L'Empire Ishtar
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 Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)

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Iraïd Hajkawen
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Iraïd Hajkawen

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Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 Vide
MessageSujet: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyDim 13 Mar - 13:59

Rappel du premier message :

Cela faisait plusieurs semaines qu'Iraïd était arrivé en ville. Plusieurs semaines qu'il vagabondait dans les rues à observer ce qu'il se passait et les changements qui se déroulaient. Ce faisant passer pour un simple joueur de Luth venu voir le couronnement de L'Empereur. N'étant qu'un voyageur comme un autre, une décoration de la ville qui alimente la rue de ses notes. Pas grand-chose, en résumer. Et grand bien lui fasse, c'était ce qu'il cherchait, passer inaperçu ... Il était philosophe, avec une idée derrière la tête. S'il se faisait voir maintenant, ou démasquer au choix, cela serait si peu intéressant et bien dangereux pour lui. Certes le haut prêtre n'avait plus la garde des pouvoirs monarchiques, mais cela n'empêchait pas d'être prudent. Surtout que l'arrivée de l'armée, ne lui disait que peu de choses de bon ... Et puis, rien ne sert de courir .. Cela serait un coup à se faire attraper. La lenteur et la délicatesse sont des vertus à acquérir, si l'on souhaite vraiment quelque chose. Du moins c'était le point de vue d'Iraïd. Le rouquin qui se trimbalant en ce moment même dans les allées, une coque en bois ayant la forme d'un grand instrument à cordes dans sa main droite. Il regarda par-dessous sa capuche les enseignes des quelques magasins qu'il y avait dans le coin. Il était passé devant un Atelier de Bois qui lui paraissait pas trop mal ...

Non en faite, il l'avait aussi observé depuis un temps. Luzy avait besoin d'un vernissage et d'une petite remise en forme. Elle l'avait suivie partout, dans toutes les provinces et avait parfois eu quelqu'un traitement par très appréciable pour un instrument. Au grand désarroi du musicien qui tenait à elle, encore plus que la prunelle de ses yeux et sa vie, même. Ne pouvant voir sa teinture s'écailler encore longtemps, il avait dû aller se résoudre à trouver quelqu'un qui puisse la soigner du mieux que lui, qui était vraiment un piètre ébéniste. Luzy, de plus avait un porteur aimant le considérant plus qu'un simple objet, était un instrument d'une certaine valeur, réalisé d'un travail d'expert. Surtout qu'elle n'était pas toute jeune, la belle. Avant Iraïd elle appartenait à son maitre .. Qui n'est plus tout jeune.

Ça y est trouvé! Le musicien plissa des yeux devant la ... boutique pas en grande forme. Il se posta peu loin de la pancarte pour la lire correctement et être sur de bien être ici. C'était à moitié effacé, mais en plissant les yeux, inclinant la tête sur le côté et froncer légèrement le nez l'on pouvait discerner « Atelier du bois ». Parfait ... Le musicien resta un moment devant ce même atelier, semblant partir dans ses pensées. Oui, il était en quelques sortes planté en plein milieu de la rue, mais comme nous étions en pleine heure creuse de l'après-midi et qu'il ne faisait pas particulièrement beau, elle n'était pas vraiment fréquentée. Ainsi un homme grand et mince, avec des mèches rousses flambantes qui dépassait de ces vêtements de voyage ne gênerait pas la circulation de beaucoup de personnes... Surtout que pourquoi se soucier d'autrui ? Il est déjà difficile de s'occuper de soit même en ce moment ... Laissons là Ira dans ses pensées, il se rendra peut- être compte qu'il est encore perdu dans ses rêveries avant qu'un fiacre passant à grande vitesse lui roule dessus. Oui enfin cela salirait la devanture de la petite échoppe.

Et aussi rapidement que le musicien était parti dans son subconscient, il revint, clignant des yeux en apercevant une silhouette bouger à l'intérieur du bâtiment. C'est vrai, il faut qu'il y aille. Un petit regard vers l'arrière, on n'est jamais assez parano et le rouquin se présenta face à la porte. Il devait frapper avant d'entrée ? Ou appuyer sur la poignée direct ? Cela faisait certes plus de deux mois qu'il avait retrouvé la civilisation, mais cela précédait quand même plus de sept ans à parler à un instrument perdu au fin fond d'on ne sait quelle province... Alors, il avait parfois du mal à savoir que faire dans certaine situation. Surtout quand il ne connaissait pas vraiment ce qu'il y avait derrière la porte.

Le philosophe mit une de ses mains dans ces poches et ressortit un bout d'une pierre concassé violette. Une améthyste, la faisant tourner entre ses doigts de sa main libre s'en sans rendre compte. Puis la remit dans sa poche et entra silencieusement, il l'on oublie le grincement de la porte. Il la referma dernière lui, ce qui assombrit directement la pièce. Iraïd attendit un peu que ses yeux se fit a l' étrange luminosité de la pièce puis chercha le propriétaire des lieux de regard restant pour l'instant silencieux.
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Asgeir
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyMer 1 Juin - 10:02

C'était donc ça... tu t'étais évanouie sans prévenir, soit dit en passant vu ta taille et ton poids, Iraïd avait dut avoir une belle trouille. Enfin, tu reprenais peu à peu tes esprits, et malgré le fait que ton crâne servait d'enclume à un marteau qui continuellement n'arrêtait pas de frapper, tu allais plutôt bien. Tu étais toi, c'était déjà ça, il n'y avait rien à savoir de plus. Tu ne te rappelais plus de la raison pour laquelle tu étais tombé dans les vapes, sans doute parce que tu n'avais rien mangé, et qu'à cause du vent, tu n'avais pas fermé l'oeil de la nuit. Malgré tout, tu oubliais encore un peu ce pauvre Iraïd et tu contemplas un moment le mur en face de toi, ce n'était pas tant les mites qui le dévoraient depuis un moment, ou même la légère odeur de moisissure qui s'en échappait qui paraissaient te fasciner, mais le fantôme qui se trouvait juste devant.

Tu grimaças un peu et frottas ton visage de ta grosse main carrée et abîmée, tu soupiras et fermas les yeux, en essayant de faire disparaître le visage de ta fille qui flottait là et ici, les mains posées sur un tablier de cuisine, sa chevelure rousse tombant en cascades sur ses épaules, et une mine pleine de chagrin. Tu mordis ta langue en croyant que tu n'allais pas tarder à sombrer dans la folie ; le désespoir était une chose, mais la folie en était une autre. Plus le temps passait, plus ces hallucinations venaient te tourmenter, et te déchirer. Heureusement pour toi, Iraïd parla à nouveau et parvint à t'extraire de sa voix du désespoir profond qui depuis un moment, coulait autour de toi, noire et épais et agissant comme les sables mouvants. Tu fronças les sourcils et tu approuvas d'un vague signe de tête ; posant ta main sur le plancher vieillissant, tu sentis d'ailleurs une écharde percer ta peau, mais tu ne t'en préoccupas pas et tu te relavas, encore une fois, le géant que tu étais se dressait devant Iraïd.

Et maintenant ? Que faire ? Tu ne te sentais pas particulièrement faible, ou plutôt tu ne ressentais pas de fatigue, reprendre le travail et faire comme si rien ne s'était passé ? Tu grimaças et passant encore une main sur ton visage, tu notas dans un coin de ta tête d'aller faire les courses. Tu ne pensais pas avoir de la nourriture ici, encore, et même s'il t'étais déjà arrivé de jeuner pendant trois ou quatre jours, tu te faisais vieux, et te nourrir ne serait pas une mauvaise idée ; enfin, si tu ne voulais pas mourir de faim, de toute façon. Incertain, tu fixas longuement Iraïd et passant une main derrière ta tête, tu ouvris la bouche pour parler, mais aucun mot ne franchit tes lèvres. Tu les mouillas d'ailleurs et mordit ta langue, nerveux et ne sachant pas quoi faire, congédier Iraïd pour prendre le travail ? Mais soudain, tu te rendis compte que tu avais plus envie de faire un tour au Cochon Pendu pour te saouler. L'ivresse te rendait plus joyeux, enfin tout dépendait des jours, mais au moins... elle te faisait oublier tous ces cauchemars, ces souvenirs noirs qui écrasaient constamment ta poitrine. Tu levas un sourcil, puis tournant le dos au jeune homme, tu allas chercher une planche de bois.


— Oui... ça va... ne vous inquiétez pas.

