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| Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) | |
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| Sujet: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) Sam 29 Oct - 9:40 | |
| Rappel du premier message :
Et je me retrouvai de nouveau dans cette même salle d'entraînement, attendant cette fois-ci un adversaire plus particulier que les autres. Je devais dire que lorsque j'avais affronté Uriel d'Arken, je m'étais étonné moi-même ; j'étais avant tout un Inquisiteur, et j'attaquais de manière assez naturelle au corps à corps, mais quand je m'étais battu contre le petit despote blond, j'avais essayé ma nouvelle technique. Essai concluant puisque nous avions été impossibles à battre l'un comme l'autre, chose que je n'avais tout bonnement pas pensé possible. Et il y avait un homme parmi l'Église que je ne supportais pas, certes je ne supportais guère peu de monde, mais l'existence de Zélig Faoiltiarna m'était insupportable. Cet homme avait l'insolence d'être fort, mais d'être aussi stupide que les singes du Cirque dans lequel j'avais été l'esclave enfant, il y avait tellement de connerie dans son petit cerveau que c'était un miracle qu'il sache comment fourrer une femme, et avoir un enfant d'elle.
En réalité sa gamine, je pensais encore et encore que la mère n'avait pas été consentante, lorsqu'il lui avait fait l'amour. Je voyais ça comme une chose bien impossible, quelle femme trouverait du plaisir à être touché par un homme aussi con et laid ? Ma haine pour Faoiltiarna était bien grande, et cette haine était partagée. Il ne m'aimait pas, je le haïssais, voilà ce qu'il nous faisait un passionnant point commun. Cet homme allait simplement connaître une belle défaite, je voulais écraser ce têtard arrogant et sans saveur de ma main, je voulais asseoir ma puissance sur lui, je voulais lui faire peur, et lui rappeler que je pouvais arracher la jolie petite tête noire de sa fille, et jouer au ballon avec. C'était bien une question d'orgueil, car je n'avais pas supporté qu'un imbécile puisse me supporter dans ce domaine, certes Zélig était un Prêtre, mais j'étais Émile Paole. Moi-même donc, et rien ne pouvait se mettre en travers de mon chemin. Mouillant mes lèvres, j'avais ordonné d'une voix tremblante qu'on vienne le chercher, insistant bien que c'était ce taré d'Émile qui voulait le voir. J'étais certain qu'il viendrait, au moins pour savoir ce que je lui voulais.
Durant ce laps de temps où je me retrouvai seul, j'en profitais comme à mon habitude pour jeter ma cape dans un coin, bientôt rejointe par la chemise noire que je portais, et évidemment mon corbeau qui se posa naturellement à côté. Il émit un croassement agacé devant l'ardeur que je mettais à grandir mon orgueil, et Zélig n'aurait pas forcément tort en songeant que c'était encore une histoire de pénis. Les hommes se battaient toujours pour ça, et à preuve du contraire, je n'étais pas pourvue d'un vagin. Je bougeai ma main droite, décorée des deux bagues armures pour détendre mes muscles, je reculai un peu, et posant mon regard rouge dessus, je m'imaginais planter ces deux griffes en argent dans les yeux de ce Prêtre. Je me voyais les planter, griffer la peau tout autour de ses yeux pour faire exploser un liquide blanc et visqueux, et évidemment le tout accompagné de sang. Toujours.
Mouillant mes lèvres, haussant un sourcil quand je perçus des pas venir perturber le silence, je jetai un regard à l'Onyx avant de reporter mon attention sur cet homme. Un léger rictus passa sur mon visage impassible, un rictus amusé, mauvais et qui n'avait rien de sain, bien entendu. Je n'étais pas l'homme le plus équilibré de l'Église, et Faoiltiarna le savait très bien. Je passai une main dans mes cheveux, et prenant mon épée que je tirai de mon fourreau dans un mouvement sec, je penchai la tête sur le côté pour le toiser avec mépris : quelque chose que je n'avais jamais travaillé, ce regard méprisant. J'ouvris la bouche, et de ma voix grave comme le son d'une contrebasse, je demandai :
— Bien le bonjour Zélig, comment vas-tu ? Ton adorable fille se porte bien ? Et deviendra bientôt une femme de plus que je pourrais foutre enceinte ?
De la provocation, toujours, un moyen comme un autre de déstabiliser mon adversaire. Faoiltiarna tenait assez à son enfant pour se sentir aussitôt en danger, surtout lorsque je sous-entendais que je risquais un jour de coucher avec elle. Pour lui, j'imaginais bien l'horreur que ça pourrait être de devoir élevé un enfant me ressemblant, et ressemblant à sa fille. Intérieurement, j'étais écoeuré, même si je plaignais la gamine d'avoir pour père un tel primate. Un petit rire sans joie sortit de ma gorge, et j'ajoutai :
— Je suis certain que tu brûles de voir ça... mais si je t'ai convoqué ici, c'est pour une chose bien plus intéressante, ton cerveau de primate peut-il savoir pourquoi ? Ou bien devrais-je perdre mon temps à t'expliquer ? Ah... je crois avoir utilisé trop de mots déjà pour que tu puisses comprendre.
Sale con.
