L'Empire Ishtar
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 Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)

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Émile Paole

Émile Paole

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MessageSujet: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyMar 5 Avr - 14:10

[Note : ceci se passe avant le couronnement.]

Ce qu'il y avait de plus agréable au monde ? Le sang et le sexe. Peu de personne pouvait comprendre ce que l'on ressentait, lorsque comme moi, on se sentait irrésistiblement attiré par le sang, ce nectar, ce liquide carmin, dont l'odeur était aussi délicieuse que celle d'une rose, même plus. Le sang, c'était la vie, la torture, c'était un moyen de la rendre plus violente, plus distrayante. Torturer, c'était comme donner quelque chose à l'autre, comme faire l'amour ; oh bien sûr, je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un possédât cette même vision de la chose que moi, mais blesser et réduire un être humain à l'état de loque, c'était comme s'enfoncer dans un corps, toujours plus brutalement, toujours plus loin jusqu'à transpercer l'autre de sa passion et de sa violence. Le sexe et le sang, c'était une chose à mes yeux liés, tuer avait toujours possédé ce don de m'exciter ; réveiller la bête qui sommeillait en moi, c'était ça le plus dangereux, c'était donner au monde le désespoir de ne plus me survivre, et il y avait deux moyens de la réveiller, cette bête à forme humaine : m'offrir une petite poupée de chiffon que je puisse briser, détruire, dévorer à loisir et aussi, me donner un ou une partenaire.

Qu'importe le sexe de la personne, ça se finissait toujours de la même manière, selon moi. Malgré la petite séance de torture avec Mist, la bête n'était pas revenue à s'abreuver de suffisamment de sang pour se calmer, Uriel d'Arken avait trouver un moyen de la maintenir éveillé, tendue, violente et brutale comme toujours, et le monstre que j'étais ne connaissait pas ses limites, encore moins celles des autres. Certes, j'avais conscience et connaissance de la santé faible du Haut-Prêtre, mais coucher avec moi, devenir mon jouet, c'était comme finir entre les crocs d'un loup : ressentir vivant, c'était chose presque impossible. Évidemment, je ne vantais guère mes performances dans ce domaine-là, j'avais juste tendance à mordre, brutaliser, saigner les êtres qui avaient le malheur de tomber dans mes bras. Croire que quelques bleus seraient le prix à payer pour m'avoir comme aimant... était risible, s'en sortir avec de simples bleus n'était pas possible ; j'étais bien trop violent pour ne pas réussir à me maîtriser totalement dans ces moments-là, seulement, réduire le Haut-Prêtre à l'état de cadavre était une idée charmante, mais incongrue. Non, j'avais encore besoin de l'Église ; donc, il fallait considérer que j'allais faire un effort, un effort pour ne pas trop blesser Uriel, sa santé était trop fragile pour que je puisse me permettre d'y aller à fond. Bref, passons ce petit discours inutile, quoiqu'il ne faisait qu'étalage de ma folie, et de mes qualités.

C'est donc après cette charmante scène de torture que je m'étais retrouvé seul dans un fiacre, avec mon supérieur et amant. Dominer un tel homme de pouvoir aurait pu me donner un nouvel essor à mon orgueil, mais ce n'était pas encore le cas : le pouvoir était une chose, un aspect de la vie qui ne m'avait jamais intéressé, ce que je cherchais, c'était d'agrandir ma force, encore et encore pour finalement faire de ce monde qu'un tas de cadavre, puisque je faisais partie de ces personnes qui rêvaient de voir le monde sauter et brûler. Bref... passons directement aux choses plus appétissantes : dans le fiacre avec Uriel, écoutant les sabots des cheveux tapant contre les gravats, je n'avais pas la moindre idée où nous allons être conduits, sachant que le chemin sur lequel je m'engageais avec cet homme était plus intéressant. Mordillant mes lèvres, sentant le monstre reprendre le contrôle de mes sens, je me penchai soudain vers Uriel pour lui voler un baiser, sans la moindre douceur, la douceur étant un mot que je ne connaissais pas. Mes lèvres cherchèrent à envahir les siennes, tandis que ma langue pénétrait sa bouche à la recherche de sa soeur ; mes mains, elles, commencèrent à explorer le corps de mon amant et supérieur (qu'importe dans ce moment là) avant de glisser sous ses vêtements, caressant sa peau délicieusement douce, tout en faisant attention de ne pas trop le griffer avec mes prothèses. C'était frustrant de retenir le moindre de mes gestes de peur de briser Uriel dans mes bras, mais si je perdais le contrôle, j'avais conscience que je n'arriverais pas à me retenir suffisamment pour le garder envie. Mes mains glissèrent sur sa poitrine, puis sur son ventre, avant d'aller dans son dos pour le coller contre mon corps, pendant que je commençai à lui mordre les lèvres, sauvagement, brutalement, sans hésitation, sans timidité, même avec obscénité. Enfin, je cessai le baiser pour venir embrasser le Régent dans le cou, soufflant contre sa peau et murmurant à son oreille :


— Croyez-vous avoir la force nécessaire pour me survivre ?

Un jeu, tout n'était qu'un jeu.
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Uriel D'Arken
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Uriel D'Arken

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MessageSujet: Re: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyMar 5 Avr - 19:16

Oui... Uriel quitta la Prison, satisfait de leur petit divertissement avec cette créature immonde qu'était (devenu) le terroriste. Un jeune homme certes très dangereux, comptabilisant deux attentats majeurs, contre les deux personnalités les plus importantes d'Ishtar. Mais ce jeune homme n'avait aucune importance pour le moment. Car, non-content d'être simplement satisfait, le Haut Prêtre était simplement en feu. Au sens figuré, bien entendu. Il brûlait de désir pour être précis. Pourquoi ? Il l'ignorait et ne voulait pas savoir ce qu'un scientifique dirait sur les substances chimiques du cerveau et du sang. D'ailleurs qu'elle science pouvait donc expliquer qu'on puisse désirer Emile Paole ? L'homme sans doute le plus dangereux qu'Uriel ait à son service... Monstre sanguinaire, bête féroce, albinos incontrôlable... Bel homme. Rien à redire sur ce point...

