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| Je vais te frapper tellement fort que ta mère aura mal pendant des semaines... [PV Ezhekiel, Ann et Genesio] | |
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Uriel D'Arken Mort(e) tragiquement
♦ Sexe : ♦ Influence : 620 ♦ Messages : 2351 ♦ Âge du perso' : 35 ♦ Fiche : It's me, Uriel ! ♦ Protecteur : The Emperor Protects ! ♦ Date d'inscription : 27/03/2010 ♦ Age : 34
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| Sujet: Je vais te frapper tellement fort que ta mère aura mal pendant des semaines... [PV Ezhekiel, Ann et Genesio] Ven 16 Mar - 22:26 | |
| Rappel du premier message :
Uriel se remit assez rapidement de sa rencontre avec Karl Ulsperger. Après tout, d'un point de vue physique, ce ne fut qu'un viol, par une nuit, où il avait goûté à une drogue trop puissante pour son corps fragile. Il n'a même pas été particulièrement battu. Un bleu par-ci, par-là et voilà, l'incident était clos. Jusqu'à ce que quelqu'un mettrait la main sur le Docteur pour lui faire faire sa fête. Emile Paole serait parfait... Mais en plus d'être occupé, il risquerait de faire apprécier au scientifique son sort. En plus d'être sadique, Karl était passablement maso. Et ça, ça rendait les choses plus délicates. Ainsi, le marquis D'Arken devait se contenter de ternir sa réputation et continuer de cracher son venin de religieux sur la science dans son grand ensemble.
D'ailleurs, il allait en avoir l'occasion dans l'heure : il était temps de se présenter, en toute intimité, devant l'Empereur en compagnie des deux autres personnes les plus puissantes de la Capitale et de l'Empire tout entier. Caste à part, située entre les Walhgren et les Gouverneurs, les conseillers du souverain, ses ministres et exécutants détenaient un pouvoir immense, supérieur à celui du Sénat, dans les faits au moins. L'immense salle du trône disposait également d'une table, qui apparaissait là selon les besoins, ainsi que des sièges, dignes des fesses qui se posaient dessus. Bien entendu, Ann Talfingen était à l'origine de l'organisation. Depuis la fin de la Régence, elle remplissait admirablement bien son rôle d'Intendante impériale. Le Haut Prêtre et elle-même étaient les égaux d'un homme bien plus calme encore et plus éloigné de la politique. Le Duc-Commandant Genesio Demichellis, supérieur de la Garde Impériale et Magistrat suprême. Tous les trois ne s'inclinaient que devant l'Empereur en personne et le secondaient dans la gestion de son Etat et de sa Cité.
Malgré sa santé encore fragilisée par ses épreuves nocturnes et la magie du Sang (et la maladie de naissance), Uriel était venu tôt au Palais. Non seulement il préférait être là à l'arrivée du Duc, mais il aimait réveiller sa Majesté lui-même. L'époque, où il le faisait tous les jours, lui manquait parfois. Ezhekiel Ier n'était plus un enfant, mais... Quand même. Il resterait pour toujours le plus beau des petits garçons que la Terre n'ait jamais porté. Le voir dormir et émerger du monde des rêves était un spectacle rare et d'une beauté unique. Après l'avoir savouré, le blond put profiter de la sainte et revigorante présence du monarque. Jeune ou non, un Walhgren restait un Walhgren : la source de toute énergie et motivation en ce monde. Uriel s'en sentait mieux de minute en minute. Il accompagna d'ailleurs sa Majesté durant le déjeuner, s'intéressant à l'opinion que celle-ci se faisait notamment de la Princesse Nocturnae... La place aux côtés de l'Empereur devait un jour se remplir. Et elle devait l'être par une demoiselle digne de cet honneur...
Vint ensuite le moment de rejoindre la salle du Trône, coeur du Palais Impérial, pour y retrouver les deux autres Ministres. Plusieurs choses devraient sans doute être discutées. Des plus ordinaires, d'ordre financier, en passant par les plaintes incessantes du Duc concernant les droits trop larges de l'Inquisition, jusqu'aux décisions telles que l'avenir de la Province d'Überhal : la mort de la jeune duchesse Eleanor n'était pas anodine sur le plan politique. Il n'y aurait personne pour s'assurer de la succession du gouverneur actuel. Entre l'arrogant comte d'Agasthel et une dizaine de familles nobles qui étaient prêtes à tout pour prendre le relais... Il fallait en discuter avant d'interroger le Sénat sur la chose. D'autre part, certains sujets allaient peut-être encore émerger d'eux-mêmes, comme d'habitude.
