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| Qui est ce médecin étrange qui me soigne ? [PV Adrien] | |
| Auteur | Message |
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Eleanor van Lähre Mort(e) tragiquement
♦ Sexe : ♦ Influence : 379 ♦ Messages : 449 ♦ Âge du perso' : 19 ♦ Fiche : Méfiez-vous de l'eau qui sommeille ... ♦ Protecteur : Personne ♦ Date d'inscription : 22/07/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Qui est ce médecin étrange qui me soigne ? [PV Adrien] Jeu 2 Sep - 17:24 | |
| Pour elle ne savait quelle raison, son père la renvoyait à Ishtar. Elle venait à peine de s’installer dans sa maison. Elle avait apprit dès son retour qu’elle devrait avoir à sa charge une esclave au doux nom de Pilika. Elle ne l’avait vraiment pas apprécié et pour dire la vérité, elle était toujours en colère contre son père. Mais elle ne pouvait rien faire d’autre. Elle ne sortait presque plus de sa chambre pour attester de son refus de voir et parler avec son père. Mais celui-ci vint la retrouver dans sa chambre trois jours après son retour de la capitale pour lui annoncer une nouvelle qu’elle n’aimerait pas forcément. Elle devrait retourner à Ishtar pour voir un médecin. Il avait, disait-il, trouvé un médecin compétent mais celui-ci ne soignait que dans la capitale. Il ne pouvait venir à Überhal. Et dans la région, il n’y avait pas de médecins qui pouvaient faire l’affaire. Eleanor n’avait su comment réagir. Quelque part, elle ne désirait pas vraiment faire à nouveau tout le chemin pour se rendre à Ishtar. D’un autre côté, elle pouvait s’éloigner de son père. Elle ne serait pas obligée de rester cloitrée ni de le voir ni de lui parler. C’était tant mieux. Et si l’envie la prenait, elle pouvait toujours tenter d’envoyer une lettre à l’Empereur pour savoir s’il serait enclin à la recevoir à nouveau. Plus ils se voyaient, plus les liens se tissaient. Plus les liens se tissaient, plus elle avait de chances pour devenir Impératrice. Elle ne demandait que cela. Donc au final, elle accepta de partir, sans aucun caprice.
Eleanor partit le lendemain dans une calèche plus confortable que la précédente. Après tout, elle devait être dans la position alitée pendant tout le voyage du fait de son entorse à la cheville. Or elle se souvenait que le voyage de retour vers son palais n’avait pas été très pratique ni confortable. Le duc lui avait donc, cette fois-ci, trouvé une autre calèche. Ce n’était pas le confort absolu, mais c’était déjà beaucoup mieux que précédemment. Eleanor avait été obligée de prendre avec elle son esclave Pilika. Celle-ci devait la suivre partout où elles allaient. Tout en faisant comme si les deux femmes étaient soit sœurs ou tout du moins, amies. Pilika ne devait pas passer pour une esclave. Eleanor avait donc cherché dans sa garde robes les vieux vêtements qu’elle ne portait plus. Elle les avait essayés et prit ceux qui lui allaient. Ensuite, les deux femmes pouvaient partir tranquillement. Cette fois-ci, pas de gardes. Visiblement, son père semblait moins se méfier et s’inquiéter. Elle ignorait pour quelle raison mais en réalité, elle ne se préoccupa pas davantage de la question.
Le voyage dura deux jours et une nuit pendant laquelle ils s’étaient arrêtés manger quelque chose dans une taverne d’un petit village. Ensuite, ils partirent immédiatement pour ne pas perdre de temps. Eleanor était pressée d’être enfin à Ishtar. Elle n’aimait pas trop les voyages. Mais elle faisait avec. Il n’y avait pas d’autres moyens de transport, malheureusement. Puis, une fois arrivée à la capitale, elle pouvait y rester beaucoup plus longtemps. Parce qu’en réalité, son père ne lui avait pas donné de date précise pour rentrer. Elle avait donc décidé qu’elle resterait dans la capitale autant de temps qu’elle le souhaiterait. Autant de temps qu’il lui faudrait pour se calmer. Pour que sa colère envers son père se dissipe. S’évanouisse. Le temps qu’il faudrait pour qu’elle s’habituât à Pilika. Qu’elle soit pour elle la maîtresse qu’elle voudrait être. Douce et pas trop exigeante. Elle ne l’avait pas voulu. Et puis, Eleanor n’était pas comme tous ces nobles qui s’en prenaient à leurs esclaves parce qu’ils ne faisaient pas correctement ce qu’ils désiraient. Non. Non, sa relation avec Pilika sera bien plus tranquille. Posée. Comme si les deux femmes se connaissaient et étaient l’une pour l’autre tout. Des amies. Des amies très proches. Des colocatrices même puisqu’elles vivaient ensemble désormais. Enfin bref.