Beau, mauvais au possible, séduisant, fort... A croire que le Régent aimait vraiment les albinos. Mais s'il avait une relation stable et très amicale avec Ulrich, comte et sénateur du Hellwig, il n'en était pas de même avec Paole. L'inquisiteur était second, sur la liste des causes possibles de la mort prochaine du dernier marquis D'Arken. La première position ayant toujours été occupée par la faible santé d'Uriel, elle perdait du terrain en ce moment, alors qu’Émile était si proche et savait (son supérieur le lui dit !) que le petit blond le désirait ardemment. Il y avait un risque non-négligeable que le prêtre ne s'en sorte pas vivant, bien qu'il en doutait quand même. En dernier recours, il devrait au moins emporter son meurtrier avec lui... Si sa magie ne suffisait pas à le protéger. Déconcentré, soumis au plaisir qu'il espérait bien obtenir, il risquerait de ne pas pouvoir effectuer le moindre mouvement, fut-il basique, en matière de magie...

Il se laissa faire, répondant de son mieux au baiser de son vis-à-vis. Il avait un peu de mal à suivre un rythme (et une force) pareille et subit plus qu'autre chose, mais cela n'avait rien de déplaisant. Après tout, ne passait-il pas son temps à commander au monde entier ? N'était-il pas le seigneur et maître d'une armée de gens prêts à donner leur vie pour lui ? Sans parler de se soumettre à ses fantasmes sexuels. Alors se faire dominer (et pas qu'un peu, Emile ne ferait pas semblant avec lui, sans aucun doute), ça ne pouvait procurer que du plaisir. Il avait besoin d'hommes forts (beaux avec ça, bien entendu) pour combler sa propre faiblesse physique. Et il allait se laisser faire, si seulement son partenaire se montrait compatible avec ses attentes. Uriel n'avait pas besoin de câlins et qu'on le garde dans ses bras, comme un enfant. D'ailleurs l'inquisiteurs n'allait sans doute pas faire cela. Il n'était pas non plus question de se servir du petits corps frêle comme de celui d'un terroriste enchaîné en Prison. Force, fermeté, domination, pourquoi pas un peu de douleur... Tant que tout cela était mêlé au plaisir. Les excès pourraient sans doute sortir le sorcier de sa transe de désir et l'obliger à user de sa force à lui, pour calmer les ardeurs meurtrières d'Emile... Il rit, même s'il fermait les yeux, sous les effets des frissons qui parcouraient son corps, à chaque souffle de l'autre homme :


"Je suis certain que Tu m'épargneras, ne fut-ce que pour pouvoir remettre ça... Maintenant, fais-moi plaisir, Emile... Fais-nous plaisir..."

Il ne le suppliait pas. Pas encore.
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Émile Paole

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MessageSujet: Re: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyMar 5 Avr - 22:08

Bien évidemment, le Régent ne s'attendait pas à une scène touchante, où nous aurions pu nous échanger nos coeurs pour l'éternité, une telle niaiserie me donnerait plutôt envie de me pendre. Nous étions dans ce fiacre pour une tout autre raison, et qui restera unique jusqu'à ce que cette ballade cesse : le sexe. Ce n'était pas la peine d'écrire un long roman pour cette raison-là, l'homme et la femme, comme toutes les bêtes de ce monde, ressentaient le besoin vital de copuler et de s'adonner à cette activité plutôt physique... surtout lorsqu'il s'agissait de moi. Uriel était sur le point de se faire dévorer par un monstre, un monstre qui ne connaissait que trop peu ses limites pour arriver à s'arrêter, lorsqu'elles étaient franchies. Les lèvres toujours posées dans son coup, un rictus mauvais passa sur mon visage, bien trop rapide, bien trop vif pour être vu, oh... si j'avais la promesse d'une autre partie de jambes en l'air avec lui, je pourrais peut-être me maîtriser, et la prochaine ? Je n'en étais pas certain. Je ne faisais qu'obéir aveuglément à mes pulsions, cherchant parfois à les arrêter, souvent je me laissais envahir par leurs sensations. Uriel serait-il capable d'arrêter la bête assoiffée de sang ?

Serais-je capable de ne pas planter mes crocs dans son cou blanc et chaud, comme j'avais coutume de le faire avec mes amants et maîtresses ? Qu'importe ! Le plus important n'était pas encore là, ou ne le serait peut-être jamais. Le rictus disparut évidemment, pendant que mes lèvres continuaient d'effleurer la peau pâle du beau Régent, une main toujours sous ses vêtements, je le collai davantage à moi pour sentir son corps frêle, si fragile, si brisable contre le mien. Une main dans son dos, une autre descendait vers sa cuisse, alors que je sentais mon coeur battre déjà plus fort, un peu comme les acteurs lorsqu'ils entraient en scène ; ça n'avait rien à voir avec le trac ou une bêtise de ce genre, j'avais trop conscience de mes qualités pour en rougir de honte, mais comme un prélude, mon corps se tendait déjà, mon coeur battait déjà et me faisait sentir encore vivant plus vivant, comme le meurtre, ces sensations qui m'envahissaient, les frissons que je ressentais au contact de la peau d'Uriel me donnaient l'impression que je n'étais pas qu'une marionnette de l'Église, mais que j'avais un corps et des émotions. Toujours plus ardentes, toujours plus vives et tranchantes, violentes, brutales, mais des émotions tout de même.


— Je ne manquerai pas à ce devoir, murmurai-je à nouveau au creux de son oreille.

Et mes lèvres retournèrent sur son cou, avant que je ne puisse résister à l'envie de goûter à cette chair tendre et blanche, finalement, serrant plus emprise sur Uriel, je commençai à mordiller sa peau, tout en remontant jusqu'au lobe de son oreille que je mordis plus franchement, sans pour autant le faire saigner. Dans un mouvement qui se voulut lent, je l'allongeai sur le dos, l'envahissant de tout mon corps ; mes gestes étaient encore maîtrisés, même si parfois j'étais parcouru par des frémissements impatients. Uriel était plus faible que moi, Uriel était beau et je devrais lutter contre ma nature pour ne pas le briser, la douleur était une chose que j'aimais offrir, mais qui pouvait être mortel. À nouveau, je m'emparai de ses lèvres avec autant de brutalité que la première fois, avec autant de sauvagerie et alla sortir mes mains de sous ses vêtements, lui caressant la poitrine à travers le tissu. Je mordillai ses lèvres, les léchai aussi, avant de rompre le baiser et de me laisser envahir par son odeur, la délicieuse odeur du Régent qui m'excitait. Éveillant peu à peu les sens de la bête, je le collai brutalement contre moi pour lui faire sentir mon excitation croissante. Et soudain, ma main droite vint envahir sa chemise, s'agrippant à son col pour brutalement l'ouvrir d'un coup sec et violent, faisant voler les boutons. Désormais, nous étions deux à avoir la chemise ouverte, dans plus ou moins la même situation, nous étions à égalité, donc.