"Demoiselle Talfingen... Monsieur le Duc... " - Sourire à la première, regard noir au second. - "Sous le ciel et sous le soleil, je vous salue."
Parole à ceux qui veulent ouvrir les discussions... Peut-être Ann, la seule à ne pas être bardée de titres ici (comme si la confiance totale de l'Empereur ne suffisait pas), particulièrement compétente et toujours préparée. A moins que le petit soldat de plomb n'ait quelque chose à dire de sa voix plaintive ? |
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Auteur | Message |
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Genesio Demichellis Ʊ Duc-Commandant Ʊ
♦ Influence : 263 ♦ Messages : 34 ♦ Âge du perso' : 38 ♦ Fiche : Mônsieur G et le dossier ♦ Protecteur : Il a surtout besoin d'alliés... ♦ Date d'inscription : 14/12/2011 ♦ Age : 33
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| Sujet: Re: Je vais te frapper tellement fort que ta mère aura mal pendant des semaines... [PV Ezhekiel, Ann et Genesio] Sam 23 Juin - 9:44 | |
| Je ne suis qu'un homme, pas un mage dégénéré obsédé par le contrôle absolu. L'Exodum n'est qu'une sombre institution pour moi, je ne sais pas ce qu'il s'y passe et je doute l'apprendre un jour. Je dirige la Garde et pour le bien de l'Empire je préfère me concentrer sur cette tache. Je n'agirais jamais sur la science pour de multiples raisons : un soldat loyal est tiraillé entre le bien du peuple et l'atout stratégique de toute invention ; les Walhgren n'ont jamais reculé face à ce qui les renforce ; un Empire ne peut ignorer la modernité et le changement.
Je ne peux et je ne veux agir sur l'Exodum mais cela ne m'empêche pas de conseiller Sa Majesté. Après tout nous sommes là pour ça. La voix de l'Intendante s'élève et nous raisonne. Les choses ne peuvent pas continuer, un renouveau est nécessaire. Nous ramassons les pots cassés des ancêtres Walhgren qui n'avaient pas eu l'occasion de songer à toutes les conséquences de leurs actes. Réglementer la science à ses débuts aurait été plus sage mais qui aurait pu deviner ? Lorsque le résultat immédiat est nécessaire peu importe les failles. La famille Walhgren n'a jamais lésiné sur les moyens ; ils sont plus portés action que diplomatie.
« Il y a du bon dans la proposition de Dame Talfingen. Je ne connais pas assez le milieu pour songer à une solution réellement efficace. Peut-être faudrait-il travailler à ce sujet sur le long terme ? Les scientifiques sont habitués à leur liberté. Même réglementés je pense qu'ils trouveront le moyen de continuer des expériences que l'Empereur n'aurait pas approuvé. Ce n'est pas un problème à prendre à la légère, il faut garder cette question à l'esprit. »
Ann Talfingen pensait qu'il était plus important de s'occuper de l'Exodum plutôt que des bas-fonds. Je pensais le contraire. A mes yeux la science n'était pas un problème majeur. Si nous pouvions limiter voir éradiquer les hérétiques et les assoiffés de violence envers l'Empereur, la question des inventions volées ou données sous le manteau ne serait plus d'actualité. L'organisation chaotique de l'Exodum était à revoir sans aucun doute mais ce n'était pas notre priorité. Le problème des bas-fonds était plus urgent. L'idée de l'Empereur était très séduisante. Les Walhgren ont toujours eu cette attirance pour le spectaculaire et l'efficace. Ce qui dérangeait ici, c'était la vie des pauvres innocents.
« Nous pourrions voir la chose sous cet angle : une destruction des bas-fonds par secteurs bien définis dans le but de pouvoir contrôler les mouvements de foule. Ce serait un projet de grande envergure Votre Majesté, il faudra être patient» Je fis une petite pause pour m'assurer de l'intérêt et de l'avis de tous. Je m'apprêtais à déployer un plan stratégique comme j'en avais l'habitude. Quelques gestes précis accompagnaient mon discours.
« Imaginons la situation. Nous délimitons sur une carte les bas-fonds en plusieurs secteurs de taille raisonnable.
Nous aménageons en lits un grand bâtiment disponible dans la capitale, si possible pas trop éloigné de tout - l'isolement peut être un motif de mécontentement.
