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| Camarade... Je m'ennuie [Sacha] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Camarade... Je m'ennuie [Sacha] Mar 8 Juin - 17:19 | |
| Errant dans les rues pleines de bruits d'Ishtar, Ezhekiel cherchait un moyen efficace de tuer son ennui profond. Une étrange créature qui avait l'habitude de lui grignoter les méninges et qui l'obligeait à être chaque jour un peu plus inventif. Son regard balayait les environs et détallaient chaque petites choses qui puisse attirer son attention. Ainsi, il prenait à plaisir à observer les gens, les maisons, les animaux et à écouter les conversations. Parfois, il avait l'immense joie d'observer une bagarre à mains nues, ce qui avait pour effet de le mettre de très bonne humeur. En somme, tout ce petit monde était un peu comme un immense théâtre qui jouait uniquement pour lui des scènes de la vie quotidienne qu'il n'avait pas l'occasion de vivre. C'était généralement extrêmement drôle. Encore plus lorsqu'il se mêlait à une conversation peuplée d'anti-impérialiste au cours de laquelle il hochait sagement de la tête en disant que ce qu'il y avait de mieux à faire, c'était de bruler les derniers restes de la famille.
Bref, une sortie dans la ville ne pouvais Pas être synonyme d'ennui. Cela ne pouvait se concevoir car il y avait toujours quelque chose à faire, à entendre ou à observer. C'est d'ailleurs en écoutant sans grande discrétion une petite fille et sa nourrice qu'il eut vent d'un lieu qu'il n'avait pas encore visité. La place des manèges. Le mot était intriguant. Il lui arrivait de jouer certains manèges à la cuisinière ou à ses domestiques. Cela signifiait-il que c'était un lieu où il fallait exercer son art du mieux qu'on le pouvait ? Il allait vite le savoir. Se remémorant les quelques phrases échangées entre ses deux citoyennes, il se dirigea vers le lieu indiqué.
Le jeune Prince, comme à son habitude, attirait les regards et pas forcément pour ses traits fins et délicats. Ce qui était plutôt marquant, c'était son habillement. Ne tenant pas à ce qu'on le reconnaisse, il prenait un très grand plaisir à imaginer mille et uns déguisements pour voyager en ville. Il avait l'art de dégoter des habits d'un gout douteux sorti dont ne sait où. Cela allait de l'affreux poncho dégoutant aux habits criards, étranges, exotiques, en somme... Peu habituel. En ce moment même, il était habillé d'une tunique asiatique verte qui donnait un contraste étrange avec sa chevelure bleue. Elle lui donnait plus des airs de grenouille sautillante que de futur empereur... Ce qui était l'effet voulu, d'une certaine manière.
Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver le lieu et fut plutôt surpris du spectacle qui s'offrait à ses yeux. Déception. Un étrange montage pourvu de chevaux colorés en bois trônait au milieu de la place. Quelques personnes étaient présentes mais rien ne se passait. Aucune démonstration de talent. Juste des créatures de bois désespérément immobiles, figés dans des positions grotesques. Il s'en approcha, le visage renfrogné. Où était l'intérêt de leur existence ? A quoi servait-il ? Jamais il n'avait vu pareil décoration. C'était original mais il restait désappointé. En plus, le crépuscule était déjà là, l'air chaud de la journée devenait moins étouffant et des couleurs dorées venaient repeindre les bâtiments de la place.
Généralement, il rentrait avant la nuit au palais. Monsieur d'Arken s'inquiétait lorsqu'il ne revenait pas.... Et puis, il aimait bien s'endormir dans ses bras. Cependant... Tout ce petit voyage pour rien ? Surement pas. Il regarda autour de lui, cherchant du regard quelque chose qui pourrait lui faire oublier cette petite déception, il aperçut une jeune fille aux cheveux flamboyants. Les yeux du Prince s'éclairèrent d'un coup. Que de couleur, que de beauté. Les derniers rayons du soleil donnaient une impression d'irréalité à cette chevelure extraordinaire. C'est donc tout curieux qu'il s'avança pour mieux observer cette étrange personne aux allures si attirantes. Comme tout enfant, Ezhekiel était attiré par les objets brillants qui attiraient irrémédiablement son regard. Sans véritablement attendre, il l'aborda.
