L'Empire Ishtar
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 Sacha : attention, ca brûle.

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Sacha

Sacha

♦ Sexe : Féminin
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♦ Messages : 531
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♦ Fiche : Tourne la page sans te brûler si tu le peux.
♦ Date d'inscription : 26/04/2010
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Sacha : attention, ca brûle. Vide
MessageSujet: Sacha : attention, ca brûle.   Sacha : attention, ca brûle. EmptyLun 26 Avr - 20:18

    Sacha : attention, ca brûle. Vignsa10
      Nom de Famille : C'était Well au début, mais plus aujourd'hui..
      Prénom(s) : Sacha
      Surnom :"Eh toi là!", ou encore "la Chose", cela dépend de vous.
      Âge : 17 ans sous peu.
      Titre de noblesse : Aucun.
      Orientation Sexuelle : Hum.. bonne question.


♦ HUM... DES POUVOIRS ?

Obéissance : "Meurs deux fois !". Non, non, Sacha n'a pas des tendances suicidaires, de toute façon, personne ne peut mourir deux fois.. Quoique. Si vous êtes l'heureux possesseur de cette jeune fille à fort caractère, il vous est rudement recommandé d'utiliser ces trois mots pour arriver à vos fins.. sinon, vive tête de mule et crise d'adolescence. A moins que par chance, elle soit de bonne humeur.. ou bien que la besogne dont vous voulez la charger soit.. une bonne bastonnade ! voir la notice au dos de l'emballage pour plus d'infos

Force : Les performances de Sacha sont ciblées sur l'endurance. En effet, elle peut courir des heures sans qu'apparaisse un seul symptôme d'essoufflement. Aussi, elle possède une force remarquable, mais non extrême. En liant ses deux performances à son sale caractère et son goût prononcé pour le combat, Sacha se trouve être une excellente combattante, et peut donc être utilisée comme telle sans résistance de sa part.
Malgré tout, il faut que vous sachiez qu'avoir un corps modifié n'a pas que des avantages. Des effets secondaires ont pu être observés chez la jeune fille. En effet, la moindre plaie un peu sérieuse peut vite tourner au drame, son sang coagulant très mal et sa peau possédant des difficultés certaines à cicatriser, Sacha fait donc toujours très attention à ce qu'elle fait et à son environnement.




Faction : Esclave
Classe : Objet
Orientation Politique :

La politique. Rien de bon n’émane de ce mot, et c’est un sujet que Sacha préfèrerai éviter. Ou qu’elle aurai aimé éviter. Malheureusement, à Ishtar, il est difficile de vivre en faisant abstraction des tensions qui bouleversent l’équilibre de la société. Des tensions dont les seuls fautifs sont des idiots à la tête du pays, se battant, s’imposant mutuellement des idéologies et autres croyances qui façonnent chacun d’entre eux, jusqu'à leur en faire oublier qu’au milieu de tout cela, il y a le peuple.
Le peuple qui, sans l’ombre d’un doute est la principale victime de cette chose nouvelle que ces rigolos appellent la Science, et qui, bien qu’elle ai apporté beaucoup et qu’elle ai considérablement amélioré la vie des gens, a détruit la vie de nombreuses personnes de par ses pratiques inhumaines. Sacha le sait bien, puisqu’elle est une victime de plus dans le tableau de ces autres médecins toujours en quête de savoir et d’innovation, et dépourvus de la moindre conscience morale. Ce sont eux les monstres.
Mais pour elle, l’Eglise ne vaut pas mieux. Tant qu’elle peut manipuler, elle le fera. Car c’est sa façon de s’assurer prospérité et pouvoir au sein de l’empire, et il ceux qui ne s’en rendent pas compte ne sont pas bien malins..
Et ces Aristocrates ? Ne sont-ils pas sales eux aussi ? Corrompus jusqu’à la moelle ? Ceux sont eux les pires !
Retenez bien qu’ici, Sacha ne fais confiance à personne, si ce n’est les seuls gens lucides tels que les éclairés, et encore. Mais en tant qu’esclave, son avis n’est pas très significatif… pour le moment.



Physique :
Si par hasard, alors que vous marchez en toute désinvolture dans la foule, vous veniez à poser votre regard sur elle, il ne serait pas difficile pour vous de la reconnaître. De par sa taille élancée et ces un mètre soixante-dix, il est aisé pour elle de se glisser à travers la foule sans même effleurer la moindre portion de peau d’un brave citoyen. Ses fines jambes musclées lui procurent une rapidité peu commune alliée à une endurance hors du commun, et son corps, derrière cette apparence frêle, est capable de supporter une charge supérieure à dix fois son poids, preuve des nombreuses expériences qu’il a subit par le passé.
Ses yeux d’ambres ne manquerons pas de vous surprendre de par leur couleur peu banale, et vous serez charmé par la finesse de ses traits et la beauté de son visage.. bien que, ses lèvres, qui étaient autrefois aussi douces que celles d’un enfant, sont aujourd’hui gercées par le froid. De même, sa peau est jonchée de bleus et coups reçus par des maîtres peu scrupuleux ou de simples citoyens dont le mot esclave est pour eux synonyme de défouloir. Une seule chose que vous ne pourrez pas rater -même si vous le voulez- : ses long cheveux qui, toujours lâchés, se terminent juste en dessous de sa poitrine. En effet, ils sont –outre ses yeux- ce qu’elle possède de plus beau. Même ces longues années de dur labeur et de maltraitance n’ont pas réussi à ternir leur couleur orange toujours aussi éclatante, et dont les reflets évoquent un grand brasier. Sacha, en tant qu’Objet, ne choisi pas ses vêtements, son maître étant le seul responsable de son apparence. C’est pourquoi, sa tenue n’est jamais la même, bien que, la plupart du temps, c’est toujours une robe de tissu blanche ou beige qui revient, et rares sont les fois où elle eu droit à des chaussures, ses pieds étant très résistants, de la même manière que cela permet aussi de faire distinction entre elle, être soumit et inférieur, et les citoyens, braves hommes et femmes encore totalement humains et lui étant supérieurs en tous points.. enfin, c'est ce qu'ils disent.

