L'Empire Ishtar
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 Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]

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Comte Oliver
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Comte Oliver

♦ Sexe : Masculin
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♦ Fiche : Y en a une bonne partie secrète.
♦ Protecteur : Un peu tous les nobles riches avec une libido.
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MessageSujet: Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]   Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick !  [PV Marius] EmptySam 31 Mar - 11:18

Il y a beaucoup de très bons cuisiniers dans le quartier de Tchi. La plupart produisent des plats typiques des provinces de l'Est, mais pas tous. Les cuisiniers attirent d'autres cuisiniers, je suppose, et ce qui m'y conduit c'est le choix de celui qui fera les desserts aux framboises. J'aurais pu y envoyer quelqu'un à ma place, effectivement, mais ça m'aurait empêché d'avoir une excellente excuse pour me bâfrer de desserts à la framboise toute la journée. Après évidemment, je m'en voudrais mortellement pour cet écart de conduite alimentaire, mais là pour l'instant je suis sur le point de me juter dessus tellement manger du sucre va me plaire. Tout le quartier fleure bon la bouffe de l'Est et ça me rend fou, j'ai presque envie de manger les bâtiments pour absorber toutes les saveurs que je devine par l'odorat. J'allume une cigarette pour cacher ma faim, mais mon ventre me trahit en gargouillant. Je vais rencontrer un mec spécialisé du dessert à la framboise, et mon estomac veut même pas faire semblant de mettre ça dans un cadre professionnel, il veut du putain de sucre, c'est tout.

Donc j'auditionne le gars, je lui raconte un mytho crédible sur ma brutale envie de desserts à la framboise et je me bâfre à m'en faire péter le bide. Le premier dessert, avant même que je calcule quoique ce soit, il a disparu et même l'emballage en joli papier et en ruban se retrouve brutalement très propre parce que je l'ai couvert de coups de langue affamés. Le cuisiner me regarde en souriant comme si il avait l'habitude de voir des nobles affamés « goûter » quelque chose en l'avalant en deux bouchées. J'ai « goûté » différents trucs un moment, en étant à la limite de me juter dessus tellement il y a de sucre partout dans mon organisme. Je suis entièrement satisfait niveau goût, mais point de vue fierté personnelle c'est pas trop ça. Maintenant que je ne ressens plus une faim dévorante, je me rends compte combien j'ai l'air bête. Je me demande si je pourrais faire assassiner le cuisinier après que l'Empereur soit venu. Mais j'ai quand même pris un dernier dessert pour la route, parce que foutu pour foutu...

Je mords avec enthousiasme dans la friandise, mais comme tu le sais le monde c'est méchant. Il y a toujours un truc de vicieux pour ternir même les plaisirs les plus simples, comme grossir quand on mange. Comme vieillir. Là c'est qu'une petite tante vicieuse a eu l'idée totalement conne un jour que certains desserts seraient bien meilleur avec de l'alcool dedans, et qu'on s'apercevrait de la présence de l'ingrédient magique uniquement en mordant dedans. Vu que ça fait huit ans que j'ai pas bu, j'ai eu les sinus entièrement cramés par l'alcool, les larmes me sont montées aux yeux, et j'ai eu un vif débat intérieur pour savoir si c'était du Grand Marnier ou du Rhum là dedans. Je me suis éloigné dans une petite rue pour tout cracher, m'essuyer la langue avec les doigts, re-cracher et vomir dans le doute. Et surtout, pour me chier dessus. J'ai eu de l'alcool dans la bouche ! J'ai eu de l'alcool dans la bouche ! Ça y est, j'vais avoir du delirium tremens et tout le bordel d'ici quelques heures ! Ça y est je suis bourré !

Donc j'ai psychoté comme ça un moment dans mon coin sans faire chier personne, mais c'est jamais une bonne idée de se mettre dans une rue isolée quand on a l'air riche, parce que ça attire les gens qui le sont pas et qui aimeraient bien l'être. J'ai senti un truc pointu dans mon dos et entendu une voix me signalant que j'étais très fort dans la merde. Y avait plusieurs mecs en plus. Et tu sais ce qu'ils ont vu ? Ils ont vu un type à la gestuelle efféminée, habillé comme quelqu'un qui veut qu'on remarque la courbe de ses fesses et la largeur de ses épaules, une flaque de vomi à ses pieds et qui sent vaguement l'alcool. Et qui en plus a l'air riche. A leur place, je serais pas con non plus, je profiterais de l'aubaine.

Les types jouent aux durs, me font comprendre que ça va mal finir pour moi, mais que ça pourrait être encore pire si j'avais le mauvais goût de faire quelque chose d'idiot comme appeler au secours mon micheton ou essayer de me défendre avec mes petits poings de tarlouze. A ce moment là, je calcule qu'ils doivent être un peu puriste pour dire des insultes pareilles. La majorité des habitants d'Ishtar se foutent complet de ce genre de considération là, ils trouvent juste dommage que niquer à couilles rabattues coûte si cher. Là, je sens vaguement des esprits dans la prédation, ils ont envie de dominer et de détruire quelque chose. C'est juste con que ce soit moi quoi. Ils se désolent qu'une petite tata comme moi gagne plus qu'eux tous réunis grâce à mon vice, ce genre de chose. Ils m'insultent pour se motiver entre eux, pour s'exciter quoi. J'attends celui qui me frappera en premier, la mort devrait arriver assez vite après ça, sauf si ils ont une excellente idée comme me castrer avant. C'est pas moi qui va leur souffler. Je sens leur esprit, ils sont en groupe, un peu défoncé, excité comme des fous, ça va finir mal, forcément. Je sens comme ils ont envie de profaner quelque chose parce que la vie est injuste et toute pourrie. Des terroristes ? Marius de l'Ombrage gagne des adeptes on dirait, et ils sont pas sympathiques. Enfin je te dis ça comme si j'étais parfaitement serein, alors que je suis terrifié et que sentir leurs émotions brutales sans le vouloir me terrifie encore plus. J'arrive pas à me rendre compte que je vais mourir aujourd'hui, c'est trop rapide pour moi, trop con, mais j'ai peur, et j'arrive pas tout à fait à le cacher. Il me reste qu'une seule option : les pourrir d'insultes. Bah ouais, si je fais celui qui est tout en colère en lui même, ça sera beaucoup moins satisfaisant de me maltraiter que si je me chie dessus et que je m'écrase comme une carpette. Faut me dominer dans ma tête aussi, sinon c'est pas drôle.
Et tu sais quoi ? J'arrive pas à ne pas avoir peur. Je manque de conviction, forcément. Ça fait bien marrer les autres tarlouzes là, et en punition face à ma simili-bravade, il est décidé que je dois être à poil et que je dois remanger mon vomi. Et puis ensuite je meurs.

Okay. Je te décris pas tout ce qui se passe, parce que c'est pas très propre et que je n'ai pas envie d'y penser. Mais quelque chose en moi sait que je ne suis pas désarmé et que ça ne doit pas se passer comme ça. A un moment, mon corps en a marre et agit de lui même. Le couteau qui me menaçait s'envole de lui même uniquement parce que je le regarde, et il va se planter dans le ventre de son possesseur. Il y a quelque chose qu'on ne dit jamais assez, c'est que l'agonie, ça dure jamais cinq minutes. Je me suis cogné pendant une bonne demi-heure les hurlements – puis les murmures - d'agonie du gars. Puis des autres gars aussi parce qu'il y en a un qui s'est mangé une brique dans la tête jusqu'à ce qu'elle ressemble à une pizza – je veux plus jamais voir le visage de quelqu'un s'écraser petit à petit – et que le dernier a eu l'immense bonheur d'avaler la précédemment citée brique tout d'un bloc, ce qui n'a pas fait beaucoup de bien à sa morphologie dans son ensemble.

Après cette chouette scène, j'ai enfilé mon futal et mon manteau – le reste n'était plus mettable – et j'ai encore vomi de bon cœur. Je me suis trainé un peu plus loin et je me suis assis un peu pour criser tranquillement dans le silence et le calme. Je suis pas très viande rouge.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]   Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick !  [PV Marius] EmptyDim 1 Avr - 14:41

Des murmures se propageaient tout autour de lui, les voix parfois plus fortes se heurtaient à ses oreilles, tandis que les discussions perdaient leur sens quand il manquait d'attention. Sous un épais ciel bleu, véritable signe de la fin de l'hiver, Marius avançait d'un pas lourd ; fatigué, mais en meilleure forme. Le soleil brillait dans l'immensité saphir, caressant de ses doigts dorés les figures pâles et sombres de la masse, qui elle se mouvait toujours dans un sens, puis dans un autre. Les corps se serraient, poitrines contre poitrines, coudes contre dos, rencontre et séparation, ils se liaient et se déliaient. On aurait dit une forme compacte qui se séparait parfois pour se retrouver, ce quartier oriental d'Ishtar était toujours bondé. Les rues étaient pleines de têtes rattachées à des cous, envahies par des odeurs sucrées, donnant faim aux personnes qui de temps en temps s'arrêtaient devant les étalages. Les senteurs pénétraient son nez, mais le jeune homme n'y trouvait aucun plaisir, son estomac avait encore du mal à supporter la vue de la nourriture. Toutefois, il eut un frisson quand il sentit soudain l'arôme brûlé... de la viande. Il grimaça et secouant la tête, il n'écouta pas le grognement de son ventre, et fila dans un groupe. Oubliant le parfum qui se répandait tout autour de l'homme de Wu Zang, et surtout les brochettes de boeuf au fromage qu'il vendait, Marius s'attarda sur les riches personnes qui avaient tendance à se fourrer au même endroit. Leurs vêtements de l'Orient irradiaient, et calcinaient sa pupille de couleurs vives et chaudes, tandis que les bijoux serrant poignets et cous donnaient au contrebandier quelques envies de vol.

Agile comme un chat, silencieux comme un serpent, le Renard se glissa dans le dos d'une jolie jeune femme à la chevelure brune, et à la peau mate. Elle avait une belle taille épanouie, où on pouvait deviner le désir des hommes d'y poser leurs grandes mains carrées et puissantes pour se l'approprier. Ses cheveux étaient noués dans une énorme natte qui pendait sur sa poitrine, alors que ses doigts exposaient des bagues en or, ses poignets fins des bracelets, et ses hanches une large ceinture de cuir. Marius devait retrouver ses hommes pour un coup en douce, mais il ne pouvait faire taire son envie d'arracher ses pierres pour les revendre plus tard. Et puis de toute façon, elle était riche, elle pouvait bien se permettre d'être la victime de vol parfois, n'est-ce pas ? Il respira sa forte odeur de musc, ce qui lui donna une forte nausée : par l'Ombre, pourquoi les femmes portaient-elles ce genre de choses qui faisaient tourner la tête et rendaient les esprits troublés ? La jeune femme drapée d'or et de rouge se retourna brusquement vers lui, et profitant de la foule, le jeune homme fit mine de tomber. Son genou claqua contre le sol, il se confondit en excuses, singeant le gamin qu'il avait autrefois été. L'Orientale se baissa, Marius dans un faux sourire timide et amical prit la main qu'elle lui tendit alors, il la serra sans doute de trop, et la remercia. Il la quitta en jouant les adolescents farouches, et sa silhouette maigre disparut rapidement dans la foule, trop vite pour qu'elle puisse rendre compte de la disparition de deux de ses bagues. Il ouvrit sa chemise pour les cacher discrètement dans la bourse de cuir qui pendait à son cou, ces deux baguent de bonnes qualités, sertis de grenat et d'améthyste, finement travaillés, il pourrait en tirer un excellent prix. Visiblement, les femmes ne se méfiaient jamais assez des gentils garçons timides, pensa Marius avec cynisme et ironie.