Dernière édition par Émile Paole le Sam 29 Oct - 21:56, édité 1 fois |
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Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
♦ Sexe : ♦ Influence : 464 ♦ Messages : 599 ♦ Âge du perso' : 35 ♦ Fiche : Grab your dick and double click ! ♦ Protecteur : L'Eglise. ♦ Date d'inscription : 10/06/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) Ven 25 Nov - 16:42 | |
| Oh, génial, Émile est à l'infirmerie aussi. J'aurais pu m'en douter, vu le taquet que je lui ai mis, mais j'avais espéré que quelqu'un l'ait abattu par mesure de salubrité public. J'veux dire, l'espérance de vie moyenne des ishtariens va se rallonger drôlement bien si Émile passe sous un train. Animé par un instinct de survie bien compréhensible, j'appuie sur mon pied droit pour essayer de me lever, mais ma hanche se met à hurler à la mort parce que je me suis pris un coup d'épée dedans. Okay, je peux pas me lever, je peux pas fuir, mais à l'ouïe, je dirais que Émile non plus. D'une parce que sa voix me parvient pas d'au dessus, de deux parce que je suis encore en vie. Et donc, comme il a pas suivi tout le film, il sait pas pourquoi je suis là aussi. Il a p'tète pas remarqué que je suis aveugle et blessé, peut être qu'il est trop mal pour tourner la tête... mais pas pour envoyer des fions apparemment. Ça tombe bien, moi aussi, même si j'ai la voix laborieuse et que je reprends mon souffle à tout bout d'champ.
- J'suis là pour faire parler les petites tantouzes qui se sont prises une grosse branlée.
Oui c'est pas une réponse, mais c'est sorti tout seul, et j'ai du mal à réfléchir quand chaque atome de mon corps hurle de souffrance. Puis un p'tit fion en pleine tête, dans le cas d'Emile, ça fait jamais de mal. Enfin il va bien s'apercevoir que j'suis salement amoché aussi, et surtout aveugle. J'avoue que ça me fait un peu mal aux fesses d'être si vulnérable avec Émile à un mètre de moi. Putain, ils nous on mit à un lit de distance ! Mais c'est quoi ces traines patin de merde là ? Autant me jeter dans un bain d'acide. Oh putain, j'espère que Émile peut pas se lever, parce que j'vais pas réussir à faire grand chose. Faut bouger pour manipuler les ombres, et ça demande un peu de concentration, et j'ai la capacité ni pour l'un ni l'autre là. Mais j'arrive à parler assez fort pour envoyer des fions.
- Nan en fait après t'avoir envoyé un pain, j'me suis évanoui sur toi tu vois – non tu vois pas, enfin j'vois pas moi en tous cas. D'ailleurs j'y pense là mais j'étais à poil. J'suis tombé à poil sur toi. Je réfléchis. Et p'tète même que t'es rentré en contact physique avec ma queue du coup. Ça doit bien circuler chez les novices maintenant qu'on t'as vu avec moi couché à poil au dessus de toi. Ah ah !
C'est affreusement nul, mais je suis presque sûr que ça va rentre Émile malade à en crever, donc c'est bien en fait. Ça va lui faire les pieds. Et si il est à l'infirmerie pour longtemps, j'compte bien le vanner jusqu'à ce qu'il en crève. J'ai du mal à être vraiment méchant, mais là j'ai tellement mal partout qu'il faut que quelqu'un paie. Et la pudeur n'est plus au goût du jour depuis que j'peux plus passer deux jours d'affilés dans une forme qui peut porter des vêtements.
- Enfin en résumé, tu m'as défié, et malgré tes petites colères et ta haine tu t'es pris une bonne branlée, et moi dès que je mets la main sur un être humain vivant je repars en sautillant et toi tu peux bien te gratter le cul jusqu'à ce que ça saigne pour que j'te guérisse et que j'te fasse repousser les doigts.
J'trouve que ça résume bien, nonobstant le fait que j'me suis évanoui deux secondes après avoir mis la droite fatale à Émile. Oh, je m'inquiète pas, il risque pas d'oublier de le souligner. |
| | | | Sujet: Re: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) Ven 25 Nov - 19:11 | |
| ...
... J'aurais préféré être sourd que de devoir entendre sa voix. La colère me montait au nez, et peu à peu, je pouvais sentir les tremblements de fureur me reprendre. Je n'aimais pas cet homme, je ne pouvais pas le voir, et la seule idée qui me venait dès l'instant, c'était de lui sauter à la gorge pour planter mes crocs dans sa chair. Je serrais la mâchoire, le regard fixé sur le plafond, je tentais de maîtriser ma colère, chose inutile, car dès qu'il ouvrait la bouche, je fulminais. La rage était en train de croître dans tout mon corps, le poing serré, l'épaule douloureuse, je tremblais un peu. J'étais agacé par l'état de ma main, pas parce que ça faisait mal, mais bien... parce que ça ne serait pas pratique. Je ne pourrais pas l'utiliser convenablement, car effectivement, je ne considérais pas mon corps... comme un corps, mais comme un outil. Mon corps était mon arme, et retrouvé mes faux doigts en argent complètement bousillé à cause du coup de Zélig, ça me mettait hors de moi. Tendu, je répliquais tout de même quand il affirma avec une connerie évidente me dire : « oh t'as vu, j'en ai une plus grosse que toi » :
— Tsss... je te demanderai simplement de ne pas fantasmer sur moi, je ne baise pas avec les animaux, moi.
Sale con.
Poussant un autre soupir, toujours aussi crispé, je tournai la tête sur le côté pour observer la Guérisseuse qui elle gardait ses yeux posés sur Zélig, encore une qui devait avoir de drôle de goûts. Quoiqu'en réalité, elle paraissait plutôt inquiète, et contrairement à elle, je n'avais pas remarqué les yeux aveugles du Sale con. Mordant ma lèvre, agacé je répliquai aussitôt, la voix tremblante de colère :
— Et pour la « branlée »... sache que j'aurais gagné, si tu ne m'avais pas attaqué lâchement et faiblement dans le dos. Toutefois, je suis surpris de voir que ton cerveau primaire a pu inventer quelque chose... d'aussi... subtil.
