L'Empire Ishtar
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 Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi]

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Genesio Demichellis
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Genesio Demichellis

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MessageSujet: Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi]   Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi] EmptyLun 17 Sep - 19:34

Le faucon replia ses ailes et se posa sur mon poignet ganté. Une lueur de reproche brillait dans ses yeux perçants. Cela faisait longtemps que je ne m'étais rendu dans ma fauconnerie personnelle. Un caprice. Un coin de paradis. C'était le seul achat compulsif que je m'étais autorisé. Une sorte de... compensation.

Je m'assis sobrement sur le rebord du petit mur et restais pensif un long moment, le faucon toujours perché sur mon bras. Les décisions trop agressives de l'Empereur m'inquiétaient. Je ne doutais pas de lui et il fallait lui laisser le temps d'apprendre mais si cet état de fait perdurait encore et encore rien de bon n'en ressortirait pour le peuple. Depuis que la folie de D'Arken atteignait les sommets je m'efforçais d'équilibrer la balance en accordant plus d'attention au bien-être des citoyens. Ils devaient être fiers de résider dans l'Empire ! Et malheureusement ce n'était pas toujours le cas. Les mots de l'Intendante résonnaient encore dans mon esprit. Ils m'agaçaient. Ils me faisaient mal. Qu'on puisse vouloir la mort d'Ezhekiel Walhgren était une chose totalement incongrue à mes yeux. Il y avait toujours eu des inégalités et des mécontents. Mais les grondements et la promesse de renverser le régime n'avaient jamais été aussi forts.

Le problème c'était D'Arken. Le pire avait commencé lorsqu'il avait fait main basse sur le pouvoir. La régence qui aurait dû me revenir de plein droit.

Le faucon dut sentir ma crispation. Il s'envola. La bête n'avait peut-être pas tort : j'étais entièrement dévoué à mon travail au point de n'avoir aucune vie privée. Les intérêts de l'Empire passaient avant tout. C'était la règle. Je ne pouvais pas y échapper, j'avais tenté l'expérience une fois mais mon naturel revenait au galop.

Un domestique apparut dans l'encadrement de la porte. Il fit une profonde révérence, déposa un parchemin sur le guéridon et repartit sans bruit après une ultime courbette. Je n'aimais pas qu'on me dérange dans la fauconnerie, le personnel était assez intelligent pour s'en souvenir.

De mon habituel pas raide je m'approchais du guéridon et m'emparais du parchemin cacheté à la cire. Je rompis le sceau et parcourus méthodiquement la missive. C'était un rappel concernant l'affaire Tomoe.

Voilà qui tombait fort bien. Sermonner ce soldat me permettrait également de revenir dans le droit chemin. Je passais bien trop de temps à contempler mes propres états d'âme ces derniers jours. Un peu de discipline ne pouvait pas faire de mal.

Le rendez-vous était prévu à l'heure de la pause déjeuner. Un tel cas ne devait être traité sans aucune douceur, Aoi Tomoe ne verrait pas le coup venir. J'avais pour habitude de prendre mes troupes au dépourvu pour voir réellement ce qu'elles avaient dans le ventre. J'espérais pour ma recrue que les trois repas par jour ne soient pas une chose sacrée car aujourd'hui elle allait en louper au moins un...

Martial de la tête aux pieds je me rendis à la Caserne Centrale, abandonnant mes faucons aux bons soins de mes domestiques. Je voulais éprouver cette Tomoe dans la salle d’entraînement comme je l'avais fait avec un autre magistrat récalcitrant. J'enfilais ma tenue d'exercice noire striée de rouge et de doré, donnais les ordres nécessaires puis attendis l'arrivée de ce fameux soldat à problèmes, l'épée dégainée.

