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| Marchander est tout un art [PV Gabriel Sullivan] | |
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Invité Invité
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| Sujet: Marchander est tout un art [PV Gabriel Sullivan] Dim 20 Nov - 14:11 | |
| Une ombre qui passe. Telle est la description que l’on pourrait faire de Mina lorsqu’elle se déplace. Vêtue de noir, avec un pantalon, un débardeur et une veste légère. Elle se faisant discrète, bougeant habilement en se glissant adroitement entre les passants, le tout en se faisant à peine remarquer. Sur son visage, elle ne laissait apparaitre aucune émotion. De toute manière, elle était à ce moment présent plus blasée qu’autre chose. Elle n’était pas en mission pour l’Eglise, non, malheureusement. Elle était de commission aujourd’hui, pour son maître. Elle avait beau l’apprécier énormément et accepter la plus grande partie de ce qu’il lui demande en général, faire ses courses n’en faisait pas partie. Mais comme il avait une grande emprise sur elle, et lui avait promis de lui offrir le cas d’un homme à tuer au nom de l’Eglise un peu plus tard, elle n’avait pas put dire non. Elle soupira en y repensant. Allait elle un jour réussir à ne plus lui être soumis ? Il y avait peu de chance. Mais bon, elle s’y était habituée à la longue. De toute façon, elle n’avait pas réellement envie que leurs relations changent. Elle avait toujours besoin de son aura protectrice.
Bref, pourquoi parler du maître de Mina ? C’est que la course à faire, c’était aller chercher une arme. Enfin, la commander pour être plus précis. Il avait entendu parler d’un certain ingénieur qui était réputé pour ses qualités en armement, et qui était disponible pour toute demande. Du moment que le prix y était mis. Mina se demandait si l’on pouvait vraiment faire confiance à ce genre de personnes. N’étaient-ils pas des charlatans ? Mais comme ce n’était pas pour elle de toute manière, ça ne la regardait pas. Son maître lui avait donné des indications sur le rendez vous. Ce dernier avait été fixé dans le lieu d’hébergement de l’ingénieur. D’ailleurs, elle a été mise en garde : elle ne devait faire aucun commentaire et ne pas fixer un tatouage qu’il a au niveau du visage. Suite à quelques recherches faites par ses soins, Mina a apprit que l’homme qu’elle doit rencontrer possède une étoile au niveau d’un œil, suite à un problème d’expérimentation apparemment. La jeune femme n’apportait pas tant d’attention que ça à cette information. C’est pourtant ainsi qu’elle comptait reconnaitre le vendeur. Elle espérait juste qu’il ne serait pas du genre à dissimuler son visage, sinon elle aurait du mal à le retrouver et ça l’énerverait.
Elle arriva devant l’auberge peu de temps après. Elle y entra, toujours avec discrétion. On avait à peine remarqué son entrée. Elle jeta un rapide coup d’œil à la pièce. Elle était remplie. A vrai dire, c’était l’heure du repas. Elle lâcha un soupir. Elle ne bougea pas, cherchant à voir chaque visage présent. C’est alors qu’elle le vit enfin. Il était à une table placée prêt d’un mur, seul. Elle se dirigea alors vers lui. Elle attira quelques regards, mais lorsqu’ils virent qu’elle se rendait à la table de l’homme, ils reportèrent leur attention à leur assiette. Arrivée à la table de l’homme en question, elle prit la bourse que son maître lui avait donnée, la posa sur la table, avant de prendre place face à lui, sans mot dire. Elle enleva sa veste, la salle encombrée lui donnant chaud, avant de planter son regard sur le visage de l’homme. L’étoile ne la perturbait pas tant que ça. Elle s’en moquait en fait. Elle attendit un peu, avant de se lancer.
-Ce serait pour une commande.
Elle voulait en finir assez vite en fait. Et puis, marchander n’était pas son fort : si elle voulait quelque chose, elle forçait la main, menaçait, mais c’était tout. Et pourtant, là, elle devait faire un effort. De communication pour commencer. Elle mit son coude sur la table et appuya sa tête sur sa main, toujours en le fixant.
