L'Empire Ishtar
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 L’Aube ou la naissance de l’Harmonie [PV Naellya & Aellya]

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L’Aube ou la naissance de l’Harmonie [PV Naellya & Aellya] Vide
MessageSujet: L’Aube ou la naissance de l’Harmonie [PV Naellya & Aellya]   L’Aube ou la naissance de l’Harmonie [PV Naellya & Aellya] EmptyDim 10 Juil - 17:22

L’Ombre est fascinante, symbole même de ce que l’on nomme vulgairement perfection. Légère et sensuelle, elle est tout ce qu’il y a de plus abouti en ce monde. Immatérielle, étrangère à la folie des hommes, l’Ombre est l’alpha et l’oméga. Cette énergie absolue sublime les corps et les mystifie. Aucun être ne saura jamais atteindre ce degré de finesse, de détachement et d’élégance. Les ténèbres, rendues tangibles par les mages de l’obscurité, plongent les âmes dans la stupeur et n’hésitent pas à agiter leur enveloppe protectrice d’une délicieuse frénésie.

Adossée contre le velours d’un fauteuil imposant aux teintes pourpres, mon regard émeraude vogue entre les pages d’un ouvrage millénaire. Exhumant les savoirs ancestraux à la ferveur de mes prunelles avides, je manipule avec soin les pages fragiles du manuscrit. Mes ongles peints de noir glissent entre les lignes. L’encre, effacée par endroit, requiert un degré de connaissance certain pour espérer comprendre l’essence du trésor que je tiens entre les mains. Il s’agit de l’un de ces livres à la reliure épaisse et aux couvertures de cuir, engendrés par la plume des premiers protecteurs de l’Absolue. Les fondements du subtile équilibre à l’origine de toute vie dument retranscrits avec une justesse transcendante précédent les secrets de la manipulation de l’énergie primaire.

L’aube est un instant magique que je savoure avec toujours le même délice. La nuit laissant peu à peu place aux prémices de la lueur d’un soleil levant évoque la fragile communion que je chéris. En cette balance de ténèbres et de lumière, l’Ombre se livre à ses protecteurs. La naissance du jour est l’instant propice à la méditation et l’étude que j’exerce en cette matinée entre les murs du théâtre de mes enseignements. Faisant face à de larges carreaux translucides, mon regard quitte la mémoire des anciens pour se projeter en cette terre d’ombre et de lumière. Ainsi le ciel se minéralise et se vêt de belles teintes rousses aux nuances diffuses.

Je décide de me rendre à la Cathédrale sans tarder, la lecture de cette nuit m’oriente vers une pratique qui m’était jusqu’alors inconnue. Chaque être en ce bas monde est fait d’Ombre, l’Absolue a choisi de se livrer à ceux lui jurant fidélité et protection en échange de quoi elle offre la possibilité de plier à la volonté des prêtres ses enfants. La manipulation de l’Ombre d’autrui, de son essence même, s’approprier l’espace d’un instant l’énergie vitale d’un être m’apparait comme extrêmement périlleux mais ô combien fascinant. Je quitte alors mon temple personnel et, me vêtant d’une longue cape noire fermée au dessus de ma poitrine par la broche d’argent d’une ancienne amante, j’enferme ma chevelure rousse ondulée dans le fond de ma capuche. Ainsi drapée d’ombre, je pousse la lourde porte de mon antre et tourne la clé dans la serrure.

Ishtar la magnifique est endormie, baignant dans un linceul d’humidité. Arpentant les pavés à vive allure, je me glisse dans l’ombre de la ville. Je quitte le quartier résidentiel au rythme de mes talons martelant le trottoir ourlé de massifs gracieusement garnis. Leurs fleurs encore refermées attendent patiemment le levé du jour pour exhiber leur corolle flamboyante. L’aurore illumine de ses premiers rayons ces pétales repliés, ternis par la lourdeur de la nuit. La fraicheur du matin dépose de petites gouttelettes limpides sur le feuillage endormi, diffusant le reflet des premières lueurs rougeâtres.

L’ombre de la cathédrale s’offre enfin à moi, gigantesque et témoignant de toute la puissance de l’Eglise. Le ciel embrasé s’engouffre entre les hauts sommets de l’édifice et le dote d’une aura mystique. Je m’apprête à quitter ce spectacle transcendant de beauté pour pénétrer dans le cœur de toute vie. Le hall me semble de prime abord désertique, subtilement éclairé d’un bon nombre de cierges. Je me dirige vers un escalier aux larges marches tapissées de velours. Alors je me rends compte que je ne suis pas seule mais épiée depuis mon entrée.
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Naellya & Aellya
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Naellya & Aellya

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MessageSujet: Re: L’Aube ou la naissance de l’Harmonie [PV Naellya & Aellya]   L’Aube ou la naissance de l’Harmonie [PV Naellya & Aellya] EmptyVen 15 Juil - 20:05

