L'Empire Ishtar
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 Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]

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Grégory Ixart
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Grégory Ixart

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MessageSujet: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyDim 24 Oct - 1:51

Si on lui demandais si toute ses opérations furent couronner de succès malgré les nombreux décès, il vous répondra que Oui. À chaque morts, à chaque interventions on en ressort avec de nouvelles connaissances et ces nouvelles connaissances servent à s'améliorer donc à pouvoir un jour réellement sauvé quelqu'un. C'est sur, la médecine n'est pas une domaine toujours très simple mais il faut toujours quelques cinglés pour pouvoir la pratiquer. Sauvé des vies ? Peut-être mais d'abord et avant tout la curiosité l'emporte. Combien de temps est-ce qu'un homme peut vivre avec seulement de l'eau ? Pourquoi est-ce que certaines personnes tombent malades alors que d'autre se porte comme un charme ?
Bref !

Après chaque interventions, il n'y a aucun échec. Que de l'apprentissage et rien de plus, c'est pourquoi Ixart s'était montrer plus que ravis lorsqu'il avait réussit a maintenir quelqu'un en vie et même a le renvoyer à sa demeure sans problème. Un sentiment nouveau s'était immiscé sans la tête du scientifique. Peut-être était-il tout simplement heureux de son exploit ? Soit ! Tout ça lui donnait l'envi de sortir de chez lui et de s'écarter un peu de son fidèle laboratoire. Rien ne vaut une petite promenade nocturne et quel ne fut pas le plus beau endroit que le majestueux parc des Lumières ? Toujours aussi beau et pure.

Rare était les fois où Ixart sortait de chez lui sans arrière penser, mais cette fois, il avait l'esprit libre et ne désirait qu'être un simple humain. Laissons de coter le médecin pour faire valoir l'élégance d'un vicomte. Il prit donc une grande marche. Sur lui, un long manteau noir, une paire de chaussure propres, une chemise blanche avec une veste brune, un pantalon droit mais très simple. Une tenue de sortie des plus simples et des plus classe. Rien de tape à l'oeil si ce n'est que du bandeau qui cache celui de droite. C'est donc bien couvert que le jeune homme quitta sa Villa pour le merveilleux Parc des Lumières.
C'était grâce a cette merveilleuse science mécanique que ce parc pouvait être aussi illuminé. Nul doute que cet endroit avait quelque chose de plaisant pour un scientifique tel qu'Ixart. Il respectait l'autre branche de sa profession et en était même admiratif parfois. Les humains sont quasiment semblables aux rouages d'une machine. Si Grégory n'avait pas été autant attirer par son sadisme certain nul doute qu'il aurait opter pour la mécanique. Sujet très passionnant.

La route fut silencieuse. Seul le son de ses pas accompagnaient ses pensées. Certes, il croisa quelques citoyens mais rien de très choquant. Il faisait plutôt froid et le moral de la population n'était pas à la fête. Un phénomène plutôt particulier et très intéressant dans le domaine de la médecine. Toutefois, il ne pourra sans doute jamais poser le pied chez la source du mal. Qui selon les rumeurs proviendrait de l'Empereur lui-même. Qui d'autre pourrait ainsi affecter le moral de toute une population ? Personnellement, il ne ressentait qu'une vague démoralisation mais rien qui ne puisse réellement le perturber. Un simple manque de motivation à la poursuite de ses recherches, peut-être ? Mais il mettait ça sur le compte de son enthousiasme du a sa réussite de la veille.

Enfin, il fut arrivé à destination. De toute beauté ! Un sourire s'accrocha a ses lèvres tel un rictus déformant les traits de son visage. Ses doigts frôlèrent un poteau puis un autre, passant ainsi à coté de chaque lumière pour apprécier leurs éclats. Puis, l'homme s'arrêta. Il ne se sentait pas seul dans ce parc. Curieux, il cessa tout mouvement et chercha attentivement d'où lui venait cette sensation. Un peu plus et Ixart se sentait en chasse tout comme les inquisiteurs à la recherche d'une proie.

- Y'a t'il quelqu'un ?


Dernière édition par Grégory Ixart le Dim 24 Oct - 20:58, édité 1 fois
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyDim 24 Oct - 18:57

En ce moment, il y avait quelque chose d'étrange dans l'air, quelque chose qu'il avait du mal à définir. Pour une fois, sa mélancolie devenue habituelle et maladive ne le touchait pas seulement lui, mais la population de la Capitale. Le jeune avait observé les effets de ce changement, tour à tour, les riches perdaient de leur arrogance et s'enfonçaient dans la morosité monotone des plaisirs dans lesquels ils se jetaient, les citoyens lambdas laissaient leur sourire disparaître et une face morne et sinistre le remplaçait, on voyait de moins en moins les artistes et les philosophes tenter d'approcher une bourgeoise qui pourrait leur en venir en aide, et les médecins ? Toujours les mêmes, ils prenaient tout autant de plaisir à découper de la chair fraîche ; il restait les esclaves, mais comme tout le monde s'en foutait, c'était le cas pour lui aussi. Plus rien n'avait de saveur, si saveur il pouvait y avoir dans cette vie misérable et sans espoir qu'il menait, cependant il y avait comme une membrane épaisse et visqueuse qui se collait contre lui, le coupant d'un monde gris dans lequel Marius ne voulait plus voyager.

Pourtant, ces derniers temps il avait réussi quelques exploits, le métier commençait à rentrer, mieux vaut tard que jamais. Il progressait, à son rythme, mais il progressait. Cependant, il n'avait nullement éprouvé une quelconque joie lorsqu'il était parvenu à étrangler un partisan de l'Église, habituel riche fanatique que l'on pouvait croiser, non. Il n'y avait pas non plus eu un soupçon commun de la culpabilité, rien. Tout semblait le plonger dans une profonde indifférence, tuer, ce n'était pas si cruel. Lutter pour ses idées, bah ! Et alors ? Il n'y avait pas que ça. Dès lors, Marius avait à peine écouté les rumeurs, ne cherchant même pas à savoir d'où venait ce mal. Certains disaient que ça venait du petit Empereur, c’est enfant naïf à la tête de l'Empire, et son rôle en tant que terroriste ? Oh il pouvait s'asseoir dessus, si l'Empereur était malade, et s'il en mourait, le jeune homme n'aurait même pas à lever le petit doigt pour ça. Au revoir idéaux et convictions, bonjour passivité.

L'idée de retourner chez finit par effleurer son esprit, si la situation ne s'était pas prêtée à tant de morosité et de chagrin, jamais elle ne serait venue germé dans son cerveau de jeune adulte. Néanmoins, même si les doutes venaient toujours le tourmenter, il ne les affrontait même plus ; il abandonnait. Réellement cette fois-ci, un réel abandon où il disait adieu à son arbalète, à ceux auquel il s'était attaché, adieu à la vie. S'il revenait voir sa famille, il serait exécuté sans procès, tant mieux. Ses divagations draguaient la folie, cette même folie charmait sa faiblesse, et le désir brûlant de changer les choses était mort, éteint par un énorme saut rempli d'une eau noire et insalubre. En fait, Marius cherchait quelque chose de morbide, il était en pleine quête du sinistre, un cadavre dévoré par les rats entre autres. Quelque chose de violent pour le ranimer et le faire sortir de son apathie, il fallait qu'il se sente de nouveau vivant. Dans une tentative idiote de retrouver un brin d'humanité, il avait frappé un mur, à part la douleur, rien n'était venu. Et encore ! Une si petite douleur qu'elle lui paraissait ridicule ! Alors il fouillait au plus profond de son être, il fouillait à la recherche de cette chose morbide, de la violence et du sang, c'était tout ce qu'il espérait.

Qu'importent les sacrifices, qu'importe, qui devait mourir, il devait abandonner cette carcasse amaigrie, ce visage pâle, ce regard bleu défiant faiblement le monde, caricature grotesque des idées qui l'avaient jadis animé. La Mort ? Pourquoi pas, seulement si elle était violente. Retourner voir sa famille pour crever comme un clébard, c'était un joli exploit sordide qu'il voulait arracher. Or, Marius ne savait pas où il allait, ses pas se contentaient de l'amener dans des endroits différents de ceux qu'il désirait. C'est ainsi qu'il finit par trouver le Parc des Lumière, superbe endroit où la magie semblait si palpable qu'il avait envie de la toucher, était-ce du feu qui éclairait ce parc ? Marius n'arrivait pas à le savoir, il ne cherchait pas non plus. Il se contentait d'observer ce spectacle brûlant sa rétine, sans pour autant ressentir cette beauté au plus profond de lui-même. Il finit par hausser les épaules, fit bouger ses doigts endoloris par la douleur et soupira, déçu, ça ne faisait pas si mal que ça. Il voulait de la brutalité, il voulait se sentir vivant !

Lentement, le jeune homme posa ses doigts sur son flanc, par moment, il pouvait sentir son ancienne blessure revivre. Pouvait-il se l'infliger une nouvelle, au même endroit ? Dans l'état d'esprit actuel, il n'hésitait pas. Souffrir, c'était lui démontrer qu'il était encore en vie. Alors il ouvrit les boutons de sa chemise dans une suite de gestes pondérés, comme s'il savait ce qu'il faisait. Évidemment qu'il n'avait pas conscience de la connerie qu'il s'apprêtait à faire, mais il le faisait quand même ; doucement, il enfonça ses doigts dans cette plaie pas tout à fait refermée, il serra les dents tandis qu'une voix l'interpella. Il n'y prêta pas d'abord attention, trop occupé à serré son flanc de cette serre blanche et ridicule, il sentit les larmes monter, tandis qu'enfin la douleur ressuscita. Toutefois, son regard finit par croiser le regard de l'inconnu et Marius s'arrêta de suite. Qui était-ce ? Un autre fou ? Un autre idiot ? Ou bien — au vu de la tenue qu'il portait — un jeune homme issu de la noblesse qui assistait à une scène grotesque ? Marius eut un faible sourire, et il répondit avec nonchalance :


— Y a-t-il quelqu'un ? Je vous répondrai qu'il n'y a qu'un pauvre simple, un drôle sans humour, un amoureux désillusionné de la Véritable Justice. Qui est-il ? C'est un terroriste, un imbécile sans espoir qui veut sauver cette masse ingrate qu'est le peuple. Allez-vous le dénoncer à l'Inquisition ? Par pitié, ça serait trop ennuyeux, même si c'est ce qu'il souhaite. Être puni pour s'être écarté du troupeau de moutons. Et vous le noblion, qui êtes vous ?

Sa voix chantonnait dans l'air froid de la nuit, comme s'il récitait une berceuse macabre, ça y était ? La folie s'était-elle enfin emparée de son esprit ? Oh non, Marius jouait avec le feu, provoquant le démon au beau visage brun et pâle qui lui faisait face.
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Grégory Ixart
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Grégory Ixart

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyDim 24 Oct - 21:41

Pire qu'un animal en chasse, Ixart avait senti cette odeur de sang bien avant la simple présence d'un jeune homme. C'était ce qui avait attiré son attention en une direction bien précise et il ne tarda nullement à croiser son regard avec celui de l'inconnu. À sa demande, il eu une réponse pour le moins très surprenante. Ce garçon se disait donc terroriste ? Intéressant. Ixart eut donc envie de s'approcher un peu afin de mieux voir le visage a qui il s'adressait. Se disant ennemi de l'inquisition mais sauveur du peuple. Un idéaliste. Et quelle belle manière de parler, tout a fait le genre de Grégory qui ne pu qu'être attiré d'avantage par sa curiosité.

