L'Empire Ishtar
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 Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]

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Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] Vide
MessageSujet: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptyLun 12 Sep - 11:34

Ca y est ! On y était enfin ! L’évènement de l’année avec un grand E. Le truc où il faut être absolument si on est noble, ecclésiastique ou une quelconque personne d’influence ou étant invité par un personnage de ce genre. Le bal masqué organisé par l’empereur. C’était partit pour trois jours de fêtes, ca venait à peine de commencer et ca battait déjà son plein. Au moins le spectacle était intéressant, il y avait de toutes les couleurs, de toutes les fantaisies, tout ceux qui avait de l’argent en avait claqué un bon paquet pour être plus classe, plus beau, plus original que l’autre. Mais la particularité du bal était bien sûr son caractère masqué, ainsi, impossible d’identifier pas mal de monde, mais au moins, les masques étaient assez variés pour offrir un régal pour les yeux. Ca, on ne pouvait pas dire, ils étaient beaux.

Mais bon, tout le monde ne s’amusait pas, il y en avait qui bossaient, les serviteurs, déguisés eux aussi pour la peine et bien sûr les gardes impériaux. On en croisait partout, un tel évènement devait être étroitement encadré. Il y en avait à toutes les entrées, dans les couloirs, dans les salles, en statique et en patrouille. Eux aussi avaient la classe dans leurs uniformes d’apparats, bien propre, bien neuf et avec une classe d’enfer pour la plupart. C’était également les seuls à ne pas être masqué.

Et notre cher Kyle, l’archer de Frickwitch, le trouverait-on lui aussi à patrouiller, vêtus de son uniforme le mettant valeur. Que nenni… Non pas qu’il ne travaillait pas mais les collègues visibles ne constituaient que la partie visible du dispositif de sécurité. Il y avait bien d’autres mesures de prises. En réalité, les gardes comme Kyle, archer, expert en armes à distances ou par défaut, les plus agiles surveillaient tout depuis les hauteurs. Pour eux, pas d’uniforme flamboyant mais leurs tenus de tous les jours, lavés quand même, et des capes gris foncés avec capuche, pour faire une sorte de camouflage avec leur décor.

En effet, les hommes comme Kyle avaient pour mission de surveiller le bal depuis les hauteurs, remparts extérieur, toit, dans les salles, les coursives hautes interdites au public, vois même les poutres pour les plus agiles. Ils étaient invisibles, personne ne les voyaient, personne ne levait les yeux vers les hauteurs, les gens étaient trop occupés par le faste qu’il y avait en bas. Et puis, même en regardant en l’air, il était difficile de les voir, tant ils se fondaient dans leur environnement et les ombres.

Loin d’être statiques, il bougeaient et s’échangeaient les postes régulièrement, ainsi ils évitaient l’ennui et gardaient leur vigilance. Pour le moment, Kyle était sur un morceau du rempart extérieur, d’un côté, un chemin qui menaient à l’un des accès du palais où ses collègues visibles vérifiaient les invitations, et de l’autres, un jardin extérieur où les gens parlaient, riaient, mangeaient, buvaient, dansaient, se draguaient même un peu, bref, c’était la fête. Pour le moment, il était en équipe avec un autre garde à la peau foncé, celui-ci n’ayant pas aussi bonne vue que l’archer, utilisait une petite longue-vue pour scruter les environs.

Ha tiens ! On a un nouvel empereur qui fait des siennes.

Je ne sais pas où ils sont allés pêcher cette idée au palais mais c’est pas mal.

En effet, l’empereur était présent au bal, seulement, on avait également envoyé une dizaine de d’adolescent aux cheveux bleus qui lui ressemblaient, tous déguisés de manière extravagante et agissant tous en empereur. D’un côté, c’était un avantage, il était quasiment impossible de distinguer le vrai des sosies, ainsi, les risques d’agressions étaient limités mais c’était aussi gênant pour eux, comment savoir lequel était vraiment leur empereur ?

Raaaaa ! Mais quelle haine, nous on bosse et eux ils se boivent un vin trop délicieux. J’aimerai tant en avoir un peu, même pas une bouteille pleine, juste un fond au moins.

Qu’est-ce que tu veux, c’est comme ca. Et à moins que quelqu’un ait une pensée pour nous autres là haut, tu vas être bon pour rester frustrée trois jours l’ami.

M’en parle pas… Hé ! Mates là-bas sur la droite.

Qui ?

Il en savait maintenant assez sur son collègues et ses réactions pour se douter qu’il n’y avait pas de danger et qu’il avait juste remarqué quelqu’un d’intéressant.

La blonde avec des plumes bleus dans les cheveux, tu la vois ?

Oui, très jolie femme, je te l’accorde.

Quel stoïcisme, pour ma part, pardonnes-moi de parler comme ca, mais je la baiserai bien.

Non non, tu la baiserais volontiers, nuance…

Malgré ses quelques notes d’humour un peu tiré par les cheveux, les deux hommes restaient attentifs et vigilants, Kyle avait son arc et un seul signe d’un collègue suffirait à transformer un intrus en passoire. Mais maintenant, à quoi pouvait-il s’attendre ? A un intrus ou une bonne âme pour penser à eux ?
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Karl Ulsperger

Karl Ulsperger

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptyLun 12 Sep - 14:27

Spoiler:

Karl Ulsperger était prêt. Le bal, cette festivité qui allait durer un bon paquet de jour allait bientôt démarrer. Ce n'était qu'une question de minutes. Non, de secondes. Vêtu d'un beau masque et paré d'habits de société, le médecin attendait de pouvoir se glisser parmi les convives tous mieux vêtus les uns que les autres. Pour cette occasion, pas de blouse de médecin ou autre habit de ce genre : non, le médecin impérial était bien habillé et, mise à part cette masse de cheveux roses, nul n'aurait pu dire qu'il s'agissait en fait de lui. Il ne cherchait pas à se cacher, et puis le Bal était un endroit tellement bon pour se faire des relations. Présentant son invitation cachetée du sceau des Walhgren, le médecin se mêla à la foule, les mains derrière le dos et un sourire aux lèvres. Que l'on ne s'y trompe pas, l'homme était toujours mal en point. Sa dernière opération, cette méticuleuse greffe n'avait pas encore fini de cicatriser. Le matériel était prêt à l'usage, son corps avait tous les composants relatifs à cet organe, désormais, et il avait retrouvé ses pulsions sadiques.