Une fois arrivée à Ishtar, elle s’installa dans une nouvelle auberge, beaucoup plus près du centre de la capitale. Son père y avait réservé une chambre pour une durée certainement indéterminée. En tout cas, Eleanor ne pouvait plus revenir dans l’ancienne auberge – qui était très bien par la même occasion – parce qu’il était plus sûr qu’une personne ne se trouvât au même endroit deux fois de suite. C’était ce que pensait son père tout du moins. Elle avait moins de chances d’être repérée au cas où, ou autres choses dans ce genre là. Mais Eleanor ne s’en préoccupait pas. Elle suivait tout simplement les indications de son père. Tout comme celle où il lui avait demandé de ne pas sortir de l’auberge tant que le médecin ne serait arrivé. Il devait normalement tous les jours l’attendre dans l’auberge, près du bar. Lorsqu’il la verrait passer, il monterait ensuite à l’étage pour la soigner. Pilika serait toujours à ses côtés. L’aubergiste était prévenu et lui aussi surveillerait si besoin est. Une fois la rencontre entre le médecin et Eleanor faite, elle pouvait faire tout ce qu’elle voulait. Enfin, il ne le lui avait pas dit, mais elle s’en doutait. Alors, une fois installée dans sa chambre, elle entendit, comme prévu, une personne qui frappait. Elle rangea rapidement les dernières choses pendant que Pilika ouvrait la porte.
Sur le seuil de la porte se tenait un homme. Plutôt jeune en réalité. En fait, Eleanor s’était attendue à voir un médecin plutôt âgé comme la dernière fois. Comme celui qui avait diagnostiqué ce qu’elle avait à la cheville. Elle fut donc quelque peu surprise. Un médecin compétent. Aussi jeune. Elle en doutait. Elle se méfierait, ça c’était sûr. Où son père l’avait-il trouvé ? De plus en plus d’événements étranges se déroulaient depuis son retour d’Ishtar à la maison. Il devait avoir une raison à l’engagement de ce médecin et pas d’un autre. Une raison que son père lui avait cachée. Dont elle ne pourrait rien savoir. Elle n’était pas sûre, mais elle eut une petite idée que Pilika, le médecin et son père étaient liés par quelque chose. Surtout la façon dont le médecin regarda la petite esclave avant de rentrer dans la chambre. Pilika ne fit pas et n’eut aucune réaction. Ce qui brouilla l’esprit d’Eleanor. Mais bon, visiblement le temps n’était pas venu pour réfléchir à tout ceci.
Le médecin se présenta. Eleanor en fit de même. Puis un léger et petit silence s’installa entre eux dans la pièce, pendant que le médecin, répondant au nom d’Adrien Mendes, sortait ses affaires. |
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| Sujet: Re: Qui est ce médecin étrange qui me soigne ? [PV Adrien] Ven 3 Sep - 16:28 | |
| Accoudé au bar, Adrien était sur le point de terminer sa deuxième chopine et sentait une douce chaleur qui commençait à lui parcourir les veines. A ses pieds, une mallette noire et une besace. Sur la table du comptoir, un étrange livre, fait en réalité de plusieurs cahiers reliés les uns aux autres et qu'un bras fin, posé dessus, empêchait de s'enfuir. Si jamais des pattes lui poussait. Un long torchon gris qui devait être une écharpe reposait juste à coté. Le jeune homme, dans son manteau anthracite, semblait visiblement nerveux. On aurait pu le croire atteint d'une de ces mauvaises fièvres qui rendent le front brulant et les membres tremblant. Ses longs doigts glissaient dans sa chevelure désordonnées à un rythme régulier, témoin de son malaise. C'était bien la première fois qu'il se trouvait à Ishtar, la capitale, si proche des centres aristocratiques et religieux de l'Empire. Pour un homme craignant le Clergé et se méfiant des Nobles et autres Sénateurs, on pouvait imaginer sans difficulté la boule qui comprimait son estomac. Il prit une nouvelle gorgée de bière, espérant que l'alcool lui redonnerait les quelques couleurs que l'appréhension devait avoir fait fuir.
Aujourd'hui, il payait pour ses crimes passés.
