L'Empire Ishtar
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 Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}

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Kerestel De Krasia
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Kerestel De Krasia

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MessageSujet: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyMar 1 Mai - 12:08

Kerestel traversait la foule, s’enivrant de l’âcre parfum des épices, flânant, observant avec attention les nombreux itinérants avec une attention particulière. Le jeune krasien abordait une humeur matinale. Revenu d’un voyage à Taalar, où il avait pris soin de se relaxer et admirer les somptueux paysages, il s’était rendu ce matin sur le marché, afin d’y vendre quelques trouvailles, troquées en échange de quelques pièces d’or. Il s’empiffrait de beignets de poulet, qu’il avait acheté à un marchand, et traînassait ses bottes de cuir sur les pavés de l’allée marchande. Il n’y avait pas trop de monde, en cette fin de mâtiné. Ça ressemblait à un calme avant la tempête. À sa gauche, Kerestel entendait un vieillard crier la lie, puis plus loin sur sa gauche, une marchande essayait de vendre des parfums bas de gamme de sa création, sans réel succès. Près de lui, un mystérieux charlatan essayait de le charmer en lui proposant de lui prédire l’avenir. Il se contenta de l’envoyer balader avec courtoisie et continua sa promenade, d’une humeur sereine tout en fredonnant un air dans le dialecte krasien. Il marchait religieusement sur les dalles sans en toucher les fissures, et observait de gauche à droite les divers étalages. Il eut en cinq minutes troqué un peu de tabac de Taalar, contre un peu d’épices de Yijing, obtenu une étoffe de lin, contre un collier tressé. Il rangea ses achats dans sa sacoche en daim, et continua son escapade en s’engouffrant de plus en plus dans les galeries marchandes. L’air était frais, ce matin. L’odeur âcre des épices entremêlées les unes les autres donnaient à Kerestel un sentiment de nostalgie quant à ses divers voyages.

Certains marchands l’avaient questionné concernant les bracelets tressés qui dépassaient de ses manches et qui se baladaient à ses poignets. Kerestel répondait fièrement à ces questions et leur expliquait qu’il s’agissait d’une vieille tradition krasienne, qui consistait à se faire nouer des bracelets à l’âge de seize ans, pour lui porter chance. On avait tenté de les lui racheter, mais il avait fermement refusé.

Cette matinée c’était annoncé prometteuse. Il avait pu se remplir les poches, manger à sa faim sur les étalages, conter ses voyages, et même rencontrer des créatures de rêve, à qui il avait subtilement fait la cour entre deux échanges. La plupart ricanaient mais était cependant charmées par le bohémien.

Kerestel n’était plus du tout surpris de voir tant de cultures, tant de visages, tant de peuples et tant d’odeurs particulières sur ce marché. Il se souvint encore de la première fois qu’il avait arpenté ces lieux. Il avait été subjugué par la richesse des cultures. Dès son jeune âge, Kerestel s’était intéressé à toutes sortes de cultures -sur leurs modes de vie, population, habitudes culinaires et histoire-, et avait toujours été fasciné par cette grande diversité. Cette diversité, il la retrouvait toujours sur le port d’Ishtar. C’est pour cela que le Grand Marché d’Ishtar représentait son lieu de commerce principal.

Alors que Kerestel comptait rentrer, son attention se porta sur une tumulte, à l’autre bout du marché. Il avait entendu des hurlements, et aperçut une foule de curieux qui s’étaient attroupés autour de l’événement. Kerestel s’était faufilé à la manière d’une souris à travers la foule, pour voir de plus près ce qu’il se tramait. Il n’hésitait pas à pousser, en s’excusant poliment, et s’approchait de plus en plus de la scène. Il s’excusa au passage auprès d’une charmante jeune femme aux yeux gris pour avoir renversé ses provisions, et l’aida à les ramasser en un sourire langoureux, avant de continuer sa course. Il était maintenant au premier rang, et pouvait apercevoir un homme à la chevelure dorée, qui se querellait auprès d’un autre. À quel sujet ? Il n’en savait rien, et tentait justement de déceler le moindre indice en écoutant la dispute.
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Aleksandr Droski
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Aleksandr Droski

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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyMar 1 Mai - 14:09

    Non, sérieusement, j’crois qu’je vais d’venir fou avec ce boulot d’merde moi. Alors que j’étais au sénat, on m’a fait parvenir une missive. D’abord, y’a eu cette requête de Dorian pour que j’lui trouve des épices et lui débloque un commerce avec Yijing sur l’sujet. Non mais, il m’a fumé l’herbe d’Fintasy un peu trop fortement là…je n’suis pas non plus un coursier à la Capitale !
    Ensuite, y’a eu une d’mande d’la Marquise pour que j’l’introduise à la Cour. Y’a pas d’visite d’la Cour aujourd’hui, alors, j’ai envoyé un « gentil » message pour qu’elle aille s’débrouiller comme la Grande qu’elle est. Et voilà pas qu’un conflit entre deux commerçants d’Gells, en plein marché, nécessite mon « aide » ?! Non mais on s’fout d’ma gueule ou quoi ? J’inspire profondément, tentant d’me calmer.

    Au final, en ce début d’équinoxe d’printemps, j’enfile une veste en par-dessus d’ma chemise blanche et commence à quitter l’bureau du sénat.
    J’viens à m’étirer, tout en saluant les quelques gardes que j’croise. Au final, une fois dehors, j’refuse l’carrosse qu’on allait m’affréter et j’décide d’marcher un peu. L’pas assez lent, j’repense à la situation qu’je m’en vais traiter.
    C’est en rapport avec l’commerce d’fourrure, alors, ils vont être chieur les deux bouffons là. Une histoire d’faussaire. L’un n’respecterait pas la charte « d’qualité » d’Gells pour vendre ses fourrures en dehors d’la Province. Moi, j’me dis que d’toute façon, l’hiver est fini à Ishtar alors pourquoi ils m’gonflent avec ça ?
    Ils feront plus d’avoir à Dargon, Überhal ou Gells qu’ici à la fin ces deux bouffons ! Alors voilà, ma journée allait encore m’faire grandement chier. L’truc, c’est que cela n’concerne pas les Lois d’la Capitale mais celle d’la Province là…donc, la garde, elle peut rien dire ou faire elle. La poisse.

    Là, après pas loin d’une bonne heure d’marche, j’vois l’Marché.
    J’ajuste ma ceinture, à laquelle pend ma dague pour l’cas où. Ma bourse, j’la planque dans l’intérieur d’ma veste, une poche…j’étais un p’tit voleur à la tire gamin, j’crois qu’je connais encore les ficelles pour s’faire la main alors…on va éviter d’se faire avoir comme un con.
    Là, j’arrive au niveau des deux qui sont pas loin d’en v’nir aux poings. J’la sens pas cette histoire, mais pas du touuuut !
    Grinçant des dents, j’me pose d’vant eux et leur balance :


    « Sous le Ciel et sous le soleil Messieurs. Je crois que nous avons un sujet à discuter, non ? »

    J’leur ai montré leurs missives respectives…l’un accusant l’autre, comme c’est bizarre dîtes-moi. Là, ils m’dévisagent. L’un d’eux m’dit alors :

    « Z’êtes qui vous ? Et comment vous avez eu cette missive ? C’était adressé au sénateur Droski, pas à vous. »

    Ok…l’autre acquiesce. J’soupire, grandement. Finalement, Uriel, il aurait p’têtes pas dû m’soigner la tronche car bon, les citoyens d’Gells m’reconnaissent même plus ! La galère, mais p’tain, la galère d’merde ! J’peux en prendre un pour l’taper sur l’autre ?

    « JE suis l’Sénateur Droski. Alors, c’est par car ma gueule de cramé est amoindrit, qu’il faut qu’vous m’fassiez chier. Elles sont où vos fourrures, que j’tranche sur le sujet et retourne à un boulot plus important ? »

    Je n’fais pas plus d’effort pour parler qu’ça, car bon, tout Gells sait qu’leur Sénateur est un ancien gamin des rues, devenu Valet puis sénateur. Cela a fait pas mal d’bruit par chez nous, et même à la Capitale alors bon.
    Finalement, ils m’les montrent. Et alors qu’je les détaille, ils reprennent leur dispute. Puis, bizarrement, les deux cons en viennent aux poings d’vant moi ! Mais j’vais vraiment les tuer. J’dois à mes reflexes d’esquiver un coup qu’était pour l’autre. J’aurai put y perdre un œil : pauvre con va !

