidemment, Marius n'interpréta pas tout de suite les paroles qu'il avait énoncées, il crut tout d'abord que l'inconnu lui demandait réellement s'il avait besoin d'aide. Il s'écarta un peu brutalement, depuis quelque temps, Marius évitait de rencontrer en contact trop souvent avec des hommes, ça le mettait plutôt mal à l'aise, et il détestait ce sentiment de gêne qui l'envahissait. Il inspira plusieurs fois comme s'il manquait d'air, il ne se sentait pas très bien ; quelque chose lui disait que cet homme n'était pas là pour fêter leur amitié naissante.

— Euh... je...

Marius bafouilla d'autres paroles sans pour autant construire une phrase, simple ou complexe, il n'arriva qu'à émettre quelques sons. Il recula par réflexe, comme s'il se préparait à combattre, il avait dû combattre trop souvent des Inquisiteurs ces derniers temps qu'il songeait que tous ceux qui l'abordaient en étaient ; il haïssait l'Église et tous ceux qui la servaient ! Parfois la colère était si violente qu'il voulait soit leur envoyer son poing dans la figure, soit leur cracher sa haine. Il jeta un regard derrière l'homme, hagard et craintif, il voyait l'enfant s'éloigner avec sa mère. Celle-ci l'avait reconnu et entraînait son fils loin d'eux, proférant tout un tas de mise en garde sur les gens « de son espèce » ; ces mots lui firent mal, et il s'en voulut d'en souffrir. Autrefois, il avait été comme ce gamin riche et prétentieux, maintenant il n'était plus un mouton, mais vivait dans la misère. Distrait quelques secondes par cette mère hautaine qui lui apparut laide et sans coeur, il finit par regarder à nouveau l'inconnu qui l'avait abordé. Cette fois-ci, Marius devina que son geste était apparu suspect, et cet homme voulait sûrement vérifier qu'il ne s'apprêtait pas à commettre un crime. Marius essaya de sourire, mais ce ne fut qu'un sourire crispé, mettant en avant les cernes noirs sous son regard et ses joues creuses. Pourtant, le jeune homme refusait d'inspirer de la pitié, il n'avait pas encore perdu son sens de l'honneur ; et sans ce de l'honneur, jamais il n'aurait été là aujourd'hui, à lutter contre l'Église en pensant agir pour le bien de tous. Alors, il réfléchit aussi vite qu'il le put, ses mains à présent sur sa poitrine comme pour cacher sa peau blafarde, il recula à nouveau puis il tenta de prendre un ton plein de désinvolture :

— Je n'ai besoin d'aucune aide, je voulais simplement voir ce que présentait ce gentilhomme.

Il fallait savoir que le « gentilhomme » en question était une énorme montagne de deux mètres, aussi musclée qu'un taureau et qui ne représentait pas la marchandise qu'il venait ; l'habit ne fait pas le moine, et au lieu d'avoir une grand-mère souriante et aimable, c'était une espèce d'ours mal léché qui servait les clients. Ce dernier posa d'ailleurs ses petits yeux noirs sur eux, intrigué par ce qui se passait. Marius mordit à nouveau sa lèvre inférieure, ça se voyait tant que ça qu'il crevait de faim ? Ça se voyait tant que ça qu'il voulait voler cette friandise ? Friandise qui en avait profité pour filer vers un marchand d'étoffes. C'était sans doute pour ça que sa tentative de passer pour un gamin désinvolte était raté, il n'avait pas vraiment la figure d'un jeune rebelle aussi arrogant que téméraire, comme cet inconnu n'avait rien d'un Inquisiteur : c'était lui qui se faisait trop d'idée, à force de vivre dans la peur, il croyait que tout le monde pouvait lui vouloir du mal. Non... cet homme était un simple passant, peut-être un noble même si ses cheveux mal coiffés avait tendance à lui faire penser le contraire. Un simple citoyen d'Ishtar qui profitait du Marché pour se balader... alors pourquoi son instinct lui criait de prendre son arbalète et de lui tirer dessus ? À moins qu'il fût en train de perdre simplement la raison ? Ses mains tremblaient sur sa chemise, tandis que son coeur battait, il tentait désespérément de se persuader que cet homme n'était pas dangereux, un simple citoyen dont l'indifférence paraissait être son arme la plus redoutable. En parlant d'arme, Marius vérifia en quelques coups d'oeil s'il n'était pas effectivement armé ; il fut rassuré que ce ne fût pas le cas. C'était lui qui disjonctait, c'était tout.
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Lawrence Ashford
† Inquisiteur †

Lawrence Ashford

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyDim 12 Sep - 21:02

Quelle peur et crainte régnait dans ces yeux bleu. La faim semblait ronger le jeune garçon jusqu'à ses os même, c'était à se demander comment il faisait pour se tenir debout, aussi remarqua t'il à quel point ses membres tremblaient. Une victime de la pauvreté... tout simplement, peut-être n'était-ce pas une arme qu'il aurait sorti de sous ses vêtements mais un petit jouet afin de l'échanger contre un bonbon ? Qui sait, Lawrence avait possiblement été trop rapide en conclusion sans juger l'état de l'être qu'il avait soupçonner ? Il ne le retint pas lorsqu'il s'écarta. Ashford se montrait toujours bien calme mais une pointe de curiosité avait fait sa place dans le vert de ses iris. Est-ce qu'il faisait si peur que ça ? C'est vrai, c'est pas tout les jours qu'un mec comme lui vous interpelle et que sur le coup il parait hostile dû à sa froideur apparente... C'est pas évident de s'y faire.

C'est alors que le jeune homme émacier lui répondit que tout ce qu'il voulait était voir les friandises. On ne blâmera personne pour jeter un coup d'oeil, n'est-ce pas ? Lui-même ne pouvait juger les amateurs de bonbon... Il était bien mal placé pour réprimander quelqu'un en la matière. Le terme de Gentilhomme était plutôt drôle lorsqu'on parlait du vendeur mais Ashford n'en faisait pas toute une histoire puisqu'il était tout de même vrai que cet homme était d'une grande gentillesse comparé à sa stature.
La question se posait quand même, devait-il le croire ? Avoir foi aux paroles de ce jeune homme qui se mourrait de faim ou tout simplement le mettre en ligne de mire et ne pas le lâcher d'une semelle ? L'ennui, c'était que Lawrence n'avait pas été mis aux faits des derniers évènements et que le visage de Marius lui était inconnu. Peut-être savait-il qu'un attentat avait eu lieu, mais la descriptions du coupable ne lui était pas parvenu si ce n'est que son sexe... Bravo le centre d'information des Inquisiteurs !

Bon, alors, tentons ceci.

- Allons, n'ayez crainte.

Il jeta un regard sur le vendeur. Ils se connaissaient bien depuis le temps et un simple échange visuel en disait long. Puis, il revint sur le jeune homme.

- C'est pas en reculant que vous auriez la chance de voir tout ce que présente ce kiosque.

Lawrence savait se montrer sociale, oui-oui, ça faisait parti de certaines de ses qualités. Du moins, il l'était pour le moment. Garder ce garçon à l'oeil était l'idée de base, ensuite, les choses évolueront au fil du temps et des paroles échangées. Tout simplement. Et puis, bien qu'il soit au service de l'Ombre Ashford ne voulait troublé l'agitation naturel du marché en arrachant la tête à un hérétique... ce n'était pas le bon moment pour assassiner quelqu'un. Trop de témoins et de problèmes.

- Approchez, je vous en offre un ou deux alors choisissez.

Charitable. Plus ou moins mais cela passait mieux dans son idée. De son coté, Lawrence choisit ces préférées et quelques nouveautés fraîches. Sa dent sucré ne pouvait attendre plus longtemps. C'était plus fort que lui, il fallait absolument que le sucre vienne dégourdir son corps imperturbable.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyLun 13 Sep - 11:14

Tout d'abord, Marius n'en crut pas ses yeux, il n'avait même pas cru en lui lorsqu'il avait dit cette phrase ; en fait, l'information avait carrément du mal à venir jusque dans son cerveau, cet inconnu l'avait-il cru ? Ce n'était pas possible ! C'était pourtant un si piètre menteur qu'il suffisait de le voir bafouiller maladroitement quelques paroles, et on devinait qu'il mentait, et mal. Bon, il y avait une petite pointe de vérité dans ce mensonge et de crainte dans cette désinvolture, mais il ne s'était pas imaginé que l'inconnu peut le prendre au sérieux. En fait, il s'était même préparé à s'enfuir... il n'avait pas encore eu d'idée précise sur sa fuite, mais il avait déjà décidé que détaler comme un lapin était la meilleure solution. Sauf que le « problème » ? Le problème était le suivant : cet homme le prenait au sérieux, d'un autre côté ce n'était pas trop un problème. Malgré la voix rassurante de l'inconnu, Marius ne pouvait pas s'empêcher de l'examiner avec méfiance, peut-être que c'était un piège ? Après tout, Ishtar était le lieu le plus merveilleux pour disparaître de la circulation, et se faire oublier à tout jamais.

Peut-être que cet homme était un Scientifique ? Et qu'il comptait endormir sa confiance pour lui ouvrir le ventre, sortir ses organes et danser joyeusement une valse avec ses tripes et son cerveau ? Marius frémit à cette idée ; en peu de temps qu'il ne le fallait, l'inconnu était passé d'Inquisiteur à Scientifque, son cerveau peinait à fonctionner de façon correcte. Avec hésitation, le jeune homme fit quelques pas et cette fois-ci en avant, il ne pouvait s'empêcher de dévisager cet homme. C'est alors qu'il se proposa de lui offrir quelque chose, Marius le fixa avec incertitude, cette fois-ci le jeune homme se demandait s'il avait bien entendu. La faim le rendait-il fou ? Ou plutôt la fatigue ne lui donnait-elle pas des hallucinations ? Depuis qu'il avait abandonné cette vie faîte de luxe et de chaînes, c'était la première fois qu'un simple passant lui venait en aide. Oh bien sûr, il y avait Zvezdan, mais ils étaient tous deux des terroristes. Marius s'approcha des étalages, fixant chacune des friandes avec curiosité, comme un enfant l'aurait fait en découvrant quelque chose de nouveau. Même si dans son cas, c'était plus une redécouverte qu'une véritable nouveauté ; les friandises aguichaient l'oeil avec insolence, tandis que leur parfum charmait les esprits attachés à leur beauté, les couleurs vives ou sombres avaient quelques choses de sensuelles, de diablement attirant et leurs formes étaient toutes aussi exquises, rivalisant d'attraits et de charme, les friandises lui parurent rayonner de chaleur et d'humanité. Son esprit vagabondait dans une sorte de délire étrange que lui seul connaissait, pourtant Marius ne pouvait s'empêcher de dévorer du regard ce bonbon au miel, ou encore ce gâteau parfumé au rhum, ainsi que cette brochette où trois chocolats différents ensorcelaient ceux qui les examinaient. Le jeune homme leva alors doucement la main vers une sucrerie, d'abord comme un petit animal qui hésitait entre prendre la fuite ou accepter ce qu'on lui offrait, il l'effleura délicatement de ses doigts pâles avant de reculer. Baissant d'abord les yeux, il les releva tout à coup sur cet inconnu, il dit sur un ton affable :

— Je m'excuse, mais je ne peux accepter...

Il tremblait désormais, de peur de l'avoir blessé, tandis que sa faim le tiraillait et le poussait à accepter ce geste de compassion. Cependant, il lui restait encore quelque chose de l'éducation qu'il avait reçue ; son sens de l'honneur était plus fort que la faim, il ne pouvait pas contracter de dettes et prendre le risque de mourir avant de les avoir honorés. Pourtant... la tentation était si grande ! Si forte, si puissante ! Et elle le charmait, l'attirait ! Victime à nouveau de sa morale, Marius ne cessait de poser son regard sur le marchand, puis sur l'inconnu et enfin sur les friandises. D'ailleurs, il se demanda pourquoi un homme tel que lui semblait être lui aussi la victime du sucre, il n'avait pourtant pas l'allure d'un amateur de sucrée. Marius le voyait bien dans une bibliothèque, avec ses petites lunettes posées devant l'éclat pomme de ses yeux, il paraissait sérieux et sévère, comme un professeur. Cette réflexion lui fit froncer les sourcils, d'Inquisiteur à Scientifique, l'inconnu était passé finalement à bibliothécaire. Ce qui lui convenait tout à fait, n'est-ce pas ? Marius ne savait plus trop quoi songer, il passait trop à des états d'âmes différentes pour se comprendre lui-même. Il fit un pas sur le côté, murmura quelques paroles pour s'excuser. Il avait appris à être blessé par la pitié, cependant il n'arrivait pas encore à accepter la bonté des autres, il s'éloigna doucement, s'enfonça dans la foule, puis s'arrêta brusquement. Il venait d'entendre deux femmes d'une trentaine d'années parler de l'inconnu et de lui-même, il fronça à nouveau les sourcils. Qu'avait-il entendu déjà ? Il ne s'en souvenait plus, il se retourna vers elles, et elles échangèrent un regard avant de pouffer de rire. Était-ce parce que son accoutrement était ridicule ? Il s'inspecta rapidement et ne trouva rien de drôle sur lui, à moins que ce fût son visage amaigri ? Perturbé, il observa les deux gemmes qui paraissaient faire partie de la petite bourgeoisie. Maquillées comme les Dames de l'Aristocratie, elles étaient pourtant vêtues dans une élégance qu'un oeil noble aurait trouvé risible. Il jeta un regard vers l'inconnu, puis recula par réflexe. Enfin, elles changèrent de conversation et parlèrent du meurtre récent du Vicomte, et d'un attentat raté qui avait eu lieu un mois auparavant sur ce même Vicomte. En entendant ça, Marius fut pris d'une peur indescriptible, sans se rendre compte de ce qu'il faisait, il posa son regard terrifié dans ceux de cet inconnu.
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Lawrence Ashford
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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyLun 13 Sep - 22:10

C'est ça, reviens doucement vers lui. Il te mordra pas ! Du moins, pas en plein jour et non sans preuve de ta culpabilité. Tuer sans raison revenait à un simple meurtre. Ça n'en valait pas la peine et puis aucune utilité de faire du grabuge ainsi entouré de citoyens. Lawrence fut content de voir le jeune garçon s'approcher vers lui. Alors il lui donnait un peu sa confiance ? Peut-être pas, mais qui s'en souciait réellement ? Tout ce qui importait était de le garder à l'oeil un peu et manger du sucre ! Après avoir fait sa sélection personnel, il tourna son regard vert pomme vers son nouvel interlocuteur. Il avait été absorbé par les couleurs, les odeurs et la beauté suprême des friandises. Avoir eu cet esprit encore gamin Ashford en aurait fait autant mais il était fort à parier que la faim devait y avoir sa part de responsabilité.