Déjà l'aube... les jumelles étaient en retard sur le programme quotidien. Elle s'étaient déjà un peu entrainées dehors et avaient décidé de rentrer se laver un peu avant de continuer. Même si l'air ambiant était encore loin d'être chaud, l'entrainement physique auquel elles se soumettaient chaque jour était particulièrement intensif, et elles étaient déjà en sueur. Alors qu'elles marchaient tranquillement dans le hall, quelque chose d’inhabituel se produisit... quelqu'un d'autre était présent. Que quelqu'un déambule dans le hall de la Cathédrale n'avait rien de choquant, certes, mais à cette heure-ci, c'était vraiment très rare... d'autant plus que les jumelles n'avaient encore jamais vu cette femme dans les parages. Était-elle nouvelle ? Venait-elle voir quelqu'un ? Se cape et sa capuche la cachaient bien, mais rien qu'en voyant son visage se découper délicatement sur l'ombre qui l'entourait montrait déjà qu'elle devait être une très belle femme.

Intriguées, les jumelles décidèrent de se cacher un moment derrière un pilier afin de l'observer un moment. Après tout, même si c'était fort peu probable, il se pouvait que cette femme fasse partie d'une organisation terroriste et qu'elle se soit glissée furtivement au sein de la Cathédrale dans le but de faire exploser quelque chose ou de tuer quelqu'un ! Enfin... si ça avait été le cas elle n'aurait pas été seule... et elle ne serait pas entrée tranquillement par la porte principale... et surtout ! Elle n'aurait sans doutes pas été aussi... imposante. C'était ça... il se dégageait de cette femme une sorte d'aura étrange qui donnaient envie aux jumelles d'être respectueuses envers elle. Ça par contre, c'était assez inhabituel... Elles se mirent à murmurer doucement entre elles.


- Qui c'est cette femme Ae' ?


- Comment veux-tu que je le sache... c'est la première fois qu'on la voit.

- On devrait peut-être aller le lui demander non ?

- Tu crois ?

- J'en sais rien... mais j'aimerais bien savoir qui elle est moi...


- ...

- On y va ?

- Tu es sure ? Elle me fait... bizarre...

- Elle est belle non ?

- Euh oui... m'enfin c'est pas la question...

- Mmh... bon aller on y va.

Saisissant la main de sa jumelle, Naellya l'entraina de force vers la femme qui marchait toujours tranquillement, se dirigeant visiblement vers le grand escalier qui se dressait majestueusement devant elles. Toujours vêtues de leurs tenues d'entrainement, les deux jeunes prêtresses portaient des robes simples et plutôt usées et avaient attaché leurs cheveux en une longue queue de cheval haute avec des liens de cuir sombres. Elle n'avait pas vraiment l'allure de prêtres... mais bon elles ne l'avaient jamais vraiment. Elles n'aimaient pas s'habiller selon ce qu'elles nommaient "la mode Église"... même si les couleurs sombres leur allaient à la perfection, elle affectionnait trop le rouge sombre pour se résoudre à ne porter que du noir. D'autant que cette couleur s'accordait magnifiquement avec leurs cheveux, ce qui les amusait beaucoup.

Elles s'arrêtèrent près d'Helena et Naellya lui adressa un sourire amical tandis que sa soeur affichait une moue boudeuse. Elle n'avait pas eu envie de venir voir l'inconnue... elle aurait préféré retourner dans sa chambre avec sa jumelle et faire comme si de rien n'était... mais bon, elle ne pouvait rien refuser à Naellya, surtout quand c'était quelque chose qui la faisait sourire... Cette dernière souriait donc tranquillement à l'intruse et s'adressa à elle sur un ton agréable.


- Bonjour !

Elle lui sourit à nouveau, marchant sur le pied de sa jumelle pour qu'elle en fasse autant.

- Il est assez rare de rencontrer quelqu'un ici à cette heure, je dois vous avouer que nous avons été surprises... d'autant plus que nous ne nous sommes jamais rencontrées je me trompe ? Vous ne devez pas être souvent par ici... pouvons-nous vous renseigner ?
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MessageSujet: Re: L’Aube ou la naissance de l’Harmonie [PV Naellya & Aellya]   L’Aube ou la naissance de l’Harmonie [PV Naellya & Aellya] EmptyJeu 4 Aoû - 13:27

Spoiler:

Ma démarche n’avait en rien été discrète mais n’avait néanmoins rien eu de brusque ou de pressé. Je me mouvais toujours avec cette élégance qui me valait quelques compliments rosâtres enrobant tels une multitude de rubans à fleurs des désirs beaucoup plus sombres voire malsains. J’étais, à vrai dire, bien plus occupée par mes pensées qui s’étaient mises à foisonner suites à mes lectures tardives, que par le désir d’entrer furtivement en ce lieu à l’aura indescriptible. Le spectacle des ombres mouvantes était en tout point charmant et parvenait à retenir un brin de mon attention. La myriade de cierges à la flamme vacillante déposés jusqu’au grand escalier, élevaient élégamment des ombres venant lécher les murs. Elles s’étiraient avec indolence, grimpait sinueusement le long des pierres polies et instauraient un jeu de lumière accentuant le relief des larges moulures dont les murs étaient ornés.