Personnalité :
En tant qu’esclave, on pourrait attendre de Sacha un caractère réservé, et des comportements illustrant la soumission. Ce qui est loin d’être le cas, car, au contraire de nombres d’Objets, au fil du temps Sacha a acquit une assurance et une hargne peu commune pour un esclave, ce qui lui a d’ailleurs coûté de nombreux coups et blessures de la part de maîtres peu disposés à supporter sa « crise d’adolescence ».
Son cynisme et son caractère difficile sont de grands facteurs d’agacement pour les gens la côtoyant, et rares sont ceux qui ont réussi à la supporter bien longtemps, si bien qu’elle est constamment vendu et revendu, d’où le fait qu’elle ai été l’esclave de nombreux maîtres.
Ah, si seulement il n’y avait pas cette fameuse formule qui contraint chaque esclave à l’obéissance, j’vous jure !
Sacha est bien loin de toutes ces Aristocrates de pacotille, qui se mettent à hurler et piailler comme des poules à la moindre araignée ou petit insecte qui ont le malheur de se trouver sur leur chemin. Elle possède un grand sang froid, excepté face à une chose : le feu. Il alimente ses cauchemars les plus sombres, celui qui réveille sa folie et ses instincts les plus précaires liés à la peur.
Bien que simple Objet, elle reste une jeune fille qui a des ambitions, et des choses qu'elle chérit, comme la musique, ou ... la baston ! Ah Ah, en effet, avoir un corps plus fort que la moyenne est, quoi qu'on en dise, un avantage ! Par le passé, il lui est déjà arrivé de devoir soudoyer ou battre des gens à mort sur ordre de maîtres mal famés, pratiques qu'elle s'adonne avec plaisir et qui fait ressortir le côté sombre de sa personnalité.
Il y a une dernière chose qu’il faut que vous sachiez : la confiance est une chose qu’elle donne difficilement.. et qu’elle reprend aisément.






Je n'effacerai rien.
Tout restera bien encré dans ma mémoire.
Que ce soit vos paroles, vos gestes, ce que vous êtes.
Je hais tout en vous, et un jour, je vous ferais payer.



I.
"C'est de l'identité que née la différence"

~*~
Les deux petites filles étaient assises paisiblement dans l’herbe, au bord de l’eau, le vent faisait valser leurs chevelures, brune pour l’une, orangée pour l’autre.

« Dis Sacha, tu sais que dans une semaine c’est mon anniversaire ? »

La petite brune regarda son amie avec assistance, attendant une réponse.

« Oui, je n’ai pas oublié, tu vas avoir 12 ans c’est ça ?»

« Oui ! Et comme chaque année, mes parents organisent une grande fête, avec des musiciens renommés, une grande piste de danse, un grand buffet de mets les plus savoureux et surtout, un énorme gâteau à la fraise comme je l’aime, fait par le meilleur pâtissier de la province ! »

Les yeux de Sacha s’illuminèrent, et elle commença à se perdre dans ses pensées. Elle, venait tout juste d’avoir douze ans, et elle les avait fêté simplement avec ses parents. Célébrer son anniversaire aussi dignement qu’une princesse, quelles petites filles n’en rêvaient pas !?

« Eh ho Sacha, tu m’écoutes ? »

La petite rousse se secoua pour s’extraire à ses rêveries, et répondit à son amie par un hochement de tête acquiesçant. La petite brune reprit son discours :

« Eh donc j’aimerai que tu sois présente ce jour là. Après tout, je suis grande maintenant, Papa m’a donc autorisé à dresser moi même la liste de mes invités, et comme tu es mon amie tu en fais parti ! Tu verras, je suis sûre que tu vas adorer, il y aura de la musique, et tout le monde portera de magnifiques vêtem… »


« C’est impossible Alice. Impossible ! »

Les yeux d’Alice s’ouvrirent grands sous l’incompréhension. Elle ne saisissait pas la nature de ce refus.

« Hein ? Pourquoi en est-tu aussi convaincu Sacha ? En quoi ta présence serait impossible ? Dis plutôt que tu ne veux pas venir, dis les choses telles qu’elles sont ! Je pensais qu’on était amies pourtant ! »

Sa voix, interrogative au début, laissa vite place à l’agacement.

« Ca n’a rien à voir Alice, tu te trompes complètement ! J’adorerais venir, seulement je n’ai pas ma place dans un environnement aussi branché… L’Aristocratie, c’est bien trop loin de moi. Mes parents sont de simples charpentiers… »

Son regard s’emplit de tristesse. Elle aurait tellement voulu, juste une fois, pouvoir porter une magnifique robe, danser sur la piste à s’en décrocher le cœur et sentir des regards admirateurs braqués sur elle. A côté d’elle, Alice se redressa brusquement, en la pointant du doigt. Elle avait repris la grâce et l’autorité de la jeune fille de bonne famille qu’elle était. Cette Alice là, Sacha l’adorait, et la craignait aussi.
La petite brune gonfla la poitrine, et c’est avec éloquence qu’elle prononça chacun de ses mots.