Et ce ne fut pas sans surprise qu'il vit ce dernier refuser son offre. Trop de fierté malgré sa condition de pauvre loque humaine ? S'en était agaçant... et voir quasiment offensant. Pour les rares fois que Lawrence se donnait cette peine. Tant pis, il acheta les bonbons qu'il jugea avoir été regarder de près par le jeune homme et demanda à les mettre dans un sac à part. Le marchant lui jeta un petit regard de ses yeux noir et lui sourit de toutes ses dents jaunis. Il prenait plaisir à voir un homme aussi mur qu'Ashford venir lui acheter des sucreries. Il savait parfaitement que ce n'était pas pour quelqu'un d'autre, car les yeux vert pomme de l'Inquisiteur brillait devant tant de sucre. Il le remercia et s'enquit de rejoindre son nouvel ami.

Où était-il ? Scrutant les passant il fini par retrouver ce regard affamé. Pourquoi s'être autant éloigné si c'est pour ainsi le regarder par la suite ? Haussant les épaules, l'Inquisiteur passa habillement entre chaque passant, ne perdant pas le garçon des yeux. Vaguement, certaines paroles vint à ses fines oreilles. Un attentat disait-elles ? Elles parlaient d'un Vicomte et ce tout au passer, donc il s'agissait des récents évènements. Lawrence ne pouvait rien faire contre les ragots, c'est pourquoi il passa a autre chose en arrivant près de son nouvel ami.

D'une voix sans détour et d'un geste précis, il lui tendit les bonbons.

- Prend.

Comment contredire un homme comme Ashford ? Surtout quand ça n'avait rien d'une suggestion. Un obligation, même. Pour être plus clair, il lui fourra directement le petit sac de friandise dans les mains. Ce n'était pas ainsi qu'il allait pouvoir ouvrir le sien ! Ce qu'il s'enquit de faire aussitôt les mains libérer. Enfin ! Bonheur, exquis ! La douce saveur d'un petit bonbon rouge aux framboises et au chocolat. Les coins de sa bouche semblèrent légèrement remonter. Il était satisfait et heureux, du moins, le temps de la dégustation ! Puisqu'il ne lâcha pas un seul instant l'inconnu. À travers ses yeux on pouvait quasiment y lire "Mange, ou je t'en fais manger de force.".

- Allez, goûte, ils sont vraiment délicieux.

Rien dans le manuscrit de l'Ombre ne parlait de sucrerie. Cela n'avait absolument rien de blasphématoire. Ce n'était qu'une petite douceur pour une vie si emplie de cruautés. Fixant le jeune homme, il attendait, impatient de le voir manger son tout premier bonbon.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyMar 14 Sep - 19:00

Une chose qu'en tant que Terroriste Marius n'avait pas pris en compte, c'était que les gens possédaient tous — sauf cas exceptionnel — une langue, et qu'ils aimaient tous — sauf, encore une fois, cas exceptionnel — s'en servir. Oh leurs langues pouvaient leurs servir pour un peu tout, mais ce qui était intéressent ici, c'étaient qu'ils s'en servaient principalement pour parler, et faire naître ragots, rumeurs, et autres commérages ridicules sur autrui. Parler des autres constituait un but en soi, un but dont peu de personnes comprenaient toute l'ampleur que ça avait sur leur vie ; si ces deux femmes ne discutaient pas de ces faits, elles devraient simplement se regarder dans les yeux et retourner à leur existence morne et ennuyeuse, rien n'est plus croustillant que la vie des autres. La masse était ainsi : dire du mal d'autrui était sa distraction favorite, dire de bien des autres était bien trop ennuyeux. On prenait un malin plaisir à pourrir la réputation d'une grande Dame, ou à raconter que tel grand aristocrate était coco ; Marius était né dans ce milieu où pour tromper l'ennui, l'Aristocratie attendait chaque jour ces petits instants où les langues de vipères s'agitent, répandant son venin en jouissant. Il avait pu voir à loisir que les hommes et femmes perdaient leur temps à ces bavardages, détruisant les autres par mesquinerie. Il écouta attentivement le fil de leur conversation, une version qui n'avait plus le moindre lien avec ce qui s’était vraiment passé.

Si on prenait en compte ce qu'elle disait, on obtenait un fait déformé, reconstruit et perdant son honneur ; certes cet attentat avait été un véritable échec, un échec qui lui restait aujourd'hui encore au travers de la gorge, mais il ne se souvenait pas tout ce qu'elles racontaient. Si on les écoutait, on croyait alors que le Vicomte était un illustre aristocrate défenseur de la veuve et de l'orphelin, qui avait été attaqué par un sauvage venu d'une province trop éloignée de la Capitale pour être civilisé, on pensait alors que ce déficient mental avait tenté de tué le Vicomte non avec une arbalète, mais en utilisant une hache de cinq mètres complètement émoussé. Ca en devait complètement ridicule, au moins Marius tirait un apprentissage de ça : la prochaine fois, il se débrouillerait pour ne pas faire parler autant de lui. Même si entendre son histoire réécrite par des mégères en manque d'actions en tout genre, lui était quelque chose d'assez distrayant à cause de la bêtise, il n'allait pas recommencer une erreur pareille. En tout cas, Marius n'eut pas le temps de s'enfoncer dans ce genre de pensée que l'inconnu revint à sa rencontre, il n'eut pas le temps de réagir qu'il se retrouva les bras chargés d'un paquet à la bonne odeur de miel.


— Mais...

Avait balbutié le jeune homme avant de se taire, l'homme ne paraissait pas enclin à le laisser refuser. Ne sachant plus trop quoi faire, Marius rougit puis ouvrit le paquet, ses yeux se posèrent un instant sur la pomme rouge au délicat parfum. Il observa la courbe parfaitement ronde de la pomme, ainsi que la pureté de son éclat rouge, il ne résista pas longtemps avant de la blesser en plantant ses dents dans sa chair. Tout son corps fut parcouru d'un délicieux petit frisson, il passa inconsciemment sa langue sur sa lèvre inférieure, goûtant à un plaisir qu'il avait laissé derrière lui et qui l'avait finalement rattrapé. Son ventre grogna, alors que le miel glissa dans sa gorge, nouveau frisson. C'était comme mordre dans la cuisse de Jupiter, dérober un morceau d'une contrée inaccessible à chaque bouchée, ou encore s'abandonner entièrement à une entité supérieure par pur plaisir de la débauche. Sans doute était-ce à cause de la faim qui le tiraillait depuis des jours, ou bien à cause de la misère qu'il apprenait à connaître, en tout cas le jeune homme ressentit de l'extase. Un bien-être qui l'envahit dans tout son court adolescent, et le temps perdit de sa raison. Tout était bien trop rapide et trop lent, chaque bouchée lui paraissait être une éternité qui durait une seconde. Aussitôt prit-il conscience qu'il s'appropriait une sorte de fruit défendu, aussitôt il se retrouva les mains vides. Rougissant à nouveau, il déclara sans pour autant oser regarder l'inconnu :

— Merci.

Ce simple mot résumait toute sa gratitude, mais pas son sens de l'honneur, ce fut pour ça qu'il ajouta :

— Dîtes-moi comment je pourrais vous remercier, je tiens a le faire.

Le jeune homme s'inclina légèrement, le rouge lui montant toujours aux joues, il n'essaya pas de sourire, sachant que ça serait l'échec assuré. Gêné, il ne se rendit pas compte que du sucre s'était glissé sur ses lèvres, juste au niveau des commissures et que ça en rajoutait un peu à son côté gamin. Les mains derrière le dos, il se retourna quelques secondes vers le marchand. Le gentilhomme les fixait sans un mot, sa grande stature d'ours indomptable impressionnait tout le monde, que ce soit la femme suppliant son jeune amant de lui acheter des bonbons au cassis, que le jeune amant lui-même qui prenait conscience qu'il ne ferait pas le poids. Le marchand leur adressa un simple salut avant de s'occuper de ses clients, alors Marius revint vers l'inconnu... ou plutôt son bienfaiteur ? Il lui paraissait que cet inconnu ne lui voudrait pas de mal, après tout un bibliothécaire n'était pas Inquisiteur ; il n'avait pas le droit de s'attaquer aux gens, contrairement aux hommes de l'Église. Plus à l'aise, revigoré par le sucre et ayant recouvré une partie de son énergie, il supportait déjà bien mieux cette faim, alors il tendit la main vers l'inconnu et sur un ton plus joyeux, il se présenta :

— Je m'appelle Marius, et vous ?

Ce n'était certes pas très malin de dévoiler son identité ainsi, après tout il était probable qu'il se trompât sur cet homme, mais Marius ne voulait pas lui mentir, lui dévoiler son véritable nom était déjà un bon moyen de bâtir cette relation sur des bases saines. Même s'il ne cessait pas de sentir sur lui des regards perçants comme ceux des aigles, observant le moindre de ses gestes, écoutant la plus inutile de ses paroles. Son imagination lui jouait à nouveau des tours, un Inquisisteur avait vu son visage durant cet attentat, mais c'était sans doute l'angoisse qui remontait. Oui, il n'y avait personne pour lui faire du mal, pas maintenant. Il se concentra alors sur le visage de l'inconnu, attendant que ce dernier lui serre la main qu'il lui tendait et dévoile son nom.
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Lawrence Ashford
† Inquisiteur †

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyMer 15 Sep - 4:36

Bon petit animal ! Un peu plus et Lawrence s'autorisait a ébouriffer les cheveux de son homologue pour le félicité de sa docilité. Mais non, lui, il fait pas ça, alors il se contente d'un petit sourire satisfait et de regarder son jeune ami engloutir cette pomme au miel. L'inquisiteur se surprit même à le trouver mignon. Bah quoi ? C'est charmant un gamin qui mange à pleine dent et avec une appétit dévorante ! On aurait dit un petit chiot. Il garda un silence d'or durant toute la gloutonnerie de son ami. Il avait des bonbons à se mettre sous la dent lui aussi, alors il en savoura au moins un de plus pour satisfaire ses besoins de base.

Pour en revenir aux commérages. Il est vrai que la population s'ennui de leurs propres vies et que l'herbe est toujours plus verte sur le terrain du voisin. C'est d'ailleurs grâce au merveilleux bouche à oreille que Lawrence n'avait pas reconnu l'auteur de ce récent attentat raté. Tout ce raconte et se déforme et reforme, si bien que la phrase na plus aucun sens. T'es chanceux dans ta malchance Marius.

Le remerciement qu'il reçu fut de trop. Ce n'était pas la peine d'en faire autant mais tout compte fait, ce n'était pas si mal de le savoir reconnaissant. Toutefois, le fait de lui rendre l'appareil ne lui plu pas du tout et il ne lui cacha pas. Ce n'était pas la peine de se sentir si redevable. Lawrence l'avait fait par intérêt personnel, à la base, non pas pour faire plaisir au premier nécessiteux venu. Le rouge qui montait aux joues du garçon lui parut étrange, mais Ashford se garda de commentaire. Il était un peu gêné, et alors ? Ce n'était pas une raison pour paraître si mignon. C'était quoi ses manières de petit gamin ? Être si impropre à son âge, franchement, ça se fait pas. Sans lui demander quoi que ce soit, l'Inquisiteur sorti de sa poche de veston un mouchoir immaculé puis dans un geste particulièrement trop familier, il essuya la bouche de son interlocuteur. Voilà qui était fait, maintenant, il pouvait penser à autre chose qu'à ce sucre qui avait été sur le bord de ses fines lèvres.

Il se présentait ? Ah, ah bon. D'accord. Oui, pourquoi pas dans le fond, ça semblait être bien parti pour que la confiance s'installe, non ? Lawrence n'allait quant même pas se défiler face à cette poigner de main, n'est-ce pas ? Hein, tu va quand même pas lui refuser ça, hein ? A un moment, ses yeux vert se baissèrent sur la main, l'examinant puis il fini par la serrer contre la sienne.

- Lawrence Ashford.

Alors que son interlocuteur n'était seulement que "Marius', lui, il était "Lawrence Ashford". Toujours important de préciser son nom de famille ! Parce que c'est ainsi que l'on se démarque de la populace, que les gens savent à qui ils ont affaires si jamais ce nom est connu. Un nom, c'est tout, c'est ta famille, tes ancêtres, ta vie, ton identité, ta réputation. C'est pourquoi il trouva étrange de ne pas entendre celui du gamin mais Ashford ne posa aucune question sur la chose, préférant largement laisser le choix du silence à Marius.

- Oh, et je tiens à m'excuser pour tantôt... en vous voyant ainsi fouiller sous vos vêtements j'ai cru l'instant d'une seconde que vous cherchiez à sortir une arme.

Et vlam. Quelle belle manière pour piéger le gibier entre ses griffes.

- Mais personne de sensé ne ferrai une telle bêtise pour une petite sucrerie, n'est-ce pas ?
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyMer 15 Sep - 20:36

Ainsi, son bienfaiteur se nommait Lawrence Ashford ? Marius grava soigneusement ce nom dans sa mémoire, Lawrence Ashford... de quelle origine était-ce ? Il ne posa cependant pas la question, trouvant que c'était inconvenant. Inconsciemment, il effleura ses lèvres en frémissant et se souvenant du geste de Lawrence envers lui, lorsqu'il avait enlevé le sucre qui s'y était déposé avec son mouchoir. Ce geste l'avait intimidé, et l'intimidait toujours, il songea à Étienne et le baiser que le Marquis lui avait donné. Pourquoi ? Marius ne le sut, et avant de rougir davantage, il fourra soigneusement ce souvenir dans un coin de son crâne. Ce n'était vraiment pas le moment de penser à des choses gênantes, dont la seule utilité était de le rendre rouge comme une pivoine. Le jeune homme releva brusquement la tête vers Lawrence, étonné que ce dernier ait simplement deviné ce qui lui avait traversé la tête : utiliser son arbalète pour dérober quelques bonbons. Pris dans une situation délicate et dangereuse, Marius bougea plusieurs fois des yeux sans oser le regarder, il réfléchissait à toute vitesse pour façonner un mensonge.