Tu la soulevas sans le moindre mal et la ramenas sur la table pour la laisser tomber lourdement ; un comportement singulier pour un homme singulier qui confondait ses actes habituels avec un évènement peu habituel, tu regardas à nouveau Iraïd, cherchant dans ces petits gestes quotidiens des mots à lui dire. Un simple « ça va » ne lui irait sûrement pas, mais tu voulais juste te retrouver un peu seul. Ce n'était pas que sa présence te dérangeait, non tu pouvais même dire que tu l'apprécias, ce brave garçon, mais les souvenirs qu'il laissait transparaître dans son regard vert faisaient remonter toutes tes angoisses, et l'Inquisiteur au regard vert comme l'émeraude apparaissait parfois derrière lui. Un visage que tu n'avais jamais vu, mais des yeux froids et pleins de haine qui t'avait sans cesse transpercé le corps. Tu frémis et à travers le rouquin, tu pouvais revoir cet Inquisiteur. Celui qui avait tant aimé te haïr, celui qui avait tant adoré te faire du mal, et te rappeler ces crimes que tu n'avais jamais commis. Chose incroyable, ce salopard avait tout de même réussi à te les faire avouer. Tu soupiras, puis tu fis quelques pas pour couper le bois d'un geste brutal avec ta scie, faisant à peine attention au vacarme qui emplissait à présent la pièce.
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Iraïd Hajkawen
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyJeu 2 Juin - 12:33

Bon, il semblait aller bien, c’est déjà ça! Son regard était encore un peu vide et l’air d’être à des milles de l’atelier aussi mais Iraïd avait bien compris que ceci, le grand homme l’avait tout le temps. Donc à part paraitre un peu sonné, tout allait bien… Dans la mesure du possible, bien sur. Vu la carcasse du menuisier, il n’allait pas danser le cancan sur le moment, surtout que cette vision est particulièrement étrange. Bref ! Le géant ne s’était pas fracassé le carne en tombant de sa hauteur alors le philosophe n’insista pas, habitude à n’espérer que le minimum.
Enfaite peut être pas tant que cela… Le musicien remarqua que son vis-à-vis regardait un point derrière lui. Il y avait quelque chose ? Instinctivement le rouquin se retrouva; Cela pouvait être n’importe quoi, une bête sur le mur, chose la plus plausible. Un inquisiteur pourquoi pas? Un autre client que le rouquin n’aurai pas entendu rentré bien sur … Qu’importe, il n’y avait personne … Mais vraiment rien.

Est-ce-qu’il rêvait ? Sa tête n’était peut-être pas en si bonne état qu’il semblait le croire. Iraïd failli faire un mouvement de main face au yeux du grand homme mais se ravisa. De quel droit il avait à faire ceci …Alors il le laissa partir loin dans ses pensées. Le philosophe n’était pas quelqu’un qui voulait s’imposer, surtout face au genre de personne qu’était son interlocuteur peu bavard. Qui se remis a bouger d’ailleurs, ce qui fit presque sursauter Iraïd. Il n’allait pas ce genre d’atmosphère. Très silencieuse, une situation complètement gêné ou il se sentait inutile. Tout ce qu’il avait fait, c’est un tour autour du corps inerte quand le menuisier s’était évanoui. Rien de plus. Ou est Luzy ? Le silence commençait à faire venir la migraine.

A oui, l’arrière-boutique… Elle a besoin de l’attention d’un travailleur du bois pendant un moment. Le musicien devra faire sans sa moitié en attendant. Tant pis… ça sera douloureux mais il fera avec. L’homme s’était relevé et le rouquin se massa les tempes. Il était revenu ce bruit incessant au fond de sa tête. Cette étrange vibration sans changement de tonalité qui ne fait qu’augmenter au fur et à mesure. A rendre dingue. Mais non, il ne devait pas aller voir Luzy. D’un rapide coup d’œil, le philosophe regarda l’atelier ou il se trouvait, puis le prioritaire des lieux qui lui disait gène pas s’inquiéter. D’accord. Lui pour l’instant n’avait envie que d’une chose : Partir. Non enfaite, reprendre Luzy et partir. Le menuisier avait l’air d’avoir retrouver le peu de forme qu’il avait avant, alors Iraïd n‘avait pas besoin de rester. Parfait cela lui allait très bien, seul hic il devait laisser son luth ici… Tant pis, à lui les migraines a se fracasser le crane contre un mur ! Enfin y avait toujours un moyen pour oublier…

Jouant encore une fois avec une petite pierre qu’il gardait toujours dans une de ses poches, le philosophe se présenta face à l’artisan du bois, son sourire toujours aux lèvres.

« - Je vais y aller, merci de m’avoir laissez voir mon instrument… Bonne Journée »

Il failli appeler son Luth par son prénom, mais le musicien se reprit à temps… Manquerait plus que le menuisier le prenne pour un fou parce qu’il avait nommé son instrument. Ce qui n’était pas rare chez un musicien mais bon. Se retournant vers la porte, Iraïd remit correctement son manteau ou il cachait ses longues mèches et ressortit une nouvelle fois, jetant un dernier regard vers le grand homme qui venait de s’évanouir. Il faudra revenir pour récupérer son instrument de toute façon ..

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Asgeir
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyJeu 2 Juin - 14:51

Toujours en train de scier ta planche, tu fis un simple signe de tête en percevant à nouveau les notes qui s'échappaient de Luzy, la véritable voix de son maître qui semblait avoir repris son détachement naturel. En soupirant, tu rompis en deux la planche de bois et fixant une feuille traînant là, tu notas quelque chose avant de te retourner vers le jeune homme qui annonça son départ, tu approuvas et sans même un signe de la main, tu le laissas partir sans dire au revoir. De toute façon, il en fallait beaucoup pour arriver à te faire parler, ou du moins à te faire sortir plus de deux mots à chaque fois qu'on t'adressait la parole. Iraïd quitta ton atelier, laissant là l'instrument, pauvre chose abandonnée de son maître, dont tu devais t'occuper, même si tes mains tremblaient un peu à l'idée de toucher Luzy. Travailler le bois, fabriquer des choses en bois, détruire le bois, c'était entendre sans cesse des cris de douleur, c'était sans cesse sentir un couteau courir sous ta peau, tandis que le bois hurlait péniblement, il te suppliait à chaque fois de ne pas lui affliger tant de douleur, murmurant des choses qui te hantaient pour toujours.

Alors... lorsqu'Iraïd sortit et que tu te retrouvas seul avec son instrument, tu regardas longuement le luth, posant tes yeux sur les cordes, tu n'osas pas imaginer la souffrance que tu allais lui donner, c'était bien pire, car ce serait comme atteindre le musicien, qui comme tu le savais, avait déjà tant souffert enfant. C'était comme si en redonnant vie à son instrument, il te fallait prendre un couteau et l'enfoncer dans son âme pour la déchirer et la faire renaître. Alors tu continuais de fixer le Luth, tentant de percer l'âme qui y résistait pour déterminer si c'était celle d'Iraïd, ou si l'âme qui habitait ce bois était propre à l'instrument. Sans un mot, tu te rapprochas de lui et de tes doigts, tu effleuras les cordes, ce qui te fit frissonner. Finalement, tu fis quelques pas en arrière et tu t'éloignas sans oser dire quelque chose, et dire quoi ? Exactement ? Il n'y avait rien à dire ! Tu pinças tes lèvres, haussas tes larges épaules pour finalement reprendre ton travail, tapant cette fois-ci sur un clou qui s'enfonçait avec fracas dans une chair dure et jaunie, une douleur te perças le coeur. Tu passas ta grande main carrée sur ton visage, faisant à peine attention au temps qui passait, et finalement, alors que la nuit commencer à se jeter à l'intérieur de l'atelier, et t'empêchais de voir ce que tu faisais même, tu soupiras et sans manger, sans boire, tu remontas en boîtant dans ta chambre.

Cette chambre que tu hantais plus que tu habitais, car jamais rien n'était touché, il y avait juste le lit recouvert de drap moisi dans les tons rouges que ta femme avait rangé le jour de sa mort. Il y restait simplement la trace de ton corps, et comme toujours depuis des années, tu te laissas tomber dessus sans défaire les draps, sans toucher à rien. Posant ta tête sur ce vieil oreiller, tu tournas et te mis sur le côté, ton corps ressemblait dans les ténèbres à un cadavre qu'on aurait abandonné là, sans un mot, sans rien dire, sans un hommage, juste une chose raide que personne ne viendrait voir. Si jamais tu mourras — chose que tu espérais voir arriver le plus rapidement possible —, personne n'ira pleurer ta mort, personne ne saura même que l'Homme-Arbre s'était écroulé, et resterait ainsi pour l'éternité, la seule chose qui pourrait les intéresser, ce serait sûrement une volée de corbeau qui viendrait dévorer ton cadavre, avec un peu de chance.

