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| Halléluia ! Halléluia ! Jésus est à moi ! | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Halléluia ! Halléluia ! Jésus est à moi ! Mar 19 Oct - 20:44 | |
| "De l'humidité et de la chaleur ?" s'exclama Heinrich en arrachant les papiers et la bourse. "Et vous avez vu où vous l'avez mis ? Tu parles d'une acclimatation ! Je ne vous salue pas !"
Termina le peintre en tournant le dos au marchand. Il regarda vers l'hybride qui était sorti de sa cage. Il eut une moue mécontente lorsqu'il vit qu'il avait l'air de marcher sur des œufs. Pieds nus forcément. Il devait avoir froid. De la chaleur qu'il avait dit ! Et son investissement qui n'avait rien sur le dos ! Ou presque, mais vu la finesse et le manque de boutons, autant dire rien. Il dégrafa sa cape et la mis sur le dos de l'hybride en prévenant un peu plus doucement :
"Il y a mes carnets à l'intérieur, ne fait rien tomber s'il te plait. Maintenant, allons-y."
Il commença à s'éloigner en compagnie de son maître et de son esclave, sa main sur l'épaule de ce dernier. Pendant quelques minutes, aucun mot ne fut prononcé. Heinrich ruminait ses pensées. Sa joie d'avoir pu acquérir l'esclave se télescopait avec sa fureur envers le marchand. Comment pouvait-il proposer une marchandise à ce prix sans même en prendre soin ? C'était du gaspillage ! Est-ce qu'il entreposait ses tableaux sous la pluie avant de les rendre au client, lui ?
Au bout de quelques minutes de marche, ils sortirent finalement du marché et de son commerce de vie. Le vieil homme fut le premier à reprendre la parole.
"Alors, finalement, tu vas pouvoir reprendre ton portrait de la vieille tranquillement, non ? - Mouais, je vais peut-être pas m'y mettre tout de suite justement. 'Faut peut-être qu'on s'en occupe, puisque ce foutu marchand n'a pas su le faire. annonça t-il en pointant le pouce vers le basilic. Il se tourna vers ce dernierA propos, moi, c'est Heinrich, et lui, c'est Ludovico, mon maître, et encore un peu le tien, d'ailleurs, vu qu'il t'a payé à moitié. -Mais non, ce n'est pas un problème, c'est le tien tout à toi. Nous sommes associés après tout. -Nous verrons cela plus tard, si vous le voulez bien maître. Vous connaissez mon opinion sur ces sujets là. -Hélas oui ! Que trop bien ! -Bon, sur ce, revenons à nos moutons. Enfin plutôt au basilic à ce qu'il parait. termina le jeune en regardant les papiers que lui avait fourni le marchand. Je ne connaissais absolument pas cet animal. A quoi ça peut bien ressembler normalement ? se posa-t-il dans une question qui n'attendait pas vraiment de réponse. Soudainement, le plus petit des trois releva la tête. Vous nous emmenez où là, maître ? On ne rentre pas à l'atelier ? -Si mais j'ai pris un petit détour. Que t'ai-je déjà dit sur les chemins ? -Il ne faut pas toujours prendre le même, cela tue la créativité récita le jeune d'une voix monocorde montrant qu'il connaissait depuis longtemps ces paroles.
Il leva les yeux au ciel en hochant négativement la tête d'un air un peu blasé. Soudainement, il se sentit un étirement dans son bras droit. Depuis leur sortie du marché, il n'avait cessé de poser l'épaule sur son nouvel esclave. Seulement, voilà, il était plus petit et cela commençait à lui faire mal. Un doute le prit soudain. Il s'arrêta et pencha un peu la tête dégageant une de ses mèches décolorées de ses yeux, se campa sur ses deux jambes et demanda d'une voix sérieuse :
"Dis, si je te lâche, tu ne t'enfuiras pas, ni maintenant ni plus tard, n'est- ce pas ?" |
| | | | Sujet: Re: Halléluia ! Halléluia ! Jésus est à moi ! Mer 20 Oct - 13:06 | |
| Alors que Jésus avait gardé son regard fixé sur l'enfant, une nouvelle exclamation se fit connaitre. Le Marchand eut un air penaud, et tenta même de se justifier ! Avouons-le, cette tentative fit ricaner notre reptile.
"Il venait à peine d'arriver, nous n'avions pas encore eu le temps de le mettre en condition vous savez..."
Le Marchand avait beau se justifier, le fait de voir ce morveux l'ignorer et lui tourner le dos fit plus que plaisir à l'esprit belliqueux de ce lézard. Ah...Si seulement, tous pouvait agir ainsi envers les vendeurs "d'esclaves". Les moments passés au marché serait bien plus amusant ! Peut-être même qu'on pourrait se marrer tout les jours, chacun dans son coin ? Stop Jésus ! Tu commences déjà à divaguer. Alors que notre chose était occupée à narguer le pauvre humain, un poids se fit sentir sur les épaules de notre "aventurier des forêts". Un blocage se fit dans son esprit, alors qu'il baissait rapidement la tête de façon à dévisager la personne...qui venait de l'acheter. Euh...Délire ! C'est bien la première fois qu'un de ses acheteurs montrés une telle attention. Généralement, on l'achète, et on le range dans une serre ou une cage surchauffée. Après, on espère juste qu'il redevienne un gentil lézard à sa maman.