-Quelle genre d’arme pouvez vous proposer ?
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| | | | Sujet: Re: Marchander est tout un art [PV Gabriel Sullivan] Dim 20 Nov - 16:46 | |
| Gabriel Sullivan n'était pas passé inaperçu. Comme prévu, dès le troisième jour, on commençait à venir lui parler dans la rue à propos de son travail et de différentes alliances possibles entre les artisans du coin et l'industriel étoilé. Il avait très peu de moment de calme intellectuel et se délectait de rares moments de solitude. Ce matin, il en avait eu un, il avait passer la matinée dans sa chambre pour travailler sur différentes formules de composants, il lui tardait de déménager dans un endroit plus en adéquation avec ses activités pour mettre cela à l’œuvre. Il était finalement sorti de sa chambre le soir, n'ayant rien mangé à midi. Il descendit les escaliers assez rapidement pour aller s'installer dans la salle de repas. Elle était comble mais il parvint à se faufiler entre les tables jusqu'à une place libre, personne en face de lui. Il commanda de quoi manger pour trois, ce qui semblait étrange face à la corpulence si fine de Sullivan.
Il restait songeur vis à vis de son début de carrière à Ishtar, il avait déjà promis monts et merveille à Wu Zang et s'était plus ou moins mis dans un situation délicate. Il devait inventer cette arme dont il lui parlait assez rapidement, la patience ne semblait pas une grande qualité de la petite asiatique. Il se donnait moins de cinq ans pour faire déboucher ses projets vers quelque chose de concret, mais il prendrait sans doute moins. Un fin sourire passa sur ses lèvres, il était confiant dans ses capacités. Il s'étira, bailla un peu et remercia d'un geste de tête le serveur qui venait lui apporter sa pitance. Il commença à dévorer avec joie la viande qui trempait dans une sauce brune et épaisse.
Il ne fallu pas plus de dix minute à l'homme pour avoir presque terminé son assiette et c'est dans ce contexte qu'une bourse qui tintait agréablement à l'oreille vint s'écrase sur la table. Une femme s'installa en face de Sullivan, il la fixa, le regard bas. Il finit de mâcher et ouvrit légèrement la bourse avec sa fourchette pour en entrapercevoir le contenu, glissant ses yeux sur la lueur dorée. Un sourire en coin apparu sur son visage. Bien. Il écouta ce qu'elle avait à dire.
Une commande d'arme. Voila bien longtemps qu'il n'avait pas eu le droit à ce genre de demande. Il avait fait des mise au point sur certains de ces prototypes de façon assez exceptionnelle et il lui arrivait de recevoir ponctuellement des commandes lorsqu'il habitait encore à Lo-thyn. Il prit l'argent, paya son repas et se leva.
"Suivez moi, je vous prie."
Il monta les escaliers et ouvrit la porte de sa chambre, il passa en premier, ne la refermant pas pour laisser entrer la femme. Il jeta la bourse d'argent sur son lit et débarrassa son bureau de ses travaux de la journée d'un coup de main. Les feuilles glissèrent vers le sol, sur un tas déjà existant. Drôle de manière de classer.
"Je préfère ne pas parler des commandes personnelles en public. "
Il alla chercher deux larges plaques de carton remplies d'autres feuilles et posa le tout sur le bureau, il ne l'ouvrit pas pour le moment.
"Je peux proposer toute sortes d'armes. Des plus brutales aux plus fines en passant par les pièges les plus fourbes. Vous êtes la cliente, je me plierais à vos désirs."
