| Sujet: Numa, un murmure dans la folie d'Ishtar. Sam 5 Mai - 19:09 | |
| Votre Carnet d'Identité |
Nom de Famille : Ils n'en possèdent pas, ou plus, Numa ne veut pas s'en souvenir, de toute façon. Prénom(s) : Numa. Surnom : Le Bègue. Âge : 18 ans. Titre de noblesse : Pauvre enfant des rues. Province : Ishtar, et sa misère. Faction et classe : Ingénieur. Orientation Sexuelle : Naminophile. | Pouvoirs :- Outillage : toujours équipés de tournevis, marteaux ou autres outils ou inventions loufoques, ils peuvent réparer et construire sans aucune soucis à peu près n'importe quoi. - Invention : Toujours à la recherche de sa Perfection, Numa est parvenu à créer une sorte de petit jouet. Il ne ressemble pas à grand-chose pour le moment, puisque l'objet n'a rien d'esthétique et ressemble plus à un amas de ferrailles et de fils. Toujours est-il que le jeune homme est parvenu à faire un petit automate, un peu plus grand que sa main, et dont la tête tourne lorsqu'on appuie sur le bon bouton, en appuyant sur un autre, il peut se mettre à marcher, ou encore à parler. C'est bien loin d'être l'humain parfait qu'il veut, mais c'est déjà un début. Le Bègue garde donc toujours ce précieux petit objet dans une poche, et seule sa sœur a le droit de le toucher, évidemment.
Vos opinions « Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, Le monde tourne, elle m'en détourne, il tourne, elle m'en détourne. Je suis le trépas, je suis le trépas, je suis le trépas, je suis le trépas. Elle et moi, elle et moi, elle et moi, elle est moi. »
Nami et Numa étaient les deux faces d'une même pièce.
Si Nami était la jolie face de la pièce, Numa était pile, mais ce « pile » sali, par son amour, pour sa moitié. Numa croyait-il à la politique ? Avait-il des opinions ? Pas vraiment. Il n'avait au monde que sa jumelle, et elle seule comptait. Si sa sœur avait un avis sur quelque chose en particulier, le jeune homme le prendrait aussi pour lui. Elle était son monde, son univers, et composait les sons de ses pensées.
Terroristes et Philosophes ? Numa en avait sans doute déjà rencontré, mais ça n'avait aucune importance pour lui. L'Église alors ? Il la savait ennemie de ses actions, et ne cherchait jamais de lui-même les Inquisiteurs et autres Prêtres, il les fuyait simplement parce qu'il savait qu'il devait les fuir. Les Citoyens, c'était de simples passants, comme tout le reste.
Est-ce que les Esclaves allaient bouger un peu son ressenti ? Non plus ; c'était là de jolis jouets de la science, mais encore trop inutiles selon lui. On pouvait les assembler, les casser, les coudre, les lacérer, ou encore les démonter, leurs corps étaient des pantins de bois. C'était drôle, mais juste pour un temps.
Le monde tournait autour de lui, bougeant sans cesse, et Numa ne voyait que sa sœur. Les autres n'étaient que des ombres parfois colorées qui se mouvaient devant ses yeux, et qui ne faisaient pas partie de sa réalité. Nami si, et elle était souveraine de son univers tordu, fait de jouets brisés, et d'imagination tâchée par leur misère.
L'Aristocratie frappait parfois ses démarches, quand il ne plaisait pas, et souvent quand quelques nobles trouvaient bon d'inviter en leur demeure un Ingénieur ; Numa était le dindon de leur farce, et il était rapidement cuit, brûlé par la cruauté. La noblesse représentait ce qu'il ne serait jamais, et tout ce qu'il voudrait offrir à sa jumelle.
La Science ? Ah ! La Science ! Voilà ici un domaine pour lequel Numa était fait, et pour qui il portait une sorte d'affection, mais sans jamais la heurter à son amour pour Nami. Son « don » de Science, Numa désirait le mettre aux services de sa sœur, et ses inventions avaient pour seul but : la protéger. Il voulait créer un être Parfait, capable de combler toutes ses tares, et de se mettre à égalité avec sa Moitié.
Description : Qui êtes-vous et à quoi ressemblez-vous ?
