contexte général

C'est de cette façon que les habitants de l'Empire souhaitent la bienvenue. Et moi, je suis un vieil habitant de ce pays, il relève de mon devoir de vous le présenter de la façon la plus complète possible. Notre glorieuse nation domine aujourd'hui tout le continent, après des millénaires de combats, vinrent les siècles de paix relative. La lignée impériale maintenait l'ordre et la prospérité dans le pays, épaulée par l'Église. Chacune des multiples Provinces était représentée à la Capitale par un Sénateur.

Et tout se passait bien.

Aujourd'hui les choses ne sont pas différentes en apparence. La dynastie n'est point brisée, l'Église inspire nos millions de citoyens. Le Sénat se réunit avec une parfaite régularité. La nation est toujours riche et rares sont ceux qui meurent de faim. L'art ne connait aucune limite, sinon l'imagination des artistes. Mais tout ne se passe plus si bien que cela...

Si vous désirez savoir, où tout a commencé, demandez au Clergé.

L'Église accompagne l'Empire depuis toujours. Propageant la foi en l'Ombre, elle fut un élément culturel fédérateur, permettant l'union de toutes ces nations. Ayant développé sa propre institution d'ordre, l'Inquisition, elle agit en toute discrétion pour le maintient du système en place. Sans oublier que l'écrasante majorité des citoyens éduqués, le fut par le biais de l'Église. Elle détient aussi les plus grandes collections de livres et de manuscrits de tous les coins du pays

De nos jours, la foi représente toujours un aspect important de la vie du peuple de l'Empire. Les hautes sphères, celles du pouvoir, de l'art ou de l'économie, doivent tenir compte de la position des ecclésiastiques. L'inquisition est devenue une sorte de police secrète, traquant toute forme de dissident, idéologique ou politique. Ses agents sont réputés pour être très discrets et horriblement efficaces. Il devient difficile de leur échapper, mais certains y arrive.

L'Ombre est la substance originelle de ce Monde. La combinaison des ténèbres et de la lumière, du bien et du mal. Une énergie inépuisable, ayant sa propre forme de conscience, récompensant ceux qui la servent avec des pouvoirs.

Il est un fait connu que rien n'est plus fourbe qu'un politicien.

Bien que l'Empire soit un état autoritaire, l'Empereur tout seul ne peut rien sans l'appui des élites. Le Sénat n'a certes aucun pouvoir décisionnel, il s'agit d'une assemblée de conseillers et d'ambassadeurs des intérêts provinciaux. Mais rares furent les décisions prises sans son consentement. L'aristocratie est composée de vassaux directs du souverain, cependant il n'est pas mauvais de la maintenir contente. Chefs de l'armée, gouverneurs régionaux, les nobles ont leur part dans le grand gâteau du pouvoir.

Durant les siècles, on a vu les empereurs ménager toutes les forces à l'œuvre et préserver un certain équilibre, dans le but de se maintenir au pouvoir. Jusqu'au décès du bien-aimé Empereur Geralth XII. Sa mort prématurée, survenue malgré les efforts évidents de tous, laissa le pouvoir central affaibli. Son fils, bien trop jeune, ne pouvait prendre le relais. On se retrouva donc devant un cas de figure sans précédent : la Régence. Elle fut assurée par l'homme fort du régime, le plus proche du trône, le marquis Uriel D'Arken, le Haut-Prêtre. Œuvrant pour l'élargissement du pouvoir de l'Église et l'anéantissement de la Science, il est un adversaire que peu de gens voudraient avoir et un pervers bien connu. Aimé de la foule et de ses subalternes, il est cependant difficile à évincer. Ses trois ans de gouvernance, efficace mais très orientée vers la voie de l'Église, ont fait naitre bien des complots et intrigues.

Cela fait maintenant presque deux ans que le Haut-prêtre a rendu son titre de Régent pour laisser la place à l'Empereur légitime, son protégé, Ezhekiel Ier. Ce dernier s'est montré négligeant dans une premier temps, peu accoutumé à supporter de telles responsabilités. Cependant, depuis l'assassinat d'Uriel d'Arken, les choses ont prises une tournure différente et l'Empire entre dans une nouvelle ère...