« Ecoutez-moi bien, Mademoiselle Well Sacha, fille de braves travailleurs charpentiers, Well Constance et Well Pierrick ! Ce n’est plus sous invitation que je sollicite votre présence lors de ma fête, c’est maintenant un ordre de la noble aristocrate que je suis, en mon nom Mademoiselle Downham Alice ! Si jamais vous tentez de vous soustraire à cette requête, je prendrai les mesures nécessaires ! »

Impressionnante. Sacha, les yeux ébahis et la bouche grande ouverte, fixait son amie, ne trouvant pas les mots pour répondre à pareil discours. Alice, voyant l’admiration qui ne se décollait pas du visage de son amie, laissa tomber son sérieux, et s’abandonna au rire alors qu’elle revînt s’asseoir à ses côtés. D’un geste désinvolte, elle attrapa la joue de sa rousse préférée, et c’est en tirant sa plus vilaine grimace qu’elle refit sa demande.

« Alors, tu viens ? »


II.
"Une simple pensée de gratitude dirigée vers le ciel est la plus parfaite des prières"


~*~

L’anniversaire approchait. Plus que quelques jours. Avec l’aide de Alice, il n’avait pas été difficile de convaincre ses parents.
Le soleil brillait tandis que Sacha revenait du grand marché, deux baguettes en main. Elle s’imaginait le grand soir, dansant et virevoltant sur la piste éclairée, guidée avec sûreté par son cavalier. Mais un détail la préoccupait. Elle n’avait aucun vêtement digne d’un tel événement à porter.
En même temps que ses pensées vagabondaient, elle poussa la porte de la petite maison où elle vivait, située à proximité du port, dans un coin peu habité.

« Je suis rentrée ! »

Elle posa le pain sur la petite table du salon.

« Ah, tu arrives à point Sacha ! »

Sa mère, Well Constance, s’adonnait à l’entretien de la petite maison, tandis que son père, Well Pierrick, cherchait des acheteurs. Constance adossa le balai contre le mur, et c’est pleine d’entrain, comme une grande enfant, qu’elle saisi la main de sa fille et la tira à l’étage, là où se trouvait la chambre de Sacha.

« Ferme les yeux s’il te plait ! »

La petite rousse s’exécuta. Constance poussa la porte de la pièce, à peine éclairée par une petite fenêtre carrée.Toutes deux firent quelques pas. Cinq exactement. De façon à se retrouver au niveau du petit lit qui longeait le coin supérieur gauche de la chambre.

« C’est bon, tu peux les ouvrir ! »

Ce qu’elle fit. Ses yeux s’illuminèrent d’une toute nouvelle lumière. Sur son lit, était posé avec soin une robe (°) d’un fin tissu d’un blanc légèrement cassé. Ébahie, la jeune fille caressa la soie avec délicatesse, comme si elle eu peur qu’un mouvement trop brusque vienne mettre fin à cette douce illusion. Ses yeux ne quittaient plus la magnifique robe tandis que tout son corps irradiait de bonheur.

« Alors elle te plait ? Ton père et moi avons choisi avec soin celle qui t’irait le mieux, afin que tu sois magnifique lors de la soirée de ton amie. »
Au pied du lit se trouvait de délicieux petits souliers assortis à la robe, ce que Sacha ne manqua pas de remarquer. De la reconnaissance, voilà ce qui émanait de la jeune fille à ce moment là. Beaucoup, beaucoup de reconnaissance. Envers Alice, qui sans honte la considérait comme une amie, elle qui n'était qu’une simple roturière. Et envers ses parents, qui, malgré leurs maigres moyens, travaillaient chaque jour plus dur afin de pouvoir vivre modestement en bons citoyens, sans se mêler des affaires de l'Eglise ou de l’Empire, pour éviter ainsi tout problème.
La vue de la jeune fille se brouilla sous l’arrivée des larmes, témoins de l’émotion qui la submergeait. Tandis qu’elle se jetait dans les bras de sa mère, seul des « Merci. » à la chaîne sortaient de sa bouche, sans s’arrêter.

III.
"Tout sentiment qu'on n'éprouve plus est un sentiment dont on n'admet point l'existence"


~*~


Le grand soir arriva. Sacha ne possédant pas les moyens de se déplacer jusqu’au lieu de l’événement, Alice, en bien aimable amie, avait fait parvenir un carrosse qui se chargerait de l’emmener à bon port. Et c’est, les yeux plein d’étoiles, en parfaite admiration devant leur fille bien aimée, que les Well, tous deux sur le pas de la porte, lui faisaient de grands signes de la main, accompagnés de « Amuse toi bien ! » ou, « On t’aime ! ».

Plus le carrosse avançait dans sa course, plus l’angoisse montait dans le petit cœur de Sacha. Une multitude de questions s’échelonnaient dans sa tête, au sujet de formules de politesse, de bonnes manières dont elle était dépourvue. Elle repensa aux paroles d’Alice un peu plus tôt : « Cesse de te monter la tête, soit naturelle, c’est ce qu’il y a de mieux, non ?».
Oui, être naturelle, ça, elle savait le faire mieux que quiconque. Après tout, Alice l’aimait telle qu’elle était, non ? Alors, il en sera de même pour les autres.
Les bruits de sabot et les secousses s’arrêtèrent. Le carrosse était arrivé à destination. Un portier vînt ouvrir la porte et aida Sacha à descendre. Avant aujourd’hui, elle n’avait jamais porté de robe, aussi marchait-elle délicatement, par peur de froisser ne serait-ce qu’un peu sa superbe tenue. Elle leva les yeux et resta stupéfaite, les yeux pleins d’étoiles devant la majestueuse demeure qui s’imposait devant elle, si bien qu’elle ne put retenir un « Ouaaaaaaaaaaah ! » d’émerveillement.
Un homme à lunettes moustachu, d’environ une soixantaine d’année, s’approcha de la jeune fille, et avec distinction se courba poliment. Le majordome, sans doute.