Ce qui l'amusait, dans les invitations royales, ce n'était pas tellement les invités prodigieux invités par l'Empereur : ceux-là le maîtrisaient souvent, lorsqu'ils n'exprimaient pas leur dédain clair et net de sa Science. La seule exception à la règle restait l'Empereur lui-même, mais avec ce petit stratagème qu'il avait monté, Karl doutait bien de pouvoir le trouver, mis à part grâce à un complet hasard. S'il le croyait, bien entendu, il ne faisait aucun doute qu'il le reconnaîtra du premier coup d'œil, ayant une mémoire des visages incroyables et vouant pour son mécène un réel respect. Non, ce qui l'intéressait, ici, c'était ceux qui n'étaient pas invités. Tournant sa tête à droite et à gauche, Ulsperger s'était aperçu de la présence de gardes, plus ou moins discrets. Il y avait forcément une ou deux petites souris qui avaient réussi à glisser entre les mailles du filet et Karl Ulsperger était là pour les récupérer. Cela ferait de la chair fraîche en plus pour l'Exodum...

Apercevant deux gardes sur les hauteurs, il sourit. Ils étaient vraiment discrets et tenaient sans doute à se camoufler avec le décor...À vrai dire, s'il n'avait pas entraîné ses yeux à distinguer les moindres détails d'une scène comme tout scientifique avide de connaître la vérité le ferait, il serait sûrement passé à côté de ce léger détail. Ils lui donnaient envie de s'amuser, aujourd'hui, et puis...Il sentait que quelque chose allait se produire...Quoi, il l'ignorait, mais en tout cas, cela allait être drôle...Très drôle...Il s'en rapprocha imperceptiblement, montant l'escalier dérobé et tendant l'oreille. Il sourit, clairement amusé par leur conversation. Si seulement il était guéri, lui-aussi se ferait un plaisir d'emmener un ou deux convives dans un coin bien obscur du lieu et de le culbuter, peu importait s'il était volontaire ou non. Un sourire maniaque apparut sur son visage et il orienta ses pas vers les deux gardes, les saluant au passage.

« Messieurs, je serai vous, je ferais attention à ce que je dirai...Voyez-vous, les murs ont plus d'une oreille indiscrète : certains nobles par ici ont un bras assez longs et pourraient être vexés par vos dires... »

Il se rapprocha d'eux, posant ses mains sur leurs épaules ; de beaux garçons, hein. Il avait bien envie de se les faire tous les deux en même temps...morts ou non, pour l'instant, ça n'avait pas d'importance. Soudainement, il chuchota.

« Ou alors faites comme eux : dites ces choses mais faites-le discrètement, de manière à ce que personne ne puissent vous entendre ! Ha...J'oublie...de toute façon, c'est vrai que personne ne peut nous entendre, ici, ou alors, il faudra des oreilles surhumaines ! Hahahahaa !  »

Il rit assez fort, les lâcha.

« Trèves de plaisanterie. Je viens pour vous demander de m'apporter tous fugitifs que vous trouverez...demande de l'Exodum. »

Pas un seul mot sur son identité, si cela se trouvait, ces deux hommes le prendraient pour un envoyé. Mais ils seraient tous de même assez idiots pour ne pas reconnaître sa chevelure rose et ne pas acquérir ce sentiment de méfiance qu'ils avaient tous en le voyant.
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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptyDim 18 Sep - 13:43

    Nos deux hommes, Kyle et son collègue de la garde continuaient leur surveillance discrète mais néanmoins attentive tout en blaguant pour aider à faire passer le temps lorsqu’une voix se fit entendre depuis la porte. Un homme se présenta en habit de société, masqué, seule une touffe de cheveux roses était visible. Les deux gardes se mirent aux aguets mais l’homme n’avait aucune pulsion agressive envers vers, bien qu’ils restaient prêt à répondre à toute attaque. En tout cas, bravo les collègues du bas, comment il avait fait pour monter celui-là ? Pas important, de toute façon il allait vite redescendre par le même chemin s’il ne voulait pas se faire jeter du haut des remparts. L’homme leur fit quelques remarques sarcastiques et des blagues qui ne semblaient amuser que lui. Il leur mit la main sur l’épaule mais ils ne réagirent pas. Non, les visages des deux gardes semblaient plutôt dire des choses dans le genre « c’est quoi ce clown ? » ou encore « il beaucoup bu celui-là ? », voir même des « dis, si on le balance dans le fossé, tu crois que ca va se voir ? ». Puis l’homme s’écarta d’eux et sembla redevenir sérieux, il leur dit clairement qu’ils devraient lui donner tous les intrus qu’ils attraperaient et qu’il s’agissait d’un ordre de l’Exodum.

    Les deux gardes savaient de quoi ils parlaient, l’Exodum était le laboratoire scientifique protégé par l’Empereur en personne, un lieu où on disait qu’il se passait des trucs vraiment pas nets. D’ailleurs, il fallait être un peu barge pour y bosser, ce qui devait expliquer le caractère un peu… bizarre de notre homme qui ne reçut en guise d’acceptation de ses ordres que des regards de dédain.

    Bien sûr mon vieux, comptez là-dessus, maintenant du balais !

    Kyle posa la main sur l’épaule de son collègue et lui parla d’une voix calme pour essayer de le détendre un peu, cet évènement les mettait tous un peu sur les nerfs en fait.

    Attends, ce monsieur est de l’Exodum, tu comprends. Tu sais ce qu’on dit sur ces gens-là, le pauvre homme ne doit plus avoir toute sa tête alors faut lui expliquer.

    Et surtout traitez-le comme un vieux grabataire alors qu’il est à côté de vous… Cependant, Kyle finit par s’adresser à lui avec un ton plus professionnel et diplomate.

    Je suis désolé monsieur mais nous n’avons reçu aucune consigne allant dans ce sens. Si des intrus pénètrent ici et qu’ils ont déjà le loisir de s’en sortir vivants, ils seront emmenés pour interrogatoire. Si vous voulez récupérer les restes une fois terminé, voyez avec le duc-commandant, il se fera un plaisir de prendre votre requête en considération.

