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| Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] | |
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Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
♦ Sexe : ♦ Influence : 464 ♦ Messages : 599 ♦ Âge du perso' : 35 ♦ Fiche : Grab your dick and double click ! ♦ Protecteur : L'Eglise. ♦ Date d'inscription : 10/06/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Sam 21 Mai - 16:58 | |
| Une soirée pleine de nobles, encore. Moi aussi, je suis supposé en être un, mais j'ai pas été élevé là dedans comme les autres. Quand on me propose un canapé, j'me demande ce que j'ai foutre d'un meuble de cette taille, tu vois l'genre. Ça se voit rien qu'aux chaussures, les autres elles sont toutes fines, genre ils marchent jamais avec, tu pourrais poser la grole sur une étagère et la vénérer pour l'éternité, ça sert à décorer. Moi j'ai des grosses bottes qu'un cheval pourrait bien les piétiner sauvagement que je sentirais rien, que je traine depuis des années. Je pensais pas que la tronche de mes chaussures était importante, mais c'est fou le nombre de gens qui regardent ça en premier ! Enfin les fringues de bourge et les mots compliqués, ça cache pas un fort taux d'alcoolémie et des pustules – j'ai une jolie peau, c'est ma seule qualité, laisse moi me comparer, pitié. Enfin c'est horrible, tant sur le fond que sur la forme, j'ai envie de jeter ces foutus canapés au visage des gens en hurlent à la mort, puis tous les jeter dans le fleuve.
Je pensais pas qu'on me réinviterait après mes conneries avec Suzume, mais apparemment, ça n'arrête personne, je suis Mr Rigolo quoi. Puis je sais pas, ça dédramatise l'Église peut être. Ça m'étonne que des enfants emballés dans de la soie ne me jettent pas des pierres et que personne ne m'ait attaché des boîtes de conserve à la queue pour me faire hurler. Peut être que je sis un peu parano, p'tète que dans le fond c'est des gens sympa, si tous les enfants du monde se tenaient la main blah blah blah... nan, j'pense que c'est juste des gros cons avec de la cocaïne jusqu'aux yeux.
Enfin là, overdose de connerie, il faut que je sorte. M'en fiche si je passe encore pour un crétin, ça fait trente ans que je suis con comme une chaise, une fois de plus ou de moins, ça va pas changer beaucoup la donne. Je suis sûr que je suis invité uniquement pour cibler les langues de pute histoire pas attaquer le maître de maison. J'essaye de me consoler en me disant que en magie, je les nique tous et que de toute façon, ces gens là sont malheureux comme les pierres mais ça marche pas ; ils sont riches, intelligents, et ils en ont rien à taper de ma gueule. Ça me ferait presque pleurer de rage d'avoir une mentalité aussi adolescente, mais j'arrive pas à me contrôler. Je peux pas m'empêcher de penser à Emile qui, en de telles circonstances, s'en serait sans doute sorti comme un chef en gardant classe, dignité et réputation de tueur fou. Ce con là arrive très bien à avoir l'air menaçant et séduisant, je suis envieux. Mais bref.
Je sors et je vais dans le cimetière qui est proche. Le premier truc qui m'accroche l'œil, c'est la tombe sur laquelle j'ai baisé. J'aimerais bien qu'il y ait un panneau dessus avec écrit « youhou Zélig à réussi à tirer ici une nana ni droguée, ni payante !!!! », mais il ne reste qu'un petit monticule de terre fraichement remué, la morte a dû retourner dans sa dernière demeure, ou bien le médecin l'a emportée.
Enfin je m'éloigne un peu de ce lieu là, et je vais allumer une cigarette à l'abri du vent. Mon baudrier m'oppresse, je décide de le desserrer, vu que je suis plus à la fête, mais mes doigts ripent sur les sangles qui sont dans mon dos et faut que j'éloigne la cigarette de ma bouche de temps en temps pour expirer sous peine de me foutre de la fumée tout plein dans mes petits yeux. Je finis par abandonner après m'être contorsionné comme un chat fou, et j'reste seul et malheureux avec le ventre écrasé. J'aimerais bien que ma fille soit là, elle ferait des blagues et tout, ou elle essayerait de détruire psychologiquement quelqu'un, enfin elle ferait quelque chose de drôle. A ma grande honte, j'dois dire que c'est vachement reposant aussi qu'elle soit pas là, j'ai pas peur qu'elle meurt tout le temps sous mes yeux. Là elle doit dormir en ayant l'air mignon involontairement – surtout parce que quand elle dort, elle ne crie pas et ne pleure pas, j'peux te dire que ça émeut vachement, genre soulagement tu vois. |
| | | Adelheid Horn ʘ Ingénieur ʘ
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Sam 21 Mai - 17:43 | |
| Une réception magnifique réunissant tout le gratin. Des gens richissimes qui se balancent des potins au visage d'un air amical alors qu'ils s'envoient en réalité des piques toutes plus acérées les unes que les autres... une mondanité normale en quelque sorte... la seule chose qui tire réellement de l'ordinaire, c'est la présence d'Adelheid Horn. Il faut presque la supplier pour qu'elle vienne d'habitude, mais cette fois, l'hôte de la soirée a employé les grands moyens. Il a fait parvenir à la jeune fille une lettre expliquant qu'il lui financerait totalement ses trois prochains projets et qu'il penserait à lui en financer d'autres si elle venait passer quelques heures chez lui. Elle avait décliné l'offre, bien entendu... mais, il avait insisté lourdement et avait promis une surprise en prime... alors elle avait accepté. Elle aimait bien les surprises. Elle était arrivée en début de soirée, mais la fête battait déjà son plein... leur hôte l'avait accueillie avec ravissement, l'avait présentée aux plus riches invités en lui donnant l'impression d'être une bête foire, puis il l'avait laissée faire ce qu'elle voulait en lui adressant un clin d'oeil.
- Vous êtes là, ça suffit à me faire monter encore plus dans l'estime de mes très chers invités. Vous pouvez donc vaquer à vos occupations du moment que vous restez encore visible de tous un moment.
Parfait, elle était donc restée près des cocktails une bonne partie de la nuit, s’enivrant assez pour oublier qu'elle était entourée de ceux et celle qu'elle appréciait le moins au monde. Mais au bout de quelques heures, cela ne lui suffit plus. Il fallait qu'elle s'en aille, elle avait l'impression d'étouffer... elle s'éclipsa donc tranquillement, sans dire au-revoir à qui que se soit, et laissa ses pieds la guider là ou ils le souhaitaient... elle fût d'ailleurs ravie qu'ils décident de la conduire dans le cimetière de la cité impériale. C'était un lieu calme et généralement vide de monde... replaçons donc le décors comme il se doit.
La nuit était bien avancée et la lune, partiellement cachée derrière les nuages sombres annonçant une pluie future mais proche, faisait ce qu'elle pouvait pour déverser sur le monde ses rayons blafards. Une légère brise agitait les feuilles des arbres et chantait de façon lugubre entre les branches des quelques arbres prévus pour la décoration de ce lieu de repos éternel. Une silhouette blanche se détachait dans l'obscurité, celle d'une jeune fille à la peau aussi pâle que ses cheveux et aux yeux gris rappelant l'acier le plus froid. Contrairement à son habitude, elle ne portait pas de robe amble et légère, mais une tenue de soirée plus adaptée aux lieux dont elle venait de s'extirper. Elle était vêtue d'une robe longue à la jupe large mais vaporeuse qui bougeait doucement, agitée par la brise, et d'un bustier aussi blanc que sa jupe, mais moulant et brodé de petites perles de la même couleur qui brillaient légèrement à cause de la lueur de la lune. Son visage était celui d'une enfant mais, si on la prenait pour une petite fille quand elle s'habillait normalement, cette robe-ci hurlait sa féminité.
Cheminant sans but au milieu des tombes, elle tournait sur elle même sans bruit, les bras écartés et le visage tourné vers le ciel... elle finit par s'arrêter en grimaçant et retira ses chaussures à talons. Elle les jeta un peu plus loin, préférant marcher pieds nus, et continua sa promenade tel un fantôme errant. Elle aurait pu passer pour une jeune noble un peu excentrique et ne sortant de chez elle que rarement par peur de bronzer... si une aura malsaine et étrange ne se dégageait pas du pâle demi sourire qui étirait doucement ses lèvres... Elle s'arrêta finalement devant un homme. Surprise, elle sursauta légèrement... elle ne l'avait pas vu, pas entendu, pas senti, rien... l'alcool brouillait son habileté habituelle à tout voir et tout entendre... elle avait l'impression que tous ses sens étaient enveloppés dans du coton. Adressant un vague sourire à l'inconnu, elle se souvint l'avoir aperçut pendant la soirée...