Dans ce bâtiment transformé en gigantesque dortoir, nous logerons temporairement les habitants des bas-fonds. Il s'agit seulement de leur offrir un toit pendant la durée des travaux de leur secteur. Il faudra par la suite les reloger dans leur quartier remis à neuf. Ce sera une dépense mais si nous assainissons les bas-fonds ce n'est pas pour créer de nouveaux mécontents privés de logis. Un maître architecte devrait pouvoir proposer des solutions avantageuses.
Tous les préparatifs que j'ai mentionné précédemment devront être faits dans le plus grand secret. Il ne faut pas de fuites.
Parallèlement à la délimitation des bas-fonds en secteurs sur une carte, dès le début de la procédure la Garde commencerait à se déployer progressivement à toutes les sorties de la ville. Le but est de contrôler la population sortant des murs d'Ishtar. Une fois tous les préparatifs terminés, le premier secteur des bas-fonds sélectionné, nous passerions à l'annonce officielle.
Cinq jours avant la destruction du secteur choisi, nous ferions l'annonce publique et dépêcherions une escouade pour du porte-à-porte dans le secteur voué à la destruction. Le but est d'informer la population concernée et d'éviter les morts inutiles. De ce fait nous pourrions à la fois contrôler et répertorier officiellement le flux des habitants des bas-fonds, réorganiser progressivement le quartier et veiller à la satisfaction du peuple tout en étant vigilant sur les mouvements suspects ou les tentatives de fuite puisque la capitale serait cloisonnée par la Garde... Et je pense que les hommes de Monsieur D'Arken ne seraient pas de trop dans cette entreprise de longue haleine. Voilà pour ma suggestion Votre Majesté »
C'était vrai. Quelques bras en plus feraient la différence face aux terroristes et autres renégats. Pour le bien de l'Empire. Et pour lui donner une occasion de faire un faux pas. Ses soldats sont bien trop zélés... Occupé par ce grand projet, le Marquis n'aurait pas le temps de déteindre sur l'Empereur. Si je ne pouvais pas le supprimer il suffisait de l'éloigner. |
| | | Ann Talfingen ♦ Travailleur ♦
♦ Sexe : ♦ Influence : 349 ♦ Messages : 125 ♦ Âge du perso' : 30 ♦ Date d'inscription : 20/07/2011 ♦ Age : 40
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| Sujet: Re: Je vais te frapper tellement fort que ta mère aura mal pendant des semaines... [PV Ezhekiel, Ann et Genesio] Sam 23 Juin - 11:04 | |
| Crétins, andouilles, boulets, gamins pubères sous hormones, les hommes, tous les mêmes, facile à manipuler pour peu qu’on les amène à aller dans le bon sens. Non, mais, se rendaient-ils seulement compte qu’ils allaient tous les trois dans le même sens ? C’était parfait, pour une fois, Uriel et Génésio semblaient prêts à agir de concert. Bien sûr, Ann n’était pas dupe, elle savait que c’était juste pour se faire de bien meilleure vacheries par la suite. Mais à vrai dire, celui qui l’inquiétait, c’était Ezhekiel, il devenait si… agressif, assoiffé de bataille, de conquête. Mais c’était les propos d’un enfant qui voulait jouer à la guerre, les propos d’un jeune homme qui n’avait pas connus les horreurs du combat, le poids des morts et la souffrance, tant physique que morale. Elle avait toujours bonne espoir de le pousser à être un monarque éclairé, lui donner la gloire en étant le souverain qui fera avancer Ishtar vers la connaissance, pas en faire un guerrier de plus, sa lignée, très ancienne, comprenait des dizaines et des dizaines d’empereurs comme celui qu’il voulait devenir, il ne serait finalement qu’un nom de plus perdu sur une liste de guerrier, bien triste héritage, si… banal.
Dans tous les cas, Ann était bien souriante pour une personne qui venait de se faire contredire par trois hommes aussi puissants. Bon, ils allaient vite comprendre qu’ils venaient tous de se faire gentiment avoir alors qu’elle les avait plus ou moins pousser à dévoiler leurs plans. Sans doute lui pardonneraient-ils cette gentille manipulation qui était de bonne guerre.
Et bien messieurs, vous me voyez rassurée. Il y a encire cinq minutes, vous parliez de la simple possibilité de simplement tout faire sauter joyeusement sans chercher plus loin.
Et qu’ils ne viennent pas lui dire le contraire, les trois en étaient parfaitement capables !
Mais finalement, je suis rassurée de voir que vous avez des plans précis et des idées pour ce problème.
