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| Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] | |
| Auteur | Message |
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Comte Oliver Ʌ Noble Ʌ
♦ Sexe : ♦ Influence : 105 ♦ Messages : 509 ♦ Âge du perso' : 40 ♦ Fiche : Y en a une bonne partie secrète. ♦ Protecteur : Un peu tous les nobles riches avec une libido. ♦ Date d'inscription : 16/10/2011 ♦ Age : 32
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| Sujet: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Mer 7 Déc - 20:11 | |
| Encore une journée fabuleuse pour moi, Robin des Bois ishtarien qui vole aux riches pour euh... ben parce qu'ils ont plus de pognon que les pauvres quoi. Ouais je sais, le concept en a pris un gros coup dans l'aile là, mais c'est la version Ishtar j'te rappelle.
Donc après m'être levé une ou deux heures avant que le soleil ne se couche, j'ai examiné les options pour savoir ce que j'allais faire de ma rude nuit de labeur. La majorité du temps, je reste au Fabula Onis, si bien que je me sens un peu flippé quand je suis à l'extérieur comme une tortue sans carapace. Puis j'ai toujours un peu peur qu'il explose quand je ne suis pas là, comme si j'étais le seul homme capable de le faire tourner. Il faudrait que je choisisse un... apprenti disons. La vie est moins simple qu'avant, et être ma pute favorite ne suffira sans doute pas pour avoir les compétences nécessaires afin de diriger cette prestigieuse maison. Surtout que mes employés sont cons comme des balais.
Donc, disais je, j'envisage les options, et cette nuit... je sors. Quelque fois je sors de mon chez moi pour examiner le monde et y nouer de nouvelles relations qui me rapporteront plein de sous ou de pouvoir – le pouvoir devant amener les sous aussi. Un travail de longue haleine, tu penses bien, et pour le mener à bien je vais dans l'endroit que j'estime le plus inutile de la Capitale : le Palais des Arts. En effet, les gens qui y vont y vont pour proclamer au monde qu'ils ont les moyens de se payer une loge et l'intellect pour suivre un spectacle en entier sans s'endormir ou essayer de sauter la serveuse au milieu. Bref, encore un bien bel endroit pour découvrir la nature humaine dans toute sa splendeur.
J'y ai une loge aussi, évidemment, car j'ai beaucoup à démontrer moi. Le Fabula Onis ne doit pas être un bordel, ça doit être un lieu prestigieux ou des gens du monde vendent des prestations sexuelles à d'autres gens du monde. Avec une harpe dans un coin parce que ça fait plus chic que le bruit du foutre violemment expulsé. Donc il faut que j'ai l'air de m'intéresser un peu à l'art, parce que c'est un truc de noble et que je dois être autre chose qu'une pute drôlement riche. J'avoue qu'au début, comprendre qu'on dépensait tant d'argent dans telle sculpture moche ou dans telle Opéra imbitable tandis que tant de pauvres gens meurent de faim dans les bas fonds, ça n'a pas été simple. J'avais plutôt envie d'étrangler les organisateurs de ce carnage pour une telle perte de temps, pour ce comble de la fatuité, leur faire bouffer leur merde et les nourrir au gin bon marché dans une cage dans le froid pendant des mois pour qu'ils comprennent ce que ça fait. Puis j'ai relativisé : « boarf, un truc de riche de plus » et je me suis résigné. J'ai même essayé d'y trouver de l'intérêt. Mon cynisme m'honore et je ne prétends plus avoir la fibre sociale depuis longtemps.
Et donc après quelques ablutions j'enfile des fringues – pas des fringues de pute, des fringues de proxénète, donc manteau avec de la fourrure et tout le tremblement - et j'y vais. On m'a dit le spectacle de ce soir, y a je sais plus qui qui fait je sais pas quelle révolution artistique en plantant une plume dans le cul des danseuses ou je ne sais quel délire de riche qui s'ennuie. De toute façon, en général, je ne regarde pas beaucoup les Opéras, je regarde les gens qui les regardent et je vais boire un verre – de jus d'orange – en leur compagnie. Et j'emmène le chien parce que... bah pour des motifs irrationnels, je ne me l'explique pas mais j'ai fini par apprécier Pipo le chihuahua et j'aime bien le balader avec moi. Son petit trottinement enthousiaste et ses yeux globuleux doivent réveiller d'agréables souvenirs en moi, va savoir.
J'arrive à l'Opérâthre – en fiacre, pas à pied, t'es fou – et j'rentre dans cette espèce de grosse merdouille architectural. Le spectacle ne commence pas tout de suite, évidemment, il y a tout un rituel qui consiste à boire dans des verres étranges des liquides qui pétillent en tenant une conversation où ce qui est important n'est pas dit. Du grand art. Je connais la plupart des gens présents, soit parce qu'ils viennent chez moi soit parce qu'ils sont sur liste noire, mais il y a deux personnes ici que je suis ravi d'y voir et à qui je n'ai jamais parlé : la putain de mécène et la possible future Impératrice. Ça défouraille sec ! Et elles sont à peu près au même endroit ! C'est-y-pas merveilleux ? En effet, t'es pas à la bonne franquette, si tu veux parler à deux personnes, faut faire à chaque fois un petit rituel sociologique pour être admis dans leur groupe de discussion. Enfin je peux me passer de la plupart, puisque je suis le Comte Oliver, donc par essence très excentrique, mais pas de tous ! Faut que ça reste charismatique, si je me mets à vomir complètement bourré partout par terre, je serais pas excentrique mais répugnant. Faut la jouer subtil avec les codes sociaux quoi – et ne pas boire. D'ailleurs, à ce moment là, un serveur vient m'apporter du champagne sur un grand plateau avec plein de flûtes. Et pendant un court moment, une demi seconde, même si ça fait huit ans que je ne bois plus j'ai un instant de flottement où je me dis oh putain oui et ce serait bon. Mais je ne craque pas, ça fait huit putain d'années que je tiens le cap, j'vais continuer. Je veux plus jamais voir de putain de cafards géants grimper aux murs, c'est pas un spectacle pour un honnête homme, et j'crois pas pouvoir le supporter une deuxième fois. Donc je me rabats sur ce fadasse de jus d'orange comme un gamin de huit ans au foie joyeux. Y a toujours des boissons sans alcool parce qu'il y a toujours des nobles qui interdisent l'alcool à leurs chiards – même à l'Opéra alors qu'il faut bien ça pour prendre plaisir au truc - pour pas qu'ils aient le nez rouge et qu'ils remangent leur vomi à quinze ans. Braves gens. Moi je fais juste signe au serveur de champagne de se tirer, en me semblant obligé de me justifier parce que je suis toujours un peu inquiet que si on gratte un peu la surface, on trouve quand même Personne, une pute alcoolique parmi tant d'autres :
- Nan merci ça me donne mal à la tête.
Oh putain oui, délicieusement mal à la tête. Je tuerais pour pouvoir me taper une grosse mine à l'occasion, pour savoir me limiter. Mais je sais déjà comment ce film là se finit : on remange son vomi parce qu'on a eu la sottise de dégueuler et pas les moyens de se racheter de l'alcool. Mais bref, sur ces entrefaits entre répugnant et auto-apitoiement, revenons en à nos deux nanas là. Je mets du temps à arriver vers elles, parce qu'il faut respecter le lent déroulement des conversations, et qu'on ne passe pas devant un riche client sans lui dire bonjour comment va la famille et passer du bout des doigts sur son entrejambe pour lui rappeler en vitesse pourquoi le Fabula Onis est tellement plus marrant que l'Opéra. Mais j'y arrive ! Pipo me suit toujours fidèlement en trottinant, comme un espèce de majordome, mais qui arriverait à se lécher les couilles.
- Mesdames.
Sourire, attention, bonjour, marque de respect – j'ai les mêmes consignes qu'une caissière, mais en plus doux et moins expressif. J'ai passé l'âge des pitreries où on fait des salutations bizarres et des pirouettes, disons que ça devient ridicule quand tu approches de l'âge où tu dois faire examiner ta prostate pour vérifier qu'elle a toujours la taille d'une noix – je suis plus vieux que je veux bien le dire. Et on attend d'un grand blondinet aux yeux globuleux qu'il soit plus ténébreux que ça.
- Comte Oliver. J'ai pas l'honneur de vous connaître je crois.
Si si, je connais leurs noms, mais j'aime bien que les gens se présentent eux même, c'est vachement instructif. Des fois, t'as même le droit à un auto-panégyrique et tu te régales. Disons que j'vais p'tète pas gagner deux nouvelles clientes – surtout que y en a une qui doit garder son hymen pour quelqu'un d'autre à priori – mais au moins qu'on se soit déjà parlé. C'est toujours bon pour son karma de parler à des riches. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Mer 7 Déc - 22:24 | |
| Encore une soirée pleine de surprises, un soir où les classes se mélangent et se rencontrent pour mieux se découvrir. De plus ce soir était un grand soir, car Isabeau allait exposer aux yeux de tous, encore une fois, une de ses splendides pièce dramaturge, et par la même occasion son talent, espérant recevoir plusieurs demandes de comtes et comtesses, ou encore ducs et duchesses pour venir se produire chez eux, dans leurs demeures, gentiment prêtées pour cette occasion, signant quelques contrats, parrainant plusieurs de ses acteurs et actrices, mais également amasser un pécule durant toute la soirée, tel était aussi le but de cette soirée, après tout, il fallait bien financer tout ça, et Isabeau y mettait souvent sa bourse à contribution, il fallait donc que cela lui rapporte, être gagnante, telle était son but, et comme d'habitude elle saurait jouer de ses charmes et de son élocution pour convaincre assez aisément cette foule, qui bientôt allait devenir ses futurs clients et clientes.
Il y avait là du beau monde, et la gaîté était au rendez-vous, champagne pour ces messieurs dames et jus d'orange pour les plus jeunes, quelques douceurs par-ci par-là, robes de gala, musique de chambre, tout était réunis pour mettre la foule à l'aise et pour passer une soirée des plus chaleureuses.
Isabeau était entouré de bon nombre de personnalité, et des plus importantes, discutant de choses et d'autres, elle leur expliquait d'où lui était venue l'idée d'une telle pièce, du choix des comédiens, ne manquant pas au passage d'en présenter certains, de préférence ceux qu'elle apprécier le plus. Les serveurs faisaient des allés et vient ici et là, Isabeau appela un de ceux qui portait sur son plateau des flûtes de Champagne, ne manquant pas d'en proposer à tout son petit groupe, elle ne manqua pas de leur faire remarquer la finesse des vers, ainsi que la qualité du champagne, celui-ci, venant de sa cave personnelle, elle savait mettre toutes les cartes de son côté pour épater la galerie.
-Messieurs Dames, je vous propose un toast, à cette charmante soirée en votre compagnie, et ne souhaitant qu'une chose, que les divertissements de ce soir vous transportent et transpercent de tous leurs ravissements.
Levant sa flûte au ciel, elle débordait de joie, ce genre de soirée, elle les aimait énormément, rencontrer des gens nouveaux, échanger des confidences et autres, le champagne allait aider à dénouer plus facilement les langues qui n'osaient trop parler et se faire entendre.
La comtesse invita les gens de son petit groupe à se diriger tout doucement vers la salle, leur rappelant au passage les douceurs que pouvaient leur proposer les serveurs. Puis alla rejoindre une invitée de marque, la jeune Yue Wu Zang, elles furent rejoint par un autre invité, le Comte Olivier, accompagné de son ... chien, Isabeau regardant fixement la boule de poile, essayant de chercher ce que certaines gens pouvaient trouver de beau à ces bêtes-là, en effet, Isabeau n’affectionnait pas particulièrement les chiens, encore moins quand ceux-là étaient du genre bichon ou chihuahua. Elle exécuta cependant une révérence à celui-ci ne manquant pas de le remercier de s'être libéré pour venir en ces lieux.
-Je suis enchantée de pouvoir enfin vous rencontrer, comte, et je vous remercie de vous être déplacé, j'espère qu'il vous a été donné de déguster une coupe de notre excellent champagne, à moins bien sûr que vous ne choisissiez la sagesse plutôt que la tentation, bon nombre de personne ici présente cherche à nouer de nouveau lien, voilà une bonne occasion de mieux nous connaître.
Isabeau exécuta une deuxième révérence, puis s'adressa à la jeune Yue Wu Zang, arborant un de ses plus beaux sourires.
