L'Empire Ishtar
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 Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ?

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Heinrich von Markus
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Heinrich von Markus

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MessageSujet: Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ?   Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ? EmptyLun 17 Mai - 21:06

Qui dit grandes réjouissances annuelles dit foule. Qui dit foule (et plutôt énorme soit-dit en passant, du genre qui draine plusieurs milliers de personnes pendant quinze jours) dit bruit. Qui dit bruit dit mal de crâne et fatigue. Heureusement pour Heinrich, la cathédrale était un peu plus silencieuse que le reste de la ville mais le brouhaha restait permanent. Ce qui n'arrangeait en rien les coups de burins qui frappaient sa boite crânienne. Il se plia en deux fourrant sa tête entre ses jambes, les mains sur les oreilles, le bout des doigts massant ses tempes.

Il maudit à cet instant ces festivités auxquelles il n'avait nullement envie de participer. Il maudit la bienséance, il maudit la politique, il maudit son frère, le sénateur qu'avait envoyé son frère, il maudit son maître et il maudit toute vie qui traînait dans ces rues, du moindre pigeon au plus grand des passants en passant par tous les cloportes et les rats de la ville. Il se demanda entre deux coups dans sa tête, s'il y avait la moindre différence entre tout ça. Non, car il les maudissaient tous de l'avoir fait venir et de l'avoir fait rester.

Il se demandait s'il réussirait au moins à avoir une chope de bière gratis. Ça serait une petite compensation. Il y eut soudain un grand silence dans l'immense salle voutée. Le peintre eut un soupir de contentement. Enfin un peu de calme. Il n'y aurait plus qu'une seule personne à parler : le régent. Le prince ? Un coup de burin fracassa cette idée. Il n'était qu'un pantin pour l'instant. Peut-être le serait-il pour toujours. Il y avait de fortes chances pour que l'Empire soit pour toujours soumis aux directives de ce fichu prêtre. Ce maudit prêtre qui allait lui faire rêvasser sur leurs moments communs plutôt que ce qu'il disait. Finalement, la voix s'éleva.

"Sous le ciel et sous le soleil, je vous salue et vous bénis, citoyens d'Ishtar !"

Bénis, oui, évidemment. Il l'avait béni bien plus profondément la dernière fois. Dommage qu'il faille faire bonne figure pour le peuple. Un instant, l'esprit du peintre vagabonda et se demanda ce qu'il se passerait si l'on pouvait faire ce qu'on voulait. Peut-être que cette cérémonie mènerait alors à une grande et fastueuse orgie. Peut-être serait-il mandé pour repeindre tous les murs en de grandes fresques érotiques.

L'artiste eut un rire discret qui se termina en un ricanement de douleur. Il ferma les yeux, se repliant à nouveau sur lui alors que le régent continuait.

"Mes amis ! Vous voir ici, si nombreux, en ce jour sacré, emplit mon cœur de joie. Je m'adresse à vous, pour la dernière fois, en tant que Régent d'Ishtar, charge sacrée qui m'a été confiée par le Sénat, il y a de cela bientôt trois ans..."

Il y eut des murmures, pour la plupart approbateurs. Les gens verraient enfin leur prince devenir Empereur. Mais le serait-il de facto ? Heinrich doutait. Les murmures allaient bon train aussi dans le coin réservé aux aristocrates et aux sénateurs. Combien d'entre eux étaient dupes ? Combien d'entre eux étaient réalistes, lucides ?



[pas torp trop d'idées pour ouvrir le sujet, désolé]
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Mist
Á mon cerveau regretté

Mist

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MessageSujet: Re: Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ?   Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ? EmptySam 22 Mai - 11:02

[HJ : Désolé, j'vois pas comment Mist irait tailler une bavette alors qu'il est là pour trouer un mec. :/
Sinon, petit n'enfant impressionnable, tire toi, je t'en prie, et surtout ne lit pas.]