- Le calme repos des morts contraste avec la vie appuyée et forcée de ceux et celle qui nous accompagnaient. Ils volent et virevoltent au son d'une musique qui sonne faux et arrache mes oreilles. Une musique mensongère une toile d'idiotie, le tout recouvert d'or et de lumière pour que les fausses notes passent pour des accords doux et magiques... toi non plus tu n'aimes pas ça n'est ce pas ? |
| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Dim 22 Mai - 10:47 | |
| Une jeune femme vint vers moi, et de toute évidence, la couleur était en option. Ça doit être un truc de bourgeois ça, tomber dans une cuve de peinture blanche pour se donner l'air spectral. Putain de connerie, c'est vrai qu'être bronzé, ça fait pécore de la campagne qui bosse dans les champs, j'comprends. Enfin l'albinisme a l'air d'être un fléau à la capitale, vu le nombre de merde de crémier que je rencontre. J'trouve ça pas beau, ça devient rouge et cloqué au moindre rayon de soleil, et tu vois les veines bleues, les boutons sur la gueule... mais bon, le teint d'albâtre, c'est à la mode chez les nobles je crois, pas possible autrement de croiser autant d'yeux rouges et de problèmes de peau dues à l'absence de soleil dans leur vie. Ou alors c'est le fait de picoler la nuit et de dormir le jour, je sais pas.
Enfin bon, au delà de ça, elle est plutôt jolie, avec une robe blanche qui a pas dû subir beaucoup de lavage et sans trace de merde dessus. C'est assez miraculeux, parce que vu comment elle marche, elle a l'air d'en avoir un sacré coup dans le nez, assez pour se foutre de la picole partout en tous cas. Elle s'arrête devant moi, et son visage affiche de la surprise en me voyant. Beurré comme un coing, c'est ce que je dis. Elle me sourit et se met à parler joliment, avec plein de mots compliqués. J'avoue que « virevolte », ça me laisse un peu sur le carreau, et j'ai jamais trouvé un cimetière poétique, mais c'est joli comme ce que tu lis dans les livres – quand tu sais lire, ce qui est pas tellement mon cas.
- Ouais euh... voilà. Enfin quand j'suis parti, y en avait un en train de dégueuler derrière les plantes, alors les ch'tites lumière d'or et tout ça de l'élégance et tout, ça m'a pas trop frappé.
Sale menteur, même en train de se vomir dessus, un noble fait plus élégant que toi et ça te rend malade. Regarde, la nana, même avec le cerveau plein d'alcool, elle dit des phrases qui ressemblent à quelque chose, alors que toi le sujet verbe complément, tu t'assoies lourdement dessus.
Je jette ma cigarette pour en allumer une autre, pendant que la nana reste dans le gaz. Le « calme repos des morts », ça me fait bien marrer, c'est limite en allant là dedans si on trébuche pas sur des médecins fous et des nécrophiles en goguette. Là pour ce que j'envoie à la lumière de la lune, on est tout seul, mais ça va p'tète pas durer. Ça dépend si on a enterré un corps entier y a pas longtemps, p'tète qu'il y a des gens qui vont venir le manger ou le découper en morceaux. Même en étant cané à Ishtar, tu trouves toujours le moyen de te faire profaner.
- Ouais j'aime pas ça, j'sais pas voler et virevolter avec des gens bourrés, ça m'semble pas très hygiénique. Puis l'doux et l'magique et tout le tremblement, j'comprends pas bien pourquoi c'est si important. On s'fait chier pareil avec un lustre en cristal que sans, ça sert à rien ces trucs, puis ça doit être la misère pour changer les bougies d'ssus. En plus y en a qui ont dû s'prendre de la cire chaude sur la gueule à cause de ce grand machin, c'pas très hygiénique non plus.
J'ai opté pour que « virevolte » veuille dire « baiser » en bourge de la haute. Puis après tout, quand t'es bourré, tu dis n'importe quoi, p'tète que c'est un mot qu'existe même pas, mais j'pense qu'il faut mieux que je doute de mon vocabulaire plutôt que de celui des autres. Pareil pour le coup du doux magique de la lumière d'or ou je sais pas quoi, j'suppose que c'est le lustre. J'imagine les gens « oh putain on s''fait chier », « t'inquiète ou va pouvoir faire une teuf d'enfer, j'ai un lustre ! ». C'est sûr que t'as les fêtes avec lustre et sans lustre, y en a un où tu bouffe des canapés que t'oses même pas les manger tellement c'est joli, et l'autre avec de la bière et des cacahouètes.
- Mais t'es qui ?
Ouais, dit il après avoir monologué tout seul comme un con pendant cinq minutes. |
| | | Adelheid Horn ʘ Ingénieur ʘ
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Dim 22 Mai - 12:34 | |
| La jeune fille le fixa un moment sans rien dire, semblant presque onduler toute entière sous les assauts de la brise tant ses cheveux et sa robe pouvaient se confondre quand la lune était cachée. Elle pencha légèrement la tête sur le côté quand il lui demanda qui elle était... elle n'avait pas vraiment l'habitude qu'on lui pose cette question et se concentra plusieurs secondes pour trouver quoi répondre.
- Normalement je suis Adelheid Horn... mais ce soir j'ai davantage l'impression d'être un étrange animal qu'on expose qu'autre chose. L'humeur et la personnalité se mélangent quand l'alcool s'en occupe, et l'esprit habituellement embrumé devient net... un peu plus net... un peu comme un paysage caché par deux voiles blancs au travers desquels il est difficile de voir, et à qui on en retire un. On voit mieux.
Elle poussa un soupir et regarda autour d'elle, visiblement toujours aussi surprise de ne pas avoir vu Zélig avant de se retrouver juste devant lui, elle donnait l'impression de vouloir s'assurer qu'il n'y avait personne d'autre dans les parages. Une fois rassurée, elle se laissa tomber en arrière, bras écartés, sur la terre meuble d'une tombe fraichement refermée et regarda le ciel.
- Les volutes de nuit s'envolent et s'enroulent autour du centre de l'attention qui s'étire et s’exhibe, courant et marchant sans bouger au milieu du néant. Les pensées d'autrefois se mélangent avec celle qui n'existeront jamais, la couleur d'un passant, l'odeur du vent, l'eau qui remonte vers le ciel se masser dans les nuages qui passent et repassent inlassablement. Ils reviennent toujours, mais ne sont jamais les mêmes. Pourquoi ? Pourquoi pas ? La simple difficulté est assez plate pour rouler librement et descendre une montée sans effort. C'est dur, très dur, et si facile à la fois...
Adelheid donnait l'impression de penser à voix haute, comme si elle disait exactement ce qui lui passait par la tête sans se préoccuper du sens que cela avait. A moins que cela n'ai un réel sens pour elle... Toujours est-il qu'ainsi allongée par terre, elle pouvait voir la fumée crachée par Zélig qui s'envolait en dessinant d'étranges motifs dans l'obscurité. Elle contempla le phénomène quelque secondes avant de se redresser et d'adresser à son interlocuteur nocturne un regard fasciné.
- Comment tu fais pour dessiner avec de la fumée ?
Elle même n'avait jamais fumé, ni réellement connu de fumeurs. Elle avait passé son enfance dans une sorte de rêve dont elle se souvenait mais n'avait pas grand chose à faire, elle ne tenait pas plus que ça à ses parents qui l'aimaient pourtant énormément... et étant toujours plus ou moins solitaire déjà à cette époque, elle ne s’était jamais mêlée aux groupes de gens qui se retrouvent pour boire, discuter ou faire la fête. Elle aimait être seule et faire ce qu'elle voulait et cela avait toujours été ainsi. Même depuis qu'elle vivait dans la capitale impériale c'était la même chose. La journée elle restait enfermée dans son atelier, chez elle ou dans ses manèges, et la nuit, quand elle n'était pas en pleine période de création, elle sortait et laissait ses pieds la guider dans les ruelles les plus sombres et les plus sordides qui soit. Les seuls fumeurs qu'elle avait réellement rencontré étaient des aristocrates durant les rares soirées mondaine qu'elle était obligée de se coltiner... et du coup, cela ne l’intéressait pas. Mais l'homme qui se tenait debout devant elle était seul, il n'était pas entouré d'une dizaines de pintades affolées parlant chiffon et de dindons poudrés et ivres morts...
En attendant sa réponse, elle attrapa le sac en tissus informe qu'elle avait emporté avec elle et qui, même s'il était aussi blanc que le reste de sa personne, tranchait avec l'ambiance des lieux qu'elle venait de quitter tant il semblait vieux et usé. Elle attrapa quelque chose et sortit, d'un air satisfait, une bouteille qu'elle avait emporté avec elle. Elle partait du principe qu'on l'avait obligée à se rendre à une soirée idiote avec des gens parfaitement inintéressants au lieu de la laisser fabriquer quelque chose d'inutile mais de joli, et que donc elle pouvait bien prendre là bas ce qu'elle voulait. Son sac était donc probablement rempli de choses provenant de la maison de leur ancien hôte.
