• Personnage souhaité : Azhran Nocturnae
  
  
• Sa mini-fiche : ICI
  
  
• Expérience : 6 ans, enfin environ.
  
  
• Double compte : Adelheid Horn
  
  
• Autres : Néant

Texte : L’ombre de l’arbre immense qui se dressait depuis toujours au centre de l’entrée forestière de la majestueuse demeure de la famille Nocturnae était le lieu privilégié de la jeune Azhran pour s’installer avec un livre se plonger dans les plus grandes machinations qui aient été inventées tout en ayant l’air douce et pensive. Elle ne se lassait pas de s’assoir sur le banc de pierre que son arrière-grand-père avait fait construire ici des années et des années auparavant. Elle passait longuement sa main sur la surface froide et rugueuse du banc à s’imaginer tranquillement assise sur le trône de l’Empire tout en se perdant dans la contemplation du feuillage extrêmement fournit de l’ancêtre végétal qui la surplombait.

Ce soir là, le soleil finissait de se coucher derrière la maison et les ombres du soir coulaient lentement sur le sol, contre les murs et sur toute autre surface qu’ils rencontraient, l’obscurité dégoulinait du ciel telle une pluie mouvante et compacte, toute en contrastes et en nuances, percée par les rayons mourants de l’astre du jour et ceux, naissant, de sa glaciale compagne nocturne. C’était le moment de la journée que préférait la petite dernière de la famille Nocturnae. Elle restait là, immobile, son livre posé sur ses genoux, à se délecter de ce spectacle qui semblait ne se jouer que pour elle seule, La mort de la lumière et la naissance de l’obscurité. Personne ne lui demandait rien, personne ne lui reprochait rien, et elle ne devait pas faire semblant de n’être qu’une pauvre chose. Elle se voyait tout de même mal arborer une autre expression que celle qu’elle s’était forgée, quelqu’un aurait pu arriver sans qu’elle l’entende venir, mais elle pouvait se laisser aller à penser ce qu’elle voulait, et c’était déjà pas mal..

Les Nocturnae, famille colossale de l’Empire, s’imposaient en société. Quand ils étaient là, tout le monde était au courant. C’était cela, ainsi que leurs liens étroits avec l’Eglise qui les rendaient puissants, impressionnants et si « populaires » bien que craints… or la jeune Azhran se devait d’être tout sauf « impressionnante » justement… et elle jouait son rôle à la perfection. Si on avait demandé à des membres de sa propre famille, autres que son père, sa mère ou ses grands frères comment elle était, ils auraient répondu en toute sincérité qu’elle avait tendance à être discrète, délicate, fragile ou même gentille… mais pas « impressionnante ».Seuls les quelques privilégiés cités un peu plus tôt savaient qui elle était réellement… mais se seraient bien gardés de le dire. Elle faisait partie, depuis bien avant sa naissance, du plan de ses parents pour que leur famille s’installe sur le trône. Ils avaient pour cela fait beaucoup d’enfants, Azhran avait six frères, avant que cela soit possible. Ils tenaient à avoir à marier une fille ou un garçon à celui ou celle qui monterait prochainement sur le trône. Ils furent d’ailleurs ravis d’apprendre qu’ils n’avaient pas pondu autant de rejetons quand ils apprirent que l’héritier était de sexe masculin. Si bien que depuis son plus jeune âge, la jeune cadette Nocturnae n’avait vécu que pour trancher sur sa famille et pour épouser le futur empereur. Pour cela, elle avait tout sacrifié sans remords. Elle s’était faite passée pour une mystique, une jeune rêveuse et une adorable jeune fille mièvrasse et douçâtre aussi passionnée par ses livres que par la solitude. Un petit rictus passa fugitivement sur ses lèvres quand elle se dit que, finalement, elle était presque parvenue à ses fins. Elle allait bientôt aller vivre dans la capitale Impériale dans laquelle Uriel D’Arken l’avait invitée à résider. Son père le lui avait déjà expressément demandé de le faire depuis quelques temps, mais elle tenait à avoir la bénédiction du Haut Prêtre.
Quelque part dans la demeure, une horloge se mit à sonner, éclaboussant le silence d’une teinte lugubre et presque effrayante… mais apportant également son lot de bonnes nouvelles. Il était tard et Azhran mourrait de faim… au repas de midi, elle avait dû partir très vite car des amis de la famille étaient présents. C’était des profiteurs, ils ne venaient régulièrement que pour être certains que les Nocturnae pensaient bien à eux, seule leur popularité les intéressait, et être amis avec sa famille en apportait visiblement aux autres… ils avaient donc parlé avec ses parents de manigances et autres projets habituels qu’elle faisait systématiquement semblant de ne pas cautionner. A chaque fois, elle quittait la table ou la pièce ou ils se trouvaient, comme pour fuir leurs propos.