    Ou il l’enverra balader, au choix. C’était déjà suffisamment la guéguerre entre la garde et l’Eglise concernant la répartition et le droit d’interrogatoire des prisonniers pour que ces tarés de scientifiques ne viennent pas en rajouter une couche de plus.

    Maintenant, pour des raisons de sécurité, je vous demanderais de quitter les lieux par l’endroit où vous êtes montés, bonne journée à vous.

    Sauf que cette fois, le ton était plus ferme et le visage du collègue disait clairement « ou tu descends tout seul ou c’est nous qui te propulsons en bas ».




Spoiler:
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Vaillant De Beaumont
Ʊ Soldat Ʊ

Vaillant De Beaumont

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptyJeu 22 Sep - 11:30

Spoiler:

Et pourquoi Karl avait pu monter jusqu'aux deux Gardes sans la moindre difficulté ? Tout simplement parce que c'était Vaillant qui était assigné à cette partie, et que ferait cet imbécile en plein Bal Masqué ? Il n'allait pas se priver de trouver une demoiselle de son goût et de passer la soirée avec elle, le jeune homme était donc plus occupé à plaisanter et réciter des poèmes sans envergures à une jolie blonde qu'il avait repérée plus tôt. Le regard plus posé sur son décolleté que sur le masque de la demoiselle, il ne s'était donc pas rendu compte de sa bêtise. Il n'était pas non plus costumé, malgré lui, malgré son amour des beaux vêtements et des évènements mondains. Après tout, ce n'était pas parce qu'il était devenu Garde Impériale qu'il oubliait qu'il était un noble, il était assez écoeuré de devoir tout surveiller, et il avait fait une légère entorse au règlement. Les voix lui venaient aux oreilles, mêlées aux voix et à la musique, tandis que son oeil gris cherchait les traces de maquillage sur sa dulcinée, ou plutôt sur la pauvre fille qu'il allait devoir se coltiner un boulet durant trois jours.

Il passa une main dans sa longue chevelure blonde, alors qu'en plaisantant, il affirma qu'avec toute cette animation, il était impossible que les terroristes aient assez de cran pour faire quelque chose. La demoiselle approuva dans un sourire crispé, et risquant un coup d'oeil derrière elle, elle tenta de lui faire comprendre qu'il l'importunait plus qu'elle ne l'appréciait. Le souci avec Vaillant ? C'était qu'il ne savait pas y faire avec les femmes, malgré son assurance et sa volonté à croire qu'il suffisait qu'il ouvrît la bouche pour qu'elles lui tombent toutes dans les bras. Ça marchait plutôt bien, pourtant avec Lilianne, sa concubine préférée qui n'oubliait que cet idiot cachait pas mal de pièces d'or dans la poche intérieure de son vêtement. Une femme intelligente, plus âgée que lui, et qui savait se servir de sa naïveté comme personne. Alors quand sa victime affirma que son époux l'attendait, Vaillant se raidit tout de suite en comprenant l'erreur qu'il venait de faire : baiser une fille, bien, se taper la colère de l'époux, très peu pour lui.

Malgré tout, il restait peureux et lâche, et avec un sourire crispé, il se détacha de la jeune femme en songeant qu'il devrait mieux choisir les filles qu'il voulait mettre dans son lit. Il recula de quelques pas, ce grand idiot, et se retourna lentement pour essayer de paraître un peu sérieux. Ce fut là qu'il crut voir une fille avec les cheveux roses monter, il fronça les sourcils et maugréant, il accéléra le pas pour tenter de prouver qu'il pouvait faire son travail. Les mains derrière le dos, il parvint en haut où il retrouva « la jeune femme » aux cheveux roses en compagnie de deux de ses collègues. Vaillant pesta entre ses dents, songeant que ce n'était vraiment pas bon pour son image. Mettre Vaillant à la sécurité, c'était un peu prendre le risque qu'il laisse passer un terroriste au masque à gaz sans faire quoi que ce soit.

Enfin, normalement, personne dans la Garde Impérial ne pouvait deviner sa véritable nature : après tout, il était la Panthère Grise, cette légende qu'il avait construite par accident, mais qui lui donnait une position plutôt confortable. Le jeune homme se rapprocha de Karl qu'il prenait toujours pour une fille (comme si supporter toutes ses tares naturelles n'était pas assez, Vaillant était myope) et posant sa main sur l'épaule, constatant que tout de même pour une femme, elle était bien grande et musclée. Il essaya de paraître détendu en lui offrant un sourire de bellâtre ridicule, un sourire de niais — oui la joueuse a une mauvaise opinion de ce personnage —, et il murmura d'une voix plus grave pour se donner plus d'importance :


— « Mademoiselle »... veuillez retourner avec les autres convives, cet endroit est réservé.

Ou comment bousiller le nom du Duc-Commandant en trois secondes, Vaillant n'avait pas entendu les recommandations de Karl, et il venait rajouter surtout une dose de ridicule à leur travail. C'était inconscient, évidemment, car De Beaumont n'était pas la personne la plus futée qu'il soit sur terre. Le pire ? C'était qu'il était plein de bonne volonté, croyant que Karl ne ferait pas d'histoire et qu'il allait redescendre. Ah... comme si tout ceci ne suffisait pas, le jeune homme ne connaissait pas la réputation du Docteur, en fait, il ne le connaissait pas du tout. Enivré par la musique, il replaça sa main derrière son dos, et tenta de paraître le plus digne possible devant ses deux collègues qui comme tout le monde, devaient probablement songer que pour le bien de l'humanité, on aurait dû tuer ce boulet dés la naissance.
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Karl Ulsperger

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptyJeu 22 Sep - 16:12

S'il y avait bien un certain genre de personne qu'il détestait, c'était celles-là. Pour lui, c'était évident. La Science serait toujours prioritaire, bafouant les prétendus droits de l'église. D'ailleurs, qu'était-ce que l'église, sinon un ramassis d'ordure toutes plus dégoûtantes que les autres, prétendant guider le peuple pour son bien tandis qu'ils s'enfonçaient dans la marée noire de l'obscurantisme. Le fait que ce garde conteste le fait mène que l'Exodum devait donner les ordres indiquait clairement qu'il se trouvait du côté des moutons tout juste bons à torturer. Qu'il se ferait un plaisir que d'enfoncer ses doigts dans sa chair fraîche, découper ses doigts, son ventre à l'aide d'un scalpel de taille suffisamment conséquente pour qu'il hurle de douleur jusqu'à ce que ses cordes vocales ne soient plus accordées. Si Karl Ulsperger, après le bal, retrouvait ces deux hommes, ils avaient beau faire partie de la Garde, mais il n'hésiterait pas à les entraîner dans un fatal piège. Parler avec le Duc-Commandant, là n'était pas la question. Karl savait qu'il y avait de fortes chances pour que celui-ci accepte d'accomplir ses requêtes : pour le moment, il ne lui en avait jamais fait aucune, mais c'était assez logique. Si l'on prenait en considération que le Duc était ennemi avec d'Arken, il était forcément de son côté, n'est-il pas ?