"Hum..." laissa-t-il filtrer.
Un simple petit bruit, qui accompagné d'un mouvement de tête, devait faire comprendre qu'il avait compris la demande, et qu'il veillerait sur ces fameux "calepins". Il devait bien ça, après tout, ce manteau lui apportait enfin une once de chaleur. D'ailleurs, Jess' ne put s'empêcher de fermer légèrement les yeux en sentant son corps se réchauffer. Bon sang...qu'ils se grouillent de rentrer ! Et surtout, faites qu'ils aient une cheminée ces faux péons ! Non car bon, là...le rêve de Jésus est bel et bien de se prélasser devant une source de chaleur. Et peut-être, aussi, se laisser aller à un bon bain. Le pied que ce serait. Hein ? S'ils ont de quoi faire des bains chauds ? J'espère ! Avec un chieur comme Jésus, légèrement...euh...comment dire...adorateur des effluves les plus raffinées. De la beauté, en somme.
Le mouvement se mit en marche. Ce petit bout d'homme tenait notre perche par l'épaule. Hum...Un mioche pareille n'avait pas de difficulté à se déplacer tout en le tenant ? Ouah...Pour la peine, il obtient un brin de respect. Mais un chouilla. Une noisette de respect quoi. D'ailleurs, au final, il ressemble à quoi ce nouveau proprio ? Petit, fluet, une allure délicate. Hum...cela donnerait presque envi de jouer avec, de le faire tourner en bourrique. Le hic, c'est l'Ancien qui l'accompagne. Lui...euh...Il ne donne pas envi de rigoler. Une gifle de sa part doit faire assez mal quand même ! Bon, voilà le trio qui se stop. Cool...Enfin du repos pour les pieds bousillés et gelés de notre basilic chéri. Tiens, mais, ils parlent de notre coco là. Oups, ce-dernier vient de s'en rendre compte...et voilà, il est définitivement obligé d'ouvrir une nouvelle sa grande gueule :
"Hé, je rappelle que je suis présent. Si vous pouviez éviter de parler de moi comme si j'étais un fantôme, ça m'arrangerait."
Un ton acide, et une mauvaise foi évidente. C'est alors qu'on s'adressa immédiatement à lui. Alors que le dénommé "Heinrich" se présentait, et présenté son "Maître", Jésus admira la légère joute verbale entre les deux. Un sourire en coin se forma sur les coins de ses lèvres, alors qu'il annonçait :
"Dîtes-moi quand vous aurez choisi QUI aura le titre de "propriétaire". Bien que j'aurais encore préféré ne pas en avoir, ça me changerait."
La fin avait été un fin murmure. Mais bon, on en revint à sa race. Le commentaire sur le basilic fit soupirer notre pauvre reptile. Et bien voilà qu'on l'avait vendu à un ignare.
"La Bibliothèque devrait te renseigner. Mais un Basilic Vert est un petit reptile à collerette de grande vitesse. On en trouve dans la province de Loreleï..."
Pourquoi s'était-il senti obligé d'informer ainsi l'artiste ? Peut-être parce qu'il était difficile pour lui de concevoir qu'on ignorait l'animal dont il est issu. Sa fierté en prenait un coup, aussi léger puisse-t-il être. Jusqu'ici, tous avait toujours sût ce à quoi s'attendre en l'achetant. Sa vitesse avait été dés le départ présumé par les nobles l'achetant...Même si aucun n'avait un jour pensé faire de lui un combattant. Les Objets sont plus efficace au combat, que les simples hybrides.
Plongé dans ses pensées, Jésus n'émergea que lorsqu'il les mots "Je te lâche". Ses yeux, perdus dans l'océan bleuté de leur couleur, semblèrent s'éveiller alors qu'il l'écoutait. En tant normal, à une telle question, Jésus aurait répondu "Je ne partirais pas" et aurait prit les jambes à son cou en dix secondes top chrono...tout du moins, si l'acheteur avait été un paysan ayant reçu un coup sur la tête. En cas d'aristocrate, il aurait sourit, aurait eu une courbette et aurait suivit le Maître en commençant à fomenter des plans pour lui trouver une utilité quelconque, autre que celle très recherché de bouillotte. Mais, là, soyons franc...Jésus s'en fiche littéralement de le suivre ou non. Le hic étant que ses vêtements ne le protège pas du froid, ses pieds le lancent...Bof, il ne perdra rien à profiter de la chaleur du foyer de ces deux humains, avant de trouver un moyen de les éliminer et, peut-être, de se casser.
"Maintenant...Je doute d'être en état. Plus tard ? Cela ne dépendra que de ton utilité, Maître."
Le dernier mot était ironique...Pour le moment, Jésus concevait que cet être était indigne de lui, de sa Grandeur. Alors, pourquoi jouer le gentil hybride ? Ce serait mentir voyons ! Bien que mentir à un puissant ne l'a jamais dérangé... |
| | | | Sujet: Re: Halléluia ! Halléluia ! Jésus est à moi ! Mer 20 Oct - 20:58 | |
| "Qui aura le titre de propriétaire ?" répéta Heinrich en se tournant vers son achat. Le sourire de ce dernier avait transparu dans sa voix. Du coup, le jeune prit la remarque de manière avenante. Cependant, il n'avait pas entendu la fin. Il se demanda ce qu'il avait bien pu lui dire.
