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| Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
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| Sujet: Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] Jeu 31 Mar - 16:43 | |
| - Silantis.. silantis.. C'quoi ça ? - Comment ça, tu ne connais pas le Lion de Talaar, cet espèce de gros fauve dévorant tout sur son passage. - Ah.. Lui ! J'ai eu un bref descriptif de sa personne mais tout ce qu'il y a d'plus différent, Ron. Il s'agirait... attend, comment qui dit m'sieur l'Duc.. "Un typhon mortifère dévastant tout sur son passage." - Bah dis donc.. c'poétique. - C'qu'ils aiment bien exagérer les nobliaux !
Une troisième personne, plus en retrait, adossée de surcroit au mur de salpêtre, patientait dans l'ombre de sa capuche blanche. Il n'avait rien de discret dans des occasions comme celle-ci même s'il finit par rabaisser sa cape sur les épaules dans l'idée de ne pas susciter l'attention. En outre, on parlait de lui sans le savoir dans les parages,c'était un bon point.. Après tout, il s'agissait de "discretion" et non de "attraction" ou de "cancaner sur cet intrus en bure d'un blanc fade". Se fondre dans la foule n'avait rien de facile pour un être tel que Gabriel quand on le savait fumeur, grognon, toujours de mauvaise humeur et surtout.. magnétique. Rien ni personne n'empêchait les suicidaires de se jeter sur lui, qu'ils s'agissent de femmes ou d'hommes pour le mauvaise plaisir de monsieurs, l'ébranlant dans sa parfaite quiétude. Et quand cela arrivait, il n'était jamais dit que le Sénateur réagisse aussi bien qu'un autre, bien au contraire. Toujours est-il que dans son cas de figure, encore personne -aujourd'hui- n'avait pensé à poser son regard sur sa haute silhouette, l'avantageant dans sa tâche. S'étant investi d'une mission un tantet personnelle, il mit de coté les affaires du Sénat pour une courte durée dans laquelle il pourrait profiter d'une vengeance somme toute maigre et arbritraire... mais jouissive.
Qu'il parvienne à mettre la main sur lui, par la corne de bouc. Ce type, ce bougre d'ignare suicidaire à la portée d'acte similaire à celle d'un aliéné, se devait se subir une correction pure et dure. Pour sûr qu'il l'accueillerait avec joie, et le prendrait à bras le corps s'il le voyait, avant de lui broyer le corps dans son étreinte pour lui concasser quelques côtes. Ca n'avait très rien de terrible lorsqu'on y repensait. Toujours étant que la silhouette accolée au mur s'était mise à bouger, délaissant les deux commères à leurs idées étriquées pour se jeter sur le gros gibier. Un homme avait accepté d'aider l'Oméga dans sa tâche, en échange de quoi il le payait pour le geste qu'il s'apprêtait à faire. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agissait là que d'un mômichon de dix sept printemps ayant engrossé par accident une servante de plus de trente ans. Et souhaitant tant bien que mal s'en débarrasser, car la chienne tenait à recevoir son dû coute que coute, ce gringalet rachitique avait pensé la rembourser avec des pièces d'argent.. du Compte Silantis lui-même. Dans sa crédulité, il ne se rendait pas compte que la dame cherchait quelques responsabilités et non une ressource financière limitée voire risiblement maigre. Et l'Oméga s'en déléctait d'avance..
L'éphèbe était aussi reconnu pour son innocence que pour son habilité à courir sur les toits, ou accessoirement, à les grimper pareil à un chat de gouttière. De fait, Gabriel avait vu en lui l'un des seuls moyens pour attirer l'attention de ce .. Mist. Sacripant !
Tout portait à croire que son plan allait reussir, puisqu'il reçut le premier un rai de lumière sur le faciès, interpellant sa curiosité vers l'un des sommets d'Ishtar, Tour non abandonnée mais loin d'être difficile d'accès pour un être tel que ce jeune.. grimpeur. Lorsqu'il se reçut donc le faisceau dans la gueule, artifice créé par la projection du reflet du Soleil par le biais d'un petit miroir vers l'une des nombreuses têtes parcourant les ruelles, Gabriel finit par lui adresser un signe discret du menton pour l'inciter à réitérer son acte sur la personne dont il était question. Gabriel s'enfonça dans l'amas de monde dans l'optique de se rapprocher de sa cible, bien que sa seule muse fut le faisceau de lumière qu'envoyait son acolyte. Une touffe bleue, c'était plutôt visible même si ca n'avait rien d'anodin au final. Pas dans la métropole dans tous les cas. L'homme de moins de quarante ans avança d'un pas résolu et ferme, une tige trônant au coin de sa bouche sans qu'elle ne soit allumée.