" Bonsoir, Demoiselle des mille-feux. Comment fais-tu pour briller ainsi ? "
Sourire aux lèvres, Ezhekiel se demanda l'ombre d'un instant si elle était "comme lui"... Peut être que l'énergie qu'on dégageait se démontrait par ses cheveux... ? Non... Cela voudrait dire qu'elle était beaucoup plus puissante que lui. |
| | | | Sujet: Re: Camarade... Je m'ennuie [Sacha] Mar 6 Juil - 17:53 | |
| - Spoiler:
désolé, c'est vraiment médiocre.. En plus avec cette chaleur, j'avoue que j'ai du mal à m'y mettre :) Je vois défiler sous mes pieds les dalles ornant l’une des nombreuses rues d’Ishtar. Il fait encore chaud malgré le soleil qui commence à disparaître derrière les maisons de pierre et d’ardoise. En ce moment, je n’ai aucune idée de l’endroit où je me trouve, et encore moins de là où je me dirige. Enfin, c’est volontaire, ne croyez pas que je suis perdue. J’ai juste un goût prononcé pour la découverte, un instinct d’exploratrice, vous voyez le tableau… Non, plus sérieusement, cette petite promenade n’a rien d’une quelconque lubie pour l’exploration, ou je ne sais quoi d’autre. En fait, ma motivation est tirée d’une soif incommensurable de savoir. De savoir qui j’étais avant de ne plus être. Be or not to be, that is the question. Alors que je m'enfonce un peu plus dans Ishtar, je replace d’un geste anodin une mèche importune. A vrai dire, au cours de ces quatre dernières années, je me suis plus d’une fois demandé quelle différence fondamentale existait entre Objets et citoyens. Mis à part notre force considérable à nous autres esclaves, nous ne sommes en rien dépourvus des caractéristiques humaines. Quoi qu’en disent certains, il n’empêche que je ressens parfaitement la colère, le chagrin, de même que la faim ou le froid, parfois. Pas un jour je ne cesse de me torturer la cervelle à propos de questions existentielles sorties du fin fond de ma conscience, auxquelles certains maîtres -dont la délicatesse s'apparentait à celle d'un bourreau- répondaient que les chiens devaient savoir rester à leur place. Oui. Même un chien aurait plus de fierté. Je me retrouve au devant d'une intersection, aussi puis-je simplement continuer mon chemin, ou dévier à gauche, là où le soleil caresse encore les murs des maisons grisées. Cette dernière option me parait plus attrayante. Aussi je m'exécute. Quelques enfants se courent après en riant bruyamment, tandis que leur mère les appelle avec une moue de mécontentement. Voilà ce que je recherche depuis peu. Mes parents. C'est parce que je tente vainement de les trouver que j'arpente chaque fois de nouvelles rues. Peut être sont-ils déjà loin, ont-ils construit une nouvelle vie dans une province lointaine, ou bien même sont-ils morts. Qui sait ? Mais je garde l'espoir de les croiser à chaque angle, alors ils me reconnaîtraient et ils fondraient en larmes en me serrant dans leur bras. A ce moment là, je pourrai leur poser toutes les questions restées sans réponse. Tout le monde à des parents.La rue que je viens d'emprunter débouche sur une étrange place. Au centre, se tient un monument que je n'avais encore jamais vu. Dans un plateau circulaire, des chevaux de bois aux multiples couleurs sont figés dans le temps et l'espace. La place est presque vide, éclairés par les derniers rayons solaires, et seules quelques personnes font acte de présence. A vrai dire, l'architecture des maisons à proximité me semble peu commune. Des sphères transparentes jonchent les murs dorés, liés entre elles comme des guirlandes, et chacune des maisons