Or, il mentait mal et toutes ses émotions se voyaient sur son visage, ce n'était pas en feignant l'ignorance non plus qu'il allait s'en sortir. Encore une fois, il songea a Étienne qui lui avait dévoilé qu'en changeant ses attitudes, sa manière de se tenir ou son langage, on pouvait se faire passer pour quelqu'un d'autre. C'était un peu raté pour ce coup-là, mais Marius pensa que d'abord se persuader lui-même de ce qu'il racontait comme vérité, pouvait très bien marcher sur Lawrence. Néanmoins, il se heurta une nouvelle fois à son sens de l'éthique puisque mentir à son bienfaiteur lui faisait de la peine, mais il risquait de le dénoncer à l'Église s'il lui dévoilait son arbalète. Il mordit sa lèvre inférieure, les choses dans ce monde étaient bien trop compliquées ! Son crâne aurait bien demandé un peu de repos, maintenant il s'agissait de trouver un mensonge, mais quoi ? Lawrence avait très bien vu ce qu'il allait faire, ça n'allait pas être simple de trouver un mensonge adéquat ! Finalement, Marius opta pour raconter une sorte de demie-mensonge, c'était hypocrite de se cacher derrière ça, mais il n'osait pas s'avouer qu'il pouvait mentir, même mal. Alors, il sourit à moitié, même si ça ressembla à une grimace, il déclara avec une voix tremblante :


— À part un fou, je ne vois pas non plus qui serait suffisamment stupide pour faire ça.

Il frémit en avouant sa propre bêtise, même si c'était caché ; il souleva alors sa chemise plus tellement blanche, montrant ainsi ses poches vides, dont celle de droite trouée, avec une sorte de note d'humour, il ajouta :

— Je pensais seulement qu'il me restait quelques pièces dans mes poches.

Son sourire se crispa, en soulevant un pan de sa chemise, il avait fait attention de ne pas dévoiler son arbalète. Celle-ci était soigneusement cachée dans son dos, tandis que les carreaux étaient restés dans un petit sac de toile qu'il avait caché dans sa cachette, tout bonnement. Elle ne se situait pas trop loin du marché, Marius ne dormait jamais plus de deux nuits d'affilées au même endroit, même si ça lui arrivait d'y revenir. Il avait trop peur qu'on découvrît où il se cachait, alors qu'il était recherché comme un gibier qu'un noble pourchassait avec ses chiens de chasses. Marius fronça les sourcils en songeant qu'il en avait peut-être trop fait, son ton était trop neutre pour paraître sincère, comme ses phrases trop présentes pour se justifier. Cette fois-ci, il mordit sa langue, angoissée, et si Lawrence avait bien compris depuis le début ce qu'il avait voulu faire ? Et s'il lui dévoilait son mensonge ? Qu'est-ce qu'il ferait ? Malgré l'envie d'en rajouter, Marius se contenta d'un silence lourd qu'il n'osait pas briser, il se trouva stupide d'endosser le rôle d'un vagabond qui lui parut insolent, ça ne lui ressemblait pas. Parfois, il lui arrivait de regretter son choix, et de vouloir retourner à sa vie d'avant, mais il savait que la chose était impossible, sa famille le tuerait s'il leur demandait de l'aide, et si ce n'était pas sa famille, ça serait l'Église qui le peindrait en place public (ce qui revenait au même). Rester un mouton était plus facile que sortir du troupeau, il se retrouvait trop confronter à lui-même. Heureux est l'ignorant, triste est le sage ; comme ces paroles étaient vraies ! Réfléchir nuisait au bonheur, comme l'ignorant nuisait à soi. Tout ça l'amenait à des interrogations complexes qui le tiraient vers la détresse.

Marius alla ajouter quelques choses pour rompre ce silence pensant, mais ses dents s'entrechoquèrent. Quelqu'un venait de violemment le bousculer, et il percuta tout aussi violemment Lawrence, tombant sur l'homme. Le jeune homme releva la tête pour examiner la silhouette d'un homme petit et trapu, les cheveux roux et coupés en brosse, son pas boiteux lui donnait une allure presque comique. Il se retourna vers eux, ou plutôt vers la personne derrière eux, dévoilant ses yeux sombres et globuleux, ainsi que sa dentition jaunâtre. Marius s'écarta brusquement de Lawrence en se rendant compte de leur soudaine proximité, c'est en croisant le regard vert pomme de celui-ci qu'il laissa tomber l'idée d'attaquer l'homme avec son arbalète. Ce n'était décidément pas prudent, mais depuis quand s'était-il réellement montré prudent ? En tout cas, l'homme disparut dans la foule, bousculant les passants aussi violemment qu'il l'avait fait avec lui, récoltant injures et menaces. Marius se tourna vers le noble, un jeune homme à peine plus âgé que lui, fouillant dans ses affaires à la recherche de sa montre en or. Marius vérifia s'il n'avait pas été lui-même victime, puis il jeta un regard interrogatif sur Lawrence : que faire ? Laisser ce crime impuni qu'il pouvait lui-même commettre ? Ou bien prévenir les autorités ? En tout cas, le noble ne parut même pas avoir le courage de poursuivre le voleur, il se contenta de bafouiller quelques mots à ses amis. Marius ne sut si le jeune homme contait récupérer sa montre, ou s'il valait mieux qu'il s'enfuît la queue entre les jambes, après tout c'était ce que faisait le mieux l'Aristocratie, n'est-ce pas ?


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Lawrence Ashford
† Inquisiteur †

Lawrence Ashford

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyJeu 16 Sep - 2:47

Lawrence n'était pas très observateur lorsqu'il était au quotidien, mais parfois il y avait des exceptions, c'est pourquoi il ne pu manquer les signes de son interlocuteur. C'était trop suspect ! Un peu plus et il y avait une écriteaux qui disait "J'suis un gros vilain, tue-moi" direct collé sur le front de Marius. Mais étrangement, Ashford se plaisait à penser le contraire. Pourquoi donc nier ainsi l'évidence ? Plusieurs facteurs devaient être pris en compte pour l'Inquisiteur. Premièrement, il aimait bien ce gosse, il semblait avoir gardé de son innocence avec ses manières poli et contradictoire avec son apparence. Deuxièmement, manque de preuve, un petit mensonge ne mérite pas la corde au cou... puis finalement, le peuple et le soleil l'empêcherait d'agir et ce même s'il s'avère être un dangereux terroriste. Certes, le prendre par le collet et le trainer à l'écart était une idée mais à ça revenons au deuxième point, pas de preuve concrète. Tuer un innocent ne faisait pas parti de ses fonctions.

Il va de soi que l'inquisiteur examina Marius lorsqu'il lui ouvrit un pan de sa chemise. D'accord, peut-être mentait-il mais il ne semblait pas porter d'arme... donc d'où lui venait cette nervosité ? Quelque chose n'avait pas été dit mais Ashford n'allait pas pousser les choses et rendre son nouvel ami mal à l'aise. Le silence sembla lui être pesant et visiblement, Marius ne savait pas quoi dire... ça tombe mal quand Lawrence non plus n'est pas un as de la discutions. C'est alors que -coup de chance- le gamin se fait bousculer. Par réflexe il fut rattraper par Lawrence qui instinctivement posa ses mains sur les épaules du garçon. Son regard se tourna instantanément vers l'idiot qui avait oser se montrer si grossier.

Un p'tit homme trapu qui manquait visiblement de goût et boiteux. Fronçant les sourcils, il se surprit à vouloir partir à sa suite pour lui foutre une raclé mais le regard que lui lança Marius en s'écartant soudainement le retint. Sans avoir besoin d'être une lumière, Lawrence su parfaitement ce dont il en retournait. Du coin de l'oeil il avait vu ce noble chercher sa montre et son ami vérifier si tout était à sa place.

Ça n'allais pas. Vraiment pas. Le jeune inquisiteur se senti soudainement prit d'une envie irrésistible de poursuivre ce voleur roux. Ses dents se resserrèrent entre eux et grincèrent. Il leva la tête vers la direction où le petit homme s'était enfuit puis revint à Marius. Oh le plaisir de la chasse, oh... en plein jour... Avoir été un gamin de cinq ans Lawrence se serait rouler au sol tellement cette situation l'irritait. Il se fichait éperdument de ce noble qui avait perdu sa montre... tout ce qui avait frôler l'esprit de l'inquisiteur était le geste en soi. Ce n'était pas de l'hérésie mais ça n'avait rien de Juste.

- Pas de mal Marius ?

Finalement, Lawrence s'enquit de la santé du jeune homme. Après tout, il avait été sauvagement bousculer, non ? Se faire renverser ainsi... Décidément, le voleur lui restait dans la tête. Son image se grava soigneusement dans son esprit et plus tard, au moment où le soleil laissera place à la nuit il ira le retrouver et ce peu importe où il se cache !

- Ce type se ferra attraper un jour où l'autre...

Et pas par n'importe qui !
Bon, bougeons un peu. Afin de ne pas rester inactif dans cette foule grouillante de gens, le jeune inquisiteur se décida à ouvrir la marche et étrangement, cette marche se voulait en direction de ce sale voleur. Que ce soit conscient ou non, Lawrence allait en ce sens.

- Une nuit un Inquisiteur passera sur son chemin.

Un sourire vint lui tirer les lèvres. Encore ce rictus faciale. Souvent mal placé et parfois trop troublant pour être normal. Il s'en rendit compte un moment après et posa ses yeux couleur pomme sur son homologue afin de noter l'expression qu'il avait eu à son tour.

- Uhm... pardon, parfois j'ai les idées bien arrêter.

Cet évènement lui avait dénoué la langue visiblement. Aucune raison d'en tenir rigueur, Lawrence n'était pas un associable malgré les apparences. Il savait se montrer attentif et agréable malgré son inexpressivité.

- Il ne vous a rien voler ?

Aussi bien le lui demander par politesse...
C'est pas parce que t'es habiller comme une véritable loque humaine, que tu sens pas la rose et que tu t'es pas lavé depuis un bon bout de temps que tu possède que dalle.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyJeu 16 Sep - 20:28

Marius ne remarqua guère le changement qui s'opéra chez Lawrence, si ça avait été possible de le remarquer. Il acquiesça doucement lorsqu'il lui demanda si ça allait, il était juste encore un peu déboussolé, ses yeux s'étaient remis à la recherche du voleur. Dégoût et compassion l'envahissaient, ces sentiments pleins de paradoxes s'entremêlaient sans qu'il puisse les arrêter, mais il parvenait plus ou moins à les comprendre. Ce voleur le dégoûtait de par son apparence miséreuse, sa face pleine de laideur et ses gestes criminels ; il lui inspirait de la pitié, puisqu'il pouvait comprendre les raisons de son vol. Lui aussi connaissait la misère, et il savait comment on pouvait échanger une montre contre de l'argent ou de la nourriture, il comprenait ses motivations mieux que quiconque. Le jeune homme n'avait pas encore volé, puisque la peur constante de l'échec le hantait, il n'osait pas essayer... et s'il se faisait prendre ? La peur, toujours la peur, mais c'était ainsi. Il mordilla ses lèvres, en repoussant cet instant le plus loin possible, après tout, il pouvait trouver quelques petits travaux à faire et éviter de tomber dans le crime. Bon, c'était l'hôpital qui se moquait de la charité puisqu'en tant que Terroriste, il sombrait dans le crime, sauf que ce n'était pas la même chose pour lui.

Certes, il avait tué un homme, mais cet homme n'avait pas mérité d'être considéré comme une pauvre victime, alors qu'il profitait des malheurs des uns pour s'enrichir. Marius se frotta les yeux pour éviter de penser à tout ça, ce n'était pas le moment, et il en avait assez de penser. Les propos que lâcha Lawrence le laissèrent sans voix, il oublia donc et fronçant les sourcils, il ressentit encore deux sentiments contradictoires : l'espoir qu'un Inquisiteur l'attrape bel et bien, et celui que ça n'arrive pas. Le voleur lui était sympathique et écoeurant, lui-même avait déjà eu affaire plusieurs fois aux Inquisiteurs ; il ne devait sa survie qu'à la chance, mais ça lui avait suffi pour voir ce qu'ils étaient capables de faire. Il frémit, il détestait ces hommes ! Ils se prenaient pour les Défenseur de la Justice, alors qu'ils luttaient pour le maintient de la corruption ! Marius avait envie de leur cracher à la figure, les secouer pour qu'ils puissent comprendre qu'ils défendaient la mauvaise voix, empruntant le mauvais chemin. C'était pour ça que des gens comme lui existaient, c'était pour ça qu'ils étaient mal jugés par une société aveuglée par une Église corrompue, mais tuer l'Empereur était-ce vraiment la bonne solution ? Après tout, cet enfant n'avait rien à voir avec ce qui se passait dans son Empire, mais s'il restait en vie ? Est-ce qu'il ferait un Empereur juste et bon ? Était-ce juste une simple marionnette ? C'était la voix de Lawrence qui le guidait, sans se rendre compte, Marius suivait l'homme qui suivait le voleur. Il fit non de la tête lorsqu'il lui demanda si rien ne lui avait été volé. Ce dernier était soudain plus bavard, et il n'avait absolument pas la moindre idée de ce qui se passait dans l'esprit de son bienfaiteur, ni ce qu'il était ; ce fut pour ça que tout en le suivant, Marius demanda naïvement :


— Pensez-vous que punir le crime par la mort est une bonne chose ?

Sans vraiment comprendre que le voleur se trouvait à quelques toises d'eux, le jeune homme s'arrêta, il ne pouvait pas savoir que son geste pouvait être mal interprété et servir de diversion. Il dégagea nerveusement les quelques mèches qui lui barraient le visage, pencha légèrement la tête sur le côté, et réfléchit. Son pouce vint se frotter contre sa lèvre inférieure, pendant que ses yeux contemplèrent le sol ; pensif, il ne voyait pas le voleur passer devant eux pour mieux s'engouffrer dans une sombre ruelle. Après quelques minutes de silence, il ajouta :

— Aprés tout, si cet homme vole, c'est parce qu'il est dans le besoin.

