L'Empire Ishtar
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 À confesse...

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Mézièle Hellwig
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Mézièle Hellwig

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♦ Protecteur : Son frère le Sénateur Hellwig
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MessageSujet: À confesse...   À confesse... EmptyLun 30 Jan - 3:36

Un pas assuré mais visiteur.
Une silhouette fine, presque celle d'une enfant si ce n'était de cette poitrine diaphane rehaussée, mise en valeur dans un corset gris-bleu que seules les grandes dames savaient porter. Une «femme-enfant» foulant la Terre Promise, Ishtar, la terre à conquérir... pour elle tout du moins.

C'est donc cette «femme-enfant» cette aventurière pieuse de l'aristocratie qui foulait le parvis de la Cathédrale. Chacun de ses pas cliquetait sur la pierre tandis qu'elle frôlait les colones du bout des doigts. Depuis toute petite, elle avait développé une fascination pour l'architecture propre aux églises et cathédrale. Celle d'Ishtar était à la hauteur de ce qu'on en disait à Hellwig: majestueuse, digne de l'Ombre. Sous l'oeil de ses doigts, il semblait à Mézièle qu'elle pouvait palper le pouls de la pierre, celui du bâtiment sacré. C'est fascinée qu'elle poussa les lourdes portes pour entrer dans la magnificence du lieu.

Chaque pas apportait son lot de froissements de tissus et rapidement le cliquetis de ses botillons sur le sol l'agaça, aussi les retira-t-elle pour ne pas troubler la paix du lieu. Solonellement, elle releva la fine capuche de voilage gris sur sa longue tignasse platine et continua sa procession émerveillée au coeur de ce lieu sacré.

~ Tout est si beau! C'est comme si l'Ombre avait béni la moindre poussière, le moindre grain de sable ayant épousé le dur labeur de la construction. C'est encore mieux que ce que l'on en dit... ~

Son regard ambré clair se posait sur les statues, les calices, les candélabres et même sur chacun des bancs travaillé levés tous devant un autel tout aussi majestueux qu'improbable. C'est pieds nus qu'elle marcha jusqu'aux premiers rangs de bancs, inclinant la tête avant d'y glisser, ramenant soigneusement les pans de sa robe - ouverte au devant sur un jupon court, tenue bien peu ortodoxe mais ô combien flateuse - contre ses cuisses découvertes.

Elle posa ses mains jointes contre sa peau de lait et abaissa le menton pour se recueillir. Ainsi, au beau milieu de cette immense Cathédrale, elle avait l'air d'une enfant fragile, accroché à ses croyances comme on s'accroche à une bouée pour ne pas sombrer. Et c'était un peu ça... La peur lui frippait l'estomac, la peur mais aussi l'excitation de l'inconnu. Elle qui ne connaissait rien de «la vie» c'était retrouvée à cavaler contre son ignorance pour franchir le seuil d'Ishtar.

Noyée de promesses, d'illusions elle avait foncé. Oh, certes, elle retrouverait son précieux frère, elle pourait à nouveau sentir son souffle dans son coup, ses doigts s'enlaçant aux siens, entendre sa voix lui raconter mille et une histoire farfelue, elle pourait se lover dans ses bras... mais cet amour puissant, cet étrange amour avait su l'effrayer avec le temps. Serait-il le seul? L'unique amour? Y avait-il quelque chose d'autre pour elle? L'homme qui la ferait sentir femme mais ne trahirait pas sa condition, celui qui ferait honneur à son rang, sa famille? Un homme qu'Ulrich ne détesterait pas...?

Le trouble devait-être lisible sur ses traits fins mais tiré, sur ce visage d'ange et probablement dans ces yeux fermés. Si elle pouvait sentir les battements de coeur de la cathédrale alors sans doute la cathédrale même percevait la chamade du sien, le tumulte de son esprit pur, le malaise de son âme.

- Venez-moi en aide... Montrez-moi le chemin...