Aujourd'hui je vais mourir, et étonnement ce ne sera pas de la dysentrie ou de la peste noire. Je sais pas encore de quoi je vais claquer, mais je peux vous assurer que ce ne sera pas propre. Je n'ai pas peur parce qu'en quelque sorte, j'ai jamais vraiment vécu, du fait de mon infirmité et des circonstances. Tu m'as déjà vu parler d'un événement joyeux, d'un ami ou d'une famille ? Non hein ?

Je suis rentré dans la cathédrale en faisant semblant d'être un débile mental – je fais ça vraiment très bien. Ils ont un coin pour les clodo (un peu en retrait de la foule, le plus loin possible du Régent), où ils distribuent de la bouffe pour faire le coup du « youhou c'est la fête on est trop des généreux du coup, et toutes les franges de la population sont représentées ici ! Putain c'est le Nirvana quoi ! ». J'ai eu du mal à rentrer, le bas peuple reste normalement dehors, et suit le discours du Régent par connards interposés, mais en imitant un débile, j'ai l'air inoffensif. Les gardes sont chaud du slip, ça serait bête qu'un attentat survienne pendant la journée la plus importante de l'année hein ?
Je reste debout en me balançant d'avant en arrière, sans regarder personne dans les yeux. Une nana vient me tendre un bout de pain, je reste sans réaction. Elle hausse des épaules et repart, parfait ! Le moment que j'attends arrive : Le Régent parle, la cyprine et le sperme du peuple se met à imbiber profondément le sol de la cathédrale, et personne ne fait plus gaffe à moi, trop occupé à jouir du discours du mec le plus important de l'Empire.
Je m'approche avec un circuit un peu aléatoire de la droite de l'autel, toujours en faisant le débile – la bave, ça fait plus vrai et les gens détournent le regard parce que c'est sale. Ce qu'il ne savent pas, vu qu'ils ne m'examinent pas, c'est que sous mes haillons qui ne ressemblent à rien, une arbalète est attachée au creux de mes reins, chargée. Je fais gaffe en bougeant à ne pas la déclencher accidentellement, ce qui me trouerai le cul de façon mémorable.
En faisant mes repérages, j'ai constaté qu'il y avait une chapelle à droite de l'autel, avec une porte au fond, qui mène à un escalier avec une petite loge bien au dessus de la foule, avec vue nickel et dégagée sur les deux gros bonnets qui animent la grand messe et excitent de façon violente les participants. Si tout se passe bien, je vais tirer sur l'Empereur, détruire le Royaume, et mourir dans d'atroces souffrances. J'imagine déjà les tortures, avec sans doute plus d'imagination qu'un bourreau, généralement ça met en scène mon corps nu, des braises, du gravier (ou du sable, ça dépend) et un godemichet de dix centimètres de diamètres. Je vois aussi de l'eau bouillante, des pinces chauffées à blanc, des mises en scène macabres mettant à mal ma résistance à la fatigue, à la faim, au froid, et surtout à la douleur. Non sérieux, je crois qu'on ne manque jamais d'imagination pour son propre décès.
Je me mets dos à la grille gardant l'entrée de ma chapelle – c'est pas ouvert non plus, faut pas abuser – sortant discrètement un passe de ma bourse, et trifouillant la serrure à l'aveugle en veillant en coin à ce que du connard de base au garde d'élite, ils boivent les paroles du Régent et ne fasse pas gaffe à l'être humain répugnant qui s'adosse à une grille. Le problème du passe, c'est que ça marche pas aussi bien que la vraie clé, donc je galère pas mal. Ça va peut être prendre un petit peu de temps, surtout que j'essaye de pas me faire repérer. Quel dommage que je ne puisse pas – moralement parlant – emmener Mais Dors avec moi dans mes attentats suicide ! Il me dirait lui, si je fais trop de bruit !
Mon dieu, avec le passe je m'en sors pas ! La serrure est vieille... C'est vrai que dans ma préparation, j'ai pas pensé à l'huile ! Quel con ! Qu'est ce que je ferais, si, comme un blaireau, j'arrivais pas à attendre mon petit pied-à-terre idéal pour shooter de l'Empereur ? Si, plus généralement, j'arrive à rien avec mes attentats ? Encore plus précisément, si je continuais à mener la vie que je mène ? J'y arriverai plus... Cinq ans à la rue, c'est beaucoup trop long. Trop dangereux, les gens se sentent tout permis avec les clodo, je connais un mec qui s'est fait défoncé les dents de devant, un beau trou, puis ensuite un mec bourré l'a obligé à... enfin bref.
Mais la serrure s'ouvre enfin. J'attends que le Régent reprenne la parole pour me faufiler discrètement dans l'ombre.
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Heinrich von Markus
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MessageSujet: Re: Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ?   Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ? EmptyMar 25 Mai - 19:26