-Plusieurs fois il m'est arrivé de rêver de notre rencontre, mais maintenant que j'ai l'immense plaisir de vous avoir en face de moi, j'aimerais avoir votre avis également sur la soirée, un œil jeune, et neuf, est toujours un avis précieux à rajouter à la liste de ceux qui m'aideront plus tard à améliorer mes réceptions.
Bien que votre avis, m’intéresse également Comte, je vous demanderais de me consacrer un peu de votre temps et de vos paroles, en effet j'essaie de recueillir le plus d'avis possible, j'ai d'ici peu un évènement qui je l'espère marquera le monde de l'art, mais assez parlé, je vous laisse la parole.
Portant à ses lèvres la flûte de champagne, elle en bu une petite gorgé, il lui fallait rester sobre jusqu'à la l'ouverture des rideaux, elle pourra une fois assise, prendre le temps de laisser le soin à son organisme de traiter l'alcool présent dans celui-ci.
Dernière édition par Isabeau D'Heltier le Ven 20 Jan - 14:25, édité 1 fois |
| | | Yue Wu Zang Ʌ Noble Ʌ
♦ Influence : 488 ♦ Messages : 335 ♦ Âge du perso' : 17 ♦ Fiche : Petite princesse Yue ♦ Date d'inscription : 01/06/2011 ♦ Age : 33
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Jeu 8 Déc - 22:43 | |
| Yue eut le souffle coupé quand la couturière resserra brusquement sa robe autour de sa taille. C'était une étrange habitude de coudre les robes à même la personne, mais après tout, puisque certaines robes n'étaient faites que pour être portées un seul soir … C'était très exotique pour Yue, et cela l'aurait certainement beaucoup amusé si seulement tous les préparatifs n'étaient pas aussi longs : elle était debout sur cette estrade devant le miroir depuis au moins une heure et elle en avait des fourmis dans les jambes. De temps à autre, la couturière lui rappelait que s'agiter ne ferait que rallonger les préparatifs, mais la jeune fille était trop agacée pour tenir compte de ce qu'on lui disait, surtout quand ça venait de la basse classe. La Princesse avait reçu une invitation pour l'avant-première d'une pièce quelconque, ou peut-être pas si quelconque, mais Yue n'y connaissait pas grand chose : elle n'y allait que parce que c'était une soirée mondaine et parce que la femme qui l'avait invitée était une Comtesse très connue parmi les aristocrates. Une fois n'est pas coutume, Yue avait décidé de porter une orbe à la mode ishtarienne ; elle avait fait venir une couturière et ensemble, elles avaient choisi une longue robe couleur bordeaux ― pour rester dans les tons du Wu Zang ― qui alliait le mieux élégance et praticité, même si elle était encore trop gênante au goût de la Princesse. Pour aller avec, Hua lui avait fait une longue tresse lâche dans le dos, entremêlée de rubans dorés, et lui avait apporté toute une panoplie de bijoux en or dont le plus brillant était sans doute son pendentif serti de pierres précieuses multicolores. Ce n'était pas un hasard : les robes de la capitale étaient souvent décolletées, et comme Yue n'avait pas grand chose à mettre en valeur de ce côté-là, il était utile d'avoir autre chose pour capter le regard …
Ah, le bruit des conversations mondaines, des verres qu'on entrechoquent, de la musique d'ambiance ! L'odeur des petits fours qui circulent sur les plateaux d'argent, les reflets étincelants sur la vaisselle fine … Cela finissait par devenir familier pour la Princesse. Accompagnée de sa servante ― une brune aux yeux gris ce jour-là ― Yue pénétra dans la salle de réception en embrassant l'assistance du regard. Elle marchait lentement, gênée par ses chaussures et sa robe, et se tenait près de sa domestique pour que celle-ci puisse la rattraper si elle trébuchait, histoire de ne pas subir une humiliation publique, mais elle savait où elle allait : là où il y avait de la nourriture. Elle n'avait pas mangé depuis des heures, et son estomac criait famine …
- Va faire un tour dans la salle et identifie quelques têtes pour moi. Reviens vite pour pouvoir me dire qui sont ces gens … Et renseigne-toi sur celle qui m'a invitée surtout ! glissa-t-elle à la brunette, qui s'exécuta aussitôt.
En attendant le retour de la domestique, Yue resta près de la table et avala les petits fours qui passaient à sa portée et saluait quelques personnalités publiques dont elle avait déjà oublié l'identité. Elle était une Princesse : elle n'allait pas d'elle-même se présenter, c'eut été indigne d'elle ! Non, elle préférait laisser les gens venir à elle … La servante revint rapidement, un verre de jus d'orange dans la main droite, un bol de sucreries dans la main gauche et tout un tas de potins dans la tête. Elle pointait discrètement du doigt tel ou tel noble ou prêtre pour en faire une description rapide à la Princesse, ravie de pouvoir partager les rumeurs et les histoires croustillantes avec sa maîtresse.
- Et l'hôte ? Qui m'a invité ? D'Altier ou un nom du genre … - La Comtesse Isabeau d'Heltier ? C'est la plus grande mécène de la Capitale. Elle dépense une vraie fortune pour financer des pièces de théâtre, des opéras ou simplement pour entretenir des artistes. Mais elle a les moyens … Et parfois, c'est très lucratif ! Mais elle cherche toujours d'autres nobles pour financer ses projets, peut-être qu'elle viendra vous en parler … On dit qu'elle est entourée de nombreux philosophes et artistes, et on raconte aussi qu'elle aurait des liens avec des terroristes, mais bon … elle a toujours démenti. Oh, bon sang, mais c'est le Comte Oliver !
Yue jeta un coup d'œil dans la direction que lui indiquait la domestique. L'homme qu'elle lui montrait était vraiment beau garçon, même pour les goûts difficiles de la Princesse … Les cheveux blonds et les yeux bleus, c'était très différent des gens du Wu Zang, et ça faisait partie des choses que Yue avait plaisir à découvrir à Ishtar. Surtout qu'il avait ce teint pâle et ce petit air androgyne qu'on appréciait dans sa province natale … Par contre, elle n'avait aucune idée de ce qu'il faisait là. Le nom de Comte Oliver ne lui était pas inconnu : elle l'avait déjà entendu dans la bouche d'aristocrates au cours d'une autre soirée, et sur le coup, elle avait juste fait semblant de savoir de quoi il s'agissait. Mais elle ignorait qui était ses ancêtres, qui il fréquentait, ses opinions politiques et tous les trucs inutiles que les nobles se devaient de savoir sur leurs congénères.
- Qu'est-ce que tu sais sur lui ? Des ancêtres célèbres ? - En fait, on sait pas grand chose … Comte Oliver, c'est comme ça qu'on appelle tous les dirigeants du Fabula Onis. - Fabula Onis ? - Oui, vous savez, c'est un lieu pour … euh … les adultes … On y rencontre des personnes et comment dire … on est proches …
La servante rougit. Difficile d'expliquer à une Princesse destinée à rester vierge jusqu'à son mariage, et surtout une jeune fille si jeune qui ne savait probablement rien du sexe … Yue comprit tout de suite ce qui se passait dans la tête de la domestique et prit la mouche.
- Pour qui est-ce que tu me prends, espèce de petite idiote ?! Je ne suis pas stupide, je sais qu'est un bordel, imbécile !
Elle lui jeta un regard assassin, et la brune bafouilla quelques excuses que Yue n'écouta pas. La Princesse venait d'apercevoir la Comtesse d'Heltier qui avançait dans sa direction … Rien de plus naturel, Yue était quelqu'un d'important ! Il fallait quand même que l'organisatrice de la soirée …
- Sois gentille et va voir ailleurs si j'y suis, il faut que je discute avec des personnes importantes. Je te ferai appeler quand j'aurais besoin de toi. En attendant tu n'as qu'à profiter de la soirée et surtout, rester hors de ma vue.
La servante s'éloignait alors que Yue saluait l'organisatrice de la réception. A peine avaient-elles terminé les salutations qu'elles étaient rejointes par le comte Oliver, pour le plus grand plaisir de la Princesse. Elle se vexa à peine quand il déclara ne pas la connaître, c'est dire s'il lui faisait une bonne impression pour le moment … Enfin, il n'avait pas encore vraiment parlé.
- Yue Wu Zang, Princesse du Wu Zang. Enchantée de vous rencontrer, Comte Oliver. Nous ne connaissons pas comme vous dites, mais à cela, nous pouvons remédier rapidement.
La Comtesse d'Heltier, contrairement à Oliver, se montrait beaucoup plus loquace. Elle semblait très impliquée quant à la soirée et à ces histoires d'art … D'ailleurs, Yue l'avait vue discuter de la pièce avec d'autres invités depuis le début de la soirée.
- Oh, cette soirée est … hé bien, je ne sais pas, peut-être que ça manque un peu de musique …?
Dernière édition par Yue Wu Zang le Sam 25 Fév - 16:26, édité 1 fois |
| | | Comte Oliver Ʌ Noble Ʌ
♦ Sexe : ♦ Influence : 105 ♦ Messages : 509 ♦ Âge du perso' : 40 ♦ Fiche : Y en a une bonne partie secrète. ♦ Protecteur : Un peu tous les nobles riches avec une libido. ♦ Date d'inscription : 16/10/2011 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Sam 10 Déc - 17:59 | |
| La mécène parlait, et pas qu'un peu. J'aime bien, autant de silences que je n'ai pas à combler. Elle me parle du champagne, je fais un signe de tête élégant sans grande signification. Il est visible que je tiens un verre de jus d'orange, et je trouve désagréable qu'elle l'ait noté, mais après tout qu'elle aime les arts ne signifie pas forcément que c'est une idiote. Elle a le droit d'avoir le sens de l'observation. En effet, quel homme adulte refuserait une très bonne coupe de champagne ? Un type bizarre assurément, comme un alcoolique abstinent... oh, excuse moi, je crois que je deviens paranoïaque.
Elle s'adresse ensuite à la jeune Princesse. C'est fou comme tout le monde en vient à ce surnom, au lieu de l'appeler Yue Wu Zang. Il faut dire que de réputation, ça a l'air d'être une sacrée merdeuse, mais une merdeuse riche et héritière d'une famille puissante. Personnellement, vu le poids économique de sa parentèle, je veux bien jouer à la poupée avec elle quand tu veux. Ou quoique ce soit d'autre. L'avoir elle ou son papa dans ma clientèle serait très plaisant, j'en suis sûr, quoi qu'elle a l'air de vouloir chier dans les bottes à tout le monde. Enfin c'est qu'un air, peut être que c'est une jeune fille adorable, mais elle parle avec vivacité et assurance. Les jeunes sont moins à l'aise en société, sauf quand ils sont sûr de leur supériorité... et celle là à de quoi en être sûr, vu le pedigree. Et ce qui ne gâte rien : elle est très jolie. Et très jeune. D'ailleurs, j'ai à nouveau des pensées paranoïaques quand d'Heltier parle de sagesse à mon égard et d'œil neuf à propos de Yue. J'me suis dit « oh putain ça y est je suis vieux ». Mais non ! Pas du tout ! Un peu, peut être des début de ride autour des yeux, mais je t'assure que je m'en sors très bien pour mon âge. Puis il paraît que les hommes embellissent en vieillissant... mon cul, ma bite, et mes couilles. Un jour, d'ici peu, mon ventre ne sera plus plat et mon visage perdra un peu de cette finesse androgyne pour y ajouter des bajoues ou autres additifs répugnants dus à la vieillesse. Ça arrive, fatalement, et je détesterai ça. C'est toujours ce que j'ai trouvé le plus répugnant, quand un vieux vient coller son corps flasque qui sent l'urine et l'eau de Cologne contre le tiens et te baver dessus. Le cauchemar, ça serait vraiment de devenir un micheton.
Je bois une gorgée de jus d'orange en les regardant toujours avec des yeux plein d'intérêt. C'est ça qui est bien quand on a des yeux globuleux – y en a qui les trouvent beaux, avec les longs cils pour un homme et tout ça, mais je persiste dans le « globuleux » - c'est que ça donne le regard perçant même quand on est en train de penser à ce qu'on a mangé à midi. Puis ça fait tellement longtemps que je tapine que je peux simuler l'écoute passionnée pendant des heures en pensant totalement à autre chose. Je peux simuler l'orgasme aussi évidemment.