- Soif ? |
| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Lun 23 Mai - 6:34 | |
| Donc là, j'ai eu un raisonnement malheureux, dû à la piètre estime que j'ai de moi. J'ai cru que si je comprenais pas ce qu'elle disait, c'est parce que j'étais trop con pour ça. En fait, ce qu'elle disait n'avait aucun sens, mais moi j'avais pas moyen de le savoir. Et tu sais le pire ? C'est que j'ai tenté de répondre ! Ils étaient tellement jolis ses mots, et puis elle les disait avec l'air à moitié dans la lune, comme si c'était une déclaration hyper importante, genre un truc intime qui demande de l'attention. Bon, tu t'diras, qu'est ce que j'en ai à foutre de cette nana ? Bah moi j'suis comme ça tu vois, les meufs qui déclament sous la lune, bah j'réponds.
- Moi c'est Zélig Faoiltiarna ! Mais même quand j'suis à des soirées pourries, et bah j'reste pareil et j'm'embrume pas dans l'alcool avec des voiles blancs, c'pas hygiénique non plus.
Puis bon, elle a pas l'air de réagir à ce que je dis, c'est que je dois répondre dans les cases – j'suis pas peu fier là. Enfin la suite me fait conclure qu'on a négliger mon éducation dans les grandes largeurs, en effet, à quel moment m'a-t-on dit « attention Zélig, ne parle jamais avec quelqu'un qui cale « néant » dans une conversation courante » hein ? Jamais ! Bah on aurait dû, j'aurais moins perdu mon temps. Enfin elle récitait p'tète de la poésie ou un truc comme ça, on sait jamais avec les gens bourrés. Enfin ça a l'air d'être de la poésie, ça n'a strictement aucun sens. Les volutes de la nuit déjà, depuis quand la nuit elle a des volutes ? J'sais foutrement pas ce que c'est, déjà, mais si la nuit en avait j'suis sûr que j'le saurais, on cache pas des noms communs comme ça dans ses poches pendant des années sans que personne soit au courant. C'est p'tète les aurores boréales ? Enfin d'une, c'est plutôt à Uberhäl ça, et de deux ça s'appelle pas « volutes ». Bah, ça doit être ça, une « licence poétique ».
Enfin à un moment dans son soliloque elle case un « pourquoi », et j'ai cru que c'était une vraie question. La réponse apparue très limpide.
- Ben parce que t'es bourré.
Enfin lui dire ça, c'était comme gueuler dans le cul d'une vache, certes. Les gens bourrés estiment toujours être dans leur bon droit, c'est ça qui est terrible. Elle me sortirait pas de la poésie sinon, elle verrait bien que ça sert à rien, enfin j'espère. Enfin elle me pose une question sur ma clope, que je me mets à regarder comme si c'était un dangereux terroriste. J'mets du temps à caler qu'elle parle de la fumée – et là, si j'avais du vocabulaire, je saurais qu'elle fait des « volutes de fumée ». Enfin la gamine s'est jeté par terre, sans avoir peur de salir sa robe blanche. C'est ça les bourges, rien à foutre d'avoir de la terre sur le cul, comme si la boue allait faire exprès d'éviter ça pour respecter les convenances, comme si ça leur était dû. Moi, j'm'assoie par terre, j'ai de la merde sur le cul et ça me désole, et pourtant j'ai du pognon. J'dois pas en avoir assez, ça doit venir de là.
- Bah elle fait ça toute seule, mais c'est vrai que c'est joli.
Mais c'est là qu'on a la bonne nouvelle de la soirée, elle me tend une bouteille. Je réfléchis pas trop au pourquoi du comment et j'en bois une bonne lampée. J'aime pas trop boire avec les bourges, ça finit toujours mal, et moi les p'tits verres avec des rondelles de fruit dessus et des parasols rigolos, ça m'inspire pas la confiance, j'ai toujours l'impression que des machins colorés comme ça vont forcément me rendre à moitié fou si je les bois. Qui dit qu'il n'y a que de l'alcool là dedans ?
- Oh, merci. C'pas dégueu.
J'en rebois une lampée puis je m'assoie sur le gazon par terre. Après tout, rien à foutre d'avoir de la terre sur le cul.
- T'es noble aussi ? Moi j'le suis mais depuis pas longtemps, un genre d'accident – un vulgaire assassinat ouais, merci Emile* - du coup j'suis un peu comme un chien dans un jeu de quilles là dedans.
Ouais, réplique minable sur réplique minable, mais faut bien passer le temps.
* j'ai un quota d'Emile à caser dans les rp's. |
| | | Adelheid Horn ʘ Ingénieur ʘ
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Mar 24 Mai - 13:22 | |
| - Noble ?
Elle sourit doucement.
- Non, je ne suis pas noble... je ne fais pas partie de ces gens insupportables pour qui démontrer à ses amis qu'ils sont plus riches et plus influents qu'eux par tous les moyens est un but dans l'existence. Toi tu es noble sans l'être, c'est différent, un chien dans un jeu de quille sera toujours plus intéressant que lesdites quilles qui restent là sans bouger à attendre que tout vienne tout seul dans leurs bouches grandes ouvertes et cousues d'or. La noblesse est cassée, et la réparer prendrait beaucoup trop de temps et d’énergie pour que qui que se soit ne puisse réellement s'en occuper.
Elle repoussa une mèche blanche qui tombait devant ses yeux et contempla un moment la lune d'un air distrait.
- Moi je ne suis là que pour décorer. Ils m'obligent à venir et à me montrer, comme un joli petit animal excentrique qu'on expose à la vue de tous pour prouver qu'on est intéressant et qu'on se soucie de ce qui arrive dans ce monde, comme un bijou qu'on utilise comme faire-valoir. C'est pour ça que je viens rarement. C'est la première soirée aristocratique à laquelle je me montre depuis près de huit mois... et je trouve encore que c'est trop rapproché... Mais si je dois supporter ça pour ne pas avoir à me soucier de trouver de l'argent alors soit... mais c'est bien l'unique raison.
Elle récupéra la bouteille, la regarda un petit moment avec un sourire qui semblait presque nostalgique et en avala une longue gorgée. Elle laissa le liquide glisser dans sa gorge, la réchauffant doucement au passage, et son sourire s'élargit. Ces derniers temps elle ne pouvait plus boire comme elle l'entendait. Ses esclaves, toujours à s'occuper d'elle comme s'ils étaient ses parents, l’assommaient de recommandations, la forçaient à manger régulièrement et à dormir le plus souvent possible... Peu consciente de ce qui l'entourait en règle général, elle ne se souciait que rarement de savoir si elle avait faim, froid ou mal, ou si elle était fatiguée. Ses esclaves devaient s'en occuper eux mêmes, sinon elle ne mangerait que de temps en temps et ne dormirait qu'en s'écroulant de sommeil sur l'un de ses ateliers. D'autant plus qu'elle venait de passer les cinq ou six derniers mois à créer une nouvelle invention... et en période de création c'était encore pire.
- La douceur métallique d'une idée dans la tête, celle qui vole et retombe en même temps mais ailleurs. Elle glisse le long des rêves et sautille dans la nuit, la lueur de sa vie éclipse même les ombres, celles qui rampent et s'agglutinent sous les fenêtre d'une enfant, réveillée par un rêve qui sourit à ses jouets... La lourdeur accentuée d'une plume lestée qui s'enroule dans une main tout autour d'une idée, elle s'évade et revient, toujours en même temps, apprécie la lumière mais préfère les ombres. La lumière s'est éteinte, la fillette endormie, les rêves sont partis et laissent la place au sommeil... un instant en cristal qui scintille sans lumière. |
| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Jeu 2 Juin - 12:01 | |
| La meuf bizarre me parle qu'elle aime pas la noblesse, en fait – t'as vu, j'ai pigé – et pendant ce temps j'en profite pour voler la bouteille et lamper ce qu'il y a dedans à une vitesse industrielle histoire de me donner une contenance – c'est le seul usage que j'ai jamais trouvé à l'alcool en milieu mondain. Ouais enfin elle beurrée, ça se voit bien, on étire pas les métaphores comme ça, surtout quand elles sont pourries. Les chiens et les quilles, on devrait les laisser à leur place, c'est à dire dans une expression à la con, et pas s'en servir pour qualifier des gens. Enfin du coup, elle fait quoi dans les soirées mondaines ? Elle parle d'une sorte de mécénat, et je ne vois que trois types de personnes usant de ce genre de financement : les putes, les ingénieurs et les philosophes. Vu comment elle parle, c'est sans doute pas un ingénieur – moi j'imagine quelqu'un utilisant des mots bizarres que personne connait avec des grosses lunettes – et vu les fringues, pas une pute non plus. Une philosophe donc, je suis censé plus ou moins la harceler moralement mais... comment tu veux que je fasse ça ? J'arriverais même pas à dominer psychologiquement une poule ! Remercions les ombres que je sois doué en magie hein, sinon je serais mort de faim au milieu de ma connerie depuis longtemps, ou je tapinerais, absence de mobilité sociale inter-générationnelle oblige.*
Puis elle me vola la bouteille et continua son charabia. Je comprenais pas ce qu'elle disait, mais c'est sympa d'entendre une jolie voix dire de belles choses, même si elles sont incompréhensibles. Ça fait de jolies images dans la tête. Effectivement, même les délires pourris pseudo-poétique d'une frappée avec deux grammes dans chaque œil m'impressionnaient. Mais j'suis pas vraiment un littéraire.