- Le noblion comme vous le dite si bien se nomme Ixart.

En observant bien rapidement la scène il ne pouvait pas en conclure grand chose.

- Vous ne devriez pas aggraver votre cas.

L'homme se tenait bien droit, il ne se gêna pas un seul instant et son visage resta d'un calme olympien. Un simple sourire légèrement déplacé donnait vie au médecin qui se tenait maintenant plus près du garçon. Sans cérémonie Ixart posa sa main droite sur celle que l'inconnu enfonçait littéralement dans sa plaie et la retira. Ce n'était pas la peine d'être d'une grande douceur puisque manifestement le soi-disant terroriste souhaitait souffrir.

- C'est plutôt ironique que de tomber sur un médecin, n'est-ce pas ? Alors que vous êtes en piteuse état.

Étrangement, l'humeur n'était pas à l'opération ni a la décapitation. Pas trop le moral d'ouvrir ce pauvre type. Il semblait être parfaitement comme les autres et n'avait rien qui se démarquait réellement de la masse, donc, rien de scientifiquement intéressant pour Ixart. Il lâcha la main du jeune homme et se pencha sur la blessure.

- Alors que cette dernière allait guérir... vous avez eu la brillante idée de vous mettre les doigts dedans... Bravo... vraiment, vous faîtes preuve d'une stupidité sans égal.

Pour une fois, le scientifique parlait beaucoup. Normalement, il laisse les paroles pour les autres qui aime se vanter et se pavaner mais cette fois c'était différent. Cette situation n'était pas commune, ce qui amusait Ixart -pour le moment-.

- Vous vouliez souffrir, la prochaine fois, soyez gentil et consulter un médecin ! Il se fera une joie de vous ouvrir sans raison... Laissez-moi voir ça de plus près.

Même si Grégory ne pensait pas ramasser qui que ce soit cette nuit il ne se privait jamais d'apporter certains outils de travail. D'après vous, à quoi serve les longs manteaux si ce n'est que pour y cacher quelque chose ? Sur lui se trimballait scalpel et autre joyeuseté du genre. Il pourrait soigné cet imbécile en un rien de temps mais il n'allait pas le faire, du moins, pas si le garçon ne le souhaitait pas un tant soi peu. Vaguement intéressé, le scientifique regarda la plaie comme on regarde un gâteau à travers une fenêtre d'une pâtisserie.

- Voulez vous souffrir d'avantage, jeune homme ?
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyLun 25 Oct - 18:45

Son sang chaud glissait sur ses doigts pâles, alors que la douleur hurlait comme un nouveau-né, revenait avec vivacité à la vie et lui donnait ce sentiment de puissance. Au moins, le jeune homme prenait conscience qu'il était maître de son corps, il pouvait le maltraiter et le déchiqueter comme le faisait une petite peste avec sa poupée de chiffon. La fièvre montait lentement, par moment le visage de l'homme s'évanouissait dans un nuage sombre. Il parvint tout de même à distinguer ses traits, il ne manqua pas — évidemment — de remarquer le bandeau sur l'oeil droit, était-il borgne ? Pour une raison que l'on verra plus tard, Marius ne se sentait pas vraiment à l'aise face à un borgne. En tout cas en dépit de l'aura noire que dégageait le dénommé Ixart, malgré la partie encore raisonnée de lui-même qui lui criait de s'enfuir, Marius n'arrivait pas à éprouver de la peur. Ce noble voulait-il l'aider ? Si c'était le cas, quel était le genre d'aide qu'il lui donnerait ? S'il pouvait lui arracher les yeux, faire exploser son cerveau dans sa petite tête aux cheveux argentés, ou si simplement, il pouvait déchirer cette blessure et l'étendre à tout son corps, Marius le remercierait volontiers. Tout contre un peu de douleur, tout contre un peu de sentiment vivant en ce coeur mort. Le visage impassible d'Ixart fut bientôt peint d'un sourire qui n'avait rien de rassurant, d'ordinaire Marius aurait ressenti une terrible peur à l'égard de ce rictus qui n'avait rien de chaleureux, là il en fut indifférent. Ça ne faisait que le rassurer sur la suite des évènements, c'était comme si un chasseur avait enfin trouvé une victime consentante aux actes ignobles qu'il désirât commettre, un sadique et un masochiste, quoi de mieux ? Marius l'observa retirer sa propre main de la plaie sanguinolente, alors qu'il l'observait. Ah c'était un médecin, le jeune homme comprenait mieux désormais le sourire énigmatique qu'affichait Ixart. Ce dernier avait d'ailleurs raison, la situation était ironique, la chance ? Ah parce qu'elle existait ? C'était plutôt un autre coup du sort qui se foutait joyeusement de lui, encore une fois ! Marius eut un petit rire bref à la remarque du médecin lorsque celui-ci lui affirma — à raison — qu'il faisait preuve d'une rare stupidité. Pendant plusieurs secondes, le jeune homme l'observa, puis sur ce ton chantonnant et macabre, il répondit comme si c'était la vérité elle-même :

— Que voulez-vous ? Lorsqu'on qu'un seul talent, mieux vaut s'y donner corps et âme pour le rendre inégalable.

Oh oui, Marius pouvait avoir de l'humour et de l'autodérision, et puis c'était la vérité, n'est-ce pas ? Il n'avait pas le moindre soupçon de débrouillardise dans sa tête, pas la moindre trace de bon sens, et encore moins la silhouette d'un cerveau plein de malice et de tactiques. La stupidité, c'était son talent ; à défaut de ne pas en avoir d'autres, Marius cherchait à en tirer profit, c'était tout ce qui lui restait de toute façon. D'ailleurs Marius en examinant davantage la gestuelle du médecin, son attitude et son apparence froide et sinistre, il haussa un sourcil. Curieusement, il n'avait pas imaginé qu'un homme tel qu'Ixart puisse être un parfait orateur, le genre de personne qui accable son entourage de bavardages inutiles et fatigants, or même si Ixart ne l'accablait en rien de ça, il daignait aligner plus de trois phrases. Apparemment tomber sur un idiot tentant de se jeter corps et âme (?) dans le masochisme, Ixart cherchait à lui faire faire quelque chose, ou du moins attendait-il quelque chose de Marius ? Le jeune homme finit par chasser ces tentatives faibles de sa misérable perspicacité, il se trompait souvent et voyait toujours une réalité faussée. Marius contempla les reflets de la lumière sur le long manteau noir que port Ixart, il le voyait très bien sortir toutes sortes d'ustensiles impatients d'être utilisé, notamment pour découper une chair encore chaude et vivante. La peur avait disparu, alors il se contenta de pencher la tête légèrement sur le côté comme s'il s'intéressait véritablement à la question ; dans un mouvement d'humeur qui ne lui ressemblait pourtant pas, Marius eut envie de lui répondre que s'il avait rouvert cette blessure, ce n'était pas pour se dire « Oh bah flûte alors ! », mais pour bien se faire mal. Finalement, il répliqua avec un ton empli de défis dans sa voix un brin cassée :

— Oui.

Trois lettres, trois petites lettres misérables qui avaient pour rivales un même nombre, non. Il aurait pu répondre non, comme il aurait pu ne pas se rouvrir le flanc, comme il aurait pu attaquer Ixart pour lui dérober son argent. Loin de ce genre de comportement qui correspondait pourtant bien à un terroriste, à un chien d'idéaliste courant après la Justice comme un clébard court après un chat, Marius n'avait pas l'attention d'attaquer Ixart. Pas pour l'instant du moins, peut-être que l'idée germerait plus tard dans son cerveau atrophié, mais pas maintenant. Si Ixart pouvait lui apporter ce sentiment de vie, cette puissance et cette souffrance, Marius le remercierait. Il était las de réfléchir, las d'anticiper les évènements ; son cerveau s'était mis en veille, crevé par les différents tourments à affronter continuellement dans une même journée, dans une même heure, dans une même minute, dans une même seconde. Vive le destin qui dresse l'homme sous sa volonté ! Vive la connerie humaine ! Vive les simplets ! Marius affrontait la situation sous coup d'inspiration. Il venait de rencontrer un médecin psychopathe ? Qu'à cela ne tienne, il lui donnait sans concession son corps, tant qu'il le gardait en vie. Il agissait de façon puérile et immature ? Ras-le-bol de rester un jeune homme à la bonne éducation, crise d'adolescence ? À vingt ans, c'était tout de même un peu tard. Et puis on s'en fout, on regarde ce qui se passe bien installé dans son fauteuil en dégustant un merveilleux pain chocolat aux délicieuses courbes de Vénus qui n'attend qu'à mourir entre ses dents. Quelques fous souhaitent-ils se joindre au spectateur ? Humour, violence et tragédie garentie !
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Grégory Ixart
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Grégory Ixart

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyMar 26 Oct - 14:20

Les paroles du jeune homme ne lui semblais pas refléter une bonne humeur impénétrable. Ce garçon n'allait véritablement pas bien et n'importe qui l'aurait remarquer aussitôt. S'affirmer avoir comme plus grand talent la stupidité n'à rien de normal, personne n'aime se faire traiter de la sorte. Du moins, c'était ce qu'en pensait Ixart lorsqu'il haussa un sourcil en guise de réponse. "Ah bon" que ça disait, son expression. Aucune raison d'en faire un monologue ou encore une scène. Parler pour ne rien dire ne lui plaisait pas vraiment après tout, s'il le faisait s'était seulement si la situation l'exigeait et rien de plus. Comme présentement, s'il usait de bien des mots s'était d'abord afin de rassurer la pauvre créature qui était tomber sous ses griffes. Ce n'était pas la peine de lui faire peur, non ? Surtout quand on entend qu'elle souhaite réellement souffrir. Un peu plus et ça sentait le piège à inquisiteur à plein nez.

- Alors mettez du sable sur votre plaie et vous verrez quel effet ça fait.

Ce jeune homme était-il réellement un terroriste ? Rien ne le laissait croire que c'était le cas, c'est pourquoi la petite case "méfiance" de l'esprit d'Ixart s'alerta. On n'est jamais trop prudent. Bien que l'état d'homme en lambeaux était un effet réellement réussit. Ce garçon semblait réellement mal nourrit, mal vêtu et pas lavé depuis un bon paquet de jours sans parler de la blessure qui ne datait pas de la journée même. Et franchement, il n'avait pas l'air dangereux pour deux sous... À moins qu'il ne s'en prenne a lui pour lui dérober quelque chose, Ixart n'avait rien a craindre de ce gamin.
Enfin, il tira un mouchoir de sous son manteau et le posa sur la plaie de son interlocuteur et exerça une certaine pression.