Non, ce n'était pas un compliment ; je fronçai les sourcils, gardant la bouche ouverte, le silence revint durant quelques secondes, mais fut brisé encore par ma voix :
— Ah... j'avais oublié à quel point utiliser des mots soutenus était dur à comprendre pour toi.
Non... je ne pouvais pas m'arrêter, et puis c'était une manière de sauver un peu la face. Je ne pouvais pas nier que j'avais la sensation désagréable que mon épaule était passée sous une tornade d'éléphant, et que la douleur me faisait voir des couleurs dont je n'avais jamais cru l'existence. Ma vue était bien meilleure que celle de Zélig, mais j'avais comme un voile sur le regard, des frissons... et... je ressentais pour la première fois depuis un moment la faiblesse. Je croyais avoir dépassé ça depuis longtemps, je croyais être loin de ce petit enfant minable qui victime de la noirceur humaine avait servit d'animal de foire. Je ne gardais pas réellement de souffrance de cette époque, ni même de nostalgie, juste de la colère d'avoir été humilié. Je n'aimais pas le statut de victime, je préférais être le bourreau, je jouissais de la souffrance des autres, et ma douleur à moi m'indifférait bien plus souvent. Mon corps avait pourtant appelé mon aide, quand Zélig m'avait frappé dans la tempe, tout comme mon âme hurlait à mon corps de se lever et de rouer l'autre de coups. Je ne pouvais pas admettre, et m'admettre qu'il m'avait battu, profitant de ma surprise.
Qu'il tombe nu sur moi... disons que Zélig était bientôt prêt à revenir dans son habitat naturel, les singes ne s'habillent pas de costume d'après ce que je savais. Donc c'était presque naturel de la part de Faoiltiarna de courir à poil dans le monastère, et qui sait ? Peut-être que ça amusait Uriel d'Arken de voir un de ses grands prêtres dans un vêtement fait de peau noire, d'urine et de sueur. Personnellement ? Je voyais tellement Zélig dans une cage que le voir gambader comme une bête ne me dérangeait pas plus. Toutefois, écoutant encore ma colère, je fermai mon poing valide pour me concentrer. J'étais à peu près certain que notre joyeuse discussion n'allait pas finir sur de longs discours sur notre amour partagé, et raide, je parvins à retomber en transe. De nouveau aveugle et sourd, je ne pus percevoir le petit cri étouffé de la guérisseuse, quand de mon ombre, une sorte de plume tentacule se détacha pour foncer sur Faoiltiarna. Malheureusement, elle lui effleura la joue et alla se vautrer contre le mur plus loin, mon mal de crâne s'intensifia. Journée de merde.
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| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
♦ Sexe : ♦ Influence : 464 ♦ Messages : 599 ♦ Âge du perso' : 35 ♦ Fiche : Grab your dick and double click ! ♦ Protecteur : L'Eglise. ♦ Date d'inscription : 10/06/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) Ven 25 Nov - 19:34 | |
| Encore des fions, des fions, des fions... là c'était sur les animaux. Enfin que j'en étais un. C'était trop facile, si je m'étais transformé en bigorneau il aurait dit qu'il basait pas avec les mollusques.
- T'as bien raison, ils seraient pas d'accord de toute façon.
Lancé par automatisme. Et lui m'expliqua que j'avais frappé comme un lâche. Si j'en avais eu la force, j'aurais explosé de rire. Émile donnant des cours de droiture ! Il a de quoi se tordre. Au lieu de ça j'ai remonté péniblement ma main le long de mon corps pour me gratter la poitrine – j'arrivais pas à aller plus haut, mon épaule voulait pas – parce que le sang séché qui craquèle quand on parle ça gratte drôlement. Émile me vanna encore une fois sur ma mauvaise maitrise de la langue. Rien à branler pour l'instant, je suis trop occupé à avoir mal et à être aveugle pour m'emmerder à avoir honte par dessus le marché. Déjà que des novices ou des prêtres ont dû me balader à poil dans tout le bahut – et je suis toujours à poil sous la couverture là - j'vais pas me soucier de ce que pense Émile de mon vocabulaire fragile.
- Bah y en a qui lisent des connerie, y en a d'autres qui savent se servir de la magie, c'est tout. Puis j'ai pas souvenir que t'aies assez de droiture dans la vie pour faire genre tu peux me donner des cours. J't'ai assommé, tu t'es bien fait enculé, c'est tout.
Ouais enfin faudrait pas qu'il aille croire que je l'ai violé pendant son coma. J'suis pas barjot. Je suis sûr qu'il est tellement méchant que son anus coupe les bites. Puis ça serait comme s'enfoncer dans de la crème fraiche, j'veux dire niveau couleur ça va pas quoi. Il est handicapé, le pauvre. C'est p'tète pour ça qu'il déteste tout le monde. Moi aussi j'aurais les glandes si j'étais le plus moche avec ma gueule de farine.
Ensuite, Émile fit quelque chose qui me surprit totalement : il utilisa la magie ! Je l'ai senti ! J'ai failli me pisser dessus en sentant quelque chose effleurer ma joue sans défense. Mais j'lui avais broyé une épaule et une main, sans parler de la bosse magnifique qu'il devait avoir à l'arrière du crâne ! Il prend jamais de pose ce type ? Enfin forcément, il foira comme une merde. Moi j'ai plus d'expérience, je sais que se servir de ce qu'on a pas, ça marche pas. Il avait besoin de repos, ce con.*
- Nan mais laisse la magie aux grands, t'as pas les épaules mec.
Et enfin, un sujet intéressant me traversa l'esprit. Bon, j'étais coincé là, je pouvais chercher à en savoir plus. Et puis je venais de tiquer que je sentais la présence d'une troisième personne, silencieuse... je ne la voyais pas mais je sentais ses battements de cœur et sa part d'ombre à cause de la magie du sang. J'pouvais lancer la rumeur « malgré moi » quoi. Histoire que tout le monde soit au courant.