J'écartai dans un même mouvement violent sa chemise pour venir lui embrasser les clavicules, puis la poitrine, mes lèvres brûlantes se posaient sur sa peau, cherchant à apposer à sa chair une marque ardente, rouge qui lui laisserait le souvenir vif de ce moment passé avec moi. Ma langue vint passer sur une de ses boules de chair, une fois, deux fois, trois fois, avant de le mordre à cet endroit, à nouveau, et de le sucer comme j'aurais pu faire un suçon dans son cou. J'enfonçai mon autre main dans le cuir prés de lui, pour calmer la nouvelle vague violente qui me submergeait, et éviter ainsi de trop le blesser. Mes ongles commencèrent d'ailleurs à lacérer le cuir, pendant que je passai une main presque douce et tendre dans la chevelure blonde d'Uriel, pour finalement lui agripper la tête et l'obliger à fixer mes yeux rouges, rouges assoiffés de sang, rouge assoiffé de désir.
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Uriel D'Arken
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MessageSujet: Re: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyMer 6 Avr - 20:19

Il était certain qu'Uriel n'a jamais su (et ne saura fort probablement jamais) ce qu'est la force physique, ne fut-ce que comparable à celle d'un homme fort comme Emile. Il s'est toujours contenté de sa magie, de ses paroles et d'autres personnes pour compenser sa propre faiblesse et il en sera ainsi jusqu'à la fin de sa vie, personne n'en doute, je pense. Et il n'en avait pas besoin d'être fort lui-même, dans la mesure, où Paole lui donnait ce qu'il voulait. Et qui sait ? Peut-être que cette petite séance de plaisirs divers et variés (mais surtout primaires et assez violents) lierait un peu mieux les deux hommes ? Et si Uriel était capable de donner à son bel inquisiteur ce que celui-ci voulait assez longtemps pour s'assurer de sa fidélité encore plus longtemps que cela ne serait le cas autrement ? Enfin... ne soyons pas trop optimistes... Le Haut Prêtre savait qu'il jouait avec le feu. Et ça rendait les choses encore plus délicieuses. Rien de tel pour pimenter sa vie sexuelle que de risquer sa vie (tout court).

Ainsi, le petit homme se laissait faire, sans être totalement passif. Il allait dans le sens des caprices et gestes d'Emile, mais ne restait pas inactif. De un, cela n'était pas dans sa nature et, de deux, il était trop désireux de sombrer dans le plaisir, entre les mains puissantes de son amant (et bourreau ?). Aucune envie de contrarier l'inquisiteur, aucune envie de souffrir ou de faire durer les choses. Il avait besoin de jouir dans bras de cet homme, pratiquement quel qu'en soit le prix.

Le Régent sourit, les yeux toujours clos, alors que la réponse de son amant le faisait frissonner. il ne répondit rien, mais ne put s'empêcher de savourer la situation bien délicieuse. Le fiacre produisait son bruit monotone, régulier, sur les pavés des rues de la Capitale, la cité la plus dépravée de l'Empire, où le symbole de la conduite morale était en train de s'adonner à la luxure en compagnie d'un assassin sans scrupules et avide de sang. Il fallait avouer que, sur le plan de la conduite sexuelle, la société (celle qui pouvait se permettre les plaisirs) suivait très consciencieusement les pratiques du Haut Prêtre. Cela revient à dire que la noblesse baisait à tort et à travers, pour le plaisir et pour l'influence politique qu'on pouvait aisément acquérir si on savait s'y prendre...

En attendant, Uriel gémissait, se tordait, se raidissait, se détendait. Les boutons de sa chemise volèrent dans tous les sens, son oreille portait l'empreinte des dents du monstre qui l'écrasait de sa force et n'hésitait pas à se servir de lui, comme bon lui semblait. Instinctivement, le blond tentait de retenir certains de ses petits soupirs de plaisir, mais il ne pouvait y arriver à tous les coups. Il sentait contre lui le sexe d'Emile qui grandissait et était certain que l'autre pouvait sentir le sien faire de même. Car Uriel était un homme, correctement outillé d'ailleurs, et ses pulsions prenaient le dessus. Il voulait tout faire pour qu'ils en arrivent le plus rapidement possible... Dans la limite des préliminaires raisonnables, bien entendu. Brûler certaines étapes était quand même contre-indiqué.

La bouche d'Emile parcourait le petit corps fragile du Haut Prêtre. On pouvait bien se demander comment ce dernier faisait d'ailleurs pour avoir autant d'amants et de maîtresses... Lui-même l'ignorait, à vrai dire. Le genoux d'Uriel remonta un peu, pour se glisser entre les jambes du baron et faire pression sur l'endroit, où il devrait ressentir du plaisir (à moins que les monstres soient constitués autrement...). Les petites mains aristocratiques du prêtre se faufilèrent sous la chemise de l'albinos pour caresser son dos, le serrer (avec leurs force ridicule) contre lui, ne pas le laisser partir. A condition qu'il ait envie de partir, bien entendu... Soudain, une main aux doigts d'argent caressa les cheveux d'or du Régent, avant de se resserrer dessus, arrachant à leur légitime propriétaire un gémissement de douleur et de plaisir à la fois. Comme cherchant ce qu'il pourrait faire pour plaire à son partenaire, Uriel le regarda, droit dans les yeux. Son regard de glace s'animait de désir, d'un désir impuissant, incapable d'imposer sa volonté, mais néanmoins réclamant ce qu'il voulait tant :


"Allez... Emile... Ne me fais pas... attendre..."