- Saviez vous que les processus de guérison peuvent être tout aussi douloureux ?

Le médecin de par la pression qu'il mettait sur la blessure, força complètement le jeune terroriste à reculer jusqu'à l'une des lumières. Adossé contre un poteau c'est toujours plus solide et cette lumière permettait à Grégory d'y voir avec plus de facilité la blessure. Heureusement que personne ne trainait dans les parages. Pour le moment, le manque de motivation de la population devait les garder bien au chaud dans leurs maisons. Du moins, c'était bien ce qu'espérait Ixart.

- Je pourrais passer une aiguille brulante sur votre peau et la recoudre ou encore prendre un fer chaud et la faire fondre pour que la blessure se referme.

Son regard se plongea dans celui de son homologue afin d'y voir son expression. Oui, il était bien tomber sur un malade, mais pas n'importe lequel ! Un malade intelligent et débordant d'une certaine classe un peu dépassé par l'époque. Il n'avait pas besoin de préciser que les anesthésiants pouvaient être mis de coté lorsqu'il s'agissait de faire du mal à quelqu'un. Afin de tirer une réaction, le jeune homme pressa un peu plus la blessure. Si ses gants étaient tâché de sang ce n'était pas un problème, ça ne sera pas la première fois après tout. Que devait-il faire de ce garçon ? Devait-il le croire terroriste et ainsi s'occuper de lui ? Ou bien le laisser en plan et aller voir ailleurs si il ne fait pas plus beau sur le terrain du voisin ? Avait-il seulement besoin qu'on s'en intéresse ? Après tout, si ce gosse avait rouvert sa blessure ce n'était certainement pas pour recevoir des soins, non ?

- Souhaitez vous que je vous soigne de la plus atroce façon possible ou bien préféreriez vous mourir seul au bout de votre sang ?

Ce n'était pas comme s'il ne lui laissait pas le choix, non ? Après tout, Ixart ne s'amusait pas tant que ça a aider les autres. Cette fois, disons simplement que le garçon en tant que tel était intéressant, il n'arrivait pas à saisir la raison de ses gestes.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyMar 26 Oct - 21:04

Mettre du sable sur sa blessure ? Pourquoi pas ? L'idée le séduisait comme elle le répugnait, c'était sa veine pour une fois ! Il était tombé sur un homme doué dans tout ce qui concernait la douleur, un véritable génie du mal et de la souffrance, un scientifique épris des corps en lambeaux. Si toute personne normale avait cherché à fuir en la présence d'Ixart, Marius n'arrivait même pas à y songer. Toutes réactions normalement ne lui venaient pas à l'esprit, il préférait examiner le beau visage pâle et froid du jeune homme qui lui faisait face, il préférait affronter ce psychopathe, ce malade que de ne rien ressentir. C'était angoissant, dément cette absence de sentiment, cette impression dantesque d'un vide glacial qui emplissait son coeur, son être tout entier, il ne voulait plus de ça. Il voulait de la souffrance, et il n'avait pas la moindre envie de penser à ça encore et encore, Ixart représentait un intérêt non négligeable. Un médecin prêt à tuer son patient, c'était ironique et grotesque, mais pas à Ishtar. Cette ville était le berceau des tueurs en séries, la mère aimante de tout ce qu'il existait de plus mauvais en ce monde. À croire que l'Empereur de par sa simple existence en tant que telle attirait les fous, les névrosés et les désespérer, son cerveau divaguait et allait même jusqu'à lui accorder l'existence de cette espèce d'être humain. Cette chose informe et sanglante, ce monstre obséquieux, dévoué à ses bas instincts, à la médiocrité.

Oh il ne mettait pas Ixart dans ce panier-là, l'homme représentait quelque chose de bien supérieur. Il était loin de tous ces misérables que Marius méprisait en cet instant, loin de tous ceux et celles qui s'entretuaient pour survivre ; c'était dû en partie grâce à sa prestance et son génie, et au pouvoir. Il ne connaissait certes pas le titre d'Ixart — celui-ci ne lui avait pas communiqué —, mais l'homme possédait quand même une petite partie du pouvoir, de ce pouvoir que les imbéciles comme Marius se vouaient à détruire. Il y avait donc une certaine différence entre les déments et les névrosés, une sorte de caste qui s'expliquait par leur naissance et ce qu'elle impliquait. Marius ne savait pas sur quoi il marchait, son désir de souffrir et de se sentir vivant annihilait le danger qui se dégageait d'Ixart. Incapable de voir les choses avec clarté, Marius le laisserait faire ce qu'il voulait, sa volonté disparaissait en même temps que sa raison. Bientôt, il ne resterait plus rien de lui, seulement jusqu'à ce qu'il se relève à nouveau et s'emporte dans ce flot d'ambitions et de convictions. La pression qu'exerçait Ixart sur la blessure de Marius le contraint à reculer jusqu'au poteau, il leva la tête vers les lumières ; la voix d'Ixart lui semblait lointaine et proche, il fut bientôt gêné de cette soudaine proximité, mais le sentiment mourut. Il l'écoutait à peine, saisissant quelques-unes de ses paroles, prenant conscience qu'il n'était qu'une curiosité pour Ixart. Le médecin ne devait pas rencontrer tous les jours des patients comme lui, comme il était rare qu'un médecin soigne véritablement son patient à Ishtar. Ils étaient plus habitués à découper les organes en souriant et chantonnant une berceuse qu'à sauver des vies.

— Mourir serait trop facile, répondit-il d'une voix enrouée. Faites ce que vous voulez, vous avez ma confiance.

Marius examina le visage d'Ixart sans rien dire, posant ses yeux bleus dans cet oeil de la même couleur. Quel âge avait cet homme ? Marius n'arrivait pas à le déterminer, était-il plus vieux que lui ? Son expérience lui prouvait le contraire. Quelle était sa vie ? Et pourquoi ces soudaines interrogations ? Ixat possédait une certaine élégance, un mystère sombre qui lui donnait envie de s'aventurer sur le chemin du médecin, un chemin sanglant et parsemé de cadavres, la folie d'Ixart et sa classe l'attirait. Il y avait une sorte de fascination qu'il comprenait plus ou moins, mais il s'intéressait davantage à l'épaissir qu'à s'interroger dessus. Le magnétisme exercer par la démence d'Ixart lui donnait l'envie de le provoquer et de voir ce qui se cachait sous cette froideur et ce sourire malfaisant. Un coeur ? Une humanité déchue ? Alors Marius le fixa longuement et déclara :

— Vous ne me croyez pas lorsque je vous dis que je suis un terroriste, n'est-ce pas ?

Oh et il pouvait comprendre Ixart sur ce point, lui-même peinait à croire qu'il était un terroriste. S'il se regardait dans le miroir, il ne verrait que ce même gamin aux belles idées, alors lentement il se dégagea d'Ixart et fouillant dans ses affaires, sa main rencontra son arbalète. Posant son regard sur son arme, puis sur l'homme, il se demandait s'il n'allait pas l'attaquer pour lui prouver ce qu'il était. Finalement, il lâcha son arbalète qui roula par terre, il hésita à donner un coup de pied dedans et il lança gaiement :

— Je suis Marius.

Marius, simplement Marius, comme Ixart qui ne lui avait pas dévoilé son prénom. Marius ne lui dévoilerait pas ce nom tant haï et dédaigné, ça n'avait plus d'importance puisqu'il n'était rien, s'il avait été quelqu'un un jour. Il sourit et imita le sourire d'Ixart, son regard brillait de curiosité et d'impatience, comme un enfant qui ne supporte pas attendre le jouet que l'on lui a promis. Il attendait qu'Ixart pose la lame de son scalpel contre son flanc, il sentait l'appréhension l'envahir et son assurance parut faiblir quelques secondes. Cependant sa volonté à tombée dans ce masochisme ridicule, elle ne faiblissait pas une seule seconde, Marius laissa son dos toucher le poteau. Son regard continuait de défier Ixart, comme s'il lui hurlait : « Alors qu'attends-tu ? Es-tu capable de me faire crier de douleur ? »
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Grégory Ixart
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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyMer 27 Oct - 1:11

Quel étrange phénomène, étrange et singulier personnage qu'est ce jeune homme ne face de lui. La dernière personne a lui avoir laisser sa vie entre les mains s'en était sorti vivant de justesse et maintenant voilà qu'une seconde personne lui donnait tout le terrain dont il pouvait disposer sur sa personne. C'était vraiment curieux comme les choses se déroulaient. Pour son petit plaisir ainsi que celui de son interlocuteur, il laissa se dernier profiter de l'éclair de surprise qui avait traverser son esprit à l'entente de ses paroles. Plus de sourire, les sourcils haussé et quelques clignements d'yeux. Une tête de quelqu'un qui a l'air surprit, quoi ! Mais ça ne dura qu'un faible instant. Pas question de faire durer cette émotion. Aussi eu t'il tôt fait de reprendre son sérieux ainsi que sa confiance.

- Hin hin hin... Masochiste chanceux.

Chanceux ? Bien sur que Marius était chanceux ! Tel qu'il l'était présentement, Grégory se sentait d'une grande générosité. Peut-être était-ce du au fait qu'il avait une proie facile ? Ou bien qu'il avait réussit a maintenir quelqu'un en vie après une opération qu'il n'avait jamais pratiquer auparavant ? À moins que ce ne soit que l'effet inverse de la dépression du peuple qui déteignait sur lui... Qui sait ?! Son idée était faite. Pas de meurtre pour ce soir, c'est tranquille et doux alors laissons les choses ainsi. Certes, c'était quelque chose de fascinant et d'excitant pour Ixart que de jouer dans les tripes de quelqu'un... mais pas ce soir, non, pas envi. Tout comme le jeune homme qui se trouvait devant lui, il n'était pas réellement à son meilleur.

Et comme si ce type avait lu dans ses pensées, il lui parla de ses doutes sur son identité. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit ce dernier sortir la fameuse emblème des terroristes -l'arbalète- de ses affaires ? Le garçon semblait donc ressentir le besoin de le lui prouver ? Encore plus particulier qu'étrange... Du jamais vu en fait. Sans parler de cet impression qui resta dans la tête du médecin. Était-ce simplement son imagination ou bien cet homme avait réellement perdu... l'envie de se battre pour ses idées ? Ce qui animait tout éclairé dans son genre ? Où était cette étincelle qui normalement fait pétiller les iris de ces gens si plein de conviction ? Le dénommé Marius semblait... vide ? Comment l'expliquer autrement ?
Ixart se priva de commentaire, un simple petit rire suffisait à lui montrer qu'il avait effectivement eu ce doute et qu'il était légèrement soulager d'en avoir la preuve. Marius, disait-il ? Après tout, un simple prénom était amplement suffisant ! De toute manière, Grégory n'avait pas élaboré non plus sur son identité.

- Enchanté.