Décrire ce que tu fis les jours suivants n'avait nul intérêt, mis à part ceux de combler ta vie dénuée de sens, mais emplie d'un vide absolu qui écrasait ta poitrine. Alors quand le soleil perça les rayons d'un ciel plein de nuages, tu venais de reposer Luzy, redevenue comme neuve, plus vivante sans doute, moins abîmé surtout. Tu ne savais pas pourquoi, mais tu avais apporté un soin apportant à ce que tu avais fait avec elle, certes tu mettais toujours ton coeur dans ce que tu faisais, mais il y avait eut quelque chose de différent cette fois-ci, une chose que tu n'arrivais pas à déterminer. Quand une cliente entra avec un autre client, tu tournas la tête vers eux et cessant de peindre une table que tu venais de fabriquer, tu les saluas à peine, alors que tous deux affichaient une différence d'âge et des vêtements nobles ; en peu de temps, tu compris que c'étaient des aristocrates, soit une mère et son fils, soit une femme et son jeune amant, un gigolo donc. Tu les observas examiner ton travail avec un oeil critique, affichant une mine écoeurée devant le jeune blanc-bec, tu te cachas rapidement sous ta masse de cheveux bruns, alors que le gamin grimaçait en contemplant un petit cheval de bois que tu avais taillé un soir pour tromper l'ennui. T'ignorant totalement, il lança pourtant pour que tu puisses bien l'entendre :


— Ne trouvez-vous pas ma chère que ce travail est digne d'un ours unijambiste ? Même un enfant des rues n'y trouverait aucun charme !

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Iraïd Hajkawen
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyVen 3 Juin - 1:41

Résonance détestable. Des pensées ou plutôt des souvenirs s’entrechoquaient dans la tête d’Iraïd, c’était un vrai désastre. Un sifflement aigue, bruissement ignoble surmonté d’un frisson. Son esprit est une marée immonde de substitue de songe. C’est fou à quel vitesse nos propres démons peuvent détruire tous nos rêves, tous nos souhaits! En si peu de temps … Il suffisait de se rappeler. Se souvenir était une mauvaise chose, une très mauvaise chose. Douce torture que l’on s’inflige à soit- même. Quoique.. Quand on a quelque chose à oublier, nous sommes pas toujours très consentant à ce que notre mémoire appui sur son bouton rembobinage. Vous l’allez déjà entendu n’est-ce pas ? Cette fissure dans votre crane, qui vous fait perdre tout votre calme et vos moyens. Et cela simplement à cause d’un petit rappel en arrière, d‘une situation qui vous échappe ou d‘une phrase qui est mal passée. En ce moment pour Iraïd c’était les trois à la fois. Imaginez son état …

Le rouquin traina péniblement des pieds, Il n’avait même pas remarqué en ce jour que le ciel était couvert. Remarquez … Pas de soleil cela signifie qu’il n’y avait pas d’ombre. Il pourrait donc s’évitez les illusions que ses yeux s’amusaient à lui jouer. Plus d’omble prisse d’entrain, qui dansait autour de lui au rythme de la pression atérienne tambourinant dans ses tympans. Ou es-tu, Luzy…? Ou es-tu ? Le seul guide à son repos artificielle. Le seul qui pouvait se le permettre pour fuir sa folie. Et oui, lui aussi était un cavalier de la grande Folie. Tous les philosophes ne sont pas saints d’esprit, personne ne pouvait l’être à L’Ishtar. Alors lui, né sur le même pavé qui bâtissait les rues de la capitale, dansait aussi avec la démence. Et en moment, c’était une valse à mille temps! Ses points étaient uniquement dans ses poches pour cacher ses tremblements, mâchoire serrée, les yeux injectés de sang et sa tête légèrement rentrée dans ses épaules. Son corps était entièrement crispée, tellement que le musicien abandonné de son instrument avait du mal à respirer normalement. Le turban qui enroulait ses cheveux lui tombait un peu sur ses yeux. Heureusement, cela cachait un manque de repos visible. En effet, il avait dormir - si ou peu appeler cela comme cela .. - qu’une fois. Et depuis l’absence de Luzy, Iraïd n’avait pas reproduit la même erreur. En effet, tous ses monstres étaient revenus dans son sommeil, mais il n’avait aucun moyen de les chasser à son réveil avec quelques notes… Non elle n’était pas là. Ou es-tu, Luzy ?

Voila dans quel état il se trouvait, et cela faisait quoi ? Juste quelques jours qu’il avait quitté sa moitié. C’est beau la dépendance … Mais tout cela allait bientôt être fini. Son pas s’accéléra des qu’il vu l’enseigne illisible de l’Atelier du bois et en quelque enjambé il était déjà devant a poussé cette vieille porte un peu brusquement pour sa tranquillité habituelle.

Pardon? Un ours unijambiste? Enfant des rues ? Le rouquin cligna des yeux face un couple mondain qui était dans la boutique et qui leur semblait bon de critiquer une œuvre du menuisier. Ce n’était pas vraiment le faite que l’on dit du mal d’un objet réalisé par les mains de l’artisan alors que l’heureux possesseur des dires n’était surement pas capable de faire de tel chose de ses mains. Mais plutôt que l’on puisse pensé qu’un enfant des rues ne veuille pas d’un cheval en bois. Lui-même l’a été, y a un certain temps. Sauf que quand t’es gosse et que t’a rien d’autre que bonhomme-bout-de-bois et son chien-caillou comme jouet, si par miracle tu héritais d’une quelconque façon d’un cheval en bois -qui ressemblait à équidé en plus- tu étais tellement heureux qu’il n’y avait pas de mot pour le dire.
Si le philosophe réagit ainsi c’était peu être à cause de ses nerfs en pelote mais il s’approcha de l’homme, qui devait être plus jeune que lui d’ailleurs et d’un sourire qui était plus mesquin que paisible, il demanda nonchalamment, les yeux sur l’objet en question.

- «  Ah, étiez-vous un enfant des rues pour savoir aussi bien ce qui les intéresses. En tout cas, vous avez rien réussi votre vie … »

Ou comment dire à un noble qu’il supposait avoir une enfance misérable, pas de fortune, et de coucher avec Demoiselle Poche-de-peau-tombante pour s’élever un minimum. Mais il y avait plus important! Luzy, Ou es Luzy ? Sans écouter une réponse le rouquin tournis les talons aux supposés amants et s’avança vers le grand homme et en levant la tête pour le regarda il demanda légèrement pressé.

- «  Luzy… Mon Luth est bien dans l’arrière-boutique ? »
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyVen 3 Juin - 9:32

Un jeune homme, une femme, probablement un couple, une veille qui se tape un oisillon pour se croire encore belle, un bellâtre qui se tape une veille pour un peu de gloire, et d'argent, le ridicule incarné d'une société en voie de décadence. Tu réagis à peine à ce que l'autre te lança, qu'il aime ou non ton travail t'importait peu, s'il aimait, il payait ; s'il n’aimait pas, il partait, que dire faire de plus, hein ?

Tu n'étais pas pour lui faire la conversation, tu n'étais pas là pour débattre avec lui sur les choses de la vie, tu étais pour travailler et être payé, alors il pouvait penser ce qu'il voulait, tu t'en moquais royalement, ça ne t'atteignait pas, même pas un peu. Qu'importe de toute façon, tu n'avais pas à penser, tu n'avais pas à parler, tu n'étais qu'un grain de sable dans ce désert mouvant, tu n'étais qu'une infime partie de la masse, et la masse n'avait pas à penser, c'était dangereux pour elle de penser, c'était dangereux d'avoir des réflexions. Alors peu importe ce que tu pensais, ça n'intéressait personne de toute façon, tu devais juste te contenter de tailler, trancher, couper le bois, c'était ton métier. Alors tu haussas les épaules dés que tu sentis le regard de la femme se poser sur tes épaules larges et carrées, un peu ronde à présent à force de fatigue et de chagrin, ça te rendis aussitôt mal à l'aise, alors que le monde tournait, elle continuait de t'admirer.

T'admirer ? Toi ? Mais tu ressemblais à peine à un homme ! Tu étais ce grand arbre mort qui bougeait pas on ne savait quel miracle, ta peau était une écorce rude et pleine de cicatrice que toute femme refuserait de toucher, ton sang était une sève qui ne coulait plus, tout aussi dure que ton corps, elle n'avait plus de chaleur ; un peu déconcerté, tu entendis soudain la voix d'Iraïd, sans le vouloir le rouquin te fit sursauter. Lentement tu te retournas en fronçant les sourcils, tu ne comprenais pas ce qu'il te disait, tu étais trop occupé à examiner son visage émacié écrasé par une sourde fatigue, tu ne savais pas ce qu'il lui était arrivé, mais tu devinas sans la moindre difficulté qu'il avait vécu quelques jours douloureux, sans en déterminer la raison.

