L'Empire Ishtar
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 Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan

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Morgana Sigvard
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Morgana Sigvard

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MessageSujet: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyMar 6 Déc - 15:05



Morgana voulait passer une journée tranquille et au début, elle avait tout fait pour que son vœu se réalise. La veille, elle n'avait pas trainé dans les rues après la tombée de la nuit. Elle s'était rendue tout droit dans sa tanière, un bol de restes du restaurant à la main. Ce matin au marché, elle avait commencé bien sagement les courses pour son chef, sans se mêler aux conversations, en ignorant tous les secrets que les gens s'échangeaient en chuchotant derrière une cagette de pommes de terre.

Si la jeune femme prenait tant de soin à s'écarter de son rôle d'informateur, c'était pour mieux y replonger par la suite. Elle voulait prendre du recul pendant quelques jours, se tenir éloignée des problèmes et réfléchir sur les derniers évènements. Il y avait eu de bonnes et de mauvaises nouvelles. Elle avait fait des erreurs, et elle n'avait encore trouvé personne pour troquer ses informations sur l'Église contre quelques tuyaux sur la Résistance...

Les nouveaux pouvoirs de l'Église... C'était à la fois fantastique et très angoissant. Morgana n'avait pas assisté elle-même au prodige, mais sa source était plutôt fiable, et la supposition, plutôt bonne. Après tout, ils étaient capables du pire... Ils pouvaient donc également faire le meilleur ! Mais c'était une question de point de vue. Les révoltés, s'ils avaient eu vent de la nouvelle, devaient trembler et s'indigner. Le plus farouche d'entre eux était tombé, mais la relève du célèbre Mist était sans doute en train de grandir, grandir... Pour éclater là où on ne l'attendrait pas.

Sans compter le travail titanesque des forgerons... Ça aussi c'était...

Morgana avait chassé toutes ses pensées d'un revers de main. Aujourd'hui c'était vacances. Pas besoin de penser à l'Empereur, au Haut-Prêtre et à tous ceux qui tentaient de se dresser contre le Pouvoir et l'Ombre. La jeune femme avait du mal à rester neutre dans sa résolution du jour, mais elle faisait des efforts. Ses emplettes étaient bientôt terminées, il fallait rentrer rapidement au restaurant avec toutes ces victuailles. Une fois qu'elle était en salle armée de son plateau, les conspirations se faisaient moins tentantes. Mais avant de sortir du marché, elle était passée près de l'étal d'étoffes. Elle n'en avait acheté qu'une seule, une fois, mais le vendeur la connaissait très bien. Il connaissait son prénom, Morgana le lui avait dévoilé au détour d'une conversation lorsqu'elle avait tenté de marchander le prix d'une étoffe émeraude. A chaque fois qu'elle faisait les courses pour le restaurant, elle passait toujours saluer ce marchand.

Ce jour là, elle s'était arrêtée pour admirer le nouvel arrivage. Hors de prix, évidement. Il y avait un autre homme qui cherchait quelque chose, il était très mince dans le genre épouvantail, et Morgana l'avait totalement ignoré... Jusqu'à ce qu'il tourne légèrement le visage vers elle. Elle ne l'avait pas vu de face, mais ce bref aperçu avait mis tous ses sens en alerte.

Elle en avait vu des choses bizarres en Ishtar, depuis son arrivée. Mais là, c'était vraiment bizarre. Et la curiosité de Morgana était sans limites. Elle avait réagi au quart de tour, jetant sa résolution aux orties, profitant de la foule du marché et de son chargement de victuailles empaquetées pour créer une petite chute-collision improvisée. Le reste était passé comme une missive envoyée par pigeon voyageur, et cet étrange inconnu avait eu les poches allégées. La jeune femme espérait apprendre quelque chose de son petit larcin... Les résultats étaient au dessus de ses espérances: l'homme au tatouage en étoile se baladait avec une boite en métal dans la poche. Ce n'était pas bien gros, mais tout même assez curieux.

Juste après la fausse collision, Morgana s'était éclipsée après avoir ramassé presque tous ses paquets. Elle en avait oublié un, un sachet marron rempli d'herbes aromatiques... Avec à l'intérieur, une étiquette au nom du restaurant où elle travaillait.

La jeune Sigvard s'était dépêchée de disparaître dans la foule, elle avait détalé jusqu'au restaurant et commencé son service, la petite boite en métal pesant dans sa poche tout au long de la matinée. Elle avait hâte de l'ouvrir, mais il valait mieux attendre d'être tranquille.

Le chef lui donna sa pause en début d'après-midi. Le service était fermé jusqu'au crépuscule, Morgana avait enfin un peu de temps devant elle pour profiter de sa trouvaille. Elle se dépêcha de sortir du restaurant par la porte de service, marchant à grands pas vers la Place des Manèges. C'était un lieu très coloré, en particulier lorsque la nuit tombait. A cette heure-ci, les lieux étaient moins flamboyants, mais tout aussi peuplés et bruyants. L'endroit idéal, pour le meilleur comme le pire...

Depuis qu'elle était sortie du restaurant, Morgana avait eu une impression étrange. Elle ne savait pas si c'était l'excitation du mystère de la boîte bientôt révélé ou si c'était juste la sensation d'être suivie.

Elle était arrivée sur la place depuis peu, elle sortit fébrilement l'objet de la poche de son éternelle robe blanche... Heureusement cette petite boite n'avait pas de serrure... Morgana s'apprêtait à soulever le couvercle lorsqu'une présence se fit sentir, proche, bien trop proche. La jeune femme fourra précipitamment la boîte dans sa poche et se retourna d'un bloc vers l'ombre qui s'approchait. A cette heure de la journée, le soleil était éblouissant.

« Je peux vous aider ? » dit-elle poliment, une main placée au dessus de ses sourcils pour mieux distinguer son interlocuteur.
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Gabriel Sullivan

Gabriel Sullivan

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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyMer 7 Déc - 18:52

Gabriel Sullivan commençait à se faire connaître dans le quartier du Tchï, souvent en bon, mais surtout comme un homme riche. Vraiment riche, Sullivan ne l'était pas tellement, il pouvait se permettre de vivre de manière confortable, mais n'avait pas les moyens de se payer un palais royal. Le fait est qu'il en aurait eu les moyens si tout son argent ne filait pas dans ses composants et que tous ses composants ne filaient pas dans des explosions plus ou moins réussies. Il avait même usé de diamants un jour, ceux-ci ne se détruisirent pas, mais furent amalgamés avec du fer si bien que Gabriel eut assez étrangement la simple et pure paresse de refondre le métal et qu'ils sont toujours enfermés dans leur tombeau. Une boule grotesque et irrégulière.
Car Gabriel ne vivait que pour la science et était son pur esclave. Seulement, parfois, il venait à se demander si cette chère humanité ne méritait pas un peu plus son regard. C'était un de ses jours tranquilles où l'ingénieur avait enfin lâché ses mesures et sa chambre d'auberge (il y logeait encore, attendant que des dispositions soient prises à son encontre) pour mettre les pieds dehors. Emportant avec lui peu d'argent, il se faufila parmi les rues d'Ishtar.

