Forge Sangrelame ʘ Ingénieur ʘ
♦ Sexe : ♦ Influence : 41 ♦ Messages : 12 ♦ Âge du perso' : 23 ♦ Fiche : L'Horloger ♦ Date d'inscription : 17/03/2013 ♦ Age : 29
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| Sujet: Forge Sangrelame Dim 28 Avr - 8:49 | |
| Votre Carnet d'Identité |
Nom de Famille : Sangrelame Prénom(s) : Forge Surnom : L'Horloger Âge : 23 ans Titre de noblesse : Aucun Province : Forge est né dans la province d'Überhal, mais il a passé la plus grande partie de sa vie à Shin Ji Koo Faction et classe : Ingénieur Orientation Sexuelle :Bisexuel | Pouvoirs : Bricoleur : comme tous vos compatriotes, vous avez un don dans les mains pour fabriquer de petits mécanismes, ou faire des réparations mineures, mais pratiques qui vous faciliteront la vie. Outillage : toujours équipés de tournevis, marteaux ou autres outils ou inventions loufoques, ils peuvent réparer et construire sans aucune soucis à peu près n'importe quoi. Invention : chaque ingénieur a SON invention, le petit bijou de sa collection qu'il porte toujours avec lui. Souvent cela ne sert à rien, mais impressionne tout le monde...
Vos opinions Forge n'avait pas d'avis tranché sur la politique et sur la société dans laquelle il vivait. Il se pliait aux règles et ne faisait pas trop de vagues. Sa main gauche lui rappelait assez souvent ce coûté de sortir du commun. Mais comme tout ingénieur de son temps, il était conscient de la censure que l'Église tentait d'imposer sur sa discipline, et il ne pouvait rester totalement neutre. Il savait bien que tant que l'Église contrôlerait la vie politique des vingt Provinces, le progrès technique qu'il avait pu voir à Shin Ji Koo ne pourrait jamais se développer.
Cependant, les exactions des terroristes qui agissaient dans la Cité le révulsaient encore plus que la vision que tentait d'imposer l'Église au monde. S'en prendre à des innocents pour se faire entendre, l'horloger trouvait cela ignoble. Il estimait que l'on pouvait ne pas être d'accord avec le système, ne pas admettre la légitimité de certaines choses, mais tuer des innocents pour faire valoir son opinion était contre sa morale.
Et la réaction du pouvoir à ces événements le dégoûta davantage. Au lieu de prôner la mesure et le retour à la paix, l'Empereur n'avait fais que jeter de l'huile sur le feu en envoyant des soldats à la poursuite des terroristes. Certes, ces derniers n'étaient pour la plupart que des vermines, mais même la vermine à une tête pensante avec qui l'on peut discuter. Pour lui, ce n'était rien de plus qu'une déclaration de guerre, le début d'un cycle où des innocents allaient être la victime d'événement dont ils ignoraient le sens.
Il se souvent que lorsque la terre avait tremblé au moment des explosions, il était sorti de son échoppe et avait vu un nuage de fumée s'élever au loin. Après, ce fut l'odeur de brûlé et la poussière qui le prirent à la gorge. Puis les cris des habitants des quartiers détruits qui hurlaient de peur ou de douleur... Parfois la nuit cela le réveillait encore.
Mais si Forge Sangrelame éprouvait un ressentiment à l'égard d'une caste en particulier, c'était envers les sangs bleus. Même si son esprit logique lui disait que tous les aristocrates n'étaient pas des monstre d'égocentrisme, bouffi d'orgueil, son cœur ne pouvait pas oublier ce que la noblesse lui avait fait subir : les tortures, sa mutilation, son humiliation, et par-dessus tout son exil. Et ce qu'il voyait autour de lui n'adoucissait pas son jugement. Les richesses affichées alors que l'on crevait de faim partout dans la cité, la politique des grandes familles... Il n'arrivait pas à se défaire de cette haine qui lui rongeait les entrailles.
Description : Qui êtes-vous et à quoi ressemblez-vous ? L'horloger était un homme grand au physique plutôt banal sauf en un point. Il était grand sans être un géant, et plutôt mince sans être non plus rachitique. Bref un homme comme on en croise des dizaines dans les rues de la Capitale sans pour autant que l'on les marque. Non ce qui était frappant chez cet homme se situait au-dessus des épaules. En effet Forge avait en effet un visage et des cheveux tout à fait remarquables.