Ce ne fut qu'au bout de quelques minutes qu'il se retrouva tout proche de son supposé ennemi, et quand il le vit non loin de sa position, on l'aveugla. Rageant contre cet impudent incapable, il se retourna pour signaler toute interruption de gestes superflus. Reprenant son activité, l'espèce d'hurluberlu avec son masque se trouva être tout proche de lui, l'invitant inconsciemment à amorcer une rencontre en bonne et dûe forme. Et dans la forme, la bête refoulée qui sommeillait en l'Aristocrate aggripa l'une des bras de sa proie sans se rendre compte qu'un détail frappant allait le gêner pour la suite : l'autre bras. Clignant des paupières au vu de sa surprise, le brun n'alla pas par quatre chemins pour obtenir son bien, et l'agressa de but en blanc :
- C'est toi le chien qui s'prend pour un Terroriste ? |
| | | Mist Á mon cerveau regretté
♦ Sexe : ♦ Influence : 405 ♦ Messages : 651 ♦ Âge du perso' : 20 ♦ Fiche : Un gros Poney. ♦ Date d'inscription : 03/05/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] Ven 1 Avr - 22:02 | |
| C'était pas une moche journée, le ciel était tout bleu et les oiseaux ouvraient leurs becs rapidement dans un but connus d'eux seuls. Moi j'étais retourné à ma véritable patrie : la rue. Mais pas les bas fonds ! J'étais au grand marché cette fois ci. Il faut bien manger. Ma meute de chiens me suivait aussi... plus ou moins. Disons qu'on allait à peu près dans la même direction et qu'ils venaient parfois me lécher les mains en remuant la queue avant de repartir faucher des trucs. Sauf Mais Dors, évidemment, elle elle restait près de mes pieds pour me prévenir si quelqu'un me parlait ou un truc comme ça.
Enfin là, le soucis, c'était la bouffe. Je ne volais pas, évidemment, sachant que je mange tous les jours pour rester vivant, difficile d'être discret à la longue. Nan moi mon truc c'était plutôt les poubelles, comme pas mal de clodo. En général il faut mieux venir le soir quand le marché ferme, mais là j'avais vraiment trop la dalle. Je ramassais les trucs par terre dont personne ne semblait vouloir. Tout ce qui était de la viande, en avait la tête ou l'odeur, ou en rappelait vaguement le concept, allait automatiquement aux chiens, et moi c'était le reste – sauf si ils étaient plus rapide, faut savoir se battre pour son bifteck. C'était une bonne journée, il n'y avait pas de problèmes urgents à régler, et le marché avait une bonne ambiance. C'était tout plein de gens avec de la bouffe dans les bras, des stands chelou, des odeurs et des animaux. Il y avait des choses dont je ne comprenais pas l'utilité aussi, mais j'avais l'habitude d'être un peu hors du monde et de ne pas tout comprendre, alors ce n'était pas très oppressant.
J'allais dans une ruelle adjacente manger le fruit de ma récolte – principalement des légumes tout écrabouillés et des morceaux de gâteau. L'opération prenait pas mal de temps, parce que j'avais pas de langue et peu de dents, mais au final j'étais repu et content. On était plus en hiver, c'était un putain de soulagement aussi. Déjà que sous-alimenté, j'avais froid même en plein cagnard, alors pourvu qu'il y ait de la neige ou de la pluie, j'avais peur de crever. Là j'allais pouvoir taper un petit roupillon dans un coin, et puis rechercher à manger après... un cycle sans fin. Je me relevai péniblement après avoir remis mon masque – brièvement enlevé pour manger - pour reprendre mon chemin, et puis de la lumière me tomba mystérieusement dans la gueule. Un reflet de truc. J'en cherchais instinctivement l'origine, pensant plus à un truc style vitre qui s'ouvre qu'à un complot envers moi. Là dessus un mec me chopa le bras droit.
Hum... cette tête me dit effectivement quelque chose. En cherchant des documents sur les disparitions des gens, j'étais allé chez pas mal de nobles pour retourner leur bordel. Je me souviens de celui ci, en m'enfuyant j'avais foutu le feu à son bureau de travail, une longue histoire. Il ne devait pas savoir sur le coup que c'était moi, mais pas dur en même temps. J'étais un générateur de bordel hors normes, je devais bien laisser des traces quelque part. … et là ça allait être la merde. Ce type était vraiment grand et effrayant.
Je me dégageais doucement de son étreinte pour sortir une ardoise et une craie des profondeurs de mes fringues. Histoire de communiquer.
« Moi pa savoir. Moi sour mué. »
Toujours passer pour plus débile que l'on ne l'est, règle numéro un de comment sortir des emmerdes de ce genre. Puis mon infirmité déstabilise en général, les gens se demandent comment communiquer avec moi. Avec un peu de chance, on peu en rester là pour qu'il me lâche. Les chiens tournaient autour de nous en espérant que le grand monsieur était distributeur de bouffe. J'essayais d'avoir l'air aussi clodo que d'habitude, ce qui n'était pas dur vu l'odeur. |
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| Sujet: Re: Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] Sam 2 Avr - 21:40 | |
| Il se dégagea doucement de son étreinte. Déjà, il jouait la carte de la douceur et de la vigilance. Soit.. ce gars, ce Mist n'avait pas fière allure, et ne donnait pas l'image que son esprit lui refletait depuis des jours. Un grand homme, une armoire à glace, un vaurien dynamique ou, à la rigueur, une femme orgueilleuse. .. Pas un déchet humain. .. Un déchet qui, par ailleurs, n'avait pas réagi comme l'avait escompté le Sénateur. Contrarié, il tenta de deceler la moindre faille dans ses gestes, ses mimiques, ses expressions.. un petit quelque chose qui lui permettrait de ne point pester contre le monde et de râler comme à l'accoutumé contre un errant de la rue accompagné de chiens tout aussi errants et puants. D'ailleurs, il coula un regard peu amène sur les silhouettes canines et poilues qui, non sans étonnement, lui tournaient autour plus par réclamation que par désir de le menacer. Déçu d'être aussi mendié de la sorte, Gabriel finit par reculer d'un pas de son vis-à-vis tandis qu'il fit courir un regard analytique sur ce qui semblait l'environner sans n'y trouver une quelconque satisfaction.