Il était habillé sobrement, son long manteau lui tombait jusqu'au mollet, il remonta le col pour protéger son cou du froid, un pantalon droit et noir frottait sur des chaussures de cuir un peu usées, un chapeau haut de forme culminait sur sa tête et des gants fins de cuir couvraient ses mains blessées. Il ne dépassait de cet amoncellement de tissu que le visage fin de l'ingénieur et son énorme étoile comme signature. Gabriel détestait le froid. Il le haïssait du plus profond de son âme, autant ne pas vous causer de la manière dont il serait habillé quand l'hiver viendra réellement. Les spéculations iraient même jusqu'au fait qu'il ne quittera pas le doux feu ronronnant d'une cheminée.

Il commença à se promener dans le quartier où son auberge était implantée puis dériva vers les étals du grand marché d'Ishtar. Les mains constamment dans les poches, il n'avait aucun mal à se déplacer dans la foule compacte et glissait comme un un serpent parmi les gens. Dix ans à Wu Zang, ça vous forme un homme à la foule compacte des lieux publics, surtout lorsqu'une livraison urgente devait se faire. Il jetait un coup d'œil expert aux pierreries et composant que vendait un marchand juste à côté d'un deuxième revendeur, mais dont la spécialité était plus les chiffons. Sullivan leva à peine les yeux à sa gauche pour voir une broderie épaisse qui représentait des signes qui ne lui étaient pas inconnus. Il s'approcha donc, une femme fixait un drapé dont le prix devait dépasser son loyer pour six mois. Il la regarda vite fait et se concentra plus sur le tissu qui était couvert de symboles qui lui rappelaient ceux vus dans certains livres d'Al-Haïr. C'était une broderie d'une sorte de système solaire avec des inscriptions sur les côtés. Le tissu brun, jaune et rouge détonait un peu parmi les tissus aux motifs répétitifs. Il caressa les signes du bout des doigts et s'avança vers le marchand pour en savoir le prix lorsqu'il fut projeté en arrière.

La jeune femme qui l'avait bousculé n'était pas très fine, il l'aida à ramasser ses paquets et elle fila dans la foule. Elle oublia un sachet d'herbe que Sullivan tenait dans la main, il tenta de lui crier de revenir, mais celle-ci semblait être pressée.

Quelques secondes passèrent. Gabriel eut l'immédiat réflexe de fouiller dans ses poches pour vérifier si sa bourse d'argent était là. Elle y était. Bien, pour une fois, il avait été atteint de paranoïa véritable et ce n'était pas une voleuse. Il se tourna de nouveau vers le marchand avec un aimable sourire et mis la main dans sa poche gauche pour jouer avec la boîte qu'il portait toujours avec lui.

Désastre.

Infamie.

Elle avait disparu. Il tourna la tête une deuxième fois, brusquement, son visage se déchirant en une grimace profonde de haine et de rage, si bien que le vendeur d'étoffe essaya de se faire petit dans son échoppe. Malgré sa vue perçante, l'ingénieur ne réussit pas à localiser la tignasse légèrement rousse. Il souffla et se calma tranquillement. Perdit une deuxième fois son calme. Ses mains tremblaient comme un feuillage d'arbre balayé par le vent. Le marchand ne sachant que faire devant cet épouvantail sur le point d'exploser restait muet et contemplatif. Surtout contemplatif. Et très muet.
Sullivan posa les mains sur l'étoffe hors de prix et se pencha vers lui.


« Vous la connaissiez ?
-Oh...Oui. Elle vient souvent m'acheter des pièces de tissu.
-Son nom ?
-Je connais son prénom : Morgana.
-Et où habite-t-elle ?
-Oh, ça, monsieur, je ne sais pas.  »

Le regard de l'ingénieur se voila tandis qu'il imaginait le nombre d'armes que pourrait accueillir la peau et les tripes du marchand. Savait-il combien d'heures, combien d'alliages différents, combien de ratés y avait-il eu avant qu'il ne réussissent à faire voler ce papillon de métal de la manière exacte dont la nature leur avait accordé le vol ? Manifestement pas.
Il renâcla, se retint difficilement de balancer les tissus à la gueule du marchand et de l'étouffer avec. Le nez bas, le haut de forme enfoncé jusqu'au bas du front et l'air sombre, il rentra dans l'auberge d'une humeur de chien. Il claqua la porte de sa chambre dans un geste malheureux et balança ce qu'il avait dans les mains sur la table : Le tissu qu'il avait finalement acheté et le petit sac d'herbe aromatique. Il l'avait totalement oublié lui. Il se pencha sur l'étiquette qui l'ornait et vu le nom du restaurant.


« Par l'Empereur, si elle est bien là-bas, je vais à l'Église dès demain. »

Et elle l'était. Le patron lui parla de son employée, montra la salle où elle servait. Gabriel eut un sourire amusé et refusa d'aller s'y installer, demandant plutôt où était la porte de service et quand se finissait le service de la jeune fille. Le patron commença à se méfier, il demanda en fronçant les sourcils ce que l'homme voulait à son employée. Gabriel prétexta un coup de foudre pour la donzelle, mais un homme de son rang ne pouvait se permettre de draguer en public. Bref, il bluffa. Noblesse, amour impossible. La belle affaire. Il resta loin de la porte de service et ne fit que la suivre lorsqu'elle fila à travers la ville. Difficile de faire une filature lorsqu'on a une étoile sur l'œil, mais facile lorsque la personne ne se méfie pas et que l'on a la vue d'un ressortissant de Frickwitch.

Elle s'arrêta près de la place des manèges. Parmi toutes ses machines, Sullivan était parfaitement dans son élément. Un large sourire se posa sur ses lèvres tandis qu'il prit contenance. C'était le moment d'entrer en scène. Il s'avança vers la jeune femme. Sullivan était calme d'apparence et même un peu trop sûr de lui. Elle se retourna vers lui, demandant si elle pouvait l'aider.


« Vous pouvez. Mais en premier lieu, je me présente : Gabriel Sullivan. »

Il fit une large révérence, son corps fin sembla se casser en deux, ses bras s'ouvrirent, son haut de forme dans une main et l'autre grande ouverte. Puis il releva le visage, il avait un visage de renard : futé et moqueur. Il se releva et s'approcha un peu de la femme.

« Et j'ai perdu quelque chose. »

Il n'était pas menaçant, peut être un peu trop théâtral.
Si elle fuyait, il se jurait d'aller voir son patron et de l'accuser de tout le mal possible et imaginable. De la faire virer, de l'empêcher de vivre, de l'étouffer, de la détruire et même de finir par la voir crever dans un coin d'Ishtar, galeuse et en train de se faire prendre par je ne sais quelle créature. Si elle ne lui rendait pas sa précieuse invention, oui, voici ce qui se passerait. Mais en attendant.
Jouons.
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Morgana Sigvard
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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyVen 9 Déc - 13:10

Oh. Non.

Pas. Lui !