Il ne fallait pas faire partir de l'élite pour comprendre ça, même lui l'avait compris, ce qui démontrait que c'était une évidence. Il releva la tête, puis sans se demander s'il prenait un risque, Marius commença à avancer un discours qui — sans qu'il en prenne conscience — se montrait peu élogieux envers l'Église :

— Je pense que si la noblesse se souciait moins de son propre ennui, et si l'Église ne cherchait pas à exercer son pouvoir tyrannique, on pourrait aider ces malheureux. Certes, il y a des hospices, mais ce n'est qu'un autre nom pour dire cimetière.

Et encore ! Les cimetières étaient seulement réservés aux riches ! Il n'ajouta rien de plus, trop pris dans ses réflexions ; voir ce vol se commettre sous ses yeux venait de lui révéler d'autres idées à ses convictions. Si les gens comme lui parvenaient à faire tomber l'Église, est-ce que ça voudrait dire que la misère allait pour autant disparaître, elle aussi ? C'était trop idéaliste et naïf de penser ça, mais au moins les donations des nobles ne reviendraient plus à l'Église, mais aux personnes qui en avaient réellement besoin. Parce que mise à part s'enrichir, et offrir l'éducation aux fanatiques, l'Église n'avait pas besoin de cet argent ! Marius pouvait le savoir sans trop de préjugés, ayant été élevé dans le fanatisme, il était parvenu à s'en détacher grâce à un terrible évènement, cependant même s'il ne voyait pas tout encore très nettement, il pouvait parler de la richesse trop importante de l'Église. Puis, il releva la tête vers Lawrence, il détailla son bienfaiteur ; il était largement son aîné, il pouvait sans doute mieux comprendre ce système et la façon dont marchait l'Église, ce fut pour ça que Marius fit d'une voix plus rauque :

— Et vous... qu'en pensez-vous Lawrence ?

Son point de vue l'intéressait, cet homme paraissait être plus sociable qu'il le voulait bien laisser paraître. Et puis, si ça lui permettait d'enrichir ses propres opinions, Marius ne voyait pas en quoi ça pouvait être dangereux, ou mal.
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Lawrence Ashford
† Inquisiteur †

Lawrence Ashford

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyJeu 16 Sep - 22:31

Exactement comme il l'avait souhaiter son jeune ami se mit a suivre ses pas. Ce n'était pas la peine de le lui demander ou de le tirer par la main pour qu'ils puisses marcher ensemble. Lawrence trouva la situation bien confortable et malheureusement baissa certaines de ses barrières habituels. Ayant rangé ses bonbons dans l'une de ses poches de pantalon, il avait présentement les mains libres ce qui lui donna plus de facilité à se mouvoir. Ses yeux vert pomme cherchaient inconsciemment la touffe de poile roux de l'hideux personnage, entre temps, la voix de Marius vint le déconcentrer. Cette question était particulièrement profonde et demandais réflexion mais si Ahsford généralisait...

- Je le crois mais tout dépend du degré et de l'ampleur que prend le crime.

Lorsque son ami s'arrêta il fit de même instinctivement, toujours à la recherche du crapaud trapu. Un peu de philosophie ce n'était pas si mal, est-ce que Marius était ce genre d'érudit ? Ce n'était pas impossible, ce n'est pas tout les philosophes qui trouve un noble pour les protéger. Donc Lawrence supposa que son nouvel ami faisait parti de ce domaine, après tout... les mots que ce dernier employait jurait avec son allure d'épave et avait trop de sens et de culture pour qu'il en soit autrement. S'il vole, c'est qu'il est dans le besoin. En voilà une belle manière de penser ! Ce n'était peut-être pas faux... À bien y penser ce devait être ça qui justifiait le voleur mais rien ne devait le disculper d'un crime.
À la prochaine remarque du jeune homme, l'Inquisiteur fronça les sourcils et baissa les yeux vers son homologue. Parler d'Église était un terrain dangereux lorsque l'on discute avec un homme de l'Ombre, mais Marius n'en savait rien. Afin de retenir tout commentaire déplacé, Lawrence remonta ses lunettes sur son nez et se mordilla la langue. Toutefois, il fallut bien qu'on lui demande son avis... Parfait, il l'aurait chercher.

- Je suis d'accord au sujet des Nobles, mais pas de l'Église. Les hommes ont besoins de croire et de se raccrocher à quelque chose, il ont besoin de savoir que leurs proches décédés son dans un endroit sécuritaire auprès de l'Ombre.

Le jeune homme reprit donc un peu la marche pour s'arrêter net vis-à-vis la ruelle. Sa tête se tourna machinalement vers celle-ci. N'y avait-il pas eu une petite tête rousse qui était passé au coin de ses yeux il y a de cela quelques instants ? Suivons cet instinct bestiale. Sans demander l'avis du garçon qui l'accompagnait il se lança dans la ruelle malfamée à la recherche du voleur.

- Suivez moi si vous le souhaiter.

Lui avait-il lâcher avant de tourner les talons et de s'engouffré sur ce chemin tortueux. Non, il ne comptait pas mettre fin aux jours du petit monsieur. Pas en présence de Marius en tout cas ! Lui reprendre la montre et lui faire peur serait déjà plus envisageable. Lawrence connaissait de vue le noble qu'il avait détrousser et lui rendre son bien ne sera pas un mal. Que justice soit faîte.

- Quel que soit le crime, il ne doit pas rester impunis...

Faut juste pas le tuer, sinon tu va faire peur à son nouvel ami. Rendu a une intersection il s'arrêta et garda le silence complet durant quelques secondes puis tourna à droite. C'était comme un chasse mais elle n'allait pas aboutir à la mort... Malheureusement pour Ashford et heureusement pour le pauvre type que ce dernier pistait comme un fauve.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyDim 19 Sep - 18:49

Marius fronça les sourcils à la réponse de Lawrence, réfléchissant sur ce que l'homme venait de dire, le jeune adulte ne remarquait pas que leur chemin rejoignait celui du voleur. Il approuva et mordit sa lèvre inférieure, certes l'homme avait besoin de croire en quelque chose, mais ça ne concernait pas tous les hommes. Certains pour mieux supporter leur vie avaient besoin de se rattacher à quelque chose, comme ceux ou celles qui connaissaient l'amertume des tragédies qui traversent l'existence ; Marius songea à son amie, la jeune femme avait connu ce qu'il y avait de pire comme crime, elle avait mis au monde une adorable enfant, alors que le père l'avait violée et abandonnée, une soudaine rage s'empara du jeune homme. Il ferma les yeux, tandis que le visage doux de la jeune femme lui apparaissait, il la revoyait assise sur sa chaise, habillée d'une simple robe blanche, et ses cheveux noirs comme le jais coupé courts caressés par le vent, il voyait encore son gros ventre rond qui lui avait paru obscène. Tout comme elle, tout comme les Inquisiteurs, Marius avait cru à l'Église, sa personnalité s'était forgé sur la dévotion et sa détermination à servir le Haut-Prêtre — même s'il ne l'avait jamais vu — et l'Empire.

Cependant, il avait suffi que quelqu'un lui fasse ouvrir les yeux pour qu'il comprît que l'Église, ce n'était pas forcément le Bien. Pourtant, certains parvenaient à vivre sans ressentir le besoin de croire à l'Ombre, ou plutôt ils étaient suffisamment fort pour croire en eux-mêmes ; est-ce que ça voulait dire que les croyances avaient pour source la faiblesse ? D'un côté, la populace était élevée dans la pensée religieuse, et penser par elle-même lui semblait impossible, peu étaient ceux ou celles capables de lever la tête vers la vérité. Marius songeait que ce n'était pas l'Ombre la source du ce mal, mais la tyrannie et l'intolérance vis-à-vis des antis-conformistes, s'écarter du droit chemin représentait une erreur pour la société, comme si penser par sois même était une tare. Il n'arrivait pas trop à déterminer ce qui était bon ou mauvais, la philosophie lui venait facilement puisqu'il devait faire sans cesse face à des problèmes éthiques, les heureux possesseurs d'une morale étaient à plaindre, celle-ci venait les tourmenter, une voix de petite fille aiguë criant dans le crâne, pleurnichant au moindre faux pas, riant devant la plus risible des bonnes actions. La morale appartenait aux hommes, l'amoralité aux bêtes, et ceux qui parvenaient à s'en défaire, se trouvaient sans doute plus heureux que les moralisateurs. S'attarder sur des problèmes sans moindre importance, tels étaient une distraction lourde et ennuyeuse. Évidemment, Marius était bien trop sensible pour parvenir à surpasser sa morale et son sens de l'éthique, enfin ce fut la voix de Lawrence qui le ramena à la réalité. Le jeune homme releva la tête au moment où l'homme s'enfonçait dans la ruelle, il le suivit bien entendu, même si le comportement de Lawrence devenait de plus en plus suspect.

Le jeune homme décroisa les bras, fixant la silhouette de Lawrence en se demandant ce qui se tramait, il avait l'impression d'avoir manqué quelque chose ; Lawrence changeait, et Marius n'osait pas s'avouer qu'en réalité, il suivait le voleur avec la ferme intention de le punir. Après tout, il venait de confirmer ce pressentiment de danger qui s'insinuait doucement dans le coeur du Terroriste. Marius avait beau être encore un peu gamin, il n'était pas naïf au point de croire que Lawrence souhaitait l'emmener à la Place des Manèges pour lui montrer les merveilles Ingénieurs ; au contraire, ce dernier était à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un, on aurait dit un chien de chasse pistant une proie, ou un Inquisiteur. Marius secoua la tête, se répétant que c'était lui qui se faisait des idées, alors qu’instinctivement, il commençait à se méfier de son bienfaiteur. Néanmoins, Marius préférait le suivre que de fuir aveuglément, si Lawrence s'attaquait au voleur, par sentiment d'injustice, il était probable que le jeune homme se rangeât du côté du voleur, comme il pouvait aider Lawrence par volonté de lui rendre sa dette. Toutefois, il pouvait aussi très bien rester à l'écart, mais il interprétait ça comme de la lâcheté, il était trop impulsif pour rester les mains dans les poches et regarder un homme mourir devant ses yeux.


— Monsieur Lawrence ! Lança soudain le jeune homme.

Avant que l'homme ne s'éloigne trop de lui, Marius le rattrapa et posant sa main sur son épaule — main qu'il dégagea lui-même rapidement, on se demande pourquoi — il lui désigna une petite ruelle dans l'angle. Le marché vivait encore à quelques pas derrière eux, on pouvait entendre les marchands crier pour vendre leurs marchandises, ou encore les sabots des chevaux ; ce n'était bien sûr pas pour ça que Marius avait arrêté Lawrence, la petite ruelle qu'il venait de lui désigner menait aux quartiers pauvres, quartiers qu'il avait appris à connaître. Il avança lentement, mais s'arrêta au bout de quelques secondes, il fit signe à Lawrence, tandis que ses yeux se posèrent sur le rouquin. Celui-ci enveloppait une femme aussi laide que lui d'une couverture trouée et sale, la femme possédait les mêmes traits que son frère ; ses paupières closes rajoutaient des rides à son visage marqué, elle devait être aveugle et son corps maigre tremblait de froid. Elle ouvrit une bouche aux lèvres minces et murmura quelques mots à son frère, c'est alors que Marius remarqua qu'il lui manquait quelques dents, pourtant elle n'était pas vieille, sans doute était-elle un peu plus âgée que Lawrence. Il ne fallait pas être un érudit pour comprendre que le voleur avait volé cette montre dans l'espoir de l'échanger contre du pain, ou des soins pour sa soeur. Marius se retourna vers Lawrence, il poussa alors un grand soupir, à la fois las et amer.

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Lawrence Ashford
† Inquisiteur †

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyDim 19 Sep - 21:00

Lawrence ne remarqua rien. Les expressions de Marius lui semblaient lointaine au moment où son esprit était en chasse. Il était prit par cette obsession de la justice et son corps réagissait instinctivement. Ce genre de réaction était malgré lui très fréquente. Un passionné éprit de l'Ombre, du bien, de l'équilibre. Un monstre forgé par l'Église dont le but était le bien de toute chose et la propagations de l'Ombre. Ashford n'avait rien d'un homme tout simple se régalant de friandises et tendait sa main aux démunis.

Son nouvel ami le suivait ? Ah bon, c'était à peine s'il l'avait remarqué. Des bruits à gauche, de la vie à droite. Les directions étaient si nombreuses et ces ruelles se ressemblaient quasiment toutes. Un véritable labyrinthe pour être exact. C'est alors qu'un geste le figea instantanément. Une main s'était poser sur son épaule et avait raidit son corps. Ses mains s'étaient refermer et avait fait grincer le cuir de ses gants. Il s'en était fallu de peu pour que le possesseur de cette main n'apprenne à voler. Heureusement qu'il remarqua Marius et que ce dernier avait retirer ses pattes de sur son épaule.

Intrigué, le jeune inquisiteur toisa ses yeux vert dans ceux du garçon. Il le suivit. Peut-être avait-il remarqué quelque chose qui lui était passer sous les yeux. La scène qui se déroula était bouleversante. Que faire ? Ashford était mitigé. Si bien qu'il chercha une réponse dans les yeux de Marius. L'homme trapu avait commis un crime. Ce qu'il avait fait été mal mais pourtant... Il était évident que ce n'était pas sans bonne raison que ce type volait. Un crime reste un crime. Lawrence devint particulièrement confus et préféra s'écarter hors de leurs vues. Que faire ? Est-ce que ce noble avait réellement besoin de cette montre ? Devait-il fermer les yeux ? Serais-ce un bon équilibre ?

- Ce n'est pas comme s'il avait commis un meurtre... ce n'est pas comme s'il avait commis un attentat envers l'église ou envers l'empereur... Ce n'est qu'une simple montre...

Bien sur, ses paroles n'étaient destiné qu'à mettre les choses au clair dans sa tête. Malgré toutes les missions que Lawrence avait exécuté pour l'Église il lui restait une part d'humanité. Les meurtres qu'il commettaient étaient sanguinaire et fait de sang froid, mais pourtant cette petite scène touchante l'avait fait douter. Être sans pitié faisait pourtant parti des versets de l'Église, alors pourquoi ? Était-ce le regard de Marius qui lui faisait cet effet ?

- Je n'avais pas l'intention de lui faire du mal, je voulais simplement reprendre la montre et la rendre au propriétaire...

Pour une fois, Ashford laissait transparaître une infime partie de ses sentiments. Son visage était figer mais ses yeux verts pommes étaient troublés. Pendant un instant, l'Inquisiteur resta mitigé jusqu'au moment où une idée qui lui semblait juste traversa son esprit. C'est alors qu'il passa à coté de Marius et alla à la rencontre des deux misérables. Il les fixa avec froideur et haussa la voix pour être bien compris.