Il reporta ses améthystes sur le gonz qui lui adressa quelques mots sur une ardoise. C'est alors qu'il lit un message plus ou moins douteux, lui faisant arquer un sourcil sous le jeu dubitatif de leur échange. Même un ricanement fugace vint ponctuer le tout tandis que Gabriel se massa le menton en observant tour à tour le bonhomme et l'ardoise - ainsi que les ongles noirs d'immondices de ce très cher inconnu qui ne semblait pas revêtir l'habit du Grand terroriste connu dans tous Ishtar. Car, effectivement, si ce moins que rien d'Eclairé savait se faire discret et malin, il n'en était pas moins réputé pour ses étranges frasques dont la dangerosité dépassait des fois l'entendement.
Mais revenons en à l'aspect général de son interlocuteur qui se disait sourd muet, au masque étrange et au regard pas aussi innocent qu'on ne pouvait le croire. Gabriel ne lisait pas là une once d'innocence mais bien autre chose, quoiqu'ignorant de ce que pouvait cacher ou incarner ce bougre affamé. Car outre son infirmité, il semblait presque chétif, ridicule, inassouvi.. filou. Une impression, un sentiment.. quelque chose comme ça qui définissait l'ambiguité des sentiments que nourrissait Gabriel à l'égard de cet étrange phénomène humain. Pourtant on le décrivait les cheveux bleus, un masque sur la gueule. Ca ne pouvait en être un autre, et, à moins que son sosie ne traine dans les parages, celui qu'il avait tenu à bout portant ne pouvait être que celui ayant misà feu son bureau, là où des dossiers importants s'y étaient nichés. Fort heureusement, l'Oméga tenait ces documents les plus confidentiels chez lui, dans un endroit particulier, et parfois même qu'il envoyait du courrier important à Talaar où un ami se chargait de tout dissimuler.
Ceci étant dit, l'homme n'était en rien rassuré de le percevoir pareil à un faible d'esprit, bien au contraire. Il semblait par ailleurs écrire aussi correctement que phonétiquement parlant les mots que tout un chacun pouvait entendre, quand bien même ce gredin semblait témoigner des difficultés à parler et à entendre. Non pas qu'il ait pu comprendre un traitre mot de ce que le Sénateur avait pu lâché en vociférant il y a quelques secondes de cela, mais étrangement, quelque chose le dérangeait... Et ce gars se foutait de sa gueule. Il savait très bien comment se prononcer le mot "muet". Si les chiens n'avaient pas été à l'encercler à dessein, pour sûr que Gabriel aurait attraper le col de son espèce de chiffon pour le menacer dans le blanc des yeux.
Engoncé dans ses convictions, il préféra adopter un semblant de calme et de double-sens, consacrant ses secondes à garder de la distance avec son interlocuteur. Et ses chiens. C'est aussi véhementement qu'il attrapa l'ardoise, chipant la craie qu'il tenait maladroitement pour lui répondre - à l'écrit :
- Tu me prends vraiment pour le dernier des idiots ?
A moins qu'il ne soit issu de la Haute bourgeoisie ou d'une classe moyenne, un clampin de la vingtaine ne savait pas écrire.. Or, il savait écrire mais tricher, en sus de cela. Gabriel en conclut très vite que Mist était quelqu'un de surprenant. Une idée lui vint en tête.. il se tourna brièvement vers le gringalet perché en haut de la tour pour lui signaler de descendre. Et Gabriel s'adressa à la petite meute de chiens en sortant de la ruelle afin de se mouvoir vers le rayon le plus proche qui soit pour profiter d'un achat alimentaire et bon marché : De la viande, du Pain, du fromage. Une fois fait, que Mist - et ses chiens l'aient suivis ou non, il finit par tout lâcher par terre avant d'ébaucher un demi-sourire satisfait :
- Bon.. je reprends. Tu me dis qui tu es, quel a été le motif de ton intrusion dans Mon antre de travail, et qui je tue le premier ? déclara-t-il en désignant du menton l'un des cabots, toujours sourire aux lèvres. |
| | | Mist Á mon cerveau regretté
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| Sujet: Re: Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] Dim 17 Avr - 18:40 | |
| Et merde merde merde ! Au lieu de faire la chose la plus intelligente du monde – m'enfuir – j'suis resté là comme un gros con parce que je me sentais fort, j'le prenais pour un con et il ne pouvait pas me griller. Il est allé chercher à manger et j'ai pas compris pour quoi foutre, jusqu'à ce qu'il lâche tout à ses pieds pour que mes chiens se jettent dessus et mange. C'était des chiens en pleine croissance, normal qu'ils craquent, et puis pourquoi se méfieraient ils ? Mais Dors m'aurait demandé mon avis du regard avant, eux ne me connaissent pas, puis comment aurais je pu les appeler ? J'ai fait des gestes avec les bras, mais j'aurais pu tout aussi bien danser la gigue ou me barrer en courant qu'ils auraient continuer à bouffer quand même. Pas mes chiens ! Pas mes petits chiens ! C'est mes amis ! On dort ensemble la nuit, ils me tiennent chaud et on échange nos puces ! Je leur parle et tout dans ma tête, et des fois ils répondent. Ils sont toujours de bon conseil. Et voilà, ce connard a peut être empoisonné la bouffe, tout ça pour me faire chier et... ah non il me menace, c'est pour les retenir là qu'il leur a donné à bouffer.