L'homme souriait, très sûr de lui. Il n'était pas menaçant, au contraire. Il prit même la peine de se présenter en s'inclinant... Morgana aurait préféré voir de la colère dans ses yeux, ses mâchoires contractées de fureur. Là, face à cette délicieuse apparition, elle ne pouvait tout simplement pas prévoir ce que l'homme préparait. Le calme est traitre.

Les nuages masquaient progressivement le soleil, la petite éclaircie de l'après-midi s'éteignait lentement. La jeune femme avait retiré la main posée sur son front, elle pouvait enfin jouir de toutes ses facultés visuelles. Tout s'était passé très vite au marché, elle n'avait pas eu le temps de détailler sa victime. Il était maintenant en face d'elle, et même si cela présageait quelques problèmes, Morgana était ravie. Elle pouvait l'observer à loisir.

Ce matin là, elle avait décidé de passer la plus banale des journées, mais en moins de deux secondes, cet homme l'avait détournée de sa résolution. La jeune femme voulait en savoir plus, et voilà qu'il se présentait devant elle avec le sourire. C'était un peu théâtral, agréable et terrifiant à la fois.

Il s'était rapproché d'elle, son instinct lui hurlait de reculer, de fuir, de jeter la boite aux pieds de son propriétaire puis de détaler sans jamais se retourner. Mais... non. Il fallait aller jusqu'au bout, elle n'avait pas rompu sa résolution en vain. C'était amusant, et ce serait peut-être utile...

« Je crois que l'on a tous perdu quelque chose, monsieur... Sullivan... » répondit doucement Morgana, en se délectant du nom de son interlocuteur comme d'un bonbon au miel. Ce n'était même pas son vrai nom peut-être. Mais la jeune fille l'aimait bien. « Sa fierté, sa gloire, sa fortune, son honneur, sa virginité... Les possibilités sont innombrables. Qu'avez vous perdu, Gabriel ? »

Tout en discutant, Morgana s'était rapprochée du muret le plus proche pour s'y appuyer légèrement. Autour d'eux, il y avait les manèges et la foule, mais d'où ils se tenaient, ils avaient surtout une vue parfaite sur les dessous du spectacle: l'arrière d'un manège étrange, les coulisses faites de rouages et de poulies. La jeune femme trouvait ce spectacle horrible mais fascinant à la fois. Les mécanismes n'avaient rien d'esthétique, il y avait la rouille et la graisse, les vis et les pistons... Mais sans tout cela, l'autre côté du manège, où les gens s'émerveillaient et riaient, ne pouvait exister.

Donnes moi de la boue et j'en ferais de l'or.

« Et vous pensez que je suis celle qui vous aidera à retrouver ce que vous avez perdu ? Voyons, je suis une simple jeune fille très très curieuse... Rien de plus. »

Petit sourire faussement modeste.

Morgana ne s'était pas encore présentée. C'était impoli, elle le savait, mais ne pas servir son identité sur un plateau d'argent, c'était le moyen d'avoir un minimum de contrôle sur n'importe quelle situation. La jeune femme voulait savoir comment Gabriel l'avait retrouvée. Il devait bien se douter que c'était elle qui lui avait dérobé sa fameuse boîte. Mais c'était mieux de ne pas en parler directement, pour sa propre sécurité. Et surtout, elle ne comptait pas rendre cette boite sans savoir ni voir de ses propres yeux ce qu'elle contenait. Elle se était prête à se battre bec et ongles pour assouvir sa curiosité. Ce Sullivan, avec cette allure et ce tatouage, avait forcément des liens avec quelques personnes intéressantes. Impossible de se balader avec une étoile sur le visage sans passer inaperçu. Qu'il soit acteur ou bouffon de l'Empereur, Morgana s'en fichait. Il lui plaisait bien, et puis surtout, il pouvait servir. C'était deux bonnes raisons de ne pas le laisser récupérer sa boîte tout de suite.
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Gabriel Sullivan

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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyMar 13 Déc - 20:48

Un sourire aimable qui se transformait peu à peu en un monstre de dents, qui tirait sur les cicatrices cachée sous le tatouage. Tout tournait autour d'eux, les manèges tournaient sur eux, les yeux fixes et vide des marionnettes de fer fixés dans le vide, accrochés là où le mouvement leur donnait le droit de s'accrocher. Les rouages s'entraînaient l'un l'autre dans une danse étrange, une bande cuir tournait de plus en plus vite, coincée dans une poulie. Une musique entêtante et joyeuse coulait parmi ce tas de mouvements bien programmés et Gabriel souriait. Que c'était beau.

Il aurait pu passer le nez dans les engrenages des dizaines d'heure, mais ce qui l'intéressait immédiatement, ce n'était pas cela, c'était la jeune fille en face de lui. Il tira sur le bout de ses gants pour les remettre bien en place en claquant de la langue discrètement. Il avait quelque chose à faire, il ne devait pas se laisser distraire. On lui avait volé sa plus belle belle invention, la seule qui ne pouvait être utilisée pour tuer qu'il avait pris le temps de terminer correctement. Elle n'eut pas peur de lui, qui aurait peur de lui ? Franchement.

Sullivan fonctionnait parfois en trois temps. En premier lieu, il y avait le commencement, la simplicité, le simple fait d'enclencher la machine. Le Tic. La suite, le Tac. Et le dernier mouvement, l'explosion totale. Le sourire non retenu était le Tac, le symbole assez convenu que Sullivan s'énervait, qu'il commençait à s'énerver doucement. Il n'avait pas vraiment envie de se retenir pour une femme peuple, il n'avait pas envie de garder son masque de calme et de commerçant devant une femme qui lui avait volé quelque chose. On ne s'attaque pas aussi facilement à un Sullivan.

Elle ne se présenta pas, il s'en fichait. Il se caressait la joue, suivant le contour bien facilement sensitif de son tatouage. Ses yeux bruns fixaient la femme, des lumières s'étaient allumée le long des attractions tandis que des nuages sombres se levaient sur la ville. Différentes ombres apparurent sous les pieds de Gabriel. Il leva les mains et haussa les épaules. Ces mouvements ressemblaient étrangement au mouvement des mécaniques, il ne serait pas faux de dire qu'il s'était imprégné du rythme de certaines machine dont il avait détaillé le fonctionnement à l'ouïe, à défaut de se faire subir la torture de ne pas les disséquer du regard.


« J'ai perdu une petite vie mécanique. Pas bien grande. Cette taille environ. »

Il montra la taille de la boîte avec ses mains gantés et s'approcha de la femme, il était à un demi mètre d'elle. Il joua avec le bord de son chapeau haut de forme un instant, appréciant de se donner un moment de flottement.

« C'est une chance de vous retrouver ici. Je crois vous avoir percuté tout à l'heure, vous n'auriez rien ramassé en trop, par hasard ? »

Il savait que c'était elle. Le regard de l'ingénieur sous l'ombre du bord de son chapeau était froid et pragmatique, cela détonnait avec son large sourire. Quelque chose ne collait pas chez Sullivan, c'était comme si il était composé de plusieurs parties. Puis on regard s'illumina, collant plus avec son sourire. Oh, puis merde, assez du masque.