Une prière à peine murmurée, quelques mots voilés ayant osé passer le seuil de ses lèvres douces, claires, charnues, des lèvres jamais embrassées sinon avec chasteté.


Dernière édition par Mézièle Hellwig le Sam 4 Fév - 15:00, édité 1 fois
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Job de l'Ombrage
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MessageSujet: Re: À confesse...   À confesse... EmptySam 4 Fév - 9:50

    Nul endroit n’est plus représentatif, pour moi, de la Foi envers l’Ombre que ce lieu Sacré, ce lieu de Culte, la Cathédrale. Elle est si majestueuse, dressée au cœur de la Capitale, je garde mon regard dessus depuis l’extérieur. Assis à un petit café situé proche de cette-dernière, j’en admire l’architecture et me laisse aller à de l’apaisement.
    Être en présence de cet endroit à quelque chose, pour moi, d’apaisant. Je ressens de la sérénité, et mes punitions, leurs traces, me semblent plus aisées à supporter. Soudain, une silhouette attire mon regard.

    Une jeune femme vient de pénétrer la bâtisse. Sa chevelure blanche m’interpelle quelque peu…elle semble si petite, si fragile, dans sa longue chevelure. C’est un fait assez étrange.
    Finissant mon thé, et déposant mon paiement, je m’avance à pas léger vers l’enceinte de Pierre. Je gravis ses marches avec cérémonie, et pénétrant en son cœur, je retire mon chapeau haut de forme.

    Ma canne repose sur mon bras droit, accroché par son anse. Ma main gauche garde mon chapeau, alors que dans un silence, je suis cette silhouette inconnue.
    Je ne l’ai jamais vu en ce lieu, je suis…curieux. Par l’Ombre, suis-je encore en train de dévier de ma voie ? Non. Je veille seulement à ce qu’elle ne fasse rien de répréhensible dans ce que je considère comme un de nos symboles les plus forts.

    Elle se promène, je suis dans l’Ombre des Pierres et la suit. Me laissant envahir par l’ambiance de cet endroit. Un lieu qui respire ceux en quoi je crois.
    J’avoue me questionner assez régulièrement, ces-derniers temps. Est-ce que Marius disait vrai, au sujet du Grand-Prêtre ? Si oui…Pourquoi ferait-il cela ?
    Les doutes, la peur de comprendre et d’accepter, s’insinue toujours plus fort en moi au cours du temps. Je n’en sais pas encore assez, il faut croire, pour me faire un avis certain. Je mords ma lèvre inférieure, me punissant de ces doutes impies.
    Je la mords si fort, que je sens le goût du sang dans ma gorge. Nul trace extérieur de ma lutte intérieur, si ce n’est un regard mort.

    Mais alors que je m’apprêtais à quitter les lieux, cette jeune fille me semblant juste cherchait la sérénité de l’endroit, et probablement, un moment de prière, je ne me voyais nullement la déranger.
    Mais c’est au moment où je m’apprêtais à faire demi-tour, que sa voix douce et claire parvint à mes oreilles.
    Je me retournais alors, et la dévisageait avec plus d’intensité. Elle semblait en proie au pire de tout : le Doute. Je me revis en elle l’espace d’un instant, priant l’Ombre de répondre aux questions me taraudant. Finissant, dans le silence et l’absence de réponse, par arraché ma chair et me punir de tant d’hérésie dans ma pensée.
    Elle semblait en proie à ce doute qui vous déchire l’esprit, vous hante, vole votre essence de vie, et se retrouve à vous noyer de désespoir et de crainte. Celui-là même qui m’habite sans cesse. Je ne puis rester aveugle et silencieux à sa peine certaine.