« Avez-vous envisagé une carrière autre que dans la Garde Impériale ? » demandais-je en guise de salutations.
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MessageSujet: Re: Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi]   Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi] EmptyLun 17 Sep - 21:46

    Tout était calme dans le dortoir lorsque je suis sortie de mon placard. Oui, celui-là même où j’ai placardé un tableau, fait main par un artiste embauché je ne sais plus trop quand, de mon futur époux. J’ai ainsi put dormir, tout en pouvant admirer à la lumière de la bougie, la chute sublime de ses reins, et ce fessier d’enfer. Mes rêves furent merveilleux, je crois qu’un léger filet de bave quittait mes lèvres, à ma grande gêne, à mon réveil.
    Après une dernière séance à contempler cette œuvre d’art faîtes homme, je suis donc sortie de mon placard. A première vu, Sedna n’était pas là. Elle était de service aujourd’hui : moi non ! M’étirant comme un chat, je pris bien mon temps sous la douche, avant d’aller me trouver un truc à manger pour la matinée.

    J’avais l’estomac un peu plus remplie quand je repris le chemin du dortoir. Franchement, je comptais très sérieusement me réinstaller dans mon placard et fantasmer honorablement. Mais voilà, il y avait la personne chargé de ménage. Pas question de retirer mon somptueux cadenas, gardien de ma paroisse !
    Soupirant, grommelant par je ne sais plus quelle Ombre, j’ai donc pris mes affaires en cuir, celles pour l’entraînement, avant de filer. Je sifflotais gaiement, même si j’ai faillit tomber deux-trois fois sur le chemin de la salle d’arme.

    Une fois que j’ai rejoint la salle de tous mes plaisirs, je me suis dirigé pelle sec vers le matériel d’armure. J’avais des yeux en cœur, alors que je frottais ma joue sur ce bon cuir bien ferme. Les yeux un peu voilé par le plaisir, à l’idée d’enfiler ma tenue d’entraînement, j’en ai oublié les autres qui s’entraînaient.
    Je commençais donc à me dévêtir pour enfiler mes effets quant un bruit strident me fit sursauter et me retourner...


    « SOLDAT TOMOE !
    - Oui ? »


    Là, il y avait un des chargés d’entraînement, rouge...de colère ? De gêne ? L’est bizarre lui...

    « Je...Je ne suis pas aussi clément que le Sergent Lightarrow ! Allée vous changer dans les vestiaires, par l’Ombre ! »

    Ooooh...J’avais cligné des yeux deux, ou est-ce trois ?, fois après sa tirade. Mince, j’ai encore oublié les recommandations sur la pudeur que le Sergent n’a eu de cesse de me rabâcher !
    Faisant un sourire désolé, je pris le matériel et me dirigea donc, vêtue de mes dessous, dans les vestiaires féminins. Quoique...Je pense être dans le masculin, vu le bazar. Je m’en fous, j’y suis seule. Ils ne vont pas m’en chier des ronds de bouteilles non plus !
    J’avais un ensemble simple, de cuir léger. La souplesse de l’armure, me faisait me sentir bien plus à l’aise. Dans mon élément.

    Quittant le lieu où j’ai dû me changer, j’ai attrapé mon type d’arme avant de travailler ce qu’on nomme chez moi, les « katas ».
    Il s’agit d’enchaînement spécifique au maniement de certaines armes, comme ma lance atypique dans une région comme la capitale. J’étais sérieuse, et disciplinée. Lorsque je travaillais, m’entraînait, on ne pouvait pas ne pas me reconnaître ces qualités.
    Mes yeux pétillaient, brûlaient dans la concentration...et je remarquais tout juste le départ des autres pour l’approche du repas, ou la prise de leur tour de garde.
    C’est lorsqu’on m’appela, que je sursautais et détaillait ce qui était un messager. Là, clignant des yeux, on me balança que j’étais convoqué de ce pas dans une autre salle d’entraînement...celle souvent utilisé par les plus haut gradés.

    Bah, je n’avais pas le choix. M’étirant, je m’y dirigeais donc : un peu curieuse. Lorsque j’ouvris la porte, le visage que j’y vis, la voix que j’entendis, les mots qui furent les siens...c’était mon rêve devenue réalité ? Oh Ouiiiii ! Instinctivement, je répondis :


    « Devenir votre femme, cela compte ? »

    Mes yeux scintillaient, brûlaient, pétillaient. C’était mon anniversaire en avance. Un jour Saint que j’ignorais. Je pouvais le dévorer du regard en toute « légalité » ! Et non pas seulement dans mon placard. Sérieux, je dois remercier le chargé du ménage d’aujourd’hui, moi !