La tentation avait été trop forte, à l'époque. Il n'était pas parvenu à résister à la tentation de kidnapper cette Esclave, cette anonyme qui aurait du lui apprendre le fonctionnement d'un corps plus ou moins humain. D'un corps encore plein de vie et de mystères. Il avait cru s'en tirer à bon compte, lorsque son riche propriétaire lui avait proposé un sombre pacte. Soit il le dénonçait. Soit Mendes devait se tenir à sa disposition, en tout temps et en tout lieu. Entre une mort lente et douloureuse entre les mains des Inquisiteurs et la perspective d'un répits, l'apprenti-médecin n'avait pas hésité longtemps. Mais dans cette auberge, accoudé au comptoir, Adrien n'était plus vraiment certain de son choix. Il était désormais aux abois, lié contre sa volonté à un homme puissant dont la caste représentait tout ce dont Mendes devait se méfier. Il sursauta une nouvelle fois, lorsque la porte s'ouvrit à la volée. Deux hommes entrèrent. Non, ce n'était pas pour lui. Dans sa lettre, l'homme avait bien précisé qu'il lui envoyait une fille pour des soins. Et pas n'importe laquelle... Sa propre fille. Quelque part dans son esprit, Toubib espérait qu'en soignant correctement cette personne, peut-être qu'on effacerait sa dette et qu'on lui rendrait sa liberté. Après tout, l'espoir fait vivre, non ? Il tira une nouvelle gorgée de son verre et manqua de s'étouffer: cette démarche agile et souple, ce port de cou, ces mouvements graciles, ce regard... C'était elle. C'était l'Esclave qu'il... Il ne bougea pas, se contentant d'observer l'étrange cortège qui venait d'entrer. Son cœur cogna plus intensément dans sa poitrine sous l'effet de l'adrénaline. Cela faisait 3 jours qu'il attendait à cette auberge. Il en aurait volontiers attendu 3 de plus. Voire davantage ! Il termina lentement sa bière, l'esprit embrouillé, incapable de se concentrer sur la suite des évènements. Il allait devoir utiliser ses maigres connaissances et faire des miracles en ne sachant pas exactement quel mal tourmentait sa patiente.
Impossible de dire comment il s'était retrouvé devant la porte désormais ouverte d'une chambre de l'auberge. A vrai dire, il ne se souvenait absolument pas d'en avoir pris le chemin, ni comment il était au courant du numéro de la loge. Mais ce qui était sûr, c'était que la vision qu'il avait en face de lui l'avait fait hoqueter et reprendre conscience de la réalité. C'était elle ! L'Esclave sur laquelle il avait désiré étendre son art. Derrière elle se trouvait une magnifique jeune femme à la peau laiteuse, presque cadavérique et aux cheveux légèrement bleus.
Adrien Mendes...
C'est tout ce que le médecin trouva à dire. Et un long silence se fit ensuite. Que devait-il faire ? Présenter ses hommages ? Faire une petite courbette en signe de soumission ? Arrêter de se poser des questions stupides ? Quoi qu'il en soit, le jeune homme se dirigea vers le lit en y invitant d'un geste sa patiente, pendant qu'il déposait ses affaires, visiblement mal à l'aise. Déjà que le médecin avait des problèmes pour nouer des contacts avec son propre entourage, faire la causette à une personne dont il se méfiait hautement allait être épique ! Il ouvrit tout d'abord sa mallette qui laissait apercevoir d'étranges ustensiles. Certains tranchants, d'autres pointus, d'autres d'apparence anodine. Puis il déposa un mortier et un pilon sur une petite table, ainsi que quelques bocaux contenant des substances solides et liquides.
J'aurais certainement besoin d'eau bouillante, si c'est possible.
Impossible de savoir à qui il s'adressait, à sa patiente ou à l'Esclave. Mais au fur et à mesure, ses mouvements se faisaient plus assurer et sa voix prenait d'avantage de constance. Il finit par se tourner vers l'aristocrate et réengagea la conversation.
Et... De quels maux souffrez-vous, Madame ? Que s'est-il passé ?
Il tenta de poser son regard sur la demoiselle, soutenant avec difficulté l'éclat de ses yeux. Cette consultation n'allait pas être de tout repos... |
| | | Eleanor van Lähre Mort(e) tragiquement
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| Sujet: Re: Qui est ce médecin étrange qui me soigne ? [PV Adrien] Ven 3 Sep - 18:09 | |
| - Spoiler:
Désolée, je m'améliorerai la prochaine fois mais là, vu que je ne sais pas si j'aurai rapidement une connexion chez moi, j'ai un peu bâclée ...
