L'Empire Ishtar
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 La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre]

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Numa
ʘ Ingénieur ʘ

Numa

♦ Sexe : Masculin
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♦ Âge du perso' : 18
♦ Fiche : Un murmure dans la folle musique de la Capitale.
♦ Protecteur : Ceux qui aiment ses automates.
♦ Date d'inscription : 05/05/2012
♦ Age : 32

La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre] Vide
MessageSujet: La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre]   La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre] EmptyLun 7 Mai - 9:29

« Elle tourne, elle tourne, elle tourne, elle tourne,
Sa main dans la mienne, sa main dans la mienne, sa main dans la mienne, sa main dans la mienne,
Pas de châleur, pas de châleur, pas de châleur, pas de châleur,
Jamais, jamais, jamais, jamais, jamais... Pour moi. »

S'était avec une certaine crainte que Numa avait osé toucher sa soeur, et qu'il avait glissé ses doigts noueux et gantés dans les siens, pauvre enfant apeuré. Pourtant, dès qu'il avait senti sa soeur presser sa main osseuse, il avait eu un violent frisson d'extase, juste la toucher... c'était tout ce qu'il voulait. Sa bouche s'ouvrit, espérant parler, espérant dire quelque chose, elle se referma lorsque comme d'habitude, les lettres se bousculaient et heurtaient ses lèvres. Alors... il posa son autre main sur la hanche de sa soeur, tremblant toujours, terrorisé par l'arrogance de son désir. Et puis, il avait fait un pas, elle aussi, et ensemble, ils tournèrent dans une danse raide, dont la beauté n'existait que dans la grâce de Nami. Numa ressemblait à un cadavre articulé, dont les jambes maigres semblaient être sur le point de se briser à chaque mouvement de la valse, et pourtant, il continua de mener la danse. Il avalait souvent sa salive, nerveux, cherchant à vaincre ces tremblements qui encore et encore pourchassaient son corps, le rendant maladroit, et ridicule dans ses gestes.

La main posée sur la hanche de la jeune fille, elle se crispait à chaque fois qu'ils tournaient, et que la cape du jeune homme volait dans les airs. Ses yeux ne restaient jamais fixés très longtemps sur un point bien défini, au contraire ; ils bougeaient, tout le temps, animés par l'angoisse, et se posaient rarement dans ceux de sa jumelle. Numa n'osait pas la contempler, lui qui avait déjà eu la prétention de la toucher. Une musique lui parvenait, alors que couple de danseurs, ils se déplaçaient dans un champ de fleurs fanées qui puaient le sang. Mais pour Numa, la laideur de cet endroit lui importait peu, seule sa soeur avait son attention. Et sa cape épousait leurs mouvements, douée de volonté, elle glissait dans l'air, dévoilant parfois la maigreur d'un corps marqué par la faim et les coups. Et Numa fit une erreur. Son pied manqua d'écraser celui de soeur, il recula et tomba en arrière, sa tête heurta une pierre aiguisée, mais la douleur ne vint pas tout de suite. Sur son torse, il sentait avec une gêne grandissante la poitrine de Nami s'écraser, et la lèvre tremblante, il se crispa comme si la Mort elle-même venait le chercher. Il ferma les yeux, et quand il les rouvrit, Numa se réveilla.

Ce fut d'un pas mal assuré que le jeune femme se leva, et se dirigea vers la bassine d'eau posée sur la table un peu plus loin. Avalant sa salive, il posa ses mains tremblantes sur le bois, il regarda un bon moment le reflet que l'eau lui renvoyait, mal à l'aise. Il ouvrit la bouche comme pour parler, mais se contenta de lécher ses lèvres, et de les mordre, toujours aussi nerveux. Ses bras étaient secoué de ses habituels frémissements, et ne paraissaient pas pouvoir tenir en place. Son oeil ocre lui renvoya toute la peur qui sans cesse déchirait son âme, la peur de parler, la peur d'aimer, la peur de... il ne savait pas, Numa avait toujours peur. Ses cheveux blonds, proches du roux, tombaient sur son visage émacié, cachant l'acné qui fleurissait sur sa mâchoire. Il se regarda, il fixa ce garçon qui l'observait, véritable dément qui ne faisait que survivre dans cette vie de misère. Et puis soudain, Numa eu une sorte de mouvement de recul, écoeuré par sa figure, écoeuré de ne pas encore plus ressembler à sa soeur, sachant que jamais il ne pourrait atteindre la Perfection de Nami. Lui, il était raté.