Tu avais bien conscience que les musiciens possédaient quelques relations étranges avec leurs instruments, mais tu ne parvenais pas à croire que ce « manque » put occasionner une telle... déchéance ? Tu fus donc assez surpris par sa remarque, et à sa question, tu approuvas d'un signe de tête et le laissas sans rien dire aller dans l'arrière-boutique, désormais c'était lui que la noble observait sans la moindre discrétion. Un véritable rapace en vêtement de hautes coutures, mais tu ne dis rien et ne fis même pas attention au visage écoeuré de l'autre, tu haussas les épaules quand par on ne sut quel miracle, tu croisas son regard.

Tu soupiras et oubliant un peu le reste, oubliant le couple, tu coupas brutalement un morceau de bois avec ton genou, ce qui fit sursauter le bellâtre qui frappas sans faire exprès une étagère, et celle-ci tomba lourdement sur le sol en faisant un vacarme incroyable, tu soupiras et sans un mot de reproche, tu allas vers l'étagère, sentant le regard plein de mépris du blanc-bec sur toi, tu soulevas sans le moindre mal l'étagère et remit tout en place, silencieusement, comme si lui et sa compagne n'étaient pas là, et qu'à nouveau, tu te retrouvais à errer seule dans ta boutique. Tu rangeas les quelques outils qui traînaient par terre, d'une main lourde et fatiguée, sans leur lancer de regard, alors que l'autre fit quelque pas en arrière, comme si tu le dégoûtais et réajustant ses vêtements, il te darda d'un regard sombre et fit :


— Hum... Cet endroit est vraiment... comment dire ? Minable ! Venez ma douce, je ne pourrais pas rester plus longtemps ici, mes pauvres poumons ne supporteront pas l'odeur de... je ne sais pas, l'ambiance sinistre ?

Depuis quand une ambiance avait une odeur ? Tu fronças les sourcils, et après quelques instants de réflexions, tu te dis que le bellâtre devait être un genre de poète sans réel talent, croyant que le monde ramperait à ses pieds pour quelques métaphores sans vraiment de sens, ou de beauté ; enfin, encore un gamin d'une vingtaine d'années qui n'avait pour lui que son joli minois pour plaire, et l'autre, elle devait juste avoir un ennui d'une morne existence à combler. Tu ouvris la bouche, mais tu oublias aussitôt ce que tu voulus dire, sans doute l'espace d'un instant, avais-tu envie de t'excuser... mais t'excuser de quoi ? D'être toi-même ? De n'être qu'un simple travailleur du bois, dont l'existence se soldait par un incroyable échec ? Vaine tentative d'être heureux, le bonheur n'était qu'une chose dont on rêvait d'avoir, mais qui n'existait pas.
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Iraïd Hajkawen
₳ Philosophe ₳

Iraïd Hajkawen

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Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyVen 3 Juin - 12:52

Elle était dans l’arrière-boutique. Je pense qu’il n’est pas utile de préciser qui…. On l’a tous compris rapidement. Comme le rouquin s’en doutait, il n’eut qu’un hochement de tête pour réponse mais il n’en demandait pas plus. On lui avait indiquer ou était sa belle, maintenant, il n’y avait plus qu’a franchir cette porte et tout ces démons allait s’évanouir. Plus grand chose importait à Iraïd ou du moins pas les deux illustres inconnus qui pavanaient dans l’atelier. Il ne remarqua pas le regard de dégout du jeune, ni le regard insistant de la femme qui pourrait être sa mère. Ce n’était que des supposé aristocrate, quoique cela pourrait être des bourgeois, inconnu dans la masse… Sinon le philosophe les aurait surement déjà croisé dans une réception mondaine ou aurait entendu parler d’eux…. Enfin avec tous les nobles qu’il y avait dans cette ville ce n’était même pas sur.

Quoi qu’il en soit, et le plus important au yeux du musicien c’est qu’il allait retrouver sa belle, simplement. De plus est resplendissait. Son bois avait un nouveau éclat, plus clair que celui d’avant, ceci lui retrouver le sourire au rouquin. Ses longs doigts alla déjà l’effleurer, et il pus remarquer qu’elle était lisse .. Et ses courbes parfaites. Avant son vieux bois ondulait par moment, et s’écaillait. Maintenant plus rien, elle avait retrouver sa jeunesse, comme la première fois qu’il l’avait vu dans les mains de son mentor, il n’y a plus d’une quinzaine d’année. Et oui, la belle ne fait pas son âge … Elle était presque aussi vieux que son possesseur actuelle et avait voyagé avec lui et son maitre … C’est pour dire tous les kilomètres qu’elle avait fait. Sauf qu’elle était comme neuve. Complètement resplendissante, ce grand homme avait pris soin d’elle, Ira pensera à le remercier comme il se doit. C’était du beau travail. Mais pour l’instant il avait ses démons à aller chasser, et maintenant que sa belle, son arme était à nouveau avec lui, ça sera bien plus facile. Se positionnant comme il y a quelques jours, en s’appuyant contre une table, il garda Luzy contre lui et une de ses mains alla frôler les cordes qui vibra légèrement. Soupire de soulagement, son mal de tête était parti. Enfin … Plutôt bien atténuer. Il ne lui venait même pas a l’esprit qu’il dérangeait les personnes dans la boutique. Ou plutôt il s’en fichait. Ces deux clients étaient peut-être parti mais cela lui importa très peu, et quand à Asgeir: quelque chose lui disait que le grand homme ne réagirai surement pas beaucoup au son de sa belle, du moins dans le mauvais sens du terme. Enfin… il l’attraperai pas par le col pour le jeter dehors… quoique, il a assez mal parler a ses clients, c’était des clients cons… Mais ça ramène tout de même de l’argent. Et oui; Iraïd remarqua enfin qu’il y avait un monde autour de lui. Puis qu’il avait presque envoyer balader un chaud lapin en costume… qu’il n’avait pas été particulièrement poli et qu’il avait une tête de déterré, une grosse fatigue et des courbatures partout.

Continuant à jouer doucement pour lui-même. Ira ferma les yeux, et tenta de faire disparaitre tout ses doutes. Mais même s’il se calma quelque uns avait vraiment élu domicile dans un coin de sa tête. Tant pis, il y avait plus important pour le moment … doucement, il se releva et retrouvant sa paisible démarche sorti de l’atelier pour y chercher son propriétaire et le remercier de son travail. Le payer aussi, bien sur. Tout travail avait un du, et lui-même était bien placé pour le savoir. Cherchant des yeux le géant, il remarqua que le couple avait disparu. Ils étaient partis ? C’était surement le cas, vu le tournant qu’ont pris les choses à son arrivée.

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Asgeir
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyVen 3 Juin - 15:11

Un son lointain parvint tout de même jusqu'à tes pauvres oreilles, des notes qui emplissaient la pièce, des notes qui sautaient gaiment jusqu'ici, et qui brisait le silence monotone de ton atelier, alors que le couple ou le duo ou... qu'importe, s'étaient arrêter de jacasser, ou peut-être pas, parce qu'en réalité c'était seulement ses notes de musiques que tu entendais, ou du moins que tu écoutais. C'était un peu compliqué tout ça, c'était un peu curieux aussi, tu ne savais pas exactement, tu ne cherchais pas non plus à mettre des mots sur ce que tu percevais, tu t'occupais seulement de remettre l'étagère correctement, alors que le bellâtre n'avait même pas prononcé un mot d'excuse, il semblait même dérangé par la force avec laquelle tu la remis debout. En même temps, vu ta taille et le poids que tu devais peser, ce n'était pas aussi étonnant, tout en songeant à ces futilités, tu écoutais en silence la musique qui s'échappait de ton arrière-boutique. Le son était joli, calme et donnait un peu de vie, à cet endroit mort dans sa solitude, ça donnait un charme que tu n'aurais pas connu, si le musicien était venu ici.

Le duo te regarda, assez indigné, enfin lui sortit, mis à part sa belle gueule, il avait peu de choses pour lui, et elle... sans doute appréciait-elle la musique, mais comme un rapace, elle te regardait toujours, toi et tes grandes mains, toi et ton imposant corps criblé de cicatrices, l'Homme-Arbre était la victime de beaucoup de choses, et on avait percé dans son écorce bon nombre de pêchés qu'il n'avait pas commit ; qu'importe, seule Iseult t'avait attiré, ah... il avait eu aussi la Comtesse Machine Chosette un temps, mais elle t'avait quitté, ou était partie — tu ne savais plus très bien —, en tout cas, elle ne faisait plus partie de ta vie. Iraïd jouait toujours, le ciel était couvert et lourd, et tu étais... tranquille. Bien sûr, sans te connaître toi et ton chagrin perpétuel, on aurait pu dire que tu étais « bien »... du moins, à ta manière. Tu fronças les sourcils, secouas un peu les épaules, et finalement, mal à l'aise, ce fut elle, Chosette qui vint te voir à pas de loup, alors qu'outré l'autre quittait ton atelier, elle murmura comme si elle n'osait pas souiller la musique que le rouquin jouait :


— Mon brave.... hum... savez-vous où nous pouvons trouver un antiquaire ?