    Alors, je m’avance lentement vers elle.
    Toujours aussi discret, silencieux, j’en vins à me trouver derrière elle, à regarder la même chose qu’elle. Je suis droit et fier, dans ma redingote noire et distinguée. Mes cheveux argentés sont retenus en catogan aujourd’hui, mais des mèches encadrent mon visage à la pâleur parfois terrifiante.
    Pas une parcelle de ma peau n’est visible, à l’exception de mon visage. Ni mon cou et ses marques de strangulation, ni mes mains et les marques de scarification et encore moins mon dos et les marques de coups de fouet.


    « Mais, quel genre de Chemin désirez-vous, My Lady ? Celui de l’Ombre ne puis venir que de vous… »

    Ma voix, froide mais non coupante, s’est exprimée dans le silence dans l’endroit, en écho à sa demande. L’aider…peut-être le puis-je. Mais sans indication, cela restera de simples mots…
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Mézièle Hellwig
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MessageSujet: Re: À confesse...   À confesse... EmptySam 4 Fév - 14:52

«Venez-moi en aide... Montrez-moi le chemin...»

La requête classique de l'égarement, celle de l'homme ou la femme qui ne sait plus si la raison doit l'emporter sur le coeur, si ce qu'il ou elle croit bon l'est réellement ou encore qui doute même de lui, d'elle. Le genre de requête qui fait naître la noirceur ou briller toujours plus la lumière. Après le recueillement, l'adoration. Le regard posé sur la nef, détaillant les sculptures, les moulures, la structure même de cette partie crutiale de la Cathédrale.

Puis une voix froide, un peu comme celle de prêtre, ou celle des hommes droit, irréprochable; elle sursauta, relevant un bref instant ses épaules, tournant vivement la tête sur cet homme, posant un regard ambré clair sur cet air presque austère.

« Mais, quel genre de Chemin désirez-vous, My Lady ? Celui de l’Ombre ne puis venir que de vous… »

Ça ne pouvait être un prêtre, forcément un civil très pieu. À sa façon de prononcer «l'Ombre» elle sentait qu'elle l'habitait, l'enveloppait d'une certaine sérénité, peut-être qu'en surface mais elle n'était pas à même d'en douter.

Pinçant les lèvres, les humectant, la jeune femme sourit quelque peu à son interlocuteur, politesse oblige.

- J'arrive à peine à Ishtar et il me semble être engloutie par sa frénésie, son effervescence il y a tant à voir, à découvrir...

Elle marqua une pause, détaillant un instant son confesseur spontané. Son timbre de voix, déjà bien doux, avait adopté la portance approprié aux lieux sacrés.

- À vrai dire, je ne sais même pas pourquoi j'ai quitté Hellwig... Peut-être parce que je m'y sentais éttoufée, comme en cage. Les caprices familiaux, les us et coutumes peuvent peser lourd parfois. 19 ans et je ne connais encore rien, ni des choses de l'amour ni des choses de la vie en général... Je dois être digne de mon rang, faire honneur à ma famille... Et si je faisais fausse r...


Elle mordilla sa lèvre et se détourna, rammenant ses yeux sur la nef tranquille. Elle avait quelque chose de touchant, de pure cette petite et certes sa beauté était indiscutable. Elle s'était empourprée, réalisant l'étendue de sa confession et surtout réalisant qu'elle l'adressait à un inconnu, qu'ainsi avec quelques mots, elle se mettait à nue. Pour peu qu'on connaisse les visages importants d'Ishtar, la jeune femme était simple à cadrer, la soeur du Sénateur Hellwig, évidement.

La Cathédrale émanait un calme déroutant, rien du tumulte du dehors ne filtrait.

Nerveuse tout à coup, elle entreprit de jouer avec la fine couture de la traine de sa tenue qu'elle avait rabatue contre ses cuisses dévoilée. Ses doigts suivaient le point et s'égaraient parfois, frôlant la délicate peau de lait de ces cuisses exposées sans vulgarité - rien n'était vulgaire chez elle -.

À voix basse elle brisa enfin le silence pour faire ses excuse au pauvre homme qu'elle avait prit en otage par ses révélations juvéniles.