    Les badauds nous entourent désormais, et j’commence à m’énerver à mon tour. L’ton sec, j’leur balance :


    « Mais vous allez cesser bande d’cons !? Continuer, et j’vous interdis tout deux d’vente ! »

    Et merde, j’aurai mieux fait d’prendre un garde avec moi ou d’me la fermer et d’les laisser dans leur merde. Mais bon, j’suis con et j’sais l’ouvrir.
    Car là, j’ai les deux qui sont retournés vers moi, qui m’hurlent d’ssus, et l’un d’eux m’choppe, menaçant, au niveau d’la chemise. Bâtard ! J’sais qu’je suis p’tit mais bon !


    « Toi tu t’tais ! Rien n’dit qu’t’es Droski…Il est cramé sur tout ça lui ! »

    J’le savais…j’dois avoir un truc pourri, qui fait, j’les attire les situations d’merde. Il veut m’foutre son poing dans la tronche, et moi, j’me défends avec un coup bien placé d’genoux dans les parties : mange connard !
    Par contre, l’autre type qui jusqu’ici était ennemi d’l’autre, l m’fonce à son tour dessus. Merde, j’vais m’en prendre une belle dans la gueule, car, j’suis coincé par l’truc replié qui hurle pour son entrejambe d’merde. Et j’crois qu’même si j’entends la garde qui arrive au loin, j’vais m’prendre une belle patate dans l’œil…sauf que, ah merde alors…

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Kerestel De Krasia
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Kerestel De Krasia

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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyMar 1 Mai - 15:07

Il y avait là un blondinet, pas très grand mais néanmoins séduisant, et un autre homme, trapu, barbu un peu plus grand, qui tenait le blond par le col. Il semblait s’en prendre à lui, et lui hurlait dessus tout en le secouant et lui balançant tout un tas de jurons. Kerestel observait perplexe la scène, les bras croisés, hésitant ou non à intervenir. Il préféra donc attendre d’en savoir un peu plus. Dans la foule, on ne s’entendait plus à force de paniquer. Des femmes demandaient à ce qu’on les sépare. L’une d’elle devait être la femme de l’un des trois gaillards qui se battaient, prêts à s’entretuer de ce que Kerestel en avait vu. Le plus trapu, qui secouait le blondinet lui hurlait au visage :

« Toi tu t’tais ! Rien n’dit qu’t’es Droski…Il est cramé sur tout ça lui ! »

Droski ? Avait-il bien dit, Droski ? Ce beau blond serait-il le sénateur de Gells en personne ? Se demandait Kerestel, le regard vif. Au moment où Kerestel était prêt à bondir pour les séparer, voilà que le sénateur lui assena un coup de genoux bien placé. L’autre marchand, sous un hurlement de bête, fonça tel un fauve sur sa proie, tandis que l’autre brute hurlait de douleur, agenouillé sur le sénateur. Kerestel s’était dit qu’il devait intervenir. Il s’extirpa de la foule et fonça tel une flèche, stoppant d’un simple mouvement de main le poing de l’autre gaillard. Il pressa celui-ci de toutes ses forces, et lui tordit, sans aucun scrupule, le poignet, jusqu’à ce qu’il se traîne par terre de lui-même, continuant de hurler. Il avait l’autre barbu et le sénateur à ses pieds, il se contenta de traîner son assaillant sur le sol, avant de lui attraper le col, et de lui flanquer un poing dans la figure. L’homme eut le réflex de se tâter le nez, et tout en hurlant, dans sa chute, il alla s’agripper à un tissus qui pendait sur un étalage.

Le barbu agonisant, pleurait presque en voyant ce qu’il avait fait à l’autre brute épaisse et en s’imaginant ce qu’il était prêt à lui faire. Kerestel se contenta de croiser les bras, et de lui lancer un regard furieux. La foule en délire s’apeurait devant la scène, mais petit à petit, ils se désintéressèrent de la scène. Le barbu tâta le sol, et rampait à terre, de peur que le petit prince krasien ne lui fasse du mal. Ce dernier alla néanmoins l’attraper par le col, et le releva. Il fit de même pour le second, qui s’était affalé sur l’étalage et se tâtait le nez, alors qu’un troisième marchand l’enguirlandait pour les tapisseries qu’il avait foutu en l’air. Kerestel calma ce dernier en lui filant deux ou trois pièces d’or. Il traîna les deux autres marchands devant le sénateur. Ils se regardèrent tous deux, se demandant ce que le bohémien allait leur faire. Ce dernier se contenta de leur faire signe de s’incliner devant le sénateur et de déguerpir au plus vite. Ce qu’ils firent. Kerestel se rapprocha alors du sénateur. Il lui tendit une main, et l’aida à s’extirper du sol.

« Par l’Ombre, Sénateur Droski, vous allez-bien ? » Demanda-t-il. « Oh ! j’en oublie mes bonnes manières. Je ne me suis pas présenté. Kerestel Ikken III de Krasia. Ravi de faire votre connaissance. » Fit-il, en s’inclinant.

***

Bras croisés, adossé contre un mât, Kerestel fixait béat d’admiration le sénateur. Il le dévorait littéralement des yeux. Fasciné par sa chevelure blonde, il eut presque l’envie de les toucher. Il se contenta de l’observer. Après un moment d’hésitation, il finit par ouvrir la bouche :

« Sir Droski, si je puis me permettre, vous a-t-on déjà dit à quel point vous étiez séduisant ? Vous êtes plutôt bel homme, les hommes de ma tribu vous détesterez, et les femmes de ma tribu se battraient pour vous avoir. » Ricana-t-il. Il finit par s’approcher dangereusement du Sénateur de Gells. Posant sa main droite sur son épaule, il approcha ses lèvres de son oreille, et lui susurra : « Des femmes, je peux vous en apporter autant que vous le désirez ! à moins qu’un homme vous ferait plus plaisir ! vous seriez surpris de connaître toutes les prouesses dont un krasien est capable ! »

Puis il s’éloigna de lui, et continua de lui sourire, en insinuant d’un clin d’oeil qu’il pourrait être l’homme en question.

« Trêve de plaisanterie. Que vous voulaient-ils, ces deux brigands ? Ils ne savent pas à qui ils ont affaire ? »

Il fixa longuement le sénateur. Puis son attention vint s’attarder à son visage. On lui avait souvent dit que le sénateur était défiguré, qu’une explosion avait laissé des séquelles à son visage et la moitié de son corps. Pourtant, il lui parut plus séduisant que ce qu’on en décrivit. Quoi qu’il devait l’être également avec cette blessure. Il observa perplexe l’homme. mais préféra par diplomatie, ne rien dire à ce sujet. Il plissait les yeux, pour essayer de déceler une once de brûlure quelque part. Rien. Ou presque. Il descendit son regard sur son torse, et s’imaginait celui-ci découvert. Serait-il couvert de brûlures ? Repoussant cette image érotique de sa tête, Kerestel prit soin à s'assurer que sa bourse et sa dague étaient bien en place et vérifia les provisions de sa sacoche, tout en faisant les cents pas. Il fit tout cela, tout en s'adressant au sénateur :

« Dites-moi, Sénateur. Auriez-vous le temps de vous balader avec moi ? Ou êtes vous trop occupé, aujourd'hui ? »
 


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Aleksandr Droski
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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyMar 1 Mai - 15:58

    Ouais ! On vint m’aider finalement. Bon ben, je n’suis pas si haït qu’ça dans les parages…ou alors, j’suis tombé sur l’bon gentil con du coin par un coup d’chance au milieu d’la merde.
    J’regarde faire celui qui a certainement plus d’muscles qu’moi. Personnellement, j’les aurai vaincus sans souci : si j’avais sorti la dague. Mais découper mes « concitoyens » j’crois qu’j’aurais eu du mal à m’justifier à Dorian là. En gros, les reflexes d’escrimeur d’vait rester coucher, à la niche quoi.

    J’entends la garde qui s’rapproche, les badauds commençant à quitter les lieux. Moi, j’détaille celui qui vient d’me sauver la gueule. Au moins, j’n’aurais pas d’traces noires sur la face car j’me serais prit un mauvais coup comme un mioche en couche-culotte. Car bon, mine d’rien, on sait tous cogner à Gells…
    Là, j’ai l’type qui débarque à nouveau d’vant moi. La remarque sur l’ombre et la demande m’font cligner des yeux. Euuuuh…j’crois qu’je n’suis pas habitué à tant de « gentillesse ». Cela m’ferait presque peur.


    « Euh…Ravi de vous rencontrer, Kerestel. Vous permettez que je me contente de ça, non, car je crois que votre nom est un peu « long » pour moi là. »

    J’avoue l’avoir dévisagé lorsqu’il s’est présenté. J’lui trouve un air de Fahri, un peu, dans ses fringues et sa peau peut-être. Et puis, j’crois qu’je suis un peu surpris d’sa façon de se présenter. Ce n’est pas commode ça.
    En tout cas, la Garde arriva. Elle avait été alertée par le tumulte. J’lui fis signe de m’attendre un instant, pendant que j’allais expliquer les choses aux types en armure. Ils comprirent, et j’fis aussi circuler l’fait qu’les deux devaient replier bagages au niveau de l’étale, pour rentrer sur Gells.