Je regardais avec désolation Irvin en train de se battre pour un bout de fromage avec Solange, tandis que Chester redressait la tête pour regarder avec plein d'admiration ce grand humain nourricier qui était plus gentil que le vilain petit humain maigrichon qui avait jamais à manger. Sacrifice lui faisait que manger, c'était la grosse vorace de la portée et une telle aubaine se présentait pas souvent. Oui, je reconnaissais mes chiens parfaitement, même couvert de bout et dans le noir je les reconnaitrais. Les pauvres ! Ils étaient même pas adultes, encore en pleine croissance ! C'était trop cruel de finir comme ça, par ma faute ! Sous l'impulsion de la connerie paniquée, je dis la vérité – ouais, on en fait de la merde parfois.
« Touche pas à un seul cheveux de leur tête connard ! Je cherchais des info sur les gens qui disparaissent. Et je suis Mist. »
Pour mon vrai nom, il peut aller se gratter, et puis de toute façon, personne ne connait Lokhund Krishna, alors que Mist, oui, plein plein de monde le connait. Trop même. Je lui tends l'ardoise, le temps qu'il lise, je sors mon couteau de ma ceinture, à l'arrière – pas pratique pour s'assoir, effectivement. Ses yeux sont sur l'ardoise, pas sur moi, c'est le seul avantage que j'ai jamais trouvé à ne pas savoir parler, les gens n'ont pas les yeux sur moi quand ils lisent. Je peux pas le laisser tuer mes amis.
Il va crever, il va bien crever, personne ne m'agresse, ni mes chiens. Surtout pas mes chiens. Moi ça m'est arrivé plein de fois, mais c'est mon business. Les chiens ils sont gentils, ils sont beaux, ils font de mal à personne et ils me lèchent la figure. Ce sont les seuls à le faire. On m'ôte pas ça, c'est tout ce que j'ai comme affection ! C'est seuls qui me touchent sans vomir !
Je saute sur le connard avec mon couteau fermement serré entre mes doigts, je vise le ventre, il va crever ce putain de connard, il va avoir ses tripes par terre. Si il tue les chiens, c'est pas qu'eux qu'ils tuent, c'est tout mon amour pour quelque chose de vivant. Je peux pas laisser crever un truc aussi important que ça. J'ai rarement bondi avec autant de dynamisme, parce qu'il n'y pas que ma vie et un peu d'adrénaline en jeu, il y a la colère froide de celui qui va pas tarder à tout perdre. |
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| Sujet: Re: Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] Lun 25 Avr - 20:09 | |
| Gabriel haussa lentement un sourcil lorsque ce prénommé Mist l'insulta sur l'ardoise, le menaçant par la même occassion en agrémentant le tout de véhémence. L'homme comprit qu'il venait de toucher un point faible chez lui, et que finalement, la vérité ne pouvait que sortir de ses.. doigts s'il en venait à aiguillonner ses petites faiblesses. Un regard circulaire sur la ronde des chiens amenait donc à penser qu'il ne pouvait s'agir que de cela, et c'est avec une pointe de pitié qu'il reconsidéra son interlocuteur à la mine pathétique. A coté, l'on avait l'homme au port altier, grand, magnétique et relativement musclé, d'un autre coté un rachitique modèle de la pauvreté, de l'anémie et de la joie de vivre dans les rues. Gabriel avait d'abord cru tomber sur un être doué d'une intelligence redoutable doublé d'un physique dynamique et animé par la vengeance. Mais l'Oméga venait de déchanter en tombant sur une toute autre personne.
Il n'y avait cependant pas énormement de deception, probablement parce que ce Mist devait cacher certaines cartes maitresses que tout le monde aurait pu croire injouables dans de pareilles circonstances. Le Sénateur devant lui n'était pas dupe, et ne sous-estimait pas son entourage, bien au contraire.. il le surestimait, sauf lorsqu'il connaissait la personne à cotoyer. Enfin.. toujours est-il que Gabriel pencha subtilement la tête d'un coté comme pour mieux entendre ce que Mist voulait dire par "Je cherchais des infos". Car le menacer de le tuer pour avoir eu à le provoquer n'était pas ce qu'attendait l'Oméga, toujours à l'affut de la moindre information importante.. de la moindre faille à se servir contre l'ennemi. Qu'un gars à masque à gaz comme lui sache se tenir encore alors qu'il était en lambeau relevait du miracle mais qu'il continue de faire preuve d'autant de témérité au devant de lui relevait du défi.. et c'est probablement ce qui attisait de.. l'etonnement chez le brun. Celui-ci d'ailleurs croisa finalement des bras en lorgnant sur les bêtes un regard fat, quelque peu.. chamboulé d'y voir quelques côtes modeler la peau sèche des ces chiens. A dire vrai, Gabriel était lui-même un fervant défenseur de la nature et de ce qui semblait ne faire qu'un avec : l'animal. Ses sourcils se froncèrent en se rendant compte qu'au final, il n'était pas capable de tuer le moindre chien même pour assouvir sa colère. Mais.. s'il fallait pousser le bouchon plus loin, nul doute qu'il oserait souiller ses propres principes dans le but d'arriver à ses fins.