Quand elle cria qu'on venait de la voler, Marius était déjà loin.

Ses mains de voleur dans les poches, le regard aiguisé, et la démarche nonchalante, le Renard déambulait dans les rues plus tranquilles du Quartier de Tchï. Toujours à l'affût de richesses, Marius ne trouvait plus ces actes-là immondes ou même immorales, puisqu'il partait du principe que les riches devaient cesser de dépenser leur or dans les orgies et le luxe pour donner de l'éducation à un peuple martyr, trop persécuté par l'Empire. Il fronça les sourcils, mordilla sa lèvre, et tendit l'oreille face aux cris qu'il venait de percevoir. Il avait l'impression de connaître ces voix, mais ce n'était pas celles de compagnons. Il n'alla pourtant pas voir tout de suite ce qu'il se passait, l'expérience lui avait donné défiance et méfiance, et elle lui ordonnait présentement de rester en arrière. Depuis sa rencontre avec Job, les Inquisiteurs qui s'étaient introduits dans la masure, et que Raseriknulla avait... réduit en une chose... tellement informe, sanglante, et monstrueuse qu'il était difficile de déterminer s'ils avaient appartenu à la race humaine, Marius se jetait moins dans la gueule du loup. De plus, Uriel d'Arken n'avait pas dû aimer le message qu'il avait laissé sur l'estrade où Mist avait été exécuté, ce fameux : « Tout le monde ne mérite pas le pardon, Uriel d'Arken le premier » écrit avec son sang. Il en avait d'ailleurs gardé la cicatrice, une marque sur sa paume, une de plus, ce n'était pas si terrible. Comme les autres, celles qui serpentaient son bras gauche, où sa chair était devenue rouge et boursouflée, souvenir des coups de couteau qu'il se donnait souvent, à chaque fois que ses accès de colère et de peine étaient trop fort, ce n'était rien. Juste du sang qui coulait, juste un peu de douleur physique pour oublier la douleur morale. Le silence revint, Marius se raidit et se baissa pour reprendre son poignard, il s'avança dans la ruelle. Néanmoins, un son l'alerta, un son qui entra dans son oreille, et qui ressemblait... à des sortes de pleurs, il ne savait pas exactement quoi, mais il croyait reconnaître la voix.

Le jeune homme marcha d'un pas sans bruit, mais au son d'assassin ; ce pas que personne n'entend, mais qui sonne comme un glas. Sa silhouette mince se découpa dans l'obscurité, et quand il rencontra des yeux un homme roulé en boule, Marius crut avoir devant lui un gamin, ou un simple d'esprit. Toutefois, quand il se rapprocha, arme sortie, regard meurtrier, il reconnut la chevelure blonde et les manières efféminées. Le Comte Oliver en train de faire une crise. Décidément, cet homme avait un gros problème de maturité. Marius poussa un énorme silence, tout d'abord pour signaler sa présence, et montrer son profond agacement. Il rangea en hâte son poignard, se souvenant encore de trop de la peur du Comte pour les lames, et il le toisa.


— Si vous êtes dans cet état, j'ose présumer que c'est parce que... vous n'avez pas su plaire à aux hommes de Tchï ?
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Comte Oliver
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MessageSujet: Re: Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]   Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick !  [PV Marius] EmptyDim 1 Avr - 15:46

J'ai relevé le nez en entendant des bruits de pas. Encore bouleversé, j'ai animé une brique pour en avoir une à disposition sous la main si l'étranger s'approchait encore de moi. Ce fut le cas, et seule l'impression que le mec me disait quelque chose a empêché sa mort – qui aurait été brutale. J'ai mis un peu de temps à le reconnaître parce que la scène précédente m'avait pas mal retourné le cerveau, puis je m'attendais pas à le voir ici. Je pensais qu'il m'éviterait plutôt, vu que je sais que c'est un terroriste. Bah nan. Comme quoi hein. Peut être qu'il m'a pris en premier lieu pour un mec à dépouiller et à tuer et qu'il s'est précipité pour ça, mais pourquoi il se casse pas là ? J'aimerais bien être tout seul en plus. Couvert de vomi et de traces de coup, c'est pas dans cet état là que j'aime rencontrer des gens. En plus j'ai pas une habitude folle des meurtres violents, pas l'habitude de voir des mecs canés, j'avoue que ça me remue un peu. On m'essorerait, des litres d'adrénaline tomberaient par terre tellement j'ai eu une trouille monstre.

Je le regarde le Marius de l'Ombrage, mais pas avec des larmes plein les yeux et tout, plutôt avec l'air de quelqu'un de très très las, très très fatigué. J'ai mal à la tête. Je secoue mon crâne. Y a rien d'anormal dans la scène qui vient de se dérouler. Je suis un noble, je me suis fait agressé, mais comme dans le monde des nobles ça n'arrive jamais de se prendre une grosse race bah je me suis servi de mes pouvoirs magiques qui devraient pas être là pour les tuer tous. Comme ça ils ont pris une bonne leçon et moi j'ai gardé le petit contenu de ma bourse alors que j'ai mille fois cette quantité d'or sous mon matelas chez moi. Faut rien lâcher quand on est noble, hein. 

Donc j'appuie fortement sur mes jambes un peu flageolantes et mes bras pour me relever tout doucement. Toute cette débauche de magie et de sang m'a vidé. Je me frotte le visage d'une main qui me sert pas à rester en position bipède en s'appuyant sur le mur en essayant d'avoir l'air le plus inexpressif possible.

- Effectivement, ils étaient un peu comme toi, c'était des conservateurs. Il en reste encore des morceaux, là.

Je montre du doigt la flaque gluante qui vu le type que j'ai écrasé avec une brique. La brique se trouve pour l'instant dans l’œsophage explosé d'un des types, qui a toutes les voies aériennes supérieures complètement défoncée. Une bouche n'est pas faite pour avaler une brique entière tout d'un bloc. C'est pas très joli. Je tourne la tête vers l'autre coté en prenant pour prétexte la recherche d'une cigarette. J'ai très mal à la tête, et un peu envie d'un câlin, mais je préfère pas m'évanouir gracieusement parce que je sais que le terroriste ne me porte pas beaucoup de tendres sentiments. Ça serait aussi judicieux de m'écrouler ici que de le faire dans un bassin à requin. Je réajuste les pans de mon manteaux, parce qu'il fait un peu froid pour se balader le ventre à l'air. Mon haut n'a pas survécu à un supplément de vomi.

- Des amis à toi?

Ouais, je suis un peu acide là, mais tu comprendras que les puristes sont pas en odeur de sainteté chez moi là.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]   Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick !  [PV Marius] EmptyLun 2 Avr - 14:30

Le Comte Oliver dans toute sa grandeur, Marius pouvait contempler ce petit singe proxénète dans une tenue des plus aguicheuse, celle du besoin. Il était le roi dans ce sang et ce vomi, il était le souverain dans cette ruelle puant sueur et tripe, et il était abominablement ridicule. Il l'observa, ce grand blond imbécile et plus vieux que lui, il le toisa en parvenant cette fois-ci à cacher son esprit. Son agacement toutefois, Marius ne pouvait pas le cacher. Son front plissé, son regard se levant aux respirations saccadées du Comte, trahissait son irritation. Eh bien, qu'il était magnifique ce Comte Oliver presque roulé en boule ! Oh... quelle prestance, vraiment ! Marius en avait la bouche ouverte d'admiration, et trouvait ce Comte Oliver minable drapé dans sa fierté violée et encore saignante.

De même, il considéra quelques secondes le désastre autour de lui, et sans la moindre gêne, il posa ses yeux sur l'homme à qui on avait tenté de faire avaler une brique. Un sourcil haussé, il songea avec cynisme que Raseriknulla n'aurait pas fait un travail aussi propre, un frisson de dégoût passa dans son dos, quand il songea au monstre à la sueur abondante qui lui servait de chien de compagnie. Les gens passaient plus loin, sans se rendre compte de la violence de la situation, sans savoir que des meurtres venaient d'avoir lieu, et que des cadavres jonchaient le pavé de leurs rues. Marius s'avança, sans plus de respect et de considération pour Oliver, il poussa un corps avec son pied et observa ce qui restait du visage. Il fronça les sourcils, et par réflexe, il finit par se baisser. Ses mains maigres touchèrent sans pudeur cet amas de chair froide et dure, ses doigts se glissèrent dans les poches et les vêtements.

Un sourire mauvais aux lèvres, il rangea l'or dans sa poche, et ne se priva pas de voler le vieux bracelet en argent qui ornait le poignet de l'homme. Heureusement pour Oliver, et comme le prouvait son flegme, ces cadavres ne lui appartenaient pas ; si ça avait été le cas, le Comte aurait été exécuté sur-le-champ, et sans plus de politesse. Marius n'était plus un gentil garçon. Avec sarcasme, Marius lança tout en tâtant les autres morts à la recherche de butin :


— Laissez-moi deviner, un séduisant Inquisiteur est venu vous sauver, et sans l'ombre d'un regard, il vous a quitté ?

Le Comte Oliver lui avait lancé la première pique, Marius n'avait fait qu'y répondre. Il ignorait encore si cet homme était la cause de tout ceci, et honnêtement, il s'en foutait pas mal. Pour le moment, le terroriste se contentait de faire un rapide résumé des faits. Il se laissa presque tomber prés du corps de l'homme qui s'était littéralement mangé une brique, il tenta de le tourner avec le peu de force qu'il avait reprit, et essaya brusquement de lui enlever la brique de la bouche. Contrairement à Oliver, Marius avait depuis longtemps de l'indifférence face à ce déchaînement de violence, et il était censé savoir tenir en laisse Raseriknulla, nul doute que l'Objet aurait été cent fois plus violent que ceux ou celui qui avait fait tout ça. La brisque retirée, Marius toucha avec une curiosité macabre les dents du mort, puis prenant entre ses doigts son menton, il tourna la tête des deux côtés pour examiner minutieusement la face écrasée. Il poussa un soupir, et gronda :

— Eh bien... la dernière fois que nous nous étions vus, nous avions conclu un marcher, n'est-ce pas ? Vous êtes sous mon contrôle à présent, et il me semble vous avoir demandé de me prévenir si on vous attaquait. Bien sûr, je ne fais pas partie de vos adoratrices et de votre garde personnelle, mais au moins... savez qui sont ces hommes ? Enfin, ce qu'ils étaient du moins. Je ne crois pas reconnaître les molosses de Demirel, il aime les Objets, et je ne crois pas que vous seriez encore ici, si cette attaque venait de lui.

