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| Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] | |
| Auteur | Message |
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Olivier Bella Personnage Ambulant
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| Sujet: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] Dim 20 Fév - 20:00 | |
| Son emploi du temps est assez aléatoire, c'est dommage, il serait beaucoup plus simple de prévoir quelque chose d'aussi énorme et d'aussi important un peu plus à l'avance... mais il le sait, enfin il le sait, demain, l'homme qui hante ses nuits et pollue ses rêves sera là demain. Il ira, comme souvent, se promener dans une ruelle et, pour une fois, il en a parlé à quelqu'un et lui a dit ou il comptait se rendre. Grossière erreur ! il était là, tapis dans l'ombre (amusant non ?) et il se frottait déjà les mains de plaisir, il avait même manqué de se faire prendre en hurlant de joie et en se mettant à bondir d'allégresse... mais il s'était retenu à temps, pile poil au bon moment... mais c'était uniquement parce qu'au fil du temps il avait réussi à acquérir une maitrise de soi particulièrement forte ! Beaucoup disaient qu'il s'était laissé emporté, que son impatience et son désir s'étaient changés en obsession, qu'il était devenu fou, que c'était du suicide... mais non, ils avaient tords, c'étaient eux les fous, et eux les suicidaires, oui il avait une obsession, et elle allait les sauver tous ! Laisser ce poison continuer de se répandre entre les murs de la cité impériale jusque dans le sang et l'esprit de son futur dirigeant, ça, c'était ça la vraie folie, lui n'était pas fou, c'était un justicier ! C'était de lui et de lui seul qu'allait dépendre l'avenir de l'Empire !
Se préparer, oui, bien se préparer était extrêmement important, c'était la clef de la réussite, comme étudier était celle... de la réussite aussi, oui, mais pas la même... non, s'égarer dans des pensées inutiles était... oui, inutile aussi... mais tant pis, toujours est-il qu'il lui fallait se préparer... demain viendrait très vite, trop vite même, il attendait depuis si longtemps, cela mettrait un point final à tout ce qu'il avait fait, à tout ce pour quoi il s'était battu et avait entrainé les autres avec lui, à tout ce dont on lui avait parlé et qui... non, se préparer, plus important que de penser. Il lui fallait être prêt, parfaitement prêt, se ne serait pas facile, même s'il allait le surprendre, ce venin était fort, il était puissant, il se nourrissait des espoirs des gens depuis des années, ça n'avait fait que l'engraisser et lui donner plus de pouvoir encore et encore... avide, c'était ce qu'il était sans doutes, avide de pouvoirs ! Ça, voilà ce qu'il fallait préparer, des vêtements sombres, c'est moins visible, ça c'est fait, et puis ? Et puis un sac, pour mettre des choses dedans, il était là dans le coin... et il y est toujours, parfait, il s'en saisit et l'ouvre en grand de ses mains tremblantes... tremblantes ? Pourquoi ? C'est sans doutes l'excitation, il a tellement attendu cet instant ! Oui, c'était ça, mais peu importe... le sac, il devait remplir son sac. Il plaça un autre sac, plus petit, dans le grand qu'il avait ouvert, il contenait des éléments essentiels pour réussir, oh oui, réussir ! Enfin débarrasser le monde de ce serpent !
Le sac... il fallait mettre d'autres choses dedans... une bougie, non... non, deux ! Se serait plus pratique s'il y en avait deux, de quoi les allumer, bon, quelque chose à manger, il serait sans doutes obligé d'attendre longtemps, quelque chose à boire, pour les mêmes raisons... et le reste, parfait, le sac était prêt... quoi encore ? Préparer ce qu'il allait dire ? Non, il le savait depuis toujours, cela le hantait, résonnait dans sa tête depuis que son idée, alors encore nouvelle née, se frayait un chemin de plus en plus évident dans son esprit. A l'époque on souriait, on lui disait qu'on l'aiderait... et puis plus rien, c'était trop dangereux qu'on lui disait, on expliquait pendant des heures que ça n'était pas une bonne idée... il s'était redressé plusieurs fois, furieux, demandant pourquoi on disait l'aider alors qu'au final on ne faisait que le ralentir... mais leurs réponses ne venaient jamais, ils baissaient les yeux, regardaient leurs souliers, ils se détournaient, le disant fou et désormais inutile... pour les autres il avait été acclamé, pour celui-là, le plus important, le plus... l'essentiel, le seul qui comptait réellement... on le repoussait, on lui disait qu'il raterait forcément... mais lui, lui il savait, il savait qu'il réussirait, parce qu'il devait réussir, c'était ce qu'il y avait de plus important dans sa vie entière, rater ceci n'était même pas envisageable !
finalement on était déjà demain... c'était passé vite, très vite, trop vite... il avait revêtu les vêtements sombre et s'était installé dans la ruelle, à un endroit stratégique ou le pavé mal placé laissait la terre dépasser plus qu'ailleurs, s'était déguisé en mendiant et était resté là, sans bouger, son sac posé près de lui. Les rares passants qui l'avaient aperçu avaient parfois laissé glisser quelques pièces par terre devant lui, mais il ne les avait même pas ramassé, ça n'était pas important, il le ferait plus tard, rien ne devait détourner son attention, rien ni personne... un chien s'était approché, une fois, reniflant son sac à cause de la nourriture qu'il y avait placée, mais à part d'un bon gros pain dans le museau, il n'avait réussi à rien manger... à propos de manger, il le fit au milieu de la journée tout en restant le plus attentif possible. S'il venait le soir, se serait plus difficile... mais tant pis, tant pis, c'était sa seule occasion...