L'ardoise tenue par sa senestre, Gabriel porta derechef son regard sur la silhouette qui se mut soudainement, se jetant sur lui. Surpris d'abord par cette offensive plus ou moins surprenante, mais perpetré avec vivacité, il chercha ensuite à voir ce qu'il tenait entre ses mains.. et ce ne fut que la lueur fugace du soleil sur la lame incurvée qu'il comprit désormais dans quelle situation il se trouva. Précaire ? Pas tout à fait. Ce genre d'attaque n'était pas ce qu'on pouvait appeler d'original. Banal peut-être mais qui pouvait demeurer dangereux ou mortel. Et dans le cas de figure dans lequel se retrouvait le Marquis, nul doute que la mort ne l'attendait pas au quart de tour. Ce ne serait donc pas pour aujourd'hui, que Mist déchante ou non. Et il le rafla. Ou l'effleura, de justesse. A dire vrai, bien que l'action se soit déroulée en des temps de celerité terrifiante, Gabriel avait toujours cet instinct de reculer quand on sautait sur lui, et la pointe de la lame était venue tracer un fin filet sanglant sur le haut du ventre de l'homme. Le Sénateur se rendit finalement compte que ces gens malfamés n'étaient pas fréquentables pour lui, mais surtout, peu manipulables. Probablement parce qu'ils ne s'évertuaient pas à rentrer dans le jeu comme tout comploteur se complaisait à le faire.
Non pas que Gabriel était apte à lui attraper le poignet pour lui ôter cette arme des mains, il en était capable si Mist devait faire un faux mouvement. Mais dans ces cas là, il était obligé de revoir sa position, et son ordre d'attaque comme de défense. Alors, il mit d'abord en avant ceci, d'une voix étonnement calme :
- Calme toi ou je mets fin à ta vie.. et je doute que tes bêtes s'en sortiraient sans toi.
Il porta instinctivement une main sur son ventre pour effleurer les faibles perles carmines qui quittèrent l’ébréchure. Il chercha autour de lui un baton ou une barrière capable de calmer les ardeurs de ce fou furieux quand soudain, son agent intervint d'un coup, brandissant un traineau pour assommer l'assaillant aux cheveux bleus. Mais manque de chance, il manqua sa cible en visant à coté, et fracassa l'objet contre un mur. Gabriel cligna des yeux sans y croire.. heberlué d'avoir engagé un abruti de la dernière espèce, il finit par donner un coup de pied à la main de Mist pour soulever le manche de son arme, qui vola dans l'air -esperons que la lame ne se plante pas dans l'un des chiens lors de sa retombée- avant de foncer sur la silhouette humaine à masque à gaz, ne présentant que son épaule dans son élan pour mieux percuter sa proie. Ainsi, en agissant de la sorte, il ne blessa pas gravement son ennemi mais l'étourdissa dans son coup du corps. En y repensant, Gabriel n'avait pas grand pouvoir, hormis compter sur ses capacités intellectuelles, sa force physique et son chien-loup.. il ne manipulait pas grand chose dans ce qui rentrait dans le cadre de la magie. Alors, forcément, il n'avait pas grand choix que de passer par la case violence, surtout lorsqu'un terroriste tendait à en faire de même. Le marquis finit par se redresser comme il put, coulant un regard mauvais sur son acolyte incapable, avant de rugir dans la venelle sombre :
- Peste ! Quelles infos t'étais venu chercher, mon pauvre ? Tu ne sais même pas chez qui tu fouillais, sombre bougre !
Son regard s'enflamma alors qu'il attrapa l'un des morceaux de poulets à moitié entamé pour le jeter loin de la ruelle, esperant ainsi éloigner les chiens et qui sait, les semer. Et il continua à chercher d'autres morceaux pour les jeter aux quatre coins du marché, tout en menaçant :
- Dis moi ce que tu cherchais ou je les achète avec la bouffe ! |
| | | Mist Á mon cerveau regretté
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| Sujet: Re: Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] Dim 1 Mai - 22:04 | |
| Le mec me menace, comme si j'allais tout laisser tomber parce qu'il ouvre la bouche et il fait des sons. Hin hin. Bah en attendant, j'lui ai touché le lard quand même. J'vois bien qu'il a un trou dans ses fringues et qu'on peut voir un peu de sang. Bon, je t'avouerais que j'aurais préféré qu'il se mette à courir en hurlant en tenant ses intestins qui se déverserait par le trou gigantesque dans son bide, mai j'peux pas être talentueux tout le temps. Enfin j'me sens dans mon élément avec des gens qui cherchent à me taper dessus tout ça, c'est du quotidien. Enfin d'habitude mes adversaires sont plutôt mal nourris – on se bat plus souvent contre ses pairs que contre un gros bourge.
Je m'aperçus soudain que le mec regardait derrière moi, et je me tournais. Un gars m'arrivais dessus, j'avais pas le temps d'esquiver – putain d'oreilles inutiles – j'allais me faire avoir... mais en fait non. Nous avions là du con de première catégorie, et son arme alla s'écraser contre un mur. C'était une connerie brutale, tu avoueras, pas maitriser ses bras à ce point là, faut être pas bien fini – enfin j'peux parler, certes. Le mec comme moi, on regardait cet imbécile censé être un complice se craquer comme un manche sur le mur. Un spectacle pareil dans une situation d'urgence, j'ai pas pu résister, mes nerfs ont lâché et j'ai éclaté de rire. C'est un spectacle bizarre parce que, bien sûr, je ne pousse pas un son. Bah imagine que tu regardes un mec rigoler dans la télé avec le volume minimum.