Pourquoi pas ? Après tout, c'était quand même flatteur que de recevoir un prénom alors que l'on ne la même pas demandé. Que pouvait-il lire d'autre à travers ses magnifiques yeux bleus ? Était-ce bel et bien du défi ? Franchement ! Pensait-il qu'un médecin pouvait reculer ou douté alors qu'on lui offre un cadeau comme ça ? L'endroit n'était pas approprier, les instruments à son services étaient minimes et l'éclairage pas suffisant... Devait-il aller jusqu'à l'invité à sa demeure ou devait-il faire ça à la bonne et vieille méthode ? Une salle d'opération représentait un sentiment de stresse pour certaines personnes... mais n'était-ce pas plutôt la peur de mourir qui devait tirer ce sentiment de la victime ? Allons-y donc pour le risque ! Puisque de toute façon c'était ce qui semblait animer le défi de Marius.

- D'abord, assit.

Oui, un ordre direct. Recoudre quelqu'un debout c'était pas quelque chose de facile à faire ! Aussi bien se facilité la tâche. Doucement, l'homme déboutonna son long manteau et l'ouvrit. Il y avait de nombreuses poches et certaines ouvertures uniquement pour les seringues et scalpel. Ixart était toujours prêt a faire jou-jou avec tout ce qu'il trouvait. Sachant parfaitement où chaque objet se trouvait, il sortit une aiguille en forme de U ainsi qu'un fil raide noir. Le médecin resta bien droit et enfila le bout de métal, un petit noeud et il était fin prêt à lui arracher un cris de douleur. N'allez certainement pas croire que ce sera tout ! Dans une autre de ses poches, Ixart sorti une petite fiole contenant un liquide transparent; de l'alcool pur. Rien de mieux pour désinfecter !

- Pas besoin de vous anesthésiez, alors ça risque d'être bien... sensible... ?

La belle manière de dire qu'il allait le recoudre de la façon la plus désagréable qu'il connaissait ! En gros, à froid ! Imaginez l'aiguille qui perfore la peau et la reserre après vous être fait bruler par de l'alcool ? Géniale, non ? Ixart prenait déjà son pied à la simple image que lui procurait cette pensé.

- Prêt ?
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyMer 27 Oct - 20:15

Les paroles que laissaient échapper Ixart étaient curieuses, enfin c'était ce que Marius aurait pu penser. Cependant comme il n'était pas dans son état normal, on s'attardera seulement sur le fait que les petits rires qu'Ixart laissa échapper le rendirent perplexe. Apparemment, le médecin répondait à une logique très différente de la sienne, il ne semblait pas peser le pour et le contre de ses actes en fonction de ce que dictait la morale, mais en fonction de ses désirs et ambitions. L'air détendu et maîtrisé d'Ixart fit chanceler la motivation de Marius, son appel à la douleur physique s'atténuer soudainement, quelques doutes refaisaient surface dans son esprit : Ixart voulait-il vraiment le garder en vie ? N'allait-il pas plutôt ouvrir son flanc, creuser sa chair chaude pour examiner ses tripes ? Curieusement — et on se demandera pourquoi — la vision de cet homme en train d'enlever chaque tripe de ses victimes, prélever ses organes encore vivants pour les ranger soigneusement dans des bocaux et du formol se mariait parfaitement à son élégance, ça ajoutait même un charme fascinant que les personnes normales ne posséderaient jamais. Marius obéit sagement à l'ordre prononcer par Ixart, se laissant tomber sur le sol, il ne cessait de fixer Ixart, alors que son esprit chancelait. Il voyait cette lueur démente dans l'oeil bleu du médecin, celle qui se régalait déjà de la douleur qu'il allait lui procurer, c'était ce plaisir malsain qui l'amenait à hésiter.

Voulait-il devenir le jouet de cet inconnu ? De ce fou ? Et pourquoi pas ? Qu'est-ce que ça changerait ? Au moins, il servait à quelque chose, pas comme il l'aurait imaginé auparavant, mais il n'était pas aussi inutile qu'il le songeait. Ixart prendrait du plaisir à le recoudre à vif, et lui tirerait un peu de vie de sa douleur. Il déglutit quelques fois avant de lui répondre, un peu de fièvre lui montait à la tête. L'appréhension se transformait en angoisse, une goutte de sueur glissa sur sa tempe, tandis qu'il continuait de fixer le beau visage froid de son interlocuteur. Marius par habitude et réflexe qu'il avait acquis depuis ses débuts en tant que terroriste, posa une main faible et tremblante sur son arbalète. Son cerveau imaginait plein de choses, comme celle que depuis qu'il avait jeté son arme à terre, une présence dangereuse et fantomatique les suivait du regard. Un Inquisiteur ? Un Prêtre ? Il osait à peine bouger de peur de réveiller les pensées belliqueuses de son ennemi imaginaire, il chercha du regard cet adversaire derrière Ixart. Il sursauta en croyant avoir aperçu une ombre passer sous un des lampadaires, craignaient-ils quelque chose dans cet endroit ? Il retourna son attention sur Ixart, puis leva légèrement la tête et la laissa se cogner contre le poteau, il eut un petit rire nerveux et son visage se crispa. Était-il prêt ? A quoi ? Il ne savait plus. Il examina les différents instruments qu'Ixart avait sortis de son manteau, l'espèce de chose en forme de U, qu'est-ce que c'était ? Curieux, il prit l'objet entre ses mains sans demander la permission à Ixart, il le mit sous la lumière pour mieux contempler le curieux ustensile. Il finit par le rendre et s'en désintéressa finalement, ça n'avait pas grande importance de toute façon. Il pencha légèrement la tête sur le côté, rit à nouveau de ce petit rire nerveux et sec qui ne lui allait pas du tout, mais qui était pourtant le sien. Parfois, ses expressions tenaient d'imiter celles de son interlocuteur, allant jusqu'à les singer ; il humecta ses lèvres et lança :


— Prêt, je suis à vous.

Finalement, souhaite-t-il être le véritable maître de son destin ? Il s'en foutait maintenant, il laissait Ixart faire ce qu'il voulait de lui jusqu'au moment où il sortirait de cette humeur masochiste qui n'était que passagère. Quelque part, Marius n'était pas aussi con qu'il le paraissait, du moins la partit raisonnable et encore consciente du monde qui l'entourait, était bien vivant en lui. Il savait même s'il ne le voyait pas encore qu'il cherchait à se prouver quelque chose, mais quoi ? Eh bien qu'il était un homme sans doute, ce genre de chose qui vienne lorsqu'on est jeune, ou même plus tard peut-être. Et puis quelque part, même s'il ne connaissait pas Ixart, il appréciait ce médecin qui préférait lorsque ses victimes finissaient autopsiées que lorsqu'elles lui revenaient bien en vie, et pas en décomposition. Sans doute de l'attirance en plus de sa fascination macabre qui ne cessait de croître plus il voyait ce visage, il ferma les yeux sans mordre ses lèvres. Il murmura seulement à lui-même avec une voix brisée par la fatigue : « suis sage Ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille. Tu réclamais le soir, il descend, le voici. »
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Grégory Ixart
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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyJeu 28 Oct - 1:01

Son oeil unique observa le jeune homme pendant un petit moment. Il lisait les différentes émotions qui le traversait avec une gourmandise imparable. Marius le singeait et ça ne lui faisait ni chaud ni froid, en fait... c'était plutôt amusant ? Ixart avait effectivement sa manière bien à lui de voir les choses et la moral n'existait pas dans son petit monde de danger publique. Il va s'en dire qu'il appréciait ce jeune garçon, il était quand même très agréable de recevoir une telle confiance alors que leurs rencontres ne date que d'il y a quelques minutes à peine. Gentil, curieux, docile et masochiste. Le médecin pensa même qu'il sera intéressant de le garder avec lui en tant qu'assistant ou même le prendre sous son aile. Après tout, Ixart représentait à lui seul un mythe bien connu d'Ishtar et personne n'osaient s'approcher de trop près de sa Villa, donc c'était plus que sécuritaire pour un terroriste. Mais il laissa vite cet idée de coté lorsqu'il sentit l'aiguille lui filer des mains.
De la curiosité sans doute. Une très belle qualité pensa Grégory alors qu'il reprenait possession de l'outil en lui rendant un petit sourire.

Que ce garçon pose sa main sur son arme n'alerta pas le médecin le moins du monde. Pas qu'il avait confiance en ce terroriste, loin de la, mais plutôt qu'il ne craignait pas ce genre de chose. S'il l'attaquait ? Ixart ripostera sans hésitation en lui plantant une seringue rempli de somnifère. Pas question de le tuer avant de le faire passer sur une table d'opération ! Pas de meurtre gratuit que diable ! Dans tout les cas, il revint à la réalité grâce aux paroles de son homologue. Il était prêt ? Alors d'où venait ce sentiment d'angoisse que le scientifique pouvait sentir à des kilomètres aux alentours ?

Un simple soupir, puis l'homme s'accroupit auprès de Marius. Ce n'était pas le moment d'élaborer et de perdre son temps. On ne sait jamais si un passant viens a faire son tour et gâcher tout son plaisir. Donc, Grégory ouvrit la petite fiole d'alcool et le versa sans prévenir sur la blessure béante du gamin. Bien entendu, en tant que gentilhomme il laissa tout le plaisir à son jeune ami de pouvoir hurler de douleur ou quoi que ce fut d'autre. Profitant de ce moment pour regarder l'émotion traverser ce corps famélique. Une fois ce moment passer, le scientifique posa l'une de ses mains sur les cotes du garçon et le tourna un peu vers lui afin d'avoir une belle vue sur la chose.

Pas question de revenir en arrière ou quoi que ce soit. Ixart y veillait bien d'ailleurs. La main dont il s'était servit pour retourner son ami s'était poser sur l'épaule de ce dernier afin de l'empêcher de prendre la fuite. L'autre main, elle, tenait l'aiguille en forme de U et frôla doucement la peau blanche de Marius.

- Oh oui, j'ai fais ça pour le plaisir, expliqua t'il en rigolant.

En fait, ce n'était pas ça du tout, mais il voulait tellement voir la tête du terroriste changer de couleur qu'une petite blague morbide était de mise.

- Non, en fait... l'alcool est un très bon désinfectant, très utile si vous ne souhaitez pas contracter de maladie ou infecter tout simplement votre blessure.

Un très bon professeur ! En fait, comme il avait remarquer la curiosité de son patient, il s'était dit que ça pourrait être intéressant de le lui expliquer. Les gens avec une très bonne curiosité font généralement de très bon scientifique. De plus, tout rendre en parole pouvait se montrer rassurant. La voix de Grégory était d'ailleurs particulièrement calme et se montrait consciencieuse dans le choix de ses mots.
Toujours sans prévenir, l'homme transperça pour la première fois la peau de son patient et tira l'aiguille vers lui par la suite. Encore une légère pause de quelques secondes pour lever l'oeil vers Marius et il poursuivit, toujours sans lui demander son autorisation ou quoi que ce soit.

- Saviez-vous que si l'on préviens quelqu'un avant de lui infliger une douleur les nerfs se ressert et rendre la peau plus difficile a transpercer ? C'est pour ça que je ne vous fais pas de décompte.