Tu fronças les sourcils, secouas un peu la tête et te retournas vers elle, la pauvre femme arrivait au niveau de ton ventre, et elle leva vers toi un regard intimidé, malgré son rang et l'impression de richesse qu'elle dégageait. Elle cessa de te dévisager quelques instants, baissant ses yeux vers une chaise abandonnée là, où une poupée abîmée par le temps restait ici, elle s'y intéressa l'espace d'un instant, et tu fis un pas vers elle. Un peu plus bourrue, tu répondis au bout d'un moment :

— Un antiquaire ? Vous devrez en trouver un, à Ishtar.

Elle fronça les sourcils, et surprises, elle quitta finalement ton atelier, visiblement furieuse, et toi tu ne comprenais pas la raison de sa colère. Tu lui avais simplement dit ce qui était venu dans ta tête, eh bien ! Apparemment, les femmes restaient malgré toutes ces années un mystère pour toi, ou bien c'étaient les gens, le véritable mystère. Tu haussas les épaules, grattas l'arrière de ton crâne, et caressant une planche de bois, tu soupiras et plantas subitement un clou dans l'écorce, tu grimaças et serras les dents, c'était comme si tu venais de te planter toi-même le clou dans la chair. Loin de prendre en considération que malgré tout, tu ne possédais vraiment pas de talent dans le domaine du commerce, et que ta réponse articulée par un cerveau simplet n'avait pas pu plaire à l'autre femme, tu partis comme toujours dans tes pensées.

Mais malgré toi, tu écoutais la musique qui naissait entre les doigts d'Iraïd, sans pour autant aller voir le jeune homme pour lui demander d'arrêter, ou pour tout simplement assister à la scène se jouant dans ton arrière-boutique, tu apprécias ces notes qui brisaient un peu ce silence monotone qui emplissait toujours la boutique, parfois le vent et le bruit de la vie dehors venaient le briser un peu, mais jamais pour longtemps. Rentrer dans cet atelier, c'était comme rentrer dans un cimetière, pas pour le côté sinistre et lugubre, non : mais pour le silence qui régnait éternellement ici, et comme si depuis des siècles, cet endroit se trouvait là et ne changeait pas, comme si le temps ne venait pas l'envahir, comme si le temps n'avait pas d'emprise sur ce lieu, où on ne pouvait ressentir qu'un immense malaise. Chagrin, peine, solitude, isolement, tout ça.... mais bon, qu'importe, tu faisais partie de la masse, tu n'avais pas ton mot à dire, et tu devais de te contenter de faire le travail. Réfléchir, c'était dangereux, obéir beaucoup moins et pourtant ! Tu avais appris que même en suivant les ordres, une fois qu'on avait jeté un monstre sur sa victime, rien n'y faisait.
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Iraïd Hajkawen
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptySam 4 Juin - 0:49

Le silence était retombé dans l’atelier du menuisier dans le musicien avait cessé de jouer. Ce dernier avait presque oublié comment ce lieu pouvait être silencieux quand on oubliait les coups de marteau et le bruit de la scie. D’ailleurs l’artisan du bois s’était remit à travailler. Iraïd se dirigea grâce au bruit du bois vers le travailleur. La maison n’était pas très grande mais ceci permis au rouquin de situer le géant dans l’atelier. Ce qui était logique après tout … Il travaillait toujours. Le philosophe le regarda un moment, pensant qu’il n’avait jamais vu cet homme faire autre chose que travailler ou si, quand il s’était évanoui. Mais le reste du temps… soit c’était en sciant une planche, soit en plantant un clou. Jamais il ne l’avais vu se reposer ou inactif … Pourtant, le rouquin ne s’en formalisa pas, il était assez mal placer pour critiquer un chose pareil. Combien d’heure par jour jouait-il, lui? En général … peut-être quatre ? Plus ? Cela dépendait de son occupation de la journée. Mais jamais, il ne passa une journée sans effleurer les cordes de son Luth. Sauf cas de force majeur comme pour les jours précédents.

Iraïd regarda son instrument qu’il avait remit dans son étui. Aller! Retenons contenance … Le rouquin retira son turban par simple politesse. Comme l’on retire un chapeau en rentrant chez quelqu’un et entoura l’étoffe autour de son cou pour faire une sorte d’écharpe. Puis s’avança a nouveau vers le grand homme. Il était bien plus apaisé que quand il était rentré il y a quelques minutes: son sourire était revenu, ses épaules avaient décrispés et ces mouvements étaient redevenir simple et léger. Cependant … Plusieurs jours sans dormir ne s’efface pas dans un claquement de doigt - ou d’une note - et il avait l’air toujours un peu épuisé. Mais tant pis, il s’en fichait maintenant qu’il avait retrouvé sa belle. Attendant que le homme finisse son action, il s’avança d’un pas léger vers lui. Comment le remercier? Il avait donné une nouvelle vie à son instrument, et même si ces derniers jours n’étaient pas les plus agréables pour Ira, loin de la même, il était heureux du résultat. Luzy était resplendissante. Puis cassant une nouvelle fois le silence de sa voix ténor, il annonça à l’artisan du bois:

« - Je vous remercie pour le travail que vous avez effectuez. Mon instrument est vraiment comme neuf. Cela me rappelle il y a plusieurs années … »

Oui vraiment, comme il y avait quinze ans. Mais le rouquin n’était pas là pour parler de son passé, il avait juste dit la dernière phares comme cela, parce que c’est-ce qu’il pensait au fond. Il ne savait pas ce que son vis-à-vis allait répondre. S’il allait lui répondre déjà.
Alors en attendant qui lui donne le prix de son travail, il s ‘étira légèrement. Son dos lui faisait mal … Restez complètement crispé pendant plusieurs jours et vous sentirez ces douleurs dans le dos et la nuque. Ce n’était vraiment pas agréable. Les pupilles vertes du philosophe se misent encore une fois à observer les lieux, comme pour s’occuper. Elles tombèrent sur le cheval de bois. Ceci qui n’a pas échappé a l’idiotie du jeune homme de tout à l’heure. Iraïd le pris dans sa main pour le regarder de plus prés, cherchant à voir ce qu’il n’allait pas. Les sculptures n’étaient pas vraiment sa tasse de thé… Bon? Il savait reconnaitre un chef-d’œuvre d’une simple carcasse mais niveau art, bien qu’il était philosophe parfois cela lui échappait légèrement. Lui-même savait dessiner, représenter quelques choses sur une toile… Sauf qu’elle ne valait pas plus qu’une toile avec de la peinture dessus… Mais revenons à nos montons, le rouquin se tourna à nouveau vers le menuisier avec un regard interrogateur.
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Asgeir
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptySam 4 Juin - 10:58

Solitiude, rien n'était aussi palpable que la solitude d'un homme durant des années, rien n'était aussi présent dans sa vie que ce sentiment-là. Asgeir, solitude, c'était ta seconde compagne, celle qui était venue après la mort de la première, celle qui était venue te plonger dans un marasme de douleur, mais qu'importe ? C'était toujours la même chose avec toi, tu errais dans tes souvenirs, à la recherche de quelque chose... Mais de quoi ? Tu frémissais un peu, le froid entrait chez toi, et caressait ta peau dure comme de l'écorce, le grand arbre que tu étais répétait sans cesse les mêmes gestes. Tu fronças soudain les sourcils, le silence était revenu, enfin il était toujours déchiré par ton travail, mais pour toi il y avait deux sortes de silence : celui qui régnait toujours dans ton atelier, accompagné souvent du bruit de ton travail, et celui qui se brisait en éclat lorsqu'on posait un pied chez toi et qu'on venait te parler. C'était quelque chose de spécial, d'ailleurs lorsqu'on te parlait, c'était vraiment curieux ; on ouvrait la bouche, on sortait des mots, tu savais ce que c'était des mots, n'est-ce pas ? C'étaient... des choses qui sortaient de la gorge des gens, fait avec du son et qui venait vers toi.