"Tous les deux pour l'instant, j'ai dit. Par contre, je n'ai pas entendu ce que tu disais ensuite, tu peux répéter ?"
C'est vrai que quand on murmure, ce n'est pas audible. Et si on voulait garder une pensée pour soi, il fallait justement la penser pas l'exprimer, même en murmurant. Enfin, c'était ce que lui avait appris son ancien précepteur en stratégie. Il n'avait pas tord : si on susurre une idée importante, pour peu que l'autre personne ait l'ouïe fine, on perdait un avantage. Depuis, il avait gardé l'habitude. C'était peut-être le peu de chose qu'il avait gardé de cet enseignement. Après, son père avait cessé de lui faire apprendre les cours 'généralistes' et avait trouvé un premier professeur pour faire de lui un peintre. Cela dit, tout en pensant cela, il avait lui-même commis la même faute ! Faites ce que je dis, n'est pas ? Pas ce que je fais. Et voilà donc que son basilic lui expliquait sommairement ce qu'il était. Cependant, Heinrich trouva l'idée bonne :
"Tu as raison ! Dès demain, tu iras me chercher un livre sur ce sujet à la bibliothèque. Comme ça, je pourrais me renseigner. -Tu ne connaissais pas la faune de Loreleï, Heinrich ? -Et bien, pas vraiment. Je n'y suis pas allé et la province ne m'a jamais vraiment intéressée. -Tu devrais, c'est une province très intéressante et surtout, très jolie. -Vraiment ? Bon bah, tu me prendras un livre sur la province aussi, s'il te plait.
La conversation continua plus paisiblement jusqu'à ce que l'apprenti eut mal au bras. Il écouta attentivement la réponse de son emplette. Tout d'abord, il écarquilla légèrement les yeux puis il eut un petit rire. Il s'exclama joyeusement :
"Et bien au moins, tu es honnête ! C'est un bon point pour toi. Mmmh, cela dit... Restez un instant ici, je reviens tout de suite."
Le jeune regarda son maître en donnant un coup de tête vers l'hybride l'air de dire "surveillez-le s'il vous plait" et s'en retourna sur leurs pas. Il s'éloigna rapidement parmi la faible foule qui marchait dans cette rue. Le maître le regarda distraitement partir puis se retourna les mains dans les poches, vers l'esclave de son associé. Il commenta dans un sourire :
"Et bien. On peut dire que tu lui as tapé dans l'oeil en tout cas. Dès qu'il t'a vu, on aurait dit un coup de foudre. Par contre, laisse moi te prévenir : fais en sorte qu'il ne soit pas trop déçu. Cela m'énerverait beaucoup."
Il était vrai que le fondateur de l'atelier avait l'air placide et bonhomme. Son ventre un peu proéminent et son sourire lui donnait un air affable. Cependant, des années à monter des échafaudages et une certaine robustesse naturelle lui avait donné une force non contestable. Lodovico arrêta de parler, attendant tranquillement le retour de son élève prodige.
Ce dernier revint enfin après quelques minutes. Il tenait dans sa main un espèce de court serpent noir qui se révéla être, quelques mètres plus près, un collier de cuir noir. Il avait un sourire aux lèvres. En arrivant, il commença à parler d'une voix joyeuse :
"Pfiouuu ! Désolé de vous avoir fait attendre ! La vendeuse -une espèce de beauté glaciale blanche, je lui tirerais bien le portrait d'ailleurs - voulait absolument me vendre un collier haut de gamme pour esclave fugueur avec une espèce de machin technologique qui sonnait ou qui repérait l'esclave quand on voulait. Je ne sais pas, j'ai pas bien compris et puis c'était cher et puis on en a pas besoin, n'est-ce pas ?" termina-t-il en s'adressant à son esclave. "Tiens, penches-toi que je te le mette. C'est surtout pour ne pas qu'il t'arrive des ennuis si tu te balades tout seul. Je pourrais te retrouver avec ou sans ce machin technologique de toute façon."
Derrière lui, Lodovico hochait la tête d'un air entendu. Mais pendant ce temps là, Heinrich reprenait :
"D'ailleurs, pendant ce temps là, je pensais... Tu parlais de mon utilité. Soyons clair, ce sera plus facile pour la suite. Tu attends quoi de moi ?"
Heinrich avait arrêté de tripatouiller son esclave pour le regarder droit dans les yeux et attendre sa réponse. Toujours un sourire aux lèvres. Finalement, la joie de l'achat l'avait emporté sur la colère envers le vendeur.
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| | | | Sujet: Re: Halléluia ! Halléluia ! Jésus est à moi ! Lun 1 Nov - 12:15 | |
| Répéter ? Plutôt mourir que de répéter cette phrase dites involontairement ! Une pensée exprimée honteusement à voix "haute"...Aussi, notre "jeune" ami se contenta de "bouder". Une moue renfrognée, et une attitude reflétant bien son mauvais caractère. Car, il est à présent certain pour cet acheteur que son acquisition n'est pas un enfant de cœur ! Puis, la conversation avait continué. Et, autant l'avouer, Jésus regretta d'avoir éclairé les "lanternes" de cet ignare. Voilà qu'il se retrouvait à devoir jouer les coursiers en se rendant à la bibliothèque pour l'autre gamin ! Attendez...Il y a peut-être une opportunité là : non ?