    « Mais...vous m’avez fait mander, Sir ? »

    Mes mots étaient simples, alors que j’avais un immense sourire sur le visage. Je brûlais de me savoir seule avec lui...Oh oui alors...il y avait tant de choses que nous pourrions faire. Là, tous les deux, dans ces tenus aux matières si douces et parfaites. Il en était divin, à croquer...Je crois que je le dévorais des yeux : accroc je suis.
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Genesio Demichellis
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Genesio Demichellis

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MessageSujet: Re: Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi]   Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi] EmptySam 22 Sep - 19:02

Qu... quoi ? Ma femme ? Mais de quoi parlait-elle ? Que...

J'étais plus déstabilisé que jamais. Même D'Arken était incapable de me tirer une telle réaction. Mais j'avais été entraîné à ce genre de situations et il ne convenait pas à quelqu'un de mon rang de m'offusquer, m'étouffer ou rire comme un forcené.

Ces fantaisies étaient exclusivement réservées à l'Ex-Régent.

Ma bouche resta hermétiquement close, le bas de mon visage, figé comme à l'accoutumée. Le seul mouvement que je ne pus réprimer fut un bref froncement de sourcils. Cet air vague de surprise ne s'éternisa pas longtemps sur mon visage mais tout de même assez pour que mon interlocutrice puisse le distinguer.

Quelle folle avait-on engagé dans la Garde ? Ses yeux pétillaient. Tout comme le feu qu'elle avait déclenché. Elle avait purgé sa peine et ses talents de combattante allaient en sa faveur cependant... mesurait-elle la gravité de la situation ? Son visage était illuminé comme le serait celui d'un certain informateur albinos devant un gros tas de pièces d'or. Et il y avait autre chose. Une sorte d'avidité sur ce visage.

Les rumeurs étaient fondées. Je ne m'en étais jamais soucié faute de temps mais là l'impact de la situation me revenait en pleine figure. Le soldat Tomoe avait l'air de m'apprécier. Un peu trop m'apprécier. Je me demandais comment sa passion s'était-elle déclenchée. Mes seules apparitions à la Caserne ne concernaient que le travail ! Et on me voyait très rarement sortir pour le plaisir. Je n'assistais jamais aux grandes réceptions. Je ne visitais pas les maisons closes. Je ne me mélangeais pas à la cour. Alors par l'Ombre comment une telle attirance aurait-elle pu se manifester ?!

J'avais à faire à l'un des cas les plus déroutants de ma carrière. Les règles stipulaient qu'il fallait encore deux avertissements validés par la majorité avant de pouvoir expulser immédiatement le soldat Tomoe. Et je suivais les règles à la virgule près. En conséquence, j'étais dans l'incapacité de congédier la jeune femme de son poste.

Je pouvais tout aussi bien invoquer mon statut de Commandant de la Garde pour la renvoyer mais ce n'était pas dans mon style. Une fois encore, je faisais tout mon possible pour ne pas ressembler à un certain personnage qui abusait largement de ses droits.

Je lâchais un petit soupir consterné tout en me passant la main sur les lèvres. Je baissais légèrement la garde de mon épée tout en conservant une certaine distance entre nous.

« Vous semblez ignorer la gravité de votre situation Soldat Tomoe. » Je l'intimais au silence pendant quelques secondes, la scrutant d'un air pénétrant et sévère. « Pour le reste... Sachez que devenir ma femme requiert certaines... aptitudes. Savoir échapper à une tentative de meurtre par incendie par exemple. C'est fort utile pour éviter d'avoir le corps carbonisé par les flammes. »

Elle avait touché un point sensible de mon passé. Et aux vues des antécédents du Soldat Tomoe, parler d'incendie relevait de la plus grande ironie.