Ce fut un bien délicieux soupir... Puis, Uriel ne put plus rien faire d'autre que d'attendre, agrippant toujours son partenaire.
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MessageSujet: Re: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyMer 6 Avr - 22:31

Je poussai un grognement sourd lorsque je sentis le genou du Haut-Prêtre se glisser entre mes jambes, et venir se caler contre mon sexe de plus en plus dur, tandis que je sentais le sien ma cuisse. Je grondai lorsqu'il passa ses mains pâles sous ma chemise, tandis que les miennes continuaient d'explorer son corps, à la recherche de nouvelles sensations, à la recherche de nouvelles découvertes. Mes lèvres glissaient sur sa chair, respirant son odeur, percevant ses réactions, j'essayai de faire durer un peu plus la chose, la patience n'était pas mon fort pourtant, je savais que la suite ne serait que meilleure si les limites étaient à nouveau repoussées, encore et encore, jusqu'à bout de volonté, je cédai à la douleur que je ressentais dans mon bas-ventre, et que je peinais déjà à contenir.

Un petit rire froid, sec et morbide sortit de ma gorge, lorsque la voix susurrante d'Uriel vint caresser mon oreille, oh... tout dépendait du temps que j'allais mettre à me contenir, mais pour une fois, le chien dominait son maître, et lorsque c'était le cas, il en profitait totalement. Je ne répondis pas, me contenant de ce petit rire qui n'avait rien d'érotique, qui n'était même pas juste la démonstration de ma folie, ce n'était même pas quelque chose de véritablement humain. Une chose était certaine : je n'allais pas lui donner ça tout de suite, hors de question, même si je ressentais de la frustration. L'orgueil était mon pêcher, et ce serait grâce à ce pêcher-là que j'allais perdre la vie. Riant encore un peu, je posai mes lèvres sur sa poitrine, mordillant à nouveau sa peau sans y aller trop fort, enfin... j'évitais de faire couler son sang, car si je voyais ces petites perles rubis couler sur le torse pâle du Régent, ça allait me faire perdre la tête ; avec lui, j'étais moins violent qu'à mon habitude, trop conscient de sa santé fragile, j'essayais de retenir ma brutalité naturelle. Ma main toujours accrochée dans sa chevelure blonde, l'autre recommençait ses accès de violences en le griffant, lentement, voir ce sang lancerait un douloureux appel que je ne pourrais pas contenir, alors je maîtrisais mes gestes, le moindre de mes mouvements pour me contrôler.

Au fond, j'étais tendu, mon corps était raide comme un cadavre, c'était dur, c'était douloureux et pourtant, mon visage restait impassible, seuls mes yeux rouges brillaient de cette lueur bestiale qu'il me connaissait, quoiqu'ils furent voilés par la chaleur que dégageait son corps et le mien. Sans vraiment de douceur, je renforçai le contact de son genou contre mon sexe pour finalement me frotter contre lui, m'emparant à nouveau de sa bouche, caressant sa chevelure d'or, puis je mordis finalement sa joue. Non, il était impossible de chasser le naturel, il revenait au galop irrémédiablement, c'était un vent bien trop fort pour que je ne puisse pas me plier à sa volonté. Mes gestes devenaient de plus en plus tremblants, mon souffle devenait haletant, alors que je sentais la sueur glisser entre mes omoplates et dans mes yeux, mordillant son cou, perdant patience, ne tenant pas aussi longtemps que je l'avais souhaité, j'agrippai soudain ses hanches avec mes mains pour coller son bassin au mien. Avec violence, presque nerveusement, cédant aux cris qui résonnaient dans tout mon être, je lui défis la ceinture de son pantalon avant de baisser celui-ci. Le dominant de tout mon poids et de toute ma taille, j'écoutais plus les bruits des sabots sur le pavé, j'ignorais où nous étions, et honnêtement, je m'en foutais.

Nous n'étions pas dans ce fiacre par hasard, nous n'avions aucune idée où il allait, ce fiacre, mais nous savions très bien où nous voulions aller. Embrassant son ventre, le mordant parfois, j'enfonçai soudain mes ongles dans le cuir prés de sa tête, je craquais, j'étais plein de fièvre et je craquais. J'étais de ceux qui ne rêvaient que de voir le monde brûler, et moi-même, j'étais en train de me consumer d'un désir de plus en plus agressif, sadique, attaquant le monstre avec brutalité, avec ses propres armes.

Fourrant une main dans ses sous-vêtements pour venir procurer quelques intentions... assez particulières au sexe d'Uriel, je desserrai moi-même ma ceinture, trop serré, trop comprimé par ce tissu. Je n'osais pas trop bouger, craignant de sentir la douleur dans mon entrejambe se ravive si je faisais un mouvement, alors que ma main puissante commençait à prodiguer des caresses sur le membre du Régent, sans douceur, sans la trace de pudeur. Puis ma bouche alla sucer le ventre du Haut-Prêtre, avant de dévier vers ses côtes pour le mordre encore, toujours et encore toujours, léchant la plaie à peine ouverte avec délice, tandis que mon souffle brûlant le caressait. Alors que mon autre main s'était glissée dans son dos, caressant la raie de ses fesses, avant de glisser sous sa cuisse. La vie était différente à l'extérieur de fiacre, et nous, nous étions dans un autre monde, un autre monde qui n'était que luxure.

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Uriel D'Arken
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Uriel D'Arken

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MessageSujet: Re: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyJeu 7 Avr - 15:22

L'homme albinos, la bête d'une blancheur presque effrayante, grognait, sans doute encore retenue par des bribes de conscience, par des débris de l'humanité qui restaient dans Emile, sans vraiment savoir pour quoi ils étaient encore là. Car le baron Paole n'était pas humain, même s'il savait assez bien garder une apparence des plus agréables à l'oeil (et au toucher). Et son partenaire, la dernière personne encore capable de le retenir, de le contenir et de le forcer à ne pas se laisser aller, était en train de trembler, coincée sous son poids, soumise à ses caprices, incapable de se défendre. Et, Ombre, qu'elle aimait ça !

Uriel D'Arken connaissait l'homme qui conduisait son véhicule et ce dernier connaissait les goûts de son maître. Ainsi, il allait sans doute faire des détours, via les quartiers calmes de la ville, là, où il pourrait laisser les cheveux avancer lentement, car nul n'était pressé. Les deux passages avaient sans nul doute fort à faire et lui-même gagnait la même quantité d'or qu'il aille vite ou non. Ainsi, blasé, calme, il regardait la Capitale impériale, la Province Centrale, sans se poser de questions. Lorsque le Haut Prêtre en aura fini, il n'hésitera sans doute pas à réclamer qu'on le ramène chez lui. Les bruits, provenant de l'intérieur ne regardaient personne, serviteur ou non. D'ailleurs, celui-ci n'y faisait guère attention, ce n'était pas dans ses habitudes et c'était pour cela qu'il avait toujours ce travail. Un bon travail, tout compte fait.