Et les propositions étaient loin d’être idiote même si elles présentaient des failles ou des trous qu’il fallait colmater. Mais c’était avant tout des petits détails à voir.
Je peux déjà travailler à vous fournir des estimations sur les coûts de reconstruction. Mais comme vos remarques le font savoir, le véritable problème vient des habitants de ce quartier dont nous n’avons pas de recensement. Soyons honnêtes, une partie de la population locale a perdu foi en l’Empire et préfère soutenir ces hérétiques, déloger tout ce beau monde va être difficile et nécessitera des moyens.
Elle marqua une courte pause avant de reprendre, lançant cette fois son regard sur le duc-commandant.
Les propositions de monsieur le duc-commandant sont intéressantes mais je vois déjà plusieurs défis à relever. En premier lieu, cartographier les lieux ne sera pas aisé, rappelons que ce quartier a été modifié sauvagement par chacun de ses habitants, il pullule de repaires secrets, de caves, de passages en tout genre. Ensuite, le problème des habitants. Nous savons de nos jours que les hérétiques sont nombreux dans ces quartiers mais nous ne connaissons pas les visages et les noms de tous, seulement des plus connus comme le benjamin de la famille des De l’Ombrage. A moins que son excellence dispose de renseignement plus détaillés sur les hérétiques de l’Empire.
Cette fois-ci, elle s’adressait à Uriel, zélé comme l’étaient lui et ses hommes, il devait bien avoir les renseignements nécessaires.
Sinon nous prenons le risque de voir des hérétiques et des traitres s’en sortir comme de simples civils. Mais en parallèle, nous ne pouvons pas non plus exterminer toute la population des bas-fonds. Le peuple n’y verrait pas des dommages collatéraux mais un massacre gratuit qui planterait les graines de la ruine de l’Empire.
Doucement mais surement, elle essayait de raisonner l’Empereur, d’éviter qu’il ne parte sur une pente de massacres, de lui faire comprendre que s’il s’y prenait mal, il ne serait pas perçu comme un grand conquérant mais comme le raté qui avait mené l’Empire au chaos. Décidément, elle avait obtenu le boulot le plus stressant de l’Empire… |
| | | | Sujet: Re: Je vais te frapper tellement fort que ta mère aura mal pendant des semaines... [PV Ezhekiel, Ann et Genesio] Dim 16 Sep - 11:26 | |
| De nombreuses choses étaient en train de se jouer à cet instant même. L'avenir d'une bonne partie de la population allait être décidé pour le meilleur et pour le pire. Se présentait à lui les premières vraies grandes décisions qu'il allait prendre en tant qu'Empereur. Plutôt bien entouré, les propositions fusaient dans tous les sens. Certaines n'étaient pas pour lui déplaire. Avoir un meilleur controle sur ses Scientifiques en faisait partie. Il aimait beaucoup ses scientifiques et ses ingénieurs, cependant... Ils ne lui étaient pas tous fidèles ou pas entièrement. C'était un fait. Pourtant, de tous, c'était bien eux qu'il avait le plus favorisé.
« J'aime l'idée... Cela ne fera pas de mal à nos chers innovateurs d'être un peu surveillés. Je veux savoir ce qu'ils font, que ce soit bon ou mauvais, moral ou pas. Les rapports resteront secrets. Nous couperons les subsides à ceux qui refusent... Et je suis sûr que Monsieur d'Arken et le Duc-commandant se feront un plaisir d'arrêter les plus recalcitrants. »
Tout cela le rendait joyeux. Le sentiment de faire quelque chose était assez agréable... Finalement, discuter de la vie des gens n'était pas aussi barbant qu'il ne l'avait pensé au départ. Il s'y ferait vite. Détruire les bas-fonds, ça, ça sera grisant...
« Il y a encore quelques minutes, Dame Talfingen, l'idée de détruire les quarties des bas fonds n'étaient même pas encore dans nos esprits... Laissez nous au moins quelques secondes pour élaborer des plans plus subtils. »
Ezhekiel n'avait pas particulièrement apprécié l'air suffisant de Ann. Que pensait-elle ? Ils étaient là pour discuter et échanger leurs idées. C'était le principe d'une telle réunion. Cependant, il fallait plus d'un quart de seconde pour mettre au point des plans plus élaborés que « Boum ! Plus de Bas-fond ! ».