- Que la Terre recouvre l'Ombre... viens... viens... |
| | | Uriel D'Arken Mort(e) tragiquement
♦ Sexe : ♦ Influence : 620 ♦ Messages : 2351 ♦ Âge du perso' : 35 ♦ Fiche : It's me, Uriel ! ♦ Protecteur : The Emperor Protects ! ♦ Date d'inscription : 27/03/2010 ♦ Age : 34
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| Sujet: Re: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] Dim 20 Fév - 21:08 | |
| Et oui, Uriel D'Arken avait un certain nombre d'habitudes, de visites à faire, des gens à voir. A peu près deux fois par mois, il rendait visite à une petite comtesse de sa connaissance. La pauvre orpheline avait perdu ses parents assez jeune et il était un fait connu qu'elle avait les mœurs des plus légères. Certes, elle ne recevait pas n'importe qui, mais ses moyens financiers limités l'obligeaient à ne rien refuser au premier noble venu. Elle se fit rapidement une réputation : celle d'une amante satisfaisante, comme dix milles d'autres en ville, mais d'une masseuse d'exception. Plus d'un aristocrate lui rendait visite pour gouter au plaisir des caresses de ses mains délicates, mais puissantes à la fois. Ses talents lui ouvraient les portes de certaines soirées également.
Le corps fragile du Régent ne faisait pas exception à la règle : il adorait se faire soigner de la sorte. Ainsi, après une avant-midi passée au monastère, en compagnie des novices, et d'entrainements intensifs, le petit blond traversait les quelques rues qui le séparaient la demeure de ladite demoiselle. Après près de trois heures de plaisirs divers et variés il s'en allait, parfaitement détendu et de bonne humeur.
C'est d'un pas lent qu'il pénétra dans cette ruelle. Uriel D'Arken n'avait rien de bien spécial à faire, pour une fois. Certes, sa présence serait appréciée tant à la Cathédrale qu'au Palais impérial, auprès de son Prince. Mais aucune affaire bien précise ne pressait ses pas. Les mains dans le dos, il regardait en l'air, récitant silencieusement les Versets. Depuis des années déjà, il connaissait l'entièreté des Écritures par cœur. Ainsi qu'un grande quantité de textes annexes, rédigés par bien de sages, ses prédécesseurs. Ca ne l'empêchait pas de les répéter encore et encore dans sa tête. L'avantage qu'un fanatique a sur les gens "normaux" est qu'il ne se lasse jamais de certaines choses. Ils peuvent réciter les mêmes paroles à longueur de journée et refaire les mêmes gestes pendant des années, tout ça pour s'améliorer et avancer péniblement vers une perfection qu'ils n'atteindront jamais de toute manière.
Un frisson de colère, violent et glacial, foudroya son dos, pourtant si détendu, lorsqu'il entendit un jeune homme prononcer des paroles pour le moins hérétiques. Il stoppa net, se disant qu'elles n'avaient aucun sens. Recouvrir l'ombre, voilà une chose impossible. Tout ombre se déforme, change de position, mais s'adapte au terrain et se retrouve toujours au-dessus du reste. Se tournant lentement vers l'individu, vêtu comme un sans abri, mais dégageant une impression d'être bien plus que ce que les apparences voulaient bien faire croire à Uriel. Ce dernier fit un vague geste de la main. Les ombres au sol rampèrent le long du mur, en face du petit fou, et ondulèrent, menaçantes. Les yeux bleus de glace se plantèrent dans ce jeune et doux visage, avant qu'un murmure plutôt sinistre ne se fasse entendre.
"Que dis-Tu, petit ?"
Il ne bougea pas, pratiquement prêt à tout. Mais surtout à rattraper le jeune homme, si jamais celui-ci tente de fuir. C'est ce que toute personne normale aurait fait. Les gens dotés d'un instinct de survie s'éloignaient rapidement, soudainement pressés d'aller retrouver leur gris quotidien. Bientôt, ils furent pratiquement seuls. |
| | | Olivier Bella Personnage Ambulant
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| Sujet: Re: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] Dim 20 Fév - 21:36 | |
| Il regarde les ombres, elles bougent, mois joli que la terre, moins agréable à regarder, impossible à toucher... aucun intérêt ! Ce qui est intéressant, c'est lui, il est là, enfin, planté devant lui comme illuminé par la lumière faiblissante d'un soleil mourant de fin de journée... mais c'est forcément le manque de lumière en lui qui fait ça, il est rongé par les ombres qu'il dirige autant que lui par cet homme, ce poison qui suinte sa noirceur dans le coeur des gens, c'est un coeur mort qui bat en lui, et un coeur vivant et plein de passion qui palpite dans son corps à lui, c'est pour ça qu'il doit le tuer, c'est pour ça que c'est lui qui doit le faite et c'est pour ça qu'il réussira !