« Fermez la porte. »
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MessageSujet: Re: Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi]   Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi] EmptyDim 23 Sep - 12:46

    Je le détaillais, ayant devant mes yeux la finalité de mon rêve le plus fou. L'instant que je ne pensais jamais connaître avait enfin lieu, et je venais implicitement de déclarer ma torride passion pour cet homme fort, de loi, et au cul : P.A.R.F.A.I.T !
    Le petit haussement de sourcil surpris qui naquit sur son visage vint rendre plus intense la flamme de passion de mon regard. Je le dévorer littéralement du regard, appréciative. Et puis, je dois dire que j'ai toujours eut un faible pour les armures. Alors, voir mon Chéri, mon Amour, en armure. Je sens que je vais mouiller bon sang !

    Après un temps qui me parut éternel, sa voix résonna à nouveau. Je ne put retenir un soupir à l'entente de cette voix grave, sensuelle. Oh : non ! Je crois que je suis complètement excitée désormais. Oups ?
    Oh et puis...Je vis le moment le plus intense et sublime de ma courte existence, l'éthique qui veut que je reste insensible peut bien aller cramer dans un autre monde. Mais surtout, les mots qu'ils m'envoient me font tressaillir. Avec un sourire mutin, les yeux brûlant, je ne peux retenir mes lèvres :


    « Sachant que vous êtes l'unique flamme qui me consume, je pense répondre aux aptitudes... »

    Et puis, moi et les incendies : ça me connaît ! Bon, j'en ai perdu ma promotion sublime à cause d'un malheureux concours de circonstances mais bon...Je suis une pro de la protection incendie ! Et puis, ses mots...Oui, c'est une invitation à lui prouver ma valeur. Le fait que je suis digne de lui. Oh oui ! Cela veut dire que je lui plait !!!
    Je le savais. Il me regardait tout ce temps, tout comme je le contemplais ! Je savais bien que tout n'était pas vain, et que « ne dit mot consens » était une vérité dans mes sentiments pour Lui. Oh oui, c'est le plus beau jour de ma vie.

    Lorsqu'il m'intima de fermer la porte, je frissonnais. L'anticipation...Oh...Que pouvait-il avoir en tête, cet homme parfait. J’obéis, non sans garder mon sourire et mes yeux qui attestaient clairement du fait que j'étais excitée. En proie à une passion ardente dont il était clairement le feu, le déclencheur.
    Le Sergent avait tord quant il disait que je me fourvoyais ! Preuve en est présentement...En tout cas, porte fermée, je me retournais :


    « Qu'attendez-vous de moi maintenant...Sir ? »

    Je me sentais comme une petite vierge à l'approche du Grand Pas ! De la « Première Fois ». J'étais à la fois anxieuse, pleine de motivation, consentante...excitée, brûlante, passionnée, amoureuse. Bon, pour la peine, je ne suis plus autant sur mes gardes mais qu'importe.
    J'ajoute, toujours naturellement sous son charme :


    « Peut-être désirez-vous tester mes aptitudes à être vôtre Sir... ? »

    Oh oui, qu'il veuille me tester...M'offrir la chance de le veiller, le protéger, et qu'en échange, il m'étreigne, me prenne, et me face ressentir ce que nul autre n'a jamais put me faire sentir ou subir. Oh oui, que je devienne sienne...à jamais !
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MessageSujet: Re: Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi]   Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi] EmptyLun 8 Oct - 7:36

L'idée de profiter de mon pouvoir me traversa l'esprit une seconde fois. Je craignais que le soldat Tomoe ne soit qu'une gêne pour l'unité entière. Un frein à la Garde. Je fronçais les sourcils, en proie à une intense réflexion. Sans cet incident pyromane le soldat Tomoe aurait récolté les honneurs. Elle avait brillamment réussi sa mission. Puis elle avait tout gâché. Et d'autres rapports la concernant s'étaient entassés sur mon bureau.