Cependant, ces hommes, notamment l'archer, le mettaient de forte mauvaise humeur. Le considérer comme un imbécile incapable de comprendre, c'était se placer délibérément du côté des « méchants », du côté de l'église. De celui des idiots en vêtements sombres qui insultent avant de comprendre. Si seulement il avait été plus en force, alors il aurait déclenché les hostilités. Il aurait même pu rendre service à la communauté scientifique en exécutant ces deux oiseaux-là...Ce qu'il avait envie de le frapper, si ce n'était le défigurer, le mordre furieusement, ou le violer. Après tout, pourquoi pas ? Cet homme était potable ! Afin de se détendre, le médecin jeta un coup d'œil à l'autre côté du balcon, observant les oiseaux masqués danser, se balader et se séduire les uns les autres. Du beau monde. Il crut en reconnaître un ou deux vite fait, mais le masque n'aidait. Il crut même apercevoir un serviteur trop maladroit renverser un plateau de boissons sur une invité...lui, il se serait fait un plaisir de l'emmener dans son laboratoire. Il crut également voir des silhouettes qui ne l'inspiraient guère : à vrai dire, il se méfiait de tous les hommes faisant moins d'un mètre soixante, et comme ça ne courrait pas les rues, il était pratiquement sûr d'avoir aperçu sa némésis...

Et puis se déroula un événement assez spécial, pour sa part. Alors que pour se relaxer, il avait délibérément choisi de regarder qui il pouvait bien y avoir d'invité, quelqu'un interpella une certaine demoiselle qui était censée se trouver devant lui. Sauf qu'en regardant bien, à part ces imbéciles et lui-même, il n'y avait personne. Instantanément, Karl supposa que l'homme – car lui ne se trompait pas sur les genres – l'avait confondu avec une de ses créatures aux cheveux lui et au sexe bien plus plat qu'eux. Il faillit rire mais se dit que finalement, la situation serait tout de même beaucoup plus cocasse s'il jouait avec cette personne...Et puis il n'avait pas encore dit son nom aux deux ordres...Si cela se trouverait, en étant un peu persuasif, le prendraient-il pour une femme ?

« Monsieur... »


Il le salua légèrement, comme s'il lui faisait la cour. Il se força aussi un peu à rougir – oui, le corps de Karl est merveilleux, il obéit lorsqu'on lui commande.

« J'étais venue en tout premier lieu pour parler à vos collègues des visiteurs illégaux...Mais ils m'ont cruellement rejetée, ignorant que je risque gros si je rentre à l'Exodum les mains vides...Pourriez-vous m'aider ? Je sais que cela peut paraître un peu cru et dégoûtant mais ces médecins cherchent...Des cadavres ou des êtres à demi vivants... »

Il accorda alors un regard aux deux hommes qu'il méprisait, à moitié amusé et furieux :

« Messieurs, vous n'êtes décidément pas très doués ! Faut-il que je menace votre corps pour que vous m'écoutiez ? Une femme qui a peur peut être capable de beaucoup de choses, vous savez ! »


Il se rapprocha de Kyle, aucun soupçon de peur ne se lisant sur son visage : juste de l'amusement, un terrible besoin de faire du mal.

Il chuchota.

« Voyons, vous n'ignorez sans doute pas qui je suis...Alors, trêve de plaisanterie : faites comme je le souhaite, l'avis de votre chef est tellement subsidiaire ! »
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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptyDim 25 Sep - 16:50

[C'est libre alors je viens !]

J'étais également au bal, mais en tant qu'invitée. A quoi serais je utile dans un service d'ordre ? Personne ne va arriver en hurlant « VITE VITE IL FAUT UN JUGEMENT C'EST URGENT ! » et en tenant une tablette des lois. Non, si il y a un incident, la source du problème sera tuée ou emprisonnée sur l'instant, et les inquisiteurs se chargeront sans doute de l'affaire... même si je ne suis pas sûr qu'attaquer l'Empereur soit hérétique. Vil, oui, ça nous sommes d'accord, mais est ce que ça concerne les inquisiteurs ? Ça, tout le monde s'en fout de débattre là dessus, à l'horreur du crime il faut en réponse des yeux arrachés et des effets spectaculaires, parce que les gens sont cons. Une mise à mort propre et sans rire démoniaques et albinos malades mentaux, voilà de la justice.

Maiiis... je n'étais en service, mon avis et mes connaissances juridiques pouvaient donc rester au frais à la maison, même sur j'avais une épée à la hanche pour être parée à tout. J'avais également une robe aux manches à crevés et avec un corset parce qu'on est pas à une pyjama party mais avec de la dentelle à la gorge parce que je suis une honnête veuve qui a passé sa date de péremption. Du moins le pensais je en voyant des gamines de la moitié de mon âge en train de minauder auprès de vieux nobles passablement ivres. Ont ils engagés des putes pour l'occasion ? Ce n'est pas si improbable, calcule que la majorité des aristocrates sont moches et veulent tous coucher avec des bombes, et conclues en que l'équation tient pas debout. Ou alors ce sont des jeunes de famille mineures qui veulent s'élever socialement par le mariage auprès d'un vieux veuf sans enfant. Enfin pute ou petit chevalier, ça en revient au même finalement.