*La fin de la cérémonie déjà ? Ah non, c'est juste ce putain de mal de crâne !*

Il n'osait imaginer le carillon à la fin de la cérémonie. Heureusement, il y avait une chose qui le réconfortait : l'Ombre était pratique. La pénombre était bien plus agréable pour sa céphalée que si l'Église avait choisi d'honorer la lumière. Après tout, l'ombre, la lumière, tout cela c'étaient deux équilibres aussi bien l'un que l'autre. Pourquoi AOUTCH ! Heinrich se crispa. Il ne put s'empêcher de se plier en deux à nouveau. Tant pis, les considérations métaphysiques seraient pour plus tard.

Pourtant, dès qu'il cessait de penser, ça empirait. Penser donc... C'est facile à dire mais c'est forcément quand on doit rêvasser qu'il n'y arrivait plus. Alors qu'il était toujours dans la lune ! Ou dans les lunes, certains soirs de folle galipette. Il eut un bref sourire. Le régent se taisait depuis quelques instants. La foule aux alentours commentaient toujours quoique de plus en plus ils se taisaient. Pas assez à son goût. A sa droite, il y a avait une vieille bourgeoise dont le tour de taille devait être à l'image de sa fortune : énorme. Et de la puissance de son murmure qui en faisait presque un cri.

Ses remarques lui infiltraient l'esprit comme la gangrène infiltre les chairs. Vieille folle ! Elle ne se rendait pas compte que le discours du prélat puait ! L'artiste renifla alors. Tiens, mais ça puait réellement ? D'où provenait ce délicat fumet rappelant le poisson rance et les ruelles au petit matin après une nuit de pure beuverie ? Heinrich regarda aux alentours. Son regard fut d'abord attiré par un reflet sur le sol. Tiens ? Une goutte d'eau ? Il pleuvait dans cette cathédrale ? Mais à quoi servait donc la dîme ? Et toutes ces taxes diverses et variées que sa province était obligée de payer au pouvoir central et à cette fichue Église ?

Tiens ? Il ne pleuvait pas que dans un seul endroit dans cette travée ? On aurait dit que le toit fuyait à intervalle régulier. En ligne droite aussi. C'était amusant ça. Distrait de son mal de crâne, Heinrich leva la tête avec intérêt. Puis il fronça les sourcils, son regard revint vers le sol et fit l'aller-retour plusieurs fois pour confirmer ce qu'il avait cru tout d'abord voir. A l'endroit où les gouttes étaient tombées, la pierre était pleine. Aucun interstice, aucune lézarde. Pourquoi il y avait de l'eau alors ? Et d'où venait cette infection qui ne cessait pas de lui agresser les narines ?

Un autre reflet lui accrocha l'oeil. Tiens ? Une autre goutte, il n'avait pas vu celle-là avant. Mais combien y en avait-il ? Il remonta la piste des yeux. Rien d'anormal. Alors il regarda dans l'autre sens et ne put s'empêcher une moue de dégoût. Mais quelle était cette gargouille vivante ? Comme ce machin d'horreur de pierre taillé avait-il réussi à prendre vie ? Heinrich dû se rendre à l'évidence : il avait en face de lui le modèle qui avait servi à tailler ces statues repoussantes. La pierre avait un avantage par rapport à... l'homme ? Non, le déchet ambulant qu'il avait sous les yeux. C'était que, comme l'argent, elle n'avait pas d'odeur.