Il avait de longs cheveux blonds presque blancs et la peau pâle typique des habitants des contrées nordiques. Même ses années à vivre à Shin Ji Koo n'avaient pas entamé son teint diaphane, comme si le soleil n'avait pas de prise sur sa personne. Et malgré tout ce que pouvaient dire ses connaissances et surtout ses conquêtes sur la beauté de son visage, il n'aimait guère son teint. Il lui semblait trop parfait, trop beau pour être vrai. Un visage de marbre factice qui, pour lui, ne convenait pas à son esprit toujours en ébullition.
Quant à son esprit justement, Forge avait un tempérament assez versatile (sûrement à cause de son histoire). Il pouvait autant se montrer volontaire et engagé, jovial avec les gens et créatifs avec ses machines, puis tout à coup tomber dans une profonde mélancolie, où il s'enfermait chez lui, et noyait son chagrin dans l'alcool. Durant ses périodes, il semblait combattre il fantômes de son passé, comme si ces derniers revenaient le hanter. Il n'était pas rare qu'il réduise en miettes ses créations dans un accès de rage et d'ivresse, ou qu'il mette sa vie et parfois celle des autres en danger. Il avait d'ailleurs déjà côtoyé une cellule bien sympathique du donjon pour ses "aventures" alcoolisées.
Mais en dépit de cela, Sangrelame était quelqu'un de très agréable à vivre et était un génie dans son domaine. Cela constituait un atout majeur dans son travail. On venait de loin, de tous les quartiers d'Ishtar pour voir son travail et ses œuvres..
Récit d'une vie La petite échoppe sur la place du marché aurait pu passer inaperçue si l'on ne m'avait pas donné cette adresse et si l'on ne m'avait pas renseigné sur le talent d'horloger de cet homme. Sincèrement, sans cela, je ne me serai même pas aventuré dans ce quartier. J'espérai seulement que le jeu en valait la chandelle. Je poussai donc la porte. Diantre, qu'il faisait sombre et quelle chaleur ! Puis tous ces morceaux de métal, ces objets casés dans un coin ...On aurait dit une casse plutôt qu'un atelier d'un maître horloger. Tout à coup un carillon sonna. J'étais tellement occupé à essayer de percer l'obscurité que je sursautai comme si l'on m'avait piqué.
Soudain, une porte s'ouvrit en claquant. "Mais qu'est-ce que vous faites la ?" demanda une voix.
"On m'a dit que je trouverai un horloger ici." "C'est exact, mais en général les clients entrent par la boutique, dans la cour,et pas par la réserve. Mais pas grave, venez, entrez."
Je le suivis donc dans la boutique. Il y avait des horloges, des mécanismes et des automates en tout genre. L'homme se retourna vers moi et dit :
"Bienvenue à l'Automatus. Que puis-je faire pour vous ?"
"Je suis venu voir maître Sangrelame. Je suppose que vous êtes son apprenti. Auriez-vous l'obligeance d'aller le chercher ?"
Le jeune homme (il ne devait pas avoir trente ans, ou alors il avait le visage incroyablement juvénile) eut un sourire en coin.
"Je suis Forge Sangrelame." J'eus un hoquet de surprise et je dus m'empourprer, car il sourit de plus belle. "Mais quel âge avez vous ?"
"Vingt-trois ans et ne vous inquiétez pas, ce n'est pas la première fois que l'on fait une telle méprise." Dit-il en se passant une main dans les cheveux, le sourire aux lèvres. Je remarquais alors que l'annulaire et l'auriculaire de sa main gauche manquaient. Je ne pus contenir la question qui me vint : "Vos doigts, que vous est-il arrivé aux doigts ?"
Il regarda sa main gauche d'un air distrait son regard devint vague. Une éternité sembla s'écouler. Tout à coup, il sembla revenir parmi les vivants, me regarda et me dit :
"C'est une longue histoire, je peux vous la narrer si vous en avez le temps."
J'étais curieux de savoir ce que ce jeune homme avait pu vivre pour avoir eu, l'espace d'un instant, le regard d'un vieillard fatigué. J’acceptai donc son offre. Il ouvrit une armoire, prit deux verres et une bouteille de vin, m'en tendit un, me désigna d'un signe de tête une chaise et commença son histoire.
Il était né dans la province de Gells, d'un père marchand et d'une mère morte en couche. Sa famille n'était pas aussi riche que les nobles et les aristocrates, mais elle était reconnue dans toute la Province de par la qualité de ses marchandises, et parfois même dans les provinces frontalières, et ce depuis plusieurs générations .Sa fortune n'était pas négligeable. Il grandit donc dans une famille où la faim et le besoin n'étaient pas des problèmes, mais son père lui répétait toujours que contrairement à la noblesse, eux pouvaient être fiers d'avoir fait florir leur fortune à la sueur de leurs fronts, et non grâce à un sang soi-disant bleu.