Quand elle s’assit enfin sur le lit et regarda dans la direction du médecin, elle remarqua toutes les affaires qu’il avait amenées. Quand elle en aperçut certaines, elle prit peur. Elle ne savait pas pourquoi mais quelque chose la dérangeait. Un petit malaise l’avait prise. Ses yeux étaient presque sortis de ses orbites. Elle se demandait quels ustensiles il utiliserait pour soigner sa blessure. Elle déclara intérieurement qu’il n’avait nullement besoin de tout cela pour sa cheville. Non. Enfin, elle l’espérait. Mais rien ne lui disait qu’elle avait raison. Et surtout, qu’elle passerait une journée pleine de repos. Tout d’un coup, elle maudit son choix d’être venue. Elle n’aurait pas du accepter la demande de son père. Rester au palais à Überhal aurait été n choix plus judicieux. Mais désormais, elle ne pouvait plus reculer. Elle devait assumer les conséquences de ses actes. Elle espérait pourtant que ceux-ci n’allaient pas être trop importants. Elle se souvint alors du seul jour où un médecin était venu à la maison avec de nombreuses affaires. Ce jour là, sa mère avait péri. Donnant naissance à son frère. Qui mourut quelques mois après, par la même occasion. Elle décida sur le champ qu’elle détestait les médecins. Elle priait pour que tout se terminât rapidement et qu’elle n’eût plus affaire avec un médecin de sa vie. Bon, cela semblait impossible mais au moins que tout se finît au plus vite. C’était le plus important à cet instant.
Une bassine d’eau bouillante. Eleanor hocha la tête et son esclave sembla comprendre. Elle n’avait même pas eu le besoin de prononcer son vrai prénom. Elle partit avant de revenir quelques minutes après avec une bassine d’eau bouillante, offerte par l’auberge. Pendant que Pilika n’était pas là, le médecin s’était tourné vers la duchesse pour lui demander de quoi elle souffrait. Juste des douleurs au niveau de la cheville.
- J’ignore si je vous décevrai, mais le médecin précédent m’avait dit que ce n’était qu’une entorse à la cheville. J’ai encore un peu mal même si la douleur passe peu à peu.
Sa voix n’était vraiment pas assurée. Elle tremblait. Enfin c’était ce qu’elle sentait. Elle ne savait pas si Adrien le percevait. Elle priait pour qu’il ne le sût pas. Il valait mieux qu’il ne le sût pas. Elle tenta tout de même de sourire. Sa tension était pourtant visible. Et compréhensible. Enfin, elle le pensait. Mais Adrien la comprendrait-il vraiment ? Lui était le médecin. Il savait tout manier. Et il n’avait pas à se soucier de quoique ce fût. Ce n’était pas lui qui était soigné. Pas lui. Mais Eleanor.
- Vous allez vraiment utiliser ces … ustensiles ?
Cette fois-ci, elle montrait au médecin ses peurs. Elle fut soulagée tout de même lorsque son esclave rentra dans la chambre. Au moins elle savait qu’elle n’était pas seule. Pilika était là. Même si cette dernière n’était pas aussi proche d’Eleanor qu’une autre personne (son père, par exemple, ou une autre servante du palais) elle réagirait certainement si quelque chose ne se passait pas comme prévu. Mais pour l’instant, il n’y avait pas à s’en faire. Même si l’effroi d’Eleanor ne partait pas encore. Elle devait se détendre. N’y arrivait pas. Elle regardait les affaires d’Adrien. Elle n’en avait rien à faire des autres choses dans la chambre. Tout ce qui l’importait c’étaient toutes ces affaires, ces ustensiles. Les objets de sa peur. Elle ne fixait même pas le médecin. Et c’était de peu qu’elle entendait ses paroles. Parce qu’elle n’était pas vraiment concentrée sur son entourage. Seulement sur la valise et tout ce qu’elle contenait. Mais aussi ce qu’Adrien tenait dans ses mains. Non, ce n’était vraiment pas une journée comme les autres. Et surtout, une journée qui resterait gravée dans sa mémoire. Cela, elle le sentait.
- Pour vous dire la vérité, je ne sais pas pourquoi mon père vous a demandé de me soigner. |
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| Sujet: Re: Qui est ce médecin étrange qui me soigne ? [PV Adrien] Mer 15 Sep - 17:39 | |
| Adrien leva doucement les yeux au ciel lorsqu'il entendit le verdict d'un de ses obscures confrères. Une entorse ! Et quoi alors ? Pas de fractures, pas d'incisions, pas d'écarteurs, pas d'opération à cœur ouvert, pas de bain de sang pour repeindre cette chambre d'une couleur bien plus vive et éclatante ? Non. Une entorse. Une petite entorse de rien du tout. Le genre de trucs que le commun des mortels soigne avec quelques jours de repos.