- J'ai vu le geste que vous avez posé.

Lawrence se montra supérieur sur toute sa grandeur. Il désirait lui faire peur et si possible le traumatiser.

- Si jamais vous osez recommencer, n'ayez crainte que je vous retrouverais et que ça ne se passera pas aussi doucement. Soyez heureux de ma clémence, s'il n'en aurait été que de vous et moi votre vie aurait été largement écourté.

Des menaces qui allaient être réellement mis a exécution si jamais il revoyait cet affreux visage voler le peuple d'Ishtar. La femme n'avait rien à voir dans cet histoire, le seul coupable était le petit homme trapu et roux. Sur ce, l'homme tourna les talons pour revenir auprès de Marius. Pour la peine, Lawrence lui accorda un bref sourire. Cet action charitable lui faisait quand même plaisir et sur le coup, il espérait quasiment que son nouvel ami soit fier de lui...
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyLun 20 Sep - 19:17

Marius tourna la tête vers Lawrence en entendant sa voix pleine de doute, celui-ci paraissait l'avoir oublié et parlait pour lui-même, le jeune homme observa les différents changements chez son bienfaiteur. Il eut comme cette impression de détailler sa propre image reflétée dans un miroir, c'était comme si Lawrence luttait contre sa conscience, Marius ne l'avait pas imaginé si... sensible (était-ce bien le mot ?). Pas qu'il doutât un seul instant sur la présence d'émotions chez cet homme, mais il offrait une image assez différente de la réalité : Lawrence était — à ses yeux — un homme mûr et avec de l'expérience, laissant derrière lui ses émotions pour concentrer sur ce qui l'entourait. Un esprit analytique, plutôt froid et calme, quoique chaleureux malgré tout. Ça dérouta d'abord Marius, puis ça le rassura ; il avait craint que Lawrence se jette brutalement sur le rouquin pour le massacrer, et lui reprendre la montre. Un animale pistant sa proie avec l'ambition secrète de lui faire mal, de la déchiqueter violemment. Il soupira intérieurement et s'éloigna doucement, observant les deux êtres misérables et maigres faire preuve d'un amour sans borne, il les envia quelque part. Il envia cette pauvre femme aveugle, édentée et malade, car elle avait un frère prêt à risquer sa vie pour la guérir, Marius fut gagné par une amertume mélancolique ; il aurait aimé connaître ça, il s'en rendait compte que maintenant. Il sortit de ses pensées ténébreuses, il approuva Lawrence qui comme un besoin, se justifiait devant lui, Marius esquissa un sourire compréhensif.

La méfiance restait et n'avait pas l'intention de partir, il n'arrivait pas à enlever ce Lawrence pistant ce voleur pour lui arracher la tête, même si autre chose l'atteignait. Le masque de l'homme calme et froid se fissura, ses sentiments transparurent légèrement sur ses traits, Marius en fut content. Il n'arrivait pas anticiper les actions des êtres possédant ce sang-froid effroyable, à chaque fois, il avait peur de faire une erreur et de se retrouver mort. Curieusement, ça avait été par des êtres froids et sans sentiments qu'il avait été éduqué, il frémit à songeant — une fois encore — à ce passé qui le tourmentait, il n'arrivait pas à sortir de son crâne ce couple procréant pour donner à l'Église de parfaits pantins maniables à souhait. Il l'observa passer à côté de lui, il croisa les bras pour mieux voir la scène. L'homme releva la tête vers Lawrence, son regard plein de terreur et de douleur, il enlaça en tremblant sa soeur, celle-ci cherchait la source du bruit et tira les vêtements de son frère. Deux petits animaux hagards souhaitant que l'on les laissât tranquilles faisaient face à Lawrence.

La pitié lui fit mal, le malheur de ces deux êtres lui empoigna le coeur, il ne comprit pas vraiment pourquoi, mais une soudaine envie de pleurer lui brûla les yeux. Cependant, aucune larme ne glissa sur ses joues, Marius n'avait jamais pleuré de sa vie, au moins on pouvait lui reconnaître cette qualité, il n'avait pas cette faiblesse qui parfois, lui donnait envie de vomir. Seulement, le jeune homme peinait à respirer, la compassion l'écrasait et l'étouffait, il chancela, s'appuya contre le mur et ne pouvait s'empêcher de détourner les yeux de la scène. Cette femme aveugle tremblotait, son frère fixait Lawrence, craignant d'être attaqué. Puis lorsque l'homme prit la parole, Marius faillit tomber, la menace était aussi claire que de l'eau de roche et Marius ne parvint pas à sortir la voix de Lawrence de sa tête. Sur le coup, il se demanda si son bienfaiteur avait la même notion de compassion que lui ; Lawrence croyait-il vraiment les aider ? En tout cas, les doutes reprirent de la force chez le jeune homme, il voyait le discours d'un homme d'Église sermonnant des pêcheurs en songeant leur venir en aide. Lawrence revint vers lui apparemment fier de son action, Marius ne sut comment réagir pendant plusieurs secondes. Il voyait ces bons sentiments transparaître chez l'homme, mais devait-il lui faire confiance pour autant ? Finalement, Marius lâcha au bout d'un moment :


— Je crois qu'il a compris, vous avez bien fait.

Hypocrisie ? Sans doute, mais il ne s'en rendait pas totalement compte, il ne savait pas quoi dire et garder le silence trop longtemps aurait été malvenu de sa part. Il fronça les sourcils, passa une main dans ses cheveux et sur son visage, il était un peu fatigué et la fièvre montait progressivement ; il s'adossa au mur, croisa les bras et attendit que Lawrence reprenne la marche. Puis, Marius réfléchit, cet homme était-il véritablement un bibliothécaire ? Il lui avait montré une facette à double tranchant de sa personnalité. Alors le jeune homme joua avec le danger que représentait son bienfaiteur, ses doutes persistaient à son sujet et pour voir si son intuition était la bonne, il demanda avec un certain détachement :

— Vous savez si l'Église donne l'aumône ?

Oh il ne le connaissait pas non plus la réponse, mais il se garda d'avancer sur un éventuel chemin terrifiant ; Marius en avait — en effet — failli ajouter qu'elle devait au moins servir à ça, puisque les nobles dépensaient déjà leur argent en dépense inutile : soutien à une institution déjà puissante et riche, soutien aux meilleurs bordels plein de bons alcools et d'opium pour satisfaire leur ennui, ou encore soutien à leurs amis pour entretenir une amitié qui n'avait rien de vrai, sauf l'hypocrisie qui pouvait naître parfois chez deux amis. Est-ce que Lawrence allait confirmer ce que son intuition lui murmurait ? Ou bien allait-il jeter ses doutes ? Après tout, qui de mieux qu'un ecclésiastique pour renseigner autrui sur les actions de l'Église ? Oh moins, il allait pouvoir vérifier la position de Lawrence sur celle-ci, et ainsi comprendre qu'il ne pouvait pas avouer ces grandes idées de révolutions, ces idées qui faisaient de lui un criminel plus dangereux que ce pauvre voleur.

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Lawrence Ashford
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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyLun 20 Sep - 22:41

Malgré toute cette froideur Lawrence restait à la base un homme élevé pour être bon. Il va de soi qu'il n'aura aucune pitié la prochaine fois. Ces deux personnes étaient juste chanceuses, rien de plus. La présence de Marius l'avait troublé, le manque d'arme ainsi que la lumière du jour ne correspondait pas à un bon meurtre. L'Ombre ne peux s'exécuter en plein jour en présence de témoin. Il songea aussi au fait que la mort leurs seraient peut-être plus bénie que la vie. Après tout, se retrouver auprès de l'Ombre était un honneur et garantissait la paix du corps et de l'esprit. Peut-être reviendra t'il sur son jugement une fois la nuit tombé.

Pour le moment, il se contenta de retourner auprès du jeune homme qui l'accompagnait. Il fut même agréablement surprit du compliment que ce dernier lui offrit. Seulement, Ashford eu la désagréable impression que ce n'était que pour meublé le silence. Son sourire s'évapora aussi rapidement que son arrivé pour ainsi reprendre sa neutralité quasi proche du cadavre. Il ne fallait pas s'en réjouir autant, ça n'avait pas de sens.

Lawrence reprit sa marche, laissant toujours son nouvel ami le suivre. L'homme plongea alors l'une de ses mains dans sa poche de pantalon et en ressortit deux petit bonbon rouge emballer dans un petit papier jaune transparent. Il en prit un pour lui et tendit l'autre au jeune homme. Libre à lui de le prendre, Ashford ne se gênera pas pour le manger si ce dernier était refuser. Puis vint alors la fameuse question. L'Aumône... bonne question, à vrai dire Lawrence n'avait jamais fait attention à ces détails. Il ne s'était jamais poser cette petite question qui pourtant devait venir à l'esprit de bien des gens d'Ishtar.

- Je n'en sais rien, je peux toujours poser la question mais rien ne garantit que l'on se recroisse si rapidement.

Bah quoi ? Ishtar c'est quand même la capital la plus importante et tout ! Tellement de gens y vivent et y grouilles comme des insectes qu'en retrouver un en particulier pouvait s'avérer être une tâche assez ardue. Quoi qu'Ashford avait quand même un certain instinct pour la chasse...

- C'est grand, Ishtar.

Pas besoin de le préciser, mais ne sait-on jamais si Marius ne l'avait pas compris en ce sens. Le bonbon rouge roula sur sa langue et laissa un doux parfum de cerise dans sa bouche. Une très bonne saveur faisant partie des petites nouveautés de la confiserie. Il faut de réjouir des petits bonheurs.

- Et puis, sincèrement... je ne crois pas que ce soit le cas.

L'église n'était pas toujours juste mais à chaque fois que l'idée effleura son esprit il passa par dessus. Rien ne devait ébranler sa foi ! Absolument rien ne devait entraver le chemin de l'Ombre. Donc ce genre de petit soucis ne faisait pas parti de son quotidien.
CROCK, de ses dents il cassa le bonbon dur et se mit en tête d'en finir avec cette saveur cerise. Ses yeux se tournèrent ensuite sur Marius. Cela faisait plusieurs coins de rues qu'il ne l'avait pas regarder. Il n'avait véritablement pas l'air d'être un terroriste comme il l'avait juger tout à l'heure. On dirait d'avantage un gosse paumé et laissé à l'abandon par des parents indignes.

- Je me permet une question.

Afin de s'assurer de la réaction de son homologue, il ne le quitta pas des yeux un seul moment puis en vint à poursuivre sa phrase.

- Comment vivez vous dans votre situation ?

Plutôt stupide comme question mais dans le fond, Ashford ne s'était jamais préoccupé des pauvres. Pour lui, ils étaient l'équilibres avec les riches, ils étaient nécessaires pour que l'harmonie soit. Passer ainsi du temps pour discuter de tout et de rien lui changeait de ses habitudes. Ce n'était pas désagréable et ce malgré cette impression de perte de temps.
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyMar 21 Sep - 19:04

Marius fut un peu déçu par la réponse de Lawrence, il avait une nouvelle fois échouée, à force il en prenait l'habitude. Cependant, il avait compris que l'Église avait une grande importance pour cet homme, sinon il ne l'aurait pas défendu lorsque le jeune homme lui avait reproché cette avidité. Marius accepta le bonbon et fit un signe de tête pour le remercier, il le fourra dans sa bouche, le goût acide lui donna un petit frisson, il le savourait comme si c'était la dernière chose qu'il lui restait à faire avant de mourir. Manger des sucreries n'allait pas se reproduire de sitôt, alors autant rendre ce souvenir aussi délicieux que ces douceurs. Pendant plusieurs minutes, Lawrence ne l'avait pas regardé, lui-même n'avait pas osé lever les yeux vers lui, Marius n'aimait pas fixer les gens, ça lui donnait une image fausse de lui-même. Alors, il avait observé les rues qui serpentaient, la couleur sombre du ciel, ou encore il avait écouté les bruits résonnant près d'eux. Il se demanda si le voleur ne les suivait pas, apprirent s'être retournés plusieurs, le jeune homme avait conclu que non.

Heureusement, il ne se sentait pas suffisamment fort pour empêcher Lawrence de le tuer, il ne faisait pas le poids et honnêtement, il savait qu’est sa réaction serait encore stupide, ou soit la peur lui clouerait les pieds pour l'empêcher d'agir. Au début de tout ça, Marius avait multiplié les actes dictés par ce sentiment d'injustice qui restait en lui, ou par simple spontanéité immature, maintenant ça avait changé. La lâcheté paraissait lui venir, il réfléchissait avant d'agir, il anticipait sur les évènements susceptibles de se produire s'il rentrait dans une bagarre, au moins il avait appris de ses erreurs. C'était déjà ça. Lawrence finit par lui donner son avis, Marius approuva sans dire un mot, lui-même n'avait pas eu le souvenir d'une Église distribuant son argent aux pauvres. Il fronça les sourcils, chercha dans sa mémoire quelque chose se rapprochant de ça, il ne récupéra que des lambeaux de souvenirs aussi douloureux que vagues. Ses parents pourtant fanatiques n'avaient jamais offert du pain à un pauvre, il fut secoué d'un petit rire bref, il les voyait très mal faire ça. Deux marionnettes en glaces souriant chaleureusement, jetant argents et nourritures, serrant dans leurs bras de marbres des enfants malheureux, la vision était trop grotesque pour être vraie. Ridicule et drôle, l'imagination est si puissante qu'elle permettait aux âmes en détresse de rire de leurs proches, Marius aurait pourtant voire cette réalité s'afficher sur sa rétine, comme pour ses frères. Même s'il les connaissait peu, il aurait ri de bon coeur en voyant Job se comporter comme un bonimenteur de troisième catégorie, vêtue d'habits à fanfreluches et couleurs criardes. Son esprit se perdait parfois dans la divagation, il n'était plus lui-même, mais il n'était pas différent, le paradoxe s'amusait de lui comme il s'y attachait. Dans quel genre de folie sombrait-il de temps à autre ? Il l'ignorait, et ça lui était égal aussi.