Je passais de nouveau une main sur les lèvres, l'air las. Voilà qu'elle en remettait une couche. Ce n'était pas convenable. Et par l'Ombre d'où lui venait cette passion ? Je n'allais pas le lui demander, ce serait une porte ouverte à ses élans énamourés.

Aoi Tomoe prenait la situation à la légère. La sordide remarque que j'avais fait sur les aptitudes nécessaires à ma promise pour rester en vie l'attisa plus qu'elle ne la refroidit. J'avais espéré lui faire peur. Elle avait surenchéri par une autre inconvenance qui me fit froncer les sourcils. Jamais personne n'avait osé déblatérer de la sorte en ma présence. Inutile de répondre. Il n'y avait rien à dire.

Le soldat Tomoe obéit, une fois la porte close Aoi se retourna vers moi. Elle semblait attendre impatiemment ou espérer quelque chose d'extraordinaire. Cette femme était effrayante. Une fois encore, les questions sur l'origine de ses sentiments refit surface.

« Il serait plus sage de descendre de votre petit nuage soldat Tomoe. »

Je me détournais d'elle, me dirigeant vers les râteliers. Ma main droite enserrait toujours la garde de mon épée. Ma main gauche caressait lentement les armes soigneusement alignées sur les étagères.

« Les tests que vous avez effectué pour entrer dans la Garde suffisent. » Je détournais délibérément le sujet de la conversation. Je n'allais pas lui annoncer de but en blanc que les chances de devenir "mienne" étaient de l'ordre des 0,01%. Je n'allais pas lui faire un exposé sur ma vie, lui expliquant de A à Z que j'étais un homme entièrement dévoué à l'Empire et qu'il n'y avait pas grand chose à espérer. « Cependant j'ai la désagréable impression que vous avez bénéficié d'un traitement de faveur pour le test d'analyse de caractère. Comment espérez-vous gravir les échelons en étant si dissipée ? »

Je me détournais du râtelier pour planter mon regard sévère dans celui de la jeune femme. Une petite pointe de déception était perceptible. Elle avait peut-être usé de ses charmes pour corrompre mes lieutenants. Même un homme désintéressé par ce genre d'affaires ne pouvait nier le potentiel explosif du soldat Tomoe.

« J'ai eu vent des troubles que vous causez. L'Empereur tient au bien-être de ses Ingénieurs. Cette mademoiselle Zaïna est pleine de ressources. C'est la raison pour laquelle je me permets de la financer. »

Je faisais référence à une esclandre survenue peu après l'arrivée du soldat Tomoe. L'un de mes subordonnés avait rencontré l'ingénieur bariolée pour lui remettre une partie du financement promis. Et Aoi Tomoe l'avait accompagné. Prévoyait-elle d'agresser l'ingénieuse citoyenne ? Le rapport stipulait que le soldat Tomoe avait agi sans préméditation. Les instincts féminins à ce qu'il parait. Plus je parlais avec Aoi plus je la soupçonnais de jouer au jeu de l'ignorante. En tout cas c'est ce que j'espérais. Parce que si elle était aussi stupide qu’elle ne le laissait paraître, que l’Ombre m’explique son affectation à la Garde !

« Choisissez une épée. En garde ! »

Je ne résistais pas à la tentation de soumettre Aoi Tomoe à mon fameux petit test. Les troupes finiraient par s’habituer, croiser le fer avec le Duc-Commandant ne serait plus une surprise. Mais ce temps là n’était pas encore venu.

J’attaquais Aoi d’une passe directe et puissante. Pas de botte secrète, pas de tour de passe-passe qui désarme avant même de pouvoir dire "ouf". Un coup franc, précis et déterminé.