Ah mais il ne fallait pas l'oublier. Il ne soignait pas le « commun des mortels », justement. Là, il s'occupait d'aristocratie, le type de personne qui se foule le petit doigt à force de prendre le thé.
D'ailleurs... pourquoi cet étrange médecin, celui qui avait ausculté cette jeune femme donc, ne s'était-il pas occupé de la soigner ensuite ? Mendes flaira quelque chose de louche là-dessous. Pas de louche qui vous fait vous carapater sur-le-champ par crainte d'un danger imminent. Pas non plus de louche qui sert à servir la soupe. Mais le louche qui voudrait qu'en fait, elle n'aie vu aucun médecin avant lui et craignait qu'il n'y aie en fait bien pire que ce qu'elle annonçait.
Si Andrien était déçu ? Ah ça oui ! Mais il fit son possible pour n'en rien laissé paraître pour autant. Après tout... peut-être que lui, découvrirait quelque chose de grave...
Lorsque la patiente le questionna sur l'utilisation qu'il comptait faire de tous ces outils, il leur jeta un regard, songeur. Puis esquissa un petit sourire évasif alors qu'il refocalisait son attention sur Sa Seigneurie en dentelles. Avant qu'il ne put répondre sur un ton sarcastique à cette remarque, il vit apparaître la Bête, ce qui lui coupa le sifflet aussi surement qu'un clou enfoncé dans le cervelet. Il n'y avait pas à tergiverser, Pilika lui faisait l'effet d'un électro-choc. Bien que le procédé n'aie pas encore été inventé jusqu'ici.
Je n'fais que de m'acquitter d'ma dette auprès d'votre paternel. En gage d'sa bienveillance pour moi.
Bienveillance ? Oui, on pouvait le dire. Ne pas finir prestement sur l'échafaud, on pouvait concevoir cela comme une certaine forme de bienveillance. Mais revenons à notre entorse. Afin d'éviter que la demoiselle ne pose d'autres questions auxquelles le doc' n'avait nullement envie de répondre, ce-dernier posa un doigt joyeux et noueux sur la cheville de la malheureuse.
ça vous fait mal, si j'appuie là ?
Puis, intérieurement ravi de ce qu'il faisait, il apposa son doigt en divers endroits encore et encore.
Et là ? Et là ? Et puis là ? Et encore ici ? J'suis désolé d'vous faire subir ça, mais j'aimerais être sur de c'que je dois faire après. Enfin, d'l'endrois précis où votre muscle est tout enflammé.
Non content de son manège, il promena ensuite ses deux pouces le long du pied de son cobaye en tâchant, cette fois-ci, de bien éviter le muscle. Si, en touchant les os, la jeune femme signifiait une douleur, cela voudrait dire que le jeune homme pourrait enfin « trancher dans le vif » à son plus grand plaisir.
Alors, verdict ? Coupera ? Ne coupera pas ? |
| | | Eleanor van Lähre Mort(e) tragiquement
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| Sujet: Re: Qui est ce médecin étrange qui me soigne ? [PV Adrien] Jeu 7 Oct - 13:06 | |
| Eleanor était de plus en plus nerveuse. Il tâtait son pied pour savoir où elle avait mal. Exactement ce qu’avait déjà fait auparavant le médecin qui s’était occupé d’elle. Encore une fois et à ce moment précis, elle ne comprit pas du tout pourquoi son père désirait que ce médecin-ci l’étudie à nouveau. Elle avait certes moins mal aujourd’hui puisque de toute façon la douleur passait. Mais ce n’était qu’une entorse. Il n’y avait rien à faire d’autre. Du moins, elle l’espérait vraiment parce qu’elle ne désirait pas qu’il touchât à son pied plus que ce qu’il ne faisait désormais. Elle hochait de la tête ou niait quand elle avait mal ou pas mal. Tout d’un coup, il toucha l’os. Elle sentit une petite douleur et bougea son pied. Cela alarma forcément le médecin puisque la duchesse vit un sourire se peaufiner sur ses lèvres. Il avait un truc louche derrière la tête. Elle le savait. Ou du moins, elle le sentait. Cela ne rassurait toujours pas. Ensuite, elle remarqua qu’il prenait un ustensile qui servait probablement à couper. Avant même qu’il pût dire quoi que ce fût, elle hurla. Un hurlement à déchirer les tympans. Eleanor ignorait s’il avait l’intention de lui révéler la manière dont il procéderait, mais elle ne désirait pas l’entendre. Parce qu’elle pressentait le pire qui fût. Non, ce médecin ne la toucherait plus
- Je refuse que vous fassiez quelque chose à ma cheville ! cria-t-elle. Je préfère souffrir pendant des jours entiers et que celle-ci guérisse toute seule plutôt que de subir vos traitements étranges.