arbore sur sa porte un panneau sur lequel est écrit grossièrement « Fermé ». Certaines même se voient incrustées de vitrines, à la taille variable, dont le contenu est dissimulé par des rideaux colorés. Je balaie du regard la place. Hum... Rien qui ne vaux la peine que je m'attarde plus longtemps. Aussi, je tourne les talons, quand une voix s'élève dans mon dos. Une voix fraîche, pleine d'entrain et jeune. Marquant un temps d'arrêt, je me retourne ensuite pour faire face à mon interlocuteur. Ce ne fut pas sans surprise, je dois dire. Le jeune homme qui se trouve devant moi n'a rien d'ordinaire. Une forte énergie émane de lui, comme une puissance écrasante. Il est un peu plus grand que moi, et certainement n'est-il pas loin avancé dans l'âge. Les rayons de soleil encore présents font miroiter ses cheveux d'un bleu éclatant, et ses yeux malicieux brillent comme deux perles. Waouh. J'ai devant moi l'incarnation de la beauté parfaite. Aussi, ce n'est qu'une fois la surprise passée que je me rendit compte de ce que je m'apprêtait à faire. Je sur le point de glisser mes doigts dans ses fins cheveux bleus, aussi stoppais-je net mon geste avant que ma main ne dépasse le niveau de son épaule. Je soupire de soulagement, j'ai frôlé de toucher les cheveux à un parfait inconnu. Enfin, pour le coup, je n'ai pas l'air bien fine. Je sens le feu me monter aux joues, et l'embarra me piquer la gorge. Décidément, je n'en rate pas une. Tête baissée par la confusion, je remarque enfin son accoutrement. Hum... Plutôt inhabituel, ou pourrais-je dire, « exotique ». Mon regard remonte des pieds à la tête. En y regardant de plus près, peut être n'est-il pas d'ici. Oui, ca parait logique, en fait. Qui d'autre a part un étranger pourrait s'adresser aussi naturellement à une esclave, sans dégout ni crainte ? Qui plus est, aborder un sourire aussi sincère en ma présence, c'est vraiment agréable. Je laisse mon embarra pour plus tard, récupérant ma confiance habituelle, devant l'innocence juvénile du jeune homme -bien que je n'en soit pas dépourvue non plus-. « Briller, moi ? Tu dois faire erreur. Et puis, tes parents ne t'ont jamais dit de ne pas adresser la parole à des inconnus ? -je laissais glisser un sourire espiègle sur mon visage- Enfin, les citoyens ne manqueront pas de te mettre en garde… »Je m'apprête à tourner les talons pour clore cette rencontre avec brio -mouais...-, quand le dernier rayon de soleil couchant disparut, laissant place à l'obscurité. A ce moment précis, tout semble irréel. Les guirlandes parsemant les maisons s'illuminent de milles et une couleurs, les fenêtres s'allument toutes en un temps. Chacun des bâtiments présents sont en réalité des échoppes de sucreries et fantaisies en tous genres, laissant échapper dans l'air une douce odeur fruitée et alléchante. Je n'en reviens pas ! La bouche grande ouverte, les yeux écarquillés, je contemple le manège qui se trouve au centre de la place. Il n'a plus rien à voir avec le cercle immobile d'un peu plus tôt. Des lumières vives jaillissent en même temps qu'une mélodie égayante de cette drôle d'attraction, tandis que les chevaux de bois se suivent en rythme sans se déposséder de cette unique posture. La place qui avait été d'un vide sans nom tout à l'heure commence à se bonder progressivement par des curieux, amateurs ou habitués, enfants et adultes. Je lance un regard à ma nouvelle connaissance, et lui esquisse un sourire.
« Voilà qui est bien plus brillant, non ? »
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