Il ne posa pas de question sur l'identité. Il n'avait pas à poser de question sur l'identité. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Marchander est tout un art [PV Gabriel Sullivan] Dim 20 Nov - 17:33 | |
| L’homme l’invita à le suivre, sans aucun doute pour aller dans son atelier. La jeune femme avait une petite pointe de curiosité qui cherchait à savoir ce qu’il pouvait bien proposer comme nouveauté ingénieuse qui puisse intéresser son maître. Elle le regarda se lever sans bouger au début. Elle sentait que ça allait finalement prendre un certain temps cette affaire. Elle finit par se lever pour quitter la salle. Elle haussa un sourcil lorsqu’elle vit que ce n’était pas dehors qu’il l’emmenait, mais à l’étage. Il l’emmenait donc dans sa chambre ? Elle n’aima pas cette idée. Mais pouvait-elle vraiment rechigner ? Elle était venue pour passer commande, et très certainement, donc, ses documents se trouvaient dans cette pièce. De toute manière, à la façon dont avait réagit l’ingénieur, il était intéressé par l’argent, vu la réaction qu’il avait eu à la vue de la bourse apportée par Mina. Une réaction qui n’apportait vraiment pas confiance à la jeune femme, qui commençait à douter de ses réelles compétences. Et s’il n’était qu’un de ces charlatans qu’elle n’apprécie guère ? Elle aviserait, avec quelques doigts en moins, voir la main…
En entrant pourtant dans la chambre, elle put voir au sol un tas de feuilles en désordre. Mina les analysa de loin. A présent, elle était plus rassurée. Il semblait être un vrai. Elle prit le temps par la suite d’observer la pièce. Elle était trop désordonnée aux yeux de Mina. On risquait de se prendre facilement les pieds quelque part, et lorsque l’on est dans une situation de combat, c’est contraignant. Non pas qu’elle soit dans l’envie de se battre, mais elle avait toujours l’habitude de se préparer à toutes les situations. Elle portait son attention vers la fenêtre qu’il y avait, avant que l’homme avec qui elle devait marchander ne se mette à prendre la parole, lui parlant comme à une cliente. Elle tourna calmement la tête en sa direction, mais sa réponse se fit froide, sans vraiment qu’elle en soit à l’origine.
- Je ne suis pas la cliente. Je ne désire rien.
Elle ne prit pas la peine de s’expliquer. Sa réponse se faisait vague, mais qu’importe, elle n’en avait cure. Elle se mit alors à se déplacer dans cette pièce au sol encombré, pour se diriger vers la fenêtre. Bras croisés contre sa poitrine, appuyée contre le mur qui côtoyait l’ouverture de lumière, elle porta d’abord un regard à l’extérieur. Comme pour épier s’il y avait quelqu’un ou quelque chose de louche. En réalité, elle aimait regarder l’animation de la rue. Elle se secoua doucement la tête, pour se concentrer sur sa « mission » que le maître lui avait donnée. Elle tourna la tête dans la direction de l’homme à l’étoile. Elle soupira, et se remit à regarder vers l’extérieur. Qu’est ce qu’elle détestait servir d’intermédiaire ! Et si ce qu’elle demandait ne correspondait pas aux attentes réelles du maître ? Argh, au pire, il n’avait qu’à s’y rendre tout seul ! Elle reprit la parole, le regard perdu au loin.
-Lui par contre, il veut de l’innovation. Une arme discrète j’imagine. Elle devra être légère et coupante, mais dangereusement bien. Pas une de celles où il faut s’y reprendre à trois fois pour parvenir à trancher. Il faudrait également qu’elle soit discrète et facile à transporter.
Elle marqua une petite pause, avant de tourner la tête vers son interlocuteur.
-Oh, et j’aimerais qu’elle soit élégante. Un beau design est nécessaire à mon avis pour lui correspondre parfaitement. Et puis, toute arme se doit d’être stylisée, vous ne pensez pas ?
Elle se décolla du mur, quittant la fenêtre, pour se diriger vers l’ingénieur. Elle s’arrêta devant sa table de travail, jetant un petit regard à cette dernière. Elle releva ensuite la tête et posa son regard sur son visage étoilé.
-Alors ? De combien de temps pensez vous avoir besoin avant de pouvoir soumettre une proposition ? Ou peut être avez-vous des modèles anciens à me montrer pour commencer ? Histoire que je puisse me faire une idée de l’étendue de vos capacités…
Elle ne voulait pas paraître douteuse, mais elle voulait le meilleur pour son maître. Elle fixait l’homme, attendant de voir ce qu’il pouvait proposer après sa demande.