Eh oui... Marius analysait froidement la situation, sous un oeil incisif et brut, sans faire dans le sentimentalisme. Il tourna le corps sur le dos, et ne se dérangea pas pour lui enlever la ceinture de cuir ; s'il n'avait pas été seul, il aurait été capable de faire déshabiller les cadavres pour revendre ou utiliser plus tard leurs vêtements. Il se releva et revint vers le blond, la ceinture à la main qu'il inspectait. La boucle en argent l'intéressait surtout, il pouvait reconnaître les motifs d'Al-Haïr, et comptait la revendre à bon prix. Le Renard dérobait tout, fierté comme vie, vêtement comme orgueil, et ne laissait rien derrière, mis à part de l'amertume. Il ne cracha pas une seconde fois son venin au Comte, et rangea la ceinture dans une autre bourse de cuir qui pendait à sa hanche. Et avec sa nonchalance, son regard vide, et ses gestes désinvoltes, Marius continua de fouiller les autres morts.
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Comte Oliver
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Comte Oliver

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MessageSujet: Re: Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]   Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick !  [PV Marius] EmptyLun 2 Avr - 18:10

Son mépris, je pourrais m'en faire un suppositoire tellement il l'exprime bien. On peut presque le toucher. Rien de neuf, j'ai déjà essayé de me justifier auprès de lui, de lui expliquer, mais c'est qu'un putain d'intégriste. Comme tous les mecs de son genre, il se fout du pourquoi du comment et s'accroche à ses clichés malsains coûte que coûte. Peut être que c'est lui qui a envie qu'un bel inquisiteur le sauve, ou alors c'est une projection des désirs incestueux qu'il éprouve envers son père ou son frère, va savoir. Enfin il m'appelle peut être par mon nom, mais je suis juste une énième incarnation de son putain de cliché à ses yeux. Tu vois, je suis à peu près sûr que je lui ai dit que j'étais pas très homme à la base, mais il s'en fout, il l'a pas enregistré parce que ça collait pas aux volontés de son esprit malade, il faut qu'il y ait plein de vice. Il est là, sur les petites allumettes qui lui servent de jambe et il me méprise, c'est tout. Monsieur dépouille des cadavres frais, mais le monde devrait s'arrêter de tourner parce que je me prostitue. Va chercher le bon sens là dedans. Enfin c'est pas comme si c'était le premier que je rencontre qui marche comme ça, à mon âge on en a vu d'autre. C'est juste qu'il est plus jeune, moins alcoolisé et plus virulent que ceux que j'ai vu jusque là, voilà tout. Et au moins il me tape pas dessus.

Je note du coin de l'oeil que les mains de Marius ressortent curieusement couvertes d'or de leur investigation sur les corps, mais je suis incapable de fixer tout ça franchement, c'est trop dégueulasse. Enfin comme ça le terroriste peut avoir un nouvel argument pour dire que la prostitution c'est sale : ça transforme les hommes en lopette. Ce qui est faux, j'assume parfaitement de ne pas être très courageux de nature, mais au moins j'arrive à regarder quelqu'un sans me dire que je dois le punir arbitrairement. L'un dans l'autre, je préfère mon cas, il rapporte plus.
Je relève les regards irrités de Marius envers ma mise, et comme dit plus haut, je suis pas très courageux, alors je recouvre plus soigneusement mon ventre avec mon manteau. Puis accessoirement ça fait une barrière de plus entre ma peau et ses appétits de meurtre. Et puis malgré la clope, j'ai toujours mal à la tête.

Il me parle ensuite de Demirel en sous-entendant que je suis sous son commandement, tout en manipulant une très grosse ceinture en cuir avec une belle boucle qui doit faire bien mal si on se la prend sur le coin de la gueule. Des menaces. Et il utilise un truc dont on se sert sur les gosses en plus. Menaces et humiliations. Je vois de l'idéologie, ça lui a pas duré longtemps à lui. Je croyais que les terroristes voulaient construire un monde meilleur et tout. Ben nan. Comme quoi hein, si il fallait une nouvelle preuve que le monde est pourri et qu'il faut seulement se préoccuper de sa retraite, en voilà une. Je jette mon mégot d'une pichenette, c'est à mon tour de parler.

- Je sais pas, c'était des branleurs, c'est tout. Et j'les ai buté, avec une putain de brique, et si tu continues à m'agiter une ceinture sous le nez il va t'arriver la même chose à toi espèce de petit con ! T'es pas mon putain de mac, t'es rien du tout, et maintenant j'ai le truc qui fait que les nobles enculent tout le monde tout le temps.

Sur ces énigmatiques paroles, j'allume une cigarette pour simuler un je-m'en-foutisme que je ne ressens pas du tout. J'ai peur de partir en courant, parce qu'il pourrait m'envoyer un couteau dans le dos et que je serais comme un con. Et je le menace avec une magie que je ne maîtrise même pas ! Là, tu me demanderais de lui enfoncer une brique dans la gueule, je saurais pas du tout comment faire.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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Le Comte Oliver avait un énorme souci que Marius nommait « enfantillage », bien souvent, il avait eu l'impression d'être plus mature et responsable que cet homme, dont il aurait pu être le fils. Sans expression, il l'observa et perçut sa colère dans ses paroles qu'il lui balança de façon acerbe. Il haussa les sourcils, simplement en réponse, ainsi c'était lui qui avait tué ces bandits ? Il avait un peu de mal à le croire, à saisir la vérité, car Oliver n'avait pas la carrure de celui qui tenait l'arme. Nerveux, fragile, et maniéré, il inspirait encore trop de faiblesse pour que Marius puisse se dire : « Oh... eh bien, il est dangereux en réalité ». Quelle idée aussi de se promener dans des ruelles, drapées dans de beaux vêtements, avec un air efféminé quand le peuple mourrait de faim, et haïssait la noblesse. Pour un homme qui avait vendu ses fesses dans les Bas-Fonds, le Comte faisait preuve d'un instinct de survie proche du néant, vraiment. Marius leva les yeux au ciel, et rangeant la ceinture, il soupira :

— Au moins... vous savez vous défendre, mais la prochaine fois n'attendez pas de vous retrouver dans cet état, avant d'agir. Et si : je vous ai sous mon contrôle. Faites seulement mine de m'attaquer, et dans deux jours, votre établissement brûlera.

Une menace ? Un avertissement plutôt, car derrière son air de mélancolique naturel, et la douceur de son visage, Marius était devenu un être réellement dangereux. L'image du gentil garçon cachait le renard qui restait sur ses gardes en permanence, prêt à mordre dans la jugulaire de quiconque se mettant en travers de sa route. Son influence grossissait de jour en jour, et on pouvait saluer son génie stratégique. Derrière les murs, sous les dalles de pierres, on pouvait à peine deviner les Enfants de la Révolution qui attendaient un mot de sa part avant d'agir, et d'une main il pouvait faire disparaître du proxénète. Demirel lui-même se méfiait de ce gamin, trop conscient sans doute qu'il avait assez de froideur pour l'exécuter. Si quelque chose arrivait à Marius, on enlèverait le verrou de la cage aux fauves, et ces derniers envahiraient les rues pour dévorer ces pauvres fils de la noblesse. Ce ne serait qu'une question de temps avant qu'on remonte à Oliver, de plus Marius avait prévenu les autres au sujet de cet homme, avoir un coup d'avance sur son adversaire, c'était utile.

— Hors du Fabula Onis, vous n'êtes rien. Cet endroit vous protège, mais ici vous êtes sur mon territoire. Et ne me parlez pas de vos nobles, ces derniers ne risqueront rien pour vous sauver, si le sacrifice demandé en retour est trop cher. De plus, je vous avais prévenu, je n'aime pas me répéter. Là, maintenant, tout de suite, je veux savoir si ces hommes savaient qui vous étiez, ou si c'était seulement des imbéciles désirant arracher la bourse d'un riche. Je vous ai donné ma protection, vous vous rappelez ? Personne n'a à vous attaquer sans mon autorisation.

Le Comte était tombé sur un Marius bien moins influençable et sentimentaliste qu'auparavant, sans doute l'aurait-il vu deux ans plus tôt, c'était lui qui aurait pu le contrôler. Toutefois, la mort de Lokhund Krishna le hantait, comme le Comte avait pu le voir durant leur première rencontre. Marius ne voulait plus penser à ce moment de faiblesse, laisser tomber le masque, et montrer un peu de sa peine, il en gardait un souvenir insultant. Et puis, il se trouvait... presque vexé qu'Oliver ne prenne pas la peine de remarquer les efforts qu'il faisait présentement. Son sarcasme à propos de l'Inquisiteur était certes mal venu, mais d'après ce qu'il avait compris, Oliver avait pour majorité de sa clientèle des hommes, et il se retenait de cracher encore et encore son mépris. Là, au contraire, il lui donnait même des conseils pour éviter que ce genre de chose ne se reproduise. Il fouilla dans ses vêtements en poussant un soupir, ses doigts soulevèrent sa chemise pour venir attraper une gourde d'eau qu'il tendit à Oliver. Il n'avait rien de plus à lui offrir, hormis ces mots :

— La prochaine fois que vous sortirez du Fabula Onis, faites-vous accompagner par quelques mastodontes, ça impressionne toujours, et écarte les idées de vol. Si ce n'est pas pour un rendez-vous avec un noble, ou ce genre de mondanité insipide, dissimulez votre richesse. Les pauvres ne vont pas voler des pauvres, à moins s'ils comptent manger leur chair. Ici, tout se joue toujours sur l'apparence ; ce qui est important, ce n'est pas ce qu'on est, mais ce qu'on parait.

Marius frotta sa chemise pleine de poussière, et secoua la tête devant sa manche tâchée de sang. Il y posa de suite sa main, comme pour dissimuler encore les marques qu'il s'était faîtes quelques jours plus tôt, la douleur s'était ravivée. Il croisa les bras, l'épaule collée contre le mur, la jambe pliée, il ajouta :

— À votre avis, sans me connaître, sans savoir ce que je suis, je ressemble à quoi pour les gens ? À un Garde Impérial ? Répondez sérieusement à ma question.

Maintenant, le jeune homme allait se faire professeur dans le domaine de la manipulation, et des impressions.
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Comte Oliver
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MessageSujet: Re: Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]   Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick !  [PV Marius] EmptyMar 3 Avr - 10:33

Si on m'avait dit y a deux mois qu'un gamin des bas-fonds viendrait me dire qu'il m'a sous son contrôle, j'aurais ri de cette bonne plaisanterie. Et maintenant bah... je trouve plus ça si drôle quand j'ai le môme sous le nez, mais j'y crois toujours pas. Il a la foi envers ses pouilleux, genre ils vont faire une émeute et tout si il meurt. J'y crois pas trop, mais mettons. En fait, je ne sais plus trop quoi faire, je ne sais pas ce qui est du mensonge, du bluff, du vrai... et l'esprit de Marius de l'Ombrage m'est totalement hermétique. Je n'ose pas me l'avouer franchement, mais ne pas sentir ne serait ce que la présence de son esprit me fout un peu les boules, c'est comme voir un caillou parler. Ou du vide. Encore une raison de plus d'être déstabilisé, et sans savoir vraiment pourquoi en plus. La magie, je l'aime mieux quand elle est loin de moi.