"Si cela peut vous éclairer. Mais, pourrais-je prendre des écrits pour ma propre personne ?"
De la lecture...sur les sciences. Cela faisait longtemps que notre hybride n'avait put ouvrir un livre, et encore moins sur des sujets qu'il connaît. Enfin, il ne se souvient plus d'où lui vient ses connaissances sur le corps humain, mais aussi, en herbologie. La montagne de livres de la Bibliothèque d'Ishtar pourrait peut-être lui permettre d'en apprendre plus, non ? Après tout, il sait toujours lire et écrire. Ses capacités intellectuelles sont existantes...Il n'est pas qu'un vulgaire animal.
Soudain, Jésus lâcha sa nouvelle "bombe". Mais, la réaction de l'humain ne fut pas celle à laquelle s'attendait notre Jésus adoré. Un rire ! Aussi léger soit-il, aussi doux soit-il, ce rire déstabilisa notre Jess' national ! Aucune personne censée ne rirait face à de tels propos. Tout du moins, aucun Maître normalement constitué. Aussi, la surprise ne put que s'afficher sur le visage du lézard, alors que l'humain s'exclamait avec joie. Ce Heinrich est un bien étrange personnage...Peut-être sera-t-il plus intéressant qu'aux premiers abords ?
"Hum..." répondit notre animal, sous le coup de la surprise.
Suivant du regard la frêle chose qu'était son "Maître", Jésus se demanda ce qu'il pourrait faire subir à cette pauvre chose. Mais, en même temps, est-il nécessaire d'user de tels extrêmes avec un gamin pareil ? Notre être fut stoppé dans son observation, et ses pensées, par les propos de l'Ancien. Une telle attitude, et de tels propos...Des idées tordues germèrent dans l'esprit tortueux de notre animal. Et si on jouait ? Un sourire cynique, un vrai rictus moqueur, apparu sur le visage insolent de notre animal. Avec suffisance, l'esclave répondit :
"Je n'ai jamais déçu qui que se soit...dans tout les sens du terme."
C'est alors que le petit humain revint. Un visage joyeux, des yeux brillants. Oui...Le jeu allait commencer à présent, et Jésus le rendra des plus palpitant. Après tout, qui sait ce que cet humain peut bien apporter à notre hybride ? Peut-être plus que ce-dernier ne le pensait. Une personne aussi prévenante l'accompagne, cela ne veut-il pas dire qu'il est bien plus que ne le laisse penser son physique ? Alors, comme s'il était monté sur ressort, l'humain se mit à blablater. Un collier ? Et bien...il en a des idées lui ? Il est vrai que la pensée de ce truc autour de son cou refroidissait l'envi de jouer de Jésus. Bon sang de bonsoir : du CUIR ! Bon...au vu de la matière, il s'agit d'un cuir vernis. En somme, il ne s'agit pas de peau de reptile...Fermant les yeux un cours instant, Jésus offrit un sourire à l'humain et lui répondit :
"Ce collier est, en effet, suffisant. Je vous l'ai dit, Maître, je ne compte pas fuir tout de suite..."
La fin avait été murmuré au creux de l'oreille de l'humain, alors que notre ami s'était penché pour permettre à son acheteur d'attacher la "chose" autour du cou de notre cher et estimé "Seigneur" Jésus. D'ailleurs, notre hybride ne put s'empêcher de laisser passer un léger souffle sur la nuque de son occupation actuelle. Mais voilà, le peintre s'écarta et posa une question, ma foi, fort surprenante. Un sourire, un plus tordu que le "faux" qui avait précédé, se fit voir. Un regard moqueur, et une réponse dîtes sur un ton amusé :
"C'est à moi de savoir, et à vous de trouver cher Maître. Mais n'ayez crainte...Je suis suffisamment raffiné pour vous faire comprendre, le moment venu, ce que j'attends d'un Maître..."
Une allure droite et fière, un regard qui laissa transparaître une touche d'amusement...ce qui rendait ces yeux lapis-lazuli plus mystérieux qu'au commun. Tristesse, amusement, lassitude, surprise, insolence, colère...depuis le début, bien des émotions s'étaient peintes dans les yeux du reptile. Mais aucune n'était à la hauteur de celle inexplicable qui animait le regard de ce bien étrange spécimen. Oui...Rien. Et, autant le dire, la situation n'en est que plus plaisante ! |
| | | | Sujet: Re: Halléluia ! Halléluia ! Jésus est à moi ! Lun 1 Nov - 15:43 | |
| Heinrich avait toujours été plus qu'expressif. Ceux qui se vantaient de pouvoir lire les sentiments des gens sur leur visage étaient toujours déçus avec lui : trop facile. Là, il en faisait encore la démonstration. Ses lèvres se pincèrent un peu, reflétant un léger mécontentement puis revinrent en un sourire qui avait l'air de dire 'Pourquoi pas ?'. Puis l'humain baissa la tête et les yeux hochant le visage de gauche à droite, un sourire aux lèvres qui se muait en un petit rire. Ses épaules se soulevèrent deux-trois fois puis il releva la tête. Son sourire devint encore plus grand.