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| | | | Sujet: Re: Marchander est tout un art [PV Gabriel Sullivan] Ven 2 Déc - 13:33 | |
| Sullivan se redressa un peu et tapota le carton qu'il avait sorti en regardant la femme, perdu dans ses pensées. Un peu de poussière en suspension se promenait dans les rayons dans soleil qui déclinait vers son coucher. Il fixait dans le vide, elle n'était pas cliente ? Dérangeant, emmerdant même. Difficile de faire une arme parfaite sans certaines mesures sur le client comme celle -assez simple au demeurant- de la paume de la main. Peu importe, il allait faire sans. Ce n'était pas un grave soucis, après tout, les gens avaient l'habitude et s'accommodaient sans cesse aux armes plutôt que l'inverse. L'ingénieur aimait faire le contraire, appréciait donner une arme qui était totalement faite pour le clients bien qu'il n'ait pas besoin de s'entraîner longtemps avec puis peu à peu, l'arme prendra le pas sur l'humain. Il aimait faire l'inverse.
« Bien. Je vois. Laissez moi réfléchir. »
Il délia un brin sa chemise, élargissant son col et retira ses gants, montrant des mains où se mêlaient avec joie les brûlures, les cicatrices et autres blessures dans un étrange folklore de rouge, blanc, magenta et rose. Il ramassa les feuilles qu'il venait de faire tomber et les rangea. Autant qu'on puisse appeler ça ranger, il les déplaça avec d'autres feuilles, moins par terre, plus dans une besace mais tout autant en bordel et froissées. Il attrapa la bourse sur son lit, la soupesa un peu mieux qu'il ne l'avait fait la première fois et jetta un coup d'œil à l'intérieur. La vérité, c'était qu'il était peu intéressé par cet argent puisqu'il passerait presque entièrement dans l'achat des matériaux et la confection de l'arme. Ce qui l'intéressait justement, c'était de savoir ce qu'il pouvait proposer comme qualité. Il n'y avait pas de quoi faire une hallebarde mais cela suffirait amplement pour deux dagues ou un ensemble d'épée courte et de dague.
Il ouvrit enfin son carton, dévoilant des plans d'armes, certaines fantaisistes comme une étrange serpe munie d'une deuxième lame au dessus, d'autre plus basique : épée, dague, hache. Il passait rapidement les pages, cherchant compulsivement mais si Mina avait une bonne vue, elle pouvait entre apercevoir parfois des dessins qui ne ressemblaient pas à des armes : Bague, montre surtout. Enfin, il s'arrêta.
« Dague et miséricorde. »
Il laissa un peu de place à côté de lui. Il y avait une dizaine de modèle, des dessins couverts de chiffres et de symboles assez étranges pour les non initiés. Il pointait du doigt une lame d'environ un demi mètre selon l'annotation à côté.
« Poignée libre avec butoir, fer de Frickwitch, se glisse particulièrement bien dans les points faible d'une armure, par exemple entre le casque et le poitrail pour atterrir directement dans la gorge. Offensive, pas des plus pratique pour parer, une bonne dague en main gauche peut palier ce genre de problème. »
Il passa son doigt sur la lame où des annotation étrange apparaissaient.
« La lame est légèrement moins fine que les miséricordes ordinaires. Cela ne se voit pas, mais la lame coupe en arrachant au lieu d'une coupure droite. Les chances de survies sont plus faibles. Le tranchant coupe normalement mais quelques millimètre après le fil de la lame, le fer est dentelé très légèrement, chaque dent doit faire quelques grains de sable. La coupure n'est pas net, elle est donc plus difficile à soigner et avec du poison, la mort est certaine. Je peux décliner la chose. »
Il parlait comme un marchand, sans vraiment se rendre compte des horreurs qu'il pouvait dire. Il passa à un autre dessin, une dague, la mesure donnée était de vingt centimètres.