Heinrich détourna le regard pour voir si le prêtre avait recommencé son discours. Non, son mal de crâne lui faisait passer les secondes au ralenti. Il dévisagea le pauvre d'esprit et d'hygiène. De temps à autre, il avait besoin de gens du bas peuple comme celui-ci pour quelques scène représentant un généreux mécène faisant l'aumône. (Il allait sans dire que ces mécènes en question n'étaient généreux que vers le peintre et qu'ils ne se frottaient jamais aux gueux. Enfin, en voyant ce fou, Heinrich était d'accord pour les éviter)

Il le détailla donc de pied en cap. Mais quasiment immédiatement, il se figea. Ces yeux. A force de regarder les gens, Heinrich pouvait parfois deviner quelques uns de leurs traits de caractère grâce à leur physionomie. Et là, c'était le cas. Cet homme n'avait pas les yeux d'un fou. D'un gars fatigué, usé certainement mais sain d'esprit. Qu'est-ce qu'il venait faire là dans cet accoutrement et cette odeur, celui-là ?
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Mist
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Mist

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MessageSujet: Re: Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ?   Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ? EmptyVen 28 Mai - 9:56

En fait, j'allais me faufiler dans dans la chapelle, mais j'ai pas pu. Elle était ouverte ! Là ! Dans mon dos ! Deux pas en arrière et pouf ! Disparu le Mist !
... Bah non. On fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie.
En fait, le gros blaireau que je suis a regardé dans les yeux un mec qui m'examinai. Mon personnage ne peut pas se permettre de faire un truc pareil ! Je sais bien que les yeux, ça grille une personnalité mieux que n'importe quoi d'autre, c'est pour ça que j'ai opté pour le modèle de gogol qui ne fixe jamais personne et qui répète inlassablement les mêmes geste. Et si je faisais semblant de loucher ? Non, trop tard. Je me sens humilié soudain de baver et d'être dans l'état que je suis, parce que ce gars là, je suis sûr qu'il sait que c'est que du flan.
Ne me regarde plus mec ! Occupe toi de ton cas, déjà, ça sera pas mal. Je sais pas, investis dans le calcium et la musculation, parce que si je peux me permettre – et je me permets – t'as quand même une putain de gueule d'abruti. Du genre « je suce pour un cookie », si tu vois ce que je veux dire. Sinon tu t'emmerdes dans la vie pour mater les clodo ? Déjà, t'as la gueule d'un gars qui s'est pas couché avec les poules la veille, je te suggère de t'engager dans des activités plus intéressantes, parce que là tu m'as l'air aussi occupé qu'un unijambiste dans un concours de coup de pied au cul.
Bon, stop la paranoïa

Heureusement, il retourne à sa vie, et moi je me faufile. Hop Mist il est pu là ! Mais où qu'il est le clodo ? Pas dans un endroit que tu peux examiner en tous cas. J'ai pas le temps de fermer la grille avec la serrure, donc je la clos juste doucement, pour pas faire de bruit. Je me précipite ensuite vers l'escalier qui monte à une petite loge. Celle ci ressemble beaucoup à ma cave, mais en propre et en pierre. Pas beaucoup de lumière, une odeur de renfermé, et surtout une petite vue en plein sur la foule, l'Empereur et son mac.
J'enlève ma .... non, décemment, on ne peut pas qualifier ce que je porte de « tunique », disons plutôt un bout de tissus avec des vagues trous pour les bras et la tête. Et puis avec des puces aussi, et raidis de crasse à certains endroits.
Bref.
Je détache ma fidèle arbalète de mon dos, et la met en joue. Mise au point. Hm... Je pourrais appuyer sur la détente, mais c'est pas encore le moment juste, la mise en scène n'est pas parfaite, l'Empereur n'est pas assez en avant, je risque de le louper. Il parle aussi à un moment ? Merde, c'est ce genre d'informations qui me serait tellement utile. Je n'aurais le droit qu'à une flèche, qui ne le tuera sans doute pas, comptez là dessus. Ça serait tellement plus simple si je pouvais le tuer ! Il n'a pas de descendance, l'Empire dans la merde jusqu'au cou. Je n'ai donc qu'une option :
Viser l'entrejambe.
Désolé mec.