- Pardonnez ma langue! Si bien pendue soit elle, elle n'aurait dû vous importuner avec les caprices et incertitudes d'une jeune femme.

Elle rabaissa les yeux sur ses doigts affairés sans vraiment voir toute la porte de ses gestes, continuant ainsi de broyer ce trouble qui l'avait ammenée à demander de l'aide à l'Ombre elle-même.
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Job de l'Ombrage
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MessageSujet: Re: À confesse...   À confesse... EmptyDim 12 Fév - 14:50

    Elle me dévisage, l’ai-je donc surprise ? En tout cas, je peux clairement voir qu’il s’agit d’une jeune lady. Je l’écoute alors, sa physionomie me dit sciemment quelque chose. Pourtant, quelque chose me dit que ce visage innocent, cette expression perdue, n’est pas quelque chose de commun chez elle. Mais je ne dis toujours mot, respectant le silence de sa réplique.
    Je pense comprendre quelque peu ses doutes et craintes. J’ai éprouvé des sentiments semblables à mon arrivé à la capitale. Tant de nouveautés m’avaient fait tourné la tête, et je me souviens avoir commencé à me punir après avoir tant divagué, oubliant l’Ombre l’espace de courts instants. Mais cet oubli n’aurait jamais du être, et ne voulant ébranler ma Foi, j’avais fait taire mes nombreux doutes.

    Un nouveau flot de paroles vint à quitter ces lèvres aristocratiques. Je fronçai légèrement les sourcils à leur entente. Mais déjà, elle s’était détournée pour admirer la cathédrale.
    Hellwig ? 19 ans ? Serait-il possible qu’elle soit parente du distingué Sir Ulrich Hellwig ? Il est aisément reconnaissable, et connu chez la prêtrise pour son amitié avec notre estimé Haut-Prêtre quand j’y repense.
    Un esprit en doute est un esprit fragile, que l’on pourra détourner du Droit Chemin. Du Chemin de l’Ombre, de la Foi, du Bien-être de l’Empire lui-même. Aussi, je me contente de lui répondre, laissant mon regard suivre ce qu’elle-même regarde :


    « Là est le Lot de notre statut. La noblesse n’est nullement qu’avantages. Nous nous devons d’être digne de notre condition, et sacrifier notre propre bonheur pour le bien fondé de nos idéaux et croyances est parfois nécessité. »

    Je la vit alors montrer des signes de nervosité. Ses mots vinrent faire écho au fait que désormais, elle fuyait mon regard.

    « Vous n’avez nullement à vous excusez Milady. Votre épanouissement passera par la résolution de vos doutes… »

    Je la regardais alors, et ce que je vis me laissa coi. Elle jouait avec la fermeture de sa traîne, et à la vu de cela je ne pus empêcher une rougeur indigne de se déposer sur mes joues. Alors, je détournai vivement le regard.
    Mais, ne pouvant la laisser continuer ainsi cette…cette action déplacée en ce lieu, je posai ma main sur la sienne pour stopper son mouvement, tout en regardant simplement le mur, fuyant son regard.


    « Vous ne devriez vous dévoiler ainsi… »

    Ma voix avait perdu quelque peu de son calme, la gêne étant probablement inscrit dans mon ton. Mon maintien resté altier, mais je ne pouvais négliger que d’ainsi jouer avec sa traîne dévoiler une partie de son corps qu’il ne m’était dûment autorisé à observer.
    Me rendant alors compte de l’emplacement de ma main, je la retirai brutalement, le feu aux joues. Toussotant afin de retrouver de ma contenance, je ne pus me retenir de prononcer quelques paroles d’excuses pour mes gestes déplacés :


    « Mes excuses Milady …je…je n’aurai nullement du laisser ainsi aller ma main. »

    Je me sens honteux, et ne peut donc me permettre de croiser le regard de cette délicate damoiselle de bonne famille. Et puis, un être aussi hérétique que moi ne devrait avoir le droit de ne serait-ce qu’effleurer la peau d’une si haute Noble, parente d’un Sénateur de surcroit.
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Mézièle Hellwig
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MessageSujet: Re: À confesse...   À confesse... EmptyLun 13 Fév - 12:33

«Nous nous devons d’être digne de notre condition, et sacrifier notre propre bonheur pour le bien fondé de nos idéaux et croyances est parfois nécessité.»