- Oh ! Princesse Wu Zang ! J'ai bien sûr entendu parlé de vous, difficile de passer à coté d'une Princesse, mais nous cercles d'intérêts n'ont pas eu l'occasion de se croiser jusque là, disons. Sourire sourire. C'est compliqué de dire « excuse moi mais t'étais trop jeune jusque là pour que j'te vende des putes ». Mais revenons en à la comtesse, car les nobles c'est comme les gamins, si tu t'en occupes pas tout le temps, ils ont l'impression d'être abandonné.J'ai peur madame la comtesse d'Heltier de ne pas pouvoir vous satisfaire, si je m'y connais en réceptions, j'ai peur que nos avis divergent quant à leur contenu... mais j'ai grande hâte de voir la révolution artistique que vous prophétisez.
Sourire sourire, j'espère qu'elle va nous inviter à voir l'Opéra, qu'au moins je sache de quoi ça parle cette histoire là. C'est con, je peux pas lire les programmes, je suis analphabète. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Mar 13 Déc - 12:53 | |
| -Oh, cette soirée est … Hé bien, je ne sais pas, peut-être que ça manque un peu de musique …?
- ...Hum, un manque de musique, oui peut-être vous avez un peu raison, mais la musique que j'ai sélection est en rapport avec l'œuvre que vous allez voir très chère demoiselle. La prochaine fois je veillerais à ce que la musique soit peut-être un peu plus entraînante ou plus vigoureuse peut-être ?
J'ai peur madame la comtesse d'Heltier de ne pas pouvoir vous satisfaire, si je m'y connais en réceptions, j'ai peur que nos avis divergent quant à leur contenu... mais j'ai grande hâte de voir la révolution artistique que vous prophétisez.
-Mais ne dites pas cela voyons, même si nos centres d’intérêts divergent, je pense que vous êtes tout de même apte à me donner votre avis, ne soyez pas timide.
Elle lui adressa un sourire, loin de là son idée de le mettre mal à l'aise, elle voulait juste montrer qu'elle était ouverte d'esprit, même si elle même ne s'était encore jamais rendu dans le genre d'établissement que gère Le Comte, elle n'avait pas pour habitude de froisser, ou de mettre de côté ses invités, peu importe leurs professions, leurs avis, leurs commentaires, elle ne demandait qu'une chose, avoir matière pour ses futures réceptions.
- Mais Ne vous en faites dont pas, vous découvrirez bien assez top de quelle œuvre il s'agit, j'y ai mis comme toujours mon âme toute entière, ainsi que mon amour, mais oui j'ai un grand projet qui est en train de se terminer, choisissant mes meilleurs comédiens et comédienne, je vais concocter à notre chère seigneur, une soirée qui je l'espère ne sera pas prêt d'oublier. Du moins c'est ce que je souhaite vraiment.
Mais il y avait un tout petit hic, peut-être que la jeune princesse elle n'était pas habitué à tant de familiarité et si l'on abordait ce genre de sujet, allez donc savoir comment est-ce que celle-ci pouvez réagir. Elle se tourna donc vers la jeune demoiselle.
-Oh, je suis navrée, peut-être que mes propos vous choques, je ferais peut-être mieux de demander au Comte Olivier en privé peut-être alors ? Je ne voudrais à aucun moment vos froisser ou vous blesser dans mes propos chère princesse.
Esquissant une légère révérence à la princesse, comme sorte d'excuse, mais se doutant d'un autre côté, que la jeune demoiselle allait entrer dans un âge ou ce genre de discussion et de sujet ne gênent plus, ou ne choquent plus. Après tout c'était dans la nature de l'Homme de s'abandonner à ce genre de plaisir, enfin qui était-elle pour penser ça, elle qui ne s'était pas encore trouvé chaussure à son pied, elle pouvait certainement garder toutes ses pensées et conseils pour elle. Allait-elle paraître impudente, grossière, conservatrice? Il faut dire qu'elle s'en foutait un peu, en tant qu'artiste, tous les sujets se doivent d'être abordé, et discuté point barre. Était-ce le champagne qui commençait à lui monter tout doucement à la tête ? Allez savoir, cette soirée théâtrale terminée, tous les beaux gens iraient tous très certainement rejoindre soit leur foyer, ou soit le Fabula Onis.
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| | | Yue Wu Zang Ʌ Noble Ʌ
♦ Influence : 488 ♦ Messages : 335 ♦ Âge du perso' : 17 ♦ Fiche : Petite princesse Yue ♦ Date d'inscription : 01/06/2011 ♦ Age : 33
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Sam 17 Déc - 22:33 | |
| La conversation prenait une tournure étrange. La Comtesse d'Heltier avait parlé de sa pièce, ou d'un autre truc d'art comme elle aimait tant, puis elle avait dérivé sur une soirée, où elle comptait apparemment invité l'Empereur. La mention de Sa Majesté réveilla quelque peu Yue, qui avait décroché depuis quelques secondes, mais ensuite, d'Heltier parla de … c'était bizarre, et pas très clair … Le petit air malicieux et complice sur le visage de son interlocutrice frustra la Princesse : rien n'était plus énervant que les personnes qui parlaient de choses incompréhensibles tout en faisant mine que vous aviez parfaitement compris de quoi il retournait. Cela tuerait-il la Comtesse d'être un peu plus claire, bon sang ?! Mais ce qui énerva le plus la Princesse, c'était les excuses qui suivaient. Les propos que tenait la Comtesse ne laissaient plus aucun doute quant à ce qu'elle disait plus tôt : elle avait parlé de sexe. Non seulement, c'était extrêmement insultant que d'Heltier la considère comme trop jeune par parler de ce genre de choses, mais en plus elle osait lui jeter ça à la face. Mais pour qui se prenait cette idiote ?!
- Je crois que ce sont ces propos-là qui sont extrêmement déplacés, voire insultants. En outre, je pense qu'il serait particulièrement malpoli de me laisser ici pour aller discuter en privé avec le Comte Oliver. De cela, je serais vraiment choquée, Comtesse.
Elle avait légèrement insisté sur le titre de noblesse … Histoire de rappeler subtilement ― peut-être un peu trop, ça n'était pas très explicite ― qui était la Princesse et la Comtesse ici : son titre à elle était juste en dessous de celui de l'Empereur … et celui de la Comtesse très loin derrière. Espèce de sale mégère.
- Mais je peux comprendre que vous ayez envie de discuter plus intimement avec ce charmant Comte Oliver … C'est un homme vraiment agréable à côtoyer, capable de vous procurer toutes sortes de plaisirs et de joies quand les jours sont tristes et solitaires. N'est-ce pas, Comte Oliver ?
Dans le genre « parlons de cul sans en avoir l'air et soyons salopes sans le dire », Yue était plutôt satisfaite de son petit discours : elle venait quand même de mettre la barre assez haut. Interprétés par un esprit tordu ― ou par une personne qui connaissait bien la personnalité de Yue ― ces propos auraient pu même sous entendre quelque chose de pas très reluisant à l'égard de la célèbre mécène … Mais la bonne nouvelle, c'est que depuis son arrivée à Ishtar, elle avait appris à tenir un visage en totale contradiction avec ses pensées intérieures. Elle afficha donc un magnifique sourire de circonstance ― fort heureusement, le sourire lui allait bien au teint ― et se tourna vers le beau blond.
- Comte Oliver, vous l'avez dit vous-même : nos cercles d'intérêts divergent quelque peu. Alors discutons un peu, apprenons à nous connaître … Tenez, nous parlions musique tout à l'heure !
Ou plus précisément, ELLE avait parlé musique, et si ELLE avait parlé musique, alors c'est un peu comme si tout le monde avait parlé musique … Mais la musique que l'on pouvait entendre actuellement n'était pas vraiment au goût de la Princesse. Si bien des aspects de la vie à la capitale lui étaient désormais familiers, certains restaient encore un peu trop exotiques pour qu'elle puissent vraiment les apprécier. C'était le cas de la musique, ou bien de cet horrible corset qui lui coupait la respiration … Heureusement que Yue avait son éventail pour lui amener un peu d'air.
- Y a-t-il un style que vous affectionnait particulièrement ? Ou peut-être un artiste a-t-il retenu votre attention ? J'ai moi-même récemment beaucoup entendu parler d'une jeune fille talentueuse … J'ai d'ailleurs cru comprendre que vous l'aviez pris sous votre aile, Comtesse d'Heltier.
Non, parce que contrairement à CERTAINES personnes, ELLE ne laissait pas de côté les autres durant la conversation. |
| | | Comte Oliver Ʌ Noble Ʌ
♦ Sexe : ♦ Influence : 105 ♦ Messages : 509 ♦ Âge du perso' : 40 ♦ Fiche : Y en a une bonne partie secrète. ♦ Protecteur : Un peu tous les nobles riches avec une libido. ♦ Date d'inscription : 16/10/2011 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Mer 21 Déc - 14:37 | |
| Ça me donnait envie de hurler à la lune de joie : on me parlait comme si j'étais un vrai noble ! Bien sûr, ce n'est pas la première fois de ma vie, mais à chaque fois ça me ferait presque bander, en huit ans le phénomène est inchangé. Face à ma déclaration concernant ma méconnaissance en réception qui n'inclue pas une pute ou deux, la Comtesse me dit que mon avis est sans doute intéressant tout de même. Ça fait bien plaisir, quoique j'aurais pas qualifié le « tapin » de « centre d'intérêt ». P'tète qu'elle pense que je fais ça par amour de l'art, un truc tantrique pour améliorer mon ki, que j'réécris le kamasutra et que j'entraine les nobles dans ma joyeuse expérimentation. Bah non, j'prends pas de note à la fin j'essaye pas d'atteindre l'équilibre de l'Ombre avec le sexe. Mon intérêt est plus pécunier que ça, mais j'vais pas lui dire de foutre des nanas à poil partout quand même, j'suis censé être un peu plus fin que ça.
- Et bien...
Et bien rien du tout, parce qu'elle reparle encore. Ça cause foutrement classe d'ailleurs, mais ça fait tout mal à mon petit cœur qu'on me laisse pas parler. Tant pis, j'avais oublié que les nobles aiment bien pérorer. Là il s'agit de dire que ça va être le putain de spectacle qui arrache sa maman. Et elle y a mis « tout son amour », là nous sommes face à quelqu'un qui aime l'art, et pas qu'un peu. De réputation, j'le savais déjà, mais faut l'entendre pour le croire. Ça doit être bien le théâtre et l'opéra quand même, parce que j'fais pas des envolées lyriques comme ça moi, même pour le jus d'orange. J'adore ça, et pourtant j'dis jamais que je presse un agrume « avec mon âme toute entière » en « choisissant les meilleurs oranges » pour obtenir un verre « que je serais pas près d'oublier ». D'ailleurs je finis mon verre, et je contemple le fond, pensif.
- Vous dites ça bien, ça donne envie ! Mais pour améliorer la réception avant, je dirais qu'il faut changer d'espèce d'orange, pour le jus. Celle là c'est la Valence de Fintasy, elle est faite pour être cultivée à la mauvaise saison, mais du coup elle est moins bonne parce que pas assez acide, à cause de la forme de sa pulpe et du peu de zeste utilisé à cause de la finesse de sa peau. De plus ses quartiers sont dissymétrique, ce qui, certes, peut être considéré comme un détail pour le néophyte. En tous cas, l'Hespéride d'Ayena est beaucoup plus savoureuse. Petite pause. Désolé, c'est tout ce que j'ai trouvé comme conseil qui ne transformerait pas cette réception en orgie. Puis j'aime bien ça les oranges.
Ouais, faut pas déconner avec les oranges. Enfin tout le monde s'en fout parce que la Princesse prend la mouche à cause d'un sous entendu sexuel que je n'ai même pas perçu. Enfin si, la Comtesse voulait me parler en privé, mais j'ai pas compris pourquoi, j'ai encore rien dit de choquant, je sais me tenir quand même. Et puis elle a l'air assez âgée pour comprendre que je ne vends pas de la barbe à papa. Et elle se met à parler de moi comme si j'étais de la viande, même si c'est vrai que professionnellement, j'suis plutôt fait pour tenir chaud l'hiver. Enfin j'ai l'impression que je lui ai tapé dans l'œil, et ça, c'est bien, même si elle vient dire en gros que j'suis fait qu'à taper des cuni quand on se sent un peu déprimé. OUI, effectivement, je tapine, mais j'm'attendais pas à ce qu'on me le renvoie à la gueule comme ça. Et du coup je ne sais pas si je dois servilement m'écraser ou défendre un peu mon honneur, surtout qu'elle a quand même envoyé un vilain fion à la Comtesse. Bah, d'honneur j'en ai jamais eu, je vais pas commencer maintenant à le défendre.