En attendant, je m'essuie la bouche et enfile mon masque à gaz (c'est pratique les tenues de clodo, on peut mettre pas mal de trucs dedans). Je veux pas qu'on voie ma gueule quand je ferais le grand saut. Quoi ? Je t'ai pas parlé du grand saut ? L'idée, c'est que je bondisse de mon perchoir façon puma sous amphet', la tête la première. C'est pas très haut, faudrait que je me quiche bien la gueule sur la pierraille pour me faire exploser la tête comme un fruit trop mûr. C'est pas tellement que je tienne à mourir (enfin si... un peu...), mais tu peux être sûr qu'après mon coup de génie, on va pas trop me laisser le temps de sortir tranquillement par la porte de derrière, et je suis sûr que me quicher la tête sera infiniment préférable à une exécution publique précédé de nombreuses tortures. J'ai bien pensé à me tirer une flèche, mais l'arbalète n'est pas pratique pour ce genre d'exercice, j'ai besoin des deux mains pour la manier.
Je peux encore attacher l'arbalète dans mon dos, enfiler mon-bout-de-tissus-avec-des-trous-pour-les-bras et retourner chez mémé. Fini les attentats, je suis clodo à cent pour cent jusqu'à l'hiver prochain où une bronchite m'envoie sortir de mon néant les deux pieds devant, ou alors je me lave, je vole des fringues propres et je toque au lupanar le plus proche histoire de prendre un investissement longue durée sur mon corps, avec des options sur le coté trou syphilitique (en espérant qu'après un bain, je sois consommable, c'est pas dit). Plus tard je me trouve un cageot débile mentale et on crève tout les deux à l'hospice sans avoir rien compris. Petit bonus : Par manque de vitamine A, je deviens aveugle et du même coup, emmuré vivant dans ce corps imbécile que j'aimerais bien laisser crever derrière moi pour plus qu'il m'emmerde.
Je vous l'ai dit, je suis acculé, j'ai peine incompressible dans une geôle d'un mètre soixante dix pour cinquante huit kilos. C'est crétin, j'ai pas tellement envie de mourir, dans le fond, mais j'ai pas tellement le choix ! J'aimerais bien vivre d'autres choses, comme un repas de famille ou la perte de mon pucelage, mais c'est tellement inaccessible.

Je reprends la pose, je remets mon arbalète en joue.
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Heinrich von Markus
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MessageSujet: Re: Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ?   Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ? EmptyMar 1 Juin - 20:25

Heinrich détourna son regard de l'espèce de machin à forme humaine et signature olfactive détriturienne pour le reporter sur l'orateur qui avait enfin repris son discours. Discours que le peintre essaya de suivre mais qui décrocha rapidement. Il y avait trop de mots compliqués pour son mal de crâne à ce moment là. Essayer de suivre était pire que tout. Heureusement qu'il pouvait fermer les yeux tranquillement et se concentrer pour essayer de commander à son cerveau d'oublier le bruit ambiant : il n'y avait pas d'interrogation écrite à la sortie.

Il y eut un silence qui lui fit redresser la tête et l'intérêt mais il n'eut pas le loisir d'aller plus loin. Soudainement, à la périphérie de sa vision quelque chose le dérangea. Il tourna la tête. Rien. Pourquoi avait-il été troublé ? Quelque chose manquait. Le clochard ! Où était-il partit ? Heinrich se retourna discrètement pour regarder derrière lui. Sa chaise grinça, la bonne femme à sa droite lui lança un grognement de protestation et un regard à décapiter un inquisiteur lui-même. Un grand sourire lui fut répondu pour désamorcer la situation et la bonne femme reporta son attention sur le régent. Heinrich tourna la tête un instant lui aussi vers le prélat suprême. Puis il décrocha presque aussitôt pour regarder plus avant dans l'allée. Rien. Où ce clochard avait-il disparu ?