Elle criait. Elle avait même envie de lui demander de sortir de la chambre. De partir. Et de ne plus jamais revenir. Elle ne désirait plus le voir. Mais elle savait que son père allait en entendre parler. Et elle ignorait comment il réagirait. Elle avait promit de se faire soigner. Elle n’aurait pas du. Elle regrettait vraiment son choix maintenant. Non, elle ne pouvait pas s’en débarrasser malheureusement. Puis, il serait venu pour rien. Cela devrait forcément le mettre en colère. Mais Eleanor ne pouvait s’empêcher de réagir de la sorte. Elle avait peur. Elle était effrayée. Elle ne savait pas comment tout cela se déroulerait. Elle ne souhaitait pas avoir mal. Souffrir tout de suite. Parce qu’elle ignorait totalement la douleur que cela représentait. Ou du moins, pouvait représenter. Donc elle préférait continuer avec la douleur qu’elle connaissait plutôt que de faire la connaissance d’une nouvelle. Mais elle n’avait pas non plus la force de renvoyer le médecin chez lui. Elle avait certes envie de désobéir à son père. De prendre pour une fois une décision contre sa volonté. Se rebeller un peu. Cela ne faisait pas de mal parfois. Surtout pour une telle broutille. Mais elle ne fit rien.
- Si vous désirez m’expliquer comment vous procéderez, je vous en prie. Mais je vous avertis, cela ne voudra pas dire que je vous laisserai faire quoi que ce fût !
Le mépris envers ce médecin qui habitait Eleanor se révélait peu à peu. C’était contre sa volonté. La duchesse n’était pas du genre à détester une personne. Pas aussi vite. C’était seulement qu’après ces quelques minutes, rien ne lui plaisait en cet homme. Elle avait vraiment un mauvais pressentiment, qu’elle n’arrivait pas à trouver. Qu’est ce que c’était ? Il était vraiment étrange et mystérieux cet homme. Il ne lui inspirait vraiment rien de bien. Alors elle ne désirait pas prendre de risques. Quels qu’ils fussent ! Elle parlait donc d’une voix stricte et froide. Comme elle savait si bien le faire. Quand elle le voulait, Eleanor pouvait toujours montrer son agacement et la froideur qui l’habitaient. Cela repoussait certaines personnes. C’était justement l’effet qu’elle recherchait généralement. Il était pourtant vrai, qu’elle devenait parfois froide en compagnie de l’Empereur. Mais bon, elle ne pensait pas à cela à ce moment. Elle était bien trop préoccupée par la situation et son pied pour y penser.
- Dans le cas contraire, vous pouvez prendre vos affaires et partir si vous le souhaitez.
Elle avait fini tout de même par le dire. Au moins à cet instant, elle lui laissait le choix. Tout en espérant que le médecin déciderait de partir et de la laisser tranquille. Elle n’avait vraiment plus besoin de lui. Le médecin précédent n’avait pas été aussi étrange et ne l’avait pas effrayée. Elle ne sentait pas en sécurité avec lui. Et la seule personne qu’elle avait avec elle c’était Pilika. Sauf que l’esclave était plus jeune qu’elle. Elle ne pensait pas qu’elle réussirait à la protéger si elle le lui demandait. Il valait mieux faire dans la discrétion et la politesse. C’était le seul choix et le meilleur. Pour l’instant, Eleanor priait l’Ombre pour qu’Adrien s’en allât. Mais rien ne lui disait qu’il le ferait … |
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| Sujet: Re: Qui est ce médecin étrange qui me soigne ? [PV Adrien] Mar 19 Oct - 10:37 | |
| Le médecin eut un sursaut évocateur au moment où sa patiente lui cria dessus. La mine déconfite, le teint blême et les yeux ronds, il regarda l'aristocrate, perdu entre son mouvement de recul et un fort sentiment d'incrédulité. Durant quelques instants, il ne savait plus ni quoi faire, ni quoi dire. Et encore moins que penser de cette vive réaction. Oh, sûr qu'il avait été plus ou moins satisfait lorsqu'en touchant l'os, Eleanor avait réagit au stimuli. Peut-être y avait-il quelque chose de plus qu'une simple entorse, sur cette fameuse cheville. Mais l'absence de taches fortement bleutées laissait cependant présager qu'il n'y avait aucun épanchement de sang interne – signe évident de fracture et de fissure osseuse. Adrien tenta de maîtriser les pulsations de son coeur, lequel cognait dans sa poitrine et refusait de reprendre un rythme normal. Oui, il avait eu peur. Oui, il avait encore peur. Subitement, la jeune femme lui signifiait une interdiction pure et simple de continuer sa consultation. C'était une catastrophe ! Si son père apprenait qu'il n'avait pas mené à bien son mandat, il était capable de lui faire payer douloureusement son incapacité. Et ce, avec toute une gamme de joyeusetés, du style d'une potence, d'un écartèlement, d'une décapitation, d'un écorchage ou l'Ombre sait-elle autre chose d'encore plus vicieux, sournois et saignant ! Non, il fallait coûte que coûte qu'il termine ce qu'il avait entrepris. Pour garantir sa propre intégrité physique.