Dès son plus jeune âge, il était fasciné par les mécanismes en tout genre. À six ans, il crochetait et démontait ses premières serrures. À neuf, il construisait son premier système de serrures à triples points. Mais la révélation fut la découverte de l'horlogerie et de la mécanique de pointe lorsqu'il avait douze ans. Son père avait vite compris que son fils était plutôt doué dans son domaine. Il l'envoya donc à Shin Ji Koo chez une vague connaissance ingénieur. "Fils, apprends tout ce dont tu as envie, ne sois pas avare ou paresseux dans ta quête de savoir, et reviens-moi quand tu seras saoul de connaissance et de savoir reviens voir ton vieux père" lui dit l'homme qui l'avait élevé en l'embrassant.
Il se retrouva donc à douze dans une ville inconnue, mais il ne lui importait guère. Il sortait peu, mais en revanche il apprenait énormément auprès de son nouveau maître. Il découvrit des merveilles d'ingénierie, des petits automates à ressort jusqu'à ces énormes systèmes de poulies marchant à la vapeur et servant à soulever ou à tracter de lourdes charges. Un sourire illumina son visage lorsqu'il raconta cette période de son histoire. "Ensuite ?" chuchotai-je, totalement absorbé par son histoire.
Il vida son verre, se resservit et recommença à parler. À seize ans, il commençait à construire ses propres mécanismes, et à répondre aux demandes des différents architectes, alchimistes, médecins et amateurs de machineries en tout genre. Il faisait la fierté de son maître, qui un jour lui dit clairement que l'art de l'adolescent était plus inventif et audacieux que tout ce qu'il ne pourrait jamais construire. Il n'y avait pas de plus beau compliment de la part de son professeur. Il continua pendant les années qui suivirent à perfectionner et réinventer son art, toujours plus complexe et élaboré, mais toujours dans une optique : améliorer le quotidien de sa ville adoptive. Des monocles grossissants pour le joaillier, des mécanismes complexes de vérins et de pistons pour la porte de la banque, un système d'alarme pour la maison d'un aristocrate.
"Mais le bonheur et l'opulence ne durent jamais très longtemps " me dit Sangrelame en regardant le vin dans son verre avant de la boire d'une traite."J'avais dix-neuf ans quand une riche famille de sang bleu (quoique on peut peut-être dire sangs bleus…) me passa cette commande." La commande était le cadeau qu'un père voulait faire à sa fille. Elle voulait un automate, et Forge était réputé pour ses petites créatures qui semblaient douées d'une vie propre. D'autant plus que le jeune homme soignait l'esthétique dès ses créations. Mais la commande était spécifique. La jeune fille voulait un automate qui ne s'arrête jamais, qui n'ait jamais besoin d'être remonté par un mécanisme quelconque, et il devait avoir la taille et la forme d'un chien.
Au vu de la fortune que lui proposait l'aristocrate et du fait du défi technologique que présentait cette machine. Il travailla sur ce projet pendant des jours, échouant sur certains points, utilisant de nouveaux procédés jamais vu dans l'horlogerie et dans la création d'automate. Au bout de six semaines, le prototype était terminé. Il n'était pas encore parfait, pas encore sûr, mais dans les grandes lignes, il fonctionnait. Il présenta donc le prototype au père et à la fillette afin de savoir si cela lui convenait. C'était une machine haute de quatre-vingts centimètres au garrot, et sa forme rappelait vaguement celle d'un chien-loup, le tout fait dans un métal doré.
"'La gamine était enchantée, me dit-il, elle trépignait d'impatience et suppliait son père de la laisser jouer avec. J'ai averti que la machine n'était pas encore terminée, qu'il fallait encore que je procède à quelques réglages, qu'elle n'était pas sure. Mais ils n'ont rien voulu entendre. Le père me jeta une bouse pleine de pièces d'or, et me renvoya." Son regard se perdit au loin. Quand il reprit son récit, sa voie semblait venir d'outre-tombe. Il me raconta que, deux semaines plus tard, une troupe de la garde enfonça la porte de son atelier et le mit aux fers. Il croupit pendant deux semaines dans une cellule miteuse de la prison de Shin Ji Koo avant que l'on lui dise pourquoi il se trouvait là. Lorsqu'il demandait au garde pourquoi il était là, chaque fois il recevait la même réponse : "La ferme le mutilateur."