« Assez joué, jeune femme, je sais que vous avez ce que je cherche. Comment vous l'avez eu ? Comment je vous ai trouvé ? Disons que nous ne voulons pas le savoir. Vous jouez à un jeu dangereux. C'est assez amusant. Dites moi plutôt votre nom et ce que vous attendez d'une pauvre boite. Ou de ma pauvre personne. »


Passons aux choses sérieuse. Il voulait sa boîte mais il devait convaincre la femme de lui rendre sans geste brusque. L'ingénieur resta prêt d'elle, assez prêt pour pouvoir la toucher s'il tendait le bras mais si elle s'approchait de lui, il fera un pas en arrière. Dans une étrange danse. Cette femme l'intéressait peu, ce qu'il y avait dans sa poche, surement.
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Morgana Sigvard
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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyMer 14 Déc - 22:52

Le sourire aimable de Gabriel Sullivan s'était tellement étiré sur ses joues que tout cet étalage de bonne volonté en devenait angoissant. Morgana avait connu bien pire situation. Il suffisait de penser à Zacharias Flash par exemple, cet informateur sans ni queue ni tête qui s'esquivait de toutes les situations avec un brio horriblement stupide. Il l'avait bien mise dans le pétrin, l'albinos. Ils étaient collègues pourtant.

La ronde des manèges installés tout autour d'eux accentuait le côté effrayant de Gabriel et la musique trop guillerette qui s'enroulait tout autour de la place comme un cocon protecteur commençait à énerver l'informatrice. Le mauvais temps s'installait progressivement, apportant obscurité et vent. Morgana n'avait pas froid. Le vent d'Ishtar ? Ce n'était rien en comparaison des bourrasques qu'il y avait sur les côtes de sa province.

Gabriel ne semblait plus vraiment d'humeur à jouer. Il ouvrit la bouche et révéla une partie de la vérité. Ce n'était pas drôle, mais c'était fort intéressant aux yeux de l'informatrice... Sauf que cela signifiait que l'on se rapprochait de plus en plus de la confrontation. Il n'avait pas eu beaucoup de patience !

Les mains gantées de Monsieur Sullivan appuyèrent ses paroles, faisant un rectangle imaginaire dans les airs pour symboliser une boite de petite taille, celle qui se trouvait précisément dans l'une des poches de Morgana.

Non.

Elle ne voulait pas lui rendre.

Il n'en était pas question !

Surtout qu'il avait mentionné "une petite vie mécanique", chose qui avait encore plus intrigué la jeune femme.

Et puis il s'était approché, elle n'avait rien répondu, jaugeant le degré de risque de la situation. Il était trop près. C'était mauvais. Puis il en rajouta une couche en mentionnant le petit incident du marché, l'air innocent. C'était encore pire.

Oh oui, il savait que c'était elle qui détenait sa précieuse petite babiole. En tout cas, il en était persuadé. Ce qui n'était pas franchement faux, mais Morgana se doutait bien qu'elle aurait quand même passé un sale quart d'heure si ce n'était elle qui s'était emparé de son précieux.

Gabriel était cassé. Il souriait mais ses yeux étaient froids. Il y avait quelque chose de pas cohérent du tout là dessous. Puis il sourit, et cette fois ce fut ses lèvres qui étaient en désaccord total avec le reste de son visage.

« Vous jouez à un jeu dangereux. C'est assez amusant. Dites moi plutôt votre nom et ce que vous attendez d'une pauvre boite. Ou de ma pauvre personne. »

Morgana afficha d'abord un sourire amusé face aux paroles de Sullivan. Il n'avait pas besoin de lui préciser à quel point la situation était dangereuse, ce jeu comme il l'appelait. Il la prenait sans doute pour une dinde en manque de distraction, il n'avait pas tout à fait tort, mais c'était une Informatrice avant tout.

Le ton de son interlocuteur n'avait rien de chaleureux, la jeune Sigvard avait l'horrible impression de se faire sermonner, elle retomba en enfance pendant quelques secondes, tandis que la fille du gouverneur de sa province la maltraitait à loisir. Morgana plissa légèrement les yeux, bien décidée à ne pas se laisser faire. Les paroles déferlaient de sa bouche à la vitesse de l'éclair.

« Ce que j'attends d'une pauvre boite ? J'ai rien demandé moi ! J'étais tranquille au marché, dans ma bonne résolution du jour, et puis là, y'a un mec étrange qui rentre dans mon champ de vision. Alors quoi ? J'aurais du regarder mes pieds et attendre que tu disparaisses ? Tu, tu... Pffff laisses tomber. Ta boite, elle va exploser ? Et puis si je ne l'avais pas hein ! Comment tu ferais ? »

Biiiiiip. Mauvaise question. Trèèèès mauvaise question... Morgana eut furtivement la vision de son corps déchiqueté par les rouages des manèges. Du sang, de la graisse de moteur et des poulies. Et puis le corps d'une nana en robe blanche pris en étau entre deux rouages.
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Gabriel Sullivan

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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyJeu 15 Déc - 12:14

Sullivan regarda la femme, c'était indécent de mensonge éhonté. C'était osé d'accuser la victime du mal. C'était audacieux. Gabriel appréciait la chose tout en la détestant. Il l'appréciait car il aimait le culot lorsqu'il était utilisé avec une certaine classe, il la détestait car il était celui de qui on essayait de se jouer. Il soupira, restant prêt d'elle mais sans s'approcher. Il se frotta le front avec un sourire amusé. Il semblait avoir recadrer ses propres gestes pour qu'ils soient en harmonie. Quel imbécile de s'énerver comme cela pour une pauvre enfant en manque de sensation forte. Elle lui tapait sur le système, oui. Il savait pertinemment qu'il lui suffirait d'une simple lame pour l'aligner en moins d'un instant et la balancer dans les engrenages jusqu'à ce que son beau corps et sa belle gueule audacieuse ne soit déchirée par les mécanismes puissant et vigoureux des machines. Chacun de ses os craquant avec mélodie dans cette belle musique des manèges.
Il arrêta de se frotter les tempes et fixa de nouveau la jeune femme. Il avait senti avec elle une sorte d'empathie quelques secondes. Comme s'il imaginaient la même chose.


"Vous ne m'avez pas dis votre nom."

Il avait dit cela comme une simple remarque, un simple fait énoncé. En soi, il s'en foutait. Il savait déjà son nom, son prénom, là où elle travaillait et il ne faudrait pas longtemps pour découvrir dans quel coin miteux de la capitale elle vivait. Mais c'était une histoire de principe. Donne moi ton nom, je veux l'entendre de tes propres lèvres. Il continua sur un ton moins dur et assez neutre. Il avait retrouvé un certain calme mais si ses mains n'étaient pas dans ses poches, Morgana aurait pu sans doute voir qu'elles étaient crispées comme des serres, il était conscient de ce fait et essaya de se calmer.

"Le fait est que je suis persuadé que vous avez ma boîte. Comment je le sais. Bonne question."

Il prit un sourire amusé, comme amusé d'une bonne blague qu'il s'était faite. Puis sur son visage se composa un masque de fierté et d'une certaine arrogance. Il retira son chapeau haut de forme de nouveau et le posa contre son torse, l'air profondément orgueilleux.