Peut-être parlait-il pour rien, Marius ne l'écoutait peut-être même plus rendu là. Il devait sans doute même se foutre de tout ce que lui dira Ixart. Généralement, personne n'aime se faire recoudre et donc les séries d'explications pouvaient très bien être passés aux oubliettes mais ça n'avait aucune importance, Grégory se plaisait à jouer aux professeurs.
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyJeu 28 Oct - 18:24

Lorsqu'Ixart appliqua le mouchoir imbibé d'alcool sur la plaie, Marius poussa un premier gémissement, mordant violemment sa lèvre par la suite, il sentit des larmes brûler sa rétine. Sa main sur son arbalète se crispa si fort que sa peau blanchit aussitôt, laissant ses veines bleues apparaître nettement, étouffant quelques jurons et gémissements de douleur, il serra les dents en poussant quelques grognements. Sa respiration devint plus forte, plus pénible et la fièvre montait plus violemment, son regard était voilé par la sueur qui glissait sur son visage. Par l'Ombre, qu'est-ce qu'il avait mal ! Bien plus qu'il avait pu l'imaginer, une souffrance si grande, si puissante que tout disparaissait dans son cerveau. Ixart, le Parc des Lumières, ses ambitions ; il n'existait plus rien hormis cette chose, cette douleur si atroce que lui trouver un nom aurait été ridicule, et quel nom donner à quelque chose qui fait mal ? Il sentit bientôt son sang glisser dans sa gorge, il venait d'ouvrir une autre plaie sur ses lèvres, si fragile et sans importance ! Sa tête cogna le poteau, tandis qu'il sentait un admirable fourmillement aller de son flanc jusqu'à ses bras et ses jambes, emplissant son corps dans son entier, au point où Marius crut qu'elle dévorait totalement. Il retint plusieurs plaintes douloureuses, luttant contre la douleur pour garder une partie de son honneur, et bon sang ! Il finit par ouvrir des yeux pleins de larmes, injectés de sang et pourtant pleins de vie.

Qu'est-ce que c'était bon ! Cette souffrance, cette puissance ardente qui endolorissait chacun de ses muscles, qu'est-ce qu'il aimait ça ! Passé les premières secondes où souffrance se résumait avec insuffisance, il sentit cette flamme brusque et animale se rallumer dans son coeur, lentement, la douleur lui rappelait son humanité. Elle emplissait le vide de son âme jusqu'a le faire vomir, car c'en était trop, cependant il ressentit bientôt du plaisir, alors que la petite flamme renaissait de ses cendres. Il humecta ses lèvres pleines de sang, fixa Ixart sans la moindre expression, et poussa plusieurs soupirs. Enfin ! La vie reprenait en lui, ressuscitait dans un abîme de douleur, elle l'emplissait de toute sa beauté désespérante, elle revenait, courait dans ses veines qui transperçaient presque sa peau pâle. Enfin, Marius se sentait à nouveau en vie, le vide disparaissait et lorsque l'aiguille se planta dans sa chair tendre, il laissa un petit rire nerveux s'échapper de ses lèvres. Si Ixart prenait du plaisir à faire ça — comme il le lui avait dit tantôt — Marius en prenait à subir ça, finalement ils s'étaient bien trouvés tous les deux, n'est-ce pas ? Et pourtant la voix calme et posée de l'homme lui arrivait délicatement, enivré dans son délire, Marius ferma et ouvrit les yeux plusieurs fois, il comprenait ce que l'homme lui disait, mais à moitié.

C'était comme si sa raison chancelait dans son corps, comme s'il était là sans être là, une âme séparée en deux, devenant folle et cupide en douleurs. Parfois lorsqu'il rouvrait les yeux, il pensait voir cette même silhouette courir derrière les poteaux, une silhouette chevelue et hideuse qu'il avait envie de tuer, la peur s'insinuait en même temps que la douleur. Une terrible angoisse plus forte que celle de tantôt le saisit, et si on les attaquait ? Et si un Inquisteur profitait de cette scène joliment macabre pour s'attaquer à eux ? En tant que terroriste, ne devait-il pas protéger ceux que l'Église persécutait ? L'ombre grandissait prés de la lumière, monstrueuse et informe, elle lui inspira bientôt du dégoût. Sa main se détendit sur son arbalète, après tout, il lui suffisait de la lever et de planter un carreau dans le coeur perfide de l'ennemi, il devait le faire au Nom de la Justice qu'il voulait servir.


— Oui je sais, un ami m'a une fois désinfecté avec de la gnôle.

Et curieusement son cerveau ne gardait pas la moindre trace de cette souffrance-là, après tout il n'avait pas été dans le même état d'esprit lorsque Zvezdan l'avait sauvé. Ixart paraissait prendre plaisir à l'explication de sa tâche, comme si les mots se bousculaient dans sa bouche, le médecin lui décrivait son art. Ah bon ? Aurait pu dire Marius quand l'homme lui affirma que si on prévenait quelqu'un qu'on lui ferait mal, les nerfs se resseront. C'était fascinant ! N'est-ce pas ? Ixart lui donnait les clefs qui pourraient lui permettre de connaître un peu plus son corps, Marius fixa finalement l'aiguille en forme de U. qu'est-ce qu’elle était amusante cette aiguille ! Il n'en avait jamais vu de semblable auparavant, une si jolie forme ! Délicate, pure et mignonne ! Et comme elle lui transperçait la peau, Marius la trouva plus belle, comme une femme fatale qui enfoncerait ses ongles carmin dans l'épaule de son amant d'un soir, plus brutale et charmante. Il se demanda s'il n'allait pas demander à Ixart de la lui donner après son intervention, ainsi Marius la garderait en souvenir de cet instant où la vie reprenait, véritable fourmillement admirable et plein d'ardeur dans ses veines. Jamais le jeune homme n’allait oublier cet instant où pour la toute première fois, son âme s'était abandonnée tout entière à la folie, et au masochisme. Et dire que les patients d'Ixart connaissaient ça tous les jours ! Pour peu, Marius les enviait de se sentir si vivants, si humains !
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Grégory Ixart
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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyVen 29 Oct - 15:07

Ixart apprécia toutes ses réactions venant de son patient. Il souffrait manifestement et s'était bien ce qu'il attendait de lui. Après tout, c'était bien Marius qui avait souhaiter un tel traitement ! Parce qu'avoir été méchant, le médecin aurait sortit sa gentille petite seringue d'anesthésiant et le traitement aurait été sans douleur -ou presque. Ce terroriste n'avait que ce qu'il désirait et du même coup Grégory aussi alors s'était un merveilleux adon qu'ils se soient rencontrer pile poil au bon moment. Ce visage crispé par la douleur lui donnait toute la motivation nécessaire pour poursuivre sa bonne action de la journée. Pas qu'il appréciait tout particulièrement ce genre d'expression mais plutôt qu'il aimait voir jusqu'où certaines personnes sont prêts à aller pour obtenir ce qu'ils désirent. Enfin bref... Tout ça c'est dans la tête d'un médecin, alors quasi impossible a retranscrire et a comprendre, donc... passons.

Alors comme ça ce gamin savait pour la désinfestation ? Parfait, alors il devait bien avoir une petite base et l'ami dont il parlait ne devait pas être médecin... Très peu de gens de sa race ose laisser leurs patients en vie. Pourquoi prendre cette peine ? Ixart, lui, la prenait pour la simple et bonne raison que le moral n'était pas au rendez-vous pour la grande opération et qu'il se surprenait à apprécier ce gamin. Bien vêtu, lavé et brosser sa ferrais un parfait petit gentlemen mais il n'était pas suffisamment généreux pour le ramener chez lui et prendre soin de lui. Peut-être à la manière d'un animal de compagnie mais sans plus.

- La vie d'un terroriste ne doit pas être de tout repos.

Après tout, ils étaient les ennemis de l'Empire. Aucun doute que les inquisiteurs se ferrait une joie de lui arracher la tête si jamais il venait à mettre la main dessus. Ixart n'était pas plus protéger si ce n'est que par l'Empereur lui-même. La science sera toujours un domaine incompris. Le sacrifice de soi afin de guérir le peuple ou de l'améliorer. Ce parc était d'ailleurs un témoignage de la science. L'esprit des médecins est simplement trop décalé de la réalité pour être bien appréhender. Surtout qu'ils ne s'en rende même pas compte eux-mêmes.
Avec précision, Ixart passa l'aiguille a travers la peau de son patient. Cet opération ne devait pas durer trop longtemps car on ne sait jamais si on pouvait les surprendre. L'un avec des accessoires de médecine et l'autre avec une arbalète ! Le parfait duo à assassiné ! Des cibles de choix en fait.

Durant le reste de l'opération, Grégory se montra silencieux et très concentrer. Fini les explications de professeur Ixart, ca tâche commençait à s'étirer et il ne voulait commettre d'erreur. À la toute fin, il n'hésita pas à tirer de façon sec sur le fil pour bien resserrer la peau. À la façon d'un tailleur, un noeud fut fait et bien fait. Ensuite, le médecin prit soin de nettoyer la plaie à l'aide de son mouchoir imbibé de sang et d'alcool. Très belle scène au clair de ses merveilleux lampadaires.

- Voilà qui est fait... alors faîte moi le plaisir de pas tout défaire.

L'homme se redressa sur toute sa grandeur et jeta un coup d'oeil aux alentours. Personne, heureusement. Puis, il retira ses gants l'un après l'autre comme si ce n'était que de vulgaire gants de plastique. Tâcher de sang avec une forte odeur d'alcool, rien d'élégant là dedans ! Et Ixart aimait la propreté de son apparence.

- Vous ne me devez rien, si ce n'est qu'une faveur...

Comme l'argent n'était jamais son motif, Ixart préférait collectionner les dettes. Il s'était déjà servi de cette méthode avec le marquis Heartsick. Mais à quoi pouvait bien lui servir la faveur d'un terroriste ?

- Je ne sais pas encore quelle faveur mais gardez bien en tête que ce n'était pas un service gratuit.
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Marius De l'Ombrage

Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyVen 29 Oct - 18:51

Son visage se crispait à chaque fois que l'aiguille transperçait sa peau, et à chaque fois il n'arrivait pas à lui en vouloir. De femme fatale, l'aiguille devint une enfant capricieuse et adorable à qui on ne pouvait rien refuser, qu'elle lui transperce sa chair ! Marius la lui offrait volontiers, tant qu'elle pouvait lui faire mal, encore et encore et toujours ! C'était agréable, plaisant, jouissif de sentir que l'on était en vie. Après tout, seule la douleur démontrait à l'être humain qu'il n'était pas un fantôme errant dans un songe fait de haine et de folie, un songe grotesque et drôle, la vie avait quelque chose de ridicule de par son existence. Et la douleur l'aidait à vivre, à comprendre qu'il n'était pas forcément un petit rien qui désirait bousculer le tout, mais aussi un être humain. Un être vivant qui souffrait, pleurait, s'énervait, haïssait, aimait, s'endormait, se battait et vivait dans cette lutte. Alors qu'Ixart finit son joli travail, apparemment satisfait d'avoir accompli sa bonne action comme tout bon samaritain qui se respectait, Marius considéra l'homme qui lui faisait face.