- "Que la Terre recouvre l'Ombre... viens... viens", c'est ce que j'ai dis, et je l'ai dis, dis et répété toute la journée... mais finalement tu es là, je n'ai plus besoin de cette phrase... Que la Terre recouvre l'Ombre... poétique n'est ce pas ? Et tellement beau comme image...
Il se redresse, plus besoin de se faire passer pour un sans abris, il est plus grand que le régent et peut donc le dominer de toute sa hauteur, cela l'impressionnera peut-être, mais sans doutes pas. Probable qu'il s'arrêtera un instant sur la beauté de son visage d'étudiant et de ses grands yeux, sur sa jeunesse et sa fougue... mais rien de tout cela n'est là pour son plaisir, non, c'est là pour le sien à lui, lui qui l'attend depuis tout ce temps ! Il en tremble, pas de peur, non, mais d'impatience, il aimerait tant avancer ses mains et en encercler le cou de ce frêle homme au corps si petit, si fragile en apparence... il lutte, il se fait violence pour ne pas céder à la tentation... le régent est puissant, très puissant, il le sait, on le lui a bien assez répété pour cela... pour une fois, autant attendre le bon moment !
- Jolis tes effets de lumière... c'est censé être effrayant ?
Oui, bonne idée, se faire passer pour un sans peurs, provoquer, ça masquera sa nervosité... parce qu'il est nerveux maintenant, c'est rare, enfin pas tant que ça, mais nerveux de cette manière, si. D'un côté il veut en finir, il faut en finir, cet homme est le poison qui ronge sa vie et celle de l'Empire tout entier, il doit disparaitre à jamais, devenir l'une de ces ombres qu'il aime tant et se faire vaporiser d'un rayon de lumière ! La Terre doit recouvrir l'Ombre ! Il se pencha et prit une poignée de terre dans sa main. Il l'avait tournée et retournée dans sa paume toute la journée et la terre était devenue aussi douce que possible.
- N'est ce pas tellement plus beau de pouvoir toucher et palper ce que l'on aime ?
Il leva les yeux sur le régent et lui adressa un sourire presque narquois.
- Et n'est-ce-pas tellement beau de pouvoir poser ses yeux sur l'objet de sa haine ?
Lui en tout cas il aimait ça, il était si proche qu'il aurait presque pu le toucher en tendant un peu le bras vers lui et en s'avançant d'un ou deux pas... son sac ? Pas loin, parfait, le sol ? Par terre, comme d'habitude. Le poison ? Juste en face de lui en train d'essayer de lui faire peur... magnifique ! |
| | | Uriel D'Arken Mort(e) tragiquement
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| Sujet: Re: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] Dim 20 Fév - 22:08 | |
| Le Haut Prêtre faillit s'étrangler avec autant d'arrogance de la part d'un petit jeune. A moins qu'il ne s'agisse de Lao en personne, il semblait que quelqu'un avait envie de ne pas revoir le soleil se lever. Même Heinrich von Markus avec ses tours de passe-passe et son frère Prince-gouverneur, avait un peu plus d'humilité et de bon sens en présence de celui qui était considéré, officiellement, comme le plus puissant des magiciens de l'Empire. Uriel tenait à ce titre. C'était tout ce qui le séparait de la perte de son statut de supérieur de l'Église. Il suffisait que quelqu'un de plus fort le demande en duel... Mais il n'était pas du tout question de ça. Au contraire. Il avait en face de lui un "petit" hérétique nerveux qui l'insultait. S'était-il drogué ? Aucune importance. Le Régent ne laisserait pas passer un tel affront.
"C'est bien ce que je me disais... As-Tu perdu l'esprit, jeune homme ?"
Un sourire naissait déjà sur les lèvres d'Uriel. Après tout, n'a-t-il pas été entrainé au combat ? N'était-ce pas le but premier de tous les prêtres ? Servir l'Empire avec leur magie, terrassant tout ennemi qui se présenterait. Pour Uriel, rien n'avait changé depuis un bon millénaire. Le rôle des ecclésiastiques était toujours le même, contrairement aux apparences. Se battre. Tuer. Vaincre. Et le tout sans pitié, cela va sans dire. Une lueur malsaine dans les yeux, le prêtre poursuivit :
"En fait, cela n'a aucune importance. J'ignore ton nom et tes tourments, mais je vois que Tu es là pour m'affronter. J'espère pour Toi que Tu as une armée sous la main..."