« Plus simple. Aiguisée des deux côté, elle pourrait couper un cheveux en deux. Elle est faites d'un alliage qui allie résistance et légèreté. Le genre d'arme que l'on a pas le temps de voir avant de mourir. Parfois, selon les désirs de l'acheteur, la poignée peut cacher un filin de fer pour étrangler. »
Il regarda la femme.
« Cela vous inspire quelque chose de plus précis ? »
Dernière édition par Gabriel Sullivan le Mer 14 Déc - 20:35, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Marchander est tout un art [PV Gabriel Sullivan] Ven 9 Déc - 18:25 | |
| La jeune femme avait observé l’homme procéder, sans broncher, se contenter de regarder ce qui défilait dans les feuilles que comportait le carton qu’il était allé chercher un peu plus tôt. Elle s’attarda seulement sur les armes. Le reste n’avait aucun intérêt à ses yeux. C’était d’ailleurs pourquoi elle se trouvait ici aujourd’hui ! Elle se surprit elle-même à saluer parfois l’inventivité qu’elle pouvait déceler dans certains dessins qui défilaient. Mais elle n’en montra rien. L’ingénieur trouva alors enfin ce qu’il cherchait : dagues et miséricordes. Elle l’écouta alors faire la description des armes qu’il lui présentait. Elle se pencha légèrement pour bien observer les deux armes proposées, portant une grande attention aux informations qu’il lui donnait. Elle porta tout de même un petit regard vers le visage de l’homme en plein milieu de son discours, vraiment intéressée par ce qu’il racontait. En même temps, les armes et le sang, elle adorait ça. Et heureusement, vu qu’ils occupaient son quotidien depuis son enfance. Non, vraiment, charlatan ou non, il savait s’y faire pour intéresser le client. Même Mina l’était, ce qui n’est pas rien !
Bon, on dit charlatan, mais à voir le soin porté aux plans divers, le nombre incalculable par ailleurs qu’ils étaient, et les mains de ce dernier, il était à présent quasiment sûr que cet ingénieur était sérieux dans son travail. Et très certainement qu’il aimait ça, inventer. La jeune femme était don confortée dans cette direction. Seulement, se posait devant elle le moment fatidique : donner un avis arrêté sur l’arme qu’elle devrait commander pour son maître. Elle ne put s’empêcher de laisser échapper un petit soupir très discret. Non, franchement, c’était une plaie. Elle voyait bien des armes ou caractéristiques qui l’intéressaient elle, mais savoir ce qui conviendrait parfaitement aux gouts de son maître, même si elle côtoyait cet homme depuis de nombreuses années à présent. Elle n’a jamais vraiment réussi à entièrement le comprendre. Une part de lui reste mystérieuse pour elle. Et d’un côté, c’est peut être mieux ainsi. C’est comme lorsque l’on a un père : quand on est enfant, on l’admire, on dit que c’est le meilleur en tout, et puis, en grandissant, on se rend compte qu’en réalité, non, le père n’est pas parfait, il possède également des défauts, comme tout être humain. Alors garder ce côté féérique et enfantin, dans ce cas là, arrangeait plus qu’autre chose Mina.
Quand le jeune homme eu finit de parler, ce fut pour lui demander ce qu’elle en pensait. Elle retint un nouveau soupir. Elle ne voulait pas faire croire à l’ingénieur qu’elle n’avait pas été intéressée par ses créations, alors que ce n’était pas le cas. Oui, Mina pouvait avoir des petits états de conscience comme celui là. Elle se contenta donc de passer une main dans ses cheveux, tout en continuant de fixer les deux dessins qui lui faisaient face. Elle prit son temps pour les analyser, ne voulant pas se tromper. Elle se permit de prendre la feuille concernant le plan de la première arme décrite, la regardant dans ses moindres détails, avant de faire de même avec la seconde. Elle était un peu déragée. La caractéristique de déchiquetage de la première arme intéressait grandement Mina, certainement pour ses penchants sanglants, mais passons. Mais la seconde semblait plus pratique et élégante. Elle reposa alors doucement le second plan.