Oui la vie de terroriste n'était pas un cadeau, mais celle de médecin non plus ; certes, ils étaient sous la protection de l'Empereur, mais sans ça, les médecins et ingénieurs seraient pourchassés comme de vulgaires manants. Comme de vulgaires terroristes, car les médecins aussi dérangeaient. Ils dérangeaient dans leur vision des choses, dans leur vie décalée de la réalité, et les progrès qu'ils pouvaient apporter à Ishtar. L'Église ne les avait jamais portés dans son coeur, elle paraissait même les haïr autant que les terroristes, sinon plus puisque la protection impériale jouait en leur faveur. Et cette sainte Église corrompue voyait ces moutons pourpres s'écarter du troupeau, influencer ses quelques agneaux immaculés, alors que ces moutons noirs de terroristes attentaient à son existence même. Ixart lui parla d'une dette, et Marius dut s'avouer qu'en réalité, il s'y était attendu ; après tout, Ixart ne paraissait pas être un homme parfaitement bon et droit, épris de générosité et de gentillesse, il y avait un soupçon d'opportunisme caché dans son unique oeil bleu.

Eh bien Marius ne refusait pas cette dette, si Ixart désira qu'il fasse quelque chose pour lui, Marius allait s'exécuter sans broncher, même s'il devait blesser un parfait inconnu ? Dans cet état bizarre dans lequel il était plongé, il ne voyait pas de problème. Il baissa alors ses yeux sur sa plaie recousue, serrant à nouveau les dents en sentant la brûlure de l'alcool sur sa peau meurtrie, cependant cette fois-ci il ne put s'empêcher de lâcher une plainte de plaisir. Il aurait voulu caresser la plaie du bout de ses doigts, mais il craignait de l'infecter ou de simplement faire une erreur. Il ferma les yeux pour mieux les rouvrir et fixer Ixart, le petit noblion comme il l'avait surnommé tantôt. Médecin lui allait certes mieux, sciant à son élégance macabre et fascinante. Marius ouvrit la bouche et hésita, puis il la referma ; il avait toujours l'impression qu'on les observait, une paire d'yeux ténébreux braqués sur eux ? Il s'imaginait que oui et qu'un Inquisiteur avait assisté à la scène, prêt à leur arracher les ongles parce qu'il venait de découvrir leur identité. Sa main toujours posée délicatement sur son arbalète, Marius finit par déclarer à Ixart :


— Ne vous en faites pas, je la payerai en tant voulue.

Lentement, sans faire un geste brusque qui aurait pu indiquer ce que Marius désirât faire, il se saisit de son arbalète. Il ne quittait pas Ixart des yeux, alors que sa terrible angoisse le gagnait. Il frémissait, de temps à autre, secoué de sursaut difficilement perceptible, il essayait de garder un minimum de sang-froid. Désormais, même s'il n'avait pas croisé le regard du potentiel Inquisteur caché dans l'obscurité, Marius était certain que l'inconnu leur voulait du mal. Péniblement, geignant cause de la souffrance qui le secouait à chaque effort, il parvint à se laver. Toujours fiévreux, sa vision lui devint pourtant parfaitement claire, comme si l'ombre près du poteau électrique était aussi apparente que de l'encre sur un parchemin immaculé. Adossé au poteau, tandis que le vent glacial de la nuit caressait sa peau, Marius planta son regard dans celui d'Ixart, d'un signe du menton, il lui désigna l'être à abattre. Lèvres à nouveau entrouvertes, le jeune homme leva tranquillement son arbalète à l'abri du soupçon de sa nouvelle bête noire. Il parvenait à distinguer la silhouette d'un haut-de-forme et les mouvements d'une cape sombre, cet abruti croyait-il qu'il était si aisé de le berner ? Épris par un nouvel orgueil impêtueux, Marius manqua à plusieurs reprises de cracher vers l'inconnu, un homme sans aucun doute.

Quel idiot, quel imbécile ! Marius en aurait presque ri, l'Église était-elle si désespérée par le sort de l'Empereur qu'elle prenait les simples sous ses ordres ? Marius voyait bien que l'inconnu — et Inquisiteur, du moins dans son esprit — n'était qu'un amateur, bien plus médiocre que lui-même. Pour une fois qu'il rencontrait un Inquisiteur bête et incompétent, Marius ne se priverait pas pour le tuer. Après tout, il haïssait l'Inquisition, ces serviteurs de ce mal, même s'il avait failli être l'un d'eux, une sourde haine le saisit. L'angoisse disparut dès qu'il pointa l'homme de son arbalète, et sa haine explosa dès que le carreau fila dans la nuit. Sifflement aigu et continu, le carreau s'enfonça dans la pomme d'Adam de l'homme, si bien que Marius en envoya un deuxième pour s'assurer que l'Inquisiteur était bel et bien mort. L'homme eut un soubresaut, il chancela et tomba la face contre le sol. Ses yeux grands ouverts fixaient le meurtrier ; victorieux, Marius désigna le cadavre à Ixart sans dire un mot. Fier de lui, le jeune homme ignorait que son Inquisteur n'était d'autre qu'un simple passant, amoureux des promenades nocturnes, venu là car alerté par ses propres hurlements de douleur.

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Grégory Ixart
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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptySam 30 Oct - 4:36

Qu'est-ce que c'est rassurant lorsqu'on vous dit que tout a été bien compris. Marius savait donc pleinement qu'une dette pesait maintenant sur ses épaules. C'est soulageant de s'être si bien fait comprendre. Pas la peine de le convaincre et de perdre son temps en bavardage inutile. Ixart regarda l'aiguille qu'il avait glisser sur la manche de son manteau et la retira afin de la jeter sur le sol. Un instrument souillé ne lui était d'aucune utilité et il en avait des dizaines chez lui. Il leva alors les yeux vers son jeune ami. Quelque chose semblait le perturber depuis déjà un très bon moment. Il va de soit qu'il l'avait bel et bien remarquer, mais comme ça n'avait pas été sa priorité il n'y avait pas porter plus d'attention, pensant que ce n'était que du a la fièvre du terroriste et rien de plus. Donc il y avait réellement quelque chose ?

Le vicomte fut d'ailleurs rassuré en voyant le petit signal de Marius. Il ne tenait pas ainsi son arbalète afin de tuer un médecin mais bien un gêneur. Laissons-le faire ce qui lui semble être juste. Ixart resta parfaitement imperturbable, ne voulant certainement pas déranger un terroriste en plein délire. Ce ne fut qu'une fois la flèche tirer que l'homme de science se retourna afin de voir la cible. Touché. Pas si simplet le Marius en fin de compte. Le bruit d'un corps tombant au sol ne trompait jamais les oreilles expertes de Grégory. Tranquillement, le médecin se dirigea vers la victime afin de voir tout ça de plus près.

- Joli tir.

Aussi bien l'encourager. Lui, ça lui faisait pas un pli sur la chemise qu'un pauvre type ne perde sa vie dans un tel endroit. Afin de s'assurer de sa mort, Ixart n'hésita pas à le secouer du bout du pied avant de prendre son pouls au niveau de son cou.

- C'est mort.

Puis, examinant le corps il remarqua que ce dernier n'avait absolument rien de dangereux. L'homme de science prit même la peine de rester pencher pour le fouiller. Il en retira une petite bourse pas très généreuse et rien d'autre.

- Vous avez tuer un simple passant.

Quel ton de voix ironique et sarcastique mais dans le fond, il s'en foutait royalement. Toujours pas de pli dans le chemise. En se relevant, il désigna la bourse qu'il tenait dans les mains puis la balança vers son jeune ami tout en lui prodiguant ces merveilleuses paroles ;

- Le prix d'une vie est le vôtre.

Des phrases courtes mais emplis d'une vérité parfois cruelle. Devait-il se donner la peine de faire disparaitre le corps ? Non, non, ce n'était pas de ses problèmes. Marius devait assumer pleinement ses actes toutefois, Grégory fur assez généreux pour enlever les deux carreaux dans le corps du pauvre type. Ce n'était pas la peine de gaspiller et de mener les inquisiteurs sur la piste d'un terroriste nerveux et visiblement inexpérimenté. Ce gamin n'avait nullement à s'en vouloir, des meurtres il y en avaient des dizaines toutes les nuits à Ishtar, une de plus n'y changerait rien. Morbide mais vrai. De plus, Ixart lui-même représentait un certain danger pour la population de l'Empire. Les cadavres s'empiles dans son placard blanc.

Afin de s'assurer de la bonne santé de son jeune ami. Il resta auprès de lui, observant ses réactions, se demandant s'il n'allait pas se sentir coupable ou un truc de ce genre. Après tout, Marius lui semblait être si proche de son humanité contrairement aux autres terroriste qu'il avait croisé. Son intuition n'était jamais bien loin de la réalité.
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyMar 2 Nov - 9:47

hj : Désolé pour ce retard ><"

Durant toute sa manoeuvre désespérée et paranoïaque, Marius avait senti le regard du médecin sur lui, un regard plutôt analytique et non celui d'un simple spectateur passif. Il haussa les épaules devant le compliment de l'homme, ses mains s'étaient mises à trembler et la vue du cadavre lui fit froncer les sourcils, une impression morbide et délicieuse s'insinua en lui, une sorte d'enfant content du résultat d'une bêtise s'accordait parfaitement à ce que l'on pouvait voir de lui. Le cadavre gîtait là, vide, simple poupée désarticulée qu'Ixart ne se priva d'examiner, après lui avoir donné un petit coup de pied pour s'assurer que l'homme était bel et bien mort. Des meurtres, c'était certes habituels dans Ishtar, mais des cadavres encore vivants, ça l'était moins. Sur le coup, Marius songea que le corps sans vie allait se relever et le pourchasser, sa vision floue et sa fièvre lui mentaient, son esprit inventait des images fantastiques, donnant ce sentiment morbide qui tiraillait son estomac. Néanmoins content de lui, Marius s'avança à son tour vers sa victime, et ce fut les mots du médecin qui donnèrent le coup cruel de la réalité, il attrapa pourtant la petite bourse sans se plaindre. D'abord, Marius ne crut pas Ixart et se baissa pour voir de lui-même que ce n'était pas un Inquisteur, mais un simple citoyen, lui aussi venait de s'adonner à un meurtre purement gratuit. Le jeune homme entrouvrit la bouche, comme pour s'excuser auprès de l'âme de cet inconnu, mais ses lèvres se fermèrent aussitôt. La torpeur le rendit plus blanc que blanc, qu'avait-il à nouveau fait ? Prenant les deux carreaux que Gregory avait retirés du cadavre, Marius les brisa d'un seul coup, comme pour briser l'énorme culpabilité qui pesait à présent sur ses épaules, prit de colère contre lui même, son visage resta impassible durant de longues minutes. La douleur à son flanc lui donnait des sueurs, pinçant ses lèvres qui ne devinrent qu'une seule et même ligne, le terroriste haussa un sourcil, tandis que son regard bleu se transforma en deux petites billes saphir pleines de froideur et de mépris. Ses mains tremblantes cessèrent de trembler, tout simplement, alors qu'elles effleuraient les yeux vides du cadavre pour les fermer.