Je m'avance dans la salle, un masque de loup blanc sur le visage – c'est un bal masqué, rappelle toi – et je prends une coupe de champagne au passage. Je regarde autour de moi, à la recherche d'un visage connu, mais c'est le vide intersidéral. Il serait de bon ton que j'ai l'air de m'amuser, mais je ne suis pas assez saoule pour rire toute seule, hélas. Je m'occupe donc en faisant le tour de la sale au pas de charge pour faire semblant que je cherche quelqu'un, tout en m'arrêtant pour manger des petits canapés, ce qui a le gros avantage de m'occuper les mains. Ma fille ainée doit être quelque part dans le coin en train de minauder, peu importe. Les autres étaient trop jeunes pour venir, j'ai déjà vu un grand noir se faufiler sous une table où il y a des femmes assises derrière, et je ne tiens pas à en savoir plus ! … bon si, ça peut être intéressant quand même.

Je recule et je rentre dans quelqu'un accidentellement. Et toujours accidentellement, le-dit quelqu'un se prend du champagne que je tenais dans la main. Il m'en coule un peu également sur le poignet. Je dis d'un ton blasé :

- Hé merde.

Pas très féminin, mais c'est sorti tout seul. Je lèche le champagne sur mon poignet et me souvint des bonnes manières. Un homme au cheveux roses, c'est curieux.

- Veuillez m'excusez monseigneur.

Et je fais une petite courbette pour faire bonne mesure. J'espère que les quelques cheveux blancs sur mes tempes et les rides aux coins de ma bouche le feront me classer dans la catégorie « vieille conne à la date de péremption dépassée avec un QI de truite », ça serait toujours ça de gagné.
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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptyMar 27 Sep - 16:47

Spoiler:


Les couleurs virevoltaient, les visages masqués se laissaient tantôt deviner, tantôt piéger, et je me laissais aller à l'allégresse terriblement détendue qui prenait progressivement le siège de mon coeur. Dans un tel évènement, je n'avais rien à craindre ; déjà que d'ordinaire, je n'étais pas de ceux et celles que l'on prenait pour cible, mais alors avec la personne de l'Empereur dans les parages, je doutais qu'une simple lime eût passé le seuil du palais. Quant aux gardes qui patrouillaient aimablement ici et là, nul doute qu'ils étaient parfaitement fiables et disciplinés. C'est donc sans ambages que je me saisissais ici d'un verre, là d'un petit-four, et que je me laissais aller à ces capiteux plaisirs du raffinement.
J'étais vêtue d'un robe taillée à mi-cuisse, sombre comme le tableau d'un maître dépeignant une nuit à l'encre marine. Nulle lune, si ce n'était la pâleur de ma propre chair se découpant sur la soie. Des motifs étoilés constellaient l'habit échancré, et chacune de mes enjambées signalaient la coupure qui allait de la jambe à la hanche, dévoilant encore plus de promesses pour chaque pas.

Je n'étais pas venue pour embraser un sillage de passions éphémères et à la limite de l'inconscience. Simplement, je comptais bien conclure cette première soirée sur une véritable débauche. J'étais quelqu'un disposant d'une morale très poussée, mais je me pliais volontiers à ce genre de débordements qui, au fond, me reposaient l'âme. Par ailleurs, je satisfaisais à ces obligations tacites de la haute société, gagnant des faveurs avant de gagner du soutien.
Les rires, les discussions se déversaient autour de moi et j'étais prête à m'y noyer, au son endiablé des musiques et des émotions humaines.

Je vidais mon énième verre, avant de le reposer sur un plateau qui me passait devant. Un sourire spontané naquit sur mes lèvres lorsque j'aperçus le deuxième Empereur de la soirée. Je n'avais presque aucune chance de tomber sur le véritable suzerain, et il était d'ailleurs possible qu'il ne se trouvât déjà plus ici. Je me hâtais donc de le rejoindre, profitant du mince laps de temps où il était encore seul.


- Votre Majesté, m'inclinai-je avec déférence, une expression légèrement mutine prenant possession de ma bouche. Cette soirée est magnifique, et je ne saurai vous remercier assez d'avoir songé à mon humble personne !

J'avais pris la précaution de munir mon loup d'un voile noir sur les yeux, qui avait le mérite d'enténébrer mon regard et de dissimuler sa teinte purpurine. Ce genre d'artifice ne résisterait pas à certains examens, pratiqués dans une alcôve sombre par exemple, mais m'évitait d'attirer l'attention et de me faire reconnaître au premier coup d'oeil.

- Et bien...

Le jeune homme esquissa une moue interrogatrice, avant d'abandonner bien vite l'idée de placer un nom sur moi.


- Votre Grâce, se décida-t-il finalement, nous voilà heureux d'apprendre votre présence. Nous permettrez-vous de profiter également de votre compagnie ?
- C'était bien là mon désir, soufflai-je.

Malgré l'ivresse qui me gagnait, je ne perdais pas de vue la pensée que celui-là n'était nullement l'Empereur et ne m'apporterait, en soi, pas grand-chose. Tant d'un point de vue du pouvoir que du plaisir, car je doutais qu'à son âge il eût les compétences nécessaires...
Quoique. Qui savait ce que les protégés de cet antre politique pouvaient bien recevoir en guise d'éducation de ce côté-là ? Il était peut-être plus doué que nombres d'hommes plus matures.

Je me détrompais bien vite lorsque sa main se glissa avec une certaine avidité sur la peau nue de ma jambe, écartant les pans de mon habit en-dessous de la taille. Il s'approcha, déjà tendu, mais je me dérobais avec un rire léger, qui ne se voulait pas railleur. Qui savait quelle rage pouvait suivre la frustration d'un tel individu...


- Allons, je ne parlais pas de ce genre de compagnie, votre Majesté... Je vois que je ne suis pas la personne qui vous convient, je vais donc me retirer avant de vous déplaire !

Avant qu'il ne puisse répondre, je profitais du passage d'un trio de convives pour lui échapper en les contournant. D'un geste encore relativement vif, je balayais une autre main qui se dirigeait vers mon bassin et allais me réfugier auprès d'un des nombreux buffets qui parsemaient la salle. En effet, on y était plus intéressé par les mets offerts que la chair des autres invités, ne serait-ce que l'instant de se servir. J'attrapais une mince tartine qui semblait prometteuse, l'enfournant avec une gourmandise évidente. Un goût de poisson très subtilement assaisonné se libéra dans ma bouche, me faisant encore plus saliver. Les chefs du Palais étaient de véritables magiciens !

Un autre verre passa dans mes mains, rapide échange de la table à mes lèvres, et retour à la table. Le liquide pétilla dans ma gorge et descendit, froid et espiègle, contre mon ventre. Le monde tangua, se déroba à moi, joueur et malicieux. Il était encore tôt, et si je voulais profiter au maximum de l'évènement, il était préférable que j'aille prendre un bon bol d'air.
Pourquoi ne pas rejoindre les remparts ?