« Bonsoir et Bienvenue, Mademoiselle Well. Si vous voulez bien me suivre… »

Il ouvra la marche, et commença à monter les grands escalier qui menaient à l’entrée de la demeure. Sans hésitation, Sacha le suivit. Ils traversèrent le grand hall, doré et brillant, aux hauts plafonds et aux grands lustres, pour finalement arriver dans la pièce où se déroulait la fête. C’était gigantesque, il y avait suffisamment d’espace pour contenir près de quatre cents personnes. Les grandes baies vitrées qui étaient vêtues d’immenses rideaux de velours rouge laissaient entrevoir le clair de lune et l’ombre des grands pins du jardin. Un majestueux lustre doré et d’innombrables chandeliers argentés baignaient la salle d’une lumière chaleureuse et festive. Sur le côté gauche de la pièce était disposé un buffet sorti tout droit d’un conte, sur lequel entrées, viandes, légumes, petites pâtisseries, boissons et autres délicieuses choses n’attendaient plus qu’à être savourés. Ce que Sacha ne manqua pas de remarquer.

« Sacha ! »

La petite rousse se retourna. Alice se dirigeait dans sa direction un grand sourire aux lèvres. Elle portait une splendide petite robe bleue, sur laquelle étaient brodés de jolie petites roses en dentelle, et ces longs cheveux noirs lui tombant dans le dos étaient si parfaitement brossés qu’ils semblaient presque briller. Pour Sacha, Alice était l’exemple même de la princesse à laquelle elle avait toujours voulu ressembler, et une lueur d’admiration s’éclaira tandis qu’elle dévisageait son amie de la tête aux pieds. Devant l’expression de Sacha, le sourire d’Alice laissa paraître une touche d’espièglerie.

« Eh bien alors, ma robe te plaît tant que ça ? C’est normal après tout, c’est mon anniversaire alors je dois être la plus jolie ce soir ! »


Alice, la main gauche posée sur sa hanche et la main droite sur le menton en signe de réflexion, étudiait son amie sous chaque angle, lâchant des « Hum.. » ou parfois même des soupirs.

« Euh.. Alice, quelque chose ne va pas ? »

Sacha s’interrogeait tandis que son amie lui tournait autour en analysant chaque centimètre carré de son corps. Quand elle cessa enfin, elle vînt se placer en face de la rousse, les bras croisés dans une posture qui ne la faisait ressembler en rien à une jeune fille aisée et bien éduquée. Puis, en tirant une grimace boudeuse, elle soupira.

« Han, Sacha c’est pas juste ! C’est moi qui devait être la plus belle ! Regarde-toi, cette robe te vas vraiment bien, tu es magnifique ! Je suis jalouse ! »

Ce compliment surprit Sacha. C’était la première fois qu’on lui faisait autant d’éloges, c’était tout nouveau pour elle. Ses joues s’empourprèrent, et ne sachant quoi répondre, elle baissa les yeux et timidement murmura un « M-Merci. ».
Remarquant l’embarra de son amie, Alice abandonna sa fausse mine boudeuse pour laisser place à un sourire satisfait, après quoi, c’est pleine d’entrain qu’elle saisi la petite rousse dans ses bras.

« Merci d’être là. »

IV.
"La richesse de l'homme est dans son coeur."


~*~

Alice, heureuse et belle comme jamais, avait attrapé Sacha par la main et lui avait fait faire le tour de la salle, passant par la grande terrasse où dames et messieurs se rafraîchissaient sous le clair de lune, se faufilant dans la cuisine pour embêter les cuisiniers, et courant au beau milieu de la piste de danse en bousculant les couples un peu trop prétentieux pour ensuite finir devant le grand buffet. Là, elle saisi une assiette qu’elle avait rempli des choses qu’elle qualifiait comme les plus délicieuses, et la tendit à Sacha.

« Mange ça, tu vas voir, ton palais ne s’en remettra pas tellement c’est bon ! Ah, je reviens, mes tantes viennent d’arriver, je dois aller les saluer convenablement. Tu m’attends ici, d’accord ? »

C’est la bouche pleine que la petite rousse acquiesça d’un hochement de tête. Tandis qu’elle mâchait, elle ferma les yeux et se laissa envoûter par la texture et le goût de chaque met. Elle n’avait jamais rien mangé d’aussi bon, et l’odeur enivrante remua ses sens, si bien qu’elle se laissa divaguer à de nombreuses pensées agréables.

« Alors c’est donc vrai. Que la meilleure amie d’Alice est parmi nous ce soir. »

Ces mots tirèrent Sacha de sa passivité, et elle se retourna
pour voir le visage de son interlocuteur. La personne en question était un
jeune garçon qui, le semblait-il, devait être à peine plus âgé qu’elle, et dont
les cheveux lisses et plaqués étaient d’un blond presque blanc. Ses yeux
étaient aussi verts que des émeraudes, et ils brillaient d’une étincelle
malicieuse. Il était accompagné par deux autres garçons, du même âge que lui,et qui étaient restés un peu en retrait, probablement pour ne pas s’immiscer entre lui et la jeune fille.
Sacha le dévisagea de la tête aux pieds, par simple curiosité, et aussi impoli que cela puisse paraître en haute société, elle l’ignorait et agissait comme à son habitude, c’est à dire très naturellement.

« Ah ? »

Tout en le fixant intensément d’un air désinvolte, elle mâchait un petit four d’une façon peu élégante, ce qui arracha une légère aversion de la part du jeune homme.

« Oui, je suis Sacha. Et tu es ? »

Le jeune homme sembla satisfait de cette question, comme si il l’attendait depuis le début. Avec fierté il gonfla son torse et porta sa main à son cœur. Son visage s’illumina d’un sourire.