Marius de l'Ombrage m'abreuva ensuite de conseil comme une mère poule, mais en plus psychotique. Il ne sait rien, c'est tout. Et comment on me reconnaît, si je suis habillé comme un pauvre ? On va m'envoyer chier à l'arrivée oui ! Et comment mieux inspirer une ambiance intime avec un client qu'en invitant des mastodonte ! Bien sûr oui, je vais faire ça, merci Mr le Protecteur ! Nan, la vérité, je vais te la dire. Ce qui va se passer, c'est qu'un jour Marius va s'apercevoir que le pognon d'un bordel, c'est comme un pognon d'ailleurs mais qui ferait plus de petit. Du coup il va me demander sa part, en prétendant assurer ma protection avec ces sous. Si je refuse, il va menacer de tout brûler chez moi – il a déjà franchi le cap, faut pas être timide, le seul problème c'est d'avouer franchement qu'on fait ça juste parce qu'on a le pouvoir de le faire. A partir de là, tout roule. Peut être même qu'un jour, le terroriste va s'apercevoir que des gens adultes entre eux peuvent se faire autre chose que du mal, et ses pulsions sexuelles écrasées depuis des années vont ressortir d'un coup, et ça sera pas beau à voir. C'est pas pour moi que je crains, pas à mon âge, mais plutôt que le terroriste s'offre à lui et à ses lieutenants des virées « bordel de luxe », qui ne me rapporteraient pas un kopec et nuiraient à la réputation du Fabula Onis, que j'ai mis tant de temps à construire. Hors de question. Ce con là, il était même pas né que je fuguais de mon premier bordel, et je préfère crever que d'y retourner.

- Ta protection, tu peux te la foutre au cul. T'étais gamin que je démerdais déjà sans toi, et j'peux parfaitement continuer. J'te défie même de vivre aussi vieux que moi. Et pour répondre à ta question moi, ce que je vois, c'est effectivement pas un garde, c'est un gros puceau qu'est à deux doigts de me réclamer des thunes et d'autres avantages si jamais je me couche. J'te filerai pas un gramme de pouvoir, le Fabula Onis est à moi.

Et là dessus j'entame des manœuvres compliquées pour me casser dans ma maison malgré diverses zones de mon anatomie qui hurlent à la mort, et ce putain de mal de tête provoqué par un excès de magie. J'aime pas trop sortir de mon bordel, et j'ai bien raison, il m'arrive toujours une couille. Aaaah, une semaine sans œil au beurre noir, comme ça serait bien ! Enfin je me plains, mais ça arrive plus si souvent que ça. Faut dire que j'ai arrêté de sucer des gros tarés.
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]   Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick !  [PV Marius] EmptyMar 3 Avr - 17:42

Ah... Le Comte Oliver, Marius avait presque failli l'apprécier, la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Maintenant, il ne l'aimait pas plus, mais il ne le détestait pas non plus, il était agacé. Son pion braillait sous ses doigts, et refusait de bouger comme il l'avait décidé, voilà une chose ennuyeuse. Et le Comte l'attaquait, vivement, énervé et nerveux, croyant là dans sa trop grande assurance qu'il ne craignait rien face à lui. Cependant, ce n'était pas que de l'arrogance de la part de Marius, son influence grandissait terriblement, et Oliver était un imbécile de refuser son aide. De plus, il venait de l'insulter.

Qu'il critique sa vie sexuelle totalement inexistante, ça ne le dérangeait pas, Marius y tenait par conviction, et dégoût. Sans doute le fantasme d'Oliver prendra un jour vie, mais ce serait étonnant de la part d'un gamin qui se trouvait à chaque fois sur le point de vomir, dès qu'il voyait ce genre de chose. Il était déjà allé dans d'autres bordels, seulement pour affaire et une fois par erreur, et il lui était arrivé d'être la « victime » innocente des mains caressantes de quelques jolis prostitués. Souvent, on avait cherché à le distraire de l'argent, et quoi de mieux que d'envoyer de beaux jeunes hommes et de jolies femmes pour ceci ? Toutefois, malgré les paroles pleines de promesses, et les quelques tentatives de lui faire tourner la tête, personne n'était parvenu à le faire flancher. Pire, une fois, on lui avait déclenché une nausée, donc Oliver n'avait pas de peur à avoir sur ce sujet-là. Marius poussa un soupir, un énorme soupir agacé, et haussant les épaules, il lâcha :


— Couchez-vous ou non, ce n'est pas de ma vie dont ça dépend. Insultez-moi sur ma sexualité, moi au moins je décide la façon dont je veux la mener. Et je ne me fais pas traiter en objet par une noblesse graveleuse, je n'ai pas été visité par un quelconque aristocrate ayant un faible pour les jeunes enfants, moi.

La colère ? Pas vraiment. Elle restait bien loin derrière lui, mais l'agacement devenait de plus en plus profond. Marius s'avança vers Oliver, mais il s'arrêta à quelques pas pour se baisser, et saisir son poignard. Le Comte désirait jouer à ça avec lui ? Pourquoi pas. Il n'était pas armé, le terroriste si, de plus ce dernier n'avait plus assez de sensibilité pour se poser des questions sur la moralité de son acte. Il avait une Vertu, une Sainte Vertu, et c'était aux autres de la suivre. Il se plaça devant Oliver, l'arme dans la main, le regard sombre comme la nuit. Il n'était plus le même homme, le masque de gentil et doux garçon nonchalant qu'il portait en permanence venait de voler un éclat, là, c'était Léonard le Contrebandier assoiffé d'argent et de pouvoir qui parlait. Ce type blond qui suivait le grand chauve, et agissait pour lui. Il se tenait plus droit, ses sourcils étaient froncés, et sa bouche ne formait qu'un trait, un air de menace régnait tout autour de lui. Il hésita à faire peur au Comte avec sa lame, il voulait éviter toute réaction brusque de la part de l'homme, mais il ajouta :

— Le Fabula Onis n'est pas à vous, contrairement à ce que vous pensez, il est aux nobles qui règnent dedans, ceux que vous servez. Vous êtes juste celui qui fait rentrer et sortir les gens, son simple Gardien, pas son propriétaire. Vous savez aussi bien que moi ce qu'il se passerait, si un jour on décidait que vous ne servez à rien, votre établissement sera fermé. Et savez-vous cela ? En tant que Contrebandier, je connais des nobles, après tout mon commerce s'ouvre à tout Ishtar. J'ai une part de leur soutien, ainsi que les criminels des Bas-Fonds sous mon contrôle, la prochaine fois que nous nous verrons, voulez-vous que ce soit dans une cave, enchaînée, tandis que je vous brûlerais à vif en discutant avec vous ? Les services que votre établissement offre, je m'en fous. Ce que je veux, c'est que notre contrat ne soit pas rompu. Vous taisez mon nom, vous l'oubliez même, moi j'écarte Demirel de votre route, et quiconque voudra du mal au Fabula. Me parler pas de vos protecteurs, ils veulent juste jouir de vous. Toutefois, je veux y entrer et en sortir quand je le désire, je me fous de vos prostitués, seuls vos clients m'intéressent. Alors soit vous accepter, soit je demande à un monstre de deux mètres, qui pèse quatre fois mon poids, mais en muscle de s'occuper de votre joli visage, personnellement... vous verrez, plus personne ne pourra deviner votre âge après !

Marius se releva et s'écarta, son poignard toujours en main, il ne cherchait pas à le dissimuler à Oliver. Il croisa les bras, impassibles, bien différents du jeune homme auquel Oliver avait vu la première fois. Il avait retrouvé sa colère, et il en était devenu plus dangereux. Désormais, soit on était dans son camp, soit on mourrait. C'était aussi simple que ça, puisqu'il refusait qu'on se mette en travers de son chemin, il écrasait ses adversaires de son ambition, sans la moindre once de pitié.
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Marius de l'Ombrage me parle, et moi je suis trop occupé à me casser de là en boitant pour m'en soucier. J'ai fini par le faire pourtant, la voix du jeune homme est relativement aiguë, mais agréable à l'oreille, comme un type qui a l'habitude de parler à un public – un public de contrebandiers bourrés probablement en plus. Des mots sont inévitablement parvenus à mon cerveau. Il m'insulte, il cherche à m'humilier, il... il dit des trucs qu'on devrait pas dire, même le pire connard de l'univers tairait ces choses là d'instinct. J'ai jamais entendu quelqu'un faire une blague sur le drame d'un autre, ça se fait pas. Je me suis mis à le fixer, j'ai arrêté d'essayer de me casser sur le peu de jambe qu'il me reste. J'éprouve une espèce de fascination étrange à savoir quelle horreur il va me sortir maintenant.

Je sais pas pourquoi je lui ai pas sauté dessus immédiatement. Je me sentais les nerfs pour le tuer – en fait je me sentais les nerfs pour absolument n'importe quoi. Là l'offense est trop grande pour que je puisse le laisser sortir de la ruelle. En fait, y avait plus de ruelle, de monde, c'est trop tard, je suis mort, ou ce type peut pas vivre. Y a pas moyen. Y a vraiment pas moyen que moi et lui on vive en même temps et que ce type qui m'est hostile sache. Ce connard a fouillé et a trouvé ça ! Y a pas moyen que ce soit un coup d'épée dans l'eau, du bluff, on invente pas des trucs pareils. Et la phrase ne peut pas être tournée dans un autre sens, j'ai jamais vendu d'enfant au Fabula Onis, c'est tout à fait clair.

Et il a continué à palabrer sur combien je lui suis inférieur – combien je suis inférieur même aux rats en fait, parce que les rats ne tapinent pas – et combien je suis une misérable créature. Ce qui est faux, tu le sais. Si tout ceux qui commencé comme moi et qui en arrivent où je suis sont malheureux, on est bien dans la merde niveau bonheur. Mais tu vois... ben le gamin il parle bien, il a un peu de charisme, alors ma tête l'a pas cru, mais mes tripes oui. Mes tripes qui ressassent depuis trente cinq ans ce que j'ai connu du monde me disent que c'est vrai. Et dans la manœuvre, j'ai oublié de réfléchir... mes tripes m'ont donc dit que cet homme, il fallait le buter, et idéalement il faudrait que je me bute juste après aussi parce que c'est trop... dégoûtant. On parle pas assez du dégoût, mais c'est une super émotion, surtout à propos d'un viol. C'est jamais très loin, et toujours à disposition dans des moments de flottement comme lorsqu'on va s'endormir. Juste avant là, le moment pourri.