- C'est joli ce que vous dites. Je comprends absolument rien, mais c'est joli.
Je lui repique la bouteille une fois qu'elle a finit son speech pour en reprendre une grosse gorgée. Elle a de l'avance sur moi en la matière après tout, puis ça réchauffe. On est au milieu de la nuit après tout. Et j'ai pas spécialement de raison de renter. Ma fille dort probablement, elle va pas m'amuser avec ses conneries trop mignonnes. C'est ça que je trouve trop bien avec la mort de mon demi-frère, c'est que je peux vivre avec elle.
- Mais sinon, en fait j'suis plutôt prêtre à la base.
Dit il sapé en prêtre. Merci captain Obvious.
- T'es une philosophe ou un truc comme ça ? J'suis censé pas les blairer, mais c'est pas l'cas en fait. C't'un peu dur de haïr quelqu'un que tu comprends même pas quand il cause, genre tu t'sens plus con qu'autre chose. Genre la parole c'est une putain de machine de guerre et tout... ouaaah, comment c'est trop philosophe c'que j'dis.
L'alcool, ça rend un peu bavard.
* Le bac, c'est dans deux semaines, mais ça se voit pas.
Dernière édition par Zélig Faoiltiarna le Jeu 2 Juin - 12:02, édité 1 fois (Raison : Azy arrête d'me questionner là, sale code.) |
| | | Adelheid Horn ʘ Ingénieur ʘ
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Jeu 2 Juin - 14:58 | |
| - Joli ? Ah bon ? J'en sais rien, je laisse les mots couler de ma bouche sans les arrêter, ils défilent devant les gens en essayant de s'imposer mais sans réellement vouloir être entendus. Les mots sont compliqués, ils veulent tout et ne souhaitent rien, un peu comme les rêves oubliés qui errent sans but dans une nuit dorée.
La jeune fille regardait son interlocuteur comme une enfant contemplerait un personnage de fiction, comme s'il était à la fois réel et absent.
- T'es un prêtre ?
Un grand sourire illumina son visage enfantin et elle braqua sur lui un regard de petite fille devant un bonbon.
- Tu peux me montrer un tour d'Ombres ? J'aime comme elles tournent et retournent sur elles mêmes en éclipsant les lueurs blafardes de la lune et des étoiles, elles volent, tombent et s’emmêlent entre elles en dansant dans la nuit et sur le jour !
La magie faisait peut-être partie intégrante de la culture d'Ishtar, mais la voir en vrai et devant elle, juste pour elle, était quelque chose de différent. Et Adelheid était encore largement assez enfantine pour en rêver. Elle trouvait d'ailleurs que les gens étaient devenus triste depuis que la magie et les choses extraordinaires ne les touchaient plus vraiment... elle continuait de s'émerveiller pour un rien depuis sa plus tendre enfance et ne saisissait pas pourquoi il n'en était pas de même pour les autres.
- Elles prennent diverses formes et diverses textures, il parait même qu'on peut s'en servir pour voler ! Tu sais voler toi ? Moi non... j'aimerais bien, juste pour aller voir de quoi tout ça à l'air vu du ciel... la Grande Roue que j'ai faite va haut, très haut même, on voit toute la cité Impériale quand on est en haut... mais ça ne suffit pas, elle ne fait pas vraiment voler, elle fait semblant. Un joue je fabriquerais quelque chose qui me permettra de voir tout l'Empire du ciel !!!
Et elle le pensait réellement. Elle avait eu une fois l'idée de créer une sorte d"oiseau en métal, mais l'idée n'avait pas été assez imposante ni assez aboutie, alors elle l'avait laissée de côté et avait décidé d'y repenser plus tard.
- Un oiseau peut tout voir d'en haut et d'en bas en même temps. Il peut voler et marcher, certains peuvent même nager. Pas comme les poissons, mais ils peuvent quand même nager. Moi je peux seulement marcher et nager, c'est triste non ? Si tu sais voler... tu m'emmènerais faire un tour dans le ciel ? Pas beaucoup, juste un peu... juste assez pour me donner envie de recommencer mais pas assez pour être lassée. Comme ça, quand j'aurais fabriqué mon oiseau porteur d'hommes je t'emmènerais voir la province ou je suis née ! C'est très joli, je suis sure que vu d'en haut c'est encore plus beau !
Au plus elle buvait, au mieux les gens la comprenaient et elle le savait. Elle récupéra la bouteille et en avala quelques longues gorgées brûlantes avant de la tendre à Zélig.
- C'est quoi exactement un prêtre au fait ? A part la magie des Ombres, qu'est ce que vous faites ? Je n'ai rencontré qu'un seul homme de l'Église mais il était un peu spécial... |
| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Ven 3 Juin - 10:47 | |
| La jeune femme me demande si je peux pas faire un tour d'ombre. C'est amusant, les gens ça les passionne pas d'habitude, une espèce de crainte respectueuse. Bah, c'est une philosophe après tout, elle remet les trucs en cause et tout ça, donc elle voit bien que la manipulation des ombres ne tue pas forcément et qu'on est pas condamné à mort si on en voit. C'est frais, j'aime bien. J'agite le poignet pour que des volutes – oui il y a beaucoup de volutes ces temps ci – d'ombres trainent mollement dans l'atmosphère. J'y pense jamais, mais c'est vrai que c'est joli. C'est un peu blasant pour moi parce que j'en vois depuis toujours.
Et après elle me demande si je vole. Oh putain. Nan mais techniquement, c'est pas impossible, n'importe quel abruti s'est amusé à ça, mais le coup des rêves bleus c'est merveilleux, ça amuse à peu près trois secondes avant de rendre fou. Puis c'est chaud, finalement pour tenir en l'air ça fait une manipulation compliqué, rapport au vent qui peut te foutre par dessus bord, enfin ça m'a jamais amusé. Peut être que j'ai le vertige, je sais pas, on m'a jamais demandé de marcher une corde.
- Bah y fait froid et t'as les yeux qui pleurent. C'est pourri, puis on est censé utiliser l'Ombre avec dignité. S'amuser à voler dans le ciel, ça en fait pas parti.
Donc non, je vais pas la faire voler. A tous les coups elle se casserait la gueule et j'aurais l'air bien con. Puis la dignité, c'est un sujet compliqué qu'il faut mieux pas que j'aborde, tu sais moi les concepts... vraiment pas éduqué à ça. Je reprends la bouteille, et je regarde mieux la nana, et plus précisément son bide. Il me faut pas six ans pour faire deux et deux là par contre, et j'me mets à sourire. Je pousse pas de grands cris effrayés par rapport à l'alcool, parce que le ministère de la santé existe pas et du coup je peux pas savoir que les foetus kiffent pas l'alcool, mais je constate juste qu'elle est enceinte et je suis content, comme un con.
- Oh mais félicitations !
Je sais pas moi qu'elle veut pas de ce bébé, dans ma tête c'est un grand bonheur qui va lui tomber dessus. C'est très con mais j'aimerais bien pouvoir porter aussi, les rencontres brèves que j'ai parfois auraient du coup du sens, j'aurais l'espoir d'avoir un autre bébé et tout. Et puis les gens feraient moins une tronche bizarre quand j'expliquerai que j'élève mes gamins seuls, dans la tête des gens, c'est plutôt un monopole féminin. Enfin bref, parlons pas de mes rêveries à moi, mais plutôt des siennes – je suppose toujours qu'elle est grave heureuse.
- C'est ton premier ? Moi j'ai une petite fille de six ans, au début c'est trop trop chaud parce que je savais pas bien quoi en foutre, et puis elle voulait jamais dormir, mais sinon c'est trop trop bien.
Non, je vais pas lui demander si je peux toucher son ventre, je sais me tenir quand même. Je reprends la bouteille et la lève un peu en l'air pour trinquer avec le ciel nocturne à ce que je crois être un super bonheur. Comme j'ai un peu d'expérience maintenant, il ne me vient pas à l'idée qu'elle puisse être effrayée ou un truc comme ça. |
| | | Adelheid Horn ʘ Ingénieur ʘ
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Ven 3 Juin - 11:19 | |
| Si à la base elle s'était contentée d'afficher une mine ravie devant sa démonstration d'ombres mouvantes et une petite moue enfantine quand il lui avait dit ne pas pouvoir la faire voler, son expression se transforma d'un coup quand il évoqua sa grossesse. Elle replia ses genoux contre sa poitrine et posa doucement son menton dessus d'un air triste. Cela ne faisait pas longtemps qu'elle était au courant, et la soirée qui avait suivit cette annonce avait été quelque peu traumatisante pour elle...
- J'en veux pas... j'ai aucune idée de ce qu'il faut faire pour élever ce genre de... un enfant. Et puis celui qui l'a mis dans mon ventre me déteste, probablement à cause de cette chose qui grandit. Il m'a dit que je devais l'élever comme la chienne que j'étais, il m'a traitée de trainée et m'a dit que si je m'en débarrassais il détruirait tout ce que j'ai construit. J'ai pas envie qu'on détruise mes manèges... se serait trop triste !