« Pour ce qui est de déloger les habitants... Un simple avis de passage devrait suffire, comme l'a fait remarquer Monsieur Demichellis. Ils seront prévenus qu'ils doivent avoir quitter les lieux avant le début des travaux. On ne pourra pas nous blamer si certains se seront entêtés à rester. Le plus compliqué sera de leur offrir un logement temporaire le temps des travaux . L'idée du Duc-commandant me semble bonne. Il faudra trouver des bâtiments inutilisés assez grands pour ce projet. »
Cartographier les lieux serait plus simple une fois qu'ils auraient fait table rase de la zone...
« Faute de renseignement, nous ne pourront savoir qui est terroriste ou non... Nous devrons faire avec. Le but de cette opération sera principalement de réduire le nombre de leur cachette. Monsieur d'Arken et le Duc-commandant devront continuer à s'occuper des traitres en parallèle. Peut-être que placer quelques espions dans les bâtiments mis à la disposition des citoyens sera une bonne chose pour en repérer. »
Ou alors... Ou alors, ils pourraient débuter ces immenses travaux après une terrible tragédie. Que se passerait-il si, par mégarde, de grands feux débutaient dans le quartier ? Et si une monstrueuse attaque terroriste aurait lieue ? Ils seraient sans doute obligés de débuter de grands travaux de restaurations et de reloger une grande part de la population survivante... En mettant ce massacre sur le dos du Terrorisme. Les traitres perdraient indubitablement en charisme face au peuple et l'Empire apparaitrait à nouveau comme l'aile protectrice des citoyens. L'idée germait dans son esprit. Cependant, il préferait ne pas en parler immédiatement. Pas en présence d'Ann et du Duc. Ces deux là étaient fidèles à l'Empire et son peuple. Ezhekiel doutait qu'ils aprécient et cautionnent une pareille chose. Mieux valait laisser leur conscience tranquille. |
| | | Uriel D'Arken Mort(e) tragiquement
♦ Sexe : ♦ Influence : 620 ♦ Messages : 2351 ♦ Âge du perso' : 35 ♦ Fiche : It's me, Uriel ! ♦ Protecteur : The Emperor Protects ! ♦ Date d'inscription : 27/03/2010 ♦ Age : 34
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| Sujet: Re: Je vais te frapper tellement fort que ta mère aura mal pendant des semaines... [PV Ezhekiel, Ann et Genesio] Dim 16 Sep - 15:05 | |
| Uriel en venait à se demander, où les autres trouvaient le souffle pour parler autant. Il se souvenait du temps, où il arpentait lui-même les rues de la Capitale pour s'adresser au peuple, alors qu'il portait sa bague en argent depuis quelques semaines seulement. Mais les années s'étaient écoulées et, surtout ces dernières semaines, sa santé déclina irrémédiablement. Tous ses exercices de respiration dont l'Eglise avait le secret pouvaient retarder l'inévitable, mais il était proche de la fin. Son petit corps avait du mal à parler autant qu'avant. Sans parler des autres efforts.
Ses poumons saignaient pratiquement tous les jours et il doutait que cela allait cesser ou s'améliorer quelles que soient les herbes qu'il boive, mange ou même fume. De toute façon ses plaisirs et son rythme de vie allaient le tuer.
Genesio avait parlé comme s'il s'agissait d'un concours. Lui qui ne pouvait pas construire une phrase plus longue que cinq mots en présence de la Cour, faisait là un discours remarquable et agençait ses idées très vite. Il fallait croire que, puisqu'il allait dans le sens de l'Empereur, ce dernier lui prêtait un peu de sa faveur. Le petit blond se rendait compte qu'il ne pouvait avoir l'exclusivité de ce don. Qu'importe. Il avait déjà réussi assez de projets politiques. Et il en avait des bien meilleurs en tête.
C'est Ann qui remettait maintenant en doute les idées de l'Empereur. Ezhekiel ne pouvait pas encore cacher ses sentiments. D'ailleurs, Uriel supposait qu'un Walhgren aurait toujours du mal, dans la mesure où son humeur façonnait la réalité... Entendre le "Monsieur D'Arken" dans la bouche du monarque lui fit très plaisir, comme toujours. Les souvenirs de l'époque de la Régence lui revenaient. Ce garçon aux cheveux bleus qui courrait partout et venait se blottir contre lui... Enfin.
"Je pense que nous savons tous, Dame Talfingen, comment déloger les gens qui renient l'Empire. Cela fera des gens en moins à reloger. Au mieux, ils fourniront de la main-d'oeuvre. Dans le cas contraire, je suis certain que le Docteur Ulsperger sera ravi de les accueillir dans ce qui lui sert de lieu de travail. J'ai toujours eu l'impression qu'il ne manquait jamais de place."