- Oui voilà, c'est ça que je fais au Fabula Onis.
Et j'essaye d'envoyer un regard de connivence discret à la Comtesse par dessus la tête de la Princesse pour signifier quelque chose comme « quelle petite peste » avec mes yeux, histoire d'avoir le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière avec. Par contre, je me demande un truc, parce que je suis parti dans l'idée que Yue devait arriver vierge à son possible mariage, mais un cuni ou une bête branlette abîmerait pas son précieux hymen non ? 'tète qu'elle veut ça ? Dans le doute, faut mieux pas que je lui demande entre deux coins de porte et que j'attende qu'elle vienne, parce que sinon j'peux vexer des sensibilités, là. Enfin comme je suis gentil je parle de musique sans broncher, après tout je suis pas là pour faire plaisir à moi, même si je m'en bats le cocotier de la musique.
- Hum... j'ai engagé une harpiste, qui a déjà joué ici d'ailleurs il me semble - bah, c'est pas parce que c'est un bordel que y a que les radasses pour vouloir y jouer, après tout ça donne l'occasion de faire de la harpe devant des personnes d'influence, et elle tapine pas - Héléna van Vania. J'aime bien.
En fait j'm'en fous mais j'trouve ça super classe parce qu'il y a plein de cordes. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Dim 25 Déc - 12:13 | |
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Voyant que la jeune princesse commençait à prendre la mouche, la Comtesse essaya désespérément de calmer le jeu, mais en vain, la discussion était bien trop avancée pour revenir en arrière. Après tout, comment pouvait-elle savoir que cette jeune personne avait un tempérament de feu aussi fort que celui d'un volcan en irruption ? Restons calme, la Comtesse allait assumer ses paroles, dont certaines méritant quelques explications.
-Je ne parlais pas du moment présent voyons, je m'entretiendrais plus tard avec le Comte, comment avez-vous peux penser un seul instant que je pouvez-vous abandonner? Je ne suis pas de ces gens-là ! J'ai dit que je m'entretiendrais avec le Comte certes, mais je le ferais plus tard, dans une situation autre, je suis chargée de superviser cette soirée, de m'occuper de mes invités, je serais une organisatrice médiocre, sans style, avec aucun sens de la politesse si j'osais seulement m’éclipser en la compagnie d'un seul de nos nombreux convives ici présent ce soir.
-Quant à mes propos, je vois en vous une jeune femme prête à se jeter dans le monde complexe des adultes, mais prenez juste garde à ne pas trop vite presser le pas, vous êtes encore jeune et vous disposez de chose bien précieuse à votre âge, prudence est mère de sûreté, ne dit-on pas ?
Voilà comment régler les choses en douceur, mais surement, elle voulait être considérée comme une adulte, il fallait donc lui parlait comme tel. La Comtesse n'allait pas se laisser marcher sur les pieds par une jeune fille, ou femme, parce qu'elle disposait d'un pouvoir plus grand que le sien, elle saurait se faire respecter de la princesse aussi.
Reprenons la suite de la discussion, le Comte, lui, regardait avec admirations, contemplation, bouche bée, ... Les oranges ? ... Oui c'est vrais qu'on les avait peut-être récoltés un peu top, allez savoir!
-Je vois que vous êtes connaisseur en la matière, la prochaine fois je vous demanderais votre avis concernant les boissons, et plus précisément le jus d'orange, la cuisine est au même rang que l'art, une alchimie, un mélange, une beauté pure et simple.
- Hum... j'ai engagé une harpiste, qui a déjà joué ici d'ailleurs il me semble.... Héléna van Vania. J'aime bien.
- Oui en effet, j'affectionne beaucoup son coup de main, elle sait comment donner vie à l'instrument qu'elle tient dans ses mains, un véritable plaisir pour les oreilles.
-J'ai moi-même récemment beaucoup entendu parler d'une jeune fille talentueuse … J'ai d'ailleurs cru comprendre que vous l'aviez pris sous votre aile, Comtesse d'Heltier.
-Oui tout à fait, une jeune violoniste, charmante, magnifique, enchanteresse, sa musique vous transporte dans les hautes sphères, elle est très certainement dotée d'un don, que nous, n'en connaissons pas le secret. Elle me joue quelques aires lors de mes moments de détente, sa musique est jeune et innocente, tout comme sa personne. Ivana saint-Petroutckia, ma perle, ma rose parmi mes tulipes. Je l'aime comme ma propre fille, mais je l'éduque comme mon élève, elle sera très certainement un maillon important dans mes futurs œuvres et représentations.
Je peux vous organiser un concerto si vous le désirez, elle sera ravis de pouvoir se donner à un publique avide de musique, à la recherche de beauté en tout genre.
Les heures défilaient, les convives s'engouffraient déjà à l’intérieur du théâtre, à la recherche de leurs sièges, la Comtesse elle avait réservé comme d'habitude sa loge personnelle, des sièges étaient d'ailleurs à promouvoir.
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| | | Yue Wu Zang Ʌ Noble Ʌ
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Ven 6 Jan - 23:19 | |
| La discussion prenait une tournure bizarre, mais quand des personnes avec des caractères et des … disons, occupations, si différentes, il fallait s'attendre à ce que l'alchimie donne des résultats particuliers. Tout de même, le détour par les oranges avait stupéfait Yue ! Certes, la plupart des nobles ― ou des mondains en général ― étaient versés dans différents domaines, comme la littérature, la philosophie, l'escrime, tout un tas de trucs absolument inutiles mais dont on pouvait discuter pendant des heures et avoir l'air très intelligent après. Mais c'était bien la première fois de sa vie qu'on discutait … de jus d'orange. Bah, après tout, ça n'était pas mauvais comme boisson. Le regard de la Princesse s'égara vers un miroir au fond de la salle et constatant avec honte qu'elle avait gardé la bouche légèrement entrouverte depuis l'exposé du Comte Oliver sur son fruit favori ― légèrement seulement, parce que des années de réceptions et de conversations stupides l'avaient tout de même rôdé à l'exercice et lui avaient appris à maîtriser son visage dans les situations les plus diverses ― elle la referma, avant qu'une mouche n'y entre comme disait autrefois sa vieille nourrice.
Yue reprit ses esprits juste à temps pour entendre parler d'une harpiste au nom imprononçable, Hélénia Vanania ou un truc du genre, juste avant que d'Heltier n'évoque sa petite protégée ― ah oui, en fait, c'était elle qui en avait parlé en premier ― qui avait un nom encore plus compliqué. Les noms du Wu Zang avaient la délicatesse de ne comporter que trois syllabes au maximum et un nombre approprié de consonnes élégamment et convenablement disposées.
- Hé bien, vous avez l'air très proche de votre jeune violoniste … J'aimerais en effet l'écouter si l'occasion se présente. Et votre harpiste doit sans aucun doute être talentueuse également, Comte Oliver ! Qui sait ? Peut-être un jour les écouterais-je ensemble, même si une harpiste et une violoniste, c'est bien petit pour un concert : il faudrait y rajouter quelques musiciens. D'ailleurs, je pensais organiser une réception pour mon anniversaire, et je me disais qu'il serait de bon temps d'engager une compagnie musicale pour égayer la soirée. Peut-être auriez-vous tous les deux des personnes à me conseiller …
Enfin, concernant le Comte Oliver, elle avait d'autres idées quant aux personnes qu'il pourrait lui présenter. Les mœurs de la capitale avaient la réputation d'être un peu plus dissolues que celles de sa province d'origine, il fallait sans doute apporter aux nobles ishtariens une compagnie encore plus agréable que quelques musiciens. Mais son anniversaire n'était pas avant plusieurs mois, elle avait tout le temps d'y repenser, surtout qu'il y avait un tas d'autres choses à préparer, à commencer par la liste des invités.
Tiens, à propos d'invités, ceux-ci commençaient à se faire plus rare, entrant peu à peu dans la salle de la représentation.
- Oh non, est-ce déjà l'heure de rentrer voir le spectacle ? Moi qui me faisais une joie de continuer cette délicieuse conversation en votre compagnie à tous les deux, c'est si triste … Je ne sais même pas à quelle place je suis … Savez-vous si nos sièges sont proches, Comtesse d'Heltier ?
Oh, la Princesse ne doutait pas qu'on lui ait attribué une place de choix, c'était la Princesse du Wu Zang et une des plus sérieuses prétendantes au trône ― et même la plus sérieuse, puisqu'elle allait sans nul doute épouser l'Empereur ! L'avait-on mis dans la même loge que celle de l'organisatrice ? D'Heltier allait pouvoir rapidement la renseigner. Mais où qu'elle soit, elle espérait être dans un endroit un peu moins étouffant qu'ici. Serrée dans sa robe à corset, Yue avait du mal à respirer et fut forcée de sortir son éventail pour ramener un peu d'air dans ses poumons. Fichue mode de masochistes.
- Et vous, Comte Oliver ? Avez-vous une bonne place ? J'espère que nous ne sommes pas trop éloignés ! |
| | | Comte Oliver Ʌ Noble Ʌ
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Ven 20 Jan - 11:00 | |
| Ouais, les oranges, j'aurais peut être pas dû, mais je n'ai jamais été formé à l'escrime, je ne sais pas lire donc je n'ai jamais vu de la philosophie non plus – pareil pour la littérature – donc je me rabats sur ce que je peux, c'est à dire le jus d'orange. En fait, je suis totalement accro au sucre dedans, et vu que je m'astreins à un régime compliqué pour ne pas prendre le bide inhérent à mon grand âge, c'est ma seule source de sucre et j'y tiens beaucoup. En plus ça remplace l'alcool. Enfin je sais pas que le jus d'orange contient du sucre sinon j'arrêterais d'en boire, évidemment, vu que ça fait potentiellement grossir il parait. Enfin du coup j'en avale facilement deux litres par jour, et si je me sens en forme et que j'ai pas envie de boire d'alcool, sinon je double les doses. Enfin tu t'en fous mais pour moi le jus d'orange c'est vraiment super important t'imagines pas, et c'est un de mes seuls domaines d'expertise qui ne soit pas sexuel. Ou sinon je suis fort pour les ragots et pour rire des blagues des autres même quand elles ne sont pas drôles.
Donc là ça parle musique et je suis un peu lourdé, mais je fais très bien semblant d'être intéressé et de comprendre ce qu'on me dit. Enfin si je comprends, mais si la comtesse se met à faire des références musicales que je ne connais pas hein ? Ou des mouvements ? Parce si j'ai bien compris, un mouvement artistique c'est un truc passé de mode, et ce qui sort maintenant s'appelle « contemporain ». Mais les trucs passés sont très importants ! Moi je croyais qu'une mode passée, c'était un truc honteux qu'on sortait plus, mais ça ne marche que pour les vêtements apparemment. Je te l'ai dit, parler en noble c'est compliqué, mais la plupart ignore ça de toute façon. Quand t'en es pas, tu te fais tout un monde où toutes les conversations seraient raffinées mais en fait un bourgeois, c'est comme tout le monde, ça picole et ça baise. Ça peut même s'essuyer les doigts sur le pantalon. Ouais, ça utilise peut être moins d'argot, mais ça va je parle bien le compliqué maintenant.
La comtesse parle d'une violoniste, qu'à ma grande surprise je connais. C'est vrai que c'est... beau. Enfin je suis cynique et tout ça, je raille mentalement tous les nobles que je croise, mais des fois on peut pas lutter il y a des choses tout simplement belles, et le son du violon en fait parti. Mais j'aime pas beaucoup en écouter parce que je me sens un peu sale à coté. C'est dur de voir des gens touchés par la grâce. J'ai été touché par une autre sorte, celle qui fait que je suis blond, bien proportionné, sans truc pourri dans un coin et que je bouge comme il faut pour faire ressortir tout ça. Mais je vieillis...
- Oui, j'ai déjà eu l'occasion de l'entendre, c'est vrai que c'est particulier, mais dans le genre magnifique. Hum... je ne sais pas comment décrire...