Elle regarda un moment dans le vide avant de replonger dans regard dans celui de son interlocuteur.
- Maintenant que j'y pense, c'est un collègue à toi je crois, il maitrise aussi les ombres et tout ça.
Elle ne se souvenait plus de son nom. Elle l'avait apprit un jour par hasard en entendant une description qui ne pouvait se rapporter qu'à lui, mais son nom avait si peu d'importance aux yeux de la jeune fille qu'elle l'avait oublié presque instantanément... elle se souvenait juste qu'il était joli, mais rien de plus. Elle réfléchit quelques instants pour trouver une description simple mais précise.
- Euh... il est grand, tout blanc, et ses yeux sont rouges... ah ! Et il a toujours son frère avec lui, c'est un corbeau... moi je l'avais surnommé le Maestro des Corbeaux mais il a un autre surnom normalement je crois... mais j'ai oublié.
Elle afficha encore quelques instants son air triste... puis attrapa la bouteille et en avala une bonne quantité.
- Du coup va falloir que je l'élève. Ça mange quoi ? Ça marche tout de suite ou faut lui apprendre ? On en fait quoi quand on a quelque chose à faire ? Et ça fait mal quand il sort ? Est ce que je suis obligée de lui trouver un nom ? Je peux pas l’appeler "bébé" tout simplement ? Est ce que c'est vrai que je suis forcée de me marier à un inconnu pour qu'il ai un père ou est ce que je peux m'en occuper toute seule ? Et si je fais ça... j'ai le droit de demander à des gens de m'aider ? Et pourquoi est ce qu'on déteste une fille quand elle tombe enceinte ? C'est pas comme si j'avais fais exprès... Et toi ? Tu m'aideras vu que tu t'y connais ?
Elle lui adressa un sourire doux.
- J'aimerais bien voir ta fille... j'ai pas l'habitude des enfants et je sais pas trop comment ça réagit. Faut les protéger tout le temps non ?
Elle avait encore plein de questions, mais les poser lui faisait bizarre... elle commençait seulement à comprendre qu'elle allait vraiment avoir un enfant et des sentiments contradictoires se battaient constamment dans son esprit. D'un côté elle le détestait parce qu'à cause de lui l'une des rares personnes qu'elle appréciait vraiment la haïssait, mais d'un autre côté c'était un peu comme si elle gardait un morceau de lui... ou quelque chose comme ça... en tout cas, en parler avec quelqu'un qui s'y connaissait était probablement une bonne chose. |
| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Ven 3 Juin - 12:28 | |
| Et après je me retrouve bien con, elle me décrit les horreurs qu'elle a vécu et j'ai envie de rentrer sous terre. Mon bel enthousiasme s'envole et je me rappelle soudain de la grossesse d'Inanna, vu de mon coté : le règne de la terreur. J'en voulais pas, je voyais le corps de ma meuf se transformer et j'arrivais à pas appréhender qu'il y ait un petit être humain adorable dedans. Puis à voir, ça fait encore plus peur, t'as le bidule qu'est sanguinolent, puis ta vue ta meuf hurler comme un porc qu'on égorge pendant des heures, ça fait pas rêver. Puis après c'est juste une machine à caca et à hurlements, qui a de bonnes chances de décéder et tu te demandes pourquoi tu te fatigues avec ça.
Et après elle me décrit le père et... ah ouais quand même.
- C'est Emile Paole, un inquisiteur. Il est complètement frappé.
Et encore, c'est du putain d'euphémisme. Gros barjot malade qui ferait mieux de crever, c'est plus adéquat. Il me vient la pensée terrifiant que cette pauvre femme a dû coucher avec lui pour concevoir le bazar, ça c'est absolument terrifiant. Je pensais pas qu'Emile couchait avec des gens, et qu'ils soient vivants après. J'préfèrerais crever moi. Enfin j'vais pas lui jeter la pierre, y a des trucs qui arrivent comme ça, parfois. N'empêche, coucher avec un gros taré pareil, ça me donne des sueurs froides. Miraculeux qu'elle ait encore quatre membres je trouve. Enfin sa réaction m'étonne pas.
- Il... – j'essaye de trouver une explication qui soit pas « le père de ton enfant est un immonde connard puant », un truc plus subtil, mais j'suis pas très en mots – Il est en colère contre le monde, je sais pas, il veut tuer tout ce qui vit. Enfin c'est p'tète le boulot qui veut ça, mais il est salement taré quoi. L'écoute pas, il dit que de la merde.
Et puis après elle m'étale l'étendue de son ignorance à propos des bébés, qui est assez phénoménale. Même moi j'en savais plus, et pourtant j'suis pas expert en grand chose à la base. Là doit s'étendre devant elle les vastes plaines de l'Inconnue, et putain ça fout les boules. J'ai presque peur de devoir lui faire l'explication des abeilles et des fleurs, tellement elle sait rien. Ni comment ça sort, ni comment ça va se passer après. Et avant, parce que bon, après j'ai pas connu masse de femme enceinte, mais des fois c'est compliqué.
- Baaaah... ouais y s'passe plein de trucs, et l'bébé y sait rien faire, faut tout lui montrer, mais j'te jure que ça va bien se passer.
J'vais pas lui parler de mort en couche et de mortalité infantile élevée, ça va la terrifier – j'te rappelle qu'on vit dans un monde sans antibiotique ni vaccin, avec une espérance de vie de trente cinq ans hein.
- Et puis y a des sage-femmes – c'est des vieilles toute biza... très attentionnées qui accouchent tout le monde – et puis c'est normal, les grossesses ça arrive tout le temps*, t'es pas obligé de te marier et tout, surtout si t'es pas noble, et puis Emile te fera pas de mal et à tes euh.. manèges non plus. Petit blanc. Par contre ma fille elle dort là. Les enfants ça dort tout le temps.
Ouais je sais, j'ai une présence tranquillisante, et puis j'suis vachement clair quand j'parle.
* Ouais on y pense jamais... mais y a pas de contraception sur un monde un peu médiéval... |
| | | Adelheid Horn ʘ Ingénieur ʘ
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Ven 3 Juin - 19:53 | |
| Le vent avait forcit mais la jeune fille ne semblait pas vraiment s'en rendre compte. Elle buvait les paroles du prêtre, aussi bien quand il parlait d'Emile que quand il lui expliquait des choses sur les bébés et les accouchements... Elle avait pas mal pensé à ce qui lui arrivait depuis que ses esclaves l'avaient retrouvée nue dans cette vieille ruine, couverte de sang, choquée, agenouillée par terre près du cadavre monstrueusement déchiqueté d'un garde impérial. Ils avaient soigné les blessures que lui avait infligé le Maestro des Corbeaux, l'avaient dorlotée comme une enfant et avaient même fait venir sa mère... Bien qu'assez peu proche de ses parents, elle était toujours un peu apaisée en présence de celle qui lui avait donné la vie et qui, même de loin, prenait toujours autant soin d'elle qu'au premier jour. Cette femme était toujours d'un calme olympien, avait un sourire doux et tendre perpétuellement plaqué sur les lèvres et regardait sa fille comme si elle était la plus belle chose qu'il lui ait été donné de voir. Quand elle était arrivée, elle s'était contentée de la prendre dans ses bras sans rien dire et de la serrer contre son coeur jusqu'à ce qu'elle ai fini de pleurer... après cela, les esclaves lui avaient raconté ce qu'il se passait en donnant le peu de détails qu'ils avaient réussi à extorquer à la jeune maitresse des manèges, et elle s'était affairée à préparer l'arrivée de cet enfant, visiblement ravie de devenir grand-mère. Elle avait d'ailleurs déjà engagé des sages-femmes, une nourrice au cas ou son étrange fille ne pourrait nourrir son enfant elle même, et elle avait fait prévenir certains nobles hauts placés qui appréciaient le travail d'Adlheid.
- Tu crois que je pourrais devenir comme ma mère ? Elle est toujours en train de s'occuper de moi, elle est douce et gentille continuellement, jamais fâchée par quoi que se soit. Elle a dit qu'elle m'aiderait pour l'accouchement et pour m'occuper du bébé. Mais il faut qu'elle rentre à la maison, elle ne doit pas rester dans cette ville. La capitale impériale est mauvaise pour ses... euh... les trucs qui servent à respirer, les poulons je crois, un truc comme ça... non ! Les poumons !
Elle releva les yeux d'un air amusé.
- Au fait, c'est vrais que ça sort par là ?
Elle remonta ses jupes jusqu'à ce que la limite de la décence soit largement dépassée mais sans que l'on aperçoive réellement son intimité, cachée par l'ombre du vêtement à défaut de quelque autre tissus qu'elle trouvait gênant.