Il se tut, pour reprendre son souffle. Sa position était claire : suivre Ezhekiel dans son plan et faire ce que les deux autres ne pouvaient ou ne voulaient pas faire, à savoir user de la force et s'abaisser à tout et à n'importe quoi pour rendre l'entreprise plus efficace. Uriel fut éduqué et formaté pour ne pas se préoccuper d'autre chose que l'Empire, l'Eglise et le bien de ceux-ci. Il ne concevait pas de plan aussi vil que celui qui naissait encore dans l'esprit de l'Empereur. Mais il n'aurait aucun mal à l'accepter. Sans doute, serait-il fier de son protégé. Le garçon ne se préoccupait pas du tout de la vie humaine, mais bien de lui-même, de l'Empire et de ses grandes idées. C'est ainsi que la dynastie avait toujours fonctionnait... Bien. Très bien.
"Nous pouvons envisager une solution temporaire sous forme de tentes, Votre Majesté. Si les ressources de la Garde et des Provinces les plus proches sont mises en oeuvre, l'Eglise pourra aisément accueillir ces gens sur ses terres, dans l'ancien marquisat D'Arken."
Les terres familiales d'Uriel se situaient à l'extérieur de la ville et comprenaient plusieurs villages agricoles et un modeste manoir : assez d'espace pour y loger beaucoup de gens. Le clergé en assurait la gestion depuis que Uriel, dernier propriétaire du titre, les fit intégrer au patrimoine clérical. Il faudrait, bien sûr, laisser la Garde apporter son soutien logistique à la chose... Mais il y avait de l'idée. La métropole impériale ne disposait pas d'assez de place de son côté pour accueillir un supplément de la population. A moins de demander à chaque aristocrate d'héberger quelques roturiers chez lui... Cependant, cela, on pouvait difficilement l'appliquer, même si le concept paraissait amusant.
Une nouvelle douleur dans la poitrine obligea Uriel à se mordre la lèvre inférieure pour éviter de crier. Ce serait le genre de faux-pas que Demichellis ne raterait pas. Néanmoins, il sentait qu'il allait devoir sortir d'ici. Et probablement ne pas revenir aujourd'hui. Cela le faisait rougir de colère. La main sur la poitrine, il se leva, pour s'incliner, face au Trône, juste après.
"Votre Majesté, je vous demande la permission de me retirer. Ma santé m'empêche de servir l'Empire comme je l'aimerai. Sachez néanmoins que les décisions de ce Conseil auront mon soutien plein et entier."
Bien sûr. Comment ne pas soutenir l'Empereur bien-aimé... |
| | | Genesio Demichellis Ʊ Duc-Commandant Ʊ
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| Sujet: Re: Je vais te frapper tellement fort que ta mère aura mal pendant des semaines... [PV Ezhekiel, Ann et Genesio] Dim 16 Sep - 16:37 | |
| Mon plan n'était pas sans faille. Les réunions du Conseil étaient capitales pour l'équilibre des nouveaux projets, j'aimais cette dynamique où l'un complétait l'autre... Même lorsque cela incluait Uriel D'Arken. A mon grand désarroi l'ex-Régent n'avait pas que de mauvaises idées. Impartial et juste, j'étais dans l'incapacité de lui attribuer tous les torts.
L’Intendante me semblait perdue. La discussion avançait plus vite qu'un boulet de canon et le cheminement de notre raisonnement n'était pas des plus exemplaires – nous étions lancés sur l'idée de détruire sans trop se soucier des vies mises en danger... Mais Ann Talfingen avait-elle réellement craint que l'on n'en reste là ? Cela m'étonnait d'elle, ce n'était pas son premier Conseil... Que celui qui soit capable de créer le projet parfait d'une seule tirade, d'un seul jet, lève la main !
Peut-être protégeait-elle ses propres intérêts. Chose tout à fait compréhensible. Il est aussi aisé de se couvrir de gloire en un instant que de perdre sa tête en un éclair. Un certain effort était fait sur la justice mais pas au point de se leurrer : s'attirer les foudres de l'Empereur ou de son précepteur préféré raccourcissait étrangement l'espérance de vie. Ou la rendait beaucoup plus difficile. Ann Talfingen avait déjà prouvé l'étendue de ses ressources en se hissant jusqu'à l'un des postes les plus prisés de la Cour... Tentative d'apaisement pour son propre compte ou véritable crainte des intérêts des habitants des bas-fonds ? Quelle importance. L'Empereur finissait toujours par trancher.