« Où sont donc mes manières, je ne me suis pas présenté. Je me nomme Ladislas. Ladislas Edouard Charles Delacroix pour être plus précis. Je suis un parent éloigné de Hellwig Ulrich.»

Ce nom n’évoquait rien du tout à Sacha, elle ne s’intéressait guère aux grands hommes de l’aristocratie. Elle regarda le jeune garçon, toujours en mangeant et avec la même mine inexpressive. Puis tout en mâchant, elle analysait ce que son interlocuteur venait de lui dire. Ladislas Edouard Charles Delacroix… Elle n’avait encore jamais entendu un nom aussi ridicule. Son visage tourna au rouge tandis qu’elle le cachait avec ses mains, et son corps fut prit de soubresauts. Ladislas haussa un sourcil d’incompréhension sans lâcher la jeune fille des yeux.

« Euh.. tu pleures ? … Ah ! Je comprends, tu es ému de me rencontrer, c’est ça ? Ne t’inquiète pas, beaucoup de gens le sont la première fois. »

Puis en l’observant plus distinctement, il se rendit compte qu’elle ne pleurait pas, bien au contraire. Sacha n’en pouvait plus, son estomac lui faisait de plus en plus mal, et elle savait qu’elle ne pourrait plus se retenir bien longtemps… Trop tard.

« AH AH AH AH AH ! »

Son rire résonna dans toute la salle, allant se répercuter sur le grand lustre, se cognant contre les fenêtres pour finalement aller chatouiller les oreilles du jeune Ladislas. La pièce entière sembla s’arrêter de respirer, et tandis que la petite rousse rigolait de tout son saoul, un grand silence pris place. Les larmes ruisselaient sur les joues de la gamine, tandis qu’elle se tenait le ventre, victime des contractions.
Les invités regardaient la scène en silence, mais le fou rire de Sacha déclencha dans l’assemblée un bruissement à peine audible au début, qui fini par des rires plus généralisés, des gens dont le statut social obligeaient à la discrétion et d’autres qui, sans aucune gêne, se laissaient aller à l’euphorie.
Devant cet affront, Ladislas, vexé et énervé comme jamais toisa avec mépris celle qui avait osé bafouer son nom et sa personne. Il lança un regard bref dans la salle, ce qui fit taire les rires. Puis, se tournant de nouveau vers Sacha, il la saisi par la robe et fit glisser le tissu entre ses doigts.

« Pfff. Tu as du cran de te moquer de moi, alors que tu porte ce vieux chiffon. D’un côté, il fallait s’y attendre… Une fille de charpentier reste une fille de charpentier, tu devrais donc rester à ta place bien sagement, comme tes parents envers notre bon Empire, sinon…. »

Tandis qu’il tenait toujours la robe de sa main gauche, il saisi avec sa main libre un dessert au chocolat.

« …Meurs ! »

En même temps qu’il prononçait ces paroles, il écrasa l’assiette sur le vêtement de Sacha. Le silence immergeant la salle soutenait la tension de leur différent. Sous le choc, Sacha observait la tâche qui marquait sa belle robe. Elle repensa à ses parents, qui affectueusement avaient choisi le bel habit, à la fierté qui illuminait leurs visages quand elle s’en était vêtue.. et surtout le sacrifice que cela représentait financièrement simplement pour son bonheur à elle.
Au fur et à mesure que ses pensées se manifestaient, la colère montait en elle. Elle foudroya d’un regard assassin celui qui l’avait insulté, sans le quitter des yeux, ce qui provoqua un mouvement de recul chez ce dernier. Sacha plaça son corps légèrement sur le côté, et c’est, le plus proprement du monde qu’elle lança son plus beau revers sur la face du gamin prétentieux.


« Meurs deux fois ! »

Le garçon tomba à la renverse, la joue gonflée et la lèvre sanguinolente.
Toute la salle avait retenue son souffle, et des exclamations s’élevèrent dans l’air.

« Sacha ! »

Alice accouru vers son amie, pour la retenir de finir ce qu’elle avait commencé. Ladislas se redressa sur ses coudes, et en essuyant le sang de ses lèvres toisa Sacha avec mépris.

« Espèce de sans-le-sou, tu vas le regretter ! Souviens-toi bien de ce nom dont tu as si aisément ri ! »


Il posa son regard sur la petite brune.

« Tu devrais tenir ton chien en laisse, Alice. Et pense à lui mettre une muselière ! Quel anniversaire réussi, bravo ! »

Moqueur, il applaudit avec dédain. Alice lui lança un regard coléreux puis saisi la main de Sacha.
Toutes deux s’éloignèrent en courant et disparurent au loin.

V.
"Le temps est le meilleur bâtisseur de l'amitié. Il est aussi son témoin et sa conscience"


~*~

La lune était clairement visible dans le ciel nocturne, et le vent faisait frémir les arbres du grand jardin. Les deux amies étaient assises sur les marches du petit belvédère qui se trouvait au centre des immenses jardins de la propriété, éclairés simplement par les rayons lunaires.
Sacha, la tête entre les genoux, n’avait pas relevé les yeux depuis que les deux amies s’étaient posées ici. Elle se sentait misérable, sale,… coupable. Elle venait, par son égoïsme, de gâcher un jour si important au yeux de Alice. Elle n’était pas une bonne amie, et elle le savait. Et si Alice ne lui pardonnait pas ? Si elle ne voulait plus être son amie ? Cette pensée la fit frissonner.

« Tu te souviens, Sacha … »


La petite rousse sursauta. Elle ne s’attendait pas à ce que son amie prenne la parole, et leva timidement son regard vers elle, attendant qu’elle continue.
Ce que la petite brune fit. Ses yeux fixaient les grands arbres qui se tordaient de droite à gauche sous la force du vent.

