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 Le temps d'un thé, les pensées s'unissent [pv Diane]

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Gilmesh Vittore
₳ Philosophe ₳

Gilmesh Vittore

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Le temps d'un thé, les pensées s'unissent [pv Diane] Vide
MessageSujet: Le temps d'un thé, les pensées s'unissent [pv Diane]   Le temps d'un thé, les pensées s'unissent [pv Diane] EmptyDim 30 Déc - 21:40

Les prunelles orageuses du Mage de la Terre contemplent les nuages qui défilent en une longue traîne grisée. Ci et là, le soleil tente de percer timidement la chevauchée céleste, puis, se fait aussitôt engloutir sous le regard du philosophe. Le vent lui balaie sa chevelue sombre, parsemée de quelques reflets. Une boule de papier s'envole devant lui. Les branches nues des arbres se balancent au rythme du concert offert par la nature.

Silencieux, absent, Gilmesh en a presque oublié la dame assit à ses cotés, le bras enroulé autour du sien. Le corps tout proche, comme accolé. Une main malicieuse pénètre l'encre noire de ses cheveux. Un souffle chaud effleure la peau de sa joue. Pour doucement être remplacé par des mots condescendants soufflé à l'intérieur du lobe.

« Vous me paraissez ailleurs, Gilmesh. Ma présence vous embarrasse t-elle ? Quelque chose vous tracasse t-il ? Les émeraudes de la noble jette un coup d'oeil sur la peau hâlée du philosophe. Elle en vient jusqu'à frôler la mâchoire du bout des doigts, petit geste sur une plaine au couleur du miel. Elle remonte. Timorée, elle caresse la bouche, doux pétales de rose. Comment un homme comme vous arrive à ne pas succomber à mes charmes ? Après deux semaines à vous séduire, vous restez toujours lointain, effacé à mes avances. Vous ne semblez même frémir à mes caresses. »

Le maître des mots se contente d'attraper au vol la fugitive. Fugace sourire dessiné aux coins de ses lèvres et la main fut portée sur le banc. Les rivières ombrageuses plongées dans les lagons voisins, l'homme du désert pose la paume sur la joue de la Vicomtesse. Le satin de la pommette pourrait avoir le don de le charmer, si, les braises de la passion n'étaient pas déjà éteintes sous les décombres de ses plus intimes convictions. Ou la crinière enflammée qui encadre si bien les traits du visage de la belle.

Tout en langueur, l'index papillonne sur le poignet captif. Il en longe le bras... Et cesse sur l'épaule, arrêtant sur la lancée les frissons. Yeux dans les yeux, le philosophe, baise le front. Les rouages de son intellect se régalent. Il plante peu à peu un filet de plus en plus solide autour de l'organe palpitant... Calypso reste figée par la surprise timorée.

« Mon rôle reste de paraître le gendre idéal aux mires du Comte.... pour endormir sa vigilance sur votre véritable soupirant... Et ce jusqu'à ce qu'il reparte dans sa contrée natale. Il se lève dans un bruit d'étoffe étouffée. La voix grave poursuit sa sonorité suave. Pas une fois, il était mentionné la nécessité de rejoindre votre couche. A moins que les termes de notre consensus restaient un prétexte pour me monopoliser ? Et obtenir de moi des faveurs plus que discutable ? »

Une palette de sentiments se dessine sur le visage de la Vicomtesse. Crispation. Embêtement. Irritation. Gêne. Amertume.. Le rouge colore les joues. Les lèvres se pincent. Hélas. Il avait lu à travers son jeu. Il a ouvert son âme telle un livre d'image. Et respectueux, il ne se moquait pas. Attentif. Doux... Cruel. Gilmesh restait loin de sa portée. Et lorsque le Mage de la Terre se détourne pour partir, il sent autour de son buste une étreinte. La fragile fleur l'enlace de sa chétive tige.

« Demeure un peu à mes côtés avant de partir. »

Sincérité. Soupir. Le philosophe lui accorde ce fugace moment, fruit d'une intangible sensation de solitude...Les minutes coulent... Il est temps de partir. De couper le fil pourpre de la faveur. Il part sans l’envelopper de syllabes. Un long moment coule et enfin Gilmesh ouvre la porte du salon. Les effluves du thé lui caressent l'odorat. Ses gemmes bleues grises capturent les âmes venues se gorger des saveurs fruitées. Assis à une table, à l'écart des curieux, l'homme du désert repère une précieuse connaissance.

Sourire dessiné aux coins de la bouche, ses pas brisent l'écart qui les éloigne. Tout proche, à portée de main, son timbre suave entame sa mélopée.

« Pardonnez-moi ma lenteur pour venir vous rejoindre. J'ai souffert d'un léger contretemps. Doucement, il rejoint le confort de la chaise. C'est un ravissement de vous revoir, ma chère Vicomtesse. »


[hrp : le voilà enfin o/ En espérant que t'aime XD]


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