- Et toi, tu lui as fais du bien à la mère de ta fille quand tu la lui a mise dans le ventre ? Moi normalement les hommes je les trouvais juste ennuyeux... ils s'amusent tout seuls et après c'est fini... il n'y a que le Maestro qui m'avait fait du bien. Du mal aussi... mais ça allait bien ensemble alors c'est pas grave... est ce que c'est que quand on met un enfant en route que ça fait du bien ? |
| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Sam 4 Juin - 8:36 | |
| Ah mais en fait, on en est vraiment au stade des fleurs et des abeilles. Enfin d'abord, elle pose une question logique, genre si elle va être une bonne mère tout ça, puis ça embraye sur du n'importe quoi. Enfin au début, elle soulève une option intéressante : la mère pour t'aider. Chose que je n'ai jamais expérimenté puisque je n'en ai pas, et la mère de mon enfant non plus. On était comme deux cons inexpérimentés à pédaler dans la semoule. Jusqu'à ce qu'elle meurt, et là j'me suis retrouvé tout seul avec beaucoup de remords.
- J'sais pas, j'ai pas eu de mère pour m'aider, mais ouais, faut mieux pas qu'elle s'abîme les poulons. Quoi que ça puisse être. Hey ! T'as oublié que j'étais salement con moi aussi ? T'auras qu'à aller la voir quand le bébé aura quelques mois, comme ça elle sera contente. Enfin j'suis sûr que tu feras aussi bien.
Oui je sors des banalités, et puis elle a l'air surtout frappée. Pas méchante par contre, juste un peu fêlée, un bon point pour elle. C'est pas comme si y avait à passer un test de capacité physique et mental avant de faire un chiard, tout le monde en fait tout le temps. Dont Emile. Ça me tue ça, c'est donner de la confiture au cochon quoi. Il va sans doute essayer de faire du lancer de bébé contre parpaing en béton dans un moment d'ennui. On devrait interdire aux gars comme ça de baiser tiens, ça ferait des vacances à tout le monde, puis on serait sûr qu'il n'y en aurait pas d'autre comme ça... quoique j'ai jamais été très convaincu de l'hérédité pour ces choses là. Quand tu vois un bébé – qui est quand même une grosse larve molle et bavante – t'as du mal à croire qu'il porte les germes du mal en lui. Plutôt les germes pour remplir sa couche. Enfin le bébé d'Emile et cette fille sera sans doute euh... albinos, ça, j'ai peur qu'il y échappe pas, mais aussi très mignon – comme tous les bébés – et gentil. Ça sera bien, ça lui ferait les pieds à l'autre corniaud. Et en grandissant, il découvrirait avec horreur que son sperme a donné un gars qui lui ressemble physiquement, mais qui aime sa femme et ses enfants et dont la seule ambition est de vivre tranquille et de surtout pas le croiser, lui. C'est tout le mal que je lui souhaite.
Et là Adelheid, sans peur sans reproche, en vient donc aux fleurs et aux abeilles. Si t'as pas capté le sens de cette expression, ça veut dire qu'on parle quéquette. J'ai essayé de dire ça poliment, désolé, mais là vu le contexte ça devient de plus en plus difficile, parce que pour me montrer d'où provient les bébés bah... elle me le montre. Enfin pas totalement, puis y fait nuit, mais je tourne la tête quand même. Pas que je fasse mon fleuri hein, mais tout le monde est méfiant naturellement envers quelqu'un qui montre ses parties génitales en public.
- Bah euh... oui. Ça sort par où ça rentre, logiquement.
Puis après elle enchaine sur mon cas – j'y tenais vraiment pas, mais alors vraiment pas. Et là, accroche toi bien, je vais faire preuve d'un chouilla de pudeur.
- Bah ça te regarde pas, ce que je fais. Petit blanc, je sens mon visage s'enflammer. Mais ouais, ça commence par du sexe les enfants. Mais c'est du domaine du on-en-parle-pas ça. D'ailleurs tu veux pas baisser ta robe ?
A la base, je voulais juste la féliciter pour sa grossesse, et là je me retrouve les deux pieds dans la merde. Emile, même quand il est pas là, il trouve le moyen d'être chiant et de m'humilier. Il est quand même fort, ce con. |
| | | Adelheid Horn ʘ Ingénieur ʘ
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Sam 4 Juin - 9:51 | |
| Assez peu portée sur la question de la pudeur, d'abord parce qu'elle considérait qu'un corps, eh ben c'était un corps et qu'en avoir honte ou être gêné par la vue d'un corps n'était pas dans ses habitudes, et ensuite parce que le concept même de "pudeur" lui échappait complètement, la jeune fille observa le prêtre un moment d'un air étonné avant de rabaisser sa robe en haussant les épaules. Machinalement, elle saisit l'une de ses longues mèches blanches et se mit à la suçoter... c'était un tic qu'elle avait depuis son enfance et cela lui donnait plus que jamais un air de petite fille innocente. Elle avala encore quelques gorgées d'alcool et reposa la bouteille devant Zélig. Le monde commençait à tourner autour d'elle et le voile de son esprit se levait progressivement.
- Mouais... j'imagine qu'un voyage jusqu'à chez elle avec un bébé de quelques mois n'est peut-être pas forcément une bonne idée non ? C'est pas comme si elle habitait à deux pas j'veux dire... c'est fragile non à cet âge là ?
Réfléchir plus facilement n'était pas franchement très agréable pour elle, mais pour avoir une conversation de ce genre c'était tout de même plus pratique. Après tout, l'homme qui se tenait devant elle avait déjà eu un enfant, et il semblait s'en occuper tout seul en plus. S'il trouvait que la paternité était quelque chose de merveilleux, peut-être allait-elle également apprécier être une mère... et peut-être qu'en la voyant s'occuper de son enfant comme il le lui avait demandé, même si ça n'avait pas été d'une manière très sympathique, le Maestro cesserait d'être fâché contre être... Elle ne comprenait d'ailleurs toujours pas ce qui avait bien pu le mettre autant en colère, le morceau de nuit qu'elle avait passé avec lui était encore complètement fou dans sa tête... elle revoyait ce type dans la nuit, Émile qui lui sautait dessus et qui le donnait à manger à ses corbeaux, elle revoyait Émile fou de rage qui lui hurlait quelque chose au visage mais elle ne se souvenait plus de quoi, et puis elle revoyait ce garde impérial... il lui avait dit que c'était elle qui l'avait tué et ainsi mutilé... elle n'en gardait aucun souvenir, mais c'était bien possible... elle aimait bien mutiler les gens à mort après tout...
Elle adressa un petit sourire timide à Zélig.
- Peut-être que je vais aimer ça en fait non . Je veux dire... si les parents aiment avoir des enfants c'est que ça ne doit pas être si horrible après tout...
Seul le "ça sort par ou ça rentre" la troublait un peu... après tout, un bébé c'était plutôt gros quand on y pense. Est ce que ça allait vraiment passer ? Elle en revint à une question qu'elle avait déjà posé mais pour laquelle elle n'avait pas obtenu de réponse.
- Ça fait mal ? Quand il sort je veux dire... et ça va vite ?
La souffrance physique n'était pas forcément ce qu'elle appréciait le plus... elle avait découvert qu'en la mélangeant à des choses agréable ça pouvait être sympa... mais accoucher et coucher avec Émile ne devait vraiment pas être la même chose... loin de là... |
| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Lun 27 Juin - 21:58 | |
| La jeune femme avait l'air surprise que je lui demande de baisser sa robe pour cacher son entrejambe à mon regard. Je repris la bouteille, et elle suçotait une de ses mèches de cheveux. Quelle avait l'air jeune ! Son corps disait indéniablement qu'elle était adulte, mais tout dans son attitude hurlait l'inverse. Son ignorance déjà. En sais je moi même si peu à l'époque ? J'avais vingt cinq ans environ – je ne connais pas mon âge exact – mais ce n'est pas pour ça que j'étais très renseigner sur la question. Je ne le désirais pas non plus ce bébé après tout, mais j'avais le gros avantage de ne pas l'avoir conçu avec ce gros trou du cul d'Emile. Enfin je le voyais surtout comme une contrainte horrible, comment allions nous nous en occuper ? Nous ne pouvions pas nous marier, et elle vivait chez son maître – un crémier – tandis que moi je vivais au monastère, l'un et l'autre avec presque pas de revenu. Pas de maison à nous. Et pourtant... j'avais fait des pieds et des mains pour réclamer un salaire, même petit, à mes supérieurs et elle... je ne préfère pas en parler, je t'en ai parlé une fois de ce qu'elle est devenue après l'accouchement. Je regrette, là encore c'était de l'ignorance, je regrette tellement !
Mais j'abandonne l'expression de folle douleur que j'ai eu quelques instants pour écouter ses questions pressantes. Marrant, je me suis posé exactement la même question, surtout quand j'ai vu Inanna toute petite dans mes bras, avec mon mètre quatre-vingts dix et tout ça. Ça se casse facilement les bébés, ils meurent souvent à vrai dire. Dois je lui dire ? La plupart des familles en font sept d'un coup, histoire qu'un ou deux atteignent l'âge adulte. Elle n'atteindra peut être même jamais l'accouchement, comme pas mal de femme. En m'installant chez mon frère, j'ai dû nécessairement fouiller ses affaires, et tomber sur une chambre d'enfant poussiéreuse. Il n'en a jamais eu, à ma connaissance, ou peut être mort très tôt dans leur existence, mais ça fait froid dans le dos d'entrer dans des mausolée comme ça.