Le problème c'est que ça laissa le temps à l'autre abruti de me désarmer d'un coup de pied. Mon couteau alla voler plus loin – pas dans les chiens, heureusement – et je me retrouvais comme un con avec pour seule arme mon petit corps chétif et une vingtaine de dents. Ensuite le gars me fonça dessus épaule la première, ce qui me permis d'aller faire la bise au mur derrière moi – enfin c'est mes omoplates qui sont allées faire la bise, en l'occurrence. Le gars me hurla dessus, mais un peu embrouillé, j'ai pas compris les tenants et les aboutissants de son discours, sa bouche était trop déformée par ses hurlements. En tous cas c'était un truc vachement long ! Je plissais les yeux, putain de ruelle sombre, putain de coup d'épaule, putain de sous alimentation de merde. J'allais crever de défaut de lecture, voilà.
Puis le gars daigna répéter peu ou prou sa question initiale – ou alors c'était des insultes, enfin j'ai compris ce qu'il voulait quoi – et je me suis plus senti d'humeur à moufter. J'ai raté ma chance quoi. Puis il est si grand... on en rentre trois comme moi dans un corps pareil. J'ai plus de couteau, qu'est ce que tu veux que je fasse ? Puis si il adopte mes chiens, j'vais me sentir mal quoi. Mon allure famélique ne lui inspire pas de la pitié ? Un quelconque instinct paternel ? Putain, j'croyais que j'avais un air de gosse, ça me sert pas de toute évidence. J'écris sur mon ardoise :
« Je cherchais des renseignement sur les gens qui disparaissent. Bizarrement. Apparemment, y a des gros pontes qui y sont mêlés, mais je n'arrive pas à en savoir plus que ça. »
J'ai rien à dire de plus, de toute façon y a plus de place sur mon ardoise. J'efface tout avec mon doigt une fois que ses yeux ont fini de valser sur ce que j'ai écris. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] Dim 8 Mai - 17:32 | |
| L'un des clebs revint vers les trois individus, du moins le troisième tentait-il de comprendre le pourquoi de la querelle d'aigles. Pinçant presque les lèvres, il se rendit compte que ces chers animaux tenaient plus à leur maitre qu'au reste la nourriture, passé le délai du repas bien-sûr. Un surplus alimentaire ne semblait pas tant que ça les intéresser, et l'homme fut presque contraint d'abandonner toute tentative d'offensive sur les animaux quand soudain, ledit Mist adressa un regard à son ardoise pour y écrire de nouveaux mots. En le voyant ainsi agir, il paraissait si frêle et marqué par la pauvreté et la misère. Gabriel n'était pas du genre à compatir pour un ennemi, ou donner le bénéfice du doute même à celui qui foutait le feu à son bureau. Ceci étant dit, il n'était pas exclu que le Comte ressente comme une pointe de douceur vis à vis d'un tel être, parce qu'il devinait qu'à terme, son mode de vie était sensiblement similaire à celui qu'il possédait il y a quelques années de cela... du moins pour l'aspect famélique de la chose.
Si l'on se referait à son passé, le Lion de Talaar était exactement passé par là à l'âge de ses Quinze ans. Dès lors où il perdit sa Mère, dès lors où son père lui tourna le dos. Dès lors où il se rendit compte que plus il avancerait dans les ténèbres, et plus le poids de la douleur augmenterait, faisant ployer alors son dos sous l'enclume du sort. Une grosse différence séparait les deux hommes : Lui n'eut jamais manqué la parole, et n'était pas non plus sourd. Quoique septique quant à son infirmité ; Mist répondant aisément sur son ardoise...
L'homme passa sa main sur ses lèvres qu'il pinça avant de soupirer, cherchant à décider du sort du gamin. Mais avant d'avoir à nimber dans les eaux de la réflexion, l'instrument de communication de Mist lui fut tendu, enfin, donnant ainsi contenance à l'ainé qui déchiffra ses nouveaux propos. Et étrangement, ce con savait bien écrire... C'est alors que ses améthystes coulèrent sur la silhouette tortueuse.. avant de glisser de nouveau sur le tableau. Son regard jongla alors entre les deux éléments deux trois fois comme s'il cherchait à attraper une nouvelle information qui l'aiderait à comprendre plus en avant ce qu'il venait d'apprendre. De deux choses l'une, soit il lui mentait, ce qui n'était absolument pas exclu.. soit il était question d'une affaire dont il était totalement ignorant. Encore plus perdu dans ses pensées et ces nouvelles informations, il fut pris d'un grognement qui annonçait la couleur de son humeur. Contrarié à l'idée qu'il ne soit pas au courant de tous les faits quand bien même il n'était qu'un Sénateur, il finit par se détourner du cadet avant de progresser lentement vers un point de la ruelle, passant à coté des chiens qui digéraient leur ripaille. Inutile de signaler qu'il n'avait pas alors rendu l'ardoise, trop ancré dans ses méditations qu'il en oublia de la lui restituer. Son regard fut de nouveau porté sur le soit-disant terroriste pour qui il ne ressentait plus rien d'autre que .. de l'indifférence teinté de pitié... Non pas qu'un môme de vingt ans aurait pu être comme son fils mais presque. Enfin, cette pensée le vieillissait tellement qu'il la chassa en grimaçant, ronchonnant. Décidément, cette journée s'annonçait sale en affaire.