- Sinon j'ai rencontré une nana y a un moment, enceinte jusqu'aux dents... félicitations, tu vas être papa alors ?
Nan puis je m'inquiétais pour le pauvre petit (ou petite), c'est pas évident d'avoir des parents fous à lier – me dit pas que la mère est saine, on comprend un mot sur deux de ce qu'elle dit. Enfin si j'devais m'inquiéter de tous les gamins mourant de faim, malheureux, violés battus exploités d'Ishtar, j'aurais pas fini. Autant vanner le père de celui là. |
| | | | Sujet: Re: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) Ven 25 Nov - 21:13 | |
| — Parce que tu crois que dans cet état, tu peux l'utiliser ? J'ai encore mes deux jambes, moi, et l'envie de te foutre la tête dans la merde encore bien présente.
Oui... je devenais un peu plus vulgaire, et ce tout simplement parce que le peu de patience que j'avais était en train de voler en éclat. Je savais que je l'avais raté, et ce malgré la surdité et l'aveuglement qui cette fois-ci avaient duré assez peu. Je n'étais pourtant pas en état de courir dans les Bas-Fonds pour traquer Lao, et malgré moi, je ressentais une grande frustration à ne pas pouvoir bouger. J'avais mal, et la sensation de faiblesse ne me quittait pas, c'était comme revoir ce petit enfant dans ma transe, vulnérable et fragile, cet enfant que j'aimerais bien étrangler de mes propres mains. Je ne voulais pas le voir, je ne supportais pas d'admettre qu'il faisait partie de moi, et que j'avais été une chose frêle et sans défense, autrefois. Nicolaï avait fait de moi son pantin, et il m'avait donné les armes pour prendre ma revanche, toutefois... ma rancune n'aura jamais de fin.
J'avais envie de tuer Zélig Faoiltiarna, j'avais envie d'enfoncer mes ongles dans ses orbites jusqu'à sentir ce qu'il y avait au-delà de ses yeux, je ne savais pas trop quoi... son crâne, par exemple, ses organes, qu'importe, je voulais lui faire du mal. Mon coeur battait très lentement, ça arrivait parfois, lorsque j'étais sur le point de sauter à la gorge de quelqu'un. J'avais besoin de sang, pas pour me soigner, mais pour me défouler. D'un côté, je ne pouvais certes pas utiliser la Magie du Sang, mais au moins contrairement au Prêtre et à son Excellence, je n'étais pas soumis à quelque chose de la sorte, le sang était certes pour moi une drogue, mais ce n'était que la source de mes fantasmes. Contrairement à eux qui puisaient leur énergie de ce liquide écarlate. Un frisson de haine courra sur mon échine, je serrai les dents, et enfonçant mes ongles dans ma paume, ignorant la jeune femme, je grondai :
— Contrairement à toi, la mère était consentante.
Je ne pouvais pas passer plus d'une minute à lui balancer mon venin à la figure, je pensais tellement de mal au sujet de cet homme, aussi. C'était impossible que j'ouvre la bouche en sa présence dans le but de lui faire un compliment, et puis Zélig me prenait de haut, oubliant de qui il tenait ses blessures, et pourquoi il ne pourrait plus prendre sa fille entre ses bras durant un moment. Qu'il continue de me provoquer, et la retrouvera complètement déchirée, violée par un albinos, un albinos qu'il méprisait tant. Crispé sur le lit, je tentai non sans peine de ne pas me relever, mais de me redresser, je lançai un regard à ma main un regard amorphe. Mordant ma lèvre, je grondai :
— Oh... tu peux en parler autant que tu veux, tout le monde ici sait que j'ai mis enceinte une adolescente de seize ans, et que ce n'est rien d'autre qu'Adelheid Horn, la Maîtresse des Manèges.
Inutile de dire que je ne voulais pas avoir cette discussion ? Encore moins avec le Sale Con ? Je ne voulais pas de cet enfant, je ne voulais pas de la mère, je voulais juste les faire disparaître les deux. Effacer de mon existence cette présence, dans ce ventre ingrat, cette présence qui était une petite partie de moi. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas être père, l'idée en elle-même me donnait envie de vomir. Et j'étais certain qu'Uriel d'Arken, lui était ravit de la nouvelle : le fils d'un Inquisiteur de renom, pour ne pas dire le plus puissant de cette dernière décennie, un monstre endoctriné pour la Foi... Contrairement aux autres, sans doute un peu comme Zélig, je ne voulais rien pour l'Église, hormis sa destruction, et celle du monde avec. J'étais un gamin de la misère, qui n'avait connu que la faim et la soif, mes dix premières années avaient été les plus terribles, mais aussi celles qui m'avaient permis de voir ce que le fanatisme ne voyait pas. Je méprisais l'Église, comme je méprisais le reste, et je n'aurais jamais de honte à cracher sur un Prêtre. Je ne voulais pas de cet enfant, au point où si Uriel ne m'avait rien ordonné, j'aurais éventré la mère pour m'en débarrasser, sans la moindre trace de culpabilité. Ce n'était pas moi qui ressentirais une chose pareille ! Je ne ressentais rien, hormis la haine, la colère, et la jouissance dans la souffrance d'autrui. Qu'importe.
Je ne voulais pas être père.
