L’enfance
Dès que je fus née, je possédais déjà un esprit torturé de psychopathe. Je tuai ma mère à l’âge de quatre ans, grâce a un couteau qui trainait sur la table de ma petite chaumière. Mon père avait été exécuté car on l’avait soupçonné d’avoir volé l’argenterie d’un riche noble. Ma grande sœur s’occupa donc de moi jusqu'à mes neuf ans ou l’accident d’où je perdis mon œil se produisit. Ma grande sœur et moi jouaient sur la Grand-Place, sous un chêne centenaire. Je parlais a ma sœur et dit quelque chose qui lui déplaisit (est-ce que ça se dit ?). Celle-ci me poussa et je fis un pas en arrière mais je trébuchai sur une branche du chêne et tombât sur le fameux clou qui me perça l’œil. Prise de rage pour ma sœur, je la fis tomber par terre et l’acheva à coups de pieds dans les cotes et le visage. Je fus donc arrêtée et condamnée à l’esclavage à vie.

Quelques années plus tard
Quand l’esclavage fut –quasiment- aboli, je fus une des premières à être livrée aux griffes des scientifiques. Et c’est à partir de ce jour que je perdis la mémoire, et que je fus devenue un mi-humain mi-animal.

Nouvelle Vie
Au cours de ma nouvelle vie, je rencontrai des gens que je m’empressai de tuer à cause de ma rage envers les personnes de mon ancienne espèce. Dès que ma rage de tuer passa, je proposais des services à des nobles ou des gens d’autres rangs qui me confiaient une mission à réaliser contre une belle somme d’argent. Je me construisis une belle petite chaumière aux abords de la forêt. C’est à ce moment que je fis connaissance de Rapsor.

Rapsor
La première fois que je le vit, c’était quand j’allais prendre un bain dans le marais. Rapsor était un petit faucon albinos que je trouvai blessé près d’un buisson. Prise de pitié, je décidai donc de ramener ce volatile à la maison. Au début je pensais que le manger serait la meilleure solution, mais quelque chose tout au fond de mon petit être insignifiant me dit de ne pas faire ça. Donc je soignai le faucon. Pour me remercier, celui-ci me donna le pouvoir de voler (les scientifiques m’avaient greffés des ailes, n’oubliez pas !) et le petit animal m’emmena faire le tour des environs de chez lui, Quand tout à coup, je restais figé dans les airs. Bizarre, je me demandais ce qu’il se passait jusqu’au moment ou je vis une grosse araignée velue s’approcher de moi. Pas croyable ! Je m’étais prise dans les fils d’une toile d’araignée géante sans même m’en rendre compte. L’araignée ne fis qu’une bouchée de moi (surprenant, d’habitude, les araignées injecte du venin avant de manger leur proies, à croire que celle-ci était affamée au point d’en oublier le venin !) du coup, avec mes petits ongles, je me fis un plaisir de déchirer son grand estomac, ce qui la tua –presque- sur le coup. Je n’allais quand même pas gâcher autant de nourriture ! Ce soir là, ce fut surement le meilleur festin de tout les temps.

Carcasse et vautour
Quelques jours plus tard, je me rendis à la ville pour faire mes courses. Un nouveau petit stand venait de s’installer sur la Grand-Place. C’était un stand qui vendait des animaux génétiquement modifiés, qui étaient des échecs aux yeux des scientifiques, quand tout a coup, mon regard se posa sur un animal bien étrange. Imaginez-vous un chameau miniature avec une queue de chat, des oreilles de chat, des moustaches de chat, et des coussinets à la place des habituels sabots ! Quel étrange animal ! Je décidai donc de l’acheter, et l’emmena dans mon repère. Quelques jours plus tard, je venais d’achever la construction de son enclos quand un vautour vint l’attaquer. Le petit chat-meau sortit alors des griffes de ses coussinets et sauta à la gorge du volatile. Quelques instants plus tard, je vis le chat-meau dévorer le vautour et venir m’apporter un bout de la carcasse, pour me nourrir. Je mangeai donc le bout de viande. Une idée me traversa l’esprit : pourquoi ne pas l’appeler carcasse? Il avait bien réussi à engloutir un vautour a lui tout seul, alors pourquoi pas ?

Un délice !
Tiens, je vais vous raconter la mission la plus palpitante et la plus exitante qu’un grand seigneur m’avait confiée. Mon but était de m’introduire chez un Lord de première classe pour lui dérober le joyau de Suzy, un petit joyau violet aux reflets dorés. Après avoir longuement examiné la grande villa du Lord, je décidais de m’introduire a l’intérieur par la fenêtre du second étage, laissée ouverte par inadvertance. A peine arrivé à l’intérieur de la pièce, que j’entends des bruits de pas dans ma direction. Vite, dans les rideaux ! Avec chance, les rideaux étaient opaques, donc personne ne pouvais me voir a travers.
Une fois les personnes parties, j’essayais de m’enlever des rideaux, mais m’étant coincée dedans, je tombai au sol, emportant le rideau dans ma chute dans un grand fracas. Je me redressais en vitesse resta immobile quelques minutes dans un silence pesant… mais rien. Personne n’avait entendu. Ouf !
Je me précipitai dans la pièce d’à coté et a ma grande surprise, découvrit le joyau, protégé par un socle de verre. Je m’emparai donc du bijou quand tout d’un coup, j’entendis quelqu’un remonter a l’étage. Il s’agissait du cuisinier avec un gros gâteau dans les bras. Avec précipitation, je lançai le joyau par inadvertance, et celui-ci tomba directement dans le gâteau. Mince !
Le cuisinier inspecta rapidement les lieux, mais ne me vis pas, et reparti en direction de la terrasse de la villa, au rez-de-chaussée. Je me précipitai sur la terrasse de la pièce et vis alors le Lord avaler le précieux joyau. Silence. Le lord devint vite rouge, puis vira au violet avant de s’affaler sur le sol. Celui-ci s’étouffait avec le bijou ! Quelques minutes après, celui-ci était mort. Le cuisinier, affolé, se tua lui aussi, avec un couteau. La maison demeurait déserte, maintenant. Je descendis les marches de l’escalier quatre-par-quatre avant de prendre le couteau du cuisinier pour égorger le Lord comme un vulgaire porc, avant d’en extirper le joyau, couvert de sang. Mission Accomplie!

Donc, voila, j’ai fini de vous conter les meilleurs et pires passages insignifiants de ma petite vie miséricordieuse d’esclave pyromane. (J’espère que ça vous a plu, et que ce n’était pas trop ennuyeux !)