« … la première fois qu’on s’est rencontrée. Je m’étais enfuie de chez moi parce que je voulais absolument voir le festival de l’équinoxe d’été, ce que mes parents avaient refusés. J’avais pris une petite bourse de pièces avec moi pour pouvoir m’acheter des sucreries. Comme je connaissais très mal la cité, je pensais pouvoir couper par les petites rues et… c’est là que je suis tombée sur une bande de voyous. J’ai eu tellement peur à ce moment là. Ils ont commencés à essayer de me voler mon argent, et c’est là que tu es apparue. Hihi, comme dans un livre ! Je me souviens encore clairement quand tu leur a demandé de déguerpir, l’un d’entre eux t’as crié : « Meurs ! », et exactement la même scène que ce soir s’est produite. Tu lui a mis un bon coup de poing, après quoi tu as sorti un « Et toi, meurs deux fois ! » très éloquent. Puis, tu m’a attrapé la main et nous sommes parties en courant… »



Tandis qu’elle se remémorait ce souvenir, Alice affichait un sourire nostalgique et chaleureux.

« Pardon ! Alice, je suis sincèrement désolé, j’ai encore divaguée ! Quoi que je fasse, cette partie là de moi revient toujours au galop, et même lors d’un jour aussi important je suis incapable de…. »




« Ola Sacha ! Je ne t’en veux pas, mais alors, vraiment pas ! »


La petite rousse fut surprise du fait que son amie ne ressentait aucune rancoeur envers elle. Comment était-ce possible ? Elle interrogea la petite brune du regard.

« Sacha, ce Ladislas est une vraie peste, je suis d’ailleurs surprise que tu ne l’ai pas tué sur le coup ! Ah, ça me fait penser… »

Elle sorti de son délicat sac de lin bleu un objet recouvert d’un chiffon de soie, qu’elle tendit à son amie.

« Tiens, c’est pour toi. J’ai pensé qu’elle te plairait, alors je te l’ai prise. »

Sacha ne savait pas quoi dire. C’était l’anniversaire d’Alice, c’était donc à elle de lui offrir un cadeau, pas l’inverse. La petite brune devina aisément ce qui traversait l’esprit de son amie, et un regard meurtrier suffit à lui faire accepter le présent.
Sacha ôta la soie qui l’enrobait, et découvrit une petite boîte hexagonale, sculpté dans un bois foncé et gravé – probablement par un prestigieux artisan- , de lierres et fleurs en tous genres.
Elle lança un regard à Alice, et ouvrit le petit objet. Une douce mélodie se mit en marche et envahi les jardins de sa douce sonorité. Les fleurs semblaient se balancer au rythme des notes, et le vent chuchotait cette même mélodie.
Les deux filles se regardèrent et échangèrent un même sourire entendu.
Elle s’allongèrent sur le parqué humide et fermèrent les yeux, un instant, en souhaitant que ce moment dure le plus longtemps possible, loin, loin… dans le temps.

VI.
"Ce que nous appelons commencement est souvent la fin. La fin, c'est l'endroit d'où nous partons"


~*~


Les jours suivants passèrent paisiblement. Les deux jeunes filles continuaient de se voir régulièrement, et Sacha prenait plaisir à faire le tour de la capitale en compagnie de son amie.
Personne n’aurait pu venir troubler la béatitude des jours qui coulaient. Ou presque.

Le bruit du bois qui craque et une forte odeur de brûlé tirèrent Sacha de son sommeil. Papa est encore devant la cheminée, à cette heure ?
Des cris étouffés faisaient échos.
Ces voix, elle les aurait reconnu entre tous.
Papa, Maman.
Elle ouvrît les yeux et se leva brusquement. Non, ça n’était pas la cheminée. Quelque chose n’allait pas. Le parquet de sa chambre était noirci, une chaleur étouffante inondait la pièce.
Du feu, en bas.
La panique l’emporta, il fallait fuir, les flammes attaqueraient bientôt sa chambre. Elle descendit à toute vitesse les escaliers qui menaient au salon. Arrivée en bas, la fumée était épaisse. Les flammes étaient déjà imposantes, et elles s’attaquaient à la maison avec un appétit féroce. Tout brûlait devant ses yeux….rien ne serait épargné à cette allure là.

« Sacha ! Sacha ! »

« Maman ! »

Constance était recroquevillée près de la cuisine, un des seuls endroits encore respirables. Elle était trempée de sueur, et les larmes coulaient à flots sur ses joues, décomposant son visage sous l’angoisse et l’incompréhension. Sacha parvînt à se glisser à ses côtés, et la saisi par les épaules.

« Maman, il faut sortir ! Vite ! Où est Papa ? »

La femme ne put répondre. Elle baissa la tête et retenu un cri, ces pleurs venant se mêler aux craquements du bois. Sacha compris quand elle tourna son regard. Une main gisait sous un amas de planches en combustion. Les flammes avaient rongées les poutres qui s’étaient écrasés sur son bien aimé paternel. La vue de la jeune fille se brouilla sous les larmes, son corps trembla. Il fallait bouger, sortir d’ici. Ca n’était plus qu’une question de minutes avant que la maison ne cède. La fumée emplissait déjà la totalité de l’habitat, et respirer devenait de plus en plus difficile.
Elle saisi sa mère et la secoua.