Le magistrat raide et sévère avait disparu. Le combat à l’épée était l’une des rares occasions où je m’autorisais à user de souplesse. Il fallait s’adapter pour gagner.
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MessageSujet: Re: Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi]   Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi] EmptyLun 8 Oct - 8:58

    Je n’ai jamais été une fille « sage », je crois…Alors, entendre cette petite phrase me laissa un peu interrogative. En fait, je vous avoue que je ne vois pas de quel nuage il parle. Les nuages sont hauts dans le ciel, et j’ai pieds à terre présentement. Oui, je suis on ne peut plus sérieuse et désireuse qu’il me test et ainsi, de complètement me consumer pour lui.
    Il parle à nouveau…et je bois ses paroles. Au fur et à mesure, je m’en gorge. Je l’écoute encore et toujours, et finalement…Je ne peux retenir mes mots :


    « Je suis passée de la Garde du Yijing à celle de l’Empereur avec la plus ferme des motivations, Sir. »

    Même si depuis lors, ma motivation est de devenir l’épouse de cet homme unique et parfait…Il n’en reste pas moins le fait que je n’oublie pas mon but premier : annihiler les terroristes de la surface de l’empire.

    « Quant à cette histoire de graduation, peut-être faudrait-il que j’ai eu envie de les gravir en toute honnêteté. »

    Après, j’avoue n’avoir jamais cherché à monter en grade. Pourquoi ? Car prendre des grades signifie moins de temps libres pour le contempler ! Mais, aussi, cela signifie risque de mutation pour s’occuper d’unités en province…et alors, je serai privé de ma bouffée d’oxygène, et ces hyènes de femelles en chaleur n’auraient plus personne pour les contenir et sauver l’intégrité physique et moral de l’Amour de ma Vie. Cela serait terrible !
    Son regard accrocha le mien, mais j’y lu une chose qui me choqua, faisant tomber ma bonne humeur comme un vulgaire soufflée au fromage que j’aurais voulu lui offrir, et qui a dégonflé avant d’arriver devant lui. Pourquoi est-il…déçu ?

    J’ai le regard interrogatif, alors que de nouvelles paroles de cette bouche à croquer me parviennent. Zaïna ?! L’entente de ce mot me fait écarquiller les yeux, avant de simplement rendre mon expression fermer…et mon regard plus sombre. Elle. Cette sale petite…Je ne peux lui pardonner ses paroles. Je serre le point, alors que je ne peux retenir un murmure prie de colère et de rage contenu.


    « Cette femme… »

    Je suis polie, c’est plus un « truc », et une « chose » qu’une femme. Je ne la sens pas : elle est louche. La moindre parcelle de couleurs qui vient d’elle est Louche. Il en va de la sécurité du Duc que de surveiller cette guenon nymphomane multi-couleur !

    « Pardonnez ma franchise Duc-Commandant…Mais cette femme n’est pas digne de votre confiance. »

    Mes paroles sont abruptes, mon ton sérieux, et mon maintien droit. Mon expression faciale est figée, le sérieux transpire mon attitude et mes mots. Parler de cette femme alors que ce jour aurait dû être le plus beau de ma vie, mon Grand-Pas, a de quoi me rendre sérieusement contrariée…surtout que je suis certaine de ce que me hurle mon instinct au sujet de cette poufiasse rose.
    Que je choisisse une lame ? Je vois, mes paroles seront testées dans la sueur et le sang de l’entraînement. Mon regard est animé d’une flamme entre le désir, et la rage…mon expression reste dure, le nom de cette saleté encore emprunt dans mon esprit. A cause d’elle…A cause d’elle, mon amour et ma passion sont testés ! Inadmissible !

    Prenant la direction du râtelier…je laisse mes doigts glisser jusqu’à l’arme qui me convient. Pour l’entraînement, il n’y a pas mon arme à moi…Il n’y a pas de naginata. Aussi, je me contente d’une lance plus classique.
    La faisant tourner entre mes doigts, la soupesant, je la trouve ridiculement légère et fragile. Qu’importe, je me mets en position de garde, comme Il me l’a ordonné.
    Nous, les Tomoe, sommes des combattantes. Nous savons faire nos preuves pour protéger celui que nous avons choisi comme promis. Je ne défaillirai pas, lui montrerai la porter de ma passion et de mon dévouement tant à la Garde, qu’à Lui. Contre je serais sienne : à jamais.