    Lorsque je me suis retourné, il était un peu à l’écart, contre un mât. J’suis partit le rejoindre, cet étrange homme.
    Les deux hommes commençaient à replier leurs étales…et semblaient n’plus savoir où s’mettre ayant eut confirmation d’mon identité. De toute façon, leurs fourrures à tous les deux n’étaient pas conformes…alors bon, l’cas est réglé nous dirons. L’un d’eux s’fait d’ailleurs engueuler par sa femme, j’en rirais presque sous cape, si j’avais une cape. A la place, j’me suis retenu. Un peu d’savoir vivre qu’on m’dit d’temps en temps.

    Là, j’suis arrivé d’vant lui. D’un mouvement d’tête, j’me suis excusé d’l’avoir fait attendre. J’le vois hésiter, et les mots qu’il me prononce ensuite m’font ouvrir grand les mirettes. Finalement, après son clin d’œil, j’suis achevé et j’explose d’rire.
    Y’a même une larme sous mon œil droit, tellement j’rigole. Posant ma main contre l’premier truc qui passe, son torse en somme, j’reprends mon souffle et lui dit :


    « Désolé…Mais j’ai rarement connu demande aussi directe. Tu m’présenteras qui bon te semble, en attendant, autant me dire qui tu es. J’crois que c’est le meilleur début possible. »

    J’avais fait des efforts, mais l’fait que j’étais encore amuser faisait qu’ma langue fourchait quand même. Je n’suis vraiment pas l’plus fin des orateurs.
    Enfin, à la suite, j’me suis calmé et j’ai jeté un œil vers les deux guignols du jour. Là, avec un soupir, j’lui ai expliqué :


    « Se sont deux commerçants qui avaient une dispute…Ils sont originaire de Gells, et cela à un rapport avec la qualité des fourrures de leur marchandise respective. Je pensais régler ça calmement, ce n’est pas la première fois que j’ai ce genre d’histoire mais… »

    J’marque un temps d’arrêt, les yeux un peu dans l’vague alors qu’mes doigts d’la main droite passe sur la partie plus foncée, mais lisse, de mon visage. Soit, le côté gauche. Là, j’soupire et termine :

    « Ils ne m’ont pas reconnu. Jusqu’à il y a peu, j’avais encore la peau fripée par une vieille brûlure. Maintenant, c’est juste plus foncé là où c’était défiguré. »

    Je marque une pause, jetant un regard à mon interlocuteur et lui expliquant. J’préférais rester évasif sur l’sujet. J’ignore encore ce qu’le Haut-Prêtre à utiliser pour réaliser ça. Alors, j’préfère garder d’la réserve.

    « Un…ami, m’a aidé à guérir un peu plus vite. Mais le changement fut si radical qu’il y a eu embrouille et ils n’ont pas cru à mon identité. On peut donc dire que « non », ils ne savaient plus à qui ils avaient à faire. »

    J’ai un p’tit rire, du genre, « fait chier mais j’fais avec ». Qu’aurai-je put dire ou faire pour leur prouver qu’j’étais bien qui j’étais. L’peuple me connait autant qu’je l’connais : quasiment pas. L’affaire est un peu chiante en somme…mais les rumeurs sur ma nouvelle tronche d’vrait se répandre.
    La suite de sa demande, me tira un p’tit sourire. Là, j’me suis un peu étiré…Et j’lui ai répondu avec un p’tit rire :


    « Je crois que je peux bien me permettre un peu de détente après tout ça. Et puis, je vous dois bien, ne serait-ce qu’une balade, pour votre aide : non ? Par contre, appelle-moi Aleksandr. Je me permets d’user de votre prénom, n’ayant pas bien retenu votre nom complet…alors bon. »

    Là, j’avais commencé à marcher. L’marché avait repris son animation. Tout en s’y baladant, j’me permis d’le questionner :

    « Vous ne m’avez pas l’air d’être d’Ishtar, puis-je vous demander de quelle province vous venez ? »

    J’ai beau avoir un siège au Sénat, j’n’suis pas l’plus doué pour deviner à la gueule la province d’mon interlocuteur. Pour moi, les gars de Al-Haïr, Talaar et Ayena se ressemblent tous. Ceux du Khini Lao, du Yijing ou du Wu Zhang aussi…alors bon, j’cherche à m’instruire !
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Kerestel De Krasia
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Kerestel De Krasia

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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyMar 1 Mai - 16:53

- Dites-moi, Sénateur. Auriez-vous le temps de vous balader avec moi ? Ou êtes vous trop occupé, aujourd'hui ? Avait suggéré le Krasien.
- Je crois que je peux bien me permettre un peu de détente après tout ça. Rétorqua le sénateur. Et puis, je vous dois bien, ne serait-ce qu’une balade, pour votre aide : non ? Par contre, appellez-moi Aleksandr. Je me permets d’user de votre prénom, n’ayant pas bien retenu votre nom complet…alors bon.
- Très bien. Entendu. Ce sera donc Aleksandr.
- Vous ne m’avez pas l’air d’être d’Ishtar, puis-je vous demander de quelle province vous venez ?


Kerestel fixa son interlocuteur. Il y eut un blanc d’une seconde, tandis que Kerestel avait le regard déviant à droite, d’un air nostalgique. Il inspira puis répondit :

- Eh bien...Pour répondre à votre question, je viens des plateaux d’Ayena. Je suis l’héritier de la tribu Krasia, je suis le fils de feu Ikken II De Krasia, et de Aïcha de Krasia, frère de Nounja De Krasia, ma régente et soeur. Ma famille est disons, très compliquée. Mais dès mon plus jeune âge, j’ai toujours voulu voyager. Mon premier voyage m’avait conduit à Taalar.

Kerestel ne s’était même pas rendu compte qu’il contait sa vie à un type qu’il connaissait à peine. Ils marchèrent dans le sens inverse que Kerestel avait pris. Repassèrent devant cette vendeuse de parfums nauséabonds, ce crieur de lie hystérique, le pseudo voyant. Certains commerçants qui connaissaient bien Kerestel lui faisaient signe, et le jeune homme leur rendit un agréable sourire, n’hésitant pas à l’interrompre dans sa lancée. Il passa devant un groupe de trois jeunes femmes qu’il avait courtisé quelques quart d’heures plus tôt, qui ne cessèrent de ricaner en le voyant. Puis il passa surtout devant cette créature de rêve aux yeux gris, qu’il avait bousculé tout à l’heure, et qui faisait le plein de fruits de saison.

« Nous, les krasiens, sommes un peuple guerrier. J’ai appris à me battre auprès de mon père. À m’exprimer en bon orateur auprès de ma mère, qui fut également celle qui m’eut éduqué. Elle m’a appris à faire la cuisine, à faire un feu, mais elle m’a surtout appris à lire et à écrire, ou encore même à marcher. » Kerestel s’arrêta pour éviter un petit garçon qui courrait tel une fusée droit devant lui et s’écarta. « Lorsque deux hommes se querellent, dans ma tribu, les femmes s’interposent et les séparent. Ô combien de fois, Mère me sépara de mon frère ou bien d’autres vauriens avec lesquels je me querella. Elle ponçait mes blessures, et me réprimandait. Il s’arrêta de nouveau pour dénouer ses cheveux, passant ses mains rugueuses sur celles-ci, avec un certain charme, puis il les renoua, reprenant de plus belles : « Le soir, quand je veillais tard à observer l’horizon, sa simple voix me faisait frissonner de peur. Je rentrai aussitôt sous la tente. Oh ! je dois vous ennuyer avec mes histoires ! M’enfin, c’est vous qui m’avez proposé de vous parler de moi... Interrogez-moi donc sur ce que vous voulez savoir, sur notre tribu. Nos habitudes, nos loisirs... Nos femmes... Nos hommes...» Il aborda un sourire pervers à la fin de sa phrase, et fixait Aleksandr du regard, avec une certaine malice dans ses yeux.

Soudainement, Kerestel fut attiré par une odeur alléchante. Cette odeur, c’était celle des beignets de poulet qu’il avait goûté auparavant. Il se stoppa net, et chercha à tâtons sa bourse dans les poches de son manteau. Lorsqu’il l’eut enfin en mains, il se jeta au comptoir et demanda au marchand, qu’il semblait bien connaître, une portion pour deux. Ce dernier s’exécuta et lui tendit la barquette, en échange de quelques pièces. Il le salua et se retourna vers le sénateur, lui proposant une bouchée, en lui tendant la barquette-même.