En parlant de travail, aucune forge, ni aucune usine, ne produisait autant de chaleur et de flammes que ces deux hommes. Le désir les consumait tous les deux, faisant monter la rage sauvage de l'un et l'impatience de l'autre. Tant le Haut Prêtre que son inquisiteur étaient frustrés... Ils voulaient de toutes leurs forces se laisser porter, et emporter, par le flot de plaisir que toute personne excitée imagine au bout du tunnel des préliminaires. D'un autre côté, comme beaucoup de monde, ils ne voulaient pas en venir à bout de leurs réjouissances trop vite. Uriel avait beau réclamer, il n'allait pas pouvoir convaincre Emile qui se gaussa de lui. Le petit blond savait ce qu'il avait fait en invitant son monstrueux subalterne dans son fiacre et se donnant tout entier à lui.

Les caresses d'Emile n'avaient rien de tendre, doux ou romantique. Par contre, elles étaient efficaces. Uriel était dans l'incapacité totale de retenir ses gémissements et chaque nouveau mouvement de l'albinos lui arrachait un petit cris, alors qu'il se cambrait, les yeux presque fermés, les dents se resserrant sur la lèvres inférieure. Il ne se rendit pas compte que l'autre se déchargeait sur le cuir du siège et il s'en foutait. Il pouvait manger le fiacre entier ou le faire brûler, si seulement il lui donne ce plaisir dont il rêvait tant... Par contre, la morsure au niveau du ventre... Uriel cria, trop peu habitué à la douleur physique. Mais il trouva ça bon... Emile ne l'éventra pas, c'était juste une égratignure, au final. Mais sentir un autre lécher son sang (son âme, au final), c'était... Indescriptible. Ainsi, nous allons éviter les descriptions futiles et passerons au fait essentiel :

Le Régent n'avait plus de pantalon, alors que sa chemise ne recouvrait rien de notable. Il est donc juste de considérer qu'il était nu. Nu, délicat, fragile, comme une figurine de porcelaine, une poupée gémissant, entre les griffes d'une bête sans merci. Et il n'aspirait qu'à être pris et utilisé, physiquement, cela va sans dire. D'ailleurs, il ne voyait pas ce qu’Émile pourrait désirer d'autre que son corps. Le pouvoir et la protection, il les avaient déjà. Uriel usa encore de la seule pression qu'il avait, appuyant se jambe contre le sexe de son partenaire, il appuya son pied contre le bois du véhicule, histoire d'avoir un appui et pouvoir tenir le coup, face au poids de l'inquisiteur. Faisant glisser un doigt sur l'échine du beau baron, il l'amena à sa bouche. Le sel de la sueur lui signala que l'autre faisait vraiment beaucoup d'efforts... Sublime, vraiment.
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MessageSujet: Re: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyJeu 7 Avr - 22:40

J'émis un autre grondement en sentant à nouveau le genou d'Uriel contre me sexe en érection, alors que mes lèvres saisissaient les quelques goûtes de son sang. Je relevai la tête, passant ma langue sur mes lèvres, sentant encore la chaleur de son flanc contre celles-ci, je fermai les yeux quelques secondes, histoire de reprendre un peu le contrôle de moi-même. Dans un geste naturel, idiot et irréfléchi, j'avais volé un peu de son sang à Uriel, de son âme, de son être... et c'était un acte poussé par ma personnalité sauvage et sanguinaire, merde ! Fiévreux, sentant son doigt sur ma peau, je restai quelques secondes immobile, ma chemise ouverte, essayant de me concentrer sur ce qui se passait dehors, mais les soupirs de mon amant et ma respiration saccadée ne pouvaient pas tromper le monstre. Celui-ci venait d'enfin se réveiller, et comme toujours, son réveil fut une douleur atroce qui comprima tout mon être, il hurlait, il hurlait de sauter sur le Haut-Prêtre et de lui ouvrir la gorge, afin de goûter à son sang chaud et délicieux, toujours plus, toujours et encore ! Je posai une main fébrile sur mon visage en sueur, respirant péniblement, essayant de cacher à mes yeux rouges la vision d'Uriel en simple chemise blanche, tendu de désir, sa chevelure blonde tombant autour de son visage fin et blanc, alors que sa poitrine se soulevait au rythme de son souffle.

Je tremblais, et ma main alla finalement se crisper dans mes cheveux blancs, j'avais mal, la douleur était indescriptible, seuls ceux ou celles qui avaient vécu cette sensation de manque pouvaient comprendre la bête. Celle-ci avait besoin de mêler sang, violence et sexe, et portant ! Uriel était mon supérieur, l'égorger alors que je lui faisais l'amour serait trop... sordide. Pas à lui... ce serait ridicule, et sa santé était trop fragile pour supporter ma brutalité naturelle, alors soudain, j'enfonçai à nouveau mes ongles dans le cuir prés de sa tête, et enlevai ma chemise d'une violence telle que je la déchirai à moitié. Sur Uriel, sans pour autant l'écraser de tout mon poids, je posai ma tête prés de la sienne, respirant fort, suant et surtout, luttant pour ne pas le blesser, pour ne pas ne faire de lui qu'une chose informe. Le sexe et la violence, c'était particulier chez moi, ça se ressemblait assez pour que j'aimasse mélanger les deux. Tuer... apportait la même excitation que celle que l'on ressentait dans l'acte, et j'aimais le sang autant que le sexe, sinon plus puisqu'il représentait tant de choses à mes yeux. Mordant mes lèvres, gardant un visage impassible, tandis que je sentais le monstre prendre le contrôle de mes sens, pendant que le loup à l'intérieur de mon être me lacérait avec ses crocs pour sortir, je mordis ma langue pour sentir mon propre sang.