Il vit la grille qu'il n'avait pas remarqué avant. Il ne l'avait pas vu car elle avait été cachée par la présence malodorante du machin. Où menait cette grille ? Il y avait une serrure. Elle devait forcément mener vers un endroit interdit. Interdit pourquoi ? Heinrich se posa la question. L'Eglise était remplie de richesse de haute facture mais personne ne serait aussi fou pour commettre un vol maintenant. Quoique si, c'était peut-être l'occasion idéale. Tous les inquisiteurs devaient être en train de veiller aux alentours pas pour empêcher un vol mais un éventuel...

Heinrich se figea. Un attentat ! Ce clodo était un terroriste ? Il secoua la tête. Non, ce n'était pas possible. C'était bien trop gros. Pourtant... Un vol était-il plus probable ? Un jour pareil ? Bondé de monde alors que sûrement, il ne devait pas y avoir grand monde en temps normal ici ? Enfin, ça, il ne le savait pas trop, il ne venait jamais là. Peut-être était-ce toujours bondé de bigots. C'était... Si mystérieux. Etrange, Heinrich ressentait une sorte d'excitation lui parcourir le corps. L'adrénaline sûrement. Il se demandait ce qu'il se passerait ensuite. Etait-ce un vol ? Il ne se passerait rien. Tout se ferait discrètement. Etait-ce un attentat ? Là, il y aurait de l'action. Cela promettait de rompre l'ennui de la cérémonie.

Un doute traversa Heinrich. Et si... Et s'il arrivait vraiment du grabuge ? Enfin, et si le terroriste utilisait une de ces machines modernes avec de la poudre noire ? Et s'il mourrait aussi ? Le peintre n'avait aucune envie de mourir ailleurs que dans un lit. Et le sien de préférence. Heinrich se tenait droit, le visage tourné vers le prêtre, les yeux partout ailleurs. Où se trouvait ce type ? Après plusieurs longues secondes, Heinrich se demandait s'il ne valait mieux pas partir. Finir en bouillie avec les bourgeois et les gueux du fond de la salle, non merci. Mais il vit alors le fameux clochard avec une arbalète. Il fut soulagé. Il ne ferait pas partie des victimes. Du coup, il se détendit, se réinstalla sur sa chaise et attendit de voir la suite avec intérêt. Comment cela allait-il se terminer ?

Prévenir les autorités qu'un attentat serait commis lui traversa la tête. Mmmh, était-ce stratégique ? Peut-être pourrait-il se faire bien voir des autorités. Mais très probablement aussi, qu'on lui demanderait comment il le savait, pourquoi il l'avait vu, que des questions lui seraient posées, qu'on découvrirait qu'il était hérétique -l'affaire remonterait forcément au ministre de l'Église- et que ce serait une occasion en or pour se débarrasser de lui. Non, sa lâcheté reprit le dessus, il était hors de question qu'il se manifeste. Et puis, cela allait devenir amusant comme ça. Il fallait savoir abréger les souffrances.
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Mist
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MessageSujet: Re: Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ?   Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ? EmptyMer 30 Juin - 14:56

C'est bizarre, l'Empereur ne parle pas... bon, j'vais tirer quand même. Il est pas face à moi, donc j'vais le planter à la gorge, au moins je suis à peu près sûr de tuer. En plus ça fera plein de sang, panique dans la salle, ça sera cool. Dommage je ne verrais sans doute pas le résultat de mes œuvres, c'est bien con.
Je crispe mon index sur la gachette, je suis couvert d'une sueur froide et piquante, le stress ça. Il faut que je fasse gaffe, une respiration un peu trop forte et c'est ma flèche qui finit à un mètre au moins de la cible. J'essuie d'une main la sueur qui me coule sur le visage et refais la mise au point. La gorge, pile au milieu... je passe mon pouce sur le bois de l'arbalète, là où j'ai gravé « Mist » un jour où je me faisais chier, ça sera signé comme ça mon attentat, un obscur connard (un philosophe par exemple !) ne le revendiquera pas à ma place, ça sera Mist ou rien.
Sa gorge, il bouge pas d'un poil de cul cet Empereur, j'vais lui défoncer sa mère facile.
Je tire.