En si peu de mot, si peu de chose, elle avait eût réponse à cette question qui la taraudait. L'ambition du nom devait donc primer. Peu importe les moyens, peu importe la qualité du sacrifice il faudrait donc donner raison au nom ? Ulrich avait-il eût lui aussi cette révélation un jour ? Est-ce que le Sénat était venu à lui dans l'optique d'un dessein meilleur, d'une ascension certaine ? Ou alors était-ce lui qui avait prit le destin par les cornes, le menant là où le soleil brillerait de mille feux pour lui ? Tant de questions dans une si petite tête, trop de questions pour une jeune femme de la Haute. «Sois belle et tais-toi!» c'était plutôt cela, non ?

Citation :
-Laisse aux hommes la discussion sérieuse, les batifolages et vagabondages. Sois digne, sois fière, sois celle qui porte le nom au dessus de tout. Laisses la boue, la poussière et les sentiments aux paysans. Tu es une Hellwig et ton nom est reflet de l'élite. Entacher ton nom ce serait faire affront à l'Ombre elle-même !

Sa mère avait toujours su trouver les mots pour écraser son emprise, celle des mœurs de la famille. Et c'est sans doute cette violente répression qui semait le trouble en elle.

Le calme.
Le lourd et chaste calme d'une cathédrale. N'y avait-il pas endroit plus indiqué pour se ressourcer, gagner une part de paix et assainir ses pensées ? C'est ce qu'avait cru Mézièle en y entrant. Oh, certes les odeurs caractéristique, l'architecture, l'ambiance même avaient apposé un baume sur son cœur en trouble mais pas autant qu'elle ne l'aurait espéré. Et voilà que cet inconnu lui signifiait l'indécence de son geste, de ses doigts jouant avec le tissus. Était-ce vraiment indécent ? Peut-être la peau au dessous, exposée à la prière des caresses... mais elle n'y avait même pas songé !

Il lui signifie son indécence mais comment ? En y posant la main !
S'il était resté coït à la vue d'une pure impureté innocente, il en fût autant pour elle lorsqu'il posa sa main contre les deux siennes et contre ses cuisses par la même. Un contact chaud et chaste, évidement, mais un contact incongru dans un lieu n'invitant en rien à ce genre d'écart.

Le regard de Mézièle c'était posé sur cette main, immobile. Elle avait bien poussé un petit gémissement surpris, contenu, à peine audible à dire vrai, mais sans plus. Lui avait mis quelques longues secondes à réaliser la portée de son geste et avait vivement retiré sa main. Et voilà, c'était son tour d'être pris d'angoisse, son tour d'être désolé de cet élan pourtant très chaste, son tour de s'isoler dans le silence.

Un long moment de calme apparent s'installe. Un lourd silence plein de piété. Et Mézièle ose. Elle prend promptement mais doucement la main de son confesseur avec les deux siennes, délicates, puis se tourne un peu vers lui.

- Il n'y a pas de mal, vous savez. J'ai tendance à ne pas prendre garde...

Son contact est chaud et fait s'élever un doux parfum fruits et miel, son regard posé sur lui est si pur et invitant à la fois ; sans doute n'est-elle pas consciente de tout le pouvoir d'attraction qu'elle porte en elle.