« Allez Maman ! Il faut y aller, lève toi, je t’en supplie ! »

Tout en encourageant sa mère, elle tentait de la relever sur ses jambes, en vain.
Constance, épuisée, sourit à sa fille. Elle ne parvenait plus à ouvrir les yeux, la fumée et la chaleur avaient engourdi son corps et ses poumons.
Dans un souffle, elle susurra à l’oreille de la petite rousse un « Je t’aime » fatigué.
Chacun de ses muscles se détendirent, la peur disparut. Elle gisait là, attendant que les flammes viennent consumer son corps.
Un cri de chagrin plus fort même que le bruit des flammes déchira l’air. Sacha enlaçait sa mère tandis que ses larmes essuyait les joues de la défunte.
Elle devait sortir de là, mais avant, il y avait une dernière chose qu’elle voulait faire. Oui, une chose très importante à ses yeux.
Sacha remonta les escaliers du mieux qu’elle pu. Titubant, tombant et retombant, elle parvînt à entrer dans ce qui avait été sa chambre. Tout partait en fumée. Sa robe, ses photos, ses peluches et tout ce qu’elle aimait. Sur sa commode, la petite boîte à musique était là, bien intact. Sacha se précipita et s’en saisi, puis redescendit vers la sortie sans lancer un seul regard derrière elle.
Elle parvînt à sortir, de peu avant que la porte ne soit elle aussi consumée, et c’est sous un ciel pluvieux qu’elle s’effondra à terre, épuisée. Derrière elle, la maison cédait petit à petit aux flammes, sous un bruissement effroyable.
Son foyer.
Sa famille.
Sa vie.
Il ne restait plus rien. Ou du moins, tout sera fini dans moins de quelques minutes, le temps que les flammes finissent leur besogne.

En face de la rue, une silhouette était immobile, observant le sinistre spectacle. C’était un homme vêtu de noir et portant un parapluie. D’un pas assuré, il traversa la route qui le séparait de la petite rousse. Dépourvu de la moindre émotion, il s’accroupit devant la gamine, tendit sa bouche pour lui murmurer à l’oreille le message qu’il lui a été tenu de transmettre :

« C’est un cadeau de M. Delacroix. En espérant qu’il vous a plu. Bien à vous. ».

Sur ces mots, il tourna les talons et disparu dans l’obscurité.
Etait-ce possible ? Sacha se mit sur ses genoux, crasseuse, salie par la boue et la suie, et lâcha un râle de souffrance qui résonna dans le quartier portier.
Les larmes dégringolaient toutes à la fois, couraient sur son visage creusé par la souffrance. Lorsqu’elle ne pu plus pleurer, ses yeux n’exprimèrent plus rien. Ils étaient aussi vides que le néant. Vidés par l’incompréhension. Le chagrin. La haine. L’injustice. La mort..
Alors qu’elle restait là, sans bouger, sans même frémir, la pluie doucement éteignait les faibles flammes restantes, tandis que la jeune fille tenait encore fermement la petite boîte à musique entre ses doigts.
Une voix familière résonna à travers l’air humide de la pluie.
Alice. Elle était là, courant vers son amie, la panique déformant son si beau visage.
La petite brune se jeta aux côtés de son amie et la couvrit de ses bras, tandis qu’autour d’elles des gens, citoyens, aristocrates se prêtaient main forte pour fouiller les ruines encore fumantes, essayant de trouver des survivants, en vain.

« Sacha, tu peux te lever ? Viens avec moi, on va te sécher et… »

« Dégage. »

Alice écarquillât les yeux sous la surprise. Elle tentait tant bien que mal de sourire.

« M-Mais enfin, qu’est-ce que tu racontes Sacha. Allez, viens, tu vas attraper fr… »

« J'T'AI DIT D'TE TIRER ! »

Sacha c’était redressé de tout son corps. Alice, incrédule, cherchait le regard de son amie.

« Vous autres ? Aristocrates ? Me faites pas rire ! A quoi vous sert la richesse, si c'n’est pas pour aider ceux qui sont dans l'besoin ? C'est ca, vos jeux d'fils de riches !? »

Son regard était devenu aussi dur et impénétrable que la roche. La nouvelle facette de son amie fit frissonner la petite brune.

« Dîtes-moi, j'veux savoir, à quel point détruire ma vie est amusant ! Puis, dans une semaine, vous trouv'rez quelque chose de plus divertissant à faire, et vous oublierez même que vous avez réduit à néant ma p'tite existence ! C'est ca, l'pouvoir ? Du caprice ? Vivre dans pareil monde, autant crever d'suite !»

Alice se redressa, et face à la petite rousse, tenta de l’approcher bras ouverts, les larmes perlant sur ses joues mouillées.

« Sacha… »

La petite rousse n’arrivait plus à réfléchir. La haine avait maintenant dépassé la peine, et la consumait toute entière.

« J’en ai assez ! »

Le plus violemment du monde, elle jeta aux pieds d’Alice la petite boîte à musique qu’elle avait jusque là tenu si fermement. Celle-ci s’ouvrit et la douce mélodie se déclencha, venant se mêler aux cliquetis de la pluie.
Les sanglots vinrent secouer le corps de la petite brune, qui, ne reconnaissant plus celle qui avait été sa meilleure complice, recula haletante pour finalement se retourner et partir en courant. Downham Alice disparut dans les rues, sa silhouette s’évaporant à travers la brume.

Sacha resta là, quelques minutes, quelques heures peut être, laissant la pluie laver son visage et effacer ses larmes. Autour d’elle, le quartier se désertifia tandis que la petite boîte à musique, toujours à terre, continuait de jouer sa délicate mélodie.
La petite rousse tourna son regard sur les ruines de la maison qu’elle avait tant chéri. Il n’y avait plus rien. Que devait-elle faire maintenant ? Mourir ? Oui, c’était ce qu’il y avait de mieux. Plus de souffrance. Qui sait, peut être qu’après la mort, il y a une justice ?
Perdue dans ses funestes pensées, elle n’entendit pas les bruits de pas qui s’approchaient, et qui firent halte quelques mètres derrière elle.

« Que vas-tu faire ?»