Dire « ça fait des chatouillis dans le ventre », je doute que ça passe. Enfin dans un coin de ma tête je calcule que ça fera sans doute plaisir à la comtesse que j'apprécie sa protégée et que j'ai déjà eu l'occasion de l'entendre. Et le plaisir d'une cliente potentielle est le mien, évidemment. Mais on doit rentrer dans la salle pour assister au spectacle. Enfin on pourrait rester là à discuter devant, mais ça serait vraiment idiot. Puis du coup, ce rappel que l'art n'est pas que prétention et machin plein de cordes me fait soudain m'intéresser au spectacle pour son contenu. J'aimerais bien voir cette fameuse révolution, si jamais ça me faisait des guilis dans le ventre. Donc je salue avec tout ce qu'il faut de précautions oratoires mes deux compagnes en leur assurant que je les retrouverais plus tard et je rentrer dans les couloirs pour trouver ma loge. Elle est bien placée parce que moi aussi, je suis un type important, et je suis surtout plein de thunes. Je m'installe dans le siège confortable avec toute la bouffe et le jus d'orange que je désire, au cas où je serais un vieux croulant incapable de rester trois heures sans boire ni manger. Après l'attente traditionnel – j'ai jamais vu un spectacle commencer à l'heure – le rideau s'ouvre et le truc commence. Je regarde la chose avec attention, car comme je ne suis pas marié et que ça fait pauvre de partager sa loge avec quelqu'un d'autre, je suis tout seul dedans. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Ven 20 Jan - 14:00 | |
| -Ma chère Princesse, chaque place de ce théâtre est attribuée de façon bien méthodique, notre cher Comte ici présent possède sa loge personnel, une place au 1 rang a été réservée pour vous, par mes soin, cependant, si vous ne voulez pas vous asseoir à côté d'un inconnu, ou que le faite d'être avec le grand monde vous dérange, je vous ouvre les portes de ma loge qui vous accueillent les bras ouvert, si le cœur vous en dit. Elle est juste située sur le flanc gauche du théâtre, pour avoir la meilleure vue possible sur tous mes acteurs, leur jeu de scène, enfin je vous laisse imaginer ce dont il est question.
Engagent le pas, Isabeau jeta un dernier coup d'œil à la salle de réception, les serviteurs étaient en train de nettoyer celle-ci, garnissant les tables de nouvelles vivres et breuvages en tous genres pour la fin du spectacle. Isabeau attrapa au passage une flûte de champagne, bien que celle-ci dispose d'une bouteille dans sa loge, elle n'avait peu résisté à l'envie d'en reprendre une.
Elle entendit la sonnerie annonçant le lever de rideau, ça allait bientôt commencer, elle se dirigea en direction de sa loge, ne sachant pas très bien si la princesse la suivait d'un pas serré ou si elle avait préféré aller s'asseoir au premier rang. La Comtesse lui avait laissé le choix, elle ne s'attendait pas non plus à ce qu'elle saute sur l'occasion comme une jeune enfant, car cette jeune femme, n'avait plus rien d'une enfant c'est vrais, elle avait un caractère bien trempée, Isabeau en avait fait les frais, mais elle aimait cela ces les jeunes femmes, cela les prédestinées à devenir des femmes importante, influant, et au charisme ravageur. Elle espérait bien qu'Ivana, elle aussi, suivrait cette voie-là, si la Comtesse n'enfantait pas avant ses trente ans, elle la déclara officiellement comme sa fille. Même si les sentiments étaient déjà de mise, au niveau juridique, de l'église, et surtout vis-à-vis du souverain, rien de concret n'existait, rien qui pouvait permettre à notre Comtesse de considérer cette jeune et belle fleur comme partie intégrant de sa vie d'Heltier.
Isabeau pensait trop, il ne fallait pas ou du moins éviter d'être la cible d'un mal de tête, qui pourrait durer tout le long de la représentation, et gâcher l'occasion d'admirer son travail ainsi que celui de ses acteurs.
-Ah, je ne me lasse pas d'entrer dans ce lieu de plaisir et d'Art à l'état pur, c'est comme si je le découvrais à chaque fois, en voilà une belle notion d'Art que voici.
Prenant place dans le premier siège en partant de la droite elle avait une vue parfaite sur la scène, ses autres sièges libres se trouvaient être disposés sous une forme pyramidale, deux autre sièges étaient placés à côté du sien, puis deux autre derrière elle, disposé de telle sorte à ce qu'aucun de gêne la visibilité de l'autre. C'était quelque chose de primordiale si l'on voulait apprécier le spectacle à sa juste valeur.
Les acteurs rentraient en scène, les premiers étaient accompagnés d'un air musicale, très connu, il s'agissait de l'ouverture de Johann Strauss, Le Baron Tzigane, car oui en effet, cette fois l'oeuvre en question traité d'une guerre de clan, Tzigane contre Romanov, le défis était assez audacieux, une sorte de confrontation entre la haute bourgeoisie, avec les tsars, et les gens de la basse classe, les tzigane gens du peuple, montrant leur colère quant à l'injustice et au mauvais traitement qu'infligeait la bourgeoise, entre les deux, une histoire d'amour, il fallait bien ravir ces dames aussi, rien de telle qu'une romance tsarine pour vous évader durant trois heure, du moins en comptant les interludes musicaux, sinon la pièce en elle-même devait faire très précisément deux heures et quinze minutes. La pièce est engagée, ça commence. Grand silence dans la salle, Isabeau s'arma de ses lunettes d'opéra lui servant occasionnellement à scruter les moindres gestes lors des représentations de théâtre, les costumes étaient resplendissant sur scène, pour Isabeau, c'était une nouvelle victoire |
| | | Yue Wu Zang Ʌ Noble Ʌ
♦ Influence : 488 ♦ Messages : 335 ♦ Âge du perso' : 17 ♦ Fiche : Petite princesse Yue ♦ Date d'inscription : 01/06/2011 ♦ Age : 33
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Dim 22 Jan - 0:08 | |
| Yue eut un instant de doute en voyant le Comte Oliver s'en aller de son côté, non sans les avoir salué au passage. Et puis, la Comtesse lui assurait que la place qu'on avait réservé à la jeune fille était parmi les meilleures ― enfin, elle n'avait pas exactement dit ça, mais Yue préférait l'interpréter de la sorte ― mais la perspective de s'asseoir au milieu d'autres adeptes des soirées mondaines à la conversation ennuyeuse, puisque toutes les conversations mondaines étaient ennuyeuses, ça n'était pas très réjouissant. D'un autre côté, quasiment tout ce qui sortait de la bouche d'Isabeau avait de près ou de loin un rapport avec la musique, domaine dans lequel les connaissances et l'intérêt de la Princesse étaient assez limités. De toute façon, si ça ne venait pas du Wu Zang, Yue regardait ça de très haut. Enfin … Comme on disait chez elle, « mieux vaut traiter avec le marchand que tu connais ». Au moins, en allant dans la loge de la Comtesse, Yue aurait probablement la meilleure place.
- Je trouve votre proposition très alléchante, Comtesse, et j'accepte avec joie. Nous aurons l'occasion de parler … musique …
Elle emboîta le pas de la Comtesse pour aller à sa loge personnelle. Le trajet n'était pas très long, mais quand on n'avait pas l'habitude de porter des corsets aussi serrés, cela devenait alors très éprouvant … Aussi Yue s'assit avec soulagement dans son fauteuil rembourré, et se remit à s'éventer. Bon, alors, ça parlait de quoi, cette pièce ou cet opéra ? Une histoire de famille, avec de l'amour, de la guerre, et des solistes aux voix stridentes. Yue ne comprenait pas ce qu'on pouvait aimer dans ces chants : ils hurlaient si fort que toutes leurs voix finissaient par se ressembler. Même les histoires se ressemblaient toutes, et c'était d'un mauvais goût ! Et que ça se révoltait, et que les bourgeois étaient méchants, et que le peuple était vaillant … Pour ce que Yue en avait vu, le peuple était, à l'exception de quelques rares cas, une bande de pouilleux affamés à l'intellect limité, avec un manque d'éducation flagrant, et qui ne cessaient d'accumuler les doléances auprès de ses dirigeants. L'occuper par des expéditions et des conquêtes était sans doute le traitement le plus approprié pour eux. La Princesse eut un sourire en se rappelant soudainement sa rivale, la grande perche de Semini. Azhran passait la moitié de son temps à faire des courbettes au bas peuple pour se faire bien voir, leur distribuer de l'argent et de la nature, réconforter les plus démunis … Elle devait avoir un médecin extraordinaire pour soigner toutes ces maladies qu'elle attrapait à leur contact !
- Chère Comtesse, vous pourriez m'en dire plus si l'auteur de cette œuvre ? Je crains d'avoir oublié son nom … Je suis sûre que vous pourrez m'en apprendre davantage sur son style, le courant musical auquel il appartient ou bien …
La jeune fille n'eut pas le temps d'en dire plus, la pièce commençait déjà. Elle se sentait un peu frustrée de ne pas avoir pu terminer sa phrase, mais comme de toute façon, elle avait dit ça juste pour faire la conversation et parler de quelque chose qui plaise à la Comtesse … Et rien que d'avoir dit ces quelques mots, elle se sentait déjà fatiguée. Elle profita de l'obscurité pour tirer un peu sur son corset, histoire de récupérer un peu d'air. Malheureusement, sa servante était bien loin ― jamais là quand on avait besoin d'elle … tiens, mais au fait, ça faisait longtemps que Yue ne l'avait pas vue ― et Yue regrettait de ne pas l'avoir prise avec elle dans la loge de la Comtesse : elle aurait pu desserrer un peu ce fichu corset ou lui apporter un peu d'eau ou même l'éventer à sa place, parce qu'elle commençait à avoir mal au poignet. Et pour couronner le tout, Isabeau était entièrement consacrée sur la pièce, n'en perdant pas une miette grâce à ces petites lunettes. Si Yue se mettait à discuter maintenant, elle le prendrait sans doute mal … Y avait-il au moins une pause ?
Ah ! La Princesse ouvrit soudainement les yeux. Un mouvement de musique plus puissant que les autres l'avait réveillée : la fatigue, le confort du fauteuil et l'air doux et berçant de la musique, tout cela l'avait endormie. Un rapide coup d'œil au programme lui apprit qu'elle n'avait pas dormi très longtemps, juste quelques scènes. Est-ce que c'était bientôt l'entracte ? La jeune fille avait très chaud et commençait à avoir mal à la tête à force de les entendre crier.
- Pardonnez-moi Comtesse, glissa Yue à voix basse à sa voisine, mais je ne me sens pas très bien. Je vais prendre l'air quelques minutes, juste le temps qu'ils aient fini de se battre. Je serais de retour pour la prochaine scène …
Le plus discrètement possible, la Princesse s'échappa de la loge. Elle referma la porte derrière elle avec un long soupir de fatigue et de soulagement, puis se mit en quête d'une boisson fraîche. |
| | | Comte Oliver Ʌ Noble Ʌ
♦ Sexe : ♦ Influence : 105 ♦ Messages : 509 ♦ Âge du perso' : 40 ♦ Fiche : Y en a une bonne partie secrète. ♦ Protecteur : Un peu tous les nobles riches avec une libido. ♦ Date d'inscription : 16/10/2011 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Dim 22 Jan - 13:38 | |
| C'était une histoire de guerre entre des nobles et des gitans, mais avec de l'amour aussi, enfin un truc classique dans le scénario. Ça veut pas dire que c'était chiant, pourtant, et j'appréciais la musique et les acteurs. N'ayant pas grandi avec une télé et plein de bouquins, j'étais assez naïf concernant la culture et le spectacle me plaisait bien. Si je savais lire, j'adorerais sans doute les romans à l'eau de rose. Hélas, ce pan merveilleux de la littérature m'échappe et je dois me contenter des occasions où je vais au théâtre ou à l'opéra pour voir de belles histoires d'amour improbables. Oui je suis un gros cynique, je trouve que l'art est une perte de temps, mais dans mon for intérieur, au plus loin dans ma petite âme desséchée, il y a un mec qui adore quand deux personnages s'embrassent après de longues péripéties qui mettent leur amour en péril. Et là je regarde avec des yeux écarquillés pour voir si les deux personnages vont finir par s'embrasser ou pas, en serrant les dents quand cette stupide bataille gitan/noble les empêchaient de se marier et tout et tout. Ce qui est particulièrement idiot, j'en conviens, mais le romantisme en vrai je ne l'ai jamais vu. J'ai peut être eu quelques compagnes, mais ça n'a jamais été évident.
Pendant le moment où tel personnage dont je me fous complètement est en train de mourir en chantant longuement, je regarde autour de moi. Dans l'ensemble les gens sont plutôt intéressés, même si j'en ai vu deux trois dormir – à leur décharge, ils sont bien vieux pour rester si longtemps éveillés. Mais j'arrête là mon examen parce que le Héros Viril lance une tirade où il explique que pour être digne de sa promise il doit tuer Untel qui persécute les pauvres villageois. Mais quel gland ! Il ferait mieux de lâcher l'affaire et courir dans les bois avec sa belle au lieu de se soucier de politique et d'honneur. Enfin c'est ce que je ferais à sa place. Surtout que l'actrice est méga bonne.