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| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
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| Sujet: Re: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) Jeu 1 Déc - 20:38 | |
| Émile lança encore une vanne nulle, j'ai souri. J'ai l'impression de dominer la situation, c'est pas désagréable, disons que ça compense le fait de me retrouver en si affligeante compagnie, blessé et aveugle. Émile me parle ensuite de sa poule, je m'en fous. Je l'ai rencontré, elle est bien mignonne, je suis content pour lui et je ne parlerai pas de la mère d'Inanna. Sujet délicat. Disons que psychologiquement, ça revient à mettre un coup de pied dans une merde de chien, je vais finir tout éclaboussé de mes petits traumatismes personnels. Comme le fait de l'avoir tué. Oh... je regrette. J'ai pas aimé sa tête quand je l'ai égorgé pour fabriquer un pantin d'ombre. Putain de nécromancie. La magie marche jamais aux chatouilles ou au Nutella, faut forcément un truc dramatique. La mort convient mieux, et le sacrifice pour l'utilisateur doit être à la mesure du truc. Mes yeux.
Le problème avec une perte de cette ampleur, c'est qu'il faut un moment pour piger l'étendu du désastre. Je ramène très péniblement la main que j'avais hissé auparavant jusqu'à mon torse à mon visage pour poser le bout des doigts sur mes yeux morts. Ça n'est pas douloureux, ce sont juste deux petites billes rigides dans ma tête. Et je n'ai pas mal à la tête – c'est bien le seul endroit d'ailleurs – pour une fois. Le problème des yeux attaqués, c'est que ça fait mal. Et effectivement, je pourrais les changer, en mettre d'autres à la place, mais, mon dieu, je devrais m'énucléer, et ça fait putain de mal. Et la magie du Sang me pourrirait les yeux encore, je le sais, ça s'est déjà vu. Je devrais arrêter de m'en servir, et ça aussi je l'ai déjà dit, mais là... ça serait pire qu'un sevrage d'alcool. Lutter contre son envie de prendre un verre, je suppose que c'est pas la même tambouille que de résister à l'appel du sang. Au début je trouvais dégueu d'en boire, avec en plus le gonze derrière pas forcément très propre et avec tes lèvres sur sa peau, mais c'est comme la clope et l'alcool, faut prendre le temps d'apprécier, et là... comme un orgasme, mais qui vient de la partie de ton cerveau qui s'occupe de la magie. Avoir les veines pétées à bloc de pouvoir, tellement que tu te demandes comment ça fait pour pas faire gicler tes yeux sous la pression, c'est délicieux. Un orgasme de plusieurs minutes, voire plusieurs heures, avec ton cœur qui explose même pas ! Râh, rien que d'en parler ça me donne envie, mais hélas je dois pas avoir la force de faire ça, voire de me soigner moi même.
Ouais enfin tu...
Et on saura jamais tu quoi, parce que je me suis mis à vomir. J'ai eu la force de me rouler sur le flanc dans des douleurs immenses pour viser à coté du lit – du coté où y a Émile parce que je suis pas un mec sympa. Je me disais bien qu'il manquait quelque chose d'important, mais c'était ce bon vieux vomi de sang qui était en retard ! C'est toujours une scène magnifique, la pièce se met à sentir très fort ce que j'ai mangé à midi et surtout le sang, plein, beaucoup, des litres. Je me demande où je les range d'ailleurs, ces litres, quand je les sens me sortir par les trous de nez et la bouche. La guérisseuse vient me mettre une bassine sous le nez – j'entends le bruit du métal qu'on pose – mais c'est un petit parasol à cocktail pour protéger de la tempête. Je sens une main sur mon front pour m'empêcher de passer par dessus bord et une autre qui m'éloigne les cheveux du visage. Émile a cette occasion peut voir que mes yeux manquent... de couleur disons. Le blanc laiteux malsain domine. Quand j'ai fini, les gens ont dû décider que c'était l'heure de la torture parce qu'un fils de chien est venu foutre de l'alcool sur mes plaies – me demande pas pourquoi – sans me dire ni bonjour ni merde après avoir arraché les putain de bandages et m'avoir foutu à poil en enlevant la couverture pour se faire de la place. M'étonne que l'infirmerie du monastère verse dans un truc aussi scientifique que la désinfection, mais d'un autre coté, quand on compare les morts avant et après, le choix est vite fait. P'tète que la médecine c'est hérétique, mais les prêtres morts c'est pas jouasse non plus. Enfin ce qui me console c'est que Émile subit probablement le même traitement, parce que j'y suis pas allé de main morte non plus. Ça lui apprendra à être moche et con. Enfin je tiens à dire que se faire tripoter par un inconnu sans rien biter parce qu'on est aveugle, c'est quand même super désagréable. |
| | | | Sujet: Re: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) Dim 4 Déc - 21:02 | |
| « Ouais... tu... ? »
Je ne le sus pas, car ce que j'entendis fut une sorte de grondement, et brusquement, un bruit caractéristique de vomissements. Oui, je connaissais ce bruit-là parce que j'avais déjà observé des novices, et quelques prêtres passer après une séance de torture pour nettoyer, ou voir l'ampleur des dégâts, et surtout ce qu'il restait de mes victimes. Je poussai un soupir agacé, et lentement, je tournai la tête vers Faoiltiarna qui dans toute sa prestance, son honorable stature, et son illustre rang de Grand Singe régurgitait du sang... vers moi. Charmant. Vraiment charmant. Mon poing valide frappa le matelas brutalement, agacé, je haussai malgré tout deux sourcils amusés devant l'état lamentable dans lequel le Sale Con se trouvait, et comme nos lits n'étaient pas collés à l'autre — sinon, croyez-moi, je lui aurais éclaté l'estomac à coups de poing —, Zélig crachait du sang un peu partout. Pas un peu partout dans le sens où il fut capable de m'en mettre sur le bras, ou sur mes vêtements, mais plutôt dans le sens où tous les orifices de son corps expulsaient un sang sombre et épais.