- Tu ferais mieux de chercher à avoir meilleure mine au lieu de fouiner dans les affaires des autres sans avoir eu au préalable la permission. dit-il sans le regarder en lâchant son bras. Mais avant qu'il ne reprenne pour finalement lui indiquer que leur petit échange se finissait séance tenante, une ombre surgit dans le dos de Mist avant d'abattre une espèce de taule sur la tête bleue. Et il s'écroula, le choc sonnant creux et dur. Gabriel redressa le chef pour fusiller du regard son "allié" qu'il trouvait plus gauche que tous les sots déjà rencontrés dans sa vie, et se rapprochant alors à grandes enjambées du corps devenu sombrement inerte, il l'apostropha :
- Mais quel crétin ! Pourquoi tu l'as assommé ! Tu étais frustré d'avoir loupé ton coup ?! - Mais arrêtez de rouspéter, il était désarmé, j'en ai profité ! Se défendit-il avant de sentir deux poings l'attraper au col. - D’où tu sors ! On attaque pas quelqu'un dans le dos et pire encore s'il n'a plus d'arme ! pesta-t-il en le relâchant brutalement, lâchant quelques jurons à son égard tout en regardant la silhouette à terre. .. Pour un être tel que Gabriel il se foutait de l'honneur comme de la noblesse quand il devait se battre. Mais le jeune homme avait été finalement tout sauf un danger.
- Ça se trouve, il a un traumatisme ! Déjà qu'il n'était pas gâté... - Un quoi ? - Rhaaa... Je présume que tu ne saurais même pas le porter,gronda-t-il avant de tourner autour de l'être inanimé qu'il regardait avec insistance. Puis, il s'accroupit promptement avant d'attraper le bassin du jeune homme, le soulevant pour le porter à son épaule, l'installant ainsi tel un vulgaire sac de patate. Et les chiens.. les chiens.. Rongé par une très courte culpabilité, il finit par ranger le couteau de Mist dans la poche de son pantalon avant d'attraper de sa dextre l'ardoise. Et il quitta les lieux en empruntant quelques venelles étroites et sinueuses pour les conduire tout trois (ou tout X nombre avec les chiens) chez le médecin le plus proche. Et lorsqu'il trouva l'enseigne qui le renseigna sur l'identité convoitée, il toqua à la porte en trois coups succincts avant de jeter un regard torve à son acolyte. - Spoiler:
[Tu peux très bien faire semblant d'être évanoui ou te reveiller n'importe quand. J'espère que ça ne te dérange pas]
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| | | Mist Á mon cerveau regretté
♦ Sexe : ♦ Influence : 405 ♦ Messages : 651 ♦ Âge du perso' : 20 ♦ Fiche : Un gros Poney. ♦ Date d'inscription : 03/05/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] Dim 8 Mai - 21:53 | |
| [Mist à moitié mort, ça me motive toujours à rp. XD]
Ah, au final il a reconnu en moi un gamin maltraité, ça m'a presque fait sourire. Avec son coup de meilleure mine là, j'crois qu'il s'est dit que me maltraiter, c'était comme donner un coup de pied à un chiot sous alimenté incapable de hurler, et que du coup ça valait pas tellement le coup. Enfin il avait l'air de se détourner de moi. Et de pas vouloir tuer les chiens. Une bonne journée en somme. J'aurais été un grand costaud, peut être que sa fierté l'aurait poussé à me frapper à mort mais là ça doit pas valoir tellement le coup. La misère s'en chargera à sa place – l'hiver prochain peut être – ou l'Inquisition. Enfin quand on constatait qu'un mec avait mauvaise mine, on allait pas le taper la seconde d'après non ? J'allais commencer à songer à récupérer mon ardoise et...
J'me suis réveillé la tête en bas, comme un cochon qu'on est en train de vider. J'avais la sensation que quelque chose de chaud et liquide coulait le long de mon nez. C'était mon sang, mais j'étais pas tellement en mesure de le calcule, ni même que j'étais sur l'épaule de quelqu'un. Je baignais juste un brouillard de douleur intense, l'arrière de mon crâne irradiait de souffrance, et façon Petit Poucet lancé dans un film gore, j'laissais des petites tâches de sang par terre au rythme des ballotements que mon corps subissait, vu le mode de transport. Je voyais rien du tout, mais c'est parce que j'avais du sang plein les yeux. Ça saigne bien une plaie à la tête, tu sais.
Enfermer dans une petite bulle de douleur, je griffais l'air avec mes doigts en aveugle, par réflexe. Je savais pas où j'étais, ce que je foutais là, pourquoi j'avais mal... faudrait qu'on m'explique plus tard, quand j'aurais fini de pleurer – oh ça va, on se prend pas ses coups de tuile sur la tête tous les trois doigts de la main, je peux pleurer quand même sans que tu hurles à l'infamie. Je soupçonnais vaguement qu'une menace planait au dessus de ma tête, qu'il fallait que je réagisse, que je bouge, mais le mieux que j'arrivais à faire c'était vaguement remuer les doigts. Ma tête était un genre de fukushima de douleur, tous mes neurones avaient été soufflé dans l'explosion, disons. Je te dis, j'étais dans un brouillard complet, agité vaguement par quelques réflexes animaux comme flipper ma mère ou chercher à m'enfuir sans arriver à bouger. On doit se sentir comme ça quand on est sur le point de mourir...