-Pensez vous qu’il soit possible d’allier les deux ? Je veux dire, garder la seconde arme pour ce qui est du côté pratique et discret, préserver un côté aiguisé comme vous le disiez, mais faire en sorte que de l’autre côté de la lame, on puisse avoir la caractéristique de votre première arme, c'est-à-dire cette capacité d’arracher la chair ?
Elle leva alors le regard vers l’homme, pour voir sa réaction et savoir si une telle entreprise serait possible. Elle l’espérait vraiment, car l’alliance de ces deux caractéristiques semblait intéressante. Elle reporta alors un regard sur les autres armes.
-Mais peut être avez-vous d’autres inventions tout aussi ingénieuse qui pourrait plus convenir selon votre avis ? Après tout, c’est vous l’inventeur, j’avoue ne jamais m’être vraiment intéressée à la fabrication d’une arme auparavant… Oh, et pour ce qui sera de l’élégance de l’arme en général, avez-vous des idées à soumettre ?
Mina releva la tête, devenant étrangement moins dérangée par la mission qui lui avait été confiée. Elle s’étonnait presque elle-même. Elle aimait ce sujet passionnant qu’offrait les armes !
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| | | | Sujet: Re: Marchander est tout un art [PV Gabriel Sullivan] Mer 14 Déc - 21:33 | |
| Il parait que lorsqu'on saigne un Sullivan, du mercure coule sur ses bras et va se loger dans le creux de ses poignets. Il paraît que lorsque Sullivan sera mort, il rouillera comme de la vieille quincaillerie. Il parait que si l'on secoue trop Sullivan, il explose. Il paraît. Après, personne n'a jamais vraiment essayé, la preuve en était que notre ingénieur des armes était encore debout et promenait ses doigts entre les feuilles de papier pour trouver LE plan qui conviendrait à sa cliente. Même si c'était pour offrir. Je vous fais un emballage cadeau ? Une petit dague empoissonnée pour Noël, le cadeau phare des six-quatorze ans, après, à partir de seize ans, nous vous conseillons la hallebarde. Nous pouvons en faire de toutes les tailles !
Enfin, dans la tête de Gabriel, des idées bien plus sérieuses se bousculaient, la jeune femme faisait fonctionner son imagination pour lui et il adorait ça. Ce qu'il aimait ça, imaginer les courbes effilée des lames, le travail du métal et du feu qui s'unissent dans une gerbe magnifique. Il fit claquer sa langue contre son palais tandis que les instructions se terminaient. Il tira une feuille blanche d'un dossier et pris une de ses mine de plomb. Il la fit tourner entre ses doigts et eu un sourire pour la femme, étrangement rassurant. Le sourire de celui qui s'est ce qu'il fait.
"Donnez moi un instant. "
Il prit son boulier et joua avec un moment, les billes de bois sonnaient frénétiquement les unes contre les autres tandis que l'ingénieur marmonnait quelques mots parmi lesquels "Poids du fer, poids de l'alliage, centimètres...", il commença à dessiner une arme assez banale, une dague. Mais il ne dessina que la lame, puis ajouta des vagues légères contre le fer, marquant sans doute un endroit où le fer sera granuleux. Il regarda un instant juste la lame et écarquilla les yeux.
"Je sais."
Il commença alors a...gribouiller complètement autour de la lame. Cela semblait totalement anarchique, on aurait dit un énorme carré avec des mâchicoulis. Quelque chose d'assez immonde. Fiévreux, Gabriel prit une deuxième mine de plomb et divers instruments de dessin. Il souriait en coin, tellement que sa gencive était visible. Puis finalement, il présenta le dessin à la femme. Il s'agissait d'un étrange gant dont la lame était en lieu et place du poignet. Gabriel regarda alors la chose et toussota.
"Bon, ce n'est absolument pas ce que vous m'avez demandé mais ceci pourrait vous intéresser, je viens d'en avoir l'idée. Puisque vous cherchez quelque chose de discret."
Il prit l'un de ses crayon et tenta d'expliciter ce qu'il venait dessiner.