J'ai senti la magie pulser dans ma tête, alors que je pensais être trop crevé pour ça. Bah nan. J'ai du mal à respirer tellement je suis en colère, je boufferai mes propres mains si ça pouvait aider, mais il y a plus efficace. La brique s'est envolée. Je suis en crise de folie, je me suis mis à gueuler n'importe quoi. Des insultes, surtout, une espèce de mélopée de vulgarité avec différentes intensités de son, à la proportion de mes montagnes russes mentales. Je lui ai aussi répété que le Fabula Onis était à moi, plusieurs fois, puis j'ai raconté un peu n'importe quoi. Que j'étais fatigué, que je voulais qu'on me laisse chez moi, vraiment chez moi, que j'avais pas eu le choix parce quand j'étais enfant j'étais très mignon, que les nobles allaient pas me lâcher comme ça gratuitement, que le Haut-Prêtre le prendrait très mal... un peu n'importe quoi, comme ça me venait, mais c'était carrément pas le plus important. Le plus important, en fait, ce qui doit plus soucier Marius que mes histoires de relations pré-pubères non consenties, c'est que je lui ai balancé deux bon gros coups de brique dans la gueule.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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Des paroles maladroites, et pleines de colère. Marius posa un regard froid sur Oliver, et il l'écouta. Le Comte cracha des mots, des mots tremblant, d'une voix faible, il ne le comprenait pas. Le discours ne voulait rien dire, ce n'était qu'incohérence révoltée contre ses répliques, Oliver n'avait pas la force suffisante pour lui répondre et conserver son calme. Garder la tête haute, encaissée sans jamais ciller, c'était ce que sa famille lui avait enseigné, faire preuve de sentiment était de la faiblesse. Par instinct, Marius s'éloigna, écoutant toujours le proxénète sans pour autant saisir le sens de tout ça. Oliver lui sembla brusquement devenir un enfant, qui tentait vainement de se défendre contre une injustice qui l'avait blessé. Est-ce que le jeune homme ressentirait pour autant de la culpabilité pour ce qu'il avait dit ? Non, c'était fini tout ça.

Les gens plus loin continuaient leur vie, le ciel était toujours aussi bleu, et les odeurs de nourritures toujours aussi présentes. Le soleil réchauffait son corps froid, tandis que le parfum de pommes au four chatouillait son nez, le vent caressait sa nuque, et son silence donnait un aspect sépulcral à la scène. Était-il allé trop loin ? Sans doute, toutefois, Oliver n'avait qu'à lui obéir. Il grimaça légèrement, car il venait de se perdre dans les paroles du Comte, il ne lui portait plus d'attention. Puisque celle-ci s'accrochait à ces arômes, les pommes brûlées répandaient de la douceur, et la faim ne tarda pas à lui tordre le ventre. Marius y posa sa main, taisant les grognements qu'il laissait échapper, car même s'il recommençait à manger, les nausées revenaient trop facilement dès qu'il croquait quelque chose.

Des mots, une colère lancinante qui retournait les tripes, Marius la sentait. Ce n'était pas la sienne. Oliver parlait, et parlait, cherchant à se défendre, mais de quoi ? Marius était son démon, il était son cauchemar, car sans cesse il lui mettait la réalité en face. Et Oliver craqua, pour de bon. Sa langue s'était nouée autour de mots trop violents, et elle avait frappé trop brutalement sur l'âme d'un homme qui était au fond de lui encore un enfant. Quel être pitoyable.

Si Marius n'avait pas été habitué à être si calme et observateur, il n'aurait pas remarqué les tremblements qui avaient secoué une brique. Posée sur le sol, il l'avait vu sursauter, comme doué de vie, et il s'était méfié. Le corps raide, il s'était légèrement penché, prés à réagir en cas de besoin, et il avait bien fait. Soudain, la brique embrasée par la fureur d'Oliver, se leva dans les airs et fondit sur lui. La première fois, Marius s'était baissé juste à temps, le regard posé dessus, il s'était retourné vers elle pour finalement interroger Oliver du regard. Il lui avait fallu quelques secondes pour faire le lien, pour nouer les deux évènements ensemble. Le cadavre qui s'était littéralement mangé une brique, il était d'Oliver, certes... mais cette brique ne s'était pas retrouvé là par un effet drolatique du hasard. Il siffla une insulte entre ses dents, il était parvenu à éviter un premier coup, et quand il voulut ordonner au Comte d'arrêter son cirque, il cracha un gémissement. Plié en deux, il ne tomba pas tout de suite à genoux, mais poussa un cri étouffé et rauque. La main sur ses côtes, le front plissé de ride, il plissa les yeux de douleur. Le souffle coupé, Marius eut la soudaine impression qu'on venait de lui faire avaler une substance épaisse et compacte pour l'empêcher de respirer. Il entendit un « crac » significatif, il en trembla, et sa côte sembla se fracasser à l'intérieur de lui-même. Sensation étrange, désagréable surtout, la brique lui avait frappé le flanc, un côté venait de se briser ou de se fêler. De toute façon, le résultat était le même puisqu'il avait très mal. Ses doigts restaient accrochés à son poignard, tandis que ses jambes tremblantes luttaient pour le maintenir debout. Oliver allait lui payer ça.

Là, subitement, Marius en eut marre. Marre de tout se prendre dans la tête et de devoir rester droit, marre des traîtres, marre des connards qui ne lui obéissaient pas, ras-le-bol de devoir mener à bien les missions de Contrebande, ras-le-bol de prendre sur lui et de se montrer digne de son statut de chef, blasé de Zacharias qui avait causé la mort de Mist et la venue des Inquisiteurs dans la masure, blasé de faire son possible pour une putain de Révolution, et surtout : furieux d'être tout le temps blessé, de se prendre des coups, des côtes cassées, des marques qu'il se faisaient lui-même, ou encore de cette brique à la con qui venait de lui briser une côte. Tout de suite, maintenant, là, Marius avait envie de faire exploser toute la ville pour qu'on foute la paix ! Merde, il passait son temps à s'en prendre dans la gueule ! Et Oliver était la goutte d'eau qui venait de faire déborder le vase.


— Rah... bordel de merde, vous m'emmerder tous. Crevez si ça vous chante, moi je m'en fous ! Cria-t-il, colérique.

Et donnant un coup de pied magistral dans le cadavre à sa droite, Marius donna un regard incroyablement noir à Oliver. On avait dépassé la limite, ses yeux bleus s'étaient rétrécis de sa colère et de sa frustration, avertissant le Comte de ne pas aller plus loin, au risque de perdre la vie. Un autre coup de pied dans le corps, Marius grimaça et tourna le dos pour partir.

Tout ça le faisait incroyablement chier.

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Contrairement à ce que Marius pense, je sais cacher mes émotions. Dans certains contextes. Je peux faire semblant que me faire enculer est une perspective qui me réjouit, que je trouve la conversation d'Untel super intéressante et que en fait là j'ai pas faim du tout non merci vraiment j'ai mangé avant de venir, mais merde, pas pour tout. Et ce type là s'est laissé mourir et s'est mutilé parce que son petit copain est mort, alors bravo la gestion des émotions. Enfin... je ne sais pas tout ça, évidemment. Je dis ça comme ça, mais merde quoi, j'ai buté trois gars et j'ai envie de m'en faire un quatrième ! C'est humain d'être un peu bouleversé, ça fait pas de moi la pire des tarlouzes. Tu serais à ma place tiens, je suis sûr qu'à mon âge les monsieur en blanc seraient déjà venus pour toi. Bon, sur Ishtar y a pas de monsieur en blanc non plus, mais tu saisis l'idée.

Et toujours contrairement à Marius, je ne sentais pas la vie qui continuait autour de moi. Y a des trucs, comme ça, tu sens comme un injustice flagrante à ce que le monde continue de tourner alors que ta vie à toi tombe en éclats. La mienne ne s'écroulait pas, mais tout comme. Je suis dans une sorte de frénésie mentale à base de « et si ». Et si il allait ouvrir sa grande gueule et que des gens le croyait, et si il me butait la maintenant, et si il m'infligeait un quelconque châtiment barbare pour ce qu'il appelle mon vice, et si il me tapait juste dessus jusqu'à se fatiguer les poings (quoique, vu son gabarit y a pas de quoi se chier dessus), et si il me volait le Fabula Onis... c'est sans fin. Surtout à propos du Fabula Onis, mon petit bébé à moi. C'est comme trouver un petit chaton abandonné, s'en occuper, lui donner le biberon, le laver, jouer avec, l'aimer, lui mettre un beau ruban, le lâcher dehors... et voir un trente tonnes lui rouler dessus. Hors de question. Le Fabula Onis, avant que j'arrive, il était fermé depuis quarante ans. C'est moi qui me suis fait chié à lui faire du massage cardiaque pendant huit putain d'années (les plus belles de ma vie), c'est pas pour qu'un puceau me l'arrache armé seulement d'un couteau.

Et ce putain de con, il esquive ma brique ! Ça me met en fureur, je veux tellement l'écraser comme un insecte et rayer son existence de la carte ! … pas bonne idée de m'énerver comme ça, car, comme tu l'as déjà vu, mes pouvoirs se déclenchent surtout par saute d'humeur. L'empathie aussi. Marius, je ne le sens toujours pas, mais les autres autour... c'est comme se faire hurler dans les oreilles par une foule entière, mais à l'intérieur de soi. C'est affreux. J'ai mal à la tête, et j'ai du mal à trouver un « je » dans tout ce bordel. Ma vision se trouble un peu, pas par fatigue ou par douleur, mais seulement parce que j'ai l'esprit qui se déchire entre les émotions complexes d'un tas de gens en train de passer. Mais j'arrive à cueillir le terroriste en plein dans les côtes ! Râh, souffre sale chien. Je lui en ai cassé ! Je lui ai cassé des putains de côtes ! Ça se voit à la façon dont il se replie sur lui et dont il crie, je connais tout ça. J'ai déjà eu moi même des côtes cassées. Du coup, je sais combien ça fait mal et combien de temps ça reste. Il va pas respirer fort pendant un moment !

Et là, ce con, il me dit qu'il en a marre et voilà, fini. Fini pour lui en tous cas. Donc non, j'ai pas dit « OK c'est cool » pour me tirer. Je suis lancé, bien chaud, bourré d'adrénaline comme de la lave dans mes veines et la magie lancée à fond. Je me suis mis à saigner un peu du nez et mon cœur bat trop vite, il me fait mal. J'entends des gens hurler dans une rue parallèle, on ne les voit pas mais la magie se fout complètement des murs. Je suis arrivé comme un bulldozer dans leurs émotions et j'y ai foutu le bordel, ils hurlent là, de douleur moral ou de trouille, je sais pas trop. Hé ouais, les émotions c'est pas juste content/pas content, on peut vraiment péter un plomb avec. Et c'est une boucle sans fin, les sentir comme ça ça me met pas très bien non plus, ça me donne encore plus envie de me jeter contre les murs. Mais je préfère relancer la brique sur Marius, encore et encore, jusqu'à ce qu'il soit tout plat. Ça, ça me calmerait.
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]   Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick !  [PV Marius] EmptyVen 6 Avr - 9:48

Du sang, des tripes, l'odeur de la violence dans les narines, et la douleur dans le flanc. Marius avait marché, une main plaquée sur sa côte cassée, sentant que la colère montait peu à peu. Il ne s'était réellement énervé que deux fois au cours de sa vie, et il avait l'impression que bientôt, ce serait la troisième fois. Il se souvenait encore la cruauté de ses paroles, ce « dinde mégalomaniaque » qu'il avait lancée à Eléanor, et de la brutale fureur qui l'avait saisit face à elle. Heureusement pour la Duchesse, il n'avait pas craqué. Karl avait eu cependant bien moins de chance, puisqu'il avait eu droit à une castration dans la plus simple de ses formes. Si Oliver désirait survivre un peu plus longtemps, il lui était fortement conseillé de laisser Marius partir, car ce dernier enflammé par la colère ne saurait même pas ce qu'il serait capable de faire.