L'annonce discrète mais implacable de la perte de foi des citoyens vis à vis de l'Empire me rendit plus sombre que jamais. Je n'aimais pas entendre cette remarque. L'Intendante énonçait un fait que j'avais été contraint d'accepter depuis longtemps – il faudrait être faible, fou ou fanatique pour occulter une telle vérité – mais mon impartialité et mon souci de la vérité ne m'empêchaient pas de ressentir un certain malaise à propos de cette mauvaise cote de popularité. Quel est l'intérêt d'un Empire si ces citoyens ne lui accordent aucun crédit ? J'enviais D'Arken ; pour lui il n'y avait que deux choses qui comptaient. Que tout le reste soit vacillant ou hostile ne devait pas l'empêcher de dormir. Moi j'étais torturé.
Selon les règles un Duc-Commandant ne doit jamais calquer son comportement sur ses émotions.
Je me tournais à nouveau vers l'Empereur et pus replonger dans la discussion sans trop de mal. La présence de Sa Majesté me permettait de ne pas oublier mes objectifs. Mes devoirs.
Quand à l'ex-Régent... Je n'étais sans doute pas le seul à comprendre les sous-entendus de sa tirade. Voilà qui n'allait pas plaire à Mademoiselle l'Intendante. A mes yeux, le Haut-Prêtre suggérait tout simplement de réduire à l'état d'esclave ou de cobaye de laboratoire n'importe quel citoyen mécontent de l'Empire. Un schéma classique dans la bouche du Marquis. Assez effrayant cependant, pour ma part je n'avais pas la sensation qu'il parlait uniquement des terroristes et des hérétiques mais aussi de ces pauvres gens mécontents de la politique actuelle.
Que de telles paroles puissent franchir les lèvres du père hiérarchique de la religion de millions de citoyens ne me surprenait pas. Je n'étais toutefois pas habitué à entendre un D'Arken privé de tout artifice diplomatique dégoulinant de perversité comme il en usait habituellement. S'était-il oublié, l'espace d'un instant ? Son sentiment de puissance et de sécurité était peut-être bien plus fort que je ne pouvais me l'imaginer.
Le plus malheureux dans tout cela c'est que personne n'allait le contredire ou le remettre à sa place. L'Empereur n'avait pas encore le profil du souverain bienveillant défendant à corps perdu les intérêts humains. D'Arken pourrait parler de génocide sans aucun ambage, j'étais intimement persuadé que Sa Majesté approuverait. Ezhekiel Walhgren était jeune et avait grandi dans l'aura dégénérée du Marquis. Mais tout n'était pas perdu. J'avais foi en notre Empereur. La lignée Impériale s'était rarement trompée. Et puis nous étions là, nous les Conseillers.
« L'idée des tentes est intéressante, je dois bien l'avouer. » Bien plus que celle de loger les citoyens des bas-fonds dans le marquisat D'Arken. C'était ses terres, les terres de l’Église et là bas la Garde Impériale n'aurait pas beaucoup de poids. En théorie cette solution était très honorable et serait sans aucun doute appréciée des citoyens mais cela n'arrangeait pas mes affaires. Mais soit. Le bien être du peuple avant tout. « Le marquisat également » soufflais-je d'un ton bien plus résigné que je ne l'aurais voulu.
Ma contribution s'arrêtait là. Nous avions étalé les grandes lignes de notre plan de rénovation, le reste ne serait que broutilles logistiques. Je devais faire en sorte que la Garde soit au plus près de cette affaire.
Je ne pris pas la peine de saluer l'Ex-Régent qui prenait congé. Si seulement ses indispositions s'étaient manifestées plus tôt... Il avait eu la chance de pouvoir participer aux questions les plus importantes. Que restait-il à régler ?