"La lame que vous désirez sera comme vous l'avez demandée, coupante et arrachante au delà d'un certain seuil. Le seul soucis sera qu'elle pèsera un peu plus lourd que la lame d'une dague ordinaire et donc, sera moins facile à manier. Mais si la lame en question est sortie au moment où l'on s'y attends le moins, elle d'autant plus meurtrière. Imaginez un gant en cuir et dans la manche, la lame, par un dispositif d'ingénieur que l'on m'a appris, il suffirait d'un geste pour la lame ne sorte et ne vienne se planter dans l'autre. On perds donc un temps mort : celui d'avoir à dégainer et on gagne l'effet de surprise."
Il était vraiment, vraiment fier de lui. Encore un truc qui allait l'empêcher de dormir la nuit tant qu'il ne l'aurait pas terminé et qui allait l'empêcher d'avancer correctement sur ses explosions. Mais peu importe ! Il oubliait peut être un peu qu'il n'était pas le client et qu'il y avait une chance qu'elle refuse si ce n'était pas ce qu'elle cherchait.
"Le gant sera sans doute en cuir. Une plaque de métal gravée selon les désirs de l'acheteur pourrait être fixé dessus, formant une armure légère et un moyen de bloquer certaines attaques frontales efficace. La base de la lame elle même pourra contenir un poinçon, j'ai l'habitude d'y mettre le mien mais je peux changer l'image. Enfin, je ne sais rien de vous et je ne sais pas si me voir affilié à vos activités fera bon ton dans la capitale."
Il croisa les mains un moment, il laissa son regard dériver dans le vide puis aperçu ses mains brulées. Il alla remettre ses gants, justement, maintenant qu'il n'avait pas de mouvement précis à faire.
" Je peux également vous fournir la même lame sur un pommeau décoré. J'évite de surcharger la lame de gravure car celui la fragilise, si votre commanditaire veux s'en servir quotidiennement, il vaut mieux miser sur une certaine sobriété à ce niveau là." |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Marchander est tout un art [PV Gabriel Sullivan] Ven 20 Jan - 18:31 | |
| Une fois sa demande exposée, la jeune femme posait son regard sur l’homme, attendant sa réaction. Il affichait un sourire, dont Mina ignorait l’origine. Il prit son boulier, et se mit à le mettre à bouger. Le son que l’objet produisait alors que l’inventeur était perdu dans ses pensées la dérangeait. Elle avait une impression de confinement tout d’un coup, comme si elle était enfermée et ne pouvait faire ce qu’elle voulait comme elle l’entendait. Et ça, c’était tout ce qu’elle détestait. Pourtant, ce n’était pas comme si on ne pouvait entendre que ce boulier, puisque l’homme marmonnait quelques mots, mais même la présence d’une autre personne dans cette pièce ne put lui enlever cette sensation désagréable.
Elle prit pourtant sur elle, car Gabriel se mit tout d’un coup à dessiner. La jeune femme y porta son attention, intéressée. Mais très vite, elle recommença à n’être concentrée que sur le son que produisait le boulier, qui était toujours en activation. Silencieusement alors, comme elle le fait toujours, elle se déplaça pour retourner près de la fenêtre. Elle avait besoin de sentir qu’elle avait accès à la lumière naturelle et d’entendre la cacophonie des rues en animation. Peu à peu, elle se reprit en oubliant le boulier. Etrange tout de même d’être aussi perturbé pour si peu, n’est ce pas ?
Elle fut rappelée assez vite à l’ordre quand l’inventeur se mit à toussoter. Elle rappliqua sans se poser de question, et attendit, telle une élève studieuse qui a la soif d’apprendre, les explications qui accompagneraient ce dessin… Etrange. Elle ne voyait pas trop ce qu’il avait voulut représenter là, surtout qu’elle ne reconnaissait en rien l’arme dont ils avaient parlé auparavant. Pourquoi y avait-il un gant ? La réponse lui fut donnée lors de la prise de parole de Gabriel. Elle écouta attentivement, suivant ce qu’il disait et observant l’arme qui lui était proposée. Elle ne l’interrompue pas une seule seconde. Elle tentait de s’imaginer comment l’arme pourrait sortir sans que le système ne pose problème et ne mette en danger son maître.