Mais au moment où s'engage un terrible duel entre Héros Viril et Untel le méchant où tu sais pas vraiment si le gentil va gagner ou pas – enfin tu le sais mais tu fais style que non – bah je sens une main sur mon épaule. J'ai presque envie de renvoyer une baffe à l'importun tellement le suspens est intense. Je me tourne, et je vois un client du Fabula Onis. Un de la première heure, sympa et dépensier, la cinquantaine, que si c'était pas un micheton je l'apprécierais presque. Enfin ça fait environ huit ans qu'on se connait et ça fait assez bizarre de connaitre un type qui t'as vu vieillir. Enfin il connait pas mon vrai âge, mais il doit penser que j'ai trente cinq ans, un bazar comme ça, et il se sent tout honoré d'être dans la confidence. Enfin disons que passer du temps avec ce gars là, c'est pas le plus désagréable. Il est poli, il est tendre et il tape pas sur les gens. Mais ça reste un micheton donc ma complicité avec reste feinte. Et comme il paie rubis sur l'ongle depuis des années je ne le chasse pas à coup de pied au cul de ma loge. Bizarrement le fait que je puisse avoir plus de trente ans ne le dégoûte pas, et il requiert mon attention pour autre chose que le spectacle. A contrecœur je m'en détourne.
Je le conduis à se mettre à genoux pour être caché derrière la rambarde et donc que les gens autour ne nous voient pas. Il fait sombre – évidemment seule la scène est éclairée – et pourvu qu'il ferme sa gueule personne ne nous grillera. La seule chose agaçante c'est que ce type a des pulsions bizarres d'affection qui me mettent mal à l'aise, genre faire des câlins ou embrasser, tout ça. Enfin j'avoue que je suis pas très concentré et que mon seul soucis c'est que les gens qui sont à coté ne s'aperçoivent de rien. Donc je me mets sur le dos avec les pattes sur ses épaules pour l'obliger à rester le plus près du sol possible et je mets régulièrement ma main sur la bouche pour le rappeler au silence.
Pendant ce temps le spectacle continue et j'arrive à comprendre par l'ouïe que Héros Viril a tué le méchant mais qu'il y a encore plein d'autres embrouilles qui le séparent de son Amour Véritable avec plein de chansons autour. Et en plus le Brave Peuple est oppressé, encore et toujours, et pour les Gitans c'est pas facile. Je me concentre sur la musique pour passer le temps pendant que ça s'agite au dessus de moi. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Lun 23 Jan - 16:59 | |
| -Ah voilà mon moment favoris, oh quelle symphonie envoûtante, c'est comme si je l'entendais pour la première fois...
Tendant les oreilles, Isabeau se laissait prendre par la magnificence de cette musique, la symphonie Pastorale de Beethoven, au moment où l'un des deux amants se voit violemment battre par son camp adverse, son double venant à sa rescousse, recueillant dans ces bras le malheureux. La Comtesse, ne pouvait être d'autant plus fier quand dans l'orchestre se trouvait sa chère enfant prodige, Ivana, était là, possédée elle aussi par la musique, troquant son âme contre la plus merveilleuse mélodie que pouvait émettre son instrument de musique, le violon.
Elle ne s'était pas encore rendu compte que la jeune princesse était partie prendre l'air, jusqu'au moment où elle tourna légèrement la tête pour émettre un commentaire, ou plutôt une précision sur les questions que lui avait posé celle-ci avant de s’éclipser. Ce n'est que quelques secondes plus tard qu'elle se souvenue des paroles que la jeune princesse prononça avant de sortir de la loge.
-Pour prendre l'air hum? Cette jeune fille, ne doit pas être habituée à recevoir tout ce flux d'émotion, elle prendra l'habitude, j'en suis convaincu...
Revenant à la pièce, Isabeau regarda avec attention la transition entre la partie médiane, et la partie finale, le dénouement était proche, la salle était en émoi, la tension était même palpable, créant une atmosphère presque de transe, idéale pour les artistes, ainsi que les comédiens. Que c'était beau, Isabeau en avait les larmes aux yeux, heureuse de voir un si beau résultat. On pouvait se poser une question tout de même, le champagne n’amplifiait-il pas un peu les émotions de la chère Comtesse ? C'était le risque à prendre, à chaque représentation, il fallait être prêt, et surtout s'attendre à ce que le lendemain, la journée commence avec un mal de crâne, comme si toute la nuit, l'Ombre vous avez martelé la tête. Il fallait bien se détendre un peu, tout labeur se doit d'être récompensé, et Isabeau savait très bien comme ses acteurs, danseurs préférés se détendre, cela ce réglerait avec l'acte de la chaire, l'abandon de soi-même, pour se donner à l'autre, et peu importe de qui il était question, le plus important était l'acte en lui-même.
Tout en imaginant la scène, Isabeau avait des montées de chaleurs, normal me diriez-vous, elle était un être vivant comme toutes les autres personnes ici présentent en ces lieux. Isabeau fut tirée de ses pensées par la scène du duel, entre le rival et l'amant, l'amante regardant la scène, en retraite, entouré de sa famille, l'empêchant d'intervenir, personne bien sûr du publique ne connaissant l'issue du combat... Les tambours faisaient trembler les murs, les sols, et les tympans, puis ce fut l'horreur, l’amante tira la chaîne humaine, la faisant chavirer, se ruant vers son amour, recevant le coup que son frère réservé normalement à son rivale, s’effondrant sur le sol, quel belle tragédie !
-Oh, ce genre de dénouement a le don de me rendre toute chose.
La fin approchant à grand pas, Isabeau resta sur ses gardes, prit de sa main droite sa coupe de champagne, se servit un verre, et une minutes après celui-ci servit, le bu d'une seul traite. Elle était bien trop prise par le sujet pour prendre le temps de savourer cette boisson. Dans tous les cas, après la pièce, il leur serait possible de se rafraîchir, de se ravitailler, et bien sûr de continuer les discutions précédemment laissé de côté au moment d'entrer dans la salle. Reposant sa coupe, elle reprit ses petites lunettes, et regarda dans la fausse, cherchant encore une fois l'emplacement de sa douce protégée, une fois trouvée, elle soupira doucement, constatant comme un parent le ferait, que l'être que l'on chérie grandit, s'embellit, comme tout autre personne, et que l'on peut en aucun cas changer l'ordre normal des choses.
-Bientôt ma chère enfant, bientôt nous seront comme mère et fille....
La Comtesse, commençait à voir trouble, certainement, la fatigue, le faite de s'être concentrer aussi longtemps avec en plus l'effet de l'alcool, cela pouvait expliquer beaucoup de choses. Isabeau décida de s'octroyer une pause, elle en avait besoin, se passer de l'eau fraîche sur le visage, et de marcher un peu, ses jambes commençaient tout doucement à s'endormir, elle n'aimait pas cette sensation de fourmillement, dans tous les cas, se redresser, marcher, accélérer sa circulation sanguine, était le meilleur moyen de lutter contre la fatigue, le sommeil, ou toute autre sorte de névrose et j'en passe. Poussant les rideaux de sa loge, Isabeau entra dans le long couloir longeant toutes les autres loges des personnes ayant les moyens financiers de s'en procurer une.
Les toilettes de trouvant au bout de celui-ci, elle n'avait d'autre choix que de longer celui-ci. Passant par la même occasion devant celle du Comte Olivier, elle ne voulait pas le déranger, il devait certainement être absorbé par le spectacle, du moins c'est ce qu'elle s'imaginait. Elle arriva dans les sanitaires, se dirigeant vers ceux réservés à sa gente. Elle s'examina dans le long miroir recouvrant tout un pan du mur, elle avait les yeux gonflés, elle prit donc dans le creux de ses mains de l'eau froide qu'elle amena jusqu'à son visage, lui procurant la sensation d'un électro-choque, elle se reprit à deux reprises, puis essuya son visage avec une serviette déposé sur le comptoir. L'eau froide lui avait éclairci le visage.
Après s'être soulagée et rafraîchie, elle reprit le chemin inverse, se dirigeant cette fois vers la grande salle de réception, il lui fallait examiner l'état des lieux avant le retour des invités. |
| | | Yue Wu Zang Ʌ Noble Ʌ
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Dim 5 Fév - 15:58 | |
| - Spoiler:
[Mea culpa pour le retard. N'hésitez pas à me fouetter.]
La taille des couloirs de ce Palais des arts était impressionnante, mais le fait qu'ils avaient tous un air de ressemblance n'aidait pas pour se repérer. Yue avait l'habitude de s'y promener accompagnée d'aristocrates familiers des lieux, toujours prêts à la guider en cas de besoin – ah ! Seuls les vrais nobles savaient ce qu'était la galanterie et les bonnes manières. Mais les voir ainsi vides – les domestiques ne comptaient pas, ce n'était que … des domestiques – avait de quoi la troubler, surtout qu'elle n'était pas vraiment sûre de sa destination. Elle songea un instant à se rendre aux toilettes pour se passer un peu d'eau sur le visage et dissiper ses vertiges, avant de se rappeler que son maquillage risquait d'en pâtir. Non, et puis en plus, elle risquait de faire des taches d'eau sur sa robe, qu'est-ce qu'on dirait d'elle après ! Plutôt défaillir que de risquer d'abîmer sa tenue de soirée ou de passer pour une souillon. Suivant le va et vient des domestiques, la Princesse finit par arriver, non sans soulagement, dans la salle de réception. Le luxe des lieux était impressionnant, un faste digne des plus grands aristocrates qui composaient l'audience de la pièce de ce jour, mais Yue n'avait d'yeux que pour une chose : la fenêtre qu'on avait laissée ouverte pour aérer la salle. La jeune fille ignora tous les serveurs pour se diriger droit sur elle et se posta devant, savourant l'air vespéral qui dissipait quelque peu sa fatigue. Hé bien … Pas la peine d'être un philosophe pour comprendre ce qui se passait. C'était la faute de cette fichue robe que la couturière avait trop serrée. Yue ne respirait presque plus à cause de cette saleté en tissu, et la migraine qui commençait à lui monter à la tête faute d'oxygène ne faisait qu'exacerber sa fureur contre celle qui avait provoqué toute cette souffrance. « Mais c'est à la mode, Princesse ! Toutes les jeunes filles de la capitale portent des robes comme celles-ci ! » Mais quelle idiote ! Les jeunes filles de la capitale avaient sans doute besoin de serrer autant leur robe pour paraître plus minces qu'elles ne l'étaient vraiment, mais Yue, elle, avait un corps parfait – si tant est qu'il résiste à cette soirée – et n'avait certainement pas besoin qu'on s'évertue à le cacher ! Voilà ce qu'elle aurait dit dire à cette crétine de couturière de bas étage, mais elle s'était laissée berner par les beaux discours qu'on lui avait servis sur la mode, la beauté et l'esthétique d'Ishtar … Et puis, comment on défaisait ce truc ?! La Princesse tâtait dans son dos pour trouver une couture à défaire et libérer un peu la pression sur ses poumons, mais impossible de trouver quoi que ce soit qui l'aide. Avec quoi ils avaient fermé ça ? De la colle ? Des agrafes ? Des chaînes en fer ? Ils ne manquaient pas d'imagination pour inventer de nouvelles tortures légales et socialement admises à Ishtar … Au Wu Zang, on était plus délicat : on ne torturait que les criminels ou les suspects. Ou les gêneurs. Ou les terroristes. Enfin, pas les jeunes filles de la haute noblesse en tout cas. Tant pis, Yue renonça. Poussant un soupir, elle s'assit sur le premier fauteuil qu'elle trouva et prit le parti de se reposer encore un peu avant de retourner rejoindre la Comtesse d'Heltier. Elle allait devoir supporter cette torture encore un peu, jusqu'à que ce qu'elle retrouve sa servante – ou plutôt que sa servante la retrouve parce qu'elle n'était même pas sûre de se rappeler son visage. Yue savait qu'elle ne devait pas trop tarder avant de retourner dans la loge, la pièce avait sans doute déjà bien avancé et c'eut été impoli de faire attendre son hôte. Juste encore un petit instant dans ce fauteuil … La salve d'applaudissement réveilla brusquement la Princesse. C'était déjà la deuxième fois qu'elle s'endormait … Porter les robes d'Ishtar était bien plus fatiguant que ce qu'on pourrait imaginer. Une seconde … Des applaudissements ? Et elle entendait d'ici les « encore » et les rappels pour les musiciens … Ombre, elle avait manqué toute la pièce ! Cette perspective l'horrifia : outre l'impolitesse de son geste envers la Comtesse – mais bon, c'était assez mineur – elle imaginait déjà les discussions … Tout le monde savait qu'elle était censée assister à l’œuvre ; comment allait-elle faire si on lui posait des questions sur le scénario, les personnages ou la musique ?! Yue prit sa tête dans ses mains. La migraine lui vrillait la tête, et elle n'avait qu'une envie : se débarrasser de sa robe et se reposer. Et faire emprisonner la couturière, mais ça, ça pouvait attendre demain. Pourtant, elle n'avait pas le temps de se reposer : elle entendait quelqu'un approcher, et à en juger par les bruits des talons sur le sol, ce n'était sans aucun doute pas un domestique. La Princesse se leva brusquement, terrifiée à l'idée d'être vue endormie dans un fauteuil par un de ses congénères. Yue ne réalisa que trop tard que c'était une stupide et mauvaise idée : elle fut prise d'une violente quinte de toux, alors que tout tournait trop vite autour d'elle. Elle sentit qu'elle perdait l'équilibre, et alors que sa tête heurtait le tapis, elle sombra dans l'inconscience. |
| | | Comte Oliver Ʌ Noble Ʌ
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Sam 18 Fév - 19:46 | |
| Ça a quand même fini par finir et en me mettant accroupi en vitesse j'ai pu voir que l'amante se sacrifiait pour préserver son amoureux des coups du rival. Avec de la musique et tout ! Mais j'ai pas le temps de rester pour le final parce qu'il faut que je me fasse une toilette de chat. J'aime pas baiser hors du Fabula Onis parce que l'univers manque dans l'ensemble de baignoire pour du nettoyage post-coït. Y en a que ça dérange peut être pas, mais moi ça me dégoûte de sentir l'odeur de quelqu'un d'autre sur moi.