Numa plongea ses mains dans l'eau, détruisant son reflet, mais avant qu'il ne puisse les porter à son visage, l'eau avait déjà fui. Ses doigts s'étaient ouvert, à cause de ses tremblements, et ce fut avec difficulté qu'il lava son visage. Il passa ensuite avec une difficulté drôle son peigne dans sa chevelure, angoissé, et désespéré d'avoir toujours autant de mal à accomplir les choses, aussi simples fussent-elles. Il s'habilla ensuite, une chemise blanche qu'il rentra dans son pantalon noir, et qu'il ferma jusqu'au dernier bouton. Il enfila ses bottes qu'il lassa fermement, le cuir brillait encore, il les avait cirés la veille. Le veston fut fermé, et Numa cacha ses bras effilés dans une veste noire, pour finalement poser sur ses épaules noueuses une cape noire qui avait son prix. Ainsi, le garçon avait presque l'air d'un noble, ou d'un bourgeois. Il cacha ses mains dans des gants noirs aussi, et fila de chez lui pour se rendre à la convention des sciences, grand jour qui l’horrifiait déjà.

Là-bas, entre la masse qui se composait et se décomposait devant ses yeux, Numa se sentait perdu. Pourtant, il connaissait ce lieu, il y étudiait, et y inventait ses automates. Cependant, la foule lui faisait peur, et il ressemblait à un animal traqué et blessé à tourner la tête dans tous les sens, trembler, et sursauter dès qu'on avançait vers lui. Tuomas, son mentor l'avait laissé pour aller voir une cliente, et seul, le jeune homme ne savait plus ce qu'il devait faire. Il espérait voir sa soeur le plus vite possible, Nami savait parler, elle pouvait articuler des mots avec sa jolie bouche, tandis que lui s'enfonçait son mutisme, farouche à la moindre approche. Mais la grâce silhouette de sa jumelle était perdue dans la masse, Numa la voulait prés de lui, il était de plus en plus nerveux.

Parler... il ne voulait pas parler, au point où à chaque fois que son regard se posait sur quelqu'un, il le faisait fuir tant il paraissait fou. Il savait, pourtant, qu'il devait plaire un peu, financer ses inventions, combler sa soeur de cadeaux comme il désirait toujours le faire. Il avala sa salive, et au moindre mouvement de la foule, il observait ses automates qu'il ne cessait de ranger dans l'ordre. Il y avait une sorte de petite poupée grande comme sa main posée sur la table, bien coiffé et habillé, il appuya sur un bouton quand une femme et son enfant semblèrent attendre quelque chose. L'automate s'anima de vie, elle bougea la tête, et tourna sur elle-même pour faire un pas, puis un autre, et enfin saluer l'enfant. La mère aussi amusée que sa fille quitta Numa dans un sourire qui se voulait chaleureux, et rassurant. Numa se laissa tomber sur la chaise, et se recroquevilla sur lui-même, tremblant, toujours tremblant.

« Elle ne tourne plus, elle ne tourne plus, elle ne tourne plus, elle ne tourne plus,
Sa main m'a quittée, sa main m'a quittée, sa main m'a quittée, sa main m'a quittée.
Jamais de chaleur, jamais de chaleur, jamais, jamais !
Nami... j'ai froid. »


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Nami
♦ Travailleur ♦

Nami

♦ Sexe : Féminin
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♦ Âge du perso' : 18
♦ Fiche : La douceur amère de ces voix dans nos têtes...
♦ Protecteur : Le Tout Puissant. Houle.
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La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre] Vide
MessageSujet: Re: La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre]   La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre] EmptyLun 7 Mai - 11:29