Meurtri et furieux, Marius passait à nouveau à différents stades d'humeurs et d'émotion, culpabilité, rage, tristesse, dégoût, amour même. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait en lui et ne cherchait à le comprendre, las, il finit par se relever et se mit à contourner le corps pour mieux l'examiner. L'homme qu'il venait de bêtement de tuer devait être un simple père de famille, eh bien il venait de priver une épouse de son mari, il haussa à nouveau les épaules à cette pensée. Ce n'était pas si terrible, n'est-ce pas ? Ou plutôt, la culpabilité fut balayée dans un seul et même coup, Marius chancela sous le choc de cette colère nouvelle, cette fois-ci non tournée vers lui, mais vers le cadavre. S'il avait pu le saisir et le frapper, le jeune homme ne s'en serait pas privé, il passa une langue sur sa lèvre, son visage se transforma à nouveau. Rougissant de haine, les deux boules saphir que formaient ses yeux s'agrandirent, alors qu'une ombre passa dans ses prunelles. Pourquoi devrait-il s'en vouloir ? Ce n'était pas de sa faute après tout ! Il était pourchassé par les Inquisiteurs, ce n'était pas de sa faute s'il avait cru que cet innocent fut son ennemi. Au contraire, c'était de la faute de ce cadavre puant s'il l'avait rendu dans cet état de raideur et de puanteur. Il n'avait pas à s'en vouloir, c'était stupide de toute manière. Qu'importe qu'il eût agi sous le coup de la peur, il s'en foutait. Cet inconnu n'avait pas eu l'intelligence de passer sous ses yeux, comme une ombre menaçante, comme il n'avait pas à traîner le soir, alors qu'Ishtar renfermait les fous les plus fous du monde, c'était la faute de ce con si Marius l'avait tué. La paranoïa le rendait aigri et plein de haine à l'égard de sa victime, il lui reprochait sa propre mort. Réaction puérile et stupide, Marius ne s'en rendait pas compte et s'en accommodait plutôt bien. Désignant finalement le cadavre à Ixart, il lui dit sur un ton brusque :

— Vous en voulez pour vos expériences ? Je vous l'offre.

Après tout, ce cadavre était le sien et Marius ne voyait pas le moindre intérêt de le garder, qu'est-ce qu'il en ferait ? Il n'allait pas se balader avec et lui faire la discussion s'il se sentait trop seul, il n'allait pas tourner sa tête vers l'autre tête morte et lui demander : « Au Nom de l'Ombre, je vous salue ! Comment vous portez-vous aujourd'hui ? Comment ? Les insectes vous ont déjà dévorer vos organes ? », même si le ridicule ne tuait pas, la folie, elle, le pouvait. Elle prenait chaque neurone et le transformait, s'insinuait comme le venin d'un serpent pour monter jusqu'à une âme désespérée. Et puis, Marius n'était pas stupide au point où il allait laisser le cadavre pourrir sous les lampadaires. Un petit rictus se figea sur sa figure lorsqu'il imagina un passant trouver le corps, il voyait déjà la paniquer monter dans les esprits. Il secoua la tête et interrogea Ixart du regard ; après tout, il voyait aussi très bien le médecin ramener le corps chez lui pour s'amuser avec, enfin si le cadavre pouvait éveiller un quelconque intérêt à son esprit malade et épicurien, le médecin paraissait choisir avec grand soin ses victimes. Ixart aimait-il l'originalité ? Par exemple : si l'homme trouvait un borgne — comme lui ? — prendrait-il du plaisir à ouvrir l'orbite vide pour voir comment le corps aurait perdu un oeil ? Ou s'il trouvait un être avec un quelconque handicap — que ce soit mental ou physique — irait-il jusqu'à examiner le cerveau encore chaud ? Sauf que ce cadavre-là n'avait que pour seule originalité d'être pour... rien, simplement pour rien. Manque de chance pour lui, tout simplement.
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Grégory Ixart
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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyMer 3 Nov - 1:56

C'est pas tellement compliqué, Ixart sentait qu'il avait une fois de plus raison en son jugement. La multitude d'expression différente du jeune homme démontrait une grande sensibilité et un besoin certains de se rassurer et de se sentir mieux. Il y a encore des gens avec de la morale. Même si au final Marius se montra froid et haineux envers ce cadavre, il ne devait pas moins s'en morfondre. Le médecin se tenait bien droit et observait son jeune ami. À force de le regarder ainsi il allait peut-être fondre ?
C'est alors qu'on lui offrit le cadavre. Donc Marius ne savait pas comment faire disparaître un corps, en conclu Grégory. Malheureusement, cet homme n'allait lui servir a rien. Il ne représentait aucun intérêt scientifique. Rien de particulier, pas de maladie visible, pas de déformation... vraiment rien qui ne puisse attirer son esprit de médecin. Un homme tout ce qu'il y a de plus normal. Son attention se baissa quelque instant sur le mort puis revint sur son homologue. Haussant un sourcil il lui répondit ceci ;

- Sans façon, il ne représente aucun intérêt.

Clair, net et précis ! Sans détour Ixart refusa la générosité du jeune homme. C'était son cadavre, donc son problème. Ne voulant absolument pas rendre le service de nettoyeur, Grégory s'était habillement défait de cette tâche en refusant le cadeau. Il se montra même quasiment dédaigneux envers le cadavre et s'écarta de ce dernier. Trop banal à ses yeux. Et puis s'était une occasion où ça aurait très facilement pu se retourner contre lui. Ne sait-on jamais si Marius aurait voulu s'acquitter de sa dette de cette manière ! Dans la vie et faut savoir se méfier de certaine personne ! Et ce même s'il ne porte pas à la méfiance du tout ! Qui pourrait penser que Marius représentait un véritable danger ? Ixart ne le voyait pas ainsi, il ne le pensais pas capable de cruauté tel que lui l'imaginait.

Aucune intérêt, vraiment aucun. Si bien que le médecin en vint à trouver le cadavre gênant et inapproprié. Perte de temps, d'argent et d'attention. Son regard se détacha du corps. À force de le regarder, l'envie de le faire disparaitre de la surface commençait à lui chauffer le cerveau. Laissons de coté les obsessions et voyons autre chose... comme ce jeune homme par exemple. Il avait même casser les carreaux qu'Ixart c'était donner la peine d'enlever.

- Vous devriez aller vous reposer, votre corps a besoin de récupérer.

Encore une fois il pensa le ramener chez lui mais de nouveau son esprit logique prit plus de place que son attention pour le garçon. Ixart ressentait peut-être une certaine solitude ? Dans son désir de transmettre un peu de son savoir il s'était légèrement égaré dans ses habitudes asociale. Son esprit dérangé n'était-il pas sensé avoir été affecté par la rumeur de l'Empereur ? Il ne le savait plus, peut-être lui restait-il encore trop de bon sens pour ça.
Sa main se posa doucement sur l'épaule de Marius, elle se voulu chaleureuse malgré sa froideur. Puis, sa bouche s'entrouvrit. Silence, le scientifique parle.

- Il me serait fâcheux d'avoir soigné votre plaie pour vous savoir mort le jour d'après.

Traduction "Crève pas, sinon c'est moi qui va me charger personnellement de ta dépouille et j'suis pas sur que ça te plairait de savoir ce que j'en fais.". Avec Grégory il fallait certainement savoir lire entre les lignes puisque ce dernier se plaisait autant sur les énigmes que sur les coups francs et précis.

- Sachez prendre soin de vous, certains n'ont pas la chance d'être en santé... certains même n'ont pas la chance de vivre.

Tout le monde meurt, mais ce n'est pas tout le monde qui vie.
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyMer 3 Nov - 21:49

Quelque part, Marius s'était attendu au refus d'Ixart, c'était vrai que le cadavre était trop banal ; néanmoins, il était déçu, cet état d'esprit curieux dans lequel le jeune homme se trouvait lui avait donné la réelle envie d'office ce morceau de viande froide. Enveloppé dans un joli papier de couleur verte, avec plein de jolis rubans, ça pouvait passer pour un présent tout à fait acceptable, seule l'odeur de la décomposition pouvait poser problème. Et encore, il suffisait de vider une bonne bouteille d'eau de parfum couteux et n'importe qui pourrait penser que ce n'était qu'un manteau de luxe, sentant bon les tripes dévorées par les vers. Haussant les épaules, Marius s'assit prêt de sa victime, il le trouva hideux, cette face grossie, cette bouche ouverte par laquelle une mouche rentrait pour pondre des oeufs, le sang coagulé et les vêtements à la mode lui donnait l'impression de voir un épouvantail, et encore ! Les épouvantails lui paraissaient plus sympathiques à côté de la grotesquerie. Ils étaient drôles avec leurs pailles et les corbeaux qui s'amusaient à avoir peur, Marius chassa ça de son esprit bien rapidement avant d'examiner Ixart. Il n'avait pas la coutume de cacher des corps, ce n'était pas un domaine qu'il connaissait et il apprenait tout juste à l'appréhender. Il pouvait se procurer un hachoir et couper chaque membre minutieusement, les cacher sous la terre ou encore les mettre dans un sac pour les jeter dans la mer.

Que ferait un meurtrier professionnel dans ce cas précis ? L'enterrer ? Marius ne se voyait pas trimballer le cadavre derrière un buisson et l'enfoncer dans une terre humide, sa blessure lui faisait toujours mal. Que diable ! Son cerveau était-il dépourvu d'imagination ? Pas qu'il ne le sache, il fallait bien qu'il trouve quelque chose. Il pouvait le décapiter ? Et il ferait quoi avec la tête ? Il n'allait tout de même pas jouer au ballon avec un crâne à moitié fracassé, il n'était pas du genre à jouer avec un ballon de toute manière. Et puis mince ! Pourquoi se prenait-il la tête autant ? C'était monnaie courante les cadavres dans Ishtar, il pouvait le laisser-là sans craindre quoi que ce soit, sauf si les Inquisiteurs le retrouvaient. Par provocation, il pouvait aussi apporter le cadavre à l'Église, laisser un message d'insultes pour s'amuser et décorer la dépouille, après l'avoir déposé devant la Cathédrale. Le Palais Épiscopal était trop dangereux, et il était trop faible pour provoquer Uriel d'Arken, que ce soit directement ou non. Il n'allait pas le garder, ça ne serait pas pratique.