"Ce qui est certain, c'est que tu ne manques pas de culot. Mais on dirait que tu parles comme mon père. Toujours à parler à demi mots ! Comme tous les aristocrates d'ailleurs. Enfin, normalement. -Heinrich, j'ai du travail qui m'attend là. Il serait temps qu'on y aille. Tu discuteras plus tard. -D'accord. Allons-y. Puis moi aussi je commence à avoir froid, du coup."
Heinrich commença son demi-tour en direction de l'atelier avant de s'arrêter à moitié et d'inviter son nouvel esclave à le suivre d'un coup de menton. Pendant qu'ils parcouraient les quelques mètres qui les séparaient de l'atelier, Heinrich laissait ses pensées flotter dans les airs, où elles le voulaient. Et ce qui n'était pas si surprenant, c'est qu'elles allaient principalement se percher sur les épaules de son nouvel achat.
Le peintre jeta un nouveau coup d'œil vers lui. Aaaah ! Quelles belles couleurs ! Pour un peu, il sentait la bave couler le long de son menton. Déjà, il imaginait les pigments qu'il pourrait utiliser. A part les cheveux, l'esclave avait l'air imberbe. Pas de partout quand même ? Une pensée salace lui traversa l'esprit. Heinrich baissa soudainement la tête la plongeant dans ses mains jointes sur sa bouche pour s'empêcher de rire à gorge déployée. Cela n'empêchait tout de même pas un certain bruit s'échapper.
"C'est toi qui a la clé, non, Heinrich ?"
Le susnommé redressa la tête, arrêtant net son rire, regardant vers la droite, recherchant dans ses pensées avant de se diriger vers son manteau -et accessoirement l'esclave qui était dessous- tout en expliquant :
"Oui, oui mais elles sont dans ma cape. Attends, ne bouge pas que je retrouve la bonne poche. Ah ! Les voilà. Toujours dans la dernière, comme d'habitude."
Le peintre s'éloigna alors, s'approchant du pêne et ouvrit la serrure de fer qui commençait à être rongée par la rouille, perchée au milieu d'une porte de bois clair, poli par les ans, haute et large comme la porte du temple de la Peinture. En réalité, ce qui s'ouvrit fut une deuxième porte coincée dans la première. On n'ouvrait que rarement celle-ci. Elle avait été construite à l'origine pour faire passer des carrosses ou des meules de foin. Ils débouchèrent sur la pièce centrale de l'atelier. C'était là une ancienne grange de luxe réaménagée il y avait un certain temps par les anciens propriétaires. Heinrich et Lodovico s'en étaient portés acquéreurs, il y avait plus d'un an et demi.
On débouchait directement sur la pièce principale de la construction. Une pièce immense où l'on peignait les tableaux les plus larges et où, deux à trois fois par semaine, tous les apprentis -Heinrich y compris- se réunissaient pour suivre un cour théorique du Maître de l'atelier. Là, il y avait quelques toiles éparses. La plus grande séchait de sa couche de vernis. Elle représentait le grand prêtre. A cette heure ci personne. Cette pièce immense où les poutres de bois se disputaient le torchis se prolongeait jusqu'au toit. A gauche, une salle de bain et un escalier menant vers quelques pièces dont les deux chambres des propriétaires. Les apprentis dormaient dans un autre bâtiment de l'autre côté de la cour. A droite, un placard où l'on entreposait tout le matériel, la cuisine et un feu qu'on n'éteignait rarement.
Lodovico s'était déjà avancé pour s'emparer de son matériel. Il ressortit en un coup de vent criant un "à ce soir" jovial. Heinrich s'écarta pour le laisser passer et repoussa la porte derrière lui. Il s'avança un peu dans la salle réchauffée par le feu de la cuisine, sous ses pieds craquait un bois clair lissé par les passages successifs. Heinrich eut envie de s'écrouler sur le vieux divan rouge et informe depuis le temps qu'il existait mais il avait mieux à faire. Il se retourna vers Jésus.
"On va te trouver un endroit pour dormir. Cela dit, si tu veux, tu peux prendre un bain pour te réchauffer. Mais avant... Puisque que tu ne veux pas me dire ce que tu attends de moi, laisse moi alors te dire ce que, moi, j'attends de toi. Bon, en deux mots : tu fais le travail que j'attends et ensuite tu fais ce que tu veux. Lire, te promener, que sais-je ? Tu me demandes pour vérifier si j'ai pas besoin de toi si tu veux sortir et te promener mais bon, si tu as rempli ta part de boulot, il n'y aura pas de problème pour ça. Ca, c'est pour nous deux.
Dans l'atelier ensuite. N'obéis qu'à moi et à Lodovico. Les apprentis n'ont rien à t'ordonner. Sinon, ici, chacun sa part de boulot. Par exemple, tu veux un bain chaud ? Aucun problème mais tu tires toi-même l'eau du puits, tu la chauffes et ensuite, t'en profite. Vérifie avant s'il n'y a personne dedans. Voilà, voilà. Que dire, que dire ? Je crois que c'est tout pour l'instant. Si j'ai autre chose qui me vient, je te le dirai. Maintenant, rends moi mon manteau et prends tes aises. Je n'ai pas particulièrement besoin de toi pour le reste de la journée. Je suis dans ce bâtiment si tu me cherches."