« Pardon, pardon, pardon, pardon ! Ma moitié, ma soeur, ma soeur, ma moitié ! Pardon ! Pardon ! Pardon ! Pardon ! Je suis raté, raté, raté, raté ! Raté, raté, raté, raté ! Raté... ! » Des tremblements dans des mains osseuses, qui se poursuivaient jusqu'à tout le corps, et souvent un regard nerveux qui changeait tout le temps de point de vue. Numa ne pouvait rien cacher de sa folie, elle se traduisait jusqu'à sa démarche grotesque, et elle explosait dans ses prunelles ocre. Ses yeux restaient écarquillés, observant le monde comme ceux d'un enfant trop persécuté, et d'où on pouvait lire un ouragan d'émotions profondes et destructrices.
Numa était haine et amour, amour pour sa sœur qui était formidable, haine pour lui-même qui n'était qu'expérience ratée ; Numa était génie et taré à la fois, taré pour son bégaiement permanent qui le rendait silencieux et solitaire, génie pour son intelligence qu'il mettait au service de sa sœur, et de la science. Numa n'était pas un homme, ça se voyait à son visage juvénile parsemé de boutons, mais il n'était pas non plus enfant : sa cape noire, sa chemise blanche sous le veston, ses bottes de cuir à lacets toujours bien ciré puaient celui qui veut bien paraître.
Dans ses gestes nerveux, un œil attentif pouvait y lire la peur et l'angoisse ; dans le regard qu'il donnait à sa jumelle, on pouvait y sentir tout l'amour qu'il avait pour elle. Sa chevelure blonde était trop proche du roux pour accentuer sa ressemblance avec Nami, elle tombait en bataille un peu partout sur son crâne, et cachait parfois l'acné qui fleurissait sur son front et sur sa mâchoire à peine carrée.
Toutefois, ce n'était pas ça le pire, ce n'était même pas cette odeur particulière de sa peau hâve, ni la sensation de voir un pantin se déplacer dans tout son ridicule, c'était son silence. Son refus d'ouvrir la bouche, son refus qu'on entendît sa voix. Numa parlait le moins possible, terrifié à l'idée d'exhiber son handicap. Et quelle voix ! Quelle voix pouvait-on percevoir si par un effet du hasard, il émettait un son ! Une voix caverneuse, tendue, et qui ne s'apparentait pas encore à celle d'un homme. Et quand il parlait, c'était avec tant de difficulté que c'en était drôle. Une voix à son image d'enfant, dont l'innocence avait été violée par des porcs.
« Nami... Nami... Nami... Nami... L'Univers, c'est toi, l'Univers, c'est toi, toi, toi... Nami, Nami, je te veux, je te veux... pour moi, moi, moi ! Nami, si un autre t'approche, je te le tue. »
Récit d'une vie
« J'ai toujours froid, toujours, toujours, toujours, Mais elle est là. Nami, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, Réchauffe-moi, réchauffe-moi, réchauffe-moi... »
Des doigts étreignaient sa main, des doigts raides, et qui ne dégageaient jamais la chaleur qu'il espérait. Les cris explosaient dans son crâne, au point où il ne les entendait plus, tandis que ses yeux fixaient à la fois son père et sa mère. C'était la même scène, tout le temps, Numa en connaissait chaque réplique. Ses lèvres bougeaient au rythme des disputes, il répétait en silence ce qu'elle disait à son père, parfois sa voix s'élevait, et se montrait incapable de dire le premier mot. Bloquée, elle était l'image même de la tare qu'il incarnait, comme sa mère lui avait hurlé, encore et encore, depuis qu'il était né. Numa était raté.
Ce soir-là, tout changea, ses parents se déchirèrent pour de bon. Nami et lui avaient dix ans, dix ans passés dans la faim, et le froid, jamais à l'abri de la misère, victime éternelle des persécutions d'une ogresse égoïste. Cette fois-ci, leur père avait répondu à sa femme, ne se contentant plus d'observer le vide, il lui cracha la vérité à la figure. L'esprit ailleurs, Numa s'était tourné vers sa sœur, ses yeux ocre se baissèrent alors sur l'ours en peluche qu'elle tenait dans son autre main, une main que Numa imaginait plus chaude que celle qu'il tenait fermement.
Et brutalement, la réalité le poussa dans le néant, la main de sa sœur lui fut arrachée, et il tomba plus loin. Son corps maigre rugit de douleur, tandis que ses prunelles démentes cherchaient sa sœur, sa sœur que son père avait plaquée contre le sol. Son estomac se retourna aussitôt, et il le vit, ce porc infâme qui la toucha. Il l'observa, faible, coupable de l'envier, poser ses lèvres sur sa petite fille de dix ans. Figé par l'horreur, ne comprenant pas encore la jalousie qui lui serrait les tripes, il n'eut qu'une suite d'images qui se succédèrent. Sa mère plongea sur sa sœur, et son père, Numa tenta de l'appeler, mais les lettres composant son nom fuyaient de sa bouche. La peur au ventre, Numa se mit à trembler, ses mains d'abord furent secouées de frémissement, puis ses épaules, son dos, et enfin ses jambes.