Je... Je... Vous m'avez... fait peur...
Et ben, en voilà une réplique ! Ce n'était pas franchement ce que Toubib aurait pu dire de plus professionnel, ni de plus intelligent. Se rendant compte de son erreur, il espéra qu'Eleanor ne l'interpréterait pas mal. Peut-être qu'après tout, ayant réussi à balancer la pétoche au médecin, elle reprendrait un peu d'aplomb et ne réagirait plus avec autant de véhémence ? Il fouilla dans sa tête au plus vite afin de trouver un argument convaincant pouvant expliquer ses faits et gestes. Ne trouvant guère de raisons, le cerveau saturé d'adrénaline, il se contenta sur le moment de plonger une fine bande de gaze dans l'eau bouillante à l'aide d'une pince, puis de l'étendre afin qu'elle sèche rapidement. Ce faisant, il détailla son action.
V'voyez, là, j'ébouillante c'morceau de tissu afin de tuer un maximum d'microbes. C'est important d'éviter au mieux la prolifération d'germes, qui peuvent causer de mauvaises odeurs ou pire, amener des infections. Mais dans vot'cas, il n'y aura pas ce risque, vu que vous n'avez pas de plaie.
Bon... Mendes y allait peut-être un peu fort, là. Il aurait voulu prendre l'aristocrate pour une demeurée qu'il n'aurait pas pu faire mieux. Mais après tout, c'est bien elle qui lui avait demandé de tout lui expliquer ce qu'il faisait, non ?
Mais voyez, j'comprends pas trop pourquoi votre toubib précédant, il n'a rien fait, ce qui vous a obligée à v'nir m'voir. J'voulais m'assurer que vous n'aviez pas què'qu'chose de plus grave qu'ça. Genre des fragments de métacarpiens qui s'baladeraient et qui nécessiteraient une intervention chirurgicale. Mais vu que vous n'avez pas d'épanchement sanguin, cela doit pas être le cas.
Il jeta encore un regard à cette jeune femme, dont la poitrine s'élevait et se rabaissait au rythme de sa respiration. Oui, il aurait bien voulu pouvoir jouer un peu de son bistouri, aujourd'hui. Mais la chance n'était pas avec lui. Il se décida alors de détailler le traitement qu'il préconisait, en espérant que la demoiselle accepterait et n'obligerait pas le médecin à craindre pour sa propre survie.
Ce que j'préconise pour la suite, comme traitement... C'est un baume à appliquer sur la blessure, ainsi qu'une immobilisation de la cheville. Si vous continuez à faire travailler vos muscles comme vous l'faites, non seulement ça va vous faire souffrir, mais en plus ça ralentira la guérison. Sans compter qu'une cheville faible est un risque de nouvelle entorse, qui s'rait encore plus douloureuse. Êtes-vous... d'accord, avec cela ?
D'habitude, un médecin ne demandait pas l'accord de son patient. Du moins, Adrien ne le faisait pas. Lui, il prenait ses outils, coupait, ligaturait, cassait, replaçait à la manière d'un artisan. Est-ce qu'un mécanicien demandait à sa machine si elle était d'accord de subir une réparation ? Il plongea son regard dans celui de sa patiente. Un regard teinté d'une légère angoisse quant à la réponse que la demoiselle allait lui faire.
