Muselée pendant longtemps par les dogmes de l'Église des Ombres, la science est, depuis maintenant quelques décennies, en pleine expansion. L'invention qui leur a permis d'être reconnu de tous est sans nul doute ces esclaves d'un nouveau genre qui ont rendus la vie plus facile au peuple d'Ishtar. Largement soutenus par les Empereurs, auxquels ils ont retirés une sale épine du pied, ils ne cessent d'inventer de nouvelles choses plus délirantes les unes que les autres ce qui n'est pas forcément bien vu de tous.

Ainsi, on peut citer les fameux manèges d'Adelheid Horn, ingénieur émérite, qui émerveillent les enfants de la capitale ou les élévateurs qu'on peut trouver un peu partout en ville qui ont engendrés des bâtiments plus haut sans que cela gène les habitants d'Ishtar. Vient encore ces nouvelles usines pleines de machines ronflantes et particulièrement bruyantes qui permettent de créer un tas de choses très rapidement et qui ne cesse d'écraser un peu plus chaque jour les petits artisans qui travaillent d'arrache-pied dans leur atelier pour faire vivre leur commerce.

Bref, sans faire de jeux de mots, la machine est enclenchée ! Ishtar débute une ère industrielle sans pareil et si certains sont effrayés par ce que les scientifiques montrent au grand jour, quels seraient leur avis s'ils découvraient ce qu'ils font en cachette ? Si les ingénieurs ne font pas encore trop de mal, les « médecins » sont d'un tout autre genre. Influencés et appuyés par l'aura insondable de l'Empereur, ils continuent leur expériences sur les êtres vivants, bien à l'abri à Exodum. Exodum ? Un laboratoire secret financé par feu Herald XII dans lequel furent conçus les Objets et les Hybrides. Succès grandiose, on continue à en créer là grâce à la matière première venue de tout l'Empire. On y effectue aussi toutes sortes d'expériences dans le but d'améliorer la médecine et la compréhension du corps humain. Depuis peu, certains travaillent sur un nouveau projet, plus économique mais rien n'est encore sûr et il ne s'agit pour le moment que d'une rumeur parmi les scientifiques.

Le premier attentat avec la Bombe Verte fut au Sénat, évènement qui marqua pendant de nombreux moi la Noblesse ainsi que toute la capitale. Depuis, les stocks de Florigène sont étroitement surveillé par la Garde et l'Inquisition... Ce qui ne semble pas être complètement suffisant. Cependant, sachez que se retrouver avec ne serait-ce qu'un peu de poudre de Florigène dans la poche peut conduire à la potence. Curieux ? Les quelques notes qu'on peut trouver à son propos disent ceci :

" Le Florigène est une substance très particulière. On la trouve sous forme de cristaux, en général, aux reflets verts et brillants. Sa propriété particulière lui permet d'absorber la lumière pendant la journée pour ensuite l’émettre pendant la nuit, ce qui pourrait être fort utile pour éclairer les rues de la capitale ou même les demeures des plus fortunés, ayant l'avantage de ne point s'user comme le ferait une bougie, ni même de se consumer comme l'huile à lampe. Cependant, les recherches ont été compromises depuis que les déviants de l'Empire ont compris que le Florigène avait bien d'autres capacités, si on l'utilise sous sa forme poudreuse. En apparence, c'est inoffensif. Ça n'a pas d'odeur particulière et cela ressemble presque à de la farine, si on n'y prend pas gare. Il suffit pourtant de la priver d'un peu de lumière pour remarquer des reflets verts. Bref, cette poudre est terriblement inflammable, non, c'est pire, elle est explosive ! Une simple étincelle, une petite flamme, et le composé provoque une explosion terrible... Nul doute qu'elle serait fort utile en temps de guerre, contre des troupes ennemies. Hélas ! Les seuls ennemis que nous avons à combattre pour le moment, ce sont ces terroristes, comme on les appellent, qui sèment la terreur avec des inventions qui ne sont pas les leurs. "

Dans le lot des recherches en cours, nous pouvons également noter celles de l'ingénieur Huan Huo qui travaille d'arrache pied pour trouver un moyen de reproduire avec exactitude les ouvrages anciens, ce qui permettrait de faire un bond énorme dans la circulation des livres et recherches entre confrères, ou même au sein de la population.