Lorsque Lawrence lui posa cette question, Marius s'était préparé à prendre une figure impassible. Même s'il était plutôt mauvais acteur, il était quand même plutôt simple de prendre un visage sans émotion, même s'il était encore plus simple de le laisser se briser. Il eut comme un tic, sa bouche fit un mouvement nerveux sur la gauche, une sorte de débauche d'un rictus grossier. Marius croisa — cette fois-ci — volontairement les bras pour essayer de contenir la gêne, c'était rare lorsqu'on lui posait ce genre de questions, ou quand on lui en posait tout simplement, il n'avait pas l'habitude qu'on lui demandât quelque chose le concernant. L'éducation qu'il avait reçue ne demandait rien de personnel, juste une obéissance aveugle à l'Église. Il réfléchit quelques secondes, cherchant encore des souvenirs et une réponse intelligente, il voulait prendre le moindre risque possible. Lawrence malgré son apparente neutralité lui avait montré qu'il pouvait être dangereux, un mot de trop et s'en était finit de sa petite vie de vagabondages et de terroristes. Néanmoins, pourquoi passer son temps à vouloir falsifier la vérité ? Il allait la dire, en partie. En fait, si on suivait le cheminement de ses pensées, on se rendait compte qu'il mettait du temps à comprendre la question, puis il finit par déclarer :


— Eh bien... ce n'est pas facile tous les jours, et honnêtement, parfois il m'arrive de vouloir mourir.

Plusieurs fois ça avait été le cas, plusieurs fois il était parvenu à sortir de ces ténèbres plus épaisses que de la pierre. Maladroitement, il tenta d'ajouter :

— Toutefois, nous portons tous notre croix, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, n'est-ce pas ?

Après toutes les quelques épreuves qu'il avait traversées, Marius était encore en vie, certes il avait été maintes fois blessé, mais maintenant, il connaissait les effets du danger sur lui-même. Blessures, peur, adrénaline... pourtant, il n'était pas encore un de ces fous qui aimaient provoquer le danger par amour du maelstrom de sentiments qui survenaient dans ces moments-là, l'adrénaline était quelque chose de délicieusement inquiétant. Parfois, il la redoutait, parfois il la cherchait. Cependant, il évoluait et il continuerait de grandir, il changerait aussi. À force, l'angoisse devenait sa seconde peau, elle le hantait toujours et le rendait paranoïaque. Alors par curiosité, et poussée par cette même angoisse qui lui racontant que Lawrence était capable de lire dans les pensées, Marius fit doucement :

— Mais pourquoi me demandez-vous ça ?

Sa voix avait été parfaitement mesurée, même si elle avait tremblé au début, encore une des quelques traces qui restaient de son éducation.
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Lawrence Ashford
† Inquisiteur †

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyMer 22 Sep - 0:51

Son nouvel ami se posait tant de question dont Lawrence n'aurait jamais soupçonner l'existence. Des interrogations qui lui aurait semblé inutile voir futile. Peut-être était-il simplement trop franc et linéaire ? Certes, parfois son esprit bouillonnait et son estomac se tordait mais rien qui ne semblait être comparable à l'imagination de son compagnon. C'était d'ailleurs l'une des choses qui attirait son attention. Lui qui manquait cruellement d'ouverture se montrait curieux d'en apprendre d'avantage sur Marius. Un personnage qui lui semblait être de plus en plus humain et sensible. Il va de soi qu'il savait garder ses distances et ne pas trop s'attacher aux gens qu'il rencontrait mais étrangement, Ashford avait un malin plaisir à poser des questions qui souvent était indiscrète. S'auto-justifiant que ce n'était que pour savoir si ce dernier était du mauvais coté de la voix et que si ce n'était pas le cas il appliquerait sa foi.

Oui, Marius dansait sur des oeufs. En était-il conscient ? Parfois, l'inquisiteur avait cette impression de prudence chez le jeune homme. Il en vint même à se dire qu'aucun des deux ne connaissait la vie professionnel de l'autre, alors que c'était un indice de position sociale importante. Peut-être ne s'en méfiait-il pas assez et qu'il ne voyait en ce jeune garçon quelqu'un de miséreux mais optimiste ? Cette notion avait donc, échappée à son importance.

Son regard vert pomme resta un moment sur son ami. Quel genre de réponse allait-il lui donner ? Du coup, Lawrence se senti étrangement déplacé. Est-ce que ce gosse n'était pas qu'une simple curiosité de plus sur son tableau ? Pourquoi maintenant ? Lui qui ne s'était jamais soucié des pauvres... A moins que ce ne soit pas pour ça, peut-être y avait-il plus à en tirer. Ashford apprécia l'optimisme du jeune homme. Ce n'était pas faute d'espérer ! Bien que sa tête ne soit remplis que de sucre et de verset de l'Ombre et que son étroitesse d'esprit le bloquait souvent, il ne manquait pas l'occasion de nourrir sa culture du monde. Plus tu en sait sur tes proies, plus il sera simple de les pister et ainsi les tuer. Même si Marius n'en était pas unes... il restait un garçon bien particulier et intelligent.

- Disons que je suis curieux.

Ce n'était pas faux. En fait, l'inquisiteur n'avait prononcé que la vérité. Certes, c'était très vague mais rien ne l'obligeait à répondre avec précision a une question si innocente dont la voix avait légèrement tremblé au début. Lawrence lui inspirait-il un sentiment de peur ? Si non pourquoi être si nerveux ? Comme un animal, il avait su reconnaître un certain malaise de la part de son ami. Était-ce son imagination ? Peut-être pas... après tout, ce n'est pas tout le monde qui est habitués à un visage de marbre. Avait-il eu peur de lui lorsqu'il avait pister le gibier ? Marius avait donc quelque chose à se reprocher ?

- Souvent, je ne prend pas le temps de discuter.

Devait-il aussi préciser qu'il préférait éventrer que s'évertuer à faire bouger ses lèvres ? Non, ce n'était certainement pas une bonne idée. Les gens normaux n'irait pas dire ce genre de chose. De plus, personne ne doit reconnaître les inquisiteurs et il serait fort fâcheux que cela en vienne à se faire savoir. Lawrence appréciait beaucoup son nouvel ami pour ce petit détail. Il ne posait pas toute sorte de question indiscrète et n'osait même pas lui demander ce qu'il faisait pour gagné sa vie et acheter des sucreries. De son côté, il tentait de faire la même chose. Garder ce petit mystère et cette réserve afin de ne pas briser le petit fil qui les liait.

Où allaient-ils ? Lawrence n'y portait aucune attention. La destination n'avait aucune importance puisque tout ce qui l'importait était d'en faire duré la conversation. Après tout, même s'ils venaient à mettre les pieds sur un sentier dangereux, Ashford ne doutait pas un seul instant de ses capacités. Face a l'un des siens c'est une autre histoire mais un simple brigand ne saurait rester bien longtemps debout en face d'un Inquisiteur aguerrit.

- Vous devriez vous rendre utile... n'avez vous pas quelque chose qui fait de vous quelqu'un de spécial ? Ce que je veux dire... un talent... une piste pour vous relever de cet état de miséreux.

Pas qu'il voulait juger le mode de vie de son ami mais il ne souhaitait que lui rendre service. Remettre un citoyen sur le droit chemin. Très mauvais orateur et piètre acteur, Lawrence n'espérait pas être mal interprété.

- Quelque chose qui puisse vous garantir un toit au-dessus de votre tête et de la nourriture chaque soir...
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyMer 22 Sep - 20:11

Marius pinça les lèvres au conseil de Lawrence, lui-même ne savait pas quel talent il était susceptible d'avoir ; autre que celui de se mettre dans des situations délicates et risquer sa vie, le jeune homme ne savait rien faire de particulier. Il savait se battre et tirait plutôt bien à l'arbalète, heureusement sinon ça ne ferait pas de lui un Terroriste trop médiocre, il fronça les sourcils. Ses yeux se perdirent dans le vague, son visage en entier prit un air rêveur, la question de Lawrence le plongeait dans ses souvenirs. Il passa sa langue sur sa lèvre inférieure, releva la tête vers l'homme et le dévisagea, enfin il posa ses yeux sur le sol sale qui s'étendait devant eux. Il repensa à sa conversation avec le Marquis, Étienne lui avait suggéré de prendre une couverture, lui disant qu'il le voyait bien dans le métier de la joaillerie... ou la prostitution (proposition évidemment narquoise). Malgré tout, Marius ne voulait pas donner l'impression d'être faible, il avait fait quelques petits travaux, mais rien de très régulier. Ça lui avait juste suffi pour se nourrir et se racheter quelques armes. Un talent ? Il n'en avait pas, en fait il était comme tous les gamins de l'Aristocratie, sage et bien élevée, un véritable petit mouton blanc qui s'était roulé dans la boue en sortant du troupeau, il se trouvait trop banal et il l'était. Enfant, il s'était souvent plongé dans la lecture, il avait acquis une bonne connaissance générale, mais rien qui pouvait le rendre exceptionnel, évidemment jamais le jeune homme n’avait tenu entre ses mains un livre de science, c'était considéré comme blasphématoire dans sa famille. Il finit par hausser les épaules, soupira et passa une main nerveuse dans ses cheveux gris, il regarda longtemps Lawrence avant de rompre le silence qui s'était installé :

— Non... je ne vois pas.

Malgré la méfiance, Marius trouvait un peu de douceur et de gentillesse chez Lawrence, il ne savait plus s'il pouvait faire pleinement confiance à cet homme ou si au contraire, il devait continuer à se méfier de lui. Il chancelait entre ces deux solutions, avec le sentiment de voir les choses avec une certaine justesse, sans que la vérité ne lui vienne. Bien souvent, le jeune homme avait envie de lui offrir sa confiance, sans le regretter, mais quelque chose lui disait de ne pas le faire. En même temps, qui donnerait sa confiance à un inconnu ? Bon... Lawrence n'était plus tout à fait un inconnu, c'était même son bienfaiteur, il n'arrivait pas non à l'interroger sur sa vie. D'une part parce qu'il était le cadet, et toute indiscrétion de sa part serait malvenue, et d'autre part, il ne voulait pas paraître louche par crainte de le blesser, aussi. Il peinait à comprendre ce qui se tramait en lui, sans doute s'attachait-il trop aux gens ? Contrairement à Lawrence, il se demanda un instant si d'ailleurs, celui-ci ne le testait pas. Mais pourquoi le ferait-il ? À première vue, malgré ses cheveux gris montrant son appartenance à la famille De l'Ombrage, Marius passait aussi inaperçu que les autres gamins de vingt ans, pauvres, tristes et affamés. Certes contrairement à eux, il gardait les traces de l'éducation, ce qui montrait aussi qu'il descendait d'une famille noble. Il réfléchit à nouveau sur son enfance, cherchant à se souvenir de quelque chose, en fait quelque chose qui lui dirait "Fils de l'Ombre, tu n'es pas sans talent, tu sais manier ce que les autres ne peuvent manier", ce qui pourrait le rassurer surtout. La situation lui paraissait sans vraiment d'espoir, alors il demanda à son tour :

— Et vous Lawrence, avez-vous un talent que vous jugez particulier ?

Simple curiosité, la même que celle de cet homme aux yeux verts pommes. Ce qui lui permettait aussi d'échapper quelques secondes à l'inquiétude qui finirait — de toute manière — par lui écraser lourdement les épaules, Marius n'avait jamais tellement réfléchit à ce qu'il devait faire. La plupart du temps, il s'occupait à trouver à manger, ou un toit pour ne pas dormir dehors s’il pleuvait, ou encore à chercher des informations sur l'Église, et sur ceux qui représentaient un grand danger pour le peuple. Il traînait quelques fois dans les endroits malfamés, récoltant la plupart du temps des peurs et des rumeurs ; souvent, il allait au Cochon Pendu pour à la fois se réchauffer, et trouver un alcoolique en mal de compagnie qui lui parlait de ce qui se tramait, la plus dure était de trouver des gens « utiles ». Pas ceux qui se contentaient de colporter des rumeurs que tout le monde savait déjà, mais des personnes ayant un quelconque lien les évènements qui se produisaient à Ishtar. Il ne rencontrait pas beaucoup de Terroriste non plus, les révolutionnaires étaient bien trop occupés à établir leurs attentats de leur côté pour pouvoir s'organiser.

Marius frotta ses yeux pour tenter d'enlever une poussière, et puis Lawrence avait-il un talent ? Autre que l'étrange paradoxe entre son physique d'homme mature et calme, aimant pourtant les sucreries comme n'importe quel enfant ? Marius observa plus en détail la carrure de l'homme, il paraissait plus musclé que lui et plus entraîné aux exercices physiques, il était aussi plus grand sans pour autant posséder une taille supérieure à la moyenne. En fait, s'il ne venait pas de faire sa connaissance, Marius ne l'aurait sans doute pas remarqué dans la foule. Lawrence était à la fois remarquable et commun, encore un subtil paradoxe que le jeune homme trouvait. C'était peut-être cette capacité à se fondre dans la masse qui le rendait si remarquable ? Marius songea avec une petite pointe d'humour que passer inaperçu était le plus grand talent des Inquisiteurs, mais Lawrence n'en était pas un... n'est-ce pas ?

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Lawrence Ashford
† Inquisiteur †

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyMer 22 Sep - 22:58

Un inquisiteur ? Mais non, bien sur que non...
Du moins, il ne voulait pas en avoir l'air en présence de ce jeune homme. Avoir une étampe de l'église collé en plein dans le front c'était pas une bonne idée pour passer inaperçu. Banal mais particulier en même temps... Étrange mélange il faut le dire, mais Lawrence ne s'en apercevait même pas, tout ça était si naturel. Bref... Pour en revenir à Marius. Ce dernier disait ne pas savoir qu'est-ce qui le démarquait des autres. Dommage. Pourtant, tout le monde naît avec quelque chose de particulier -à l'avis d'Ashford- mais bon, il n'allait quand même pas insister sur le sujet. Chacun sa vie comme on dit !

C'est alors que la question lui revint en plein visage. Ce genre de chose était assez fréquent dans les discutions et Lawrence commençait peu à peu à s'en rendre compte. C'est pourquoi il ferra mieux de surveiller d'avantage ses propres questionnements. Que pouvait-il lui dire ? Certainement pas qu'il était une superbe machine à tuer sanguinaire... mauvaise idée. Faut pas faire peur au petit Marius mais comme l'Inquisiteur ne voulait pas rester sans réponse il continua à chercher et ce malgré le silence que sa réflexion imposait. Ce ne fut qu'après une bonne dizaine de minute qu'il trouva ! Mieux vaut tard que jamais !