Ils arrivèrent finalement au bout du marché. Devant eux, le port. Il n’y avait plus grand chose à faire. Mais, Kerestel n’avait décidément pas envie de s’arrêter là. Il se tourna vers son interlocuteur du regard, afin que lui, suggère quelque chose. Puis timidement, il s’approcha de lui, et le fixa des yeux :

« Vous savez... j’ai connu un homme blond, un itinérant, qui s’était perdu dans nos déserts. Vous me rappelez beaucoup ce dernier. À l’exception qu’il fut plus grand que vous, sans vous offenser. » Ricana-t-il. Puis il s’approcha un peu plus de son interlocuteur : « À Ayena, quand on est attiré par quelqu’un, on ne se gêne pas pour le lui faire savoir... Et vous, vous me plaisez énormément, Sénateur. » Sans un mot de plus, il se baissa et déposa ses lèvres sur les siennes. Puis il recula, et se contenta de lui lancer un sourire taquin.
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Aleksandr Droski
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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyMar 1 Mai - 17:58

    Alors, j’crois qu’il va falloir m’dire comment on en est arrivé là ! Deux lèvres vinrent se poser sur les miennes, et, mentalement, j’crois qu’j’ai repris le déroulement de cette balade.
    J’avoue, je n’suis pas l’type l’plus bavard qui soit. J’parle même très peu au sénat. Mais, jamais, au grand damne jamais, j’n’aurais cru qu’une simple et unique p’tite question allait me mener à ça ! Lorsque j’l’avais questionné pour savoir d’quelle province il venait, j’pense qu’le flot de paroles qui a suivit m’a fait halluciner l’espace d’un premier instant.

    Au final, s’est amusé que j’avais continué à suivre celui que, j’comprenais, était l’équivalent d’la Noblesse à Ayena. Et ben, dans sa tribu, ça m’a l’air d’être du genre bon vivant. Les coups bas et autres manipulations n’doivent pas faire légions, s’il est toujours en vie te à son « poste » alors qu’il a tant d’facilité à raconter sa vie.
    J’ne crois pas que j’pourrais faire de même. Parfois, garder secret l’passé est, justement, l’poids politique l’plus important. Car, avec tant d’infos, rien n’me serait plus dur que d’retrouver ceux qui n’l’aiment pas, ou alors, de comprendre son fonctionnement pour lui faire des coups bas. J’sais pas s’il a d’la chance ou pas, mais encore heureux qu’je n’suis pas d’ce genre d’type.

    On a passé pas mal d’gens, et on dirait qu’les commerçants sont habitués à l’voir vu leur comportement à son égard. Je n’commente rien, me contentant d’écouter, d’comprendre et d’analyser. Mes habitudes du sénat, sans nuls doutes.
    J’crois avoir était amusé par la damoiselle aux yeux gris, elle dévorait l’autre du regard, mais lui, il continuait d’me parler. Les midinettes aussi, ont aurait dit qu’il les avait quelque peu charmé avant d’me venir en aide. Décidément, j’crois qu’je suis tombé sur une sorte d’coureur d’jupons…ou, en tout cas, il aime bien leur parler.

    J’crois avoir haussé un sourcil à la mention « cuisine ». J’y pense, j’ai beau avoir eu l’rang d’Valet d’Dorian, j’ai jamais sût comment on cuisine. Je n’ai jamais voulu apprendre non plus. Gosse, j’avais l’droit à un truc qu’préparait la Mère Maquerelle du bordel d’ma mère. Un peu plus vieux, j’volais des rations d’merde pour m’sustenter. Puis, après, Dorian et moi on mangeait ensemble, et c’était des plats préparés par les types d’la cuisine. Bon, quand y’avais pas p’tit soucis et qu’le goutteur finissait pas mort car du poison avait été glissé dans la tambouille.
    Enfin bref, j’le regarde tout en marchant. J’le vois se détacher et rattaché les cheveux. Il a un côté plus naturelle qu’la majorité d’la noblesse que j’exècre. Son dernier commentaire m’tire un nouveau rire, proche d’l’aboiement j’en conviens. On m’surnomme l’clebs, c’est aussi car je ris comme un chien qui aboie…d’une voix rauque et profonde.


    « Je crois que je suis étonné des différences entre les Hommes d’Ayena et ceux de Gells » Que je lui réponds, amusé.

    J’ai bien compris son sous-entendu, mais pas pour autant qu’je vais y répondre dans la seconde. Là, il file vers un marchand d’nourriture. Et lorsqu’il revient, c’est pour m’proposer des beignets d’poulet. J’le remercie et accepte d’en prendre un, et j’avoue, il n’est pas mauvais.
    Finalement, j’me permets d’lui demander :


    « J’avoue avoir déjà put voir le Sénateur Fahri…mais jamais encore je n’ai eu le temps de converser avec lui. Dîtes-moi…votre peuple est nomade, non ? Comment, alors, se déroule la politique chez vous ? »

    J’crois que j’trouve leur fonctionnement très étrange. Ils n’sont jamais au même endroit alors, comment ils finissent par s’organiser ? J’me questionne un peu, mais c’est plus d’l’intérêt pour l’travail qu’autre chose : j’avoue.
    Pendant qu’il m’expliquait, on a marchait et marchait, et alors qu’on arrivait au bout du marché, j’crois qu’là j’ai pas tout calculé. J’avais comprit la p’tite dragouille…mais lorsqu’il s’est rapproché d’moi, les paroles qu’il m’a dit…j’ai d’abord lâché un grognement au fait qu’on m’rappelle qu’je n’suis pas très grand pour un homme. Là, j’l’avais pas vraiment vu s’approcher d’avantage, et lorsqu’il m’informa d’la « coutume » d’Ayena sur l’sujet, j’ai à peine eut l’temps d’cligner des yeux que ses lèvres s’posèrent sur les miennes. L’sourire taquin qui accueillit ma réaction m’fit lâcher un soupir d’surprise, et cligner des yeux avant d’ricaner :


    « Et bien, pour être direct vous l’êtes, Kerestel. »

    M’approchant d’lui, j’me suis mit sur la pointe des pieds et l’est fait s’pencher pour murmurer à son oreille :

    « Chez moi, à Gells, on aime bien boire un coup avant toute chose…afin d’resserrer les liens. »

    J’avais mordillé son lobe d’oreille après l’avoir informé. Puis, j’avais aperçu une des p’tites tavernes du marché, proche du port, où les marins vont boire. Là, avec un clin d’œil, j’lui ai dit :

    « C’est moi qui invite. »

    Là, j’ai avancé vers la zone et en entrant, j’ai fais signe qu’on nous apporte à boire avant d’nous faire installer dans la partie la plus calme, bien qu’on est vu sur l’Port, et surtout avec l’moins d’monde d’l’endroit. Là, j’me permis d’le questionner…

    « Et si vous me parliez de cet homme auquel je vous fais penser, Kerestel ? Je pourrais peut-être vous dire ce que nous avons ou n’avons pas en commun…qui sait ? »
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Kerestel De Krasia
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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyMar 1 Mai - 19:56

« J’avoue avoir déjà pu voir le Sénateur Fahri…mais jamais encore je n’ai eu le temps de converser avec lui. Dîtes-moi…votre peuple est nomade, non ? Comment, alors, se déroule la politique chez vous ? »

Face à cette question, Kerestel, qui en avait déjà dit beaucoup sur sa propre tribu réfléchit un instant à la réponse qu’il allait donner. Il connaissait à peine ce sénateur, mais une certaine confiance s’était installée. Après tout, que risquait-il. Il n’y avait pas grand chose à dire sur la politique à Ayena. C’est un concept assez vague, dans cette contrée nomade et désertique. Il respira longuement et commença à répliquer sur un ton monocorde et désabusé.