J'avisais un escalier en retrait, vide et assez bien dissimulé par un coin d'ombre cerné de tentures bordeaux. Je m'y engouffrais, gravissant les marches et heureuse de constater que l'exercice chassait un peu de la joie abrutissante qui engourdissait mon esprit. Mais arrivée au sommet, quelle ne fut pas ma surprise de réaliser le nombre de personnes déjà présentes !
Quatre hommes et une femme... Je battis des paupières, affûtant mon regard troublé.

La première chose qui me frappa fut la chevelure rose d'un membre du quatuor masculin. Sans tout à fait la reconnaître, je savais qu'elle aurait dû faire jaillir une information en moi, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Les autres m'étaient parfaitement inconnus, mais leur tenue m'intriguait, à l'exception de ma vis-à-vis. Encapuchonnés, sobrement grisés, leurs costumes ne paraissaient pas très appropriés aux circonstances.


- Bien le bonsoir, gentes personnes, m'annonçai-je d'une voix volontairement adoucie. Ce n'était pas par souci de sympathie, mais plutôt parce qu'autrement y aurait transparu la langueur alcoolisée à laquelle j'étais sujette. Parler trop vite dans cet état vous fait tendre la joue aux hésitations et bafouillements, chose qui m'exaspérait prodigieusement. Je ne suis pas la seule à rechercher un peu de calme alors ?
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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptyMer 28 Sep - 10:35

Super, génial, le pied total… Tout le monde se pointe, tout le monde s’installe, exige des choses, discutent, c’est fête, la sécurité on lui rit au nez. On commençait avec le médecin taré qui venait imposer ses exigences, s’en était suivit le boulet de service. Car oui, Vaillant, type qui portait vachement mal son nom d’ailleurs, se trimballait une belle série de gamelle à son actif et sa réputation dans la garde en déprimait plus d’un lorsqu’il bossait avec. D’ailleurs, ce n’était pas lui qui était sensé garder l’accès aux remparts ? Mais la fête continuait, on s’était retrouvé avec la magistrate Isabelle d’Abbaye qui s’était retrouvé là, on ne savait pas trop ni pourquoi ni comment. A la différence de Vaillant, elle, au moins, avait bonne réputation dans la garde, une juge honnête et efficace. Et elle avait beau-dire qu’elle n’avait plus rien à vendre et ne plus être jeune, du haut de ses trente-sept ans, elle se laissait encore bien regarder mine de rien. Et pour compléter le tableau, on avait une jeune femme très attirante malgré son masque qui cachait son visage mais dont la démarche et les paroles trahissaient une bonne consommation de boissons alcoolisées.

Parfait, il ne manquait plus qu’un ou deux terroristes, l’empereur, un ou deux serviteurs pour apporter les boissons et les amuse-gueules et on pouvait se faire un portrait de famille. Du grand n’importe quoi sur les remparts. Avec vos capes, si vous ne faites rien de particulier, personne ne vous remarquera qu’il disait… et mon cul, c’est du poulet ?! Tout le monde s’était donné rendez-vous il fallait croire. Bon, il fallait s’occuper des choses au cas par cas. D’abord le toubib, ces petites menaces n’impressionnait guère les deux gardes, non pas qu’il sous-estimait le niveau de dangerosité de l’homme, vu son curriculum vitae, il était clair que c’était un danger ambulant mais eux-mêmes n’étaient pas des gardes de décoration. Le collègue de Kyle montra juste ses dagues qui avaient l’air de dire « essaie et je te transforme en sashimi ». Et Kyle avait des flèches en main qui disaient « essaie et je te transforme en passoire ». Et puis, il y avait eu ce crétin de Vaillant. « Mademoiselle » ? Mais il le prenait pour une femme en plus ? Décidément il cumulait cette andouille l’autre truc rose rentrait dans son jeu, pour la peine, y’en a un qui allait bientôt avoir une drôle de surprise. Kyle et son collègue auraient bien rit de la situation si elle n’avait pas été aussi pathétique. Puis Isa était venue on ne sait pas trop faire quoi là-haut, si ce n’est renverser son verre sur le toubib, puis l’alcoolique avait suivit. Kyle arrivait à garder son calme mais déjà le collègue, lui, fulminait.

A ton avis, si on les balance tous du haut des remparts, tu crois que ca va se voir ?

Je le crains oui…

Chiottes…

Bon, ils avaient bien rit mais il était temps de faire comprendre à tout ce beau monde que la fête était finie pour cette endroit. Kyle, le plus diplomate des deux prit alors la parole pour essayer de calmer tout ca.

Bon messieurs-dames, cette partie du palais est interdite d’accès pendant la durée du Bal de l’empereur, je vous prierais donc de tous quitter les lieux sur l’instant. Beaumont, tu vas te faire un plaisir de raccompagner toutes ces dames en bas avant qu’un supérieur, voir même le duc-commandant en personne débarque et ne voit que tu n’es pas à ton poste.

Ce qui incluait qu’il risquait d’en prendre pour son grade, les titres de noblesse, dans la garde, ca épargne pas des soufflons et des sanctions méchantes…
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Vaillant De Beaumont
Ʊ Soldat Ʊ

Vaillant De Beaumont

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptyMer 28 Sep - 12:53

Une voix qui se voulait douce, une soirée balancée dans la joie et la fête, et son incapacité à voir que Karl était un homme, tout autant que lui. Il était vrai que Vaillant cumulait les bourdes, tout le temps, mais toujours plein de bonne volonté, le jeune homme restait aveugle à sa maladresse. Il essaya de se rattraper, au moins pour son image de bouffon en fanfreluches. Il gardait les yeux posés sur Karl, songeant que vraiment pour une femme, celle-ci était bien musclée, et plus grande que lui. Vaillant n'était pas petit pourtant, il avait même plutôt l'air d'être une grande asperge qu'on aurait abandonné ici, et pour qui il n'y avait pas le moindre intérêt à avoir. Oui, la femme était bien musclée, oui la femme avait les épaules larges, et paraissait bien virile, comparée à lui. Il fallait dire que le jeune homme n'était pas un modèle de masculinité et qu'au lieu de respirer la testostérone, il respirait plus l'alcool et les parfums que ses diverses aventures (dans les bordels) pouvaient laisser sur ses vêtements.