- J'ai une très bonne mémoire.

Bah oui ! Pourquoi pas ! Après tout ce n'était pas faux. Lawrence arrivait très facilement à cité chaque versets de l'Ombre sans aucun problème et il savait reconnaitre une personne simplement en mémorisant les caractéristiques de ces yeux. En conclure qu'il avait bonne mémoire n'était que la stricte vérité ! Ce n'était pas réellement sa plus grande force mais c'était déjà très louable.

- J'oublis rarement les visages.

Si leurs chemins venaient à se croiser de nouveau, Ashford n'aura aucun mal à le reconnaître. Tout comme il s'était souvenu de cet aristocrate malchanceux qui s'était fait volé sa montre. Se souvenir de se détail lui arracha un petit et bref rictus au niveau des lèvres. Il avait laisser passé une injustice et bien qu'au départ il s'était senti généreux maintenant il regrettait quasiment son geste. Un crime reste un crime. Mais maintenant, ce n'était pas le moment d'y retourner ni même d'y penser. Marius n'allait pas rester à ses cotés si ce silence continuait. Personne ne s'amuse d'une statue de pierre alors quoi faire ? Finalement, chercher de quoi parler c'était pas son truc. C'est justement en réfléchissant ainsi qu'il remarqua une saleté sur ses lunettes. Agacé, le jeune homme s'arrêta, les retira et pris soin de les nettoyer avec un pan de ses vêtements. Ayant quelques instants plus tôt user de son mouchoir de poche pour nettoyer la bouche de Marius.

- Pardon.

Bien sur qu'il s'excusait. Après tout, c'était sa faute si le petit duo n'avançait plus entre les rues. Puis, Lawrence ne s'en apercevait pas, mais ils tournaient en rond pour ainsi revenir vers le marché. D'ailleurs, on pouvait encore entendre les bruits de la foule qui s'agite dans tout les sens, les crieurs et vendeur. Que de vies !
Une fois ses verres propres, l'Inquisiteur les remit en place sur son nez puis les remonta à l'aide de son majeur puis inconsciemment il scia Marius du regard. Sur le coup, ce jeune homme lui donna l'impression de ne pas être ce qu'il prétendait d'être. Toutes ses bonnes manières, ce raffinement et ses belles paroles... cette douce voix et ce corps d'apparence fragile. Cette fois, Lawrence se surprit à le voir en tant que noble déchu. Sa vision était propre, peut-être était-il plus juste dans ses raisonnements ?

- Il m'étonne que personne ne vous aie pris sous leurs ailes...

Après tout, Marius était bel et bien un charmant jeune homme malgré son apparence physique crasseuse et pauvre. Bien vêtu, habiller et lavé il serait un parfait candidat à l'emploi. Pourquoi ne pas offrir sa vie à l'église et devenir prêtre ? Ok, ça c'est peut-être un peu trop loin, mais l'idée ne pouvait être mauvaise. Si seulement il avait une idée de la foi de son homologue.

- Je veux dire... vous paraissez quand même très bien malgré tout... Vous ne me donner par l'impression d'avoir toujours vécu dans ce calvaire.
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyJeu 23 Sep - 19:41

Lawrence mit plusieurs minutes avant de lui répondre, si bien que Marius n'avait pas osé bouger, c'était débile comme attitude, mais il avait craint de perturber l'homme. À plusieurs reprises, il s'était demandé si Lawrence se retrouvait dans la même situation que lui, lorsqu'il lui affirma qu'il avait une bonne mémoire, il dissipa ses doutes. Le jeune homme affirma d'un simple hochement de tête, ça ne l'étonnait pas tellement ; même si quelque chose lui disait de se méfier de Lawrence, Marius n'arrivait pas à s'enlever du crâne cette image de bibliothécaire sévère et vivant pour les livres. Qu'est-ce qui lui faisait croire ça ? Les lunettes jouaient beaucoup dans ce sens, certes c'était un stéréotype, mais on se débarrasse que trop difficilement de ça. De plus, Lawrence affichait une tenue impeccable, il n'avait rien du fou furieux dévoreur de vie que renfermait l'Église, même si son intuition lui hurlait de s'éloigner de Lawrence, Marius n'arrivait pas à la prendre au sérieux. La raison était bien trop fière et prétentieux pour accepter d'être faible, il y avait des choses qu'elle pouvait savoir, mais de nombreuses lui étaient caché. Marius préférait la suivre aveuglément, sans doute ne voulait-il pas accepter — inconsciemment ou non — l'idée que son bienfaiteur pouvait être son ennemi, et redoutable.

Pourtant, comme pour faire chanceler sa raison, son intuition ravivait cet instant où Lawrence ne lui avait plus semblé le même, à chaque fois, il les refoulait violemment au plus profond de lui-même. Il mettait ça sur le compte de la fatigue, de la faim et des différentes émotions qui le traversaient constamment, comme de l'attirance par exemple ? Il ne le savait pas , il était trop coincé pour prendre ça en compte. Il se racontait donc que Lawrence le rassurait quelque part, malgré cette crainte. Les sentiments des êtres humains lui avaient toujours été un âpre mystère, quelque chose de ténébreux dans lequel il avançait. Cependant, ce que Marius et beaucoup de monde ignoraient, c'était que les ténèbres n'étaient composées d'aucune limite, mise à part celle imposer par l'esprit et la raison. Les véritables chaînes de l'être humain n'étaient peut-être pas les institutions, telles que l'Église, finalement... mais plutôt son propre esprit avec toutes ses limites ; un homme redevenu pratiquement à l'état animal, n'était-il pas le plus libre ? Dans ce cas, il n'y avait ni conscience, ni morale, ni éthique... seulement l'envie de faire ce que l'on veut, quand on veut. Sans doute était-ce la société qui limitait la liberté des hommes, autant qu'elle les corrompait.

Cependant lorsque Lawrence ajouta qu'il n'oubliait jamais un visage, un petit frémissement courra sur le dos du jeune homme, un Inquisiteur n'avait-il pas intérêt à se souvenir des personnes qu'il rencontrait ? Comme si chaque passant, chaque fillette ou garçon, veilles ou jeune femme, hommes mûrs ou adolescents étaient susceptible de cacher un danger pour l'Ordre ; un Inquisiteur devait savoir les déceler, voir la discorde dans l'innocence d'un regard qu'il croisait, c'est pourquoi Marius gardait cette angoisse constante. C'était simple, il avait l'impression que quelqu'un ou quelque chose fixait le moindre de ses mouvements, et attendait pour le piéger et le tuer. Il ressentait cette angoisse aux côtés de Lawrence, mais il se plaisait à se dire qu'il ne risquait rien. Se mentir à lui-même, c'était peut-être ça le véritable talent de Marius. Ce même humour lui revenait, en effet, il venait de songer que si Lawrence voulait le retrouver, il le retrouverait rapidement sans le moindre problème, derrière son air impassible, il paraissait être rapide et agile, il avait aussi une bonne mémoire. Marius grimaça en s'imaginant d'essayer vainement de fuir, alors que Lawrence le rattraperait même s'il se perdait dans la foule.


— Oh... fit Marius à la nouvelle question de son bienfaiteur. La vie réserve des surprises, bonnes ou mauvaises.

Marius eut une légère grimace en songeant à nouveau à Étienne, le Marquis l'avait bien pris sous son aile, mais les deux hommes étaient trop différents pour s'entendre. Marius ne voyait qu'en Étienne, un homme avec une vision des choses uniques, et un débauché. Si Marius était parvenu à passer au-dessus de cette image de la perversité qu'incarnait le Marquis à ses yeux, sans doute ça aurait pu aller. Il fourra tous ces souvenirs dans un coin de sa tête, ce n'était pas le moment de penser à ce qui s’était passé chez Étienne, il n'était pas encore prêt à prendre ça en considération, et le voir avec du recul.

— Et puis... chacun a déjà bien du mal à survivre, je n'ai pas à rendre la vie des autres plus délicates.

Marius n'était pas si stupide, il avait tout de même conscience qu'il représentait un danger. Si quelqu'un l'aidait et mourait à cause de lui, jamais il ne parviendrait à se le pardonner. Il repensa à Eleanor, espérant que la jeune femme se porte pour le mieux puisqu'il était la cause de ses malheurs ; avec une femme pareille au pouvoir, il pouvait espérer à un avenir meilleur, même s'il serait mort d'ici là. Il ne se faisait pas d'illusion, l'Inquisition le laissait tranquille pour l'instant, mais bientôt elle allait le prendre et le pendre en place publique, il en était terrifié. Cependant, il devait mettre à profit le temps qui lui restait pour faire bouger les choses, Marius ne croyait pas à un avenir muselé par une institution aussi tyrannique que l'Église, même s'il pouvait rencontrer des ecclésiastiques comme Lawrence (quoiqu'il l'ignorait toujours) qui n'était pas aussi fou et cruel que ses frères, ou ce jeune Prêtre qu'il avait rencontré avec Zvezdan. En songeant à ce fou déguisé en enfant, Marius frissonna de peur.
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Lawrence Ashford
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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyVen 24 Sep - 0:56

Ce qui attirait Lawrence vers son compagnon ce n'était probablement pas ses manières ni son apparence, en fait, il ne le su que très tard. Son intuition lui intimait qu'il ne devait pas se séparer trop tôt du jeune homme. Dès le départ ses sens avaient été alerté, il avait rapidement eut le sentiment que ce gosse allait poser un geste bien particulier lorsqu'ils étaient au stand de friandise. Si Marius se mentait à lui-même il devait en être identique pour l'Inquisiteur. Bien que cette discutions n'ai rien de productif pour l'Église, c'était un plaisir que de pouvoir simplement échanger avec quelqu'un. C'est pourquoi le jeune serviteur de l'Ombre repoussait ses pressentiments, espérant quasiment que ce ne soit que son imagination. Les questions étaient souvent détourné afin d'en savoir plus, il ne les posaient pas directement mais faisait en sorte d'en apprendre plus au fil du temps afin de démentir ses doutes.

Ainsi donc il trouvait qu'il pouvait rendre la vie des autres délicates. Devait-il en penser quelque chose de particulier ou bien passer outre en se disant que c'est pas tout le monde qui est facile à vivre ? Pour toute réponse, l'Inquisiteur haussa les épaules. Ce n'était nullement nécessaire d'en rajouter d'avantage. Marius était peut-être tout simplement le genre de personne à bien se connaitre et qui ne veux embarrasser personne de sa présence ? Dans ce cas, il s'excluait de lui-même... Ne voulait-il pas mener une vie tranquille avec un toit au dessus de la tête et manger tout les soirs comme tout le monde ? Croire que ce n'était que de la pure gentillesse lui semblait utopique. Quoi que... Dans son propre cas, il ne vivait pas pour lui-même du coup, en se comparant il pouvait quasiment comprendre son interlocuteur.

Soudainement, l'homme leva les yeux vers le ciel. De gros nuages noirs avaient assombrit l'atmosphère. Une légère humidité commençait à se faire sentir tandis qu'une toute petite goûte vint percuter son visage et glisser jusqu'à son menton. La pluie allait s'abattre sur eux. Une averse soudaine et puissante. Si bien qu'après la toute première goûte le reste ne tarda pas à venir et en grand nombre. Étrangement, Lawrence mis quelques secondes avant de se rendre compte que l'eau coulait sur sa personne comme une véritable rivière. Normalement, il ne se préoccupait pas non plus de ces moments particulier. Elle tombait parfois lorsqu'il était en chasse et du coup, il n'y faisait plus attention... mais cette fois-ci... elle était si présente. Son regard vert pomme se tourna vivement vers Marius.

- Trouvons un abris temporaire.

Puis, en peu de temps qu'il en faut pour dire "ouf" Ashford s'était mit en route. Les corniches des bâtiments tout prêt n'était pas satisfaisant. Un petit toit serait suffisant. Au loin, on pouvait voir des personnes courir pour se mettre au sec et échapper aux larmes du ciel. L'homme analysa chaque petit recoin qui pouvait être utile jusqu'à trouver enfin un petit coin sec. Instinctivement Lawrence tira son compagnon vers lui. C'était pas un palace mais le semi toit qu'il venait de trouver avait du mal à couvrir deux personnes mais il était fonctionnel.

Ses courts cheveux chocolat s'étaient instantanément plaqué contre son visage de marbre tout comme ses vêtements foncés. Personnellement, la pluie n'était pas une gêne mais en compagnie de quelqu'un... Il aurait été malvenu de ne pas lui chercher un abris. Rester simplement sous la pluie et continuer leur petite conversation aurait été quelque chose de tellement plus simple.

Son visage était tourné vers le ciel et comme il n'avait agit que par instinct... ses mains étaient rester sur les épaules de Marius. Un peu comme s'il avait chercher à le protéger... ce qui n'était pas faux en soi, il voulait le protéger de la pluie. Gros danger vous direz... mais bon !

- C'est... agréable.

Pour une fois, Lawrence prenait le temps. Il regardait ce ciel gris laver le monde de sa crasse et purifier les gens qui y vivent. Le son des goûtes qui tombaient au sol lui faisait penser à une mélodie sur laquelle il aurait pu danser, une mélodie sur laquelle il avait effectivement fait quelques pas de danse... mais pas pour les mêmes raisons. Un meurtre sous la pluie était un vrai régale puisqu'il pouvait se sentir purifier et caresser par les larmes du ciel. Finalement, bien qu'il n'y avait point porter attention, il se rendait compte que très souvent il avait apprécier ces moments.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyVen 24 Sep - 18:41

Une première goutte glissa sur le visage pâle de Lawrence, Marius releva la tête vers le ciel gris et épais, une deuxième tomba en plein milieu de son visage. Avec le revers de sa manche, il l'essuya un peu brutalement, il frémit en sentant les autres suivent les deux premières. Tout doucement, comme le rythme d'une batterie, la pluie commença à s'abattre sur eux, le jeune homme frissonna à nouveau. Le froid devenait plus fort, pendant que les gens courraient s'abriter sous un toit de fortune. Marius les observa longuement, on aurait dit une masse sombre de fourmis terrorisées par de simples gouttes de pluie, il trouvait ça un peu ridicule de s'exciter pour une simple averse. Le vent passa dans ses vêtements, il éternua alors et passa une main dans ses cheveux gris, sentant chacune de ses mèches se coller contre sa peau humide, plusieurs autres gouttes de pluie caressèrent son échine et son cou. Il resta béat quelques secondes devant le spectacle, la pluie ne l'avait jamais réellement dérangé, mais ces derniers temps, Marius se plaisait à la contempler. Et comme ça, il n'avait pas à s'aventurer hors de la Capitale pour se laver, il prenait une douche gratuite, c'était déjà ça. Ce fut lorsque Lawrence l'entraîna que Marius bougea, un peu maladroitement au début à cause de la surprise, mais il se laissa guider par l'homme vers un endroit que ce dernier avait remarqué.