« J'imagine que Votre Majesté ne souhaite pas poursuivre le Conseil en l'absence de l'un de ses membres ? Nous avons déjà traité les plus grandes affaires il me semble... D'autres questions m'auraient-elles échappé ? Peut-être avez-vous quelques remarques à nous transmettre Votre Majesté... »
L'occasion de parler à un Ezhekiel Walhgren dans de bonnes dispositions et libéré de son serpent de précepteur était une chance unique qu'il ne fallait pas louper. |
| | | Ann Talfingen ♦ Travailleur ♦
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| Sujet: Re: Je vais te frapper tellement fort que ta mère aura mal pendant des semaines... [PV Ezhekiel, Ann et Genesio] Jeu 20 Sep - 14:33 | |
| Bien évidemment qu’Ann savait très bien qu’on ne montait pas un tel plan comme ça en cinq minutes, il ne fallait pas croire qu’elle était l’exemple même des ragots que l’on fait courir sur les femmes ayant sa couleur de cheveux. Elle en était arrivée là en jouant finement, même les fausses notes. D’un certain côté, elle avait provoqué un mécontentement chez l’Empereur mais elle retrouvait là-dedans un signe encourageant. En effet, il semblait capable de faire preuve d’autorité, de prendre des décisions et de s’y tenir. Savoir en assumer les conséquences, ça viendrait sur le plus long terme. Pour le reste, elle observait beaucoup les visages et les expressions. Le duc-commandant semblait perplexe. La relation entre le haut-prêtre et l’empereur était dur à définir. Certes, le jeune monarque subissait une influence poussée du petit truc malade mais ce dernier n’agissait pas dans son intérêt personnel, non ce qui ressortait de lui envers l’Empereur était une sorte de… vénération ? Un peu malsain tout ça mais ça donnait finalement de la marge à Ezhekiel qui prenait ses décisions tout seul, le fait qu’elles plaisent à d’Arken était un plus. Tant qu’il serait là, ça continuerait ainsi, il faudrait attendre sa mort pour voir une évolution.
Après, Ann n’était pas comme tous ces nobles lèches-couilles qui allaient féliciter l’empereur à chaque idée. Ann était loyale, mais sa loyauté était réelle, c’était la loyauté qui consistait à dire ce qui devait être dit, à aider et non à suivre comme un mouton. Même si certains jugeaient ça dangereux ou débile, elle continuerait de le faire, c’était sa façon à elle de le servir. Si l’empereur ne tolérait plus un jour cette façon qu’elle avait de lui être loyale, alors… et bien, il se débarrasserait simplement d’elle. Mais si un jour, par malheur, on en arrivait là, ça voudrait dire que de toute façon, elle ne pourrait plus rien faire pour l’aider.
Pour le reste, on pourrait sans doute faire passer sa tirade d’apaisement comme une façon pour la seule dame du groupe de calmer les hormones parfaitement masculines des trois hommes autour d’elle. Mais pour le moment, elle se taisait et les laissait parler et décider de tout, elle avait épuisé son capital parole et contradiction pour le moment, plus ne plairait pas à Ezhekiel. Il fallait dire que c’était difficile de placer des paroles de modérations à un fanatique et un gros bourrin en puissance, ils avaient beau s’en défendre, plus ils faisaient de sang et de dégâts, mieux ça leur allait.
Je suis sûre que monsieur Ulsperger en sera ravi… s’il ne s’est pas fait sauter avec un de ses produits avant…
Oups, elle déraillait la blonde, mais en même temps… le sire Ulsperger était un dingue de première, tout le monde le savait, qu’il se fasse sauter avec un produit, qu’un esclave se rebelle, ou autre était loin d’être dans l’ordre de l’improbable et par l’Ombre, que ça rendrait service à la société !
Si vous me le permettez, je vous aiderais à mettre en place toute la logistique nécessaire à ce déplacement de foule. Pour le reste, je crois que nous pouvons tous nous en remettre aux compétences de vos hommes.
Disait-elle à l’égard des deux autres conseillers, histoire de montrer qu’elle ne prenait toujours pas partie dans leur rivalité. D’ailleurs, la bataille allait se terminer faute de combattants, la santé d’Uriel lui jouait encore un mauvais tour vu qu’il demandait à se retirer. Lorsqu’il passa, Ann inclina la tête poliment en guise de respect. De son côté, le duc voulait clore la séance même si ça façon de parler était une invitation à continuer sans le marquis. Mais peut-être qu’Ann avait effectivement une question à soumettre.
Je pense que nous avons fait le tour des grands points. Néanmoins si sa majesté me le permets, il y a une… question qui reste en suspend. Cela concerne les prétendantes au rôle d’Impératrice. La question n’est pas encore une urgence mais il faudrait tout de même y faire le point à un moment.
Pas la peine d’avoir le marquis pour ça, on savait déjà qui était sa favorite dans l’histoire mais si le jeune empereur acceptait d’aborder le sujet, ce serait l’occasion d’avoir son avis et celui du duc-commandant… |
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