« Moi je vous avoue ne jamais avoir été réellement intéressé par l’aristocratie et la politique. À Ayena, on est plusieurs tribus. Il y a souvent des différents entre nous. Nous, les tribus nobles, comme Krasia, sommes en bons termes avec le Chef des chefs. Et donc, nous tentons de garder de bonnes relation avec le... hmmm...comment vous appelez ça... un Prince. Cependant, j’ai été surpris que les miens sont, sans vous offenser, tout aussi médisants et hypocrites que l’aristocratie d’Ishtar. Devant le Chef des chefs, ils se prosternent, font bonne figure, le divertissent... mais lorsqu’il n’est pas là, ce ne sont que des reproches, des cabales et des insinuations. Nous, à Ayena, nous sommes assez renfermés sur nous-même. Je dois être l’exception qui confirme la règle puisque je suis le plus téméraire de ma famille, je n’ai peur de rien, et j’aime les différences. Ce doit être pour cela que j’ai fui ma province à seulement quinze ans. J’étais jeune à l’époque, mais j’avais vraiment envie de découvrir le monde et de voir ce qu’il avait à m’offrir. Pour en revenir au sujet, à Ayena, nous sommes assez conservateurs. Cependant, chaque tribu a ses propres règles, ses propres coutumes, son propre chef. En l’occurrence, pour Krasia, Ma soeur et moi-même. Notre rôle est surtout militaire. On a également des généraux, dans chaque tribu. Mon arrière-arrière grand-mère fut d’ailleurs un excellent général. Mais je ne sais pas si on peut réellement parler de politique... C’est assez compliqué. »


***


« Et bien, pour être direct, vous l’êtes, Kerestel. » Avait-il répondu à la suite des avances spontanées du jeune bohémien.
« Je préfère être franc dès le début, mon cher Aleksandr. » Répliqua le jeune bohémien.

Sans s’y attendre, Kerestel fut approché par le sénateur de Gells, qui, sur son mètre soixante huit, se mit sur la pointe des pieds et pencha Kerestel vers lui, afin de lui murmurer à l’oreille :

« Chez moi, à Gells, on aime bien boire un coup, avant toute chose...afin d’resserrer les liens. »

Kerestel se languit à cette invitation. Il bouillonnait intérieurement de plaisir quand il vint lui mordiller l’oreille. Un frisson parcourut son échine. Mais le bohémien resta sur sa faim lorsque le blondinet se recula, lui indiquant une taverne près du port. C’était lui qui régalait. Kerestel n’allait quand même pas dire non. Il se contenta de le suivre, tout en sifflotant un air.

Ils entrèrent dans la taverne, et prirent place dans un endroit calme. Ça tombait bien, Kerestel ne supportait pas trop les endroits bondés. Aleksandr demanda à ce qu’on leur amène à boire. Kerestel ne dirait pas non à un breuvage frais.

« Et si vous me parliez de cet homme auquel je vous fais penser, Kerestel ? Je pourrais peut t’être vous dire ce que nous avons ou n’avons pas en commun... qui sait ? »

« Et bien... » Commença Kerestel, tout d’un coup timide. « À Ayena, c’est assez rare de voir des étrangers. Mais, mon père connaissait un comte à Dargon. Son fils, Pavel Antonovitch, était venu rendre visite à mon père, pour quelle raison, je l’ignore. Peu importe. Et donc, il s’est présenté à moi, disant vouloir parler à mon père. Je me souviens que j’avais été fasciné par ses traits, ses yeux à la couleur du ciel, et ses cheveux aussi dorés que notre sable. Ça m’a fait plaisir de voir un non-bohémien. Alors, autour d’un repas, il m’a décrit sa province. Moi j’en fus rêveur. Et un an plus tard, j’ai pris un chameau, et je me suis mis à voyager. Au cours de mon voyage, je l’ai à nouveau croisé, et on a fait un bout de chemin ensemble, mais on s’est séparés à la frontière de Frickwitch... Et... je n’ai pas pensé à lui donner de mes nouvelles. » Un blanc s’installa jusqu’à ce qu’on leur apporte leurs breuvages. Kerestel observait longuement le contenu de son verre avant de le boire réellement. Il trempa ses lèvres et décela une pointe de sucre dans l’amertume de cette boisson maltée. Il en but quelques gorgées et reprit : « Si ça peut vous rassurer, vous avez beau être plus petit que lui, vous êtes beaucoup plus séduisant. Je me rend compte que j’ai beaucoup parlé de moi, mais que vous ne m’avez pas parlé de vous. Parlez-moi un peu de vous. »
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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyMer 2 Mai - 18:55

    J’avoue avoir trouvé intéressant ce qu’il m’apprit sur l’fonctionnement politique d’Ayena, j’pense qu’alors, j’pouvais mieux comprendre la façon d’faire et d’voir de Fahri, mais aussi, l’côté aussi direct d’mon interlocuteur du moment. Cette province est vraiment différente d’Gells, je n’peux qu’me dire ça.
    Dans tous les cas, l’jeu des avances avaient été lancé par lui. J’y avais répondu à ma façon, et on s’retrouvait tout les deux autour d’un verre. Là, j’pense ou j’espère qu’j’aurais un peu plus d’maîtrise sur la situation. J’suis rarement en compagnie d’personne qui m’font aussi aisément des avances : c’est perturbant mine d’rien.

    J’avoue m’amuser d’sa timidité soudaine…et c’est avec un p’tit sourire en coin qu’je m’suis mit à l’dévorer des yeux. Je l’écoutais, bien entendu, mais j’cherchais aussi à voir ce qu’il en était d’son corps. Plus grand qu’moi, pas dur ça, il avait clairement l’corps de la personne habituée d’marcher et des longs voyages. J’pouvais d’viner une certaine musculature sous ses vêtements, mais bon, j’me suis contenté d’boire une gorgée d’liquide ambré pour penser dix secondes à ce qu’il m’disait et pas à son corps.


    « S’il est aussi voyageur que vous, vos chemins se recroiseront peut-être… »

    Dargon, hein ? Une province aussi froide qu’Gells…mais bien plus vivable. On compare souvent Uberhäl, Dargon et Gells…à tord j’dis. Nous, habitant d’Gells, nous sommes bien moins « robustes » que ceux d’Dargon, et largement moins « fins » d’gueule qu’les crétins d’Uberhäl.
    Nous sommes vifs, et on a souvent une certaine violence par rapport aux deux autres. « Barbare » qu’on peut nous nommer, mais j’pense que c’est car notre province est plus grande qu’les leur. L’emprise des lois y est bien trop différente pour qu’tout soit plus aisément gérable. Alors, on frappe…avant d’être frappé.

    J’le vois boire une gorgée à son tour, et alors, il vint à r’parler. Il m’semble bien infatigable, j’trouve ça presque amusant mine d’rien. J’ai l’droit à un compliment, et l’vant un peu mieux mon verre, j’salue ce dernier avec un p’tit commentaire :


    « Je n’ai personne à qui vous comparer pour vous renvoyer le compliment cependant. »

    J’avoue qu’bon, des types j’ai beau en avoir croisé…d’sa province, il est l’premier à qui j’parle. Et les provinces proches d’la sienne, comme Talaar ou Al-Haïr, j’ne m’souviens pas vraiment avoir tapé la causette avec leur sénateur, à moins que ce n’soit des femmes ?, pour pouvoir l’comparer à un autre. Je n’voyage pas assez pour ça, car j’ai toujours vécu à Gells sauf ces trois, ou quatre, dernières années qu’j’ai passé à Ishtar.
    Alors que je bois une nouvelle gorgée, il m’fait remarque si vrai qu’j’aurais préféré qu’il n’y pense pas. Il m’a presque raconté sa vie, mais moi, j’sais que faire d’même j’ne peux vraiment pas. Ma vie c’est un mélange entre un bordel à putes, un charnier d’cadavres au bas d’la fenêtre, une rencontre bizarre mais limite salvatrice, une relation proche du fraternel mais assez « vache » avec l’prince…et enfin, l’fait qu’je m’sois fait avoir par mon « meilleur ami » pour finir les pieds à la capitale.
    Non, sérieux, j’vais passer pour un truc bizarre moi…et puis, chez lui, la vie semble bien moins pourrie et tordue qu’part chez moi.

    Non sérieux, pour l’tourisme, Gells est peu recommandable. Alors, j’avoue qu’je n’sais pas trop quoi lui raconter. Buvant une gorgée, j’repose alors mon verre et j’pose ma main droite sur la table, la gauche restant sur ma cuisse. Là, j’ai un p’tit air d’excuse alors que j’lui dis :


    « Vous me prenez un peu de court…je ne sais pas trop ce que je pourrais vous dire. »

    J’me souviens, il a commencé son blabla, le long et presque interminable qu’j’ai trouvé amusant, en dévoilant son statut. Alors, passant ma main droite dans mes cheveux, les ébouriffant un peu par la même, j’ajoute :

    « Pour commencer, je suis Aleksandr Vladimir Droski, ancien valet de son excellence de le Prince Doriant Try Orim de Gells. Et, en toute franchise, je préfère que vous posiez les questions et je verrai si je peux vous répondre. Je ne serais pas par où commencer, ni que raconter. »
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Kerestel De Krasia
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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyJeu 3 Mai - 19:45

« S’il est aussi voyageur que vous, vos chemins se recroiseront peut-être… » Avait commenté le sénateur, à la fin de son récit. Kerestel ne répondit rien.