Et ce ne fut pas assez pour le calmer, le loup au désir si grand que son sexe gonflé, prisonnier de son pantalon, lui criait douleur. Les larmes presque aux yeux, fiévreux, je plantai soudain mes dents dans l'une de mes mains pour me calmer. Pendant que l'autre reprenait ses mouvements de vas et viens sur la verge tendue, comme si ce moment d'égarement n'avait jamais existé. Mes lèvres se collèrent contre la joue d'Uriel, pendant que ma main gauche glissait à nouveau dans son dos, blessée et saignante, pour finir par aller caresser la fesse de mon supérieur. Mes lèvres le couvraient de baiser, toujours aussi de manière violente et brutale, comme si je cherchais à marquer Uriel de ma domination, pour que jamais il n'oublie qu'une fois dans son existence, le Chien Fou de l'Église, le loup qu'il tenait en laisse, avait pris le dessus et non sans violence. Capturant à nouveau ses lèvres, j'introduis un premier doigt dans son intimité pour le prépare à la suite, après l'avoir poussé à écarter les jambes. Envahissant sa bouche, je fis quelque mouvement dans son intimité, alors que je me collai plus franchement contre lui, je rompis le baiser en murmurant quelques mots, sans sens, sans existence. Laissant mes lèvres glisser contre son cou, j'introduis un second doigt, imitant une paire de ciseaux, alors que mon autre main, tremblante d'excitation, ouvrait les premiers boutons de mon pantalon. Puis soudain, comme précédemment, comme si j'étais à nouveau la victime du monstre, par un caprice sûrement, j'obligeai le petit homme blond à se retourner, alors que je baissai mon pantalon sans pour autant l'enlever. La suite... avait-elle besoin de détail pour être décrite ?


— Rah !

Enfonçant mon sexe tendu comme une barre de métal dans l'homme, tandis que je continuais de caresser sa verge, je commençai à faire de lent mouvement de vas et viens... mais toujours sans la moindre once de douceur, lenteur et douceur ne pouvait rien à voir, au contraire. Pour l'instant, j'étais certes brutale, mais la violence viendrait après : elle graduait, petit à petit, alors que j'accentuai et accélérai le mouvement.
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Uriel D'Arken
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MessageSujet: Re: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyDim 10 Avr - 12:19

Probablement aucune magie du monde ne servirait à rien. Ezhekiel Walhgren lui-même, issu de la plus illustre des familles, où nul ne naissait sans pouvoirs magiques, voué à être le plus puissant être foulant la terre, céda à la luxure et se laissa faire par Uriel, avant même d'être couronné Empereur. A ce jour, Uriel était probablement son seul amant. Maintenant c'était son tour. Le petit blond était comme absorbé, englouti dans une machine qui le coinça entre les dents de ses engrenages. Cette machine, cette chose inhumaine, ce monstre trop fort pour être combattu, c'était Emile Paole.

Usant de force, mais aussi de séduction, il s'empara du corps du Haut Prêtre qui ne put que subir. Il se laissait faire, trop faible pour résister ou imposer ses désirs. D'ailleurs c'était inutile. Il avait envie d'un homme fort et il l'avait : l'inquisiteur avait, comparé à lui, une puissance titanesque et le poids d'un mur d'acier. Sentir son souffle, irrégulier et court, au creux de son oreille, dans son cou, voilà qui faisait trembler Uriel de plaisir, alors que l'impatience le déchirait, son désir étant trop fort pour être supporté. Cela dit, il n'avait guère le choix, il lui fallait attendre que le monstre enlève ses vêtements jusqu'au bout. Une opération qui semblait durer une éternité de plaisir et de douleur. Emile ne connaissait vraiment pas la douceur et n'hésitait pas à enfoncer ses doigts en lui. Une préparation du terrain certes judicieuse, mais le Haut Prêtre a déjà connu des amants plus attentionnés... Chose peu difficile, nous sommes tous d'accord.

Uriel fut forcé de se retourner, tournant le dos, et le bas du dos, à son partenaire. A genoux, il s'appuya sur un coude et sur une main, calé contre la porte en bois de son fiacre. Il n'essaya même pas de retenir le cri qui franchit librement ses lèvres, alors qu’Émile entra en lui.


"Emile !"

Le prénom de l'albinos fut entendu des passants dans la rue, à ne pas en douter. Le cocher l'entendit sans doute aussi, car le véhicule du Haut Prêtre avança soudainement plus vite. De cette façon, étudiée par ce dévoué serviteur, personne ne restera à côté d'eux suffisamment longtemps pour saisir la nature des bruits provenant de l'intérieur. D'autant plus que les plus faibles d'entre eux étaient couverts par les sabots des chevaux et les roues allant régulièrement à la rencontre des pavés des rues de la Capitale.

Le baron Paole, dernier du nom, pénétra le dernier marquis D'Arken avec une force que le Régent ressentait très rarement en lui. Cela faisait mal, mais c'était également très bon. Il y allait d'abord lentement, chacun de ses mouvements étant accompagné d'un petit cri, d'un gémissement. Le Haut Prêtre en avait des larmes aux yeux, mais ne semblait pas contre ce fait. Il ne se sentait pas vraiment humilié non plus. Les forts avaient des droits sur les faibles, d'après lui. Sans oublier le fait que la honte éventuelle ne pointera le bout de son nez qu'après l'Acte. Maintenant, le désir monopolisait son esprit et il ferait absolument tout pour qu’Émile ne s'arrête surtout pas. Se mordant les lèvres, le rouge aux joues, la douleur tenaillant le corps entier, Uriel D'Arken prenait son pied.
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Émile Paole

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MessageSujet: Re: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyMar 12 Avr - 10:17

L'être humain était une chose véritablement curieuse, cherchant sans cesse à s'élever et pourtant, s'adonnant aux choses les plus viles, comme s'il était irrémédiablement attiré par la souillure, malgré sa volonté de se grandir. Au final, l'homme cherchait à se séparer de sa partie bestiale, par orgueil ou par je ne savais trop quoi et pour ma part, accepter d'être un monstre et de posséder des envies aussi malsaines que fortes, c'était naturel. Dans l'exemple qui était le plus intéressant, répondant à une pulsion violente, à une envie brutale de mon corps, je m'étais enfoncé dans Uriel, certes d'abord lentement, mais je m'étais vite retrouvé dépassé le désir, la passion et toutes sortes de sensations qui faisaient que je m'enfonçais en lui, toujours plus brutalement, ne recherchant que violence et sang. Même si je devais garder une certaine maîtrise de mes va et-viens, le déchirer et le faire saigner ne seraient pas une chose agréable pour lui, oui... il m'arrivait de penser aux autres, parfois. L'entendre gémir mon nom, tendu, demandant plus, malgré la brutalité grandissante de mes coups de reins, ça avait quelque chose de jouissif, mordant mes lèvres, fermant les yeux, alors que la chaleur de mon corps augmentait, j'avais du mal à penser correctement.