Franchement, Uriel s'attendait à ce qu'il y ait des archers sur les toits, ou un quelconque assassin caché dans son dos. Mais vu que personne ne l'attaqua et que son vis-à-vis continuait à débiter ses idées et à se réjouir d'en être au jour de son humiliation. Ses divagations sur la beauté, le toucher, la haine... Rien de bien impressionnant. Ces questions, plus d'un philosophe les avait déjà abordées. Cependant, rien de tout cela n'avait jamais vraiment parlé à Uriel. La beauté et le toucher, il les gardait pour d'autres occasions. La haine... Il en avait à revendre. Il pourrait équiper un bataillon avec sa haine. Mais là... Il était juste amusé.
"Ne t'en fais pas, Tu vas pouvoir toucher. Ensuite, je te ferais mordre ce que Tu aimes tant..."
Les discours étaient finis. Uriel frappa dans les mains et, avec un vitesse insoupçonnable pour ce petit corps fragile, il leva les bras. Une barrière d'ombres suivit, séparant les deux hommes par un arc de cercle. Dans une suite fluide de mouvements, le blond croisa les bras sur la poitrine, chaque main sur l'épaule opposé. D'un seul coup, il écarta violemment les bras, faisant surgir de son mur, sombre et translucide, des piques d'ombres. S'il ne bouge pas, le jeune sot face à lui, se retrouvera prochainement embroché à plus d'un endroit... Et le Haut Prêtre avait plus d'un tour dans son sac de sorcier noir... |
| | | Olivier Bella Personnage Ambulant
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| Sujet: Re: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] Lun 21 Fév - 12:51 | |
| L'esprit, comment aurait-il pu perdre l'esprit ? Toutes ses pensées étaient dirigées vers lui et lui seul, celui qui allait faire définitivement pourrir les veines de la cité avec ses désirs de pouvoirs et ses manipulations constantes... comment pourrait-il perdre l'esprit ? Il n'en avait pas le temps, non, pas le temps, pas l'envie non plus... plus tard peut-être, mais pas maintenant. Garder l'esprit ouvert, sentir et ressentir ce qui l'entoure et s'imprégner de la force douce de la Terre. Penser tout en suivant ce qu'il se passe, réfléchir mais pas trop... ses anciens maitres l'avaient bien formé, trop bien peut-être car il les avait tous laissés derrière lui, ils ne pouvaient plus rien lui apprendre, il était devenu plus fort qu'eux, plus puissant... eux disaient qu'il fallait qu'il apprenne à se contenir, mais il n'en avait pas besoin, non, pas besoin... il était bien trop puissant pour cela... et lui, ce poison, allait bientôt s'en rendre compte.
- Perdu l'esprit... non, le seul ici qui se soit perdu, c'est toi, tu t'es perdu au milieu de tes ambitions et de tes désirs de grandeur...
Il souriait, il sourit également, l'homme le sous-estimait de façon flagrante, parfait, tant mieux, quoi de plus pratique que cela ? Il allait sans doutes essayer de se débarrasser de lui comme il l'aurait fait avec un simple idiot venu le trouver pour lui chercher querelle. Bien, très bien, il allait être surpris, n'était-il pas lui même l'un des meilleurs ? Il rivaliserait avec cet homme sans trop de problèmes et finirait par l'avoir grâce à son esprit nettement plus éveillé que celui d'un manipulateur d'ombres.
- Mon nom tu le connais, tu l'as déjà prononcé... mais je te le rappellerais quand tu sera couché sous mon pied, juste avant que la vie ne te quitte, pour que tu sache qui t'a tué.
La barrière d'ombres qui s'était subitement dressée entre eux était impressionnante, elle l'avait presque fait sursauter, mais c'était certainement le but, après tout cet homme était un manipulateur, il aimait faire peur et impressionner... Sans oublier de récupérer son précieux sac, il s'écarta souplement, laissant les piques d'ombres le frôler sans pour autant lui faire de mal. Il avait toujours son petit sourire à la fois amusé et fou aux lèvres, ravi d'être sous-estimé, prenant soudainement confiance en lui. Rejetant son sac par terre, juste derrière lui, il s'accroupit et posa sa main à plat sur le sol. Levant les yeux vers le régent, il lui adressa un sourire qui aurait pu passer pour amical.
- La sombre noirceur de ton coeur ne mérite pas de retourner à la Terre, mais je vais te faire une faveur, je te donner un avant goût de celui que tu aura dans la bouche pour l'éternité... enfin, s'il te reste une bouche bien entendu...
Soulevant sa main pour la rabattre au sol un peu plus fort, il fit un petit mouvement du bout des doigts... la terre qui serpentait entre les pavés mal placés de la ruelle se mit à frémir légèrement... puis se souleva brutalement en une sorte de pluie inversée, sortant du sol pour s'élever bruyamment dans le ciel sombre d'une tombée du jour. Formant une sorte de nuage au dessus du poison à forme humanoïde, la terre tournait sur elle même, lentement et désormais silencieuse, comme si elle dansait doucement au rythme d'une musique qu'elle seule pouvait entendre. Se relevant tranquillement, il adressa à Uriel un regard plein de mépris.