Ce n'était pas joli à voir, mais contrairement à la guérisseuse, j'avais le coeur plutôt accroché, j'avais juste envie de me retourner de dormir. J'étais rarement fatigué, mais là, je pouvais sentir mes muscles raides me supplier un peu de repos, tsss... mon corps n'était pas si utile que ça, au final, mon esprit restait plus fort. Levant ma main brisée à mon visage, je ne réagis pas plus que ça, ce n'était pas moi qui allais aider ce Sale Con, on était certain de ça. J'entendis des pas, et quelques voix dans le couloir, mais brusquement, je décidai de montrer à Faoiltiarna qui était le plus fort, et surtout qu'à l'avenir, j'allais lui rappeler l'humiliation qui se dessinait dans mon crâne. Au moins, ça lui apprendra à être moche et con.
Enfonçant une main dans le matelas pour soulever en tremblant mon lourd corps, je fis signe à la guérisseuse de s'éloigner, mais répondant à l'ordre contraire, cette écervelée vint plutôt m'aider à me remettre sur mes deux jambes. Un regard sanglant et froid suffit pour qu'elle s'éloigne de moi, non jamais je ne disais « merci ». Je poussai un soupir à son attention pour être « tranquille » :
— Laissez... j'ai l'habitude de le voir dans cet état.
Oh... c'était presque trop beau de ma part. Mon pied trempa dans le mélange de vomi et de sang, puis comme Faoiltiarna m'en avait quand même foutu un peu partout, je pouvais voir mes vêtements se colorer de rouge. Avec ma main gauche — la droite étant momentanément indisponible —, je l'attrapai par ses dreads pour le faire tomber de son lit. Je laissai échapper un hypocrite « pardon » et là... dans toute ma grandeur, dans toute mon ingrate cruauté, tremblant de douleur, je retournai son corps pour simplement... lui fourrer la tête dans son vomi ensanglanté. Un léger rictus aux lèvres, je posai mon pied sur son crâne pour tenter de l'étouffer dans son propre vomissement. Un silence se jeta dans la chambre quand quelques novices et un Prêtre plutôt bien gradé entrèrent, je me retournai vers eux, le visage impassible, le pied toujours appuyé sur le crâne de Zélig pour lui faire « sentir » à quel point son odeur était un délice pour les narines de tous. Choquée, la petite assemblée trembla et d'une voix apeurée, elle fit :
— Enfin... monsieur Paole ! Ce n'est pas ainsi qu'on traite un malade !
Ouvrant la bouche, haussant un sourcil, je me redressai pour dire avec une placide froideur :
— Oh... mon pied a simplement glissé.
Et j'en rajoutai. Effectivement, je jetai tout mon poids pour faire sentir à Zélig toute ma colère, et je l'aurais sûrement tué au bout d'un moment, si le Prêtre et deux novices n'étaient pas venus sur moi pour m'arracher à mon labeur. Je me débattis à peine et finalement, j'allai me rasseoir sur le lit, tremblant toujours de douleur. Cependant, l'adrénaline et le petit plaisir engendré par mon geste me la fit oublier quelques secondes. Et moi, Émile Paole, psychopathe de mon état, j'admirais toute la grandeur du Prêtre noir qui avait failli mourir étouffé par ses propres vomissements. C'en était presque drôle... je bâillai en voyant les autres l'aider à se relever, et m'allongeant sur mon lit, j'envoyai un sourire amusé à la guérisseuse :
— Eh bien... grâce à notre bouffon magique, l'infirmerie se trouve toute sale... J'espère pour vous que vous aimez passer votre journée à ramasser la merde des autres.
Le Prêtre enlevit ses lunettes et soufflant dessus, il murmura :
— Je crois qu'il serait judicieux de vous séparer, vous deux.
Une enfant de huit ans n'aurait pas été plus perspicace.
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| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
♦ Sexe : ♦ Influence : 464 ♦ Messages : 599 ♦ Âge du perso' : 35 ♦ Fiche : Grab your dick and double click ! ♦ Protecteur : L'Eglise. ♦ Date d'inscription : 10/06/2010 ♦ Age : 32
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| Sujet: Re: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) Dim 4 Déc - 21:33 | |
| J'ai senti des doigts m'arracher le crâne. Ça fait drôlement mal de se faire tirer les cheveux comme ça, surtout pour passer tout mon poids par dessus bord. J'avais peu de force auparavant, mais j'en ai quand même trouvé pour lever mes mains sur ma tête – dans un tas de douleurs dont je te passerait les descriptions – pour essayer de virer la main. Je me doutais de l'origine, mais je n'aurais pas cru qu'il ait la force de se tenir debout et de me trainer par les cheveux... j'ai gueulé comme un goret et le contact brutal avec le sol m'a fait fermé la gueule. Saisi, j'ai pu sentir le pauvre animal que j'habitais protester violemment contre cette atteinte à son intégrité, avec le souffle coupé, les articulations qui hurlent de souffrance, le bel hématome que j'allais avoir en m'étant mangé le sommier du lit dans la jambe et tout le tremblement.
Mais bien sûr, les joyeusetés n'étaient pas fini puisqu'on m'a retourné du pied sans ménagement pour me mettre la tête dans mon vomi – et le reste aussi par ailleurs. Mes mains ont griffé en vain le pied coupable tandis que je cherchais de l'air, impuissant. Aveugle, incapable de tenir debout, j'avais envie de hurler à plein poumons ma souffrance d'être passif face à ces atteintes, et je ne pouvais pas. Et la bile acide traversais mes pansements et me mettait encore plus à l'agonie ! J'aurais tué, j'aurais étranglé de mes mains l'autre abruti tellement j'étais en colère. Une bonne grosse et saine colère. Je la ressens rarement aussi bien, c'était comme si mon cerveau se faisait chauffer à blanc, toute l'adrénaline disponible venant me gonfler à bloc. Voilà à quoi ressemblait donc l'intérieur de l'esprit d'Emile... pas cool.