Nami se regardait devant le miroir, en cette belle matinée. Nami souriait, prélude à une journée pour le moins excitante. Elle allait rejoindre son frère, dans le lieu où se déroulait une convention. Ce lieu, son frère y travaillait. Son frère y passait du temps. Nami se réjouissait à l’idée de poser un œil à l’endroit où son jumeau passait la plupart de son temps à articuler ses automates. Ces poupées sans vie, Nami les connaissait bien, Nami aimait les toucher sans jamais réellement féliciter son frère. Elle avait hâte d’y être. Alors, elle prit la brosse dans ses mains, et coiffa sa fine chevelure blonde, machinalement, par un geste ancestral et banal. A travers la glace vieillie, elle pouvait apercevoir Houle, posé sur une petite table de bois vernie. Les yeux de Houle la fixaient. Houle la regardait, de ces petits yeux noirs et brillants. A travers ce contact visuel, elle pouvait sentir son pouls accélérer, victime d’une course de battements, d’une course d’excitation. Un frisson parcourra sa frêle échine, un sourire de plaisir vint illuminer son visage. Nami était folle, folle amoureuse, amoureuse d’une peluche qui lui volait son cœur et son esprit, qui lui volait sa raison et sa loyauté. Oui, elle l’aimait, elle l’aimait, elle entendait sa voix dans sa tête et elle en était comblée. Autant de sentiments nobles au service d’une cause des plus douteuses.

Nami. En un geste svelte, la brosse retrouva sa place initiale, et Nami fit glisser ses gants-longs rouges sur ses doigts, parfaite harmonie avec sa robe de soie de la même couleur de sang. Une couleur éclatante. Nami sourit de nouveau en jetant un regard admiratif vers Houle, son ami, son amant, avant de disparaitre derrière la porte. Nami sourit une fois de plus, en verrouillant le loquet de sa petite clé rouillée. Enfin, elle sourit de plus belle en prenant la direction de la Convention, d’un pas léger et assuré.
Nami. La jeune fille était curieuse, aussi arriva-t-elle dans le lieu-dit, les yeux pétillants d’une avide curiosité. Curiosité plutôt originale, tantôt cinglante, parfois expéditive, une curiosité qui ne durait jamais de la même manière que celle des autres, qui aimait au contraire se mouvoir au gré des funestes pensées de la jeune fille, tel un océan de sordides idées. Il y avait du monde. Nami aimait ça. Elle appréciait marcher parmi la foule, étudier les visages et les diverses émotions qui s’y lisaient. Elle se voyait découper les plus belles chevelures, et les récupérer. Elle s’imaginait quelques fois, glisser ses ciseaux sur des fins cous, et fendre la peau d’un coup sec et agile, précis et professionnel. Un sourire traversa son visage de part en part, toujours, elle souriait. Et puis elle continua d’imaginer, de fabuler, qu’elle puisse baigner Houle dans un bain de sang humain, peut-être finira-t-il par le devenir. Lui faire don de peau d’animal ne suffisait plus. Houle devait devenir… plus Grand. Nami y pensait chaque jour qui suivait l’autre.

Puis Nami aperçut son frère. Son jumeau, sa moitié. Elle le regardait gesticuler avec maladresse, elle l’observait parler avec difficulté, bien qu’il ne parlait pas en fait, la plupart du temps. Mais elle le comprenait. Elle savait ce qu’il voulait exprimer à travers ses yeux si apeurés, son regard si enfantin. Nami aimait son frère, bien sûr, elle l’aimait plus que tout et tout le monde, mais bien moins que Houle. Elle aimait les poupées articulées qu’il inventait, et la façon qu’il avait de la regarder. Nami se détacha enfin de la foule grouillante, portant ses pas vers le stand du jeune homme. Plantée devant lui, elle souriait, ses yeux azurs transcendant ceux de son frangin. Elle passa une main dans les cheveux de ce dernier, puis Nami se retourna pour faire face à cette armada de curieux.