- Oui, c'est très fragile, j'ai dit « quelques mois après », enfin ça dépend des bébés. Inanna avait tout le temps de le nez qui coule.
Et ça me rendait malade, mais je savais presque rien. Pour moi, un rhume sur quelque chose d'aussi minuscule, c'est qu'elle allait passer de vie à trépas dans une demi-heure. La quitter des yeux trois secondes, c'était prendre le risque qu'elle meurt dans d'atroces souffrances et tout ça. J'étais pas tellement serein. En fait, comment je peux penser cette pauvre jeune fille ignorante alors qu'en la matière, je suis le dernier les imbéciles totalement angoissé ?
- Je m'y connaissais pas trop non plus à l'époque... tu as quel âge ?
C'est vrai, elle a un corps trompeur je suis sûr. Mon cerveau-du-bas imbécile me hurle qu'elle a des seins et des fesses, mais ça veut rien dire. Les filles, ça grandit n'importe comment. Regarde Inanna, c'est une fille aussi, elle fait une tête de plus que les autres gamins de son âge, elle grandit à la vitesse d'un TGV en plaine. J'la trouve trop maigre aussi, y a trop de jambe là dessus. Elle ressemblera à sa mère plus tard peut être, athlétique et élancée. J'espère qu'elle me ressemblera pas trop, enfin ça risque pas, j'suis quand même plus velu. Je bois un grand coup dans la bouteille, en fait les bébés c'est carrément pas cool.
- Au début j'en voulais pas du bébé moi, mais après c'était mieux. Petite pause. Et je suis désolé, mais ça fait mal l'accouchement, et ça dure plusieurs heures, mais après je suis pas expert, ça dépend peut être des femmes.
Pour la mère d'Inanna, ça a duré des heures, en hurlant partout et tout. En rentrant pour rencontrer le bébé, je m'attendais presque à tomber sur un bain de sang affreux, mais en fait sur le bébé y en avait juste un petit peu. Je re-bois à nouveau, on commence à voir le fond de la bouteille, et je sens que ça me monte un peu à la tête. Enfin j'ai pas débordé la limite du « un peu pompette », mais laisse moi le temps, c'est que l'alcoolémie, ça met du temps à grimper là haut parfois. |
| | | Adelheid Horn ʘ Ingénieur ʘ
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Mar 28 Juin - 22:22 | |
| Quelle âge avait-elle ? C'était une question qu'on lui posait rarement... en général les gens s'en fichaient. Ils considéraient juste que l'avoir auprès d'eux était un faire-valoir convenable, que son excentricité était amusante, et qu'elle était mignonne. Le Maestro ne lui avait jamais posé la question... enfin, s'il l'avait fait, elle avait oublié... ça n'avait pas vraiment d'importance. Elle même s'en fichait. Elle considérait que quelqu'un devient intéressant par ce qu'il fait ou dit et par la façon dont il le fait (ou dit, encore)... et que son âge ne compte pas vraiment. Elle avait d'ailleurs des conversations beaucoup plus intéressantes avec les jeunes enfants qu'avec la plupart des adultes... pour elle, un enfant deux trois ou quatre ans, innocent et épargné par la vision du bien ou du mal, comprend nettement mieux le fonctionnement du monde et des gens que ceux et celles qui laissent leur jugement parler à leur place. Elle même pensait un peu comme une enfant, sa propre vision du bien et du mal n'existait pas réellement... peut-être était-ce pour cela qu'on la prenait toujours pour une fillette...
- Euh... j'ai seize ans je crois... enfin quelque chose comme ça. Attends.
Sa mère le lui avait dit dans sa dernière lettre. Quelque chose comme "Avoir un enfant à seize ans c'est normal ma chérie, ça arrive tous les jours tu sais"... un truc comme ça.
- Oui c'est ça ! C'est ce que ma mère m'a écrit l'autre jour. Mais je sais que les gens pensent généralement que je suis plus jeune que ça.
Elle lui adressa un sourire amusé.
- C'est pratique, les gens du marché m'offrent toujours des friandises en m'appelant "ma petite"...
Elle se tût un moment, pensant à ce qu'il avait finit par lui avouer... "Et je suis désolé, mais ça fait mal l'accouchement, et ça dure plusieurs heures". Elle pâlit légèrement... Se faire mal en fabriquant quelque chose ne la dérangeait pas... écoper de quelques blessures quand elle s'amusait avec des gens des bas-fonds la nuit n'était pas agréable... mais c'était facile à gérer. Qu'Émile lui fasse mal ne la dérangeait pas non plus, si ça pouvait lui faire plaisir elle s'en fichait... mais avoir mal à l'intérieur d'elle même pendant des heures et des heures la terrifiait. Elle frissonna et posa ses mains sur son ventre en le regardant avec des émotions contradictoires sur le visage. D'un côté elle voulait accoucher... Émile le lui avait demandé... mais souffrir ainsi pendant des heures pour quelqu'un qui avait subitement décidé qu'il la détestait sans aucune raison apparente (du moins, aucune qu'elle n'ai comprit), c'était autre chose. Cela lui fit repenser à cette nuit particulière, celle ou il lui avait clairement montré qu'il ne voulait plus jamais la voir et que si elle ne faisait pas ce qu'il lui avait demandé, il détruirait tout ce à quoi elle tenait. Si au moins elle avait comprit pourquoi, elle aurait pu s'en remettre... mais les émotions et les sentiments de cette jeune fille au mode de pensée si particulier étaient toujours beaucoup plus puissants qu'elle ne le croyait... Une larme coula sur sa joue, bientôt suivie par plusieurs de ses soeurs... elle les laissa couler un moment en silence, ne s'en rendant même pas compte, puis adressa un sourire innocent à Zélig.
- De toute façon c'est lui qui me l'a demandé... c'est peut-être juste pour ça non ? S'il a décidé de me détester il veut peut-être juste que j'ai mal pendant quelques heures non ? Après il redeviendra peut-être comme avant... comme si c'était ça ma punition... non ?
Elle avala encore une gorgée d'alcool.
- Enfin peut-être pas... mais c'est pas grave... ça ne dure que quelques heures... après c'est fini. |
| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
♦ Sexe : ♦ Influence : 464 ♦ Messages : 599 ♦ Âge du perso' : 35 ♦ Fiche : Grab your dick and double click ! ♦ Protecteur : L'Eglise. ♦ Date d'inscription : 10/06/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Lun 25 Juil - 10:50 | |
| Donc on continuait à parler de bébé, de ce genre de trucs, avec l'éthanol qui dansait la gigue en fond. Elle semble chercher son âge exact, mais c'est vrai que pour un si petit corps – enceinte en plus, enfin j'vois ça comme un genre de maladie qui affaibli vachement – elle a absorbé beaucoup d'alcool. Seize ans ?! La moitié de mon âge boudiou ! C'est vrai que c'est pas vieux pour avoir un gosse, mais par rapport à une fille du peuple, c'est pas tant que ça. Les nobles ça prend plus de temps, mais y a les tractations pour le mariage avant, c'est tout. Puis y en a qui arrivent à passer entre les gouttes jusqu'à plus de vingt cinq ans, on sait pas comment elles font. Et y en a qui essaye sans y arriver, là c'est un peu triste. Et dans le cadre d'un mariage noble, c'est même fatal. Je sais pas comment ils font d'ailleurs du coup quand l'héritier vient pas, mais ça doit bien foutre la merde.
- Ah tiens je connais pas trop mon âge exact non plus, naissance trop floue. Mais c'est vrai que tu fais jeune, enfin c'est toujours des bonbons de pris. Y a pas de p'tits profits !
C'est sûr que moi, on me donne pas des bonbons parce que je suis mignon hein. C'est p'tète le mètre quatre vingts dix qui fait ça, ou les muscles, va savoir. On pourrait attaquer éventuellement mon uniforme de prêtre qui m'identifie clairement comme ecclésiastique, donc arracheur d'yeux potentiel sur caprice et sur simple présentation d'une hérésie quelconque, comme oublier de prendre un air soumis devant moi. Mais alors, qu'est ce que je m'en tape le cul par terre de l'hérésie ! C'est pas mon boulot de la chercher, on me demande plutôt de bien gentiment faire de la magie pour la plus grande gloire de l'Église, et puis tout le monde sait que je suis nul pour quelque chose qui demande du doigté et de l'intelligence, comme chercher les paroles fourbes dans un déluge de mot intelligent. Enfin je sais que entendre « démocratie », c'est mal et ça pue le caca. Surtout pour celui qui l'a dit. Après j'irais pas rapporter, parce que je sais pas ce que ça veut dire, c'est de la philosophie de haut niveau ça à ce qu'on m'a dit. Ah ah ah, Zélig bête, Zélig pas philosopher.