Bientôt, le jeune homme respira une odeur de chien mouillé qui n'était d'autre que la sienne, il renifla et éternua encore, à plusieurs reprises cette fois-ci. Sa chemise reprenait un peu de sa blancheur naturelle, la poussière et la saleté se diluaient sur le vêtement, tandis que le tissu devenait transparent et se collait contre lui, laissant transparaître son corps svelte et encore juvénile. Marius passa une autre main dans sa chevelure grise pour mieux voir Lawrence, la pluie ruisselant sur sa figure lui donnait l'air d'un gamin pleurnichant pour n'importe quelle raison ridicule, il était étonné que Lawrence ne se souciât pas plus que ça de la pluie. Marius l'avait imaginé plus stricte... mais les apparences étaient trompeuses, à plusieurs reprises, l'homme lui avait démontré un côté humain et sensible, malgré son air de statue impassible. Ils finirent par arriver sous l'abri, Marius balaya les alentours du regard, il examina les marchands pester contre la pluie, tout en se dépêchant de ranger leurs étales. Il vit les sucreries et autres douceurs disparaître, une mère non loin du marchand à la stature d'ours essayait de persuader ses jumeaux de ne pas rester dans le froid, ces derniers se disputaient tout en cherchant à vouloir convaincre leur mère d'acheter des bonbons.

Cette femme à l'allure de petite bourgeoise glissa plusieurs fois, ses deux garçons se mirent à rire, pendant que la femme les emmenait loin, elle chancela et tomba prés de chevaux, dans leurs crottins. Marius pinça ses lèvres, se retenant de rire, il ne pouvait pas s'empêcher de ressentir ce mélange subtil de compassion et d'envie de rire. Il jeta un regard ennuyé à Lawrence, il ne la montra pas du doigt, mais sut que son regard retrouvant un peu de joie enfantine indiquait la scène. La mère se releva, pesta et s'insurgea contre sa robe pleine de dentelles, et pleine d'excréments et de pluie. Un groupe de jeunes gens passa devant elle, deux jeunes gemmes rirent et murmurèrent quelques paroles narquoises sur son compte ; un très beau jeune homme brun tourna dédaigneusement la tête, une expression méchante sur son visage. Marius retourna toute son attention sur Lawrence, fronçant les sourcils aux mots qu'il avait entendus tantôt, il posa tout de même cette question à la réponse évidente :


— Vous trouvez la pluie agréable, Lawrence ?

Malgré lui, Marius ne put s'empêcher de fixer plus que la politesse acceptait l'homme prés de lui, il finit par poser ses yeux sur ses chaussures, il avait à nouveau rougi et il détestait cette manie qu'il avait, son visage était le miroir de son âme. N'importe qui pouvait lire en lui, même le débile du village, ce qui le rendait trop prévisible. Recroquevillé sur lui-même, Marius avait plaqué ses bras contre son corps, il tremblotait et il ne cessait de tourner la tête pour examiner les différentes réactions de la masse. Le Marché se vida en quelques secondes seulement, il n'y avait plus personne ou presque, deux hommes discutaient du temps non loin d'eux. À quelques toises de là, il y avait une clocharde complètement ivre, elle chantonnait des paroles d'une voix cassée. C'est là que Marius remarqua le noble de tout à l'heure, il rageait entre ses dents et jeta plusieurs regards accusateurs à Lawrence.

Fronçant les sourcils, Marius voyait une jeune femme se rapprocher du noble, elle se pendait à son bras. Le jeune homme, lui, avait toujours l'impression de sentir les mains de son bienfaiteur sur ses épaules. Le noble commença alors à hausser la voix, se disputant avec sa compagne, Marius entendit seulement la jeune femme lui dire qu'il était possible de remplacer la montre. D'après ce qu'il pouvait comprendre, la montre volée par le malheureux n'était pas celle du noble, une petite angoisse empoisonna son coeur. Seulement, il aurait bien voulu parler pour attirer l'attention de Lawrence sur lui, et ainsi l'empêcher d'écouter ce qui se tramait, Marius avait peur de sa réaction. Allait-il retourner voir le voleur et lui reprendre la montre ? Ce dernier... allait-il en mourir ? Ses ongles s'enfoncèrent dans sa chair, il éternua encore et frissonna. Le noble cracha par terre, presque au pied de la mère des jumeaux, celle-ci avait le visage rouge de colère. Elle insulta le noble de « petit drôle insolent » avant de disparaître dans un bâtiment.

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Lawrence Ashford
† Inquisiteur †

Lawrence Ashford

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyDim 26 Sep - 23:29

Les yeux rivé sur le ciel. Rien de ce qui l'entourait ne semblait exister. La mère malchanceuse, les jumeaux tyranniques, l'ours aux bonbons et encore moins le noble et sa compagne. C'était à peine s'il prenait conscience de la présence de son jeune et nouvel ami. Même l'odeur de chien mouillé ne vint le sortir de ses songes. Ce ne fut que les éternuements de Marius qui vinrent le tirer de ses pensés ainsi que cette question, si naïvement demandé. Une question si simple dont la réponse ne méritait d'être énoncé mais pourtant...

- Bien sur, la pluie nettoie tout sur son passage... les larmes du ciel purifies Ishtar.

Pas une seule fois Lawrence ne baissa les yeux sur son compagnon. Puis, un frisson vint le sortir de sa contemplation. Il faisait froid, pas assez pour déranger Ashford qui était natif d'une province glaciale mais assez pour que ses mains gantés puisse ressentir les tremblements de Marius. Il se rendit compte alors qu'il avait laisser ses mains sur les épaules du jeune homme durant tout ce temps... C'est pourquoi il ne tarda pas un instant de plus à les retirer. Passant par les yeux de son interlocuteur, le jeune inquisiteur fini par voir ce couple de noble. Il reconnu bien rapidement les deux individus ainsi que les regards accusateurs de monsieur et la voix de la jeune femme. Donc, ce n'était pas la montre de monsieur mais celle de madame. Quelle importance ? Lawrence avait donner une chance au voleur et n'allait pas revenir sur ses pas malgré cet envie de massacre.

- Avec de la chance, cette pluie lavera leurs coeur.

Ce besoin de possession était au dessus de Lawrence. De simples objets n'allaient certainement pas lui extirper de la colère. Il y avait tant d'autre chose à faire que de perdre son temps dans le matériel.

- Mais si elle continue vous allez mourir de froid.

Devait-il lui prêter sa veste ? Gros dilemme. Il venait à peine de rencontrer le jeune garçon alors pourquoi prendrait-il si soin de lui ? Il faisait pitié, certes, mais devait-il s'en soucier à ce point ? Sa tête fonctionnait souvent bien plus rapidement que ce qui lui servait de coeur, c'est pourquoi sa décision paru durer une éternité. Doucement, l'inquisiteur retira son veston noir. Un bouton à la fois, laissant découvrir un petit gilet foncé et une chemise qui peu à peu se collait à sa peau de lait. Contrairement à son ami, il n'avait pas froid. Un simple geste au dessus de la tête du gamin et il fut entouré de sa veste. Une bonne qualité au niveau du tissus et de la couture, pas autant qu'un noble mais tout juste pour dire que Lawrence ne vivait pas dans la rue.

- Ne vous inquiétez pas pour moi, je viens d'une province bien plus glaciale que celle-ci.

Combien de fois avait-il dû se tenir dehors dans le froid de Gells simplement pour se mettre à genoux devant l'Ombre ? Ses parents avaient été de vrais tyrans mais ils avaient su faire de Lawrence un homme résistant, un monstre qui ne peux être atteint par ce genre de chose. La froideur de la pluie n'avait rien de comparable aux hivers de Gells.

- Vous n'avez pas trop froid ?
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence)   Qu'est-ce que l'on peut troquer pour un bonbon ? (pv Lawrence) EmptyLun 27 Sep - 19:20

Marius sursauta en sentant la veste de l'homme recouvrir ses épaules, machinalement, il posa ses mains dessus et la resserra autour de lui. Sur le moment, il aurait voulu refuser cette veste et la rendre à Lawrence, mais quelque chose lui disait que ce dernier le lui refuserait, il n'était pas le genre d'homme qui acceptait ce genre de protestation. Alors le jeune homme se contenta de le remercier, examinant effectivement le tissu qui même s'il n'était pas fait de l'étoffe la plus fine et coûteuse, démontrait parfaitement que Lawrence ne vivait pas dans le besoin, plutôt dans un juste milieu. Marius passa une main sur sa nuque pour essuyer les quelques gouttes d'eau, évitant ainsi de mouiller la veste de Lawrence. Ainsi son bienfaiteur venait d'une province différente ? Marius fronça les sourcils, sans le savoir l'homme venait de piquer sa curiosité, oh ça avait été déjà le cas depuis leur rencontre, mais ça dépassait désormais les simples interrogations qui lui venaient. C'était un désir d'en savoir réellement plus sur cet homme mystérieux, austère, mais amoureux de friandises en tout genre, des questions bien différentes que celle de tantôt fusa dans l'esprit du jeune homme.

La curiosité est un vilain défaut, lui avaient sans cesse répété ses parents, justifiant ainsi les actes terribles de l'Église, c'était pourtant cette même curiosité qui tiraillait le Terroriste. Lawrence l'avait intrigué dés leur rencontre, même s'ils se connaissaient maintenant depuis une heure ou peut-être deux — Marius perdait le sens des heures et des minutes — ça ne suffisait pas pour pouvoir définir Lawrence avec le plus de véracité possible. De plus, Marius depuis le début de cette aventure avait acquis beaucoup d'intérêt pour les provinces d'Ishtar, auparavant il ne s'était intéressé qu'à la sienne, ça avait évolué. Son cerveau chercha les provinces connues pour leur hiver pénible, Lawrence venait-il de Dargon, ou bien du Nördlichesländer ? Marius n'avait jamais vraiment eu l'occasion de voyager hors d'Ishtar, les seuls véritables voyages que le jeune homme avait fait, c'était lorsque sa famille sous conseil d'un des nombreux fanatiques de Semini, avait décidé de rejoindre la Capitale pour mieux servir l'Ombre. Son autre voyage fut dans les contrées de Lorelei, pour retrouver son amie, il y était resté plusieurs à attendre qu'Aniya accouche d'une petite fille qui ressemblait au jeune homme, il refoula ce douloureux souvenir au plus profond de lui-même. Marius finit par demander, répondant à cette envie d'en savoir plus sur Lawrence, même si sa question était indiscrète :


— Et d'où venez-vous ?

Il ne s'excusa pas non plus pour sa curiosité, celle-ci venait d'asseoir sa totale domination sur l'esprit pourtant bien éduqué et muselé du jeune homme. Lui, il venait de Semini, un endroit qu'il haïssait pour tout ce qu'il renfermait. Des habitants aussi froids que fanatiques, des pierres sombres recouvraient les bâtisses, un endroit qui donnerait plusieurs frissons dans le dos aux étrangers. Marius y était né, il s'était habitué à l'opacité de Semini, comme il s'était habitué aux deux automates qui lui servaient de parents, mais s'il y retournait maintenant, que ressentirait-il ? De la peur ? Sans doute, l'Église ne représentait plus le Salut, mais la racine du mal rongeant cette société décadente. Semini représentait cette folie, cet amour de la conformité et l'horreur du fanatisme religieux. Il frémit en songeant à ce manoir où il avait grandi, où il avait passé son enfance enfermée entre des murs sombres, et la solitude au point où parler avec des gens, avec des hommes et des femmes fait de chair, de sang et du sentiment, lui était devenu un exercice pénible. Tout avait changé lorsqu'ils étaient venus à Ishtar, lorsqu'il y repensait, la Captiale représentait la destruction de sa foi. Si elle ne gardait pas autant de démence, Marius serait sans doute devenu un Inquisiteur luttant pour l'Église, ça lui donnait envie de vomir !

— Que pensez-vous d'Ishtar ? Demanda alors Marius, victime d'une sourde peine.

Et de la peine à la haine, il n'y a qu'un pas. Ishtar représentait le tombeau de son enfance, il avait perdu tout ce à quoi il tenait dès qu'il y avait posé un pied ; il avait fait certes des rencontres merveilleuses, des rencontres qui l'avaient bouleversé et aider à mûrir, Ishtar avait balayé toutes ses ambitions données par sa famille dans un seul souffle de rage et de folie. C'était tout ce qu'il y avait à la Capitale, débauche, folie, désillusions, misère, malheur, riches parés d'orgueil et de paresse, ecclésiastiques prédateurs cachés sous un masque d'agneau, médecins barbares en costumes de bons samaritains, pauvres objets malmenés par de faux maîtres aimants, et révolutionnaires désespérés par une situation désespérante. Il y avait aussi les habitants, les simples citoyens, des spectateurs se régalant des scènes de meurtres, prenant un plaisir malsain à voir ce qui se déroulait sans y avoir de véritable rôle, Marius ne savait s'il devait les haïr, les mépriser ou bien compatir à leur aveuglément. Après tout, c'était pour eux que le jeune homme battait, c'était pour eux que ces nuits étaient hantées de sombres cauchemars, des songes déments alimentés par son angoisse, Ishtar allait finir par l'englober dans sa sauvagerie, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne perde la raison. La détresse l'avait déjà tant de fois malmené, le désespoir lui devenait si familier, et les ténèbres ne tarderaient pas à devenir des amantes qui le visiteraient sans cesse, lui arrachant les ruines de ses belles idées révolutionnaires. Marius avait perdu ses illusions, et à défaut de perdre la tête, il combattait avec les quelques forces lui restant pour faire bouger les choses, si les idées qu'il protégeait parvenaient à toucher quelques personnes, au moins il pourrait mourir sans amertume. Faire chanceler l'Ordre, même s'il ne réussissait pas à le détruire, le faire chanceler d'un pouce, c'était tout ce qu'il désirait. Et tout ce qu'il pouvait faire, tout ce qui lui restait à faire.

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