- Messieurs Dames, venez-donc voir par ici ! Laissez-vous charmer par cette brillante invention à l’avenir prometteur ! De quoi redonner le sourire aux petits comme aux grands ! Nami vous garantit que vous ne serez-pas déçus !
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La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre] Vide
MessageSujet: Re: La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre]   La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre] EmptyLun 7 Mai - 12:17

    Je ne pensais pas venir dans ce quartier, et encore moins dans ce hall, en toute honnêteté. Aujourd’hui encore, j’avais eu l’intention de me rendre sur les places les plus peuplées de la Capitale, afin de faire mon spectacle. Voilà déjà quelques jours, j’avais perdu ma recette au Parc des Lumières. Depuis, je n’étais toujours pas été la récupérer à vrai dire.
    De plus, le contrecoup de ce moment m’avait donné quelques courbatures m’empêchant de travailler pendant une journée entière. La perte financière était donc là, et j’avais voulu faire d’avantage de spectacles pour combler cela. Le souci…c’est qu’une fois arrivé sur la place, j’ai trouvé ces-dernières assez vides !
    Là, un passant m’a informé qu’une grande partie des gens se rendaient à la célèbre et première Convention des Sciences.

    J’ignorais ce qu’il en était, alors, j’ai décidé de faire journée sabbatique et de m’y rendre à mon tour, avec une curiosité toute enfantine de découvrir la beauté de la nouveauté.
    Je n’ai encore jamais rencontré de scientifiques, et je suis curieux quant à leurs actions. Les rumeurs à leur sujet sont souvent s sombres et lugubres, que je ne sais absolument pas à quoi m’attendre.
    N’étant pas en spectacle, j’ai laissé le sari pour ne porter que mon ample pantalon, le maintenant avec une ceinture en foulard orange, et mon haut noir à manche courte. J’ai tressé mes cheveux, et n’est pas retiré les bijoux que je porte. Bracelets dorés et colliers du même genre finissaient ma tenue, alors que je transporté dans ma sacoche de tissu un peu d’argent.

    Le chemin fut long, et je suis heureux d’avoir un sens de l’orientation au final.
    La foule m’a permis de trouver sans soucis, dans ce quartier qui m’était jusqu’alors inconnu. L’ambiance me fait dire que ce n’est pas le mieux, pour faire un spectacle de danse de feu, ou de cracheur de feu.
    Une fois entrée, je fus en excitation devant tant de présence. Encore plus que pour une représentation au palais des Arts ! Des gens partout, au point qu’il était quasiment impossible de ne pas avoir de contact les uns avec les autres.

    Je pus me faufiler et admirer de nombreux stands. Certains vantaient les mérites de leur boisson soignante, d’autres, de leur cataplasme.
    Il y avait de tout, et parfois, de rien. Des essais, des idées, des ratés et des réussites. Mais une fois m’interpella dans la foule, celle d’une femme. Tournant le visage, je vis alors un lieu qui m’avait échappé. Une femme belle à la chevelure du soleil…et pas loin d’elle, je distinguais une forme un peu prostrée. Curieux, je m’y suis avancé.

    Là, devant moi, je ne savais ce qu’il y avait. Etais-ce des poupées ? Elles me semblent bien étrange pour des poupées…on dirait qu’elles sont articulés. Des marionnettes peut-être ? Le regard, curieux, je me demande ce qu’il en est réellement, et aussi, au fond de moi, je me demande ce qu’est le prix d’une merveille du genre. Car elles sont belles…Aussi, avec un sourire franc et lumineux, aux deux personnes plus ou moins face à moi, je leur demande :


    « Dîtes-moi, quelles sont, exactement, ces inventions ? On dirait des poupées articulées, mais…je ne vois pas de fils pour les faire se mouvoir. »
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Diane De Blackhill
Ʌ Noble Ʌ

Diane De Blackhill

♦ Sexe : Féminin
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MessageSujet: Re: La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre]   La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre] EmptyDim 3 Juin - 20:16

Diane était une femme active et ce n'était pas son genre de rester dans sa belle demeure, à lire encore et encore, ou aller s'amuser ou perdre son argent dans quelques jeux du hasard. Il fallait qu'elle voit du monde, qu'elle découvre, qu'elle bouge ... L'inactivité serait son arrêt de mort.