Et il a enlevé son pied, d'autres gens ont parlé mais je voyais rouge, j'ai tiré sur la jambe d'Emile pour le faire tomber. Je pouvais pas laisser passer ça. Il a glissé dans mon vomi et s'est retrouvé à plat dos, et avec toutes les difficultés du monde je me suis hissé dans le noir sur mes bras pour retomber lourdement sur lui. Je comptais sur mon poids pour le paralyser. Je sentais son cœur battre, aussi sûrement que je sentais le mien, le sang qui coule dans ses veines... j'aurais pu le tuer. Avec la magie des ombres qui m'était toujours accessible, j'aurais pu lui faire gicler le crâne, arrêter ce cœur qui bat comme un oiseau paniqué. Mais c'était pas assez humiliant.
A tâtons, j'ai chercher de la main du vomi. Ce qui est bien avec le sang, c'est qu'il coagule, et mon repas était aussi encore un peu dans une forme solide. J'ai pu en saisir un peu. J'ai cherché son visage à tâtons. Et j'l'ai forcé à ouvrir la bouche avec deux doigts – on devient pas prêtre sans apprendre quelques trucs – pour lui en fourrer plein la bouche. Et d'une main tremblante de rage, je l'ai obligé à la garder fermer. Pour qu'il avale.
- Oups ! J'ai pas fait exprès ! Il a mon vomi dans sa bouche.
Vous qui lisez mes errances depuis un moment, savourez cette scène : je suis en train de me battre nu dans une immense flaque de vomi rouge en souriant comme un dément. Mais mes doigts ont glissé – j'en avais plein les mains – pour laisser Émile respirer à nouveau. Pas de chance pour moi, mais pour lui si. Mais ça m'a pas empêché de lui en étaler plein le visage. Je ne le voyais pas, mais j'imaginais la scène et ça me plaisait bien. Encore en tâtonnant, j'ai trouvé un bon morceau de sang coagulé. J'en ai remis une couche et je l'ai embrassé sur la bouche, avant de lui ébouriffer les cheveux avec ma main pleine de sang. Tout pour l'emmerde en fait, même le baiser. J'avais pas que l'air d'un dément. |
| | | | Sujet: Re: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) Mar 6 Déc - 13:51 | |
| Le seul contact de Zélig me donna sincèrement envie de vomir, moi qui passais mon temps à étriper les gens, je crus que mon coeur allait être craché sur le sol. Passons toutes les singeries de Sale Con, et venons au fait que ce n'était pas lui qui aurait le dernier mot, mais bien moi. Il venait de raviver ma colère, et une idée germa dans mon crâne : sa petite fille, j'allais la violer et lui déchirer le corps par simple vengeance. Ce n'était pas lui qui m'inquiéterait, ce con était trop con pour mesurer l'ampleur de ma fureur. Ce que j'ai fait ? À lui qui paraissait aveugle ? Je pris simplement le premier truc qui tomba dans ma main, à savoir un petit vase que je lui fracassai sur le crâne pour prendre un éclat que je lui enfonçai dans le flanc. On n'arrêtait pas un loup, on ne m'arrêtait pas, et à l'instant, je lui enfonçai mon pouce valide dans son oeil pour m'assurer que jamais il ne recouvrait la vue. Il avait osé me faire ça ? D'accord, il allait aveugle pour toujours, j'ai enfoncé mon doigt le plus profondément possible.
Évidemment, j'ai pensé aussi à lui enfoncer mon genou dans ses parties, histoire qu'il comprenne là où était sa place. Loin de penser que nos bagarres étaient aussi matures que deux gamines en train de se tirer les couettes pour une histoire de poupée volée, j'ai fini par vouloir l'étrangler. Mon corps hurlait de souffrance ? Je m'en foutais. J'avais laissé libres toutes mes pulsions, et ça, quand j'étais dans cet état, rien ne m'arrêtait. Et ça tombait bien, mon corbeau qui s'était posé dans un coin ne paraissait pas vouloir me museler. Ma main valide se referma donc comme une serre sur sa gorge que j'aurais broyée si une ombre ne m'était pas passée sur le bras, une simple éraflure, mais on ne m'arrêtait pas. Et ce n'était pas que Faoiltiarna qui allait mourir là maintenant, mais tous ceux qui se trouvaient dans cette pièce. On ne me mettait pas en colère sans en subir les conséquences. D'Arken serait certainement ravi de voir qu'à cause de son bouffon magique, la moitié de l'Église serait perdue. Bah ! Je ne craignais rien de Faoiltiarna au fond, j'avais vu ses forces et ses faiblesses au cours de notre combat, et je pouvais repousser les limites encore plus loin, simplement parce que je ne connaissais pas de limites.
Brutalement, je claquai sa tête contre le mur, les muscles déchirés par les efforts, mais rien de bien grave. J'étais trop inconscient et fort pour me soucier de ce détail. L'esprit embrumé par la haine, peu soucieux de ma propre douleur, j'avais l'envie immonde et superbe de violer sa fille devant ses yeux, enfin s'il pouvait retrouver la vue. Je l'aurais certainement tué, moi Émile Paole l'Inquisiteur, si seulement une autre ombre n'était pas venue me couper dans mon élan. L'ombre passa près de mon flanc avant de venir brutalement s'enrouler autour de ma jambe, mon genou claqua contre le sol, et lâchant Faoiltiarna, je ne pus guère lutter comme je l'aurais voulu. En temps normal, j'aurais pu, mais pas là. Je me retournai péniblement vers l'homme qui était la source de tout ça, je tremblai et lança aussitôt un regard noir au Grand Prêtre. Le second homme le plus puissant de l'Église, le Père Auderic comme on l'appelait. Il me regarda avec ses yeux impénétrables, sa haute silhouette, sa mâchoire carrée et décidée en faisait un homme dont les colères n'étaient pas non plus à prendre à la légère. Il ordonna de sa voix grave à trois hommes de venir me séparer du Sale Con, je me débattis bien évidemment, mais ma nouvelle blessure au flanc m'indiqua que j'avais de nouveau dépassé les limites. Il examina ma main brisée, enfin ce qu'il restait de mes prothèses, il poussa un soupir :
— Pour deux personnes de votre rang, vous agissez comme des novices incapables de se montrer humbles. Dois-je vous rappeler que vous êtes deux adultes ? Ou bien...