Le jeune homme était de ceux qui pensaient pouvoir tout contrôler, gardant une parfaite maîtrise de ses émotions, fuyant les pulsions comme il fuyait la peste, et que se passait-il alors s'il craquait ? C'était un océan de flamme qui envahissait un esprit alors chamboulé, faible devant sa rage, il ne pouvait que la laisser le faire tomber dans un néant douloureux de haine et de hargne. Marius était arrivé à bout, les émotions qui le parcouraient lui faisaient mal, elles étaient âpres et amères, incisives comme la lame du poignard, lorsqu'il le plantait dans son bras. Il s'était toujours interdit de se lâcher, simplement parce que ses parents lui avaient ordonné d'être fort et droit, et faire de son masque impassible sa véritable émotion, pour quel résultat ? Salomon était un salopard qui passait son temps à violer et tuer des femmes, Job était un être faible qui refusait de voir la vérité en face, Marius ne pouvait pas vivre sa jeunesse et donnait son âme à une Révolution qui ne le méritait peut-être pas.

Oliver était victime de son caprice, sa colère résonnait, faisant écho à celle de Marius. C'était cette main haineuse et méprisante qui avait fait naître celle du jeune homme, lui pourtant ne voulait qu'un peu de paix, oublier toutes ces épreuves qu'il avait traversé, et qu'il aurait encore à traverser à l'avenir. Un peu de temps pour lui, c'était tout ce qui réclamait. Il se tenait contre le mur, lui et sa silhouette minable, aux courbes anguleuses, qui n'avait plus rien à avoir avec l'adolescent frêle et doux qu'on avait autrefois connu. C'était celle d'un gamin, qui dans sa démarche traduisait une maturité trop vite acquise, et une fatigue morale que rien ne pouvait combler. Marius perçu le pas d'Oliver, il poussa un soupir blasé, pourquoi ce dernier le cherchait encore ? Il se retourna douloureusement vers le Comte, et manqua de peu encore un coup de brique, bon sang ! Si ce dernier voulait se battre contre lui, pourquoi ne le faisait-il pas comme un homme ? Marius chuta par terre dans ses esquives, le visage tordu de souffrance, il lança un regard aux gens plus loin.

Leur comportement le surpris, car ils répondaient à la rage du Comte, enfin le jeune homme put comprendre pourquoi leurs faces se tiraient dans le tourment, et fit le lien avec le blond. Là, où il serait plus fort quoiqu'il puisse arriver, c'était que son esprit était suffisamment fort pour échapper à tout ceci. Il savait pour les nobles et leurs pouvoirs, lui pouvait y résister, puisqu'il cachait ses émotions et les contrôlait depuis petit. Il se releva en restant collé contre le mur, et s'en hésitation, calmement, il sortit son arbalète de ses vêtements. Il entendait les gens hurler, mais il ne pouvait pas comprendre l'ampleur du ressentiment d'Oliver, il s'en foutait. Il leva son arbalète sur le Comte, l'oeil tranquille, il lança, d'une voix plus grave que d'habitude :


— Voulez-vous une preuve de ma force, ici, à Ishtar ? Il y a un groupe d'homme caché dans la masse qui m'appartient, Marius les avait vus quelques secondes plus tôt, ceux qu'il attendait. Un mot de ma part, et ils vous tuent. Ma patience a ses limites, vous venez de l'atteindre. Je vous laisse dix secondes pour vous calmer.

Et il pointa son arbalète sur la gorge d'Oliver. Si ce dernier montrait encore un signe hostile à son égard, Marius allait tirer sans la moindre hésitation. Désormais, on était contre lui, ou avec lui. Il n'admettrait plus jamais les neutres, ou encore les indécis trop émotifs pour penser à leurs intérêts, et ses intérêts. Un geste maladroit, et Oliver mourrait.
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Comte Oliver
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MessageSujet: Re: Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]   Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick !  [PV Marius] EmptySam 7 Avr - 11:47

Je suis peut être fou furieux, mais les lames restent un argument de poids. Surtout quand elles se tiennent si près de la peau pas très épaisse de ma gorge. Instinctivement, je relève le menton pour éloigner un peu tout ça de moi, on sait jamais, une crispation du doigt est si vite arrivée... et moi aussi je suis fatigué moralement, mais ce n'est que quarante ans de cynisme soigneusement accumulés. Et physiquement aussi, parce que je suis un novice parfait en magie et que je me fatigue vite, enfin ça a toujours été comme ça. Que je me découvre un nouveau hobbie comme la sodomie ou le meurtre, et ça y est c'est le défilé des conséquences physiques pénibles. Là, en l'occurrence, c'est saignement de nez, mal de crâne et flèche dans la gorge, un véritable festival sensoriel pour les amateurs.

Je relâche ma brique, et c'est comme décrisper la main après avoir frappé quelqu'un à mort, ça fait bizarre. Je sens plein de parties de moi d'un coup qui sont plus sous tension, mais je me rend compte brutalement combien j'ai forcé. Mais l'empathie... maintenant que je pratique ça de façon tout à fait accidentelle, j'ai l'impression que c'est le truc le plus con du monde, il suffit d'ouvrir sa tête et d'aller foutre la merde dans celle des autres. Simple comme bonjour, je t'assure. C'est se fermer qui demande un peu de concentration, finalement. Enfin c'est ce que je me dis quand je suis en mode ouvert n'importe comment, comme maintenant par exemple. Ça fait mal, un peu, et ça empêche de se concentrer. Trop de bruit... J'suis pas censé avoir une foule dans ma tête en train de hurler, j'suis censé être tout seul, c'est comme ça qu'on est le mieux dans son crâne, c'est plus naturel. Je secoue la tête pour dissiper la brume rouge que j'ai à la place du cerveau, et dans le mouvement une goutte de sang sortant de mon nez vient couler sur ma joue. Comme c'est élégant.

Mais, malgré mon état, il ne faut pas oublier quelque chose : je suis un vieux. Les vieux, tu leur retires télé sept jour, la photo du conjoint décédé et les chiens en faïence sur des napperons qui puent la pisse, il reste plus personne. Mon napperon qui pue la pisse à moi, c'est le Fabula Onis. Si j'ai plus le Fabula Onis, il me reste que le monde vaste et inconnu que j'ai pas du tout envie de connaître. Je veux rester dans ma maison, dans mon lit, faire des trucs que je connais. L'incertitude, non merci, surtout si il s'agit de tuer mon propre bébé de mes mains à cause de la gestion d'un mauvais proxénète. Avoir un mac, ça signifie aussi que ma maison ne serait plus un lieu sûr, et ça serait inacceptable. Je dormirais plus dedans aussi bien, je pourrais plus me balader pieds nus avec la gueule de travers dans les couloirs en milieu d'après-midi quand je viens de me lever. Hors de question. Ça serait comme si tu kidnappais un petit vieux alors qu'il est sur le point de faire les sudoku de l'édition d'aujourd'hui de La Croix - comme tous les jours, à la même heure, depuis vingt ans – pour le balancer dans une partouze après lui avoir fait fumer de l'herbe. Il sera perdu le vieux. Bah là c'est pareil, je suis un vieux, j'ai besoin d'un maximum de stabilité, même si ça m'abîme la tête et que ça risque de me faire mourir. Y a des trucs qu'on trouve pire que la mort, et pour moi la nouveauté en fait parti. Je me mets à parler, mais j'ai un peu de mal, ma voix est cassée et croassante, j'ai les yeux dans le vague, l'air perdu, et je ne me soucie même pas que le sang de mon nez coule sur mon manteau. Bon, sinon, mis à part le nez, je n'ai exceptionnellement que des bobos, des bleus. Et j'arrive pas à retrouver l'intégrité de mon esprit. Sinon c'est cool ça va je suis plus tranquille, mais plutôt par défaut que par choix.

- OK je suis traité en objet par une noblesse graveleuse qui se sert de moi pour être le Gardien de leur pénis et j'me suis fait visité le fondement par des clodo enfant et en plus j'ai l'outrecuidance de gagner de l'argent alors que je suis dégoûtant et blah blah blah je sais plus quoi, mais je garde le Fabula Onis quand même tel qu'il est, c'est à dire apolitique.

Je sais pas, vingt ans à blablater inutilement à mes clients pour qu'ils finissent plus vite m'ont donné l'habitude de garder des discours plus ou moins cohérent malgré les circonstances.
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Marius De l'Ombrage

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Marius serra les dents, agacé, profondément agacé par le Comte. Il poussa un soupir, les yeux fermés, il essayaient de retenir le flot de sarcasmes qui se battaient dans sa bouche pour sortir. Oliver ne comprenait pas, qu'il vende son corps, il en était venu au point où il s'en foutait. Il avait la sensation que le blond lui sortait ça encore et encore dans le but de le fuir, comme si c'était une excuse pour ne pas voir ce que Marius désirait de lui. Il percevait la détresse des gens autour de lui, comme il pouvait deviner leurs corps se tordre sous la souffrance de leurs cerveaux, il pouvait imaginer leur douleur, et c'était effrayant. Heureusement pour lui, Marius avait un esprit assez fermé pour ne pas ressentir tout ceci. Le temps était toujours aussi radieux, le ciel restait de cette couleur saphir et au-dessus de leur tête, il laissait à peine voir les supplices qui se jetaient sur la masse. Les rues tranquilles du Quartier de Tchï étaient devenues des couloirs de tortures, où les martyres se serraient les uns contre les autres, ou tombaient comme des corps sur les pavés sales.

Arbalète toujours pointée sur Oliver, Marius continuait de respirer l'odeur de poulet grillé, l'arôme avait quelque chose d'attirant et d'écoeurant. Son estomac se serrait de faim, mais comme d'habitude, les nausées lui venaient facilement, de plus il devait surveiller Oliver. Arrêter tout ce bordel laisser les gens reprendre le cours de leur vie, comme si rien ne s'était passé. Toutefois, ça sembla pénible à faire pour Oliver, et Marius l'écouta sans grande attention ; il connaissait que trop bien son discours pour ça, c'était toujours la même idée, et Oliver ne comprenait pas réellement ce que le jeune homme désirait. Marius montra son doigt, prêt à enclencher le mécanisme, prêt à tirer en plein milieu de la gorge du Comte, il déclara d'une voix rauque, placide :


— Ce n'est qu'un dialogue de sourds, et je suis las. Vous faites ce que vous voulez de vos fesses, ça m'est totalement égal. De plus, je ne vous demande pas de faire entrer de la politique au Fabula Onis, je veux simplement élargir ma clientèle pour la contrebande. Je connais des nobles, certes, qui s'arrachent des pierres à bon prix, et qui parfois me demandent de faire telle ou telle chose pour eux. Cependant, ça reste la petite noblesse qui cherche à grimper. Je sais aussi que vous me vendrez dés que l'occasion se présentera, d'Arken me veut, et on m'a déjà vendu. Pour avoir été gentil et généreux, on m'a offert la mort de la personne qui était la plus importante pour moi, je ne veux plus prendre de risque. Vous comprenez ça ? Ne me dites pas que vous aviez toujours été seul, vous savez aussi ce que c'est... de perdre quelqu'un. Imaginez qu'on vous vende, et que votre chien meurt à cause de ça.