Un blanc s’installa jusqu’à ce qu’on leur apporte leurs breuvages. Kerestel observait longuement le contenu de son verre avant de le boire réellement. Il trempa ses lèvres et décela une pointe de sucre dans l’amertume de cette boisson maltée. Il en but quelques gorgées et reprit :

- Si ça peut vous rassurer, vous avez beau être plus petit que lui, vous êtes beaucoup plus séduisant. Répondit-il finalement, avec un ton presque mielleux.
- Je n’ai personne à qui vous comparer pour vous renvoyer le compliment cependant. Avait-il répliqué, tout en levant son verre, comme s’il portait un toast à son interlocuteur.
- Je me rends compte que j’ai beaucoup parlé de moi, mais que vous ne m’avez pas parlé de vous. Parlez-moi un peu de vous. Avait fini par répondre Kerestel, après quelques gorgées de son breuvage ambré.
-Vous me prenez un peu de court…je ne sais pas trop ce que je pourrais vous dire. Avait rétorqué son interlocuteur, un peu gêné par la question.

« Pour commencer, je suis Aleksandr Vladimir Droski, ancien valet de son excellence de le Prince Doriant Try Orim de Gells. Et, en toute franchise, je préfère que vous posiez les questions et je verrai si je peux vous répondre. Je ne serais pas par où commencer, ni que raconter. »

Kerestel regarda son interlocuteur d’un air perplexe. À en voir ce qu’il en répondait, Aleksandr n’était pas très bavard concernant son passé. Le jeune homme s’était peut t’être dit qu’il valait mieux ne pas trop le bombarder de questions indiscrètes. Il se contenta de lui lancer un langoureux sourire, et laissa passer un autre silence, enfin presque. Puisqu’on entendait de bruyants marins, beuglant à l’autre bout de la salle. Kerestel s’attarda sur eux. Ils étaient trois, et avaient peut t’être un peu trop forcé sur l’alcool à en voir leur comportement. Ils ricanaient bêtement et balançaient des propos faussement machos concernant la serveuse qui leur avait apporté leurs boissons. C’en était presque affligeant. Kerestel préféra les ignorer d’un roulement d’yeux, puis se retourna vers son interlocuteur, qui était nettement plus joli à regarder. Son sourire revint. Et finalement, Kerestel se pencha vers Sir Aleksandr Vladimir Droski. Il le fixa bêtement et longuement dans le blanc des yeux, avant de finir par sortir quelque chose.

« Vous savez, il m’est extrêmement rare de me livrer à quelqu’un aussi facilement. Normalement, je suis assez méfiant lors de mes nouvelles rencontres... mais, vous m’ôtez ce malaise. Je me suis peut t’être ouvert trop facilement à vous, et je peux comprendre votre méfiance. Si vous ne désirez pas m’en dire davantage sur votre passé, j’en suis aise de vous laisser tranquille avec cela. Je ne vous embêterai pas davantage. » Finit-il par dire, ne regardant même plus son interlocuteur dans les yeux, mais son verre à moitié vide, qu’il tournait de sa main droite sur la table.

« Nous pourrions nous revoir, Sir Droski, j’en serais fort aise. Si vous ne voulez pas, alors tant pis pour moi. Je ne vous importunerai plus davantage. Mais sachez que le simple fait de vous voir devant moi, suffit à m’égayer. Ô nombreux et nombreuses ont été les créatures délicieuses qui ont su me séduire, mais de tous, vous êtes le seul qui faites battre mon coeur de la sorte. Je crois, que dès le premier regard, mon attirance pour vous fut si forte qu’elle en devint presque incontrôlable. Moins d’une matinée que nous nous connaissons, et déjà, ma passion fait tant de ravages. Pardonnez mes mots s’ils sont superflus, pardonnez ma présomption, mon impulsion, mes actes s’ils sont quelques peu maladroits. Mais je ne peux vous laisser partir, sans vous embrasser de la sorte. » Sans perdre un instant, le chef des krasiens se pencha vers le sénateur de Gells. Fermant les yeux, il approcha brusquement ses lèvres des siennes. Il manqua dans sa lancée de renverser les verres sur la table. À l’instar de la première fois, leurs lèvres se touchèrent. Cependant, maintenant, ses mains vinrent se poser sur son visage d’ange. Ses doigts rugueux vinrent caresser la partie gauche de son visage, qui semblait moins lisse que du côté droit. Son autre main vint se perdre dans la chevelure de blé en bataille du jeune sénateur. Cette fois-ci, le baiser fut plus long, plus langoureux, plus intense. Finalement, Kerestel s’éloigna, pensant qu’il en avait peut t’être trop fait, ou de peur que ça ne lui ait pas plu. Avec une certaine retenue, et une certaine timidité, il s’éloigna. Regarda autour de lui, espérant ne pas trop avoir attiré l’attention. Les gens étaient affairés à d’autres choses, apparemment. Il lâcha un soupir de soulagement, avant de regarder timidement son interlocuteur, sans le regarder droit dans les yeux, déviant presque son regard, mais essayant de scruter sa réaction. Il finit par se cacher, derrière une gorgée de sa chope ambrée. L'alcool et l'émotion y étaient peut t'être pour quelque chose dans l'attitude soudainement versatile du jeune homme. Posant soudainement et bruyamment ses mains à plat sur la table, prêt à bondir et sortir de la salle, fixant la table, baissant le regard devant son interlocuteur, honteux de son attitude, le jeune krasien déclara :

« Je vous ai importuné, Sénateur. Je m’en excuse. Je ferais mieux de m'en aller, n'est-il pas ? »
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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyVen 4 Mai - 18:18

    J’pense qu’je pouvais comprendre qu’il d’vait trouver étrange qu’alors qu’il m’parlait d’lui avec autant d’facilité, moi, j’ne pouvais pas faire la réciproque. Il faut dire qu’mon enfance n’est pas plus honorable qu’ça. Mon adolescence est à mi-ch’min entre l’beau bordel et l’apprentissage en compagnie d’Dorian, dans l’but de le servir. Quant à ma vie d’adulte, ben, j’avoue qu’j’ne m’vois pas lui raconter mon rapt, ou encore, mes rapports avec Ulrich, Hector ou dernièrement…d’façon plus intime : Uriel. Je n’me vois pas non plus lui parler d’mon médecin, Hayden…alors, finalement, j’sais plus trop quoi raconter. Pas l’habitude d’temps d’choses.

    J’attendais à ce qu’ils m’posent des questions, alors qu’je buvais une gorgée d’mon verre. Mais c’est un sourire, et l’silence, qui vint m’répondre. Cela m’fit étrange, je n’suis pas habitué à ça. J’crois qu’il a écouté un instant les racontars des vieux loups d’mer. A les entendre, j’avoue qu’ils m’ont tiré un sourire amusé, lui, il a juste roulé des yeux avant d’reposer son regard sur moi.
    C’est alors qu’il s’pencha vers moi. Terminant mon verre, et m’en servant un autre avec un geste d’habitude flagrant, j’l’ai laissé faire. J’avoue que j’ai trouvé étrange ça façon d’me regarder, mais j’crois qu’l’apothéose d’la surprise vint avec ses propos.

    Il parlait, n’me regardant plus. Moi, j’n’avais pas put empêcher à mes sourcils d’se froncer un instant…comme ayant du mal à l’croire. J’avoue qu’j’ai de quoi être un peu pessimiste. Aux dernières nouvelles, je n’dégage pas d’aura lumineuse à la façon du Saint Empereur, et je n’mets pas si à l’aise qu’ça car j’suis assez silencieux et teigneux dans mon genre. Posant ma main sur la sienne, comme pour l’retenir au cas où il aurait cherché à s’barrer, j’ai donc parlé.


    « Vous ne m’embêtez pas…simplement, mon passé n’a rien de joyeux ou glorieux. Quant à ma province, elle est plus sanglante que la vôtre, et il me serait dur de la dépeindre sans questions préalables. Je ne sais donc pas, sincèrement, ce que je pourrais vous dire sur moi… »

    J’ai répondu d’façon assez « cash ». Je n’vais pas tourner autour du pot comme ça, sans rien dire ou faire. J’n’aime pas vraiment mentir ou faire d’semi-vérité. J’garde ça lorsque j’dois bluffer en politique…mais pas autrement.
    Soudainement, il vint à poursuivre et alors qu’je buvais une gorgée, j’avoue avoir avalé d’travers et toussé quelque peu, l’liquide alcoolisé qui passe dans les poumons ça arrache dur. Pour la peine, j’ai même eu une larme à l’œil droit, alors qu’je teintais d’bien comprendre ce qu’il venait d’me dire.