Enfin la pauvre fille se mis à pleurer. Les femmes enceinte le font souvent apparemment, mais j'me dis pas « ah ah ah fille bête, fille pleurer pour rien ». C'est des vraies larmes, même si ça part comme un pet pendant la grossesse à ce que j'en sais. Les rumeurs sur le sujet tu vois, genre l'envie de fraise en décembre. J'y connais rien, je sais pas si c'est vrai, mais j'lui frotte pas le dos pour la consoler parce que c'est une gamine de seize ans que je connais pas après tout. Ça pourrait porter à confusion. Elle me parle et ah... elle est un peu amoureuse d'Emile. Ah la merde.
- Prends pas ses avis en compte, c'est juste un sale trou du cul qui pense qu'à lui. Torturer les gens ça le fait bander, les types comme ça j'aime pas, et y en a plein dans l'Église.
Ça tombe comme un couperait dans le silence du cimetière, un avis péremptoire. D'un autre coté, j'ai pas trop à chercher pour trouver ça, il n'a pas d'amis, ne fait preuve d'affection envers personne et se sert du monde comme si c'était un trou gigantesque pour son foutre. Ça m'étonne qu'il encule pas des rongeurs pour le plaisir de les voir exploser. La petite est terrorisée par la perspective d'accoucher aussi, apparemment, je vois pas comment la rassurer parce que c'est vrai que ça se passe souvent mal pour le bébé ou la mère. Bah, j'peux bien lui mentir, si elle meurt elle le saura jamais de toute façon.
- Bah, ça fait mal c'est vrai, mais c'est qu'un mauvais moment à passer, après c'est cool !
Lieux communs inside. Je sais pas si j'ai déjà dit plus grand mensonge. |
| | | Adelheid Horn ʘ Ingénieur ʘ
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Lun 1 Aoû - 0:47 | |
| - Un sale trou du cul hein ?
La jeune fille adressa un sourire amusé et leva la tête pour regarder le ciel.
- J'en sais rien... il m'aimait bien avant. Enfin tant pis.
De toute façon elle ne pouvait rien faire d'autre que ce qu'il lui avait demandé. Elle refusait de laisser qui que se soit détruire ses inventions. Et elle n'aimerait sans doutes pas le tuer... quoi que... peut-être... allez savoir. Une oeuvre reste une oeuvre après tout, le sang reste du sang, quel que soit le corps d'où il vient il reste beau et reflète des choses que l'eau ne montre jamais.
- Un mauvais moment à passer, c'est comme un instant qui s'arrête pour recommencer à courir ensuite, comme s'il s'en allait tout en restant dans la même position, immobile et en mouvement en même temps. La violence d'un moment qui perdure et s'étale dans le temps sans prendre de place dans le fleuve d'une vie polluée par l'envie d'arrêter. Poursuivre des moments qui s'envolent sans arrêt c'est comme essayer d'attraper un flocon de neige. Même quand on finit par l'avoir, il disparait en se changeant en autre chose. Un instant ça va, ça vient, ça reste et ça repart, avant de partir ça laisse vaguement entrevoir le reste, la suite, tout en laissant un arrière goût de ce qu'il y avait avant et même pendant. Mais il passe... des fois il revient, mais au final ça n'est pas la même chose.
Plus rien à boire... la jeune scientifique poussa un petit soupir sans cesser de contempler la nuit qui s'étalait paresseusement au dessus d'eux. Seule la lune les éclairait, lui donnant des airs fantomatiques... une jeune fille blanche, des cheveux blancs, une robe blanche légèrement vaporeuse, des yeux argentés qui reflétaient l'astre nocturne... si elle avait croisé quelqu'un d'un peu superstitieux elle se serait probablement gondolée un bon moment en se repassant sa réaction en boucle... mais au lieu de ça, elle discutait avec un homme qui connaissait le Maestro. Elle aurait pu penser qu'elle détesterait tomber sur l'un de ses collègues, qu'ils devaient tous être comme lui... mais Zélig était plutôt sympathique, il avait même l'air amusant. En tout cas il n'aimait pas le Maestro, ça c'était certain. Pourquoi ? Pourquoi pas après tout... peut-être avait-il été désagréable avec lui, peut-être cet homme là ne le comprenait pas... mais qu'importe ? Après tout... elle s'en fichait non ? Non ?
- Si... je m'en fiche...
C'était loin d'être la première fois qu'elle répondait à ses pensées... elle trouvait d'ailleurs que c'était souvent avec elle même qu'elle avait les conversations les plus intéressantes et les plus vides de sens à la fois.
Perdue dans ses pensées, elle ne revint à la réalité qu'en sursautant brusquement. Elle s'arracha à sa contemplation nocturne pour poser les yeux sur son ventre qui commençait à prendre des proportions étonnantes.
-... Je suis toujours pas habituée ça donne l'impression qu'il y a quelqu'un de plus dans mon propre corps et que ce quelqu'un veut sortir voir comment ça se passe dehors... ça donne des coups et ça bouge souvent... ça serait tellement plus simple si on faisait comme les oiseaux. T'imagine ? On pond un œuf et on se démerde pour qu'il soit au chaud, comme ça le truc grandit tout seul dans son coin sans faire chier personne jusqu'à ce qu'il soit prêt, et là ça sort sans faire mal à personne ni rien...
Elle leva les yeux vers Zélig et lui fit un grand sourire.
- Moi j'suis bourrée... et toi ? |
| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
♦ Sexe : ♦ Influence : 464 ♦ Messages : 599 ♦ Âge du perso' : 35 ♦ Fiche : Grab your dick and double click ! ♦ Protecteur : L'Eglise. ♦ Date d'inscription : 10/06/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] Mar 20 Sep - 18:40 | |
| Putain, les monologues d'Adelheid, bourré, c'est encore plus imbitable qu'à jeun. En fait, je comprends tellement rien que ça me donne envie de m'ouvrir les veines d'être si con. Ou alors il y a rien à comprendre ? P'tète qu'elle se fout carrément de ma gueule en fait... 'tète elle a vu « oh, celui là c'est con ! » et elle use et abuse de soliloques pour me pousser à me jeter dans le fleuve alors que je sais pas nager. Ouh la vilaine !
Du coup je prends mon air le plus blasé face à ses histoires de flocon de neige qui s'en vont et reviennent parce qu'ils avaient un mauvais moment à passer. Ou quelque chose comme ça. En fait, c'est relativement chiant et long, et comme je comprends pas je décroche au bout d'un moment. Je prends mon regard le plus vide pour fixer ma botte droite. C'est une bien belle botte, même qu'il y a des griffures dessus parce que ça fait dix ans que je l'utilise et même que...
Ah, elle a arrêté de parler. C'est bien ça, ça fait silence dans ma tête aussi du coup. Mais je reste fixé sur ma botte droite. On s'fait un peu chier nan ?
C'est moi ou quand tu parles, on peut pas comprendre en fait ? C'est un genre de truc secret ? Nan parce que moi les flocons de neige qui reviennent et s'en vont parce qu'ils ont des mauvais moments à passer immobiles, ça me parle pas du tout. Ou j'suis trop con en fait ?
Réponse : les deux. Si j'avais été moins con, j'aurais moins douté de moi et j'aurais eu le courage d'avoir la certitude qu'elle dit de la merde par paquet de mille. Ou même si c'est brillant, la politesse veut qu'on humilie pas un malheureux sans éducation en l'assommant sous un tas de trucs compliqués... quoique. Les mots étaient simples, j'les ai tous compris, un par un, pas de problème, ça me parle, mais c'est tout en bloc que ça va plus.
Enfin là elle me parle de sa grossesse, qui est un sujet bien plus réjouissant et que je préfère. J'aimerais bien pouvoir tomber enceinte ! Bon, ça ferait un peu bizarre. Naitre femme disons, pour avoir un bébé dans l'bide. Même que ça serait que le mien à moi, et pas au père. Sérieux, j'me ferais pas chier avec le père moi, il ferait rien que de me piquer du temps sur mon bébé à moi. Nan, j'vois pas pourquoi elle s'emmerde de l'autre pomme à l'eau d'Emile là, ce gros faisan. C'est qu'un chiant, et en plus, j'le vois plus lancer les bébés contre les murs que de les bercer. Profitant de mon taux d'alcoolémie, j'expose mes désirs les plus malsains alors que d'habitude il faudrait me torturer pour me faire avouer des trucs pareils.
- Rôôôh mais moi j'ado-re-rais avoir un bébé dedans moi et tout ! … bon ça serait très bizarre parce que je suis, et que la seule façon pour que j'ai un gosse dans l'bide, c'est que j'en bouffe un, mais j'aurais bien aimé naitre nana pour ça...
Silence songeur, et à sa question suivante :
- Ah mais ouais ! Carrément je crois ! |
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| Sujet: Re: Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] | |
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| | | | Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie. [PV Adelheid] | |
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