La femme lui expliqua la situation, jouant avec sa crétinerie comme il aurait joué avec les poumons d'un enfant malade, et Vaillant, l'air grave, l'écoutait en silence et mémorisait chacune de ses informations. Cependant, les ordres étaient les ordres, et puis bon, même si c'était une femme, Karl n'était pas très joli, il n'avait donc pas la moindre raison de la laisser ici. Il alla ouvrir la bouche quand un « hé merde » l'interrompit, et il se tourna vers une femme à la chevelure blonde, et au visage recouvert d'un masque de loup. Évidemment, si Kyle avait reconnu leur supérieur, il n'en fut rien pour Vaillant qui posa sur elle son oeil rêveur et gris. Il y avait comme un air de déjà vu dans cette manière de s'exprimer et de se tenir, mais Vaillant étant Vaillant, il fut incapable de reconnaître Isabelle, ce qui ne l'empêcha pas d'inspecter la Magistrate comme s'il était sur le point de s'offrir un bon cheval de course. Il croisa les bras, une main sous le menton, il sembla chercher une solution à tout ce bazar dont il était — inconsciemment — la cause. S'il avait bien l'air de réfléchir, ses réflexions n'allaient pourtant pas dans le sens qu'on aurait pu croire : le jeune homme cherchait seulement une manière d'aborder Isabelle.

Cependant, comme tantôt, lorsque le jeune homme ouvrit la bouche pour prendre la parole, une autre créature vint le faire taire. Il croisa donc les yeux de l'inconnue, des yeux assombris qui ne le laissèrent pourtant pas indifférent. Une femme qui lui sembla plus mûre et réfléchie qu'Isabelle, et qui dégageait l'arôme de l'ivresse, c'était peut-être son jour de chance ? Bien sûr, Isabelle avait bien lâché une information très précise sur le sexe de Karl, mais dans ses pensées, Vaillant ne l'écouta tout bonnement pas. En réalité, il sortit de sa rêverie seulement lorsque Kyle reprit la parole, il se tourna vers ses deux collègues et inspectant le jeune homme aux yeux verts, il approuva tout en rectifiant d'une voix un peu rauque :


— C'est « De » Beaumont.

Très noble et prétentieux, ce « De », et Vaillant y tenait avec beaucoup d'affection. Ce « De » devant « Beaumont » était le signe qu'il n'était pas qu'un simple péquenot, pas comme Kyle en tout cas, oui il ne connaissait pas non plus la modestie. Sans pour autant contredire le jeune homme dans la suite de ses ordres, Vaillant jugea que tout de même, mêler l'utile à l'agréable ne lui déplairait pas. Dédaignant soudain Karl, l'esprit plus concentré sur les deux créatures venues à sa rencontre, il dit pourtant à celui-ci :

— Les ordres sont les ordres, et si vous avez quelque chose à demander, voyez cela avec le Duc-Gouverneur.

Et il donna à Karl un sourire entendu et volontairement aimable, Vaillant se ramenait toujours une tonne d'ennuis sur le dos, mais il détestait les contrariétés. Alors il partit du principe que le médecin n'allait pas lui faire de réflexion, il tourna donc sur ses talons pour reposer son attention sur les deux femmes déguisées. Et sans la moindre gêne, comme s'il n'était rien d'autre qu'un Loup Alpha dans son harem, le jeune homme posa ses mains sur les épaules de Verena et d'Isabelle, les prenant chacune à ses bras. Non sans douceur, le jeune homme les invita à s'éloigner et à descendre, toujours son sourire aux lèvres, il déclara en oubliant qu'il n'était pas venu là non pour draguer, mais bien pour surveiller tout ce petit monde :


— Venez mes dames, je vais vous accompagner dans un endroit éloigné de toutes ces rumeurs et du protocole. Nous pourrons ainsi admirer la danse des invités sans tenir compte de leurs voix criardes, écouter la belle musique que les musiciens font naître de leurs doigts, et discuter de tout et de rien comme si ce jour était le dernier. Je suis certain que vous apprécierez la compagnie que je veux vous offrir.

Et ça voulait dire pour Kyle et son collègue : « Je vous laisse la mocheté, et je m'en vais passer du bon temps avec ces deux femmes. » Et si effectivement le Duc-Commandant débarquait et le ne voyait pas à son poste ? Bah... il lui inventera une histoire à bon coup de cette foutue légende qui parvenait à le faire passer pour un héros. Malheureusement, cet homme n'était pas dupe.
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Karl Ulsperger

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptyJeu 29 Sep - 16:58

Dites donc, cet endroit se ressemblait plus rapidement qu'un bordel dans les horaires de fréquentations. Karl avait jeté un regard plus qu'exacerbé aux nouveaux arrivants, déjà que le petit poltron risquait de compromettre son marché. Il le prenait pour une femme, en plus : avait-il réellement cru son petit discours ? Parfois, il doutait de la santé mentale de certaines personnes. Il aurait presque fallu leur ouvrir le cerveau pour voir ce qu'il y avait réellement à l'intérieur. Il jette un regard furieux à la femme qui vient de renverser son verre de champagne sur sa tenue. Il a une bonne mémoire et elle lui dit quelque chose. Il allait l'engueuler lorsque cette autre personne aux yeux très intéressants entra en piste.

Ce n'était pas un endroit où venir du calme. Parce que des gardes s'y trouvaient, d'une part, de l'autre, parce qu'il aurait été plus tranquille de chercher une chambre dans le palais. Il grimaça de nouveau, sentant la boisson fraîche transperçant son ensemble assez coûteux – pour une fois qu'il faisait un effort, qu'Ombre ! Ce spécimen avait les yeux de drôles de couleurs ; celles-ci, différentes, l'intriguaient fortement et firent naître un sourire complètement malsain. Personne, exception pour les fous dangereux, n'aurait voulu connaître son origine ni les pensées qui l'avait causé. Il voulait en savoir plus. L'idée d'engueuler celle qu'il pensait reconnaître comme une magistrate l'avait complètement passé : non, il voulait celle-là, ces yeux, ce truc qu'il voulait disséquer, tester, opérer. Il passa sa langue sur ses lèvres, ignorant totalement les deux gardes du début et concentré sur la jeune femme.