    J’ai pas tout compris sur l’coup, car à peine avais-je retrouvé mon souffle qu’des lèvres capturaient les miennes dans un langoureux baiser. Mes yeux sont restés grand ouvert…d’surprise. Alors ça, c’est d’la galoche.
    Lorsqu’on fut séparé, j’crois avoir cligné des yeux deux ou trois, voir quatre, fois pour bien récapépéte dans ma caboche ce qui v’nait d’se succéder d’façon assez irréelle. J’ai fini cul sec mon verre, histoire d’remettre les idées en place. Il semblait soudainement vachement timide, dur à comprendre après tout ça. Cependant, la phrase qu’il ajouta m’fit froncer les sourcils, et c’est en lâchant un soupir qu’je répondis.


    « Si vous m’aviez importunez, Kerestel, je vous aurez mordu la langue jusqu’à vous l’arracher. Et puis, par l’Ombre, ne vous ai-je pas dit de m’appeler Aleksandr ? »

    Mon ton était assez coupant et sec, certes, mais c’est car j’n’aime pas qu’on s’flagelle tout seul mentalement. C’est un peu con ça comme réaction.
    M’étirant, j’les alors détaillé d’façon plus poussé. J’me suis répété ses mots dans ma tête blonde, avant finalement donner une réponse à tout ça. Faut dire qu’je n’peux qu’voir une déclaration à sa tournure d’phrase.


    « Nous revoir, ou nous côtoyer ne me dérange en rien. Il faudra cependant que vous adaptiez à mon emploi du temps…car si je me permets du repos aujourd’hui, je ne suis généralement libre qu’en soirée autrement. »

    Bon, déjà, première partie. Maint’nant, faut qu’je mette les choses au clair pour sa déclaration…car j’avoue avoir trouvé ça assez fou sur l’coup. Ok, j’trouve ça complètement dingue pour l’moment mais on s’en fout, merde.

    « Vos compliments, et votre déclaration m’font certes plaisir…mais je veux que vous sachiez que si votre corps peut, en effet, m’attirer…je doute de vouloir plus que de simples rapports. Les sentiments et moi, c’est pas vraiment aussi spontané, et puis…je ne vis que pour Gells et l’Empire. »

    J’ne me sens pas vraiment d’avoir des histoires...j’ne sais pas, sérieusement, ce que certains disent quant ils disent « brûler d’amour pour » quelqu’un. Tout ça, pour moi, c’est un peu du grand n’importe quoi.
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Kerestel De Krasia
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Kerestel De Krasia

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Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} Vide
MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyVen 4 Mai - 19:40

Posant soudainement et bruyamment ses mains à plat sur la table, prêt à bondir et sortir de la salle, fixant la table, baissant le regard devant son interlocuteur, honteux de son attitude, le jeune krasien déclara :

- Je vous ai importuné, Sénateur. Je m’en excuse. Je ferais mieux de m'en aller, n'est-il pas ?

Cependant, une main vint se poser sur la sienne, l’empêchant ainsi de filer. Un drôle de frisson parcourut son échine à ce simple contact.

- Si vous m’aviez importunez, Kerestel, je vous aurez mordu la langue jusqu’à vous l’arracher. Et puis, par l’Ombre, ne vous ai-je pas dit de m’appeler Aleksandr ?

Le blondinet lui répondit d’un ton assez sec, quant à l’appelation « Sir Droski », que Kerestel usa naturellement. Le jeune krasien se détendit face à cette réponse. Il se servit un autre breuvage, et descendit celui-ci, presque d’une traite, tout en étant attentif à ce que le sénateur lui disait.

« Nous revoir, ou nous côtoyer ne me dérange en rien. Il faudra cependant que vous adaptiez à mon emploi du temps…car si je me permets du repos aujourd’hui, je ne suis généralement libre qu’en soirée autrement. »

Le verre de Kerestel se vidait petit à petit alors que le sénateur continuait ses propos. Son regard gêné s’estompa, et Kerestel finit par lever brusquement les yeux, lorsque Aleksandr parla de « déclaration ». D’un air exorbité, le jeune homme l’observa, tout en continuant de vider son verre.

« Vos compliments, et votre déclaration m’font certes plaisir…mais je veux que vous sachiez que si votre corps peut, en effet, m’attirer…je doute de vouloir plus que de simples rapports. Les sentiments et moi, c’est pas vraiment aussi spontané, et puis…je ne vis que pour Gells et l’Empire. »

Cette exubérance de sentiments s’était faite naturellement, pour un beau parleur comme Kerestel. Peut t’être en avait-il trop fait. Il se contenta d’acquiescer et de glousser bêtement avant de détourner son regard autour de lui, tout en s’étirant. Soudainement, son regard vint se poser sur une femme, assise à une table plus loin. Son visage semblait lui dire quelque chose. Il s’attarda sur elle, et tentait de deviner où il l’avait vu. Elle semblait les regarder, et donc peut t’être le connaître. Il resta longuement à l’observer, oubliant même son interlocuteur. Elle n’était pas très grande, coiffée en un chignon strict. Et soudainement, d’un air peu complaisant, la jeune femme se leva, et se dirigea à leur table, jetant un furieux regard au krasien. Elle s’attarda devant le blondinet, qu’elle dévisageait. En la regardant, Kerestel s’était fait la réflexion qu’elle était plus grande que ce dernier. Il retint un gloussement et tenta de discerner de qui il s’agissait. Lorsqu’il finit par comprendre, en un bond de surprise, il se blessa le genou. Grimaçant légèrement, il observa la jeune femme, et son air furieux, qui regardait hautainement le blond, avant de s’adresser à ce dernier, feignant de ne pas avoir vu Kerestel, qui l’observait d’un air farouche :

- Alors... Comme ça, on boit avec ce genre de types... ? Elle parlait avec un ton très snob et une voix qui était presque ridicule, tellement elle était forcée. Elle reprit après avoir bruyamment éternué : Hmmmm... À mon avis, vous ne devez pas le connaître si bien que cela, ce Kerestel. À votre place je filerai. Ce type est un escroc, un coureur de jupons...
- Diantre... Jura Kerestel, une main posée sur son front, tout en secouant la tête.
- Hé bien... on est pas content de revoir sa Catherine, mon cher Kerestel ? Finit-elle par lui dire, sans le regarder. Ce type là vous jètera quand il en aura l’occasion, croyez-moi. Il vous a fait de belles promesses, regardé avec son air dépité, vous a séduit de belles paroles, fait la cour à la manière d’un coq, n’est-il pas ? Il vous a dit que de tous, vous étiez le plus beau ? À combien l’a-t-il dit ? Moi, il me l’a dit...Ça, ce n’est que le début... Je ne lui donne même pas deux jours, avant qu’il ne vous lâche, pour la première putain qu’il croisera dans les bordels ! Dit-elle, sur un ton brusque et d'une voix bruyante, invitant à la promiscuité.

Apparemment, elle avait suivi la conversation depuis le début. Et Kerestel ne l’avait même pas reconnue...D’un bond brusque, cette grue attrapa la chope d’Aleksandr. Lui tournant dos, elle en vida le contenu brusquement sur le bohémien, qui sursauta et gémit de surprise. Sans lui laisser le temps de reprendre ses esprits, voilà qu’une main lui fut destinée sur sa pauvre joue, qui en devint rouge. La claque avait retentit avec un tel bruit, qu’un silence de deux secondes s’était installé dans la pièce, avant que les bruits de conversations se refirent entendre, et que les têtes se retournèrent et vaquèrent à leurs occupations. D’un geste toujours aussi snob, elle tourna les talons, et sortit de la taverne. Kerestel tâta sa joue endolorie, avant de grimacer devant son camarade. Il s’étira de nouveau, avant de s’adresser à Aleksandr :

« Ah ! les femmes, je vous jure ! » avait-il dit avant de ricaner. Puis il reprit en grimaçant : « Je suis démasqué... Je suis souvent comme ça : un beau parleur. Au moins, maintenant, vous le savez. Mais sachez que ce que je vous ai dit... je le pense au moins à moitié ! Vous me plaisez énormément, Aleksandr. Vraiment beaucoup ! » Finit-il par avouer, l'air gêné, avant de lui lancer un clin d'oeil.

« Maintenant qu’on a resserré les liens... on pourrait passer à autre chose... Si vous voyez ce que je veux dire ! » Suggéra-t-il, en un autre regard en coin.

Sans perdre de temps, espérant que Catherine n'ait pas trop fait de dégâts, mais ne perdant pas confiance en lui pour autant, le beau parleur krasien vint déposer sa main sur la cuisse de son interlocuteur, qu'il caressa.