Elle mordille sa lèvres et relâche cette main pour tirer les pans de sa traîne sur ses cuisses histoire de les couvrir ne serait-ce qu'un peu mieux. Chacun de ses geste respire la maladresse de l'innocence. Aussi se recueille-t-elle de plus belle, non sans porter une attention en coin à son confesseur.
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MessageSujet: Re: À confesse...   À confesse... EmptyDim 1 Avr - 18:31

    Quel genre d’idiotie, de folie, s’est donc emparé de moi lorsque ma main est venue poser, souiller, cette peau délicate. Je ne puis m’excuser avec seulement des mots, alors que ma gorge s’est asséchée, et que le feu s’est installé sur mes joues originalement aussi pâles sur la peau d’un cadavre.
    Je déglutis, me confinant dans ce silence plus lourd que jamais. Je ne peux que me traiter plus bas que terre.

    Soudainement, je sursaute lorsque je sens une chaleur contre ma peau, contre mes mains. J’étais tellement prit dans ma honte, que j’en ai baissé ma garde.
    Mais là, cette délicate dame tiens ma main dans les siennes. Je ne sais où me mettre, j’aimerais fuir son regard mais son éclat me pousse à garder le contact et à écouter ses propos.
    Elle est compréhensive ? Je ne peux empêcher une certaine incompréhension dans mon regard. Comment peut-elle se sentir coupable de ma propre erreur ?


    « Je… »

    Je ne peux finir ma phrase, elle a déjà lâché ma main et rajuste sa tenue. Je suis…surpris.
    Est-ce une réaction normale ? Je ne peux mettre de mots sur cette situation. Alors, je contemple l’architecture de la cathédrale face à moi. Je ne pris pas, on ne pris pas l’Ombre.
    Elle se médite, avec passion, calme, pour nous envahir de son énergie et de sa plénitude.

    Je la regarde alors du coin de l’œil. Et, finalement, j’ai un petit sourire en coin à la vue de ce qui semble être sa maladresse.
    Je tente de ne pas le montrer, fermant les yeux à ce constat et cherchant à toujours rester droit. C’est alors que j’observe avec plus d’attention la fresque qui nous fait face. Elle illustre le cheminement de l’astre solaire…le jour, et la nuit, à sa vision, je ferme les yeux et me met donc à réciter :


    « Scrutez le Ciel, observez les voyages du Soleil. »

    Ma voix froide de coutume devient plus douce aux oreilles, plus tendre, alors que je poursuis le quatorzième verset de l’Ombre.

    « Lorsque l’équilibre sera parfait entre le Jour et la Nuit, la Lumière et les Ténèbres, réjouissez-vous, car l’ordre est maintenu. »

    A l’heure actuelle, les gens doutent, et nul équilibre ne subsiste en nous. Nous sommes tiraillés d’un côté et d’un autre, mais jamais en équilibre. La venue de cette jeune femme de la Haute est un signe : elle cherche en l’Ombre le guide de son existence.

    « Parlez de ces moments à ceux qui en ignorent l’existence et partagez votre joie avec vos sœurs et vos frères » Vins-je donc à termine dans un souffle.

    Je la regardais, et lui fit un salue poli. C’était aussi ma façon de lui dire qu’elle n’avait pas eu besoin de s’excuser pour mes propres actes, ou d’émettre de justification.
    Elle est venue à l’Ombre pour le Futur. L’Equilibre de son existence sera son futur, voilà ma pensée. Mais j’ignore si le verset ainsi cité l’aidera à soulager ses doutes.

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MessageSujet: Re: À confesse...   À confesse... EmptySam 28 Avr - 4:30

Soulager ses doutes ? Serait-ce un jour possible ?
Oh, évidemment foncer droit devant, les yeux fermer sans plus se poser de question ce serait simple, elle aurait vite passé le cap des doutes... Mais par la même naîtraient sans doute les regrets.

La cathédrale, monstre de silence, de droiture, veillait sur leurs pensées à tous deux. Il n'y avait pas de lieu mieux choisi pour retrouver ne serait-ce qu'un once d'apaisement.