Une présence furtive me fit tourner la tête alors que je m’apprêtais à gravir les marches et quérir la raison de ma venue. Sortie de l’ombre, je vis deux jeunes filles dont la chevelure étincelante capta mes prunelles avec insistance. Il ne s’agissait pas d’une teinte rousse proche de la mienne, loin de là, cette nuance de rouge était remarquable et jouait parfaitement avec les variations lumineuses offertes par les courants d’air sur les flammes. Toutes deux n’étaient guère loin, je fixais néanmoins leur crinière surprenante durant les quelques secondes qu’elles mirent à me rejoindre. Le rouge n’était pas une teinte que l’on rencontrait souvent sur les têtes des jeunes filles et encore moins en ces lieux où le noir semblait de rigueur. Laissant de côté ce détail physique m’ayant interpellé, je me rendis compte qu’il s’agissait de deux jumelles. La ressemblance était frappante et je me désolais que ce rouge ardent m’ait tant aveuglée.

Disciplinées en queue de cheval, les mèches flamboyantes laissaient apparaitre, sans rien ôter à leur beauté, deux visages au teint diaphane desquels semblaient perler quelques gouttes translucides. Après un bonjour de leur part, elles s’approchèrent de plus belle, alors je perçu ses orbes à l’éclat singulier qu’elles partageaient toutes les deux. Ces jeunes filles me semblaient cultiver leur ressemblance physique tant elles me semblèrent de prime abord semblables. La singularité de chacune ne mit cependant pas longtemps à se dévoiler. Alors que l’une d’elles rayonnait et affichait une douceur qui ne m’était pas difficile de percevoir, l’autre restait tapie derrière un masque neutre, voire même amère. Je m’étonnais, pour la seconde fois, de mirer deux jeunes femmes partageant la même fraicheur physique mais dégageant une aura bien différente. Alors que l’une avait l’air et quelque peu la manière de se moquer des convenances, la seconde me gratifiait une fois encore d’un charmant sourire. N’omettant pas un détail qui me fit sourire intérieurement, je perçue une légère gêne de la plus loquace certainement due à la triste mine que m’offrait sa sœur. Ce coup de pied m’amena à considérer la plus souriante comme l’ainée.

Avant d’élever la voix, j’abaissai ma capuche et dévoilai ma chevelure volumineuse gracieusement ondulée, par courtoisie. La raison de ma venue et l'urgence que mon emploi du temps m'instaurait m’avaient fait oublier de l’ôter en entrant dans cette antre imposant respect et recueillement. La tête aussi nue, je leur rendis le bonjour et l’esquisse d’un sourire. Je n’étais pas vraiment du genre à sourire aux éclats, je méprisais d’ailleurs les femmes affichant ce genre de mine niaise. L’hypocrisie se baigne dans un bain de miel.


« Bonjour à vous deux. » j’insistais légèrement sur le "deux" comme pour attirer l’attention de la cadette qui me semblait bien moins loquace que sa sœur mais qui, paradoxalement, m’intriguais.

Ainsi elles ne me connaissaient pas, elles ne côtoyaient donc pas le milieu aristocratique en lequel je m’étais, disons, assez immiscé depuis mon arrivée à Ishtar. Ce détail confirma ma pensée première, deux jeunes filles levées de si bonne heure surprise d’une visite en ce lieu le plus souvent désertique à l’aube, de futures prêtresses j’imaginais.

« Je comprends votre surprise et ne m’attendais pas non plus à tomber sur âme qui vive à cette heure avancée. Il est vrai que ces dernières années mes présences à la Cathédrale se sont plus espacées. Je passe le plus clair de mon temps entre les murs de mon temple. Je me prénomme Helena et ait pour responsabilité la formation de quelques novices. Bon nombre sont ceux qui viennent me rendre visite pour diverses raisons. Je n’ai pas non plus le souvenir de vous avoir déjà vu… »

Enfermées dans le berceau de l’Ombre, je voyais ces jeunes filles nourries du désir d’obtenir un anneau semblable à celui qui scintillait autour de mon annulaire droit. A en juger par les gouttelettes qui perlaient sur leur front, les jumelles ne faisaient pas que de se balader. Je m’engageai à en savoir davantage sur leur matinée.

« Vous aurais-je interrompue en plein entrainement ? L’Aube est un instant propice au détachement de l’esprit et à la naissance des Ombres. Permettez-moi de pouvoir mettre un nom sur vos visages ».

Je terminai par un sourire plus volontaire, ne perdant pas de vue l’éclat singulier de leurs yeux.

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