Dernière édition par Kerestel De Krasia le Dim 6 Mai - 10:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyVen 4 Mai - 20:19

    Il m’sembla, un instant, qu’il était presque gêné d’tout ça. Moi, j’me demandais encore ce qu’il cherchait à faire au final. M’le faire n’est clairement pas pour m’déplaire, même si j’suis plus habitué à dépenser dans les bordels qu’à trouver des « volontaires ». Ma réputation sur l’sujet semble assez connue d’ailleurs…d’quoi tirer des soupirs irrités, et des froncements d’sourcils, au plus coincé des hommes tiens.
    Alors qu’je buvais une nouvelle gorgée, j’fronçai des sourcils un instant. D’puis un bon moment, il regardait sur l’côté. Là, tournant l’visage, j’vis une femme. La façon dont elle le regarde, ça, j’crois que j’connais. Et la façon dont lui la r’garde m’laisse penser qu’il cherche dans sa mémoire où il l’a déjà vu.

    J’ne sais pas pourquoi, mais j’m’étire alors et ai un p’tit sourire sur l’coin des lèvres. J’suis loin d’être un idiot, et j’sens que j’vais avoir l’droit à du grand art dans pas très longtemps.
    Oh, elle s’lève avec une bonne dose d’colère. Pas d’soin d’empathie à la con pour l’dire, elle a la rage la dame. Bon, l’fait qu’elle m’dévisage et m’prenne d’haut m’tire un grognement et m’fait la fusiller, à mon tour, du r’gard. Je n’vais pas laisser une femme m’dominer non plus, vas-y la honte tiens !
    Du coin d’l’œil, j’vois Kerestel qui s’tape contre la table en tentant d’se relever d’un bond. L’spectacle va-t-il commencé ?

    Tiens ? Etrange ça. La « bafouée » d’service s’adresse à moi ? J’la laissais faire, m’retenant d’me foutre de sa tronche. Elle surjoue trop, p’tain. Même moi j’suis meilleur comédien qu’elle ! Enfin, pas dur aussi.
    L’mot d’Keres’ m’fit hausser un sourcil dans sa direction. Tiens, tiens, l’spectacle prend finalement une tournure qu’j’aime bien. La p’tite, ok elle est plus grande qu’moi mais m’faîtes pas chier vous voulez, dame commença sa mise en garde des plus amusantes.
    Cela m’rappelle des souvenirs tiens…les femmes qui v’naient en avertir d’autres qu’le type en face d’elles sortaient avec deux ou trois autres truies, et aller dans les bordels. Bon, à Gells, cela s’terminait souvent sur des crêpages d’chignons, des coups d’dents, et parfois un ou deux couteaux perdus par là. Moins « sympa » en somme, que ce qu’il s’passe d’vant moi présentement.


    « Et ? En toute franchise, je pense que demain ou après-demain, j’irai voir de la pute. Alors bon, je suis censé mal le prendre ? »

    J’n’ai pas put m’empêcher d’lui signaler. J’me retiens d’exploser d’rire là, et j’suis clairement moqueur. En tout cas, alors qu’j’allais boire une gorgée j’vis ma choppe quitter mes mains. J’ai cligné des yeux une ou deux fois, serrer la main dans l’vide une ou deux fois aussi…avant d’tourner la tête vers Kerestel après avoir entendu l’son d’une gifle.
    Là, voyant les fringues humides du Krasien, et voyant mon verre vide sur la table j’ai lâché un p’tit cri :


    « MON VERRE ! P’TAIN ! »

    La furie quitta les lieux, tant mieux pour elle car j’la fusillais désormais du r’gard et grogner dans sa direction. On n’gâche pas d’l’alcool ! C’est sacré ! Et puis merde, au prix qu’je l’paye…euh, c’est moi ou lui qui l’a payé au fait ?
    Enfin bref, l’alcool, c’est sacré pour moi. On m’traite peut-être d’alcoolo d’temps en temps, mais j’m’en fous. Elle aurait du vider l’verre de Keres’, pas l’mien merde ! J’entends la réplique du Krasien, et l’regarde. Là, j’soupire et lui répond, non sans regarder mon verre vide d’un œil triste.


    « Je n’ai rien contre les beau-parleurs…vu que, de toute façon, je mets clairement au jus mes partenaires de leur statut à mon égard. »

    Un clin d’œil avait accompagné la fin de sa réplique…et il s’était soudainement approcher d’moi, laissant sa main vagabonder sur ma cuisse. L’œil amusé, j’lui ai alors répondu.

    « Et bien…pourquoi pas ? Je me demande ce qui est vrai concernant les mérites des Krasiens pour la peine. »

    J’lui ai fait un clin d’œil sur ce passage…après tout, maintenant, la question est de savoir où il disait la p’tain d’vérité, et ou il embellissait l’tout.
    Mais bon, j’m’avança vers lui et lui capturai les lèvres d’façon assez vive. En termes d’vitesse, ce sont les habitants d’Gells qui gèrent.
    Libérant ses lèvres, et laissant les miennes glisser vers son oreille, c’est l’œil lubrique qu’je lui ai proposé :


    « Et si nous changions d’air, Kerestel ? »
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MessageSujet: Re: Tumulte au Grand Marché {PV. Droski}   Tumulte au Grand Marché {PV. Droski} EmptyJeu 17 Mai - 13:01

« Ah ! les femmes, je vous jure ! » avait-il dit avant de ricaner. Puis il reprit en grimaçant : « Je suis démasqué... Je suis souvent comme ça : un beau parleur. Au moins, maintenant, vous le savez. Mais sachez que ce que je vous ai dit... je le pense au moins à moitié ! Vous me plaisez énormément, Aleksandr. Vraiment beaucoup ! » Finit-il par avouer, l'air gêné, avant de lui lancer un clin d'oeil.

« Je n’ai rien contre les beau-parleurs…vu que, de toute façon, je mets clairement au jus mes partenaires de leur statut à mon égard. » Dit-il, en soupirant, regardant son verre vidé par la harpie qui venait de filer.

« Maintenant qu’on a resserré les liens... on pourrait passer à autre chose... Si vous voyez ce que je veux dire ! » Suggéra-t-il, en un autre regard en coin.

Sans perdre de temps, espérant que Catherine n'ait pas trop fait de dégâts, mais ne perdant pas confiance en lui pour autant, le beau parleur krasien vint déposer sa main sur la cuisse de son interlocuteur, qu'il caressa.

Il fit un clin d’oeil au jeune krasien, qui se contenta de le lui rendre accompagné d’un sourire angélique. Il s’approcha un peu plus de lui lorsque celui-ci, d’un oeil lubrique l’interpela :

- Et bien…pourquoi pas ? Je me demande ce qui est vrai concernant les mérites des Krasiens pour la peine.
- Vous ne serez pas déçu du voyage, Aleksandr ! Ce que je vous ai dit à propos des krasiens est véridique ! Nous sommes très endurants, vous savez !


L’observant d’un oeil lubrique à son tour, Kerestel s’approcha davantage de lui et lui captura ses lèvres qu’il lui mordit, tout en laissant ses mains rugueuses se balader en des gestes sensuels, l’une sur sa cuisse, l’autre parcourant les muscles saillants dissimulés derrière sa chemise.

- Si je n’étais pas aussi bien élevé, je crois bien que je vous aurai pris ici-même depuis un bon moment... ! Dit-il, d’une voix rauque en désignant la table sur laquelle était posées leurs chopes. Je ne peux plus attendre, Aleksandr...

Sans perdre de temps, Aleksandr captura ses lèvres à son tour de façon vive. Kerestel fut premièrement surpris par cette fougue dont le Sénateur semblait faire preuve. Il laissa échapper un souffle tandis qu’un frisson semblait l’enivrer tout entier. Soudain, Aleksandr s’éloigna de lui, aussi vite qu’il s’était rapproché de lui. Kerestel resta bouche bée devant le sénateur.

« Et si nous changions d’air », lui dit-il.

Reprenant ses esprits, secouant la tête, Kerestel finit par répondre : « Et comment ! Bien évidemment. Je vous suis ! Où allons-nous ? » Répliqua-t-il, avant de parcourir une nouvelle fois son torse, descendant ses mains plus bas, vraiment plus bas. Il finit par s’éloigner, laissant planer le désir, avant de bondir de sa chaise, attrapant ses affaires, quittant le bar. Il interrogea Aleksandr du regard, pour que celui-ci ouvre la marche, et se contenta de le suivre, profitant qu’il soit devant lui pour se rincer l’oeil devant sa chute de rein remarquable avec un air lubrique et un sourire pervers. Il avait tout un tas d'idées aussi perverses les unes que les autres en tête, il se contenta donc de fantasmer tout en se rinçant l'oeil, tout le long du chemin.
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