    Je suis une Combattante du Yijing et une Garde. Lorsque la lame fonça sur moi, directe. Amorçant un pas en arrière, j’usais alors du manche de ma lance pour dévier la trajectoire. Ma lame encore sur le bas, amorça un mouvement ascendant, alors que j’avançais tout en maintenant la déviation de la lame adverse. J’ai l’avantage de la porter : normalement.
    Après tout…je suis nulle épée en main, mais je suis fière d’avoir un niveau respectable lance au poing !
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MessageSujet: Re: Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi]   Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi] EmptyJeu 1 Nov - 21:37

Un simple soldat ose me dire qui est ou qui n'est pas digne de confiance ? Si les traits de Tomoe n'étaient pas si sérieux en cet instant là je l'aurais sans hésitation envoyée aux fers. Personne, absolument personne ne s'est un jour permis de tels propos en ma présence ! Un Duc-Commandant...

Mais le problème réside peut-être là. Si je me sens si peu soutenu dans mon entreprise pour la purge de l'Empire contre la folie de D'Arken, c'est peut-être parce que personne n'ose me faire une quelconque réflexion. Cela ne se fait pas. Le Duc-Commandant est assez sage pour trouver une solution. Reposons-nous sur le Duc-Commandant.

Je ne laissais échapper aucun soupir.

L'amusant petit duel suivait son cours. Dès les premières secondes je pensais qu'Aoi Tomoe n'avait pas fait le bon choix sur le râtelier. C'était sous-estimer ses aptitudes du maniement à la lance. Elle se défendait bien, j'eus même du mal à tenir ma défense pendant quelques passes. Mais celui qui peut me vaincre lorsque j'ai la garde de mon épée à la main n'est pas encore né. A moins bien sûr d'être de cette race étrange que sont les Inquisiteurs, je ne pense pas faire le poids face à quelques Ombres bien placées. Les Agents de D'Arken ne se battent jamais à la loyale. C'est une chose dont je ne pouvais les blâmer: ils apprenent à la mauvaise école et pour le bien de l'Empire il faut être sans pitié pour les hérétiques terroristes.

Le jeu de mains du soldat rivalisait avec mon jeu de jambes dévastateur. Nous aurions pu tenir longtemps ainsi. Jusqu'à ce que l'un de nous tombe de fatigue. Ou bien jusqu'à ce que je me décide d'être vraiment impitoyable. Seulement, je n'en voyais pas l'utilité. Aoi Tomoe n'était pas mon ennemie et elle se battait bien malgré le désavantage de son arme face à la mienne. Ce petit duel servait juste à l'éprouver, pas à la tuer.

La lance me frôla d'un peu trop près. J'esquivais sa trajectoire au dernier moment mais pas assez rapidement. Un bleu allait orner ma joue pour quelques jours.

« Il suffit. »

Je rengainais mon épée dans le fourreau qui pendait à ma ceinture. Je ne craignais pas pour ma vie, j'avais peut-être tort car Aoi Tomoe était toujours armée et il n'y avait aucun Garde dans la pièce. Mais je n'avais jusque là essuyé aucune tentative d'assassinat. D'Arken se montrait prudent. Et je pensais être apte à maîtriser une demoiselle en furie, puisse-t-elle être une professionnelle dans l'art du maniement de la lance. Avec Aoi il suffirait de lui décrocher un sourire suggestif pour la pétrifier sur place... A moins bien sûr que sa passion ne soit qu'un jeu d'actrice.

« Si cette jeune femme charmante et ingénieuse n'est pas digne de confiance, il conviendrait de m'apporter des preuves avant d’asséner de telles allégations. »

Ce n'était pas une mauvaise idée. Récolte un peu plus d'informations sur Zaïna pouvait s'avérer utile. Au delà de la simple jalousie féminine, Aoi Tomoe avait peut-être perçu une vérité. J'attendis la réponse de mon interlocutrice en l'observant d'un air pincé.
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Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi] Vide
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Je fermerais les yeux si tu immoles D'Arken par le feu [Aoi]

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