Pas le temps de rigoler. Tu te souviens quand j'ai dit que j'allais sauter, parce que je préfère la mort à la torture ? … j'ai menti. En fait mon réflexe ça a été de sauter dans les escaliers pour les dévaler à toute vitesse. Peut être qu'avec un peu de chance, j'aurais le temps de me fondre dans la foule...
Hey non.
Trois gardes m'attendent gentiment en bas, dans l'encadrement de la grille ouverte. Que je tues trois gardes furieux et sur-armés au couteau ? Non mais t'es fou toi, j'suis pas Terminator. Poursuivi, je fais demi-tour et me précipite pour grimper les escaliers que je venais de descendre (c'est bon pour les fessiers ce genre d'exercice). Me voilà soigneusement baisé, ramoné, laminé, dans la largeur et la profondeur. Je vais crever. Deux choix : M'écraser comme une merde de pigeon sur le sol pierreux en sautant, ou faire face à une horde de connards furieux qu'on ait attenté aux jours de leur Trou du Cul en Chef, et finir en pâté pour chien.
Et disparaître.
J'opte pour le saut, je souffrirai moins. Je grimpe sur la rambarde, serrant mon arbalète contre ma poitrine comme un gamin terrifié serrerait son doudou contre son cœur. Je regarde les gardes qui se précipitent vers moi. Une dernière parole ?
Non, jamais.
Je saute.

Est ce que vous vous suicidez souvent ? Moi pas, et donc j'ai pas eu les connaissances nécessaires pour me retourner en plein vol et me permettre une mort rapide et indolore en me fracassant la tête la première sur le sol.
Donc, point essentiel, pour mon prochain suicide, il faudra une hauteur plus vertigineuse pour mourir correctemment.
Imaginez la scène : Ce ne fut pas gracieux. Je me suis précipité à toute vitesse sur le sol, et me suis réceptionné sur le coté droit comme une pierre. Les gens se sont éloignés de l'attentat, instinctivement, et me voilà tout seul au milieu d'un cercle d'abrutis. Conscient.
Et j'ai eu mal.
Mon genou et coude droit ont pris des positions peu naturelles. A moitié assommé, je me suis débattu faiblement, façon animal mourant et dément. J'ai gratté le sol avec mon bras restant pour tenter de me trainer (pas très convaincant), pendant que le reste de mon corps enflammait mes nerfs. Jamais autant de monde m'a regardé en même temps, mais j'étais pas trop en état de faire bien gaffe à ça. Dans le brouillard, j'ai reconnu grosse tafiole. Aucun moyen de savoir si j'avais réussi ou pas. Le masque à gaz dissimulait mes hurlements de douleur silencieux.
Pourvu que j'en crève.


Dernière édition par Mist le Mer 30 Juin - 19:24, édité 1 fois (Raison : Orthographe.)
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Ezhekiel Ier

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MessageSujet: Re: Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ?   Equinoxe d'été-Sujet des violets-Quiquicè qui va faire sauter la cathédrale ? EmptyMer 21 Juil - 13:52

Tandis que le terroriste provoquait une pagaille particulièrement délicieuse au regard, le jeune Prince héritier installé quelques mètres plus loin se régalait du spectacle. Enfin, personne n'aurait parier qu'il s'agissait de lui. Ce dernier s'était dégoté une cape rapiécée dont on ne souhaitait pas connaitre la provenance. Surement Trophée de l'une de ses expéditions et il avait décidé de s'en servir comme déguisement pour pouvoir ainsi observer la foule de près, sans être remarqu... Hum... Reconnu. La capuche tombait lourdement sur sa petite tête et seul quelques mèches bleus s'échappait du vêtement pour retomber sur son front.