Par un procédé mystérieux, tu comprenais ses mots, mais tu ne saisissais jamais leur profondeur, tu les entendais la plupart du temps, mais tu ne répondais que trop rarement. Parler n'avait jamais été ton fort, même lorsqu'Iseult était avec toi, mais par l'Ombre ! Cette femme de son vivant parlait, parlait, parlait et elle parlait, elle disait tout ce que tu ne disais jamais, elle discutait pour deux, si bien que lorsqu'elle avait été dans tes bras, tu avais toujours posé tes yeux sur ses lèvres rouges et sensuelles qui remuaient, fasciné par leur couleur, fascinée par le souffle venant caresser ton cou, elle avait été tout ton univers. Ton monde, ta vie... ça avait été Iseult, la douce et pourtant brutale Iseult, elle te comprenait juste en te jetant un regard, tu n'avais jamais eu besoin d'ouvrir la bouche pour qu'elle te comprenne ; cette femme, ton Amour, ton aimée... elle te comprenait, te perçait à jour d'un simple regard, il suffisait qu'elle inspecte tes yeux sombres, et aussitôt, elle savait ce qui n'allait pas.

Enfin... tu étais dans tes pensées, et le soudain « silence » ou absence de musique te fis frémir, Iraïd ne venait-il pas de cesser de jouer ? Tu haussas les sourcils et soudain, tes gestes s'arrêtèrent et restèrent en suspens, tu levas la tête vers le plafond, croyant qu'un souci émanait de là, mais non... c'était peut-être le moment de se dire au revoir. Mordant ta lèvre, tu te retournas vers le rouquin qui à ta grande surprise, venait d'enlever son turban, dévoilant sa longue chevelure rousse comme les flammes, et il te parla. Il te remercia... il ouvrit la bouche pour te dire « merci », hum... tu haussas les épaules comme toute réponse, tu caressas la surface d'un chêne que tu étais en train de tirailler, mais tu ne répondis pas tout de suite. Il te fallait souvent un petit moment pour répondre, la fatigue engourdissait tes muscles à présent. Tu te rappelas que tu n'avais pas mangé ce jour-là, comme la veille, comme l'avant-veille. Tu te retournas lentement vers Iraïd... quelques années ? Tu ne savais pas de quoi il parlait, ou du moins, tu ne voulais pas savoir. Iraïd devait sûrement parler du fait qu'autrefois, il avait eu ce luth neuf, sans cicatrices sur son bois, comme s'il venait de naître entrer les mains d'un luthier.


— Ah... oui...

« Ah... oui... » N'étais-tu jamais plus expressif et bavard qu'une tombe ? C'était simple, Asgeir, être en face de toi, c'était être en face d'une tombe décorant un cimetière à qui il fallait demander diverses choses, et qui ne répondait jamais aux demandes, ou peut-être si... mais sans jamais parler, sans jamais dire un mot. Tu n'étais qu'un automate de deux mètres dix qui faisait ce qu'on lui demandait, sans un sourire — puisque tu avais oublié comment on souriait —, sans un mot — car parler, c'était assez bizarre —. Ah... le prix... c'était sûrement ça qu'Iraïd attendait, alors pour patienter, le jeune homme venait examiner le cheval de bois. Tu fronças les sourcils, un prix ? Un prix pour le luth ? Eh bien... tu n'étais pas luthier, tu ne connaissais pas les prix qu'on donnait généralement pour ce genre de travail, mais... tu l'avais restauré, cependant, ce n'était pas toi qui avais construit ce luth. Finalement, tu haussas les épaules et tu fis :

— Le prix ? Il n'y en a pas.

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Iraïd Hajkawen
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyDim 5 Juin - 15:53

Pardon …? Sur le coup, Iraïd n’avait pas très bien compris. Il n’y avait pas de prix ? Est-ce que le menuisier voulait dire qu’il ne connaissait pas le tarif du travail effectué? C’est vrai que normalement, cela relevait des aptitudes d’un luthier … Personne qu’il n’y a pas à Ishtar. Mais bon, peut être en calculant avec le prix des matériaux utilisés, le bois, le vernis et tout ce qu’il y avait avec. Le musicien n’avait aucune notion d’ébénisterie, alors il n’avait aucune idée du travail qu’il avait fait sur son instrument. Et honnêtement, il ne voulait pas le savoir… si le grand homme avait dût lui ouvert les tripes, pardon la caisse de résonnance ou alors changement de manche. Même si le menuisier n’avait fait que tartiner de l’enduit sur son bois, le rouquin ne voulu pas savoir. Pourtant, il failli lâcher un « ah »… platonique face à l’affirmation qu’était sorti de la bouche du géant.
Enfin sur le coup, son interlocuteur avait réussi à le surprendre et cela voyait sur son visage. Ses sourcils étaient légèrement haussés et il s’était arrêté de bouger quand il entendit la réponse. Son mouvement pour reposer le cheval de bois était en suspense et sa tête tourné vers l’artisan du bois, cela pendant quelques secondes. Le philosophe ne bougea pas, attendit la suite.. Ou une réponse concrète. Quoique même un nombre vague lui conviendrait car Ira ne connaissait pas d’autre réponse plus tangible que «  il y en as pas » …

Puis son regard fini par être interrogatif et amusé gardant un sourire enjoué . La situation commençait à l’amuser. Ce n’était par moquerie de son interlocuteur mais il semblait un peu maladroit avec tout de qui était vivant. Tout ce qui n’était pas du bois apparemment vu avec l’efficacité il traitait son travail. Pourtant il n’y avait pas lieu d’être… Iraïd était de loin la personne la moins impitoyable et cruelle de tout Ishtar. Quoique cela reste a voir… Si vous l’énervez trop vous allez grand de chance de finir avec une tempête de sable aux trousses mais là n’est pas le sujet. Un rire léger franchisa ses lèvres quand le rouquin reposa finalement la petite sculpture de bois sur l’étagère précédemment tombé. C’est peut être du à la tension qu’il avait ces deniers jours qui se relâcha doucement.

Mais bon cette fois, même après toute les torsions d ‘esprit pour essayer de comprendre les mots de l’artisan du bois, Iraïd avait bien du mal à déchiffrer ces derniers. Il n’y en avait pas … Il n’y en avait pas … Il n’a pas besoin de payer ? Non, il ne savait peut être pas, alors le rouquin répéta mot pour mot avec le ton interrogateur en prime.

«- Il n’y en a pas ? »

Avant de se rapprocher et reprendre son instrument pour l’observer. C’était vraiment un travail bien fait, même les cordes ont été remissent! Et Iraïd sait à quel point ses laborieux. Pas parce que c’est difficile, non. Mais long … Vous savez combien il y a de corde dans sur un Luth ? Il peut y en avoir une vingtaine, plus parfois cela dépends de l’instrument… sans oublier le bois qui avait retrouver son éclat. Le propriétaire se demanda bien comment le menuisier avait fait, il faudra qu’il lui demande. Cela pourrait lui être utile si jamais il se retrouve dans un coin de province qu’il ne connait pas et que Luzy à besoin d’un soin urgent. Quoique pour l’instant, Est-ce qu’il pourrait avoir une réponse …chiffré?
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyDim 5 Juin - 17:35

Iraïd... parut surpris, et encore c'était un bien petit moment quant au visage qu'il posséda à cet instant, tu fronças les sourcils et tu redressas pour l'observer sans rien dire. Avais-tu exprimé quelque chose de si étrange que le musicien s'en trouvait déconcerté ? Tu grattas l'arrière de ton crâne, pensif, tu fouillas dans ta mémoire pour chercher si tu avais proféré un mot, ou une parole qui aurait pu choquer à ce point le jeune homme. D'ailleurs, tu détaillas les traits de son visage, figé dans la surprise, toi-même, tu commençais, à être profondément déconcerté par sa réaction. Tu avais beau saisir tes pensées pour les examiner, tu ne trouvas rien qui aurait pur expliquer ce qu'il se passait. Il y eut une sorte de gros blanc qui écrasa la pièce, le silence était brisé par les passants dehors, certains parfois jetaient quelques coups d'oeil à travers la vitrine pleine de poussière, contemplant les différents meubles rangés, enfin posés là où il y avait la place.

Tu soupiras et toujours sourcils froncés, tu continuas de regarder Iraïd pour lui arracher une explication à ce qui semblait le perturber, le cheval de bois restait dans sa main, et il te regardait, c'était comme si le temps s'était arrêté pour lui, et qu'il passait devant ses yeux verts sans qu'il ne parvienne à en saisir le sens. Mais le sens de quoi, exactement ? Tu ouvris la bouche pour le lui demander, mais la refermas aussitôt, après tout, toi aussi il t'arrivait de ne pas comprendre les autres, et de rester un bon moment passif. Alors... Iraïd avait un blanc, et tu fus même tenté de passer ta main devant ses yeux pour voir s'il allait cligner des yeux, mais tu te retins au dernier moment, c'était un réflexe idiot et assez insultant.