- Tu pensais que je serais facile à éliminer ? Un simple insecte posé sur l'ourlet de ta veste ? Eh bien non, monsieur le petit manipulateur de lumière... je serais nettement plus difficile à maitriser que tu le pense. Dommage non ? Mais je suis certain que tu auras le temps de t'amuser un peu avant de crever comme un rat...
"Manipulateur de lumière"... il avait longtemps réfléchit pour enfin trouver les mots les plus adéquat pour insulter cet homme, et pensait y être enfin parvenu. Autant l'énerver... se serait parfait... Il claqua à son tour dans ses mains, et des petites billes de terre, aussi dures que des pierres, se mirent à tomber du "nuage" pour pleuvoir sur le régent à une vitesse ahurissante. |
| | | Uriel D'Arken Mort(e) tragiquement
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| Sujet: Re: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] Lun 21 Fév - 15:01 | |
| N'aillait-il donc jamais cesser de parler ? Et il le tutoyait honteusement... L'équilibre mental d'Uriel s'en prenait un coup à chaque parole. Et Uriel était un homme célèbre pour plusieurs raisons. Premier Régent impérial, non issu de la famille Walhgren, Haut Prêtre, blabla, magicien très puissant, blabla,... Le point le plus intéressant : psychopathe. Le dernier marquis D'Arken était un fou dangereux. Ses yeux bleus de glace scintillèrent s'ouvrant au maximum du possible alors qu'il tremblait de colère. Pas vraiment parce que le petit jeune en face de lui venait d'esquiver son coup (il serait déçu s'il mourrait maintenant) mais bien parce qu'il avait envie de serrer ses mains sur la gorge du philosophe et le faire taire à tout jamais.
"Je te renverrais à l'Ombre, même si Tu ne le mérites pas... Et je repeindrai ces murs avec ton sang !"
Sa réponse laissa le temps à son adversaire pour accomplir son petit prodige. Pas mal, mais une pluie de pierres... C'était parfaitement similaire à une pluie d'autre chose. De flèches par exemple. La Garde impériale, et ses archers, jouait un rôle important dans l'entrainement des jeunes prêtres. Et le Haut Prêtre se souvenait de cette technique, qu'il lui suffisait d'adapter. Il agrippa les ombres sur ses côtés puis tendit les doigts, les serrant au maximum. Leurs bouts se retrouvèrent au-dessus de sa tête, formant un cône noir. Toutes les pierres rebondirent dessus, glissant sur les côtés et formant un minable tas de gravats, aux pieds du Régent.
Il était temps de réagir, sans quoi l'autre allait le tuer à coups d'insultes. Grinçant des dents, Uriel inspira. Les ombres se serrèrent autour de lui, alors qu'il baissait ses mains, toujours jointes, formant un cercle étrange à ses pieds. On aurait dit des flammes noires brûlant sans carburant autour du sorcier. Lors qu'il tendit les bras en direction d'Olivier, des tentacules jaillirent de du cercle pour frapper le philosophe. Sans doute, aucun coup ne pourrait être mortel, mais il y avait de quoi projeter un humain contre le mur.
Sachant que cela n'aillait pas être suffisant, il puisa le reste des ombres restant autour de ses jambes et créa quatre cônes, opaques, lourds et pleins, tournant silencieusement sur eux-mêmes, les pointes dirigées sur le petit manipulateur de la Terre. Certains ingénieurs faisaient des forages dans le sol, à la recherche de minerais. Eh bien, Uriel allait chercher du sang dans le corps de cet imbécile de la même façon. Les quatre projectiles partirent en direction de leur cible. Leur maître avait la ferme intention de faire un exemple de cet hérétique.
"Oh mais je m'amuse... Et m'amuserai encore longtemps. Hélas, Tu ne seras plus là pour le voir et m'envier, petit imbécile !"
Non, mais vraiment ! Pourquoi se laissait-il prendre dans cette conversation inutile ? La colère l'étranglait, mais il était encore maître de lui-même. Une fois que l'autre le déstabilisera pour de bon... Eh bien, une fois que le sorcier aura fini de ravager le quartier tout entier, il allait peut-être retrouver le corps de son adversaire. A moins que ce dernier l'en profite et le laisse faire une erreur. Ne pas se contrôler était une arme à double tranchant... |
| | | Olivier Bella Personnage Ambulant
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| Sujet: Re: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] Lun 21 Fév - 20:58 | |
| Il ne l'avait pas vue venir celle là... en fait il n'avait réagit qu'en sentant le sol sous ses fesses, puis une douleur qui éclatait dans son dos. Des tentacules hein, pas bête, bonne idée même, il aurait dû y penser en premier, mais ça faisait un moment qu'il n'avait pu pratiquer avec qui que se soit, les gens préféraient le fuir depuis un bon paquet de mois... tant pis, pour eux, pour lui... tant pis tout court en fait, de toute façon c'est lui qui avait eu raison, la preuve. Bon, il avait mal, et alors, un combat ça implique des coups, de poings ou d'autre chose, peu importe, des coups quand même, il s'y était préparé, c'est pas comme s'il était en train de combattre le premier venu non plus... Autre détail amusant, même s'il n'avait rien vu venir, il avait inconsciemment eu le réflexe de prendre son sac, si bien qu'il était dans ses bras au moment ou son fessier toucha les pavés et la terre entre eux. Voyant ou l'esprit tordu du régent voulait en venir avec les cônes qu'il était en train de faire apparaitre, il plongea sa main dans son sac et en sortit... une poignée d'un sable presque blanc. c'était donc cela qu'il avait soigneusement placé dans son sac en tout premier... une grosse bourse de sable blanc... gardant d'ailleurs ladite bourse, il l'accrocha à sa ceinture.
Il fit un geste et, tandis qu'il lâchait son sable, plusieurs choses se produirent. D'abord le "tas de graviers" aux pieds du régent se remit en mouvement, glissant silencieusement et sans le toucher autour des membres de ce dernier, semblables à des serpents se faisant les plus discrets possibles pour ne pas être vus, pour ne pas être entendus... pour ne pas être sentis. Le sable resta en suspension devant le jeune homme, puis bougea et forma une sorte de bouclier. Le sable, c'est fin et tout passe à travers... mais le sable qui se serre, se serre encore et encore, c'est un matériau plus dur que l'acier, difficile à transpercer... et cet écran, ce bouclier, vint se déposer sur celui qui le maniait, lui faisant comme une seconde peau, comme un autre vêtement... un vêtement impénétrable. Adressant un sourire amusé au régent malgré la douleur qui lui foudroyait la colonne vertébrale, il le montra du doigt.
- Crois, crois en ta toute puissance puisque c'est ce qui semble faire naitre en toi un plaisir incroyable, moi je préfère les femmes, mais chacun ses petits bonheurs... Aujourd'hui je suis la Justice, et je te fais payer tout ce que tu as fais, tout ce que tu fais, et tout ce que tu comptais faire ! Tu es le poison qui ronge Ishtar, tu es la peste de l'Empire, la pourriture du peuple et l'immondice qui le ronge ! Tu fais de ce monde un marécage putride et tu y règne en maitre, crapaud au milieu des déchets qu'il a ramené pour s'en faire un nid ! Poser mes yeux sur toi m'est à la fois insupportable et jouissif ! Tu es infâme, mais tu vis tes dernières secondes !
Il resserra sa main... et les graviers qui avaient poursuivis leur chemin pendant son petit numéro de sable et son discours qui visait aussi bien à détourner son attention qu'à l'énerver un peu plus, se serrèrent brusquement autour du régent dans le but de lui immobiliser les jambes... |
| | | Uriel D'Arken Mort(e) tragiquement
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| Sujet: Re: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] Mar 22 Fév - 10:12 | |
| Ah tiens... Le coup du sable. Heinrich von Markus lui avait fait le même coup dans l'arène, n'est-ce pas ? Et maintenant ce jeune insolent ! Enfin, aucune importance. La colère montait à la tête du Régent. Certes, il avait touché son adversaire qui grimaçait de douleur, mais ce n'était rien. Il lui faudrait encore une bonne vingtaine de coups comme ça pour le mettre vraiment hors d'état de nuire. Alors qu'une des choses les plus importantes qu'on enseignait aux prêtres était la rapidité. Si on tuait un ennemi rapidement, on pouvait passer plus vite au suivant. Une logique propre à l'Église qui ne s'attardait pas sur les cadavres de ses opposants. Il lui suffisait de s'assurer qu'il s'agissait bien de corps mort. Ensuite, aucune importance.
Et encore ces foutus discours. Uriel grinçait des dents, pour l'instant incapable de faire taire cette... hérésie ambulante qui lui faisait face. Cet infâme rebelle qui ne méritait même pas la mort. Mais hors de question de l'amener en prison. Il était dangereux et détenait un vrai pouvoir qui ne pouvait être manifestement bridé autrement que par la faucheuse. Certains pouvaient croupir dans une cellule pendant des années de tortures diverses, sans se servir de leur magie "par principe". Celui-là, il était d'une autre école. Bien que ce soit répugnant à admettre, il avait quelque chose d'un prêtre. Sans doute son côté offensif, son utilisation militaire de son soit-disons "art". Probablement, aucun des deux hommes n'allait l'admettre.
Une fois que le flot de paroles cessa de s'écouler, comme les immondices d'une bouche d'égout, le Haut Prêtre sentit une gêne, puis une douleur, au niveau de ses jambes. Le petit l'avait eu ! Il l'avait privé de ses mouvements ! Le voyage ombreux n'était utilisable que si le prêtre pouvait bouger ! Ainsi, il fallait compter sur ses autres pouvoirs pour anéantir cette horreur dure, sale et rampante, et se libérer. Levant les bras, le Régent ferma les yeux. Les ombres tourbillonnèrent au-dessus de sa tête Ses doigts s'entremêlèrent alors qu'il abaissait ses mains. L'énergie noire coula comme de l'eau. Qui a dit que les ombres n'étaient pas palpables et que c'était tellement nul de ne pouvoir toucher ce qu'on aimait ? Eh bien sachez que si les ombres ne sont pas tangibles a priori, elles n'ont pas d'épaisseur non plus. Uriel frissonna de froid, alors que sa magie enveloppait tout son corps. La douleur cessa, il joignit les mains devant lui et sembla prier un bref instant. Ses lèvres bougèrent silencieusement. Lorsqu'il ouvrit ses yeux bleus et écarta les mains d'un coup sec au même moment, les pierres qui le maintenaient prisonnier tombèrent sur les côtés.
Sans perdre de temps, le prêtre donna un coup de pied dans le sol et son enveloppe le porta jusqu'au toit du bâtiment derrière lui. De là, il n'hésita pas à utiliser ce qui lui servit d'armure pour foudroyer son adversaire. Tendant les bras en direction d'Olivier, il se concentra et envoya toute cette énergie sur son adversaire sous forme de fins rayons irréguliers et enchevêtrés, prêts à déchirer tout sur son passage. Au moins le mur et le sol dans le dos du philosophe, allaient en pâtir. Uriel hurla, à glacer le sang des gens qui pourraient l'entendre (même si personne ne s'aventurait plus dans la ruelle et ne regardait même pas ce qui s'y passait) :
"Meurs ! Meurs ! Meurs !" |
| | | Olivier Bella Personnage Ambulant
♦ Sexe : ♦ Influence : 30 ♦ Messages : 5 ♦ Fiche : ICI ♦ Date d'inscription : 20/02/2011 ♦ Age : 34
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| Sujet: Re: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] Ven 25 Fév - 9:59 | |
| Pendant qu'il se débrouillait pour se défaire des liens de terre qui l'empêchaient de se mouvoir à sa guise, lui préparait autre chose. Après tout, sa diversion n'avait pas marché aussi bien qu'elle l'aurait dû, mais c'était déjà pas mal. Il attrapa sa bougie dans son sac, l'alluma et la déposa soigneusement un peu à l'écart. Il prit également sa corde et la bourse contenant son sable et les posé précautionneusement à ses pieds. Il s'apprêtait à faire quelque chose d'autre, mais le poison de l'Empire ne lui en laissa pas le temps, il s'était débarrassé de la terre et s'était élevé jusqu'à un toit... La tentation de le suivre fut grande, mais s'éloigner de la Terre ne ferait que le mener au désastre. Il le quitta du regard un instant pour vérifier que son sac de sable était bien posé par terre, et quand il releva les yeux vers lui, il eut à peine le temps de s'écarter pour ne pas se faire déchiqueter par ses ombres lancées à vive allure dans sa direction... enfin, "le temps de s'écarter", tout est relatif, disons que le fait qu'il ne perdit qu'un bras au lieu de la totalité de son corps était un point positif... en quelque sorte...
Roulant par terre en poussant un hurlement de douleur et en se tenant la charpie qui restait de son bras, il fut un instant totalement aveuglé par la douleur. Même son esprit était éteint, la seule chose qui l'obsédait à ce moment était la souffrance abominable qui partait de ce qui lui restait de bras et qui se répandait rapidement dans tout le reste de son corps. C'était comme si les ombres glacées envoyées par le régent étaient en train de ramper dans ses veines pour essayer de le tuer de l'intérieur... cette rapide pensée le ramena à la réalité... et sa haine remonta à la surface. Il ne pouvait pas crever, pas maintenant, certainement pas, il avait d'abord quelque chose d'important à accomplir. L'être infâme qui le regardait depuis ce toit et hurlait comme un fou déversant sa folie sur le monde, il devait mourir lui, et pourrir ensuite, rendre son corps à la Terre, ce corps qu'elle lui avait si amoureusement offert et dont il avait fait une arme pour la retourner contre elle !
- Je.... je te tuerais !
Pas sûr que l'autre l'ai entendu, ça n'était qu'un filet de voix, un genre de sifflement haineux, qui s'était faufilé entre ses lèvres humides de la salive qui coulait sur son menton. Son visage avait perdu toute beauté, ses traits étaient crispés et déformés par la douleur et la haine, il bavait (également pour ces deux raisons), et cela en plus des regards qu'il lançaient lui donnait l'air d'un fou. En plus de cela, une pâleur excessive s'était installée sur sa peau et la nuit naissante ne faisait que l'accentuer. Certains observateurs auraient pu dire qu'au final... il était déjà mort... Il rampa à demi pour aller s'installer entre sa bougie et son sac de sable, qui soit dit en passant avait été éventré par la dernière attaque du prêtre, et attrapa sa corde de sa main valide désormais privée de sa soeur. Il plaça le bout de ladite corde au dessus de la bougie et la laissa prendre feu. Une fois que cela fût fait, il passa une sorte de produit sur le reste de la corde et la jeta un peu plus loin... elle s'enflamma d'un seul coup, c'était un produit inflammable. Il agita les doigts, bougea son bras et plia plusieurs fois son coude tout en fixant le régent d'un air mauvais... du sable s'échappa du tas et alla plus ou moins s'enrouler autour de la corde enflammée... et la fit se soulever de terre. Elle s'envola à une vitesse ahurissante vers Uriel et s'abattit sur lui comme un fouet, claquant à chaque geste du philosophe... |
| | | Uriel D'Arken Mort(e) tragiquement
♦ Sexe : ♦ Influence : 620 ♦ Messages : 2351 ♦ Âge du perso' : 35 ♦ Fiche : It's me, Uriel ! ♦ Protecteur : The Emperor Protects ! ♦ Date d'inscription : 27/03/2010 ♦ Age : 34
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| Sujet: Re: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] Dim 27 Fév - 12:12 | |
| Se faire trancher le bras bien nettement, avec une grande lame d'ombres, est une chose horrible. Se faire amputer du bras est d'autant plus affreux, que parfaitement hérétique. Mais rien ne vaut la douleur et l'horreur d'un bras déchiqueté, morceau par morceau, par une imitation des éclaires impériaux. Une imitation plutôt réussie d'après Uriel. Son attaque griffa le mur comme une centaine de pattes de bêtes sauvages. Olivier eut de la chance de ne pas finir tout entier de la même façon. Cela dit, ce qui restait de son membre frôlait le dégoutant. Tout habitant d'Ishtar a normalement eut l'occasion d'en voir, des choses terrifiantes ou répugnantes. Mais là... Le Haut Prêtre riait, sincèrement amusé.
Son seul regret : que cet être misérable perde sa seule qualité : son apparence. En effet, Olivier était beau. La libido d'Uriel lui hurlait de ne pas l'abimer, mais d'en faire un futur pensionnaire d'Exodum. Le laboratoire impérial, la source première d'esclaves depuis plus d'un demi-siècle, se ferait sans doute une joie de le prendre dans ses rouages, broyer son humanité et le rendre docile, obéissant aveuglément à un seul mot. Uriel pensait déjà à un décret qui imposerait ce mot : "Ombre". Juste par sadisme, par volonté d'humilier ce jeune fou qui s'était attaqué à lui. A LUI ! L'égo sur-dimensionné du petit blond gonflait à chacune de ses victoires. Habituellement, il ne se battait que contre des prêtres. Celle-ci allait être d'autant plus délicieuse qu'elle n'allait pas de soi. Les sorciers noirs étaient par définition inférieurs à leur Haut Prêtre (sans quoi, un autre occuperait sa place). Pour les philosophes, c'était différent. Très différent, ils étaient parfaitement imprévisibles et leurs techniques différaient de ce qu'il connaissait. L'idée de la corde était donc surprenante. Les ombres ne prennent pas feu. Ce dernier est d'ailleurs source d'ombres, mais aussi de lumière qui, en trop grande quantité, peut anéantir une création de prêtre.
Comme le Régent ne voulait pas risquer une cicatrice brûlante sur son visage aristocratique (ni perdre un œil ou quelque chose comme ça), il regarda la corde arriver, avant d'apparaitre dans le dos de son ennemi. Le voyage ombreux était quelque chose de tout bonnement prodigieux. Il se méfiait habituellement, car certains philosophes sentaient les vibrations des pas sur le sol et pouvaient prédire, où il allait apparaitre. Cela dit, il ne laissa pas de temps à son ennemi. Tout l'arrière du corps percé de lames d'ombres, Olivier alla s'écraser de front, contre le mur qui lui faisait face. S'il fut un temps, où les prêtres combattaient leurs ennemis sur un champ de bataille, lors de batailles rangées, on vivait actuellement une autre époque. Celle, où les ecclésiastiques frappaient par surprise, dans le dos et sans être vus. Peu glorieux, mais d'une efficacité à toute épreuve. Et Uriel se devait de représenter dignement son organisation. Lorsque les effets de son dernier sort se dissipèrent, le corps d'Olivier tomba à ses pieds, les yeux vers le ciel. Le petit blond se pencha dessus, souriant, et regarda la vie le quitter. Son corps allait être livré à la ruelle et ses petits habitants, sa parcelle d'Ombre allait retrouver l'Énergie Créatrice. Lorsque les yeux du gamin se sont éteints, une bonne fois pour toutes, Uriel plongea deux doigts dans l'une de ses blessure et écrit sur le mur :OMBRE Plutôt satisfait de son œuvre, il ajusta son manteau blanc et quitta les lieux, désormais silencieux. La vie allait continuer, comme avant. Même si les philosophes et autres rebelles de la pire espèce pouvait s'enorgueillir d'avoir un nouveau martyr. Ils oubliaient souvent l'essentiel : chaque martyr est un symbole puissant, mais aussi un combattant de moins. Et quelque soit le nombre de symboles, il fallait des forces pour combattre, sinon, la bataille finale risquait de s'avérer très courte... Une chose demeurait certaine : ce n'était pas Lao qu'il venait de tuer. Ainsi, la chasse allait se poursuivre. |
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| Sujet: Re: Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] | |
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| | | | Que la Terre recouvre l'Ombre, viens, viens ! [PV Uriel] | |
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