"Malgré tout ce que j'essayais de me dire, il me semblait de plus en plus évident que j'étais ici parce que ma machine avait blessé quelqu'un. Mais jamais je n'aurai imaginé ce qu’il s’était passé, même dans le pire des cas. " soupira l'artisan.
En réalité, l'automate s'était emballé : un engrenage avait tranché les doigts de la fille de l'aristocrate. Le père appliqua la loi du talion Œil pour œil, dent pour dent, doigt pour doigt.
On lui coupa deux doigts. En plus de la douleur, le plus frustrant pour ce génie de l'horlogerie fut de perdre toute la précision nécessaire à son art, et puis les gens ne le regardaient plus pareil. Il était un paria. Peu importe les services qu'il avait pu rendre aux gens et à sa cité, tout semblait effacé. Il n'était plus qu'un monstre qui estropiait les fillettes. Sa place n'était plus ici. Il récupéra donc le peu d'argent qui avait échappé aux fouilles de la garde et aux pillages de son atelier et quitta la cité, avec dans son paquetage une petite bourse, sa pochette à outils .Il y laissa son cœur, son âme et deux doigts.
"Ma vie là-bas était ruinée, je n'avais plus rien à y faire, et je ne pouvais pas retourner à Gells car j'aurai jeté l'opprobre sur le nom des Sangrelame. Je suis donc parti sur les routes, et mon chemin a fini par me mener jusqu'à la Capitale. Je continue à pratiquer mon art, j'ai même récupéré mon niveau d'autrefois. Mais ici je ne suis qu'un ingénieur parmi d'autres, noyé dans la foule d'Ishtar. Je continue à construire mes machines, à perfectionner mes inventions mais ces deux doigts en moins m' handicapent toujours autant."
On avait fini nos verres, la bouteille et il faisait nuit maintenant. Malgré l'heure tardive, Forge me regarda et me demanda : "Mais vous, vous n'êtes pas venu uniquement pour écouter mon histoire. Que voulez-vous ?"
J'en avais oublié pourquoi j'étais venu.
"Exact, j'ai entendu parler d'une de vos inventions, une horloge qui remonte le temps au lieu de le laisser s'écouler."
"Mon compte à rebours ?"
"Oui ce genre de machine serait utile pour mes projets."
"Soit. Mais sans être indiscret, quels sont ces projets ?" "Oh, quelque chose d'assez explosif."
A. F, Journal de bord d'un artificier clandestin.
Mais vous êtes qui, en fait ? ._. | Comment avez-vous découvert le Forum ? -C'est une amie qui m'a initié et qui m'a fait découvrir ce forum par la même occasion. Elle joue Ferwin Frosberg. Avez-vous des conseils ou des remarques le concernant ? -Je n'ai pas assez de recul pour pouvoir donner un avis. Votre Disponibilité (en moyenne) : -Même si je dois bosser pour mes études à coté,je pense que je pourrais venir 2 à 3 fois par semaine. |
Dernière édition par Forge Sangrelame le Lun 29 Avr - 22:37, édité 4 fois |
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Aristide Torchia ₳ Philosophe ₳
♦ Sexe : ♦ Influence : 430 ♦ Messages : 185 ♦ Âge du perso' : 36 ♦ Fiche : Pour... MOI ! ♦ Protecteur : Marquis de Hartwick ♦ Date d'inscription : 13/01/2012 ♦ Age : 34
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| Sujet: Re: Forge Sangrelame Dim 28 Avr - 10:09 | |
| Salutations et bienvenue ! Voilà une fiche intéressante et agréable à lire. Bravo. La validation ne prendra pas beaucoup de temps, je dois juste te faire deux petites remarques : 1) A priori, l'Assainissement est le fait de terroristes. Officiellement, bien sûr. L'Empereur n'a fait que prendre en main la reconstruction de la ville et le logement des réfugiés. Les citoyens "ordinaires" ne sont pas au courant que c'est sur son ordre qu'on a fait sauter les Bas Fonds. Revois donc tes opinions (il ne faudra pas changer grand-chose, je pense). 2) Je vois bien que Tu écris très correctement, mais une petite relecture ne ferait pas de mal. Plusieurs fois, je suis tombé sur des phrases avec des redondances. Comme - Citation :
- (...)haute de quatre-vingts centimètres de haut(...)
Bon voilà, rien de grave, Tu en as pour dix minutes :) Après, on te valide o/ A+ |
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