Du reste, penser à autre chose qu'au sexe lorsqu'on s'y adonnait, c'était impossible, à moins d'avoir développé une capacité spéciale. Pour faire simple, mes pensées n’étaient occupées à rien, voilà, juste à ne pas y aller trop fort, Uriel avait une santé trop faible pour que je puisse me permettre de perdre le contrôle. La vitesse et la violence de mes coups de reins s'intensifièrent, alors que ma main sur le sexe du Régent suivait le même rythme, plus saccadé, plus rapide. C'était serré, c'était bon, c'était dégueulasse, mais les choses les plus dégueulasses étaient les plus attirantes. Copuler comme des bêtes, ne penser qu'au plaisir que l'on prenait, c'était vil ? Je n'en savais rien, au final, où était le mal de suivre ses pulsions ? D'être esclaves que de ses envies ? Je grondai, m'enfonçant toujours plus fort, toujours plus profondément, sentant la chair se refermer autour de mon sexe, tandis que je sentais différents frissons me traverser, et la sueur glisser entre mes omoplates. Je me foutais bien de ce qui se passait à l'extérieur, je me foutais du reste, rien d'autre ne comptait, mis à part cet instant qui n'avait rien de poétique, ni de doux ou quoique ce soit d'autres.

C'était ça, rien d'autre, nul besoin de décrire, sentir, frissonner, gronder, suivre ses pulsions et baiser comme des bêtes, comme si ce n'était qu'un but en soit, comme s'il ne restait que ça avant de mourir. Je mordais ma langue depuis un moment, la douleur aidait à calmer la violence de mes va-et-viens, si bien que mon sang coula dans ma gorge, et un grognement rauque sortie de mes lèvres. Le masturbant toujours, alors que mon autre main caressait son torse jouait avec ses morceaux de chair, toujours sans la moindre douceur, je m'arrêtai soudain de bouger. Tendu, excité comme une bête et en sueur, je me crispai, tentant de lutter contre la frustration le plus longtemps possible, était-ce bien utile de dire que justement, je n'avais tenu que deux secondes ? Trois ? Je n'en servais rien, mais j'avais repris brusquement mon acte, allant finalement de plus en plus fort, ne résistant plus à mes pulsions. J'avais cessé de lutter contre mon ardeur, si bien que mon ultime coup de butoir fut plus fort, plus violent et je resserrai vivement mes doigts autour de son sexe, alors que comme par réflexe, je lui griffai la poitrine brutalement.

Un grondement sourd sortit de ma gorge, alors que j'éjaculai en lui, ni plus ni moins en grognant de jouissance. Finalement, le plaisir ne pouvait jamais attendre, malgré toute la volonté qu'on pouvait mettre. Me retirant aussi brutalement que j'étais venu, en sueur, le souffle saccadé et pénible, je posai mon dos contre la porte, cherchant un mouchoir dans l'une de mes poches, je le tendis au Haut-Prêtre.

Bon... malgré sa faible santé, il paraissait encore vivant, et malgré mes habitudes, je pensai que j'y étais allé plutôt doucement. Enfin... selon ma définition de la douceur, assez personnelle je devais dire. Reprenant mon souffle, passant une dans mes cheveux trempés de sueur, je soupirai, fixant mon partenaire avec un visage aussi impassible que d'habitude. J'attendais sans savoir quoi exactement, une réaction sans doute, j'étais vidé pour penser de façon cohérente, et de toute façon, mes pensées avaient tendance à disparaître de mon cerveau lorsque j'étais excité. En tout, curieusement, je savais que ce ne serait pas la dernière fois qu'Uriel et moi, nous adonnerions à une partie de jambes en l'air dans ce fiacre.
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MessageSujet: Re: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyMar 3 Mai - 18:44

L'être humain ? Oh oui, très certainement. Mais lequel des deux était vraiment humain ? Au sens, où l'entendent les gens qui constituent la majorité des citoyens de ce monde ? Très souvent, il s'avérait que les hommes et femmes, purs et bons comme on les décrivait souvent avant l’avènement de l'Empire, étaient très peu nombreux dans la place. Car pour en dresser une liste, il fallait éliminer les esclaves qui n'étaient que des bêtes de somme, objets sans personnalité, destinés à servir d'outils aux autres. A l'opposé, on retrouvait la sainte famille impériale : les Walhgren, dans la vision de l'Eglise n'étaient nullement des hommes. Ils étaient plus que cela. Ensuite venaient les monstres tels qu’Émile Paole, l'inquisiteur fou, l'assassin par excellence. Si Uriel D'Arken ne pouvait être considéré comme humain, c'était bien à cause de sa folie et de ses pouvoirs.

Certains de ses prédécesseurs le feraient volontiers taire, avant qu'il ne découvre des secrets magiques trop importants. Ses études au sujet du sang étaient considérés comme blasphématoires, mais il savait que certains prêtres avaient atteints des sommets de puissance. Il le voulait aussi.

Cela dit, les deux hommes incarnaient à merveille les défauts de l'humanité. La luxure, l'arrogance, l'ambition, la corruption, la haine,... Tous ça, c'étaient leurs vices à eux, comme à la majorité. Pour leur défense, nous dirons qu'ils n'étaient point avares. Les biens de ce monde, ils les méprisaient et s'en servaient comme outils, des outils qui ne leur manquaient jamais.

Pour le moment, ils s'étaient adonnés à la luxure, sous la direction de l'albinos. Emile Paole était devenu pour de bon l'amant d'Uriel D'Arken. Le Haut Prêtre avait des dizaines de partenaires dans toutes les classes sociales et des deux sexes. Mais très rarement, il se laissait dominer, surtout de la sorte. Ce qui était certain, ce que la bête blanche avait finit par assouvir une partie de sa soif de violence et de sexe, ce qui permit à son supérieur de la maîtriser un peu mieux. Il ne fallait vraiment pas que Mist meurt trop vite. Il devait souffrir et il allait souffrir quoi qu'on dise.