Ses yeux croisèrent ceux de son père, qui la bouche ouverte, contemplait l'accès de fureur de sa femme. Lui, qui voulait lui voler Nami, il ouvrait la bouche devant une femme prise de folie, qui mettait en pièce l'ourson de Nami, Houle. Numa poussa un cri, il se releva, et sentant le sang pénétrer ses narines, il se jeta sur son père avant même que ce dernier ne touche sa femme morte. Numa lui-même ne comprenait pas ce qu'il se passait, sa rage était trop grande. Il frappa son père dans son ventre, et en réponse, sa côte hurla quand il lui répondit, furieux, il planta ses dents dans le bras. Il y resta accroché un moment, jusqu'à ce que son père le jette contre le mur, il voulu le frapper de nouveau, et rencontra la haine de son fils, qui apparu dans son regard. L'homme sursauta, Numa ne bougeait plus, il se contentait de trembler, la hargne empoisonnant son cœur, il le fixa, au fur et à mesure que son père reculait vers la cheminée.
Numa marcha à son tour, péniblement, et sentit la chaleur des flammes caresser sa peau, son père s'arrêta. Et là, véritable brasier de colère, Numa poussa son père dans la cheminée, seule source de chaleur de la maison. Saisissant le tisonnier, il le planta dans la gorge de son père, et l'enfonça jusqu'à ce que tout ça soit fini. Et enfin, il se tourna vers sa sœur qui serrait le cadavre de l'ourson dans ses bras, il avança et posa une main sur elle, murmurant : « — N-n-n-n-n... Nami... »
Elle ne l'écouta pas, et lui, sans un mot, il alla dans la chambre pour prendre les économies que leur mère gardait. Il les rangea dans ses poches, et froidement, il souleva le corps lourd de sa mère pour l'enfermer dans le placard, percevant ses os craquer, il peina à fermer la porte. L'odeur de chair brûlée ? Il ne la sentit pas, il prit alors la main de sa sœur, et il quitta avec elle cette maison maudite.
Avec l'argent, il la logea un temps dans une auberge miteuse, et trouva du travail chez un vieux scientifique qui cherchait un apprenti. Il gagna là-bas son amour pour la science, fasciné par la façon dont les corps s'articulaient, et lui, le présenta à une bonne amie de lui. Il avait treize ans, et malgré son handicap, il montrait un véritable génie dans ses compositions, cette femme était impressionnée. Il l'amena un jour chez eux, le petit appartement que Numa avait trouvé pour Nami, la gentille dame trouva ses squelettes d'automates adorables, et coiffeuse, elle décida d'enseigner son métier à Nami.
Numa cru pendant un temps que le bonheur les approchait enfin, toutefois, il retrouva un jour le cadavre du petit chien de la dame. On lui avait enlevé la peau, son corps était parsemé de coupures, il comprit que c'était l’œuvre de Nami. Il poussa un soupir, vide, et quand la femme accusa sa sœur d'être à l'origine de sa disparition, Numa usa de ses connaissances pour la tuer. Il empoisonna son thé, et elle mourut dans une souffrance terrible.
Ainsi débuta leur nouvelle vie, Nami était le centre de son monde, et Numa par le biais de son vieux professeur trouva des appuis chez la noblesse. Pas tout le temps, et jeune de dix-sept ans, il se trouva être la proie d'une bourgeoise de quarante ans à la libido active. Il se donna à elle, muet, contre de l'argent qui permit à sa sœur d'avoir son établissement. Nami quant elle, continuait de coudre des peaux d'animaux, souvent d'humains à la peluche en qui elle croyait comme les Prêtres croyaient en l'Ombre. Houle, Numa le haïssait.
« Il me la vole, il me la vole, il la vole, il la vole ! Houle, Houle, Houle, Houle... Ne me la prends pas, pitié, pitié, pitié, pitié ! Ne me l'enlève pas, ou je mourrais. »
Mais vous êtes qui, en fait ? ._. | Comment avez-vous découvert le Forum ? - En cliquant. Avez-vous des conseils ou des remarques le concernant ? - Tout ceci manque d'abeilles, je dirais. Et de fleurs. Votre Disponibilité (en moyenne) : - Étant donné que... j'ai genre un peu sacrifié une centaine de chatons pour Ishtar, je dirais que j'suis disponible 24/24, heure humaine, bien entendu. |
|
|