Azhran se redressa en faisant bouger sa nuque et son dos engourdis, jeta un regard méprisant un écureuil qui grimpait dans l’arbre et, se ressaisissant, retourna à l’intérieur, callant son pas sur le rythme des « dong » de l’horloge qui raisonnaient longuement au sein des murs froids et vides de l’immense demeure. Elle passa dans le hall, accordant une caresse passagère à l’un des énormes chiens de garde qui restaient postés dans l’entrée constamment, puis grimpa les nombreuses marches qui la menaient au premier étage. Elle longea un long couloir, poussa une porte massive et rangea son livre parmi des centaines d’autres, au cœur d’une bibliothèque magistrale. Cette pièce lui manquerait quant elle vivrait dans la capitale… elle doutait de trouver un jour là bas autant de livres relatant les pires trahisons et les pires complots de toute l’histoire de l’Empire. Elle resta quelques secondes au milieu de la pièce, regardant la grande baie vitrée s’obscurcir lentement, puis elle sortit et s’avança jusqu’à une autre porte.

Un homme vêtu d’un costume impeccable lui ouvrit, s’inclinant très bas pour la laisser passer, puis l’accompagna jusqu’à l’immense table au centre de la grande salle à manger. Son père qui, comme à son habitude, présidait la tablée, trônant sur un magnifique fauteuil en bois d’ébène, il avait sa femme à sa droite et le frère de celle-ci à sa gauche. La famille de ce dernier et quelques autres membres de la famille étaient déjà installés et tous la regardèrent arriver en lui adressant cet habituel regard qui semblait vouloir dire « mais d’où viens-tu toi, tu n’as pas ta place parmi nous ». Son père s’exclama d’une voix qui portait :

- Ah ! Azhran, ma fille, quelle joie que tes livres et tes songes t’aient enfin accordé quelques instants afin que tu puisses passer un moment en notre compagnie… Pense-tu cette fois nous honorer de ta présence durant l’intégralité du repas ?

- Oui père… lui répondit-elle d’une voie douce, riant intérieurement en se demandant quelle serait la tête qu’ils feraient tous si elle leur dévoilait sa véritable personnalité.

Bonjour et (re)Bienvenue à Toi o/

Alors... Coté style, rien à redire, c'est très joli, presque poétique. L'ambiance y est aussi cependant, j'ai du mal à voir si tu as vraiment senti le personnage. Ce n'est pas facile, vu que je reste très vague mais il faut bien comprendre que c'est une jeune femme secrète, mystérieuse qui semble fragile et qui pourtant cache un esprit sombre et froid, intelligent. Seuls certains membres de sa famille savent ce qu'elle est vraiment mais pour le reste de la société Ishtarienne, elle n'est que le vilain petit canard, manipulée par sa famille. Dans ton test, je ne ressent pas exactement ça.

J'avais cru comprendre que cela devait rester secret même dans le RP, du moins au début. Si ça doit transparaitre dans mes posts je peux reprendre celui-ci dans cette optique ^^

Navrée d'avoir mal compris. Je fais ça alors ?

Pas de problème, c'est moi qui suis très flou ._.
Oui, cette alternative me semble bonne ^^

Voilà, c'est édité. Est-ce mieux ?

C'est très certainement mieux... Moi, je dirais que c'est réussi...

Mais le Personnage est né dans l'esprit malade d'Ezhekiel (qui dort déjà). Donc, faudra attendre son verdict impérial.


Bonne nuit ^^

J'aime beaucoup ^^
Ton style est très agréable à lire et le personnage me semble maintenant cerné. Bonne chance pour la fiche o/

Ok merci ! Je vais m'y atteler.