Alors... qu'est-ce que tu fis ? Tu ne fis rien, tu attendis seulement qu'Iraïd réagisse ou parle, ce qu'il tout de même au bout d'un moment qu'il te semblât bien long. Ah... il répéta ta remarque, mais sous forme de question, et tu ne sus pas exactement ce que tu devais répondre, c'était si difficile de comprendre que c'était gratuit ? Tu avais vu qu'Iraïd était assez pauvre, et que son luth en plus de représenter un ami précieux, représentait aussi ce qui l'aidait à manger. Bien sûr tu pouvais lui donner le prix en fonction de ce que tu avais utilisé, sans oublier le temps que tu avais passé dessus, mais ça te semblait un peu trop pour le jeune homme, c'était te payer et ne pas manger pendant plusieurs jours. Parfois tu connaissais la faim, et tu l'avais autrefois bien trop connu pour te dire que tu pouvais laisser ce gamin — car, tu le voyais ainsi — jeuner plusieurs jours, même s'il était habitué à ça. Tu haussas les épaules, et tu te remis au travail :


— Oui... il n'y en a pas... pas de prix, donc rien à payer.

Tu faillis lui demander si c'était si complexe à comprendre, mais tu te retins en songeant soudain que ce n'était pas vraiment à ça qu'Iraïd avait dû penser. Peut-être ne pensait-il pas que la générosité pouvait encore exister à Ishtar, lui comme toi aviez pu voir ce que l'être humain avait de pire. Alors... ton petit geste ne signifiait peut-être pas grand-chose au final, c'était quelque chose qui te venait toujours naturellement, la générosité. Tu avais beau savoir que c'était à cause de ça que tu avais pris ces quinze années de prison, c'était à cause d'un acte trop généreux à l'égard d'un meurtrier qui avait peut-être tué ta femme, et alors ? Tu n'avais plus rien à présent, plus rien n'avait de sens pour toi, et alors ? Et alors qu'avais-tu à faire ? Un petit geste pour quelqu'un, ce n’était pas si extraordinaire au fond, c'était juste stupide, mais Asgeir tu étais con. Con au point d'oublier que ce que tu avais fait autrefois, c'était ce qui t'avait fait perdre toute ta famille.

Alors... tu attendis une réaction à ces mots que tu avais débités d'une voix grave, toujours aussi rauque, et presque dénuée d'émotion, il y avait juste la surprise qui avait fait vibrer ta voix. Pour toi... ça avait été tellement évident. Tellement évident que tu n'allais pas lui faire payer ça, à ce gamin des rues qui avait grandi en sentant les Ombres partout où il allait, qui avait grandi dans cette crainte, alors que tu avais vieilli avec ton chagrin. C'était simple pourtant, non ? Un élan de générosité, ça arrivait parfois, ou bien le monde était-il bien plus dégueulasse que tu ne l'avais au départ imaginé ? Tu ne pensais pourtant pas que... que ce que tu avais vécu au creux de cette cellule sale et humide, c'était le reflet d'une société en perdition ?
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Iraïd Hajkawen
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Iraïd Hajkawen

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Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyDim 5 Juin - 20:39

Oh! Le menuisier avait fait une phrase de plusieurs de mot. Cela ne paraissait pas comme cela, mais je crois que Iraïd ne l’avait pas entendu autant en une seule fois. Quoique peut-être pas quand même surtout que le musicien n’avait été très bavard non plus et avait jouer plus du luth que de parole qu’il à dite au géant dans l’atelier même de ce dernier. Enfin quand t’es musicien, n’importe quel d’endroit est bon à jouer… Même la cave de je-ne-sais quelle maison plus ou moins habitable. Ou un coin de place publique, celui près de la fontaine ou il n’y a assez de passage pour ne pas de faire ennuyer. Bref l’habituelle place du joueur de luth parmi toute sa faune qui réside dans la rue. Mais bon, on ne peut pas en vouloir à un musicien de jouer. C’est sa vie…

Attend, le grand homme avait parlé mais il avait dit quoi? Il n’avait pas à payer. Iraïd ne pensait pas du tout que le menuisier allait lui offrir son travail. C’était tellement rare d’entendre cela. Surtout que le philosophe doutait que cela était un acte commercial de la par de l’artisan du bois. Il lui offrait de bon cœur… Incroyable. Alors que en pleine noblesse, que fréquentait aussi Ira, pour avoir accès à leur fortune, il fallait passer par la case confiance ou intérêt, ce qui est plus facile. Mais là non. Cela se faisait à peine quelques jours qu’ils se connaissaient et pourtant c’était un grand mot, malgré tout lui avait offert ces jours de travail. Ira resta dubitable. Et pourtant il avait très bien compris ce que son vis-à-vis avait dit. Cependant c’était tellement rare ce genre de chose. De la générosité, ou de la gentillesse appeler cela comme vous voulez.
Le philosophe regarda un moyen dans les yeux cet homme généreux, pas qu’il doutait de ses paroles mais ce dernier avait passer plusieurs année en prion, il n’avait vu de ses yeux et gardait cette immense silhouette dans un coin de sa tête. Un des ’’meilleurs’’ souvenir qu’il avait de son adolescence. Alors pourquoi, pourquoi il l’avait croiser là-bas puisse cela avait l’air d’être un homme bon. La présence d’Iraïd en prison était justifié puisqu’il commençait à être le très jeune disciple d’un philosophe de la capitale, qui ne vécu pas très longtemps d’ailleurs. Mais pour cet homme ?
Tout ce qui laissait croire dans l’esprit d’analyse du philosophe, c’était que cette homme qui avait retapé son instrument et cela même pas pour une pièce, avait dût se faire avoir par quelqu’un et payer les pots cassés… après tout les inquisiteurs et autre portionnaire aime d’autant plus torturer et faire sombrer ce genre de personne… cependant Iraïd préféra demander.

«- Vous êtes sur ? C’est quand même une petite somme, je pense. »

Surtout que l’argent n’était pas vraiment un problème, lui-même ne dormait pas sur l’or mais avait un contact en particulier qui pouvait très bien jeter l’argent par les fenêtres tellement son héritage était grand. Alors certes sa paye passerai dans le soin de sa belle, mais pour ce qui est de la nourriture et d’un toit, la porte du jeune compte lui était toujours ouverte. C’est d’ailleurs là-bas que le rouquin résidait en ce moment. Passant sa touffe de cheveux roux sur une seule épaule, il attendit la réponse..; quelques choses lui disait que cela ne servirai a rien de poser cette question. Mais qui ne tente rien, n’a rien. Surtout que le grand homme avait lui aussi pas l’air d’être un riche marchant. Et puis, il y avait toujours le troc, ou une façon ou une autre de marchander. Iraïd pourrait jouer pour le menuiser s’il aimait sa musique. Après tout, c’est grâce à lui que sa belle est à nouveau sublime. Cela ne déplairait pas, ni a lui, ni a Suzy de chasser ce silence pondant avec leurs notes. Le philosophe n’a jamais beaucoup aimé le silence, il ressemblait aux Ombres. Sombre et Froid, complètement perfide. Tout à la différence de sa Terre et la musique avec leurs chaleurs… Pour Iraïd Ombre et silence était synonyme de Mort. Alors que Terre et musique signifiaient la Vie. Et c’était la vie qui émanait de Luzy, encore plus maintenant. Et ce pauvre menuisier ne voulait pas être payé pour cela?
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Asgeir
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Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyDim 5 Juin - 21:43

Tu voulais bien reconnaître que la générosité était une chose rare, ce n'était même pas en voie de disparition, car elle peinait déjà exister, mais tout de même ? N'avais-tu pas dit à Iraïd... que tu le lui offrais ? Asgeir, tu étais lamentable. Incapable de chasser ton naturel généreux et gentil, car qu'étais-tu au fond, Asgeir ? Tu étais un homme qui avait perdu toute sa famille, un homme qui avait vu l'amour de sa vie mourir dans ses bras, et pour quelles raisons ? Car... au fond... malgré ta rancune à l'égard de l'Église, malgré ta haine pour les terroristes, tu savais que le seul responsable dans la misérable histoire de ta vie, celui qui avait détruit ton foyer, celui qui avait détruit toute ta vie, sais-tu qui s'était ? C'était toi, Asgeir, c'était toi qui avais éclaté, et pour quelle raison ? T'en souvenais-tu ? Pour la même raison que tu offrais à Iraïd la restauration de son instrument. Ce n'était ni de la gentillesse, ni de la générosité, mais de la bêtise.