La cérémonie, vu de cette manière, lui avait énormément plu. Il avait pris un certain plaisir à écouter les conversation et à voir Monsieur D'Arken officier de loin, présentant le jeune novice comme étant sa personne. Personne n'avait remis en doute son identité... Cela avait d'ailleurs tellement bien fonctionné que quelqu'un avait tenté de le tuer. Impensable et pourtant vrai. Le faux Empereur étouffait maintenant dans son propre sang, le carreau planté dans sa gorge et tentant desesperement d'appeler à l'aide. La scène avait un coté... Terrifiant. Et pourtant, le futur Empereur ne put détourner les yeux du spectacle qu'après quelques minutes. Dire qu'il aurait pu être là... Que ce corps aurait put être le sien...

C'était...Magnifique... Et particulièrement intéressant. Comme quoi, Monsieur d'Arken avait raison, on cherchait vraiment à l'éliminer. La raison lui était encore obscure mais il se faisait un devoir d'éclaircir ce mystère. Peut-être que le type au masque étrange pourrait lui répondre... Mhmm... La question méritait réflexion. Il ne fallait pas oublier que cela pouvait être dangereux et peu judicieux. ... C'est du moins ce que lui dirait Monsieur D'Arken s'il lui demandait conseil. Cependant, vu la délicate position dans laquelle se trouvait l'assassin, il ne serait peut-être plus en mesure de lui répondre dans les minutes,voir les heures à venir.

Un sourire vint éclairer son visage d'enfant. La foule si bien ordonnée il y a quelques instants n'étaient maintenant qu'un sombre chaos. Il étaient bien l'une des rares personnes à garder son calme, quelque peu en retrait du reste de la foule. Il observait avec attention ce qui se passait ainsi que le Haut prêtre qui l'avait peut-être reconnu. S'il tenait à parler à cet inconnu, il allait falloir être rapide, car oui, une idée venait de germer dans son esprit fertile de gamin gâté. Il désirait parler au type qui voulait sa mort et pour cela, il allait falloir le sortir d'un bien mauvais pas.

Les Garde entouraient le pauvre type qui se débattait de manière bien pitoyable. C'en devenait drôle, hélas, il rirait plus tard de tout cela. Alors que la salle se vidait peu à peu de la masse grouillante d'Ishtani, Ezhekiel approchait du petit cercle qui s'était formé autour du Terroriste qui trainait faiblement au sol, tel un animal écrasé qu'on aurait manqué de peu et qui tentait vainement de s'éloigner du bord de la route. Les Hommes armés avaient été rapidement rejoint par quelques inquisiteurs sorti de l'Ombre. Ils n'attendaient qu'un ordre, un signe, un souffle et ils fonderaient sur leur cible pour la déchiqueter.
C'est du moins l'impression qui émanait d'eux et il fallait bien l'avouer... C'était la première fois que le jeune Prince se retrouvait face à tant de violence alors que peu de choses s'étaient encore produite. Cet élan meutrier, cette haine qui se dégageait de chacun des protagonistes, la mort, la souffrance, le sang et la violence.

Tout ces éléments semblaient réveiller en lui un sentiment mystérieux, mélange de peur et de puissance. Quelque chose de tapie au fond de lui qui ne cherchait qu'à sortir. L'étrange aura de l'Empereur rendait d'ailleurs toute cette tension palpable. Continuant à marcher tranquillement, il se fraya un chemin entre les gardes qui, sans même s'en rendre compte, s'écartait légèrement pour laisse le passage au gamin. Ce dernier s'arrêté finalement devant le corps de l'Homme qui avait voulu le tuer et posa simplement sa question :


" Pourquoi veux-tu me tuer ? "

[Je suis sûr que tu auras l'occasion de me répondre dans un rp suivant l'équinoxe ._. ]
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