Ainsi donc, elle eut rapidement vent du hall des expositions où les inventions les plus folles se succédaient. Eh bien, en voilà une belle opportunité pour voir jusqu'où allait les grands scientifiques de la capitale et leur utilité pour la société du lendemain. Diane avait assez de richesse pour se permettre de financer les études d'un scientifique si l'objet de la recherche était orthodoxe à ses principes et intéressante d'un point de vue évolution et rapport avec la société.

Elle mit une tenue simple cette fois-ci, munie d'un chapeau à plume. On pouvait voir qu'elle était noble par conséquent les plus riches la saluaient en la reconnaissant comme un de leur membre, et les plus pauvres venaient quémander quelques pièces en s'attachant à ses robes. Aussi bon soit son cœur elle ne pouvait pas rendre riche tous les gueux de la capitale et elle n'avait pas assez pour approvisionner tous les vrais pauvres comme les escrocs de ce lieu.

A regret, elle devait fermer les yeux sur beaucoup de demande jusqu'à pénétrer dans ce fameux hall. Autant dire que l'extérieur l'avait laissé pantois, l'intérieur l'avait tout simplement subjugué.

La lumière du jour pénétrait par le toit vitré et les murs faites de pierres, aciers et autres composants donnaient une sensation nouvelle au lieu. C'était bien la première fois qu'elle tombait sur une telle architecture et il faut avouer que c'était pas mal, alliant à la fois modernité et tradition.

Quant au contenu .. eh bien, il y avait un air lourd d'abord qui la fit tousser un petit peu mais ce qui se dévoila à ses yeux par la suite lui fit oublier ce désagrément. Il y avait des machines ici et là, des hommes vantant le mérite de leur invention et passons. Elle s'arrêtait dans beaucoup de stand, s'émerveillant sur certains projets, et dénigrant d'autres plus fous et tout simplement irréalisable à moins d'avoir les fonds de l'Empereur.

Elle se promenait donc et passa négligemment au côté d'un ingénieur assez lugubre et assez timide. Il ne lui inspirait pas confiance et elle ne comptait donc pas engager une quelconque discussion malgré son invention originale. Elle en trouvera bien une autre tout aussi intéressante ... jusqu'à ce qu'une femme prenne la parole en décrivant le "produit".

Enfin, un autre homme à l'aspect atypique s'approcha pour poser une question qui intrigua Diane : des poupées qui s'articulaient sans fil.

Finalement, écouter n'était pas une perte de temps et ce n'était là que le début d'une longue et enrichissante journée non ?

- Je suis aussi curieuse de cette invention. Comment marche-t-elle et aussi, pourquoi aurait-elle un avenir prometteur ?


Tout être un tantinet connaisseur du monde verrait que c'était une noble. Il était certain qu'on allait encenser des mérites vrais comme fausses, à eux de la convaincre, à elle de décoder ce langage et savoir décortiquer le vrai du faux.

Par contre qui était l'inventeur ? Cet homme lugubre ? Alors cette femme serait juste un porte parole ou pas ... Eh bien, on verra bien. Que l"un d'eux commence à parler.
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Numa
ʘ Ingénieur ʘ

Numa

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MessageSujet: Re: La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre]   La petite poupée démente au Pays des Automates. [Libre] EmptyLun 9 Juil - 11:44

Le coeur de Numa fit un bon dans sa poitrine, lorsqu'il aperçut sa jumelle venir vers lui. Aussitôt, il frotta son visage, et passa sa main dans ses cheveux pour tenter de mieux paraître. Il eut les jambes tremblantes, plus que d'habitude, et il avala sa salive avant qu'elle soit complètement vers lui. Sa joue se réchauffa, lorsqu'elle la toucha, et la chose dans son estomac grogna de contentement. Le jeune homme voulut répondre à son sourire, mais il ne fit qu'une unique grimace ridicule ; il fixa ses lèvres bouger, et balada ses yeux sur ses hanches quand elle se tourna, et commença à attirer l'attention vers eux. Numa avait oublié la foule, il n'y avait qu'elle.