Auderic fit signe aux autres de remettre Zélig dans son lit, alors que les autres m'éloignaient déjà de ma proie. Prés du Grand Prêtre, je ne pouvais que lancer des regards haineux à Zélig, puis je rapportai toute mon attention quand Père Auderic termina :
— Ou bien, faisons ainsi : monsieur Paole vous serez charger de vous occuper durant une ou deux semaines de l'éducation de nos jeunes inquisiteurs, vous apprendrez peut-être à mieux vous contrôler, et monsieur Faoiltiarna... vous vous occuperez de la bibliothèque. Que ceci ne se reproduise plus jamais à l'avenir.
Pas de menace, Auderic n'en avait pas besoin, enfin c'était ce que je pensais. Et je ne pus exposer ma colère qu'on m'amenait déjà dans une autre chambre. Connard de Faoiltiarna.
[HJ : Voici mon 400e message avec Mimile \o/] |
| | | Zélig Faoiltiarna † Prêtre †
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| Sujet: Re: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) Jeu 8 Déc - 18:13 | |
| Le vase sur la tête me sonna, j'entendais soudain les sons comme si j'avais la gueule dans une bassine d'eau, et en plus un éclat m'avait écorché le cuir chevelu, c'est pas joli à voir. Émile m'enfonça ensuite un éclat de vase que je ne vis pas venir – et pour cause – dans le flanc. J'en était encore à la tête moi, puis si je perçois son sang, ce qu'il est en train de bouiner par contre c'est pas la même tambouille. J'ai crié de douleur alors que l'éclat quittait déjà ma hanche et que Émile cherchait un autre moyen de me faire du mal. Et je ne pouvais rien faire. Plus tôt, j'aurais pu le ruiner en utilisant la manipulation des ombres, mais là j'étais trop faible pour faire les mouvements adéquats. Me transformer en chat géant m'avait beaucoup trop pompé pour peu de résultats. Je persiste à dire que c'est de la bien chouette magie – et si agréable – mais pas pour tuer un inquisiteur. Attaquer à distance est bien plus profitable, parce qu'il se sent tout con ton gars avec son entrainement du corps-à-corps qui marche pas. Bien sûr, dans le cas d'Emile, c'est encore plus particulier parce qu'il a son petit sort personnel qui a tendance à te faire mourir très vite par tous les cotés à la fois. Là le chat est utile, parce que ma chair mortelle a tendance à se déchiqueter beaucoup plus vite. Mais revenons en à l'action présente.
Émile m'enfonce son pouce dans un œil, bien fort, ce qui le fait exploser. Je ne vois rien, mais je sens encore très bien ! J'ai hurlé à la mort tandis que ce qu'il restait de mon globe oculaire giclait partout. Il y avait un espèce de liquide puant – enfin il l'est p'tète pas à la base, mais j'te rappelle que mes yeux sont morts – à l'intérieur qui s'est étalé partout sous la pression. Et accessoirement, se faire gratter le fond de l'orbite par l'ongle d'un pouce, ce n'est pas tellement une sinécure. Je sais que je suis le légendaire Zélig qui s'est auto-mutilé un million de fois, si bien qu'il a des cicatrices partout où c'est envisageable, mais là j'viens de me faire crever un œil bon dieu ! Même si il servait plus à rien, il est quand même à la base en contact avec plein de trucs intimes, genre mon cerveau juste derrière. J'ai hurlé à m'en faire explosé les poumons.
Mais un Grand Prêtre arriva pour nous faire la moral et nous séparer – enfin là, un chaton nouveau né aurait pu me maitriser sans trop de mal. J'ai appris dans la foulée que j'étais puni de bibliothèque, ce qui est très pertinent pour un mec aveugle et analphabète. Enfin là j'étais occupé avec mon œil, et les autres blessures dans le même panier. J'ai senti qu'on me portait par les épaules et les pieds jusque dans mon lit, mais ça m'a pas empêché de feuler et de cracher tout ce que j'ai pu. Le chat est pas mort, il est juste rentrer dans sa petit cellule capitonnée sous mon crâne et j'essaye de l'appeler parce que j'ai mal, j'ai peur et j'ai mal – ouais j'ai deux fois mal. Je dis pas que tout le monde a des bestioles sous son crâne, ça serait idiot, moi je m'en suis juste créé une. J'ai feulé mais on m'a quand même lavé le cul sans mon consentement, mis des bandages et soigneusement enveloppé les yeux avec du coton sur les orbites et un lourd bandage autour de la tête. Mais après avoir roulé dans le vomi... l'infection était inévitable. Donc je suis tombé malade, avec fièvre et tout, mais sans mourir ! Et après j'suis allé mieux, quoique j'étais un peu plus maigre qu'à l'arrivée. J'ai pu rentrer chez moi, aveugle, fatigué, et puni de bibliothèque. |
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| Sujet: Re: Le chat miaule fort. (Pv : Zélig) | |
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