Enfin Gabriel a la preuve que je suis bien sourd et muet comme ça, d'une part je n'ai pas entendu le mec approcher derrière moi pour m'assommer, d'autre par j'étais pas foutu de hurler alors que j'avais l'impression d'avoir une boule d'acide dans le crâne en train de me dissoudre le cerveau et les os, et que mes yeux étaient tapissés de curry extra fort. Enfin bref, il se trainait quoi qu'il en fut un mec à moitié crevé habité par la trouille animale que la faucheuse allait bientôt se ramener pour son matricule.
Dans un réflexe de conservation tout à fait exceptionnel vu l'état de ma tête, j'ai réussi tout de même à contracter quelques muscles abdominaux pour me tortiller vaguement, histoire d'arrêter de balloter dans le vide la tête en bas, ce qui n'est pas une position très confortable. Echec critique bien sûr, le noble n'avait même pas dû remarquer que j'avais bougé. J'avais même pas remarqué moi même que j'étais sur son dos, alors... |
| | | | Sujet: Re: Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] Mar 10 Mai - 11:27 | |
| Il était tant de faire le ménage. Poussière, bouts de peau, ongles rognés traînaient sur le sol de cette maison qu'il ne fréquentait pas bien souvent. L'Exodum, ce laboratoire secret auquel il était assigné était en fait devenu sa seconde maison, et pour tout dire, il n'était revenu ici que dans le but de retrouver une petite fiole remplie de choses immondes qu'il conservait depuis quelques années – okay, dizaines d'années, afin de faire des greffes. Tout son visage s'était animé à cette occasion. Ses recherches avaient avancé, il avait réuni plusieurs groupes de personnes et désormais, tentait de leur infliger différentes sortes d'organes ; la médecine devait toujours être en progrès, pour l'Empereur, pour sa survie et sa réussite. En cela, Karl Ulsperger était véritablement fidèle à celui devant lequel il s'inclinait dès qu'il venait le voir.
L'appartement dégageait une ambiance malsaine, malpropre. D'une part, Karl n'y ayant pénétré depuis des lustres, poussière et toiles d'araignées étaient reines ; d'autre part, c'était tout simplement dégoûtant. Certains insectes grouillaient alors même qu'il était là, d'autres avaient renversé des bocaux dans les pièces, ce qui faisait se dégager une odeur vraiment peu attractive. Un homme ayant résidé dix ans dans les égouts sans se laver aurait senti la fleurette à côté de l'odeur que dégageait certaines zones de la demeure du savant fou. Riant, il avait ouvert les fenêtres de la maison, aérant un peu l'endroit et pensant délicatement aux délicieux effluves qui allaient couler jusqu'aux nez des habitants d'Ishtar – et des si adorés membres de l'Église. D'un doigt, il remit ses lunettes en place et recommença ses recherches. Ce bocal devait pourtant se trouver dans le secteur, il en était sûr...Il mettait justement la main dessus lorsque quelqu'un toqua à sa porte.
« Entrez ? »
Qui cela pouvait-il bien être ? Il ne résidait pas souvent ici, étant plutôt un grand habitué des nuits blanches dans l'Exodum, et l'homme – ou la femme – qui toquait à la porte, si blessé(e) elle était, pouvait s'estimer bien chanceuse de le trouver ici. Finalement, celui-ci n'entrant pas, Karl Ulsperger se dirigea vers la porte d'entrée, la déverrouilla – haha, c'est vrai que l'intrus ne pouvait rentrer à cause de cela, il faudra qu'un jour, il s'amusât à mettre un peu d'acide sur la clanche. Il pourrait enfin rigoler un peu.
Il reconnut du premier coup d'œil le visiteur. Le sénateur de Talaar. Il avait l'habitude de fréquenter la cours, et traîner un peu au Sénat par pur esprit de sado-masochiste qui s'ennuie pour se motiver soudainement dans ses recherches. Par contre, il fronça les sourcils lorsqu'il aperçut la chose qu'il traînait sur son dos. Oh, il n'était pas sûr de le guérir, au contraire, il fallait voir ce que le Sénateur lui proposait pour cela. En ce moment, il était un peu juste dans ses recherches, alors il ne ferait certainement pas ce travail gratuitement. Il ne faudrait surtout pas que cet homme le prenne pour une gentille nounou qui est devenue médecin dans le but de guérir le plus de personnes possible.
« Monsieur le Sénateur de Talaar...Hahaha ! Vous désirez un membre de plus ? Je suis en train de faire des essais, si vous êtes motivé ! C'est compliqué, mais j'y arriverai...À moins que vous ne transportiez ce beau jeune homme endormi pour me servir de patient... »
Oui, il n'avait pas du tout vu la tête de Mist. Pour l'instant, il distinguait ces mèches de cheveux rebelles, qui le remplissait de curiosité. Il fallait qu'il observe cet homme de plus près. Ensuite, peut-être l'emmènerait-il à l'Exodum, il fallait voir ; après tout, les types aux cheveux bleus courraient les rues, à Ishtar.
« Entrez et posez-le sur la table. Prenez une grande respiration avant. »
Oui, ça puait encore.
Karl vira les dizaines de flacons entreposés sur la table principal, épousseta un scalpel et sourit au sénateur. |
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| Sujet: Re: Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] | |
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| | | | Querelle d'aigles rouges noyée [Mist.] | |
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