Donc je m'en vais de la charmante compagnie dès que je peux pour aller dans les toilettes pour homme histoire de me sentir mieux. Ouais, c'est pas écrit sur moi ce que j'ai fait, faudrait un examen drôlement poussé pour trouver, mais c'est dans la tête. Enfin j'ai réussi à me laver jusqu'aux coudes, le visage, le cou et tout sans me cochonner. Je vais pas me lancer dans une toilette complète au lavabo non plus, j'en ressortirai moins classe qu'à l'arrivée. Faut pas perdre de vue l'objectif principal : avoir l'air d'un noble. Je regarde dans le miroir, ça va, j'ai rien de travers, je suis présentable, je peux sortir.
En allant vers la salle de réception – je sais où elle est, je suis déjà venu ici – je m'aperçois que les gens sont encore au spectacle. Ça doit être les applaudissement et tout. Oh, la barbe ! De toute façon, on m'a déjà pourri le spectacle en venant trifouiller dans la culotte en plein milieu, j'ai pas envie de voir un tas de con applaudir ce que j'ai été obligé de louper. Du coup j'vais aller me chercher un jus d'orange et fumer à la fenêtre, même si j'aurais l'air un peu con tout seul dans la salle de réception. Enfin ça va, me dis je en avançant, je ne serais pas seul, il y a un cadavre pour me tenir compagnie ! Nan mais si il y a bien une chose à laquelle je ne suis pas préparé, c'est ça. Les gens meurent rarement à un opéra, sauf si il est vraiment longuet. Je regarde le visage de la morte. C'est la princesse du Wu Zang en plus ! Et on va me trouver à coté du cadavre, tout seul ! Oh putain oh putain. Je regarde de plus près quand même – des cadavres j'en ai déjà vu, c'est bon quoi – et... en fait elle respire. Mais pas beaucoup. Elle est un peu pâle en fait, c'est ce qui m'a induit en erreur.
Comme tu le sais, j'ai eu pas mal l'occasion de travailler avec des gens tout nus dans ma vie, des gens des deux sexes. Et les gens deviennent pas tout nus par magie, faut les déshabiller. C'est pour ça que même si je ne fais pas parti de la gent féminine, je connais un peu les tenants et les aboutissants de la lingerie du beau sexe et donc, du corset. Et il m'a pas fallu des heures pour faire deux plus deux. Par contre, ça me posait un nouveau problème d'image : si quelqu'un me voyait défaire un corset là, tout seul, au milieu de la salle de réception, d'une femme évanouie. De la possible future impératrice en plus ! Euh... je pourrais la laisser tranquillement évanouie là non ?
Bah non, parce qu'un cadavre serait encore plus emmerdant. Alors je suis allé chastement trifouiller dans son dos pour défaire les lacets adéquates et les déserrer jusqu'à un niveau acceptable pour l'amplitude respiratoire. J'ai tout remballé ensuite. Bon, évidemment, en soi j'ai vu que les omoplates de la Princesse, mais j'espère que personne m'a vu quand même. En matière de femmes nues je peux difficilement montrer patte blanche, c'est tout le problème. Mais maintenant elle est habillée chastement, personne ne m'a sauté dessus avec une hache, je peux respirer tranquille. J'essaye de secouer un peu la Princesse pour qu'elle se réveille, faut il être con pour serrer son corset à ce point là ! Bon... on peut considérer que c'est tout aussi idiot de vouloir garder la ligne malgré son âge au point de s'évanouir dès qu'il faut courir cinquante mètres, mais bon. Moi j'aurais l'air vraiment con avec de la brioche, alors que elle elle est pas bien grosse. Évidemment les femmes corsetées c'est joli, mais l'intérêt est moyen chez une gamine de cet âge et de cette carrure, y a pas trop de hanches et de seins à remodeler... je devrais pas penser des trucs comme ça ! Enfin je peux pas m'empêcher de dire que j'ai p'tète vu les dessous de la Future Impératrice, ça c'est classe ! |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Lun 20 Fév - 16:03 | |
| Les applaudissement faisaient rage, en voilà une bien belle récompense, la récompense de son art, ainsi que de sa troupe, elle en était fière, et cela se voyait, la tête haute, elle marchait dans ce long couloir qui bientôt aboutirait à la salle de réception, certainement déjà prête et ravitaillée pour recevoir tout ce beau monde de spectateur, qui ne manqueraient pas d'être assoiffés, affamé, en quête de féliciter le maître d'orchestre, maître de scène, et acteurs. Isabeau arriva dans la grande salle, l'effet de l'alcool s'étant dissipé elle se sentait tout de suite plus libre de ses mouvements, moins lourde, et moins fatiguée bizarrement. Cependant, une fois le pied dans la grande salle, elle ne peut s'empêcher de plisser des yeux, froncer des sourcils, devant cette scène des plus troublante, inhabituelle, on pourrait même aller jusqu'à choquant pour certain.
La princesse Yu, assise dans un fauteuil semblant bien mal en point, pâle comme un linge, avec à ses côtés le Comte Olivier, qui assurément semblait même très près d'elle, qu'est-ce que tout cela signifiait. Elle se souvenue que la princesse s’éclipsa un instant, prétextant de vouloir prendre l'air, était-ce pour ce genre d'affaire qu'elle délaissait le spectacle et l'hôte qui avait eu la gentillesse de lui prêter sa loge ? Non cela ne lui ressemblait pas, certainement pas, même si Isabeau ne la connaissait que depuis très peu de temps, elle pouvait affirmer que cette jeune personne n'avait point de penchant pour ce genre de pratique, et qu'il devait là s'agir d'un simple mal entendu, donnant la vision d'une scène plutôt cocasse.
Isabeau n'allait pas rester là à rien faire alors que les invités allaient arriver d'un moment à l'autre, elle se précipita vers ses deux convives avec lesquels elle conversa un peu plus top dans la soirée, examinant la situation, elle constata que la Princesse n'était plus aussi blanche qu'il y avait quelques minutes, peut-être pour cause les mains du Compte dans son dos, l'air perdu lui aussi, quelques goûtes sur ses tempes.
-Mais que l'Ombre me réveille, qu'est-ce que tout cela signifie ? Qu'est-il donc arrivé à la Princesse pardi ! Pourquoi est-elle dans cet état ?
Tâtant le pou ainsi le front de la malheureuse, elle leva les yeux vers le Comte, l'air troublée, ne sachant pas quoi penser de tout cela, elle caressa le doux visage de celle-ci avant de s'adresser au Comte.
-Y-êtes-vous pour quelque chose Comte Olivier, je pense que non, vous n'êtes point du genre à vous attaquer à ce genre de proie, cependant je vous demanderais de m'aider, veuillez m'aider, nous ne pouvons pas la laisse ici dans cet état, nous devons la mettre dans un lieu plus confortable et à l'abris des regards indiscrets, les invités ne vont plus tarder, il serait fâcheux pour elle comme pour nous, si quelqu'un venait à la voir dans cet état...
Isabeau, se tenant le front, pensant, réfléchissant à un endroit dans tout ce théâtre, qui serait susceptible de lui servir de cachette, ne voyant pas d'autre solution elle décida.
-Amenons-la dans ma loge, c'est la plus proche d'ici, et je dispose d'une banquette où nous pourrons l’allonger, jusqu'à ce qu'elle est repris ses esprits nous la garderons là-bas, j'espère pouvoir compter sur votre collaboration Comte Olivier!
Faisant signe à deux serveurs, Isabeau leur demandant de prendre le siège dans lequel la princesse était assise, et de le mettre dans sa loge, leur glissant à chacun un pourboire, les deux hommes se regardèrent un instant puis s’exécutèrent, prenant chacun deux pieds, disposaient de chaque côté du fauteuil, les deux hommes se faisaient face, les bras tendu, ils portaient la charge, qui ne semblait pas leur donner trop de problème, se dirigeant vers la porte de la loge d'Isabeau, celle-ci se précipita pour l'ouvrir. Le spectacle valait certainement le coup d'œil, jamais on avait dû voir pareil scène avant aujourd'hui, mais il en valait de la réputation de chacun et surtout de celle de la Princesse. Une fois le fauteuil déposé dans la loge, assez éloigné de la porte pour ne pas bloquer l'entrée du Comte, Isabeau sorti de nouveau un pourboire pour les deux hommes, les scrutant du regard, avec un hochement de tête.
-Pas un mot sur ce qui vient de se passer, où je m'assurerais personnellement de votre descente en enfer, vous pouvez disposer...
Les deux hommes, après un simple hochement de tête, repartir comme si de rien n'était, rien ne s'était passé, et ils n'avaient jamais quitté leur poste. Isabeau reprit son souffle, elle n'avait pas l'habitude d'un tel remue-ménage, d'habitude ces soirées-là se déroulaient sans encombre, mais ce soir était bien différent, un peu de cette substance dans les veines, de l'adrénaline pour se sentir revigorée. Regardant le Compte qui les avait suivi, elle s’empressa de lui demander son aide pour transporter le corps de la Princesse sur la banquette contre le mur derrière les quelques sièges peuplant sa loge. Une fois la chose faite, elle s'assura que la jeune femme pouvait convenablement respirer, apparemment son corset avait été défait, libérant sa cage thoracique de la pression qui l’opprimait, ce qui l'amena à être dans un tel état ... Le Comte avait fait preuve de beaucoup de sang froid, et d'une bien bonne déduction, du moins c'est ce qu'Isabeau pensait.
-Je vois que vous êtes plutôt à l'aise avec ce genre d'habille, vous l'avez dé-serré avec une simplicité déconcertante mon ami ... Je crois, qu'un verre ne sera pas de refus...
Isabeau se dirigea vers la bouteille de champagne près du siège dans lequel elle était assise durant la représentation, se servant une coupe, elle l'a but en quelque gorgé, avant de revenir vers ses deux invités. Il fallait avouer qu'aucun d'eux ne devaient avoir l'habitude de ce genre de situation. Isabeau se dirigea vers la Princesse lui agitant son mouchoir pour lui faire de l'air.
-Princesse Yu, m'entendez-vous, je vous en prie répondez... Que l'Ombre nous vienne-t-en aide!