Alors qu’il venait juste de finir de parler, Mina fit un geste rapide en arrêtant juste devant la gorge de ce dernier son poignet. Si elle ne s’était pas arrêtée, son coup porté à cet endroit aurait bloqué la respiration de l’inventeur pendant un certain temps. Mais là n’était pas le but. Elle joignait simplement ses pensées au geste, en essayant d’imiter le geste qu’il semblait devoir être fait pour que l’arme puisse être utilisée. Elle resta le bras tendu, sans avoir décroché son regard de l’esquisse. Elle fronça légèrement des sourcils, et bougea son poignet. Elle ne voyait pas comment elle devait placer ce dernier pour atteindre une gorge avec l’arme proposée. Elle retira enfin son bras et releva la tête.
- Etes-vous sûr de votre système ? Non pas que je veuille mettre en doute votre intelligence, mais lorsqu’une personne se trouve dans le « feu de l’action », elle ne peut se permettre de perdre du temps à se remémorer la manière à employer pour pouvoir user de votre arme. J’avoue en effet ne pas réussir à discerner le fonctionnement exact.
En temps normal, elle aurait détesté l’admettre, mais là, elle n’avait pas le choix. Et puis l’homme n’était pas là pour la critiquer, mais justement l’aider à comprendre. Elle reporta son attention sur l’arme. Elle passa une main dans ses cheveux, pensive. Elle se mit même à parler comme à elle-même, mais à haute voix. Il fallait tout de même tendre l’oreille pour bien comprendre.
-En même temps, si c’est plus simple que ça n’a l’air, ça ne peut qu’être intéressant et efficace. Bonne idée… Très bonne idée même…
Un sourire s’étira sur les lèvres de Mina. Son maître apprécierait très certainement ce petit jouet qui lui permettrait d’être des plus efficaces. Elle faisait à présent pleinement confiance à Gabriel. Elle se demanda même si elle ne devrait pas revenir un peu plus tard, mais pour elle. Elle releva la tête, affichant un beau sourire.
-Je pense que cette arme néanmoins pourrait être ce que recherche votre client. Avec un peu d’entrainement (il fallait entendre par là quelques victimes, mais sans vraiment vouloir le dire non plus), cette arme prouvera toute son efficacité. Je reste étonnée par votre imagination ! Combien de temps pensez vous sera nécessaire à la réalisation de votre invention ?
Elle était presque comme une enfant à présent. Elle voulait voir le rendue. Elle voulait pouvoir l’essayer. Elle voulait aussi, et surtout, voir l’étonnement et le contentement de son maître. Elle espérait donc que l’inventeur n’aurait pas besoin de beaucoup de temps. Sinon, l’émerveillement de Mina pour cette arme risquerait de disparaitre, et la mettrait alors de mauvaise humeur.
-Oh et pour ce qui est de votre poinçon, je ne pense pas qu’il y ait le moindre souci à se faire sur ce point, vous pouvez faire comme à vote habitude. Vous avez le droit de faire reconnaître votre travail après tout.
De toute évidence, les personnes qui l’apercevraient seraient celles qui seraient égorgées par cette dernière. Elle prit doucement la feuille et se mit à la contempler à nouveau. Elle se déplaça alors dans la pièce, se dirigeant vers le lit. Elle s’y réinstalla comme si elle était chez elle. Son attention fut attirée par le son que produisit la bourse qu’elle avait donné au début de leur entretien à Gabriel. Elle leva les yeux vers le jeune homme.
-Pensez vous que cette bourse suffira à la création de l’arme ?
C’était sa manière à elle de dire qu’elle admirait son travail et qu’elle était donc prête à le récompenser en conséquence. Après tout, tout travail mérite rémunération, non ? Et puis, si vraiment son prix était élevé, elle n’aurait qu’à dérober quelques bourses… Peu appréciable comme geste, mais grandement utile. Et puis c’était une habitude de Mina depuis son plus jeune âge de se faire plaisir avec l’argent des autres.
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