Marius haussa les épaules devant le conseil d'Ixart, il ne pouvait pas faire beaucoup d'effort au vu de sa blessure, même si la Grande Douleur était passée, Marius ressentait toujours une souffrance non négligeable lorsqu'il se mouvait ; s'il transportait le cadavre, il risquait de la rouvrir. Et Ixart — au vu de ce qu'il sous-entendait — ne semblait pas entrain à le recoudre une deuxième fois, enfin s'il revenait vivant vers le médecin. Il faillit lui demander si Ixart n'en voulait vraiment pas, mais Marius ferma la bouche avant d'avoir prononcé une parole ; passant une main fiévreuse dans sa chevelure, il donna finalement un grand coup de pied dans le corps pour le faire rouler, rouler, doucement, doucement derrière un buisson. Maintenant, si un autre passant avait la mauvaise idée de passer, alors qu'une scène de crime venait de se produire, il ne verrait pas la dépouille, sans doute les quelques traces de sang laissé par terre. Marius avait un sentiment de paresse qui l'envahissait, comme s'il avait la flemme de tuer une autre personne, cacher des cadavres c'étaient tout de même assez ennuyeux. Il n'avait pas la force d'un homme de deux cents kilos, il fallait qu'il fasse avec et trouve rapidement une solution. Quoiqu'offrir le cadavre à l'Église n'était pas une idée si déplaisante en elle-même, mais trop risquée. Comme creuser avec ses mains dans le Parc de Lumière, d'abord il y avait trop de lumière pour que ça ne paraisse pas suspect, et de la terre meuble ça ne passerait pas inaperçu.

Ayant soudain une idée, Marius souleva lentement le cadavre (ces choses-là n'étaient pas légères) et enleva la veste ainsi que la cape du mort, il prit aussi le haut-de-forme. Changer de temps en temps de vêtement ne lui ferait pas de mal. Passant les habits sur lui-même, il frémit au contact du tissu refroidi, presque aussi glacial que la main d'Ixart, lorsqu'elle s'était déposée sur son épaule. Se tournant vers le médecin, il posa son chapeau (désormais celui-ci lui appartenait) et le salua avec doucement.


— Et certains n'ont même pas la chance de mourir.
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Grégory Ixart
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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyJeu 4 Nov - 1:29

Tiens quel étrange comportement. Là Ixart dénota parfaitement l'image du mec qui sait pas comment de débarrasser d'un corps. Avoir été un personnage grossier et malpropre il ne se serait pas gêner pour rire de la situation en pointant le garçon du doigts. Trop attacher à ses bonnes vieilles manières le médecin ne lâcha qu'un petit gloussement. Il ne fut pas non plus surprit par les gestes de son homologue. L'écarter du chemin, le dépouiller de ses vêtements propres étaient parfaitement normal à l'idée du scientifique. Il se remémora le premier cadavre qu'il avait du faire disparaitre. Que de bon souvenir que de voir son paternel lui expliquer toutes les subtilités afin de faire complètement disparaitre un cadavre. Le dissoudre dans un produit puissant, le découper en rondelle et le donner à manger aux chiens ou aux domestiques, l'enterrer, le noyer dans le fond d'un lac, en faire du composte pour le jardin, le bruler, des heurs et des heurs de plaisir. Ixart se souvint qu'à l'époque il n'avait qu'une dizaine d'année et que le corps était terriblement lourd. Pas d'aide de la part de papa, juste des instructions, donc il avait choisit de le découper pour le transport et d'aller donner le corps a différentes bêtes de la capital. Gros travail acharné et extrêmement salissant quand on n'est pas expert en la matière.

Un nouveau sourire apparut sur ses lèvres à la réponse du garçon. Considérer la mort comme une chance, ce jeune homme se sentait-il si mal que ça dans sa peau qu'il n'en souhaite la fin ? Alors soit petit Marius, tue toi qu'on cesse d'en parler.

- Si vous souhaitez la mort, offrez vous aux inquisiteurs.

Grégory poussa un nouveau rire à cette réplique tandis que ses mains se glissèrent dans les poches de son long manteau encore ouvert. La température n'était pas si douce, disons même qu'elle lui semblait glaciale en son genre. Peut-être devrait-il rentrer à la maison et se servir une bonne tasse de thé chaud ? Belle bonne idée, elle lui sembla être ce qu'il y a de mieux. Cela ne servait à rien de s'éterniser auprès d'un terroriste suicidaire et paranoïaque.

- Très joli chapeau au fait.

Ce compliment eu l'air d'être des plus naturels. Comme s'il ne l'avait pas remarqué au début de leurs rencontres et que Marius l'avait toujours eu avec lui.

- Il se fait tard et froid, je vais donc vous quitter.

Le scientifique fit quelques pas puis s'arrêta avec de pivoter sur ses talons et d'ouvrir a nouveau la bouche.

- Découper-le et donner-le a manger aux chiens...

Un nouveau rire, un nouveau sourire.

- Je me nomme Grégory Ixart, si jamais il vous prend l'envie de passer à ma demeure vous serez le bienvenu.

Ce n'était même pas la peine de lui donner un plan, son simple nom était la carte. Sa villa avait une telle réputation que peu de gens n'en connaissent l'existence. Un lieu sinistre réputé pour les nombreux meurtres et les cris les plus stridents jamais échappé. Une villa austère et peu accueillante, mal entretenue et vieillissante. Son chez lui. Ixart s'était vraiment donné le goût d'en apprendre plus sur ce jeune garçon surprenant, curieux, suicidaire et parano sinon il n'aurait jamais lancé une telle invitation.
Sur ses paroles, l'homme se retourna puis quitta les lieux sans rien dire de plus. D'après ses mots, il sous-entendait que ce ne sera pas pour ce soir. Si Marius désirait lui rendre visite ce ne sera pas en le suivant mais bien en cherchant à découvrir où il vivait. Grégory ne désirait que savoir si ce garçon allait se pointer ou bien prendre peur comme tout les autres.

[HJ:: Fallais pas non plus éterniser notre rencontre ^^'... parfois j'ai l'impression de toujours mettre une fin a nos rp >.< tu em le dis si ça te gêne ou si dans le fond tu avait une idée pour poursuivre.]
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Marius De l'Ombrage

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MessageSujet: Re: Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius]   Une tâche de sang au delà des lanternes [Marius] EmptyDim 7 Nov - 16:44

S'offrir aux Inquisteurs ? Bah pourquoi après tout, il leur éviterait de longs moments de chasses. Fronçant les sourcils, le jeune homme replaça le haut-de-forme sur sa tête, celui-ci était un brin trop grand et glissait doucement sur son crâne, décidé à ne pas appartenir à ce meurtrier en devenir, paranoïaque et stupide, médiocre et idéaliste. Cependant l'idée de provoquer l'Église directement et bêtement lui disait bien, comme s'il ressentait le besoin vital de prouver à cette instance qu'il ne fallait pas provoquer sa colère. Et pourquoi être en colère contre elle ? Parce qu'elle existait tout simplement, parfois la simple existence des choses suffisait ; c'était peu recherché, mais ça pouvait être pourtant la source des guerres. Un rien et le monde s'embrasaient dans des gerbes de sang, un brasier de haine et l'incendie ne s'arrêtaient pas. Marius considéra les paroles d'Ixart avec sérieux, même s'il ne se sentait pas suffisamment en forme pour soulever le cadavre et le transporter jusqu'à l'Église, il pouvait toujours le découper, mais il devait se procurer un couteau de boucher, l'enterrer ? Il n'avait pas non plus de pioche ou de pelle. Ah vraiment ! Les cadavres c'était difficile à cacher, une fois mort, on ne savait pas quoi en faire. Le jeune homme n'était pas pauvre en imagination pourtant, son esprit ne pouvait-il pas élaborer un plan superbe pour cacher le corps ? Ou bien allait-il le laisser là ? Après tout, le corps ne gênait personne, enfin selon lui.

Marius salua à nouveau Ixart en levant son chapeau lorsqu'il lui fit son compliment, le froid mordait toujours sa peau, mais il était bien content de garder la cape de sa victime, celle-ci était plutôt chaude et il pourrait sans doute passer l'hiver sans craindre de mourir en glaçon. Il tremblotait d'ailleurs encore un peu, mais rien de grave, il savait même où il allait pouvoir passer la nuit ; quelques personnes continuaient de disparaître dans les rues d'Ishtar, et Marius avait repéré une petite maison abandonnée vers la sortie de la ville, elle ne paraissait très accueillante, mais il s'en moquait. Un toit au-dessus de sa tête, un petit feu prés de lui et un peu de nourriture, c'était tout ce qu'il demandait. En empruntant cette voie, Marius avait découvert à quel point les nobles se souciaient de petits détails sans importance, faisant de tout un luxe que certaines personnes ne pouvaient pas se payer ; il comprenait moins ce besoin insatiable de richesse et de pouvoir, pouvoir manger et dormir au chaud n'était-ce pas suffisant au final ? Sa blessure au flanc le lança et le jeune homme grimaça, il mordit sa lèvre inférieure et resserra la cape de sa victime autour de ses épaules. Le vent glissait sur sa peau, tandis que la lune brillait dans le ciel noir, il fixa alors Ixart de ce même regard las et faible. L'homme lui apparaissait appartenir à une caste au-dessus des autres, une catégorie de personne si particulière et originale qu'il ne valait mieux pas les approcher ; Ixart lui avait prouvé qu'il était difficile de rester en vie, lorsque l'on rencontrait un médecin.

Ces derniers étaient tellement pris par leur folie et leur soif de connaissance que la réalité était pour eux qu'une ombre, une nuit derrière laquelle il y avait un jour. Artiste barbare, intellectuel subtil dans la violence, Ixart faisait partie de ces personnes que l'on craint de croiser, pourtant Marius n'arrivait pas à avoir peur de lui. Après tout, Ixart l'avait sauvé - même si ce n'était que du sadisme de sa part —, et Marius lui était reconnaissant, une nouvelle touche de folie purement humaine attaquait le cerveau du terroriste. Bientôt peut-être, il allait comprendre le mécanisme mystérieux du cerveau d'Ixart, et devenir à sa manière un idéaliste cruel, prêt à tout pour voir bâtir un monde qu'il voudrait meilleur. Et Ixart lui dévoila finalement son prénom, Gregory, ça voulait donc dire que le médecin souhaitait le voir un jour à la porte de sa villa ? Marius approuva sans un mot, un jour bien sûr, il viendra le saluer. Dans un plutôt bon état, enfin il l'espérait ; la demeure d'un fou était toujours passionnante, Marius s'imagina les ustensiles qui pouvaient décorer le laboratoire du médecin, ou encore les crânes humains de ses précédentes victimes trôner au milieu de sa table, parmi le vin et la nourriture fine qu'Ixart pouvait bien apprécier.

Il le laissa s'éloigner sans le retenir, Ixart partait et retournait dans son chez-sois, son antre de la folie. Marius jeta un regard ennuyé sur le cadavre, qu'allait-il en faire ? Fronçant les sourcils, il posa un genou à terre et déposa sa main sur le visage du mort, lentement il le fit se fermer les yeux. Son esprit plein de morale se réveillait, puis s'éteignit soudain lorsqu'il planta un de ses deux carreaux brisés dans la gorge du cadavre, jurant et insultant le mort d'être mort, il retira le carreau lentement et le rangea dans sa cape. Sans un mot, Marius se releva et prenant la direction opposée à celle d'Ixart, il enfonça ses mains dans les poches de son pantalon, laissant son meurtre à la vue de tous. Qu'avait-il à craindre ? Après tout, qui pourrait le soupçonner de quoi que ce soit ? C'était lui dont il s'agissait, ce n'était pas comme s'il était véritablement dangereux, n'est-ce pas ?


[hj : ne t'en fais pas, ça me va ;) ]
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