Exemple complètement débile, mais Marius avait vu l'attachement profond d'Oliver pour l'espèce de rat aux yeux globuleux qu'il appelait « chien », ou à qui il donnait des surnoms puants de mièvreries. Le jeune homme voulait simplement une garantie que son nom ne soit jamais dévoilé, il ne pouvait plus faire confiance à qui que ce soit. C'était ça... ou exécuter Oliver, chose pénible, puisqu'une partie de son commerce s'en ressentirait, et puis si en plus, il pouvait observer quels nobles pourraient servir sa cause... Marius était devenu manipulateur et intéressé, il ne pouvait plus se permettre la moindre erreur.

— En échange, je vous l'ai dit : vous aurez tous les Bas-Fonds comme protection, cessez de nous prendre pour des imbéciles. Vous avez vécu dans la misère, vous savez ce dont ils sont capables, et ce dont moi je suis capable. Cependant, si vous avez une idée pour notre « contract », ou une condition dites-le. Soit nous passons un marché, soit je vous tue. Ce n'est pas que de ma vie dont il s'agit, vous comprenez ? Je ne veux plus perdre personne, plus jamais ça.

Sa voix avait tremblé dans un murmure, comme s'il avait failli pleurer, perdre son masque froid et arrogant. Son oeil se baissa sur un coin du mur, avant de revenir se poser sur le Comte, l'espace d'un instant, Marius avait laissé une image fragile de lui-même surgir, brusquement. Et elle était partie comme elle était venue dans le but d'émouvoir, de toucher, et faire faiblir son adversaire. Bien évidemment, c'était joué, plus jamais Marius ne se permettrait de laisser un de ses sentiments flirter à travers son masque, il ne versait jamais de larmes, et ce n'était pas aujourd'hui que ça commencerait. Cependant, ce n'était pas pour autant que sa confidence n'était pas sincère. Que deviendrait son âme, s'il devait perdre à nouveau quelqu'un ?
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MessageSujet: Re: Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick ! [PV Marius]   Plug me in your ass, you should love it. Suck me if you want, 'cause you know I'm USB dick !  [PV Marius] EmptyMar 10 Avr - 8:28

Le jeune homme me parle de l'être auquel il tenait le plus au monde apparemment, qu'il aimait très fort gros comme ça, et il compare cette affection à celle que je porte à mon chien. Bon, j'aime beaucoup Pipo, je trouve sa compagnie très distrayante, mais je doute de m'écrouler si il meurt. Seuls les cons finis s'attachent aux animaux comme des fous sans tenir compte du fait qu'ils vivent vraiment pas très longtemps. Pipo a à peu près huit ans et un début d'arthrose dans les pattes, il va mourir probablement avant moi – sauf si je m'y mets ce soir à cause de l'autre abruti de terroriste. Et sinon, de qui je pourrais m'inquiéter ? De mes filles ? Ben... pas tellement. Ça m'emmerderait, c'est sûr, mais je ne les connais pas très bien non plus. Ma mère non plus, c'est une très vieille dame maintenant, tout ce qu'on lui souhaite c'est de partir bien sereinement entouré de son mari rencontré sur le tard et de ses enfants et petits-enfants légitimes. Et les clients ? Oh là là, qu'est ce que je m'en fous... enfin bref, non, je ne comprends pas qu'on se mette dans des états pareils pour avoir perdu son petit-copain terroriste. J'ai l'instinct de survie trop poussé pour penser à faire un truc aussi idiot que me mutiler pour exprimer ma peine. Je mange pas beaucoup non plus, mais assez pour pas qu'on distingue tous les os de mon bassin quand je mets un futal un peu moulant. C'est pas chic l'extrême maigreur, pas sexy du tout. Et j'en ai vaguement entendu parler, du petit copain terroriste. Storm, Fog, Mist ou Hurricane, je sais même plus comment il s'appelait, mais il a tenté de tuer l'Empereur ou je sais plus quoi. C'est cool qu'il soit mort, si le monde avait basculé dans l'anarchie j'aurais été sacrément dans la merde. Une guerre civile, c'est pas trop top pour les loisirs de luxe tu vois, ça aide pas pour le chiffre d'affaire.

Enfin bref. Petit à petit, j'ôte mon emprise sur les gens jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien du tout. On entends plus de cri, mais les gens parlent en eux, ils sont perdus et effrayés. Heureusement qu'ils ne savent pas que c'est moi, sinon je mourrais sans doute à coup de pierre. J'essuie d'un revers de la main le sang mêlé de morve qui me macule le visage, mais j'en étale un peu. Je suis fatigué, j'ai la trouille, j'aimerais tellement rentrer chez moi... on devrait jamais sortir de sa maison, c'est vraiment des coups à se faire mal. Quand je serais vieux et inutile, je sortirai plus jamais de chez moi, j'y resterai jusqu'à ma mort, bien en sécurité, et ça sera trop le pied. Pour l'instant, je suis dehors, vulnérable. L'agoraphobie, un symptôme à la con de plus. On devrait vraiment mettre ma photo à l'article « gros névrosé » dans le dictionnaire.
Bref, sous mon regard de petit rongeur effrayé qui sait pas trop si il courra assez vite pour échapper à ce chat là, le terroriste m'explique une énième fois les termes du deal qu'il souhaite. Je cale mes fesses contre le mur parce que je suis pas sûr de tenir debout sur mes jambes par la seule force de ma volonté. Un appuie n'est pas à dédaigner. Donc je suis là, à moitié tremblant comme le gros trouillard que je suis, très fatigué, vidé, mais... mais vieux. Et les vieux, ça aime pas qu'on touche à ses affaires.

- Je t'ai pas vendu. Depuis ta petite visite, j'ai pas dit qu'un certain terroriste avait radiné chez moi. J'aurais pu, j'l'ai pas fait. Qu'est ce que ça me rapporte de dénoncer les gens ? Des emmerdes. J'aime pas plus les ecclésiastiques que les terroristes, et la noblesse d'Ishtar me dégoûte aussi. Et non, je foutrais pas une succursale de ton réseau chez moi, t'as pas compris. Même si tu me fous les couilles entre des lames de tenaille, ça sera toujours non. Si je commence à laisser des petits branleurs proposer leurs merdes chez moi, je perdrais tout aussi, mais un peu plus tard. Y a que moi qui dirige chez moi, le Fabula Onis est pas destiné à proposer aux nobles de faire leurs petites cou-courses entre deux pipes, ou pire. Il faut pas qu'il y ait de politique ou d'affaires dedans, c'est tout. Et je fais absolument pas confiance à tes hommes pour se dissimuler des yeux du Haut-Prêtre ou de ses petits amis, ce genre de type pas capable de tenir un crayon sans le casser ça va me conduire en prison avec des inquisiteurs qui vont vouloir voir combien de temps on peut vivre avec ses propres pieds en travers de la gorge.

J'ai parlé longtemps, ça m'a fatigué. Je secoue la tête, j'me demande comment je fais pour pas céder alors que j'me sens même pas capable de marcher dix mètres sans aide. Pourtant, je fais non de la tête et je commence à pousser sur mes extrémités pour m'éloigner un peu de là.
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Marius De l'Ombrage

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Marius aurait pu comprendre la position d'Oliver, et l'accepter, cependant... il ne voulait pas. Aveuglé par les plans qu'il se faisait de l'avenir, il n'admettait pas qu'on vienne y mettre son grain de sel. Le Comte n'avait pas d'opinion à avoir, il n'avait qu'à suivre ce qu'il décidait, en laissant lèvres et paupières closes. Il ne baissa pas son arbalète, la gardant pointée sur le blond, ferme et sans tolérance. Il ne savait simplement plus quoi faire, laisser tomber ? Et puis quoi encore ! À cet instant, c'était lui qui avait le pouvoir, et rien ne pourrait l'empêcher de tuer Oliver s'il le voulait. Marius De l'Ombrage, le frêle et niais jeune homme qu'avait connu d'Arken était mort, bel et bien, le Renard avait sauté à la gorge de cet adolescent, il l'avait vidé de son sang innocent, et avait plongé sa truffe humide dans ses entrailles pour renifler sa pureté et tout lui arracher. Marius ne supportait plus que quelqu'un d'autre décide de ce qu'il avait à faire, c'était lui désormais qui contrôlait tout, et on n'avait qu'à obéir. Oliver commençait à ronger sa patience, celle-ci s'effritait déjà, et Marius pouvait l'entendre glisser en poussière sur le sol, il poussa un soupir. La situation était réellement sans issu, même s'il était rassuré que son nom ne soit jamais sorti de la gorge du blond, il lui devait beaucoup à ce niveau-là. Il ne le reconnaîtrait, par orgueil, Marius serait capable de se trancher lui-même la tête.

Autour d'eux, des murmures s'élevaient, remplaçant les cris qui lui avaient percé les tympans, personne ne paraissait comprendre ce qu'il s'était passé. Marius savait qu'Oliver était la source de tout ceci, puisqu'il était au courant que les nobles avaient quelques pouvoirs. Toutefois, lui aussi pouvait se montrer dangereux, et il croyait avoir assez de contrôle sur la situation pour ne pas s'inquiéter de la réaction de l'homme. Il essaya soudain de se mettre à sa place, réfléchissant sur ses hommes et leurs venues au Fabula Onis. L'image de Magdra débarquant avec son langage de charpentier, son mètre quatre-vingt et malgré sa poitrine plantureuse, était drôle et ridicule. Marius saisissait la crainte du Comte, et aussi du danger de la situation, il verrait aussitôt son commerce tomber en éclat. Quoiqu'il pourrait toujours avoir des nobles qui se laisseront tenter par la grande rousse, malgré son âge, celle-ci avait toujours du succès. Ses hanches épanouies, ses épaules larges, son regard vert et intelligent faisaient son charme, même si Marius la trouvait trop brute pour comprendre toute sa sensualité. Sans pour autant faire mine de baisser son arme, il demanda :

— Et si c'est moi qui viens ? Je saurais me fondre dans la foule, j'ai un physique suffisamment banal pour me déguiser quand j'ai envie. Et chose importante : je sais me tenir, mon langage est rarement vulgaire, et même plus fleurit que le vôtre.