"Mais la réponse est simple, Mademoiselle. Il se trouve que je suis grrRrand Devin à la cours impériale. Je lis l'avenir dans les boules de cristal, les feuilles de thé et je tire les cartes. On m’appelle Sullivan le Magnifique, l'Incroyable Sullivan et parfois Sullivan l'Extraordinaire, mais seulement le mercredi et un mardi par mois. Celui de la troisième semaine, il me semble. Dès que j'ai vu que ma boîte avait disparu, je suis immédiatement aller prendre un thé -noir, avec deux sucres et une pâtisserie d'Al-Haïr- pour pouvoir retrouver le responsable de sa disparition. Et me voici."

Il jeta un coup d'oeil à la jeune femme, le visage sérieux. Puis soudainement, sembla pris d'un doute.

"Ne me dites pas que la pâtisserie a interféré dans mes prévisions ? Mon faible pour la fleur d'oranger me perdra."

Il remit son chapeau avec un petit sourire. Tu veux jouer à la conne ? Je suis très doué à ce genre de jeu. Des années à se faire passer pour un crétin innocent après des marchands de Wu Zang pour avoir des remises de prix et autres bêtises, des années à bluffer pour sauver sa propre vie parfois. Là, il l'avait fait peu crédible de manière tout à fait convenu, il ne voulait pas qu'on le prenne trop au sérieux quand même. Il voulait bien faire comprendre à la personne en face qu'il se foutait aussi de sa gueule. La musique entêtante lui tournait en tête. Il reprit un sérieux véritable.


"Le fait est que cette boîte m'a été offert par un ami ingénieur, je comptais l'offrir à une femme qui méritait mon attention. Je n'ai pour l'instant que peu d'affinité avec vous. La musique qui passe actuellement est une valse. Vous avez du culot. Dansez avec moi dans ce lieu ou rendez moi ma boîte. Ne me forcez pas à vous donner une troisième option."

Menteur jusqu'au bout des ongles, il avait en tête bien d'autres choses que de simples pas de danse. Il voulait juste sa boîte. Il tendit la main.

Approche que je te bouffe.

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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptySam 17 Déc - 1:38

C'était vrai. Elle ne s'était même pas encore présentée. Un nom, c'est important. On ne le donne pas à n'importe qui. Un nom est une source de pouvoir, une marque de respect. Morgana ne voulait pas vraiment être irrespectueuse envers cet homme, mais elle préférait privilégier sa sécurité avant tout. Et s'il l'avait suivie jusqu'ici cela voulait forcément dire qu'il avait au moins une information à son sujet.

Gabriel sembla légèrement s'apaiser. Son ton était moins menaçant cependant il ne voulait pas lâcher le morceau. Il était persuadé qu'elle détenait sa précieuse petite boîte. Il ne s'était pas laissé démonter par la véhémence enfantine de Morgana, sa répartie impressionna l'informatrice. Il l'amusait, il jouait. C'était agréable et dangereux.

Mais ensuite le sieur Sullivan se fit bonimenteur. C'était adorable et hilarant, la jeune Sigvard perdit son air agressif et éclata d'un rire franc. Au fond elle ressentait comme une alerte. Ce type racontait des salades, mais sous les feuilles il y avait peut être quelque chose de caché, bien caché... Qui était-il vraiment ? Que faisait-il en Ishtar ? Et cette boite, avec une petite vie mécanique... Bien des secrets, bien des tentations.

Et cette histoire de femme, était-ce vrai ? Gabriel devait la considérer comme une mijaurée, ni plus ni moins, et ce genre d'argument romantique faisait toujours mouche auprès des pucelles en manque de sensations. Morgana s'apprêtait à lui répondre quelque chose d'assez moqueur au sujet d'amours contrariées, mais il n'en avait pas terminé.

« Dansez avec moi dans ce lieu ou rendez moi ma boîte. Ne me forcez pas à vous donner une troisième option. »

C'était une demande bien inhabituelle. L'informatrice pinçait légèrement les lèvres, elle ne parvenait pas à trancher: fallait-il céder face à cette originalité, ou tout simplement s'en méfier comme la peste, détaler à toute vitesse loin de ce maudit marchand de foire ? Sans dire un mot, Morgana glissa sa main sur celle de Gabriel avec une prudence excessive. Elle resta silencieuse les premières minutes, le visage grave. C'était difficile de garder la tête froide dans cette situation. La jeune femme finit tout de même par parler, sans toutefois regarder Sullivan dans les yeux. Elle ne pouvait pas. Elle sentait les manèges tourner autour d'eux, et cette sensation était amplifiée car ils tournoyaient eux aussi...

« Vous allez récupérer la boite par n'importe quel moyen n'est-ce pas ? » murmurait-elle, assez proche de lui pour qu'il puisse saisir le sens de ses paroles malgré la musique entêtante qui voletait à travers toute la place. Elle avait l'air triste tout à coup. Pas triste comme une petite fille à qui l'on aurait supprimé ses poupées, mais triste comme une adulte qui en aurait déjà trop vu. Lasse. Les menaces de Gabriel lui avaient un peu remis les idées claires. Elle s'apercevait qu'elle n'était pas invincible. « En réalité... J'aurais aimé en apprendre plus sur vous... » avoua-t-elle tout naturellement, comme si c'était quelque chose de très courant que de s'intéresser au premier inconnu croisé dans la rue.

« Vous pouvez m’appeler Morgana » ajouta-t-elle en continuant d'éviter soigneusement de croiser le regard de son cavalier
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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyDim 25 Déc - 16:50

Un bel oiseau que Gabriel enfermait entre ses doigts, la main de la jeune fille dans la sienne.

Il baissa ses yeux sur la femme et la regarda comme autre chose qu'une voleuse pour la première fois. Un corps désordonné de chair aux articulations parfaites, le corps humain est si bien fait, il n'y a jamais eu de plus belle chose que les courbes parfaites des femmes et les muscles des hommes. Il serait tellement agréable de pouvoir reproduire cela avec la fermeté du fer.
Sullivan avait de nouveau un visage neutre, que dire à cette jeune femme pour que cela se finisse sans soucis ? Il était persuadé qu'elle possédait sa boîte. Il était trop maniaque pour s'être trompé, trop sûr de lui également. Il n'avait pas particulièrement envie de lui faire mal, il avait déjà trop usé de son pouvoir d'intimidation sans raisons vraiment valables. Il devait bien y avoir une manière de la raisonner. Il n'avait dévoilé que son nom et prénom en toute vérité, que fallait-il affabuler de plus pour lui faire entendre raison.