La petite rousse tourna les talons pour découvrir son interlocuteur. Celui-ci avait le visage encapuchonné d’un vêtement noir, indiscernable. Elle ne répondit pas, et se contentait de fixer l’homme de son regard dépourvu d’émotion.

« Venge-toi. La science peut t’offrir le pouvoir. Elle peut rendre ton corps bien plus fort que nombres de puissants soldats, et ainsi, t’offrir les moyens de faire sombrer les responsables de ton adversité. Viens. »


Sans même faire un pas en avant, il tendit sa main en direction de la jeune fille, l’invitant à la prendre. Le cœur de Sacha fit un bond dans sa poitrine. Une vengeance… C’était si attrayant.
La petite mélodie continuait de chanter à travers la brume, comme un appel. La jeune fille posa son regard sur la petite boîte à musique, toujours gisante sur le sol ... Elle la fixa quelques secondes, intensément. Tout allait changer. Il allait falloir qu’elle devienne plus forte. La nostalgie n’était pas de mise, elle ne ferait que freiner son voeu de vengeance. Comme pour répondre à cette pensée, elle détourna vivement son regard du petit objet et s’avança, sans hésitation, pour saisir la main de l’inconnu.
Tous deux se retirèrent, et disparurent dans l’ombre des rues, laissant là la petite boîte chanter la séparation de deux filles ayant marché sur le même chemin pendant un temps de leur vie.

« La vie à une fin, le chagrin n’en a pas »

Hors-rp


    Comment avez-vous découvert le Forum ?
    - En naviguant de partenaires en partenaires sur les forums RP ^_^
    Avez-vous des conseils ou des remarques le concernant ?
    - J'ai été charmée par le contexte et le design, pour ma part je n'ai rien à redire :)


Dernière édition par Sacha le Ven 7 Jan - 18:30, édité 38 fois
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Sacha

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MessageSujet: Re: Sacha : attention, ca brûle.   Sacha : attention, ca brûle. EmptyLun 26 Avr - 20:31

Désolé pour le double post, je voulais simplement vous faire part du fait que, je suis interne, et donc indisponible la semaine.
Je finirai ma fiche ce week end, si vous n'y voyez pas d'inconvénients ?
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Ezhekiel Ier

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MessageSujet: Re: Sacha : attention, ca brûle.   Sacha : attention, ca brûle. EmptyLun 26 Avr - 20:37

Tout d'abord, Bienvenue à Toi!
Pas de problème pour ta fiche, nous attendrons le weekend, ce n'est pas un problème =3

Edit : Si tu veux, je peux t'aider coté graphisme pour la vignette et autre ^^
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MessageSujet: Re: Sacha : attention, ca brûle.   Sacha : attention, ca brûle. EmptyMer 5 Mai - 21:10

*vient de parcourir le flood*

Ah non ! Je viens te souhaiter la bienvenuuueee !!

En fait, je dois parfois me retenir et laisser Ezhekiel s'occuper d'une fiche XD Et bon, c'est tombé ici XD En tout cas, aucune discrimination n'a eu lieu !


Par contre, on fera un bain de sang pour ceux qui ne finiront pas leur fiches rapidement, au lieu de gambader joyeusement dans le flood... Vous voilà prévenus, mortels...

----->[]




Bienvenue à Toi !
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MessageSujet: Re: Sacha : attention, ca brûle.   Sacha : attention, ca brûle. EmptyJeu 13 Mai - 6:30

Double post ^^

Sacha, je suis particulièrement content de ta fiche, elle est très bien faite ! Ceci dit, Tu aurais dû prévenir que Tu as fini en postant un réponse... Je t'aurais validée hier soir. ^^ Enfin, pas grave, désolé pour l'attente, Tu es validée.

Esclave par vengeance, c'est original, je trouve ^^ Je suppose que Sacha n'a pas tout à fait saisit et s'est retrouvée au marché d'esclaves sans trop le vouloir ^^ Bref, Tu joueras cela comme bon te semble.

Tu es validée. Chers amis ! Voici une première esclave ! Qui compte donc l'acheter ? A jouer au Marché, cet achat...

Bon jeu à Toi et bienvenue parmi nous !
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Ezhekiel Ier

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MessageSujet: Re: Sacha : attention, ca brûle.   Sacha : attention, ca brûle. EmptyJeu 13 Mai - 8:06

J'ai beaucoup aimé ton histoire, j'ai hâte de voir ce que cela va donner dans le jeu *__*
Il faudrait créer Stanislas dans les prédéfinis XD
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Sacha

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MessageSujet: Re: Sacha : attention, ca brûle.   Sacha : attention, ca brûle. EmptyJeu 13 Mai - 9:31

Merci à vous deux ^_^
Sacha ne s'y attendais pas, en effet xD
Quand à la façon dont je vais la lancer en jeu, je pense avoir une petite idée. Par contre l'histoire raconte comment elle est devenue esclave, mais par la suite elle a été objet de beaucoup de maitres ^^" et c'est d'ailleurs cela qui l'a rendu si difficile de caractère :P

Oh oui, Ladislas en personnage prédéfini ! :twisted:
Ah, d'ailleurs j'ai peut être une amie qui rejoindra le forum en tant qu'Alice une fois qu'elle aura terminée son bac blanc :D
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MessageSujet: Re: Sacha : attention, ca brûle.   Sacha : attention, ca brûle. EmptyVen 7 Jan - 12:16

Mouahahah, pas mal la nouvelle prez' de fiche :)
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MessageSujet: Re: Sacha : attention, ca brûle.   Sacha : attention, ca brûle. EmptyVen 7 Jan - 12:48

Joli ^^ Sacha t'es la première... 20% de réduction sur ton prochain achat ^^

*bisou*
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