Marius ne mesurait pas encore la portée de ses paroles, ni leur ambiguïté, Oliver pouvait presque les interpréter comme il le voulait, mais attention à sa colère. Marius utilisait les autres, mais ne supportait pas d'être utilisé. Cependant, il ajouta :

— Je vous remercie de ne pas avoir révélé mon nom, mais ai-je une garantie ? Je ne crois pas à la sincérité, j'ai trop de fois connu le revers de la médaille. Si vous voulez que je vous comprenne, comprenez aussi ma réserve. Je ne veux pas prendre de risque, ce n'est pas que de moi, dont il s'agit. Je suis le chef d'un réseau, si je m'écroule, tout le reste s'écroulera. Comme vous : si vous disparaissez, que restera-t-il du Fabula Onis ? Je veux juste une garantie, donc si vous avez une autre proposition... je vous écoute.

Il faisait un effort, Oliver ne devait pas louper sa chance deux fois, ceci ne se reproduira pas. Il était rare quand le jeune homme offrait ce genre de marché, le Comte Oliver devait garder à l'esprit qu'il pouvait à tout moment le détruire. Certes, avec son air de prune effarouchée, sa carrure de crevette, et son visage d'angelot sérieux, il n'était pas impressionnant. Désormais, il laissait Raseriknulla jouait ce rôle à sa place, et se servait de cette apparence pour quelques sales tours que son cerveau de stratège était capable d'inventer. Faire le faible, quand on cachait en réalité un poignard dans sa botte, c'était amusant... quoiqu'insultant parfois. Au moins, on ne se méfiait pas de lui, et qui sait ? Au fond, si Oliver n'avait pas de suite connu sa véritable nature, il l'aurait cru facilement manipulable.
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Il ne comprend pas. Pas en totalité en tous cas. Je ne veux ni de lui ni de personne, je veux diriger le Fabula Onis moi même et être le seul maître à bord. Avoir un petit cafard à l'intérieur susceptible de me trancher la gorge si je fais pas tout comme il veut, c'est quand même un poil anxiogène. Et je t'ai expliqué pour l'histoire du proxénète tout ça. Même si il dit pas qu'il va me foutre sur le trottoir et me casser la gueule si je rapport pas telle quantité d'argent, je sens ce possible scénario. J'ai pas envie que ça arrive. Déjà, tapiner pour soi, c'est pas forcément évident – même si j'suis quand même bien habitué et que j'y pense pas trop – alors le faire sous la seule menace de se faire défoncer la gueule... et c'est jamais tendre ce genre de truc, tant que j'étais dans un bordel j'me suis rarement baladé sans un œil au beurre noir au moins, donc non, je peux pas. Je peux pas laisser faire Marius de l'Ombrage, aussi sûrement que j'peux pas me planter un couteau dans la main. Mais comment l'expliquer ? C'est très intime, et je crois que ma perception personnelle des choses, Marius s'en bat les noix complet. Il ne comprendrait pas. Il me parle ensuite de son nom, et j'vois pas bien quelle garantie lui donner. Si il me fait confiance sur rien, c'est sûr qu'il va paranoïaquer que j'dise son nom partout longtemps, c'est sûr. Je mets de coté l'histoire du proxénète pour l'instant.

- Je vais pas révéler ton nom c'est... une petite vengeance on va dire. Le Haut-Prêtre m'a blessé « sans faire exprès », et moi j'oublie comme par hasard de parler à un ecclésiastique de mes rencontres. Voilà.

Et accessoirement j'ai une trouille de tous les diables de me faire casser la gueule, et j'ai pas envie de motiver Marius de l'Ombrage à casser du pédé. J'essuie mon visage mais j'ai l'impression d'étaler du sang plus qu'autre chose, et j'allume une cigarette. J'ai peur, je suis fatigué, j'ai envie de rentrer chez moi. Pas chez moi genre le Fabula Onis, un chez moi beaucoup plus loin dans le temps et l'espace, où je croyais vraiment que la sécurité existait. Quand j'étais tout petit quoi. Ça fait longtemps que je crois plus qu'il existe un endroit parfaitement sûr sur terre, mais j'aimerais retrouver cette sorte de foi là en l'humanité. J'suis crevé d'avoir la trouille tout le temps. C'est certes inévitable que j'ai deux trois emmerdes parce que je dirige le Fabula Onis, mais ce que j'aimerais c'est plus avoir la trouille comme ça. J'sais pas, savoir botter des culs m'aiderait peut être, j'en sais rien. En tous cas, c'est maintenant que je suis dans la merde.

Et j'essaye d'expliquer à Marius quand même pourquoi je veux même pas voir sa gueule à lui dans le Fabula Onis. Ce qui est une démarche très conne. Les proxénètes se foutent complet de tes petits problèmes intérieurs, exprimer ses sentiments ça sert à rien, mais je tente quand même parce que le terroriste a compris pourquoi toute sa petite bande pouvait pas se balader dans mon bordel. P'tète qu'il pourrait comprendre qu'il me donne le choix entre crever là maintenant et un futur fait de soumission et de cigarette éteintes sur mes avant-bras, ou autre chose, n'importe quoi. Et que si j'me casse les couilles avec le Fabula Onis, c'est parce que j'ai un besoin vital d'être tout seul à diriger et que personne prenne de part sur mon cul, bref, passer de l'autre coté de la barrière et être une mère maquerelle moi même. Ce qui veut pas dire que je tabasse des gens, d'un j'ai pas les nerfs pour ça et de deux le Fabula Onis marche pas comme ça. C'est un truc de luxe. C'est tout l'intérêt. Du coup j'lui explique – en bafouillant de plus en plus – qu'entre mourir maintenant et le voir profiter de moi pour faire ses petites affaires, ben j'préfère crever tout de suite merci beaucoup. J'veux plus jamais voir un type se faire du pognon sur mon cul.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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Une vengeance ? Lorsque Marius perçut ceci, il baissa légèrement son arme. Intrigué, le jeune homme haussa les sourcils, et pencha la tête sur le côté, tentant de deviner dans le regard d'Oliver ce qu'il avait bien pu se passer avec Uriel. Curieusement, il n'était pas étonné d'apprendre que son adversaire se rendait au Fabula Onis, et remercia l'Ombre de ne l'avoir pas poussé sur son chemin, quand il avait eu son malaise, et qu'il avait passé quelques heures là-bas. Le Comte lui parut soudain moins... répugnant, même s'il agaçait toujours profondément. Son intérêt avait été piqué au vif, et bizarrement lorsque Marius pouvait tirer une information ou un quelconque avantage d'une situation, la personne en face lui semblait plus... sympathique. Dans l'immédiat, Oliver ne voulait pas servir sa cause, et se laisser manipuler, surtout.

Le terroriste restait irrité par ce fait-là, mais il se savait assez intelligent pour trouver une autre solution, qui ne donnerait pas l'impression au Comte de servir un proxénète, même si sérieusement, Marius s'en foutait de ses femmes et ses hommes. Ce qu'il voulait, c'était accéder au Fabula Onis, et donc à la noblesse pour mieux étudier qui était avec lui, et qu'il fallait éliminer. Progressivement, il cessa de pointer son arbalète sur l'homme, réfléchissant à la suite. Il demanda brusquement d'une voix plus rauque que d'habitude, le visage éternellement impassible :


— Et que s'est-il passé ? Je veux dire... le Haut-Prêtre n'attaquera jamais une personne d'influence, comme vous... il pense à l'image, à la manipulation, et tout le reste avant tout.

Marius fronça alors les sourcils, il jeta un regard en arrière pour s'assurer que personne ne s’attardait sur leurs présences. Les gens ne comprenaient pas ce qu'il s'était passé, et quelle était l'origine de leurs brusques souffrances. Ils reprenaient le cours de leur vie, sans inquiétude, furetant dans les ruelles, glissant parmi les autres pour disparaître dans une masse de faces fatiguées. Les odeurs caressèrent son nez, de nouveau, et l'arôme de poulet grillé et de fromage arracha à son ventre un grognement affamé. Il eut un frisson, écoeuré par l'idée de manger, et pourtant, il respira ce parfum qui le rendrait fou dans quelques minutes. Il lécha ses lèvres, imaginant les saveurs de la brochette tomber sur sa langue, le goût sucré et salé du fromage et de la viande dans sa gorge, l'odeur l'enivrait et il crut en avoir le vertige. Marius avait perdu le plaisir de manger depuis ses aventures en tant que terroriste, certes il n’avait jamais eu un gros appétit, mais petit à petit, la nourriture se faisant moindre, il ne savait plus ce que c'était, la saveur langoureuse d'un bon repas. Cette brochette et ses odeurs lui donnaient envie de manger, et aussi de vomir.

Il lécha encore ses lèvres, les yeux fermés, il s'abandonna à la délicieuse odeur mêlée à la fumée, il n'entendit plus les voix des hommes et des femmes qui se pressaient autour du cuisinier pour lui arracher ses brochettes, et son talent. Un frisson courra sur toute son échine, et revenant soudain à la réalité, il rouvrit les yeux. Il secoua la tête pour oublier sa faim, et posant son regard sur le Comte, il soupira :


— Écoutez... je sais que nous ne trouverons pas un terrain d'entente, mais sachez que ma proposition tient toujours ; comme je vous l'ai dit la dernière fois au Fabula Onis, si quelqu'un vous en veut, ou si vous avez un problème, prévenez-moi. Même si vous ne voulez pas que moi... et les miens rentrions dans votre établissement, on peut avoir suffisamment de poids « en dehors » pour écarter vos concurrents, et vos adversaires des Bas-Fonds. Le seul qui se dresse encore devant moi à l'heure actuelle, c'est notre ami Demirel, mais ceci n'est encore qu'une question de temps. Si vous vous faites — encore — agresser, rendez-vous à l'Oeil du Tigre, c'est une Taverne située dans les Bas-Fonds qui est sous mon contrôle. Une fois là-bas, trouvez le tavernier, ou l'espèce de colosse qui lui sert de serveur. Demandez-lui alors une « fée verte », il saura que vous me connaissez, et que vous êtes plus ou moins sous ma protection. Il ne vous arrivera rien ici, faites-moi confiance, et vous serez placé en sécurité, si la situation est réellement dangereuse. Je serais prévenu, je viendrai, et je pourrais agir. Pensez-y... en tout cas. Je ne veux pas être votre ennemi, et vous ne voulez pas être le mien. Cette « protection » ne vous coûtera rien, hormis le déplacement dans les Bas-Fonds, naturellement.

C'était un véritable miracle, Marius acceptait de faire une concession, et donnait à Oliver la possibilité d'avoir un véritable protecteur. Les nobles n'étaient rien comparé à tous les rats des Bas-Fonds, le terroriste choisissait toujours ses hommes avec soin, au point où il avait placé une confiance incroyable à l'armée de criminels qui sévissaient dans les ruelles. Il offrait presque sur un plateau d'argent l'opportunité au Comte Oliver de se défendre enfin, à lui de la saisir ou non. Et d'un signe de tête, le Comte accepta. En silence, Marius poussa un dernier soupir, il venait d'accomplir ce qu'il voulait : quand le Comte contractera une nouvelle dette, Marius pourra s'en servir au mieux. Un signe de main, et il tourna, ses pas résonnaient, alors que sa silhouette s'enfonçait dans la foule.

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