Asgeir, pauvre fou, tu étais d'une bêtise si grande que tu n'apprenais jamais rien de tes erreurs. Tu étais aussi sombre et triste qu'un seul pleureur, aux branches sèches et sans fleur, ta générosité t'avait enlevé ta femme et ta fille. Ta gentillesse t'avais amené à aider un terroriste, un jeune homme qui avait été plus jeune que toi, et à qui tu étais venu en aide, prise de compassion, sale con. Après tout, si c'était bien toi qui avais détruit toute ton existence, tu méritais bien ces quinze années de souffrance ? Tu poussas un soupir las, pris soudain par les regrets d'être... tout simplement né, et si Iseult avait choisit un autre homme que toi ? N'aurait-elle pas été plus heureuse ? Si adolescente, elle avait choisi de prendre Tristan, et non toi ? Elle aurait sans doute eu une vie bien plus heureuse, elle aurait dû choisir ce fils de marchand, et pas celui d'un menuisier ! Pourquoi... toi ? Pourquoi t'avait-elle aimé ? Quelle folie l'avait prise quand son coeur t'était venu entre tes grandes mains, si carrées, si abîmées par le travail ? N'avait-elle jamais été écoeurée que tu la touches ? Pourquoi... t'avait-elle aimé ? Toi ? Pourquoi était-elle tombée amoureuse de toi ? Asgeir... même ça... tu ne pouvais pas le comprendre.

— Ah ?

Iraïd était encore là, et en réalité, comme depuis le début, le rouquin te sortit de tes pensées, t'arrachant à tes rêves macabres de Mort. Tu ouvris la bouche, puis tu te rappelas ce qui gênait tant le musicien. Ton marteau en main, tu fronças les sourcils, soudain perdu face à toi-même et face à lui. Tu fermas la bouche et le regardas, baissant tes yeux sur lui, tu rouvris encore ta bouche, mais la refermas encore sans dire une parole. Que... un blanc envahit ton esprit, et il te fallut au moins dix secondes pour redescendre sur terre, tu avais la gorge sèche, et finalement, tu répondis toujours la proie de tes souvenirs :

— Oui... justement...

Iraïd avait bien raison en songeant que tu ne reviendrais pas sur ta décision, tu n'étais pas le genre de personne qu'on pouvait facilement persuader. Iseult t'en avait déjà fait de reproche, et puis la générosité, ça rendait totalement borné. Tu approuvas d'un signe de tête tes propres paroles, confirmant que tu ne reviendrais pas sur ta décision, c'était de bon coeur, et puis... le souvenir que toi et lui possédiez te rendait trop vulnérable. Quelqu'un avait partagé ta rancoeur dans cette prison, quelqu'un avait partagé avec toi un peu de sa douleur, et de ta douleur, vous aviez vécu la même chose. L'Ombre existait peut-être bien, et c'était peut-être que venait de mettre ce jeune homme sur ta route. Tu ne savais plus trop quoi dire, alors d'un coup de marteau, un clou pénétra la chair dure du bois, et tu manquas de grimacer, imaginant encore que c'était comme si on t'enfonçait à toi, un clou.

Tu poussas un autre soupir, ce gamin avait partagé ce monde noir et froid, ce monde où même la lumière était capable de faire le mal. Iraïd te connaissait déjà, quelque part, et tu étais certain qu'il gardait de toi un souvenir bien net, comment ? Tu n'en savais rien exactement, mais lui et toi, vous étiez de parfaits inconnus qui partageaient un secret bien lourd. Tu ne savais pas comment le jeune homme menait sa vie, mais tu te doutas que ses jours n'étaient pas joyeux, une impression d'amertume qu'il dégageait sans s'en apercevoir — sans doute —, te l'indiquas. Pour toi, ta vie était finie et la Mort viendrait un jour te chercher, et le plus vite possible, espérais-tu, mais pour Iraïd... au moins t'eus un peu plus d'espoir, car tu songeas qu'un avenir bercé de douceur ne serait pas mal, au moins pour lui. Toi... la vie n'allait plus rien t'apporter de bon, alors qu'elle donne au moins un peu de joie à ce jeune homme.
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Iraïd Hajkawen
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MessageSujet: Re: Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)    Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît... ( Asgeir)  - Page 2 EmptyLun 6 Juin - 14:18

Enfaîte Iraïd se doutait bien que le menuisier allait rester sur sa position et répondre par une affirmation à sa question. Il n’insista donc pas plus que cela ne voulant pas arrivé à une situation qui mettrait mal à l’aise son interlocuteur et lui-même. Surtout vu au ton un peu brut qu’il avait utilisé précédemment pour dire que le rouquin n’avait pas besoin de payer,, pas besoin de s’obstiner. Alors Ira resta pensif. La Générosité .. quelle chose étrange, qu’Iraïd n’avait pas beaucoup connue même avec les philosophes. Son mentor par exemple était un homme bon, c’est sur après tout ce qu’il avait fait pour le rouquin. Mais ce n’est pas pour autant que la gentillesse faisait parti de son caractère… Combien de fois le musicien avait été t’il enfermé – encore- entre 4 murs de cette terre qui se mouvait à l’esprit de son maître ? Et même si c’était pour son bien, pour l’empêcher de se tuer, la délicatesse n’est pas le poing fort des manipulateurs de la Terre...
Enfin, ceci n’était pas pour déplaire surtout quand on voyait la mentalité de la population d’Ishtar. En les observant on pourrait très bien penser que la générosité et tous ses sentiments bienheureux ont complètement disparus de la ville. Et non, dans un petit atelier de bois assez délabrer dont le propriétaire était semblable au lieu, avait l’apparence d’un ancien malfrat d’une bande quelconque de quartier on pouvait encore assister a une trace de qualité humaine. Comme quoi, il ne fallait pas se fier au apparence. Tout le monde devrait faire un petit séjour en prison, cela leur apprendrait à connaître la bonté.

Le menuisier repartait travailler, comme un automate. Le bruit du marteau qui frappait le bois fit légèrement plisser les yeux au rouquin qui l’avait regarder se déplacer. Cet homme semblait mort… Comme si son esprit était ailleurs et il n’y avait qu’une coque vide, son corps. Cette pensée n’était pas étrange pour Iraïd car son éducation religieuse n’a jamais été basé sur l’Ombre et les principes de l’Eglise. Bien sur, il les connaissaient… Quand t’es philosophes, il fallait connaître sur quoi on se bat. Mais philosophe était aussi synonyme de libre-penseur et parmi ses voyages, il avait découvert d’autre substitue de religion. Une croyance différente et en très grande minorité. Il ne faut pas se faire d’illusion, l’Ombre est la seule grande Foi, le reste on appelait cela plutôt « pensée d’un éclairé » que religion. Cependant le grand homme fit penser au rouquin le principe de réincarnation… Son esprit était parti, dans un autre corps, un grand chêne peut-être ? et celui qui était en faire d’Ira lui faisait penser à une coque vide. Mais passons sur toute ces pensées philosophiques.

Et maintenant, C’était tout ? Luzy était de retour avec lui, il pourrait donc retrouver ses occupations d’avant. Et le première chose qu’il allait faire en tout musicien qui se respect : c’était jouer. Son interlocuteur aussi avait sûrement mieux à faire que de tenir compagnie à un client qui ne payerait pas. Même si ce dernier ne comprit pas vraiment ce acte, il n’ajouta rien. Plutôt apaiser par la présence de son Luth et son fidèle sourire au lèvres, Iraïd remit correctement son instrument dans son étui – toujours aussi encombrant-, et s’apprêta à partir. Il ne manqua cependant pas de remercier encore une fois le menuisier, mais pour l’offre qu’il lui avait faite cette fois.
Alors cherchant dans ses nombreuses poches, il tira un petit objet en pierre. Les poches des voyageurs en plus d’avoir une profondeurs impressionnantes, sont toujours des cavernes d’Ali Baba. On y trouvait toutes sortes de chose, plus ou moins utile qui l’avait intéressé et qu’il avait ramassé des quatre coins du monde. Un petit quelques choses qui symbolisaient chaque provinces.

Le matériaux totems du menuisiers était bien sur le bois, pour Ira s’était la pierre. Ce dernier avait une chose d’hibou fait en pierre rouge de Hellwing, une pierre toujours chaude. Le rouquin le posa près du cheval en bois. Cette petite statuette avait une signification bien entendu, mais cela personne n’était obliger de le savoir. De part la symbolique de la chouette mais aussi de la pierre pour un manipulateur de ce matériau. Et que le grand homme ne fasse pas mine de refuser. Il avait réparé Luzy, il avait réparé sa moitié. Sans lui, elle aurait très bien put se détruire avec le temps, ce qui aurait entraîné la folie d’Iraïd. Alors ce dernier ce devait de lui montrer sa reconnaissance. C’était important. Alors doucement, le rouquin se dirigea vers la porte, remit son turban en un tour de main et poussa à nouveau la porte de cet atelier, son Luth avec lui.

« - Au revoir Monsieur le Menuisier … Portez-vous bien »
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