Entendant l'abruti blond lui parler, Karl répondit en souriant, pensant qu'il le prenait fichtrement pour un simple d'esprit :

« Ne vous inquiétez pas, je suis assez grand pour savoir ce que j'ai à faire. Le Duc-Commandant aura de mes nouvelles, croyez-moi ! Par ailleurs monsieur...De Beaumont, n'est-ce pas ? Si vous avez des problèmes aux yeux, appelez-moi pour vous les guérir, car il est tout de même grave de confondre une femme et un homme qui n'y ressemble pas du tout. À moins que vous n'aimiez les hommes, je me trompe ? »

Il lui adressa un sourire plein de moquerie. Vaillant était vraiment le type qui l'horripilait, et ce genre de personnes finissait très souvent attaché sur une table en fer de l'Exodum, victimes de ses talents, les boyaux à l'air et la gorge en feu à cause de hurler. Car il arrivait à Karl Ulsperger de les laisser hurler jusqu'à ce qu'il s'en lasse et tranche leurs cordes vocales, anéantissant le bruit de manière définitive. Il fronça les sourcils, voyant le jeune incapable toucher l'épaule de sa cible. Non, pas elle, c'était hors de question. Karl pouvait faire le gentleman, jouer la comédie pendant un moment et empêcher ses instincts sadiques de refaire surface. C'était dur, surtout pour quelqu'un comme lui.

Le médecin se déplaça alors, se plaçant juste devant Verena et snobant totalement Vaillant. Il s'inclina comme un jeune noble désirant faire la cour le ferait devant sa perruche – ou devant le Haut prêtre et ouvrit la bouche :

« Mademoiselle, ne restez donc pas avec ce jeune coq qui vous abandonnera dès qu'il aura le visage de son supérieur en ligne de mire. Ne préférez-vous donc pas que je vous présente à la fleur de la société ? Vous êtes très belle, saviez-vous ?! » Il lui adressa son sourire le plus aimable. « Sa Majesté fait également partie de mes relations... »

Quoi de mieux que le nom du plus noble d'entre eux qui se trouvait ici, dans cette pièce ?

Il contempla une nouvelle fois ces deux yeux à l'intérieur desquels il se perdait et sourit calmement. Les autres n'existaient plus : il n'écoutait pas les deux gardes, ignorait le jeune coq, ne voyait pas celle qui lui avait renversé du champagne dessus.

Il la voulait. Karl avança sa main droite afin qu'elle la lui prenne, décidé à quitter cet endroit au plus vite.
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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre]   Et pendant ce temps-là, y'en a qui bossent [Libre] EmptySam 1 Oct - 15:39

Une femme saoule arriva – je suppose qu'elle était saoule, on avait passé huit heure du soir depuis longtemps. Elle nous demanda d'une voix douce et charmante si nous recherchions le calme en ces lieux. Oui, elle est probablement bien attaquée là, la question me semble un peu conne, à moins que ce soit là une tournure de phrase polie provenant d'une obscure province fort éloignée de la mienne signifiant qu'on a envie de baiser dans un endroit discret avec un membre de l'assemblée. Si c'est ça, ça m'est passé complètement au dessus de la tête. Enfin je ne la connais pas, je peux donc totalement me désintéresser d'elle.

Et j'eu enfin le temps de considérer les deux autres hommes présents. Des membres de la Garde ! Mon cœur fit un bond. C'est comme être dans un milieu hostile depuis longtemps et y trouver sa propre famille. Même mieux que ma propre famille, quelque chose d'accueillant et de rassurant. Je n'ai jamais trouvé mes enfants rassurant. Tout au plus agaçant. Alors que la Garde... j'ai une certaine affection envers elle. Je suppose que c'est la même chose pour tous ses membres. Donc je me suis incliné en premier lieu vers l'homme que je reconnaissais, Kyle quelque-chose, qui à mon souvenir était un bon élément. Il y a différentes sortes de révérences, en fonction de son statut social et de celui du vis à vis, je m'inclinais comme face à un collègue, un égal, plutôt que comme une marquise face à un prolétaire (c'est-à-dire rien du tout). Le « de Beaumont » ne me disait pas grand chose, mais je savais que c'était une famille de Vicomte originaire de Dargon. Je le saluais donc en conséquence, et si j'avais voulu ajouter autre chose, je n'aurais pas pu parce que cet homme se mit à parler. J'aimais bien les saluts, les révérences, moi, ça faisait un petit prélude aux jeux de la conversation mensongère et des faux-semblants, on avait le temps de se mettre dans le bain et dans les bonnes conditions mentales. Bah là, dans ton cul la vieille.

L'homme sur qui j'avais renversé du champagne semblait m'ignorer superbement pour s'intéresser plutôt à la sémillante jeune femme qui était arrivée après moi. Tant mieux, quoi qu'un peu vexant. Le de Beaumont lui posa une main sur mon épaule et l'autre sur celle de la petite jeunesse avant de tenir un discours sur comment on allait bien s'amuser là bas loin. C'est vrai que l'autre garde nous avais dit que notre présence n'était pas souhaitable ici, ce que j'ignorais. Il y avait beaucoup de monde ! Très dur de se repérer ici, il faudrait mieux partir, donc, mais l'autre imbécile – j'appelle ça comme ça un homme qui quitte son poste pour visiter des vagins - me tenait par l'épaule. Je ne voyais pas comment me sortir avec élégance de là, donc, réponse : il fallait être un peu brutale.

- Monsieur, je ne pense pas que nous ayons eu auparavant l'insigne honneur d'être présentés, mais je suis magistrate. Je suis sûre que connaître les jurisprudences concernant les désertions de poste lors d'une garde concernant la vie même de l'Empereur vous remplirait d'aise, surtout le chapitre « sanctions ». Malgré mon grand âge, il me reste tout de même le souvenir qu'en général, tête et tronc ne partent pas ensemble de la scène.

Sourire carnassier, si il a bien une chose qui m'horripile, c'est les soldats qui font honte à la Garde Impériale. D'après ce qu'a dit Kyle, j'étais face à un beau morceaux de désertion imbibée. Bien sûr, s'être éloigné de deux mètres pour tenter d'aller à la pèche au thon n'est pas passible de mort, mais c'est dommage.
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