Échafaud or not échafaud ? |
| | | Eleanor van Lähre Mort(e) tragiquement
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| Sujet: Re: Qui est ce médecin étrange qui me soigne ? [PV Adrien] Mar 26 Oct - 15:36 | |
| Le médecin parlait et parlait. Il expliquait tous ces faits et gestes comme Eleanor le lui avait demandé. Elle semblait se concentrer sur chaque syllabe prononcée. Comme si tous ses sens s’étaient réveillés et étaient en alerte. Elle sentait son cœur battre la chamade. Elle pouvait voir parfaitement les lèvres d’Adrien bouger et même parfois, comme au ralenti. Pourtant, elle entendait chaque mot. Chaque mot lui parvenait de sorte qu’elle savait enfin ce qu’il avait l’intention de lui faire. Ce ne fut pas pour autant qu’elle fut tout de suite rassurée. Non, elle ne faisait pas de ce genre de personnes qui faisaient confiance après des explications. En plus, elle ne saisissait pas les termes des mots. Sa mère lui avait apprit beaucoup de choses mais jamais elle n’avait ouvert un livre de médecine. Elle ne connaissait aucun des termes médicinaux. Ainsi, les noms des os ou des muscles ne lui disaient rien du tout. Ce qui n’arrangea pas grand-chose. Puisqu’elle ne savait pas où se trouvait les mots étranges prononcés par le médecin, elle ne pouvait pas être totalement rassurée. Ceci allait de soi, tout de même. Ensuite, il lui demandait son accord. Enfin. Au moins, elle pouvait choisir elle aussi. Elle n’était pas obligée de subir tout ce qu’il lui ferait. Mais en y réfléchissant, la duchesse décida vraiment une bonne fois pour toutes que cet homme ne la toucherait plus. Elle refusait catégoriquement.
- Je préfère souffrir et voir ma cheville guérir toute seule plutôt que vous me touchiez, dit-elle d’une voix sèche et dure.
Bien qu’elle ne fût pas disposée à être calme car trop inquiétée encore, elle le poignarda du regard afin qu’il comprît à quel point ses paroles comptaient. Elle tenta de lui communiquer toute cette envie de ne pas le laisser faire. Elle avait réussit aussi à user de sa voix froide, comme elle l’avait souhaité alors que tout à l’heure, elle lui avait montré sa peur dans ses paroles. Mais ceci était terminé. Elle était maîtresse de ses pensées, malgré la peur. Elle était maîtresse des actions que cet homme effectuerait. Car sans son autorisation, il n’avait pas le droit de la toucher. Enfin si, il le pouvait. Mais Eleanor se mettrait en colère et cela irait très mal pour le pauvre jeune homme. Elle ne savait pas bien ce qui se passerait certes, mais elle n’avait pas l’intention de le laisser filer indemne s’il la touchait.
- Prescrivez-moi ce baume dont vous m’avez parlé, ce sera beaucoup plus facile.
Rester cloîtrée dans une chambre, Eleanor pouvait le faire si elle le devait. A la mort de sa mère, elle l’avait fait. Elle n’était sortie de sa chambre que pour prendre un bain une fois par jour. Les repas lui avaient été apportés dans la chambre. Il lui en fallait peu. Tout ce qu’elle avait désiré à ce moment, c’était d’être seule. Ecrire, dessiner et réfléchir. Elle avait tenu plusieurs mois comme cela. Alors elle savait parfaitement qu’elle pouvait le refaire. Même si cette fois-ci, cela lui était imposé. Elle préférait vraiment ce sort là à celui de la douleur et la souffrance instantanée. Puis, de toute façon, elle ne pourrait pas marcher beaucoup quelque soit la méthode qu’il utiliserait. Lorsqu’elle s’en rendit enfin compte, ce fut une détermination comme elle n’en avait jamais vécue, qui la saisit. Elle bougea un peu sur son lit car elle était dans une position qui lui était devenue inconfortable. Cette fois-ci, elle fixa le médecin avec un air beaucoup plus détendu. Enfin, elle comprit que de toute manière, elle n’avait pas le choix. Ou du moins, il n’avait pas le choix. Il était obligé de la toucher. S’il voulait immobiliser sa cheville ou alors mettre la crème. Mais bon, ceci restait encore convenable et à la limite de ces décisions. En fait, tout ce qu’elle ne voulait pas, c’était qu’il lui fît du mal. Elle pensait et espérait donc que de cette façon, il ne lui ferait rien. Ou du moins, qu’elle ne souffrirait pas. Ce fut la raison pour laquelle, elle acceptait finalement qu’il la touchât un minimum.
- Je vous autorise à me toucher seulement pour cette immobilisation de la cheville. Suis-je claire ?
Elle demandait, au cas où. Elle n’ignorait pas le fait que le jeune homme lui obéirait. Mais pour être sûre et pour se rassurer certainement aussi, Eleanor préférait lui poser la question. En fait, elle n’attendait aucune réponse. Juste une exécution de ce qu’elle avait demandé. La question était plutôt rhétorique qu’autre chose. |
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