Heinrich prit sa cape et remonta l'escalier pour la ranger dans sa chambre. Il était pensif. Un bien long discours. C'était la première fois qu'il avait un esclave. Il accrocha sa cape à la patère et s'allongea sur son lit, les mains sous la tête. Le marché était toujours bruyant à souvent lui en donner des maux de tête. Pour l'instant, ça allait mais cela plus le grand air pendant deux heures plus la fatigue qui s'accumulait depuis longtemps, il avait envie de se reposer un instant. Il laissa ses pensées vagabonder comme à leur habitude se laissant aller à la somnolence.
Son esclave pouvait-il partir maintenant ? Oui, s'il sortait dans la cour, à gauche il y avait le boulanger et ses écuries, à droite le bâtiment des apprentis et entre ce dernier et celui où il se trouvait une ruelle qui menait sur la rue. Il voulait tester. Il voulait le tester. Et son envie de le peindre ? Elle grandissait. Il l'avait toujours mais il adorait ce sentiment de savoir qu'il pouvait le croquer quand il le voulait. Un peu comme lorsqu'on avait le cadeau envelopper devant ses yeux, qu'on l'avait dans le creux de la main, qu'il suffit d'ouvrir le papier pour le découvrir. C'était ce sentiment le plus appréciable*. Bref, il voulait se repaître un peu de ce sentiment avant de se repaître de la beauté colorée de son esclave.
*Je l'appelle le syndrome du père noël. ;) |
| | | | Sujet: Re: Halléluia ! Halléluia ! Jésus est à moi ! Mar 16 Nov - 21:18 | |
| Les mots du ce petit bout d'homme tournait en boucle dans l'esprit de Jésus. Il parlerait comme le père de cet humain ? Comme un Aristocrate ? Non...Ne me dites pas que ce petit est le fils d'un Aristocrate, soit, un Noble !? Notre reptile s'était muré dans un silence. Il observait la façon de marcher de cet humain, sa façon de s'exprimer. Il cherchait à savoir jusqu'où ses déductions s'avéreraient exact. Si seulement il connaissait le nom de famille de cet humain ! Rien ne pourrait l'empêcher de regarder dans divers livres de généalogie de la grande bibliothèque d'Ishtar. Histoire, bien entendu, de chercher à savoir jusqu'où l'existence de cet humain lui serait bénéfique. Soudain, les deux hommes se stoppèrent. Tellement prit dans ses pensées, notre p'tit basilic n'avait pas vraiment fait attention aux dernières minutes de marches. C'est alors que le "nain" vint chercher ses clés. Alors que le contact entre les deux êtres se faisaient toujours plus proche, Jésus détaillait la physionomie de celui qui, il le savait, serait son jouet. La question est, "quel type de jouet" ? Un de ceux que l'on séduit ? Un à qui on ne fait que des caprices ? Un qui vous apporte des informations, et avec lequel on doit la jouer fine ? Comment savoir ? Il s'écarta, ayant trouvé l'objet de ses recherches. D'un pas noble et fier, notre étrange esclave suivit les deux hommes et détailla ce qui serait sa nouvelle "demeure".
Il faut avouer que malgré tout ce que pourrait dire Jésus, il était surpris. Lui, il n'avait jamais connu que le luxe tapageur, qui en vient à agressé vos yeux tellement il est présent. Lui, il n'a jamais connu que la complaisance dans une maison, et n'a jamais vu de lieu servant aussi au "Travail". En fait, et soyons franc, la notion même de "Travail Manuel" lui ai étrangère. D'ailleurs, cela ne risque pas de poser quelques problèmes, maintenant qu'on y réfléchit ? Soudain, le jeune Heinrich s'exprima. Notre hybride l'écouta avec attention...et ne put s'empêcher de lâcher un soupir à fendre l'âme. Bon, il va falloir mettre ce cher humain au courant de quelques informations. Car là, on est fichtrement mal fichu, surtout si vous voulez garder le lieu, comment dire : intègre.
"J'ai parfaitement comprit. Oh, et, n'ayez crainte...J'ai quelque difficulté avec les ordres, alors, une personne n'ayant pas le moindre droit sur ma personne aura du mal à m'en donner."
Le ton était subtile. La phrase avait été comme susurrée, annonçant probablement quelque difficulté à celui, ou celle, qui oserait le pousser à obéir contre son gré. Après tout, on est une tête de mule, ou on ne l'ai pas ! Mais voilà, le sujet délicat se devait d'être annoncé. C'était, désormais, certain.
"Pour le...comment dire...le "Travail". Quel genre de tâche avez-vous l'intention de me confier ? Pas que je veuille briser vos espérances, mais je tiens à vous prévenir que je n'ai pas souvenir d'avoir un jour participé à des tâches ménagères, ou encore, chauffer un bain et puiser de l'eau. Comme je le vous rappelle, je suis un "Article de Luxe"...et vos prédécesseurs ne trouvaient guère d'utilité à m'apprendre de tels, activités."
