Test de Niveau
- Personnage souhaité : Herr Doktor Karl Ulsperger
- Sa mini-fiche : Je sers la science et c'est ma joie !
- Expérience : Cette exigence est apparue relativement sur les fora que j'ai pu connaître (disons que jusqu'à 2 ans de cela je ne l'ai pas trop vue), mais je fais du RP (et en moyenne avec des contraintes implicites relativement présentes) depuis environ 6 ans.
- Double compte : Nan.
- Autres : Questions, remarques, précisions, critiques, injures ?
Texte : Je vais faire un post RP, n'aimant pas trop faire de la redite dans une fiche de perso ^^
Dans le silence pesant de la salle d'opérations, suivant un rite immuable et universel (voire multiversel, comme s'il était une règle de l'existence qui dictait le comportement des médecins, si fêles soient-ils), Karl se préparait. S'il semblait calme d'un point de vue extérieur, la réalité était toute autre. Comme à chaque attentat où on lui amenait une victime, le médecin ne pouvait s'empêcher de remercier les deux camps en présence : les loyaux sujets de l'Empire, si heureux de mourir pour les beaux yeux de l'Ombre, comme les rebelles, meurtriers au grand cœur. Que n'aurait-il pas donné pour être parmi ceux qui devaient joyeusement trucider ces petits plaisantins ! La pensée rationnelle le ramena toutefois à la réalité : il lui était bien plus profitable de rester dans son laboratoire, et de profiter des petits cadeaux qu'on lui offrait. Plus profitable, car nettement plus sûr.
Alors qu'il enfilait ses gants, un tremblement fugitif agita sa main droite. Rapidement, le médecin jeta un coup d'œil à son assistant, qui ne dit rien. Soit il n'avait pas remarqué, soit il préférait ne rien dire. Il ne se tiendrait pas rigueur de cet aveu : l'excitation qui le remplissait était à deux doigts de le faire sautiller sur place. Imaginez donc, on lui amenait un pauvre hère qui s'était fait ouvrir le ventre, et qui était encore vivant ! Rien qu'à se représenter la valse des organes, le soulèvement régulier quoi qu'un peu précipité et difficile des poumons, bien cachés derrière les côtes, Karl savait que l'opération de ce soir serait pleine d'enseignements passionnants. Cela finit de le rendre impatient, et d'un petit geste, il signifia à son assistant (qui était aussi son apprenti et son plus grand fan, tout en un !) qu'il était temps de commencer. Ils s'approchèrent en silence du blessé, qui laissa échapper un râle de douleur.
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Allons, allons, vous êtes un jeune homme dans la force de l'âge...Un peu de retenue !- Docteur, il a perdu beaucoup de sang...
Karl décocha un regard meurtrier à son assistant. Le genre de regards qui disaient "Non seulement tu vas te taire maintenant, mais en sus, je vais te le faire payer par après". Le pauvre rentra la tête dans les épaules, en signe de soumission. Quant au docteur, abandonnant cette fureur soudaine pour arborer un sourire bienveillant.
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Nous avons beaucoup de travail. Beaucoup de travail...Le "patient" releva les yeux, ce qui lui coûta, au vu de la grimace qui transforma immédiatement ses traits en un masque de douleur. Karl ne tiqua pas, lui accordant à peine un tout petit soupir avant de se saisir de ses instruments. Juste avant de commencer à couper la peau de l'homme, le médecin sifflota même quelques mesures, avant d'inciser d'un geste net, précis et très rapide, qui arracha un autre cri au pauvre homme attaché à la table. Sans attendre, Karl plongea l'une de ses mains dans l'ouverture créée, ignorant totalement les réactions de son patient. Appuyant à divers endroits des intestins, la sensation fit se courber ses sourcils. Ce n'était pas comme d'habitude, et il devait absolument savoir pourquoi.
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Hu-hum ? Des problèmes de digestion ? Pourquoi ces tubes sont-ils si rigides ?Les cris de sa victime l'empêchaient bien sûr de répondre quoi que ce soit de compréhensible. Avec un regard désapprobateur, Karl se mit à gronder l'homme qu'on lui avait amené, sans que cela aie le moindre effet bien sûr. Voyant qu'il ne pouvait raisonner cet ignorant, le docteur haussa les épaules, se saisit d'un autre instrument qui ressemblait à des ciseaux, et attendit que l'homme se convulse un peu moins. D'un geste très rapide de la main droite, il se saisit de la langue du malheureux, et tira dessus, la tenant à la verticale.
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Voyez-vous, vous êtes loin d'être le premier à profiter de mes services, jeune homme...Et ceux qui ne sont pas raisonnables méritent une punition...- Docteur ! Non !
Il était bien entendu trop tard. Karl coupa la langue de sa victime, et rejeta le petit bout de chair d'un geste négligent dans un récipient proche. Son assistant, à côté de lui, était effondré, rehaussant encore la souffrance aberrante de celui qui était attaché à la table, et qui se débattait avec une force devenue ridicule à cause du sang perdu et des dégâts subis. Reculant vers la porte, le jeune homme croyait échapper à l'attention du fou aux allures de scientifiques qu'on lui avait présenté comme un brillant médecin venu de la capitale. C'était peine perdu, car Karl le fixait de ses yeux cyan, derrière ses fines lunettes. Dans ce regard magnétique, quelque chose d'étrange flottait, à mi-chemin entre la folie et la lassitude. Les lèvres du docteur, quoi que rejointes, bougeaient sans cesse, comme s'il essayait de chasser un insecte posé dessus. Il ne semblait pas vouloir s'exprimer, se contentant pour l'instant de se rapprocher de son (futur-ex-) assistant.
- Pourquoi ? Qu'a-t-il fait ? Nous étions supposés le soigner !
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Vraiment ? Karl tourna fugitivement la tête vers le pauvre homme qui était en train d'agoniser sur la table.
À moi, il me semble que notre science ne peut plus rien pour lui. Et puis, qui le regrettera ? Soyons honnêtes, un petit milicien de rien du tout, qu'est-ce par rapport à la compréhension de cette mécanique si particulière qui nous anime ? Ne faites pas l'enfant, Hans...Karl partit alors d'un petit rire sec, avant de resserrer son poing droit, dans lequel il tenait toujours son scalpel. L'assistant le remarqua, et se jeta sur le docteur en premier, cherchant à l'assommer. Malheureusement pour lui, tout cela était bien trop prévisible, et tout ce qu'il trouva sur sa route fut le scalpel de Karl, élégamment pointé vers le cœur du jeune homme, qui s'effondra au sol. Poussant un soupir, le docteur, seul homme encore en bonne santé de la pièce, se retourna vers le milicien qui se tordait de douleur, aux portes de la mort, à quelques mètres de lui.
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Ah-ha, désolé de cette interruption. Reprenons...Deux corps ! Deux corps encore chauds ! Décidément, ces rébellions étaient une mine d'or. Si elles n'existaient pas, Karl les aurait inventées.