« Nami, Nami, Nami, Nami...
Puis-je te toucher ? Puis-je te toucher ? Puis-je te toucher ? Puis-je te toucher ?
Est-ce que je peux te sentir ? Est-ce que je peux te sentir ? Est-ce que je peux te sentir ? Est-ce que je peux te sentir ?
Quel est le goût de ta salive ? »


Numa eut un mouvement brusque, il plaqua soudain ses mains sur son crâne, lorsqu'il se souvint que la foule était autour d'eux, et que certains s'arrêtaient en entendant Nami parler. Ils la voulaient ? N'est-ce pas ? Ils la voulaient pour eux ? Ils voulaient la lui voler ? C'est ainsi que son cerveau comprit la chose, qui se souciait de cette petite blonde qui parlait d'elle à la troisième personne ? Une tête brune et chevelue se rapprocha d'elle, on parla à sa soeur, et Numa lança un regard haineux à l'artiste poussé par la curiosité. Il le détailla un moment, dans son coin, le poing fermé, et tremblant, une lueur haineuse dans ses iris ocre. Numa gratta un bouton d'acné sur sa mâchoire, ce qui lui donnait l'air fou avec les cernes sous ses yeux, il était là pour lui voler sa Nami. Comme Houle, cette maudite peluche, on tentait de la lui prendre. Jamais. Jamais personne ne la toucherait, lui-même n'en avait pas le droit. Même si Numa avait très envie de poser ses doigts squelettiques sur ses hanches, la plaquer contre son bassin, et montrer à tous qu'elle était à lui. Il baissa les yeux sur ses mains tremblantes, une douleur dans le creux du ventre, il la voulait pour lui. Pourquoi un autre devait-il la regarder ?

Numa fit un pas, lentement, silencieusement vers sa jumelle, sa Nami. Son ombre sinistre se rapprocha, dangereusement, comme celle d'un rapace prêt à enserrer dans ses serres le cou de sa proie, son souffle caressa la nuque de Nami. Une autre jeune femme parvint à eux, elle avait aussi une chevelure sombre, et semblait noble. Numa n'entendit pas sa question, il n'y avait que Nami, et l'artiste malpropre qui avait osé approcher sa jumelle. Il recourba les doigts, lorsqu'il leva la main dans les airs, et il fit soudain un autre pas. Cette fois-ci vers l'homme, le voleur, il le fixa avec une rare intensité, presque enragé de voir sa figure face à lui. Cependant, il laissa retomber son bras le long de sa jambe, le corps toujours aussi tremblant. Il planta ses canines dans sa lèvre, il les suçota une seconde, et il fit :


— E... e-lle... à... m-m-m-moi.

Numa était persuadé qu'il voulait lui voler Nami, mais il se retourna pour aller vers l'un de ses automates. Il les examina chacun un moment, avant de prendre une sorte de poupée, et la poser par terre. Il devait se reprendre, après tout, il était ici pour vendre son talent. Il ignora la nouvelle venue, Diane, et caressa du bout de l'index sa poupée. Elle avait une tête ronde, des yeux bleus, et elle était bien coiffée. Ses boucles tombaient sur sa poitrine, à peine visible sous la robe brodée avec laquelle il l'avait habillé, son chapeau à plumes trônait sur son crâne. Il faufila sa main sous les vêtements, et caressa un bouton situé au niveau de la jambe, aussitôt l'automate prit vie. Elle avança d'un pas, son parapluie sous son bras, elle salua Nami, et elle se tourna d'une démarche rigide vers un autre automate. C'était cette fois-ci un homme blond peigné en catogan, il portait un plateau en argent qu'il baissa vers la poupée, et pencha la tête sur le côté en clignant ses yeux, Numa espérait secrètement impressionner sa soeur. Il mouilla ses lèvres, examinant cette dernière, l'envie de parler au creux du regard, et voulant dire : « cet homme, je ne l'aime pas, je veux qu'il parte », et il alla se recroqueviller dans un coin. Désormais, ses yeux changeaient de point de vue, et allaient de Nami à l'homme, de l'homme à la jeune femme, et de la jeune femme à la poupée.
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