Elle c'était recueillie mais très brièvement puisque l'entendre réciter la bonne parole la fit poser toute son attention sur lui. Ses grandes prunelles ambrée avides de réponses le scrutait, interrogeaient l'Ombre par procuration ; elles criaient en silence : «J'ai peur!»

Peur de quoi ? De tout. Des ténèbres de l'inconnu, des abysses de l'excès, du froid néant de la perdition.

Citation :

- Coraline j'ai peur !
- Mais peur de quoi ma toute belle ? Regarde autour de toi, il n'y a aucun danger ici. Ici tu es chez toi. Qui oserait toucher à la Marquise d'Hellwig, la fille chérie du régent ?

Le silence se fit lourd, bien épais, enveloppant la conversation d'un voile d'anxiété.

- Mais parles, bon sang ! Qu'est-ce qui t'angoisse ainsi, ma colombe ?
- J'ai peur... peur de moi, Coraline.
- Allons donc ! Ais donc un peu confiance en toi ! Tu n'es plus une enfant, tu es Marquise maintenant et sous peu tu seras la Dame d'un homme digne de toi.

La nouvelle Marquise n'en était pas aussi sûre. Le trouble ne s'estomperait pas, c'est quelque chose qu'elle ressentait au plus profond de ses entrailles, comme un appel sourd, un signal d'alarme.


Elle ne le lâcha pas des yeux de tout le psaume, c'est à peine si elle cligne des paupières, tout juste si elle respire, comme si elle avait peur de rater quelque chose, comme si elle n'arrivait pas à s'arracher à sa vue. D'où vient donc ce flegme tatoué sur ses joues, son front, gravé à même ses traits ? Quel âge a-t-il pour avoir ce souffle de quiétude en lui ? Il lui semblait que la placidité, la sagesse ne s'acquéraient qu'en âge avancé... et encore.

Lorsque le son de sa voix mourut étouffée par le mutisme du bâtiment grandiose, la petite Marquise sourit faiblement et se retourne un peu mieux sur son banc, faisant face à la nef.

Le silence pèse un long moment puis sa voix douce s'élève, presque timide :

- Vous êtes très croyant. On peut le percevoir dans votre voix, dans tout votre être, bien au delà des mots...

Ça tenait de l'évidence et pourtant elle semblait y voir «autre chose». Le silence encore puis elle se retourna gentiment, l'observant avec intérêt, découvrant encore par mégarde sa cuisse satinée :

- Êtes vous prêtre ?

Et cette fois elle l'interroge du regard, toute spontanée et innocente. Il a plus ou moins le profil, selon ce qu'elle sait des hommes de foi... mais quand même... peut-être en est-il. A-t-il fait vœux de se donner corps et âme à l'Ombre, reléguant tout de son être au second plan, à l'oubli, posant sur un piédestal toute sa dévotion ?
Mais maintenant voilà qu'elle réalisait l'indiscrétion.

- Oh ! Pardonnez mon impudence... ça ne me regarde pas.

Puis d'un coup elle s'éventa du bout des doigts comme si un coup de chaud s'emparait d'elle, comme si un malaise la prenait, et effectivement elle avait pâli et il semblait que son souffle s'écourtait, sa poitrine compressée dans sa tenue se soulevant de manière saccadée.

Elle se sentait paniquer et crispa ses petites mains contre le banc de devant se penchant vers l'avant pour chercher l'air qui, lui semble-t-il, se raréfie autour d'elle.
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Job de l'Ombrage
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MessageSujet: Re: À confesse...   À confesse... EmptyMar 1 Mai - 16:58

    Pas un mot ne fut ensuite prononcer. Le silence « religieux » dirait certain, je préfère le titre de « solennel » pour ma part.
    En cet instant, j’admirais l’édifice. Il est le symbole de l’Ombre, le symbole humain et matériel de notre dévotion, de notre respect quant à cette Force Créatrice. Je ne peux qu’être fier, en cet instant, d’avoir posé pieds en son sein.
    Je parle alors, et je la vois me détailler alors que j’exprime en parole les Versets. Je ne saurais trop définir, peu habituer à être ainsi détaillé et regardé, ce que ses orbes ambrées ressentent. Les sentiments, sensations, me sont toujours des notions gênantes, déroutantes. Je préfère les éviter, car au final, elles m’apportent toujours le doute et la crainte, voir, un sentiment de mal-être.