Épuisé, meurtri dans son petit corps fragile, mais ayant néanmoins jouit de toutes ses forces, le blond se retourna, pour faire face à son amant. Un petit sourire se dessina sous ses cheveux en bataille, sur ce beau visage, où perlait la sueur. Si on pouvait percevoir une larme, ce n'était que la douleur, pure et simple, rien d'émouvant, je rassure tout le public. Prenant le mouchoir et s'en servant comme vous l'imaginez, Uriel adressa la parole à Emile, une fois qu'il eut repris son souffle :


"Je me permet de croire que certains violeurs sont plus... délicats... Donne trois coups contre la paroi, veux-Tu ?"

Oui, il y avait certains codes à respecter. Hurler qu'ils avaient fini et qu'ils pouvaient rentrer serait peu élégant. Alors que là, Uriel aurait au moins le temps de remettre quelque chose sur lui. Il commença par le pantalon. Une fois celui-ci remis, le petit homme décida que ses forces l'abandonnaient définitivement. Ainsi, il s'affala sur la banquette, posant ses pieds sur les genoux d'Emile. Une fois satisfait, son désir quasi irrationnel apaisé, il pouvait recommencer à taquiner l'inquisiteur.

"Je pense que... je vais avoir besoin d'être porté, encore une fois... Restes dormir chez moi, si Tu le désires..."

Après ce dernier murmure, il ferma les yeux, prêt à s'endormir.
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Émile Paole

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MessageSujet: Re: Our Diabolikal Rapture (pv Uriel)   Our Diabolikal Rapture (pv Uriel) EmptyVen 13 Mai - 0:05

Certains violeurs... plus délicats ? Parce qu'il trouvait que je n'avais pas été... délicat ? Disons plutôt... que je m'étais retenu dans chacun de mes gestes, j'étais d'une nature brutale et violence, me retenir de blesser mon partenaire lors de mes ébats, c'était rare quand j'y arrivais totalement. Je tentais toujours de calmer le monstre au fond de mes entrailles qui hurlait, encore et encore, d'une douleur si atroce que je pouvais sans cesse la retenir dans toute mon âme, au point de me laisser envahir par la folie. La douleur, c'était cela qui m'avait arraché la raison, lorsque j'avais dix ans, j'avais pu me laisser hanter par le goût de l'humiliation et de la violence du monde dans lequel j'avais évolué. Misère, prostitution, brutalité, sexe, sang, viscères et famine... tout ça avait été mon quotidien depuis ma naissance. Et je ne savais pas par quel miracle, d'Arken n'avait pas connaissance de cette partie si humiliante de ma vie. Je préférais que les gens songeassent que j'étais le fils de ce merdeux de Nicolaï, au lieu qu'ils sachent que j'étais qu'un gamin venant du bas peuple, obligé de danser comme un singe pour manger un peu. Laissant Uriel s'occuper de lui, je jetai un regard agacé à ma chemise déchirée, laissant mes doigts se promener sur mon torse blanc, je laissai échapper un soupir irrité.

Bon sang ! J'avais une sainte horreur de retrouver mes vêtements en lambeaux, surtout de la sorte ! Heureusement que mon manteau n'avait rien, lui ; cependant, ça n'avait rien à voir avec une quelconque préoccupation esthétique, je n'étais pas assez superficiel pour m'attacher à ce genre de chose, non : je ne supportais seulement pas d'abîmer ce qui m'appartenait. C'était comme le corbeau volant au-dessus du fiacre, si jamais il arrivait quelque à l'Onyx, je serais bien évidemment touché, sans doute bien plus que nécessaire, cet oiseau, c'était la barrière de ma folie. L'Onyx avait toujours été là pour me protéger, là pour me rappeler que le monde ne devait pas flamber tout de suite, et être la victime de ma colère. Il y avait un temps : l'un pour le sexe, l'autre pour le travail, et enfin celui pour le meurtre ; il n'était pas encore temps pour moi de trahir l'Église, j'avais encore d'autres choses à faire, comme tuer Mist, un jour ou l'autre, ou faire de Zacharias Flash un pauvre vers de terre pissant sur lui dès qu'il pensait à moi. Soupirant, toujours en sueur, je ressentais le besoin pressant de prendre une douche froide, une douche m'aidant à reprendre mes esprits. La fraicheur de l'eau avait quelque chose... de purifiant, Adelheid Horn, cette adolescente de seize ans, me l'avait fait comprendre, l'eau débarrassait de toutes les tensions. Le corps redevenait alors sain, pur, sans souillure telle que le sang.


— Bien... lâchai-je dans un soupir rauque. Je vous laisse donc ici.

Une manière comme une autre de montrer à Uriel que ce n'était pas parce qu'on avait copulé comme des bêtes, qu'il pouvait faire tout ce qu'il voulait de moi : le Régent était le seul bien placé pour savoir que je pouvais balayer l'Église dès que j'en aurais envie. Je refermai doucement ma main en un poing, plutôt tendue, je frappai trois fois contre la porte, le fiacre s'arrêta alors. En quelques secondes, je n'étais plus Émile le débauché, couchant même avec son supérieur, j'étais redevenu le Corbeau Blanc, l'Inquisiteur sans la moindre trace de scrupule. Je saluai d'un simple signe de la main le Haut-Prêtre, et avant de m'en aller définitivement et de disparaître dans la masse, je saluai aussi le cocher, à qui je murmurai :

— À bientôt mon brave, peut-être aurions-nous un jour l'occasion de revoir... d'une autre façon.

Presque moqueur, je lui renvoyais un regard sombre et provocateur, je promenai alors mon regard sur la masse qui sans savoir ce qui s'était passé, continuait de vivre. N'avaient-ils donc aucune conscience de ce qui se passait autour d'eux ? Ne pensaient-ils pas que le monde tournait grâce à l'argent et au sexe ? D'ailleurs, combien de personnes étaient passées dans ce fiacre ? Le cocher ne paraissait pas plus choque que ça que son maître, l'homme le plus influant de la Capitale, se donna à un de ses subordonnés qui lui, sans le moindre soupçon de honte, lui avait arraché bons nombres de gémissements de plaisirs et de douleur ? Soupirant, je passai une main sur mon visage et poussant un petit sifflement rauque, je sentis aussitôt les serres de mon corbeau se poser sur mon épaule. Silencieux, je me fis oublier, disparaissant dans la masse.



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