Un main posée sur le dos de Morgana, il la faisait tourner. Une valse tranquille, main dans la sienne, il avait le regard dans le vide au dessus de son épaule tout en songeant silencieusement a comment il pourrait récupérer son bien, en plongeant sa main dans la poche de la jeune fille ? Il l'avait dans ses bras à présent, elle aurait du mal à s'échapper. Il possédait, il avait le corps à sa disposition, non loin. Elle était encore plus effrontée qu'il ne le pensais, qu’espérait-elle ? Pourquoi ne pas lui rendre la boîte directement ? Son contenu n’intéresserait pas grand monde en vérité. Elle n'aurait pas trop de mal à le vendre mais ce serait pour presque rien, qui serait prêt à débourser très cher pour une telle camelote ? Quelques jeunes nobles peut être. C'était ça qui intéressait la jeune femme ? L'argent ? Mais elle n'avait qu'à demander et Sullivan lui donnerait avec joie. Contre le papillon.
Il n'eut pas à réfléchir plus longtemps que la fille lui parla.


« Vous allez récupérer la boite par n'importe quel moyen n'est-ce pas ? »

Son visage se ferma un peu. Elle l'avait donc. Il crispa un peu sa main dans la sienne sans vraiment faire attention.

« En réalité... J'aurais aimé en apprendre plus sur vous... »

Il fut véritablement surpris. Puis il se mit à rire un peu. La réponse fut assez brute et il n'eut pas le temps de réfléchir avant qu'elle ne passe ses lèvres. Il y avait un peu de rancœur.

« Pourquoi ? Je suis bien plus agréable vu de loin. »

Il pencha la tête vers elle. Elle ne le regardait pas, évidement. Elle ne pouvait pas voir les bords brûlés de sa cicatrice dépasser de son étoile, les stigmates de ces expériences qui couvrent ses mains et ses avant bras, elle ne pouvait pas savoir tous ça puisqu'elle ne le regarderait pas. Elle était bien assez prêt pour voir les irrégularités que cachait le tatouage. Gabriel réalisa cela, il prit presque peur.
Pourtant il ne lâcha pas sa partenaire. Elle possédait quelque chose qui lui appartenait. Elle lui appartenait. Il serra les dent.

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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyLun 26 Déc - 0:18

Il avait serré sa main un peu plus fort. Était-ce une menace ? Elle venait pratiquement de lui avouer qu'elle détenait la boite... Et c'était peut-être mieux. Il était calme et courtois mais il lui avait présenté l'aperçu d'une bonne petite explosion de violence et de déraison. Se doutait-il que ce qui lui appartenait n'était qu'à quelques centimètres de lui ? Morgana espérait pouvoir lui faire croire qu'elle n'avait pas la boite sur elle. Pour en tirer le maximum.

Les doigts de Gabriel Sullivan tremblaient sous l'effet d'un petit rire et par curiosité, l'Informatrice jeta un coup d'œil dans sa direction. Enfin, elle osait le regarder de près pendant quelques secondes. Mais c'était seulement parce qu'il avait ri et qu'elle se questionnait sur cette réaction. Il avait l'air surpris... Et très sombre à la fois. Sa voix était teintée d'un petit quelque chose que Morgana ne savait définir. Il avait immédiatement répliqué... Par une tirade digne d'une jeune fille effarouchée. Le ton mielleux en moins. L'Informatrice eut un rictus sarcastique, le regard de nouveau très loin du visage de Gabriel. Elle ne pouvait pas savoir. Elle n'avait pas voulu savoir.

« Ça, je crois que c'est à moi et à moi seule d'en juger » dit-elle au bout de quelques secondes d'un ton abrupt. Ils continuaient de danser et à force d'éviter le regard de son partenaire, elle avait la tête qui tournait. Elle fixait les manèges, la foule, et ça tournait...

Morgana avait été désarçonnée par la réplique de Gabriel. A ses yeux, sa réponse était totalement loufoque, à côté de la plaque. Mais il n'avait pas ri en le lui disant. Au contraire.

Lasse de jouer à un jeu stupide, la jeune femme prit une petite inspiration avant de tourner la tête vers Gabriel et de planter son regard dans le sien. Là, les chosent prirent tout leur sens. Cette étoile bizarre qui avait poussé Morgana à simuler une collision au marché n'était pas là pour faire joli. Il y avait autre chose dessous, à en juger par les irrégularités qui déformaient le grain de peau de Sullivan.

Face à ce tableau et avec la tirade de Gabriel comme indice, pouvait-elle en conclure que Gabriel ne se supportait pas ? La jeune femme ne savait que penser et elle se voyait mal faire la leçon à son cavalier. Elle ne fit aucune grimace, le visage impassible. Trop impassible. Elle ne savait pas comment réagir, alors elle ne réagissait pas. Tout simplement. Seul son regard s'était illuminé car elle saisissait un peu mieux les raisons qui avaient poussé Sullivan à sortir une phrase de jeune pucelle en chaleur.

« Et le pourquoi est d'une simplicité enfantine: je suis curieuse. Rien de plus. Désolée de vous décevoir. Ce n'est pas votre degré d'importance dans ce monde qui m'a poussée vers vous. Juste le hasard. »

Elle était Informatrice nom d'un chien ! Se renseigner sur tout ceux qui passaient à sa portée, c'était sa raison de vivre, son leitmotiv ! D'ailleurs, la voilà qui revenait à la charge:

« Mon offre tient toujours. Dites m'en plus sur vous et nous irons récupérer votre précieuse petite boite. »
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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyLun 16 Jan - 1:37

Sullivan avait oublié où il était l'espace d'un instant. Il resta les yeux dans le vide, oubliant de réfléchir. Il avait les yeux contre les engrenages, la pupille tout près du fer. Dans sa tête, des violons filaient contre des cordes fines et tendues, il imaginait le fer se déformer lentement et s'approcher du globe pour aller en épouser les formes. Il voyait son corps englouti dans du métal froid et pourtant malléable, des engrenages chatouiller son corps de bas en haut, des gestes parfaits, en rythme. Il s'était perdu dans ses pensées, bercé par le tempo parfait de leurs pas. Mais il ne pensait plus à la jeune et jolie - il fallait se l'avouer- fille qu'il avait dans les bras. Elle était amusante, c'est vrai. Il s'en rapella et l'imagina à son tour couverte d'une pellicule de métal dédié à la rendre parfaite. Un sourire fila sur son visage, attendri par ses propres pensées. Puis il la fit tourner une dernière fois avant de s'arrêter. Bien, elle résistait.

Il joua avec ses gants un instant en la fixant. Il était amusant qu'elle lui demande à lui. Un peu malheureux a vrai dire. Tous les marchands de composants alchimiques auraient pu lui dire à peu prêt tous ce qu'elle savait. Il ne savait que faire. Laisser tomber l'affaire et lui donner ce qu'elle demandait ou continuer à fabuler des heures durant. Elle semblait têtue, pas du genre à lui rendre la boîte contre un simple sourire et un s'il te plaît. Il n'avait pas particulièrement envie de lui faire mal. Il n'était tueur que par procuration et n'avait rien sur lui pour lui permettre un meurtre. Il lui fallait une canne épée. Riche idée. Une canne épée. Il devra y penser dès que nécessaire.

Il chercha dans sa poche et ouvrit une montre à gousset pour regarder l'heure. Il n'avait pas de rendez vous particulier à faire mais cette petite histoire ne devait pas pour autant le retarder dans ses recherches. Devoir se faire assassiner par ordre de son adorable et trop gâtée protectrice ne sied guère à la belle gueule derrière les cicatrices. Il leva les yeux et soupira. Il répondit, assez rapidement, les yeux sur l'aiguille qui tournait comme si les circonvolutions qu'ils avaient fait n'étaient pas terminées dans l'esprit de Sullivan et qu'il n'arrivait plus à arrêter sa fixation sur les choses qui se déplacent en cercle parfait.


"Je ne vous ai pas menti sur mon nom et mon prénom. Gabriel Sullivan, ressortissant de Frickwitch en déplacement sur Ishtar. Je vous passe mon plat préféré quand j'étais enfant et la couleur des cheveux de ma mère. Je suis un ingénieur, si vous cherchez mes inventions, vous n'avez qu'à scrutez : Un poinçon de deux S mêlés s'y trouve. Ce qui est dans cette boîte est ma première création. J'y tiens comme la prunelle de mes yeux."

Il leva les yeux vers elle. Bien entendu, il n'y avait que des informations simples. Il ne fallait pas trop lui demander non plus, être exhaustif n'apporte que des ennuis lorsqu'il n'y a pas à convaincre pour une subvention. Il songea tout bas à la princesse, tout aussi curieuse mais pour des raisons moins casse-gueule que celles d'une pauvre serveuse. Pas besoin de connaître l’identité du receleur d'arme de l'empire.

"Votre curiosité est immense. Et ce trop de curiosité éveille la mienne, un peu. Vous êtes assez amusante mais je ne sais pas encore comment vous considérer. Un terme qui irait avec "voleuse" et "audacieuse." Vous cherchez quoi ? Des alliés potentiels ?"

En faire, une ennemie ou une alliée ?Il avait de quoi graisser la patte de quelques gardes qui mettrait cette jeune fille en prison, il était certain qu'elle arriverait à s'en sortir tout de même. Elle avait l'air débrouillarde. Donc elle devait peut être essayé de se sortir de la misère d'une manière ou une autre. Pute, receleuse d'information ou terroriste ? Gabriel était maniaque et paranoïaque en plus d'être excentrique. Il ne lui manquait plus que d'être cruel et d'ajouter du lunatisme pour que le personnage ne soit plus compréhensible par personne.
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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyLun 16 Jan - 13:10

Ils tournèrent une dernière fois avant de se séparer, de s'immobiliser. Morgana s'était finalement habituée à la musique et au tourbillonnement de leurs pas. Mais c'était déjà fini. Théâtral, Gabriel Sullivan ne lui répondit pas tout de suite. Il tripota un peu ses gants, consulta son petit boitier de fer et laissa encore durer le suspense avant que le moindre son ne franchisse ses lèvres.

Son identité restait à prouver. Sa parole ne valait pas grand chose, ils ne se connaissaient que depuis quelques minutes à peine. Toutefois, la suite de son discours était tellement singulière... L'informatrice lui accordait le bénéfice du doute, ce qu'il était en train de dévoiler tenait la route. L'histoire des deux S mêlés comme marque de fabrique, ça ne s'improvise pas si vite. A moins d'être un maître en mensonge, comme un certain Zacharias Flash.

Un ingénieur... Un éclat d'intérêt s'alluma dans le regard de la jeune femme. Il y avait deux options: lui rendre aimablement la boite tout en essayant d'entretenir la relation pour le garder en atout... Ou chercher à tout prix à regarder sa fameuse invention avec le risque de lui faire perdre patience. Morgana était d'humeur capricieuse, elle avait beaucoup de mal à se faire à l'idée de lui rendre son bien sans y avoir jeté un œil. Elle se retint en pinçant les lèvres et Gabriel poursuivait sur sa lancée... Pas si bête le type, il avait mis le doigt sur une question de premier ordre.

La jeune Sigvard recula lentement de quelques pas, la distance entre elle et l'ingénieur n'avait rien de rassurant. Elle fronça les sourcils en accueillant les questions de Sullivan. Elle se mordillait l'intérieur des joues tout en réfléchissant.

« Et bien... » - Morgana observa Gabriel pendant quelques instants, comme si d'un simple regard elle allait deviner ce qu'il convenait de lui avouer et qu'il fallait absolument lui cacher - « Si je n'essaie pas d'aller plus loin, je le regretterais jusqu'à ma mort. L'avantage d'une vie tranquille, c'est de ne pas avoir peur de mourir à chaque instant. Mais dans ce cas là on ne prend aucun risque et alors... on n'avance pas. Je n'arrive pas à me contenter de ça. Je préfère finir ravagée par mes propres expériences plutôt que de rester bien sagement à la maison. Nous apprenons à être autonomes dans ma province, peut-on réellement s'appuyer sur des alliés? Je cherche des âmes agréables qui pourraient m'être utiles et en retour j'espère pouvoir l'être aussi. »

Voilà. Elle ne savait pas si elle en avait trop dit ou si au contraire elle s'était montrée trop vague mais elle était contente de son petit discours. Morgana fixa une dernière fois Gabriel Sullivan avant de glisser tranquillement la main dans la poche de sa robe. D'un seul geste, elle en ressortit la boite de l'ingénieur et la serra entre ses paumes avec précaution. Un petit sourire s'étala sur ses lèvres.

« J'aimerais voir cette invention » déclara-t-elle calmement en relevant légèrement les mains en direction de Gabriel. Il pouvait enfin récupérer son bien. La jeune Sigvard espérait qu'elle avait fait le bon choix en jouant la carte de l'honnêteté et du respect. Il était trop tard pour s'enfuir de toute façon.
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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyMar 31 Jan - 21:14

Il écouta sa réponse, silencieux. Il se retrouvait un peu dans cette jeune fille. Il avait commencé de rien et s'était finalement rendu riche par différents moyens, plus ou moins onéreux. Sacrifier son corps à la science. Oui, combien il connaissait la chose. Il savait également que l'honnêteté n'amenait à rien et qu'elle aurait sans doute à vendre ses miches et ses belles paroles pour peu avant d'être vraiment influente. Il joua avec ses gants.

« Intéressant. J'avais presque oublié que la chaire pouvait avoir cette chaleur, ce désir d'être, ce besoin d'évolution. Finalement. Je crois que j'ai trop fréquenté les nobles. »

Son sourire s'accentua et il passa la main sur son front, comme pour se souvenir de la dernière fois qu'il avait croisé quelqu'un d'ambitieux jusqu'à l'impossible. Sa main avait l'étrange envie d'aller caresser le visage de la jeune fille, mais il la retint, fixant le sol en fronçant les sourcils. Autant garder son affection pour une femme qui saurait comprendre la science ou qui pourrait financer ses recherches. Il avait toujours su où placer ses investissements, ce n'était pas le moment de craquer pour une femme sou prétexte que son caractère bagarreur était agréable aux yeux de l'ingénieur. Elle devait avoir des amants plus qu'il n'était nécessaire. Il se reprit, se rappelant que les femmes étaient sujettes à apporter bien des tourments. Il se remémora la peste du Lo-thyn, celle qu'il avait fuit en venant à Ishtar.

Puis finalement, la femme en face de lui, cette Morgana, lui montra une boite de fer. Il la reconnut immédiatement et ses doigts se crispèrent. Il avait donc raison. C'était elle qui l'avait. Il leva un regard brulant sur la femme. Il remit à plus tard ses considérations de la gente féminine, il ne lâcha pas des yeux ceux de Morgana comme essayant de sonder la jeune fille. Voilà des années que le papillon n'avait pas quitté son écrin de velours rouge. C'était un souvenir, destiné à prendre la poussière à tout jamais et à rester un reproche de ce qu'il serait capable de faire s'il n'était pas si détaché de ce monde : Donner la vie.
Sullivan, daltonien de l'âme. Il n'était pas particulièrement cruel mais aimait juste voir les autres vivre, vivre jusqu'à en mourir, en attendant, il les regardait de derrière la vitre. Il n'avait pas toujours été comme ça. Non. Il pris délicatement la boîte des mains de la jeune femme.

« Si vous voulez. »

Ce papillon date de Wu Zang. Il avait volé la plupart des composants précieux qui le composait. De l'époque où il était dynamique et surtout intuitif. Il ne prévoyait rien à l'avance, si on peut dire que peu de choses avait changées aujourd'hui puisqu'il avait trouvé sa protectrice au culot, il préférait refouler beaucoup de ses états d'âme pour avoir ce magnifique visage lisse que les scientifiques aiment montrer. Il ne savait plus provoquer que la crainte ou la neutralité. Il caressa le velours rouge du bout des doigts et ouvrit le paquet de tissu pour dévoiler un papillon à la finesse extraordinaire. Sullivan savait que la bestiole avait bien 10 ans mais elle paraissait encore neuve, il en avait pris grand soin. Il attrapa l'une des aile et déposa la bestiole sur la paume de sa main. Il avait le regard d'un gosse devant son plus beau jouet et un sourire sincère au lèvres. Il referma la boîte et remonta le mécanisme avec minutie. La papillon se mit à voleter juste au dessus de sa main, de manière anarchique et ponctuée de soubresauts.
Étrangement, Gabriel ne semblait pas craindre que l'objet ne se casse et le rattrapa juste avant que le battement d'aile trop faible n'amène la création à se briser. Il regarda la jeune femme avec -presque- des étoiles dans les yeux :


« Magnifique, non ? »

Puis il prit conscience du fait qu'il pouvait être absolument ridicule. Il toussa dans son poing et se redressa un peu avant de sourire de nouveau, il ne pouvait pas s'en empêcher. Mais un sourire très doux, le sourire qu'il avait plus jeune. Le vieu souvenir vous rappelle votre ancien moi. Quand vous en aviez rien à foutre de plaire à la noblesse et d'être bien fringué.

« Je suis désolé mais je trouve toujours ça très beau, c'est merveilleux ce que l'on peut créer. J'ai toujours du mal à réaliser que je suis celui qui l'a fait, c'est comme si la fabrication de ce petit miracle s'était imposée à moi même. »

Et il était sincère. Peut-être car il passe son temps à construire des choses horrible et que les choses pacifiques semblent donc plus rare et plus précieuse ? Sans doute.
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MessageSujet: Re: Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan   Laisse moi tâter tes poches ~ Mister Sullivan EmptyJeu 2 Fév - 16:54

C'était trop facile. Il avait accepté sans sourciller. Tout le délicieux suspense allait s'achever ici, comme une baleine majestueuse s'échouant sur une plage pour prendre l'aspect grotesque d'un mastodonte pathétique? Morgana était désappointée. Elle se retint de partir en courant d'un pas capricieux. N'allait-elle pas obtenir ce qu'elle désirait, ce pourquoi elle avait créé la collision quelques heures plus tôt? Les quelques instants qui précédèrent l'ouverture de la boite furent à la fois horribles et délicieux. C'était la fin de tout... Mais également le début. Curieux paradoxe. Sullivan caressait l'étoffe, les secondes s'écoulaient telles des gouttes d'eau paresseuses qui se languissent sur l'arête des parapluie des nobles. Le mystère put enfin respirer à l'air libre, progressivement... Jusqu'à s'offrir pleinement aux yeux des deux spectateurs penchés au dessus de lui. Le plus vieux n'était pas surpris, cependant la magie opérait toujours. La plus jeune, curieuse, était à la fois déçue et intriguée.

Un papillon de métal en parfait état, neuf comme au sortir du cocon s'était posé sur la main de Gabriel Sullivan. Morgana fronça le nez lorsque la bête mécanique vola de ses propres ailes. La jeune Sigvard n'avait pas peur, au contraire... Mais l'inventeur ne craignait pas de perdre sa petite merveille dans une brusque chute au sol? Il la rattrapa de justesse, l'informatrice était perplexe.

« C'est étrange. La science peut donc reproduire les plus petites choses infimes de la nature? Je ne savais pas que les ingénieurs pouvaient aussi être poètes. Je croyais qu'ils ne s'employaient qu'à créer de nouvelles façons de tuer. »

L'homme arborait une expression bien différente de tout à l'heure. Il semblait un peu changé. C'était... vraiment différent. Il dégageait quelque chose de moins menaçant, et tout cela à cause d'un simple papillon de métal?

« Inutile de vous excuser, je ne vois pas où est le mal. »

Oui c'est vrai, pourquoi était-il désolé par son comportement émerveillé? Morgana ne voyait pas la faute. Elle sourit et s'écarta de quelques pas. Que convenait-il de faire à présent? Elle n'avait plus aucun prétexte pour lui parler. Elle avait eu ce qu'elle voulait, il avait récupéré son bien. L'adrénaline ne pouvait plus faire effet, la jeune femme se sentait inexplicablement triste.

« Je suppose que nous en avons terminé. Vous ne... vous ne voudriez pas perdre votre temps avec une simplette qui n'y connait rien. »

Elle avait de nouveau fait quelques pas, la mort dans l'âme. Elle souhaitait en réalité en savoir plus, elle voulait qu'il lui explique le fonctionnement de cette délicate invention et qu'il lui raconte les grands principes de la science. Juste pour savoir. Morgana ne réduisait pas le champ de ses intérêts. Cependant il y avait quelque chose qui la retenait. Elle n'osait pas montrer son enthousiasme. Pourquoi? Elle semblait de plus en plus abattue.

« Si vous avez besoin d'informations un jour, ou si l'un de vos patrons cherche à en avoir... Appelez-donc Morgana Sigvard. »

Depuis le début de leur petit jeu, elle ne lui avait donné ni son nom, ni sa profession. Maintenant c'était fait, sans aucun mensonge ni esquive, c'était un exploit. Son aide était sincère, c'était la première fois qu'elle rattachait clairement son identité à sa profession devant un quasi inconnu. Les rares personnes qui connaissaient son véritable nom, sa profession et son identité faisaient partie de l'Eglise. De simples prêtres anonymes ou quelques inquisiteurs lambda. Morgana n'était pour le moment qu'un banal grain de sable dans l'immensité d'Ishtar.
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