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| | | Yue Wu Zang Ʌ Noble Ʌ
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Sam 25 Fév - 16:18 | |
| A travers son semi-coma, Yue pouvait sentir assez distinctement qu'on la tripotait. C'était d'ailleurs une sensation assez curieuse, étant donné que l'on touchait à ses sous-vêtements, et que personne ne le faisait, à part Hua, les couturières, le médecin, les servantes, le masseur et quelques autres — oui, en fait, à la réflexion, cela faisait du monde. Ce devait être comme ça que l'on commençait avant de faire l'amour : d'abord se déshabiller doucement, se dénuder, avant de se rapprocher de son mari …
L'image de l'Empereur lui apparut. Ou plutôt, un homme aux cheveux bleus, avec une allure puissante mais douce, un homme de pouvoir, l'Empereur tel qu'elle se l'imaginait et tel qu'elle pensait que l'homme qui règne sur le monde entier se devait être. Il se penchait sur elle et elle pouvait sentir son souffle dans son cou alors qu'il desserrait sensuellement sa robe. Puis il la regardait dans les yeux quelques instants, avant de la soulever et de la prendre dans ses bras. La Princesse sentait monter en elle un curieux mélange d'appréhension, d'excitation et d'exaltation. Enfin ! Elle était l'Impératrice ! Elle allait être la femme la plus puissante du monde ! Mieux, elle accompagnerait l'Empereur dans toutes ses conquêtes et deviendrait grâce la plus grande Impératrice que le monde n'ait jamais connu, et les gens murmureraient son nom avec admiration pendant des siècles et des siècles ! Son père allait être tellement fier d'elle … Et Azhran viendrait se prosternait à ses pieds, réclamant sa bienveillance et son aide pour Semini qui était ravagée par une peste dévastatrice. Oh bien sûr, Yue allait l'écouter avec un petit air de pitié et puis elle enverrait de l'aide parce qu'on n'abandonne pas une province de l'Empire. Mais ce serait déjà trop tard : la population aurait été décimée, les bâtiments en ruine et Semini allait devenir aussi mal famée que Gells. Alors que le Wu Zang n'aura jamais été aussi prospère ! Les gens venaient de tout l'Empire pour visiter la contrée d'origine de l'Impératrice, et cette chère province allait devenir le centre névralgique incontesté du commerce dans l'Empire, devenant la deuxième capitale avec la résidence d'été d'Ezhekiel Ier. Et l'Empereur qu'il l'emmenait vers la chambre à coucher où leur union allait être scellée pour de bon … Yue avait un peu peur, mais que pouvait-il se passer ? Ils allaient faire l'amour et devenir le couple impérial. Peut-être qu'elle aurait mal — on lui avait dit que cela faisait mal la première fois, et qu'on saignait un peu — mais elle ne le montrerait pas, parce qu'elle ne voulait pas se plaindre. Bon, elle n'avait pas envie d'avoir mal, mais si ça lui permettait d'accéder aux plus hautes marches du pouvoir, elle pouvait bien supporter la douleur, et même bien plus encore. Et puis, elle n'avait jamais connu ça ; on disait que c'était très agréable ! Yue était curieuse de ressentir toutes ces choses dont elle avait entendu parler : le plaisir et tout ça … L'Empereur la déposa sur le lit. Bizarrement, c'était assez inconfortable, mais c'était sans doute parce que ce lit était prévu pour d'autres activités … Le cœur de la Princesse battait à rompre ses os, sous l'effet de l'excitation, de l'attente, de la peur un peu aussi. Il déposait un chaste baiser sur son front, et Yue ferma les yeux pour mieux savourer l'instant. Le mouchoir qu'il avait autour du cou lui chatouillait le nez et elle pouvait humer le délicat parfum qui s'en dégageait, un parfum presque … féminin.
Quand elle rouvrit les yeux, le mouchoir et le parfum étaient toujours là. En revanche, la personne qui tenait le mouchoir était radicalement différente : pour commencer, c'était une femme. Au fur et à mesure que Yue se réveillait, sa vue devenait plus claire et elle reconnut la Comtesse Isabeau d'Heltier ; tournant la tête, elle découvrit que la Comtesse était accompagnée d'un homme aux cheveux blonds, qu'elle mit un peu plus longtemps à identifier comme étant le Comte Oliver, personnage avec qui elle avait discuté un peu plus tôt dans la soirée et qui lui inspirait une certaine sympathie malgré quelques extravagances. Par contre, le lieu où ils se trouvaient ne lui évoquait rien du tout, hormis que c'était beaucoup trop petit et que l'espèce de lit sur lequel elle était allongée était bien trop inconfortable. Mais où était passé l'Empereur ? La chambre nuptiale ? Son titre d'Impératrice et sa gloire ? Évanouis avec son rêve ? Quelle déception.
- Comtesse d'Heltier ? Comte Oliver ? Mais que se passe-t-il ? Où sommes-nous ?
Ses quelques mots furent l'occasion pour Yue de constater trois choses. Premièrement, elle pouvait respirer et donc parler, beaucoup plus librement. Deuxièmement, alors qu'elle s'extirpait encore du sommeil, les sensations revenaient petit à petit, et la douleur aux côtes avec, sans parler de sa migraine et de son tournis. Bon sang, elle allait avoir besoin de beaucoup de pommade, d'un bon bain chaud, et peut-être d'un massage aussi … Troisièmement, ses souvenirs restaient dans un brouillard épais, et elle les rassemblaient bribe par bribe, sans trop savoir s'ils étaient réels ou s'ils venaient de son rêve. Récapitulons. Elle regardait le spectacle. Elle s'était éclipsée parce qu'elle se sentait mal. Elle s'était rendue dans la salle de réception, et elle s'était endormie. Ensuite, elle s'était réveillée, mais évanouie. Oh non, le spectacle ! Elle avait tout raté ! Certes, elle se fichait de la pièce en elle même, mais il fallait bien un sujet de conversation pour les réceptions mondaines … Et elle ne voulait
- L'opéra ! J'ai manqué la fin ! Et le duel ? Et comment se termine la pièce ? Je veux savoir, dites-le moi ! Ah non, surtout ne me dites rien, ça gâcherait tout ! Il faut que je revoie la pièce … Quand est-ce qu'elle va être rejouée ? Ne me dites surtout pas que c'était la seule représentation, je ne m'en remettrais pas !
Parler autant et si vite, alors qu'elle venait tout juste de reprendre ses esprits et d'être libérée de son corset, cela avait épuisé la Princesse, sans oublier que son corps souffrait encore. Mais elle faisait de son mieux pour camoufler toute grimace de douleur, d'abord parce qu'on lui avait appris que ce n'était pas ainsi que se conduisaient les dames — et elle n'était pas n'importe quelle dame : elle était la future Impératrice ! Hors de question de se donner en spectacle ! — et puis surtout parce que cela aurait déformé son beau visage, et qu'elle préférait qu'on assassine ses sœurs plutôt que de s'enlaidir. La Princesse prit un petit instant pour respirer avant de reprendre :
- Je suis vraiment désolée de vous avoir dérangés … J'espère que mon indisposition n'a pas gâché la soirée ! Comment puis-je me faire pardonner ? |
| | | Comte Oliver Ʌ Noble Ʌ
♦ Sexe : ♦ Influence : 105 ♦ Messages : 509 ♦ Âge du perso' : 40 ♦ Fiche : Y en a une bonne partie secrète. ♦ Protecteur : Un peu tous les nobles riches avec une libido. ♦ Date d'inscription : 16/10/2011 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] Dim 11 Mar - 14:04 | |
| La princesse était vivante. Après ça, le possible scandale que pouvait produire le délaçage de son corset, c'était du petit lait. Je suis sûre qu'elle préfère être mise en doute dans son honneur et parfaitement vivante qu'être une sainte tout ce qu'il y a de plus morte. Ouais. Enfin moi je préférerai en tous cas – mais on sait bien que j'ai ni honneur ni bon goût. D'ailleurs, quand la mécène est arrivée, j'ai bien vu dans son regard qu'elle a directement sauté sur la conclusion la plus évidente. J'ai pas vraiment une réputation de secouriste ! Je me suis débrouillé pour que les gens pensent que mes seules obsessions dans la vie c'est le cul et le pognon – le second est plutôt involontaire en fait, c'est dû aux prix pratiqués au Fabula, faut vraiment être obsédé par la thune pour demander autant de blé pour une passe – donc je peux pas m'attendre à recevoir une médaille de scout quand je desserre un corset. Tu me diras, vu que j'ai de base aucun honneur, je devrais pas craindre de le perdre, mais c'est pas ça qui m'inquiète. Ce qui m'inquiète, c'est qu'on dise partout après que j'ai pas été très galant avec l'Empereur en lui chipant la primeur des fruits de la Princesse. Que j'lui sois passé sous le nez quoi, en déshonorant une putain de noble par dessus le marché. D'une, le père Wu Zang m'arracherait sans doute les yeux et la bite, et de deux les autres nobles s'y mettraient aussi, plus ou moins subtilement. Et l'Empereur me kifferait p'tète pas trop non plus. Faut pas foutre les mariages en l'air, règle de base, sinon y a toujours un type qui vient avec un bidon d'essence et une allumette pendant que ses copains te tiennent les bras. Évidemment que j'ai déjà foutu des mariages en l'air, j'me suis déjà pris des gifles d'épouse indignées, mais là ça irait plus loin que la paire de claque je pense.
- Elle s'est évanouie, et je l'ai vu, alors je suis allé lui porter secours.
La comtesse ne me croira peut être pas, je ne sais pas. Je préfère pas trop y croire et les films où une armée du Wu Zang vient me casser la gueule défile déjà dans ma tête. Heureusement, la comtesse pensait comme moi que ce genre d'incident ne doit pas s'ébruiter – quoi qu'il ait pu se passer – et me proposa de transporter la jeune fille dans sa loge. J'ai hoché la tête pour signifier mon accord. A mon grand soulagement, elle demanda à deux larbins de porter la gamine à ma place. C'est vrai quoi, je suis le mec, j'aurais dû la porter si ils avaient pas été là, pas la comtesse, mais en attendant je suis toujours pas un gros gabarit bien musclé tout jeune et j'en aurais chié. La classe s'en serait pris un sacré coup dans l'aile si elle m'avait vu m'arrêter tous les deux mètres pour reprendre mon souffle en portant une meuf grosse comme un colibri. Et en plus elle a graissé la patte aux larbins pour qu'ils ferment leur gueule ! Je pourrais tomber fou de reconnaissance là. Évidemment, elle peut pas s'empêcher de relever que malgré mon sexe, je sais parfaitement comment marche un corset. J'ai même pas eu la décence de rougir. Pire : j'ai fait un sous-entendu salace.
- Question d'habitude pour ma part. Quant à la princesse, elle n'a peut être pas l'habitude des robes de la Capitale. C'est la première fois que je vois quelqu'un s'évanouir pour ça.
Elle a parlé d'un verre, mais j'ai pas préféré me lancer dans ce domaine là. J'ai peur qu'elle me serve un verre d'alcool, et vu l'émotion que j'ai eu ben... je doute un peu de moi. La comtesse stressait sur Yue, mais vu qu'elle respirait bien et qu'elle reprenait peu à peu des couleurs, je voyais pas l'intérêt de m'exciter autour. J'ai assez de problème avec l'excitation en général sans vouloir en rajouter une couche par dessus. Puis en plus j'ai encore mal au cul, j'ai pas envie de bouger plus que nécessaire. La Princesse se réveilla, et sa première pensée fut pour la pièce. A mon grand soulagement, elle ne s'inquiéta pas de savoir qui avait eu le bon sens de tripoter son corset. Mais elle voulait savoir quand même ce qui s'était passé. J'ai gardé un visage inexpressif, mais mon instinct de survie me hurlait dans les oreilles que la vérité toute nue passerait sans doute mal. Et si je mentais trop, la comtesse tiquerait. Je lui ai donc donné une explication qui sous-entendait que je me sentais vraiment très privilégié d'avoir pu porter assistance à une véritable princesse et que les oiseaux rares étaient toujours plus fragile – je disais ça parce qu'elle pourrait avoir honte d'avoir fait un malaise, mais la délicatesse est signe de noblesse pour certains - des conneries comme ça.* Des conneries que j'ai bien emballé, parce que c'est mon boulot**. J'ai terriblement envie d'une cigarette.
* Des conneries rapportées en discours indirect parce que je vois absolument pas comment formuler ça sans avoir l'air con. ** Et pas celui du joueur, qui sait pas dire des trucs pareils. |
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| Sujet: Re: Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] | |
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| | | | Pensées magiques. [PV Yue, Isabeau] | |
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