    J’ai terminé de parler, et comme elle, je détaille la nef de mon regard. Les mots qui viennent néanmoins brisé le silence des lieux me font la regarder. C’est avec un faible mouvement, proche du sourire je crois, que je lui réponds :


    « Je vous en remercie, Milady. »

    En effet, savoir qu’une personne en quête de foi peut ressentir la mienne est quelque chose, qui, finalement…me retire un de ses poids situé dans mon estomac. Je crois que c’est une de ces choses nommées « peur » que je refoule jour après jour.
    Là, je perçois un mouvement de son côté, et rebaisse donc les yeux vers elle. Lorsque mes yeux la détaillent, cherchant à comprendre ce qu’elle s’apprête à dire, je peux de nouveau voir la parcelle de peau de sa jambe découverte. Le rouge me monte aux joues, sans que je ne puisse le refréner. D’autant plus que, sa question me prend de cour.


    « Je.. »

    Encore une fois, je n’ai pas le courage de la regarder dans les yeux. Mes yeux se détournent un instant, je reprends mon calme surtout qu’elle semble un peu paniquer par la suite, s’excusant de la question.
    Je ne peux toujours pas la regarder, car je sais que mes yeux glisseraient inexorablement vers cette zone mise à nue. Le Sénateur Hellwig ne pardonnerait certainement pas cela.


    « Vous n’avez à vous excuser. Je ne suis pas Prêtre, mais ma famille est au service de l’Ombre et de notre Saint Empereur. C’est une tradition que j’honore. »

    J’ai retrouvé une voix plus assuré, aussi, je tente de nouveau de la regarder. Afin de lui signaler la raison de mon « trouble ». Mais ce que mes yeux virent, se fut ses fines et délicates mains serraient sur le banc. Elle pâlissait, comme manquant d’air.
    Je sais que c’est inconvenant, mais je m’approchais alors d’avantage d’elle. Posant genou à terre, je me suis penché de façon à avoir nos visages au même niveau. La voix légèrement inquiète, je demandais :


    « Quelque chose ne va pas, Milady ? »

    J’écoutais alors, et me rendis compte que sa respiration était peu commode. C’était comme si elle manquait d’air. Fronçant des sourcils, je posais une main sur sa taille fine, avant d’user de mon autre main pour lui faire relever le corps. Là, je vins à m’asseoir à ses côtés, moi qui étais resté debout depuis le début.
    Doucement, je la rassurais. Je crois avoir déjà vu une servante agir ainsi envers une autre, au domaine. Il semblerait qu’elle fasse ce que je crois être une crise de « panique »…Pourquoi ? Je l’ignore.


    « Restez calme…fermez les yeux et respirez calmement. Détendez-vous Milady, cela va passer… »

    Je restais assez stoïque…je sais que le calme lui permettra de reprendre sa respiration en main plus efficacement. Dans la cathédrale, la fraicheur est forte mais les courants d’air peut nombreux. Aussi, je lui murmure une fois encore, tout en continuant de la maintenir, qu’elle ne finisse pas par se « replier » sur elle-même et se bloquer elle-même la respiration.

    « Désirez-vous que je vous guide vers un source d’air, Milady ? »

    Je parlais, évidemment, de l’entrée. L’air s’y engouffre avec plus de force, et fait même voleter les chevelures. Cela serait l’idéal, si elle n’arrive pas à retrouver son souffle seule.
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