Bon, si je vous dit que Jésus a la tête de quelqu'un ayant avalé une pomme pourrie, vous me croyez ? Non car, pour quelqu'un d'aussi parfait que lui, devoir annoncé qu'il ignore comment puiser de l'eau et chauffer cette dernière...autant l'avouer, c'est d'un ridicule ! Broyer des plantes pour en extraire l'essence, et s'en servir comme poison, ou médicament : il sait. Se servir d'un violon et guider les gens avec sa musique : il sait. Écrire de façon aristocratique et raffinée : il sait. Faire le ménage ? Hérésie ! Puiser de l'eau ? Fadaise ! Chauffer lui-même son eau pour le bain ? Quelle idée ! Et oui, c'est bel et bien à un autre monde que notre cher ami appartiens : je le crains. Et le réveil risque d'être...brutal.
"Dans tout les cas, je tenais simplement à vous prévenir que si vous désirez réellement me voir "travailler", il vous faudra m'apprendre. Bon gré, mal gré. De plus...auriez-vous...auriez-vous d'autres vêtements ? Les miens ne sont plus que loques, et laissent passer le vent : c'est intenable."
Le jeune homme commençait à monter les escaliers...mais Jésus le fixait toujours du regard, attendant d'avoir le fin mot de sa situation. car, avouons-le, là, il est complétement paumé le coco. Qui a dit que les reptiles sont omnipotents ? Jésus ? Et vous l'avez cru ? Bien mal vous en prit, je vous le dit ! |
| | | | Sujet: Re: Halléluia ! Halléluia ! Jésus est à moi ! Lun 22 Nov - 13:49 | |
| Tiens ? Au fur et à mesure de ses paroles, le basilic tirait une mine de plus en plus longue. A penser qu'il croyait qu'on pouvait vivre d'air et d'eau fraîche et que l'argent tombait du ciel. D'ailleurs, ses paroles ne le faisait pas trop mentir. Il voulait bien travailler, il ne savait pas comment. Un instant l'exaspération envahit Heinrich, déjà un soupir agacé franchissait ses lèvres. Puis, il se souvint. Un sourire vint à nouveau sur ses lèvres alors que ses yeux se noyaient dans le vide, plongés dans sa mémoire.
Et ce n'était pas il y a si longtemps que son frère l'avait accompagné jusqu'à l'atelier. Ils avaient rencontré Lodovico, discuté un peu et s'était vu confié à lui. Il se souvenait être resté debout dans l'atelier pendant que son nouveau maître lisait une lettre que son père avait écrit à son intention. Il se souvenait des regards que lui jetait de temps à autre cet impressionnant bonhomme. Il y avait eu du chemin depuis.
Il avait découvert à la vraie peinture, il s'était associé, il détenait cet endroit maintenant. Du chemin malheureux aussi. Son visage s'assombrit un peu lorsqu'il se remémora les actes de la Faucheuse décimant se famille. Il pensa qu'il ne faudrait pas qu'il tarde de trop à envoyer un pigeon voyageur à Irenäus. Rien d'important à dire, juste une envie de garder le contact. Sa visage s'était un petit peu illuminé à la pensée de cette tâche à faire. Il redressa finalement la tête et reprit un léger sourire :
"Ne t'inquiète pas. Tu apprendras. Il faut bien passer par là un jour ou l'autre. Et il serait temps que tu oublies de te cataloguer comme un article de luxe. C'est d'un prétentieux ! Je ne dis pas de tout oublier et de mal te comporter si je t'emmène avec les clients, attention. Mais bon, un peu plus d'humilité ne fait pas de mal pour un esclave."
En effet, il avait quelque peu eut l'impression de se faire traiter de moins que rien par un simple objet parlant. Sensation désagréable. D'autres aurait pu lui envoyer une baffe pour lui dire de bien se comporter. Heinrich n'avait ni l'envie ni la force nécessaire.
En quelques mots, il lui expliqua ce qu'il devait faire pour se préparer un bain et lui indiqua où il pourrait emprunter quelques vêtements a priori à sa taille. Le peintre le laissa tranquille, remontant vers ses pénates et baillant quelque peu. Il entendit le bruit du seau qui se cogne contre l'eau, le grincement de la manivelle qui remonte la chaîne. Il s'allongea.
Peut-être que de cette manière, le reptile comprendrait la vraie valeur de ce petit plaisir. Il fallait le mériter. Attendre d'avoir suffisamment d'eau, que celle-ci chauffe, transvaser le tout dans le baignoire et, enfin, seulement, se détendre. Au final, c'était long et fatiguant. Heinrich se lavait le plus souvent à l'éponge et à l'eau froide. De toute façon, il n'avait pas le temps. Il n'avait plus le temps. Normalement, c'était à cet usage qu'il avait acheté un esclave : se faciliter la vie. Mais il avait quelques doutes sur son caractère. Enfin, doutes était un mot faible. Il espérait juste que le lézard coopérerait sans trop de mauvaise volonté. Sans trop crier en tout cas.
Le peintre eut un peu froid. Il se roula sous sa courtepointe et ferma les yeux. Finalement, il ne savait plus trop s'il rêvassait ou s'il dormait vraiment. Comment aurait-il pu le savoir d'ailleurs ? Ce n'est qu'en se réveillant qu'on peut voir si l'on sort d'un profond sommeil. |
| | | | Sujet: Re: Halléluia ! Halléluia ! Jésus est à moi ! Jeu 16 Déc - 11:44 | |
| Et le voilà qui soupire ! A la vue de la réaction de cet humain, notre cher et adorable petit hybride du nom de Jésus se retint de tout commentaire. Il est vrai qu’il pourrait faire quelques efforts, mais bon…travailler ne l’a jamais dérangé ! Le seul hic, c’est qu’on ne lui a jamais apprit comment faire, et jamais demandé de telles choses. En fait, on peut dire qu’il est comme l’enfant de maternelle qui se plaint de ne pas avoir de devoirs comme ses aînés de primaire et secondaire. Notre gugus serait prés à envier le travail des autres, car au moins c’est la preuve qu’on les considère comme des êtres pensants…alors que lui, au bas mot, c’est un meuble ou un animal de compagnie.
Soudain, le visage du dénommé Heinrich s’éclaira. Jésus, lui, était tout de même mal à l’aise. Lui qui faisait le fier depuis le départ, jouer son paon alors qu’il est un lézard, restait le mystèrieux hybride…voilà qu’il montrait une face de lui qu’il haïssait. Car, oui, Jésus déteste avoir tord, il déteste aussi être ignorant…et là, on le met en face de son ignorance, de sa dépendance vis-à-vis d’autrui. Comment ne pas être dégoûté de soi pour la peine ? Bon, au moins, si on lui demandé de cuisiner…il pourrait se débrouiller. Mais les trucs comme nettoyer, préparer le bain…là, va vraiment falloir lui expliquer au toto !
« Humilité ? Permettez que j’en rigole…Ce que je sais, ou ignore, c’est aux humains tels que vous je le dois. »
La remarque faîtes par le peintre avait, comme qui direz, piqué au vif l’orgueil de notre ami. Alors que jusqu’ici, il semblait tirailler entre la gêne et la honte, le revoilà défiant du regard ce petit bout d’homme. Comment pouvait-il oser lui parler ainsi ?! Lui, il n’a jamais désiré avoir la vie qu’il a…Même son savoir, qui dit qu’il ne s’agit pas de chose implanté lors de sa conception ? Comment savoir ? Bonne question…
Tentant de calmer la fureur que cette situation avait quelque peu entraînée, Jésus écouta avec attention les explications de son « Maître ». Il voulait prouver à ce « pseudo artiste » qu’il pouvait réussir tout ce qu’il entreprenait, dés lors où on lui avait expliqué ne serait-ce qu’une fois la chose. Une bonne capacité d’apprentissage et d’adaptation ? Euh…C’est surtout que pour le coup, il est vexé le coco…et on ne vexe pas un être tel que lui sans reconnaître ses tords !
Voilà….Une fois encore, l’humain partit. Laissé pour seul juge de ses actions, Jess’ se dirigea vers le puits. Il prit ce qui semblait être un seau, et le remplissait. Puis, il se dirigea vers la sorte de « baignoire ». Ni une, ni deux, il versa le contenu. Ce fut avec labeur que notre ami répéta le schéma…puis, il eut assez d’eau : qu’il fallait désormais chauffer ! Bon…là, délicate action. A part faire cramer la salle, Jésus eut bien du mal. Mais après deux-trois essais infructueux, le mister réussit à chauffer son eau. Ravi, il se déshabilla et s’y glissa. La chaleur réchauffa son sang froid, et permit à son corps de regagner en force. De plus, cela lui permit de reposer ses pieds ensanglantés, par sa mini-fuite en forêt, ayant précédé son achat…
Alors que l’eau recommençait à tiédir, et que cela tira une grimace à Jésus…Notre jouvenceau se dirigea vers l’armoire indiquée, au préalable, par son maître. Qui est-il ? Pourquoi s’être ruiné pour l’acheter ? Ce genre de questionnement bourdonné dans la tête de jésus, alors qu’il enfilait un pantalon en toile, et une chemise de la même matière. Au moins, le vent ne mordrait plus sa peau. D’un pas glissant, notre jeune ami se rendit prés de l’humain pour le détailler. Il le vit alors, là, allonger en train de somnoler. S’asseyant à ses côtés, il posa son regard et analysa le physique de celui qu’il avait qualifié de « gueux ». A bien y regarder, bien que de carrure chétif, le peintre était agréable à regarder. Il avait un « je ne sais quoi » qui dérangeait notre hybride. Soupirant, ce-dernier fit glisser une couverture trouvé à côté sur celui qu’il devrait à présent nommer « Maître »…et chercha du papier et de l’encre. Trouvant enfin ce qu’il cherchait, il laissa un message de son écriture assez, dérangeante. Une écriture stylisée, fine et aristocratique. Une écriture qu’il, d’aussi loin que remontée sa mémoire, avait toujours eu. Une écriture noble et digne…et non celle d’un esclave censé être illettré.
~ Vous pourrez me trouver à la bibliothèque de la capitale. Jésus, le Basilic. ~
